Bon il y en a marre de tous ces gros films hollywoodiens sans âme qui squatte le forum Cinéma avec leur sujets à 40 pages alors qu'ils sont même pas sortis: parlons de séries B, des vrais de vrais, des authentiks, et des bonnes par dessus le marché.
Louis Morneau est un de ses plus dignes représentants actuels. Le Mad papier n'a jamais caché son affection pour ce réal qui se cache derriére Carnosaur 2 (c'est facile ausssi de se cacher quand le bestiau fait plusieurs métres de haut), Bats et Hitcher 2 et donc ce Retroaction (Retroactive 1997) et Fausse Donne (Made Men 1999), deux films qui ont en commun leurs scénars tortueux et James Belushi.
Retroaction met en scéne trois histoires quelque part au milieu du Texas: Frank (Belushi) dérobe en compagnie de sa femme Rayanne des puces informatiques ultra secrétes pour le compte de Sam (C'te bonne vieille ganache de M Emmett Walsh). Karen (Kylie Travis), négociatrice, vient de quitter le FBI suite à une prise d'otage sanglante dont elle se sent coupable. Dans un labo ultra secret, Brian (Frank Whaley, Swimming with Sharks) vient de découvrir le procédé qui permet de remonter dans le temps... Quand Karen tombe en panne, elle est prise en stop par Frank, qui se révéle bien vite être un fieffé psychopate. Le huis clos part en sucette et Frank bute sa femme. Karen prend la fuite et se retrouve dans le labo de Brian... A partir de la, le film suit une trame connue: Karen va remonter dans le temps pour essayer de sauver Rayanne, mais chaque voyage va encore compliquer les choses, à cause des inconnues que represente chaque personnage (en plus de ceux cités il y aussi un conducteur de pick up chicano, un shérif estampillé bouseux et maladroit, une gentille petite famille en vacances).
Kylie Travis et James Belushi dans Retroaction
Fausse Donne (qui avait eu droit à un excellent papier dans le regretté Impact) met en scéne Bill Mancini (Belushi again), comptable marron qui à blousé son boss, le mystérieux caïd Skipper. En plus de l'avoir balancé au FBI, il est parti avec sa caisse de 12 millions. Bill part avec sa femme Debra (Vanessa Angel, la série Code Lisa... Oui vous l'avez tous vu quand vous etiez ado bande de petits freaks). D'abord poursuivi par quatre hommes du Skipper (Dont l'excellent Michael Beach, l'infirmier black de NY911), Bill se retrouve de plus en plus dans les emmerdes: Il parvient à leur échapper mais pour ce faire détruit la distillerie clandestine du uber-redneck Kyle (Savoureux Steve Railsback) qui se met lui aussi à sa poursuite, tout comme le non moins redneck shérif du coin (Timothy Dalton!!!). Et quand ces derniers apprenent l'existence du magot, rien ne s'arrange...
Belushi et les hommes du Skipper
Les deux films posséde les mêmes qualités: Un scénar très bien construit, riches en rebondissements et en petites idées fort sympathiques, et surtout sans temps mort. Ils se déroulent tous les deux dans le sud Profond avec des persos de campagnards ricains outranciers qui rappelle un peu le comics Preacher, second roles excellentissimes interprétés avec brio par des habitués de la chose et/ou de bons acteurs oubliés (tout les noms cités plus haut)... Mais dont le roi reste Belushi, parfaitement taillé pour ses deux roles principaux (gros, veule, voire limite vulgaire, mais malin) et qui donne ici de magnifiques performances qui s'incrivent au sommet de sa carriére complétement hiératique et inégale (ce qui il faut bien l'avouer le rend sympa) déjà longue de 78 films (!).
Timothy Dalton... dans son meilleur role au cinéma?
En termes de mise en scéne et de réa, en plus des persos toujours très bien écrits (dans le genre un peu exagéré propre à la série , Louis Morneau est clairement bon. Même si il n'inventera rien qui restera dans l'histoire du cinéma, il illustre toujours ses histoires de maniére simple, direct et ultra-efficace. Un excellent artisan en somme, qui sans se la peter reste constant dans la qualité et dévellope un univers propre à travers ses films: Sa préférence marqué pour les lumiéres chaudes (teintes jaunes) et le soin apporté à la photographie, ses personnages féminins qui se ressemblent dans les deux films (en termes de caractéres et de physique) en sont de nouvelles preuves, qui s'ajoutent aux constantes que j'ai déjà evoqués.
Bref, deux excellents moments passés chez moi avec mes DVD, qui me laisse plus de souvenirs que nombre de "grands films indispensables" acheté à prix d'or dans des versions collectors digipack de mes deux.
Donc la prochaine que vous êtes chez Movies 2000, un magasin de DVD d'occaz, Auchan ou un quelconque autre supermarché... jetez un petit coup d'oeil dans les bacs, vous trouverez surement une de ces deux perles pour vraiment pas cher.
Quand à moi je pense que je vais essayer de pecho Bats et Hitcher 2.