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Version complète : La Légende de Beowulf - Robert Zemeckis
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L'archiviste
CITATION(McT @ 22 11 2007 - 17:51) *
J'aimerais poser une question a l'archiviste ?
En quoi le plan final donne t'il tout son sens à la performance capture ? Perso je comprends pas, parce que le plan final c'est un GROS PLAN ! Perso je comprends pas non plus pourquoi ce plan final achève le spectateur.

Alors dans le désordre. 1/ Moi ce plan m'a achevé et pis c'est tout icon_mrgreen.gif 2/ il donne tout son sens précisément parce que c'est un gros plan visage 3/ il donne son sens à la performance capture parce qu'àmha AUCUNE méthode d'animation traditionnelle (ou alors avec le génie des génies) n'aurait pu faire passer une telle émotion dans l'interprétation, aussi intense que celle que livre à cet instant Brendan Gleeson. Non mais v'la toutes les choses qui passent dans son regard quoi !
En tous cas y'a des réactions qui font plaisir. Sincèrement je pensais que le "bouah caca" allait perdurer même après vision du film. Ravi de voir que je me suis trompé. Go les geeks !
horseloverfat
Ben ça a vachement dérivé sur le sujet "est-ce vraiment révolutionnaire ?" avec les comparaisons muet/parlant.

Personnellement je pense que non. Ou alors pas dans cette forme.
Je pense que si ça doit le devenir le pas sera franchit par Cameron avec son Avatar.
Là on reste trop collé sur ce qu'on a déjà en animation. Tandis qu'on pourrait franchir le pas pour ne plus faire la différence, et là ça permettrait vraiment de raconter des histoires pas racontable avant. Quand l'acteur jouera lui même sa doublure 3D, permettant alors d'intégrer des choses pas encore faisable, comme se battre contre un dragon mais sans pouvoir faire la différence.
Et bon là il faudra un gars vraiment tellement pointilleux qu'il faudra Cameron.

Enfin je m'exprime mal, je suis pas encore dans le propos pertinent, mais j'y arrive.
dmonteil
CITATION(L @ 23 11 2007 - 03:03) *
Alors dans le désordre. 1/ Moi ce plan m'a achevé et pis c'est tout icon_mrgreen.gif 2/ il donne tout son sens précisément parce que c'est un gros plan visage 3/ il donne son sens à la performance capture parce qu'àmha AUCUNE méthode d'animation traditionnelle (ou alors avec le génie des génies) n'aurait pu faire passer une telle émotion dans l'interprétation, aussi intense que celle que livre à cet instant Brendan Gleeson. Non mais v'la toutes les choses qui passent dans son regard quoi !
En tous cas y'a des réactions qui font plaisir. Sincèrement je pensais que le "bouah caca" allait perdurer même après vision du film. Ravi de voir que je me suis trompé. Go les geeks !


D'ailleurs, pour ceux qui l'ont vu Vous l'interpretez comment ce plan final? Perso, je vois ça comme une fatalité, une incessante répétition de l'histoire, le fait que l'homme n'apprend jamais de ses erreurs, ou alors individuellement et à une échelle minime. D'ailleurs, le film n'est pas vraiment tendre avec l'homme. Pas l'être humains hein! Mais bien le gars, le mec, celui qui a des couilles et une bite et pense qu'à fourrer.

Maintenant, effectivement, comme dit l'Archi, ce plan final (et le perso de Gleeson dans son ensemble d'ailleurs) est tellement bluffant, on voit passer tellement d'émotions qu'on ne peut pas savoir avec certitude ce qu'il pense et ce qui va se passer.
C'est d'ailleurs amusant de voir que dans ces "yeux de poisson mort" on retrouve l'imprévisibilité et la complexité humaine...

Enfin j'dis ça...
Mechagodzilla
CITATION(dmonteil @ 23 11 2007 - 08:54) *
CITATION(L @ 23 11 2007 - 03:03) *
Alors dans le désordre. 1/ Moi ce plan m'a achevé et pis c'est tout icon_mrgreen.gif 2/ il donne tout son sens précisément parce que c'est un gros plan visage 3/ il donne son sens à la performance capture parce qu'àmha AUCUNE méthode d'animation traditionnelle (ou alors avec le génie des génies) n'aurait pu faire passer une telle émotion dans l'interprétation, aussi intense que celle que livre à cet instant Brendan Gleeson. Non mais v'la toutes les choses qui passent dans son regard quoi !
En tous cas y'a des réactions qui font plaisir. Sincèrement je pensais que le "bouah caca" allait perdurer même après vision du film. Ravi de voir que je me suis trompé. Go les geeks !


D'ailleurs, pour ceux qui l'ont vu Vous l'interpretez comment ce plan final?


ben... Déjà, le fait que le plan se teinte d'une couleur dorée ne laisse pas de doute sur le fait que Gleason va aussi se laisser tenter.
Maintenant,si on regarde bien, la motivation principale d'Angelina Jolie dans le film, c'est d'enfanter des créatures démoniaques qui viendront tourmenter les hommes, même dans les ages nouveaux que représente le christianisme. On pourrait y voir une métaphore sur la persistence des anciens rites dans nos sociétés contemporaines...


Enfin... j'dis ça, j'dis rien
Mzk0
Le film est une bonne grosse claque comme j'en attends depuis un bail. J'aime beaucoup LOTR, mais je dois avouer que le côté obscur des personnages était trop léger pour moi (ou alors, je n'étais pas sensible à la manière de le montrer). Dans Beowulf, c'est précisément ce qui m'a remué: cet aspect typiquement humain du héros dont le coeur balance entre grandeur et noirceur d'âme. Le script de Gaiman et Avary est tout simplement prodigieux. Forcément, lire les écrits de Campbell me titille de plus en plus...

Pour ce qui est du visuel et de la technique utilisée pour le film, il y a un temps d'adaptation de notre oeil qui doit être d'à peu près...30 secondes. Après ça, on est dedans, à fond. On reconnait clairement le jeu des acteurs, sans excès ni restriction: ils sont tous bons. J'ai même décroché plusieurs fois des sous titres, concentré sur les expressions des personnages. Pas pour analyser, mais juste parce qu'ils accrochaient l'oeil. Le film est spectaculaire (la première attaque de Grednel...la baffe) et réserve de grands moments épiques. Ca fait plaisir de revoir Zemeckis après, amha, 17 ans d'absence. Et j'ose à peine imaginer ce que va faire Cameron avec ça... Je crois que beaucoup vont craquer leurs slobards.

Bref, un bon gros 6/6 pour cet immense Beowulf !!
Mechagodzilla
CITATION(Mzk0 @ 23 11 2007 - 09:37) *
Je crois que beaucoup vont craquer leurs slobards.



leur... slobards ?
ouaisbiensur
CITATION(Mechagodzilla @ 23 11 2007 - 09:39) *
CITATION(Mzk0 @ 23 11 2007 - 09:37) *
Je crois que beaucoup vont craquer leurs slobards.



leur... slobards ?


C'est du français ancien, il faut rouler le r.
Mzk0
CITATION(Mechagodzilla @ 23 11 2007 - 09:39) *
leur... slobards ?

Leurs slips si tu préfères... Il parait que c'est revenu à la mode. unsure.gif
Mechagodzilla
CITATION(Mzk0 @ 23 11 2007 - 09:43) *
CITATION(Mechagodzilla @ 23 11 2007 - 09:39) *
leur... slobards ?

Leurs slips si tu préfères... Il parait que c'est revenu à la mode. unsure.gif



si on dit slobard, alors c'est des slops icon_mrgreen.gif
DreamProphet
Putain. Deja je voulais le voir, mais alors ça, c'est certain. J'y vais ce soir et je revien vous dire pourquoi c'était mortel. Après le choc 300, voici le choc Beowulf ? Putain vivement ce soir, par Mars et Sparte la sacrée !
Rom1
Beowulf :

Enfin le retour à de la vraie fantasy (après les enfantins ratages Narnia ou Eragon), un retour aux sources d'une certaine façon puisque ce film est l'adaptation du poème épique du même nom, oeuvre phare de l'épopée anglo-saxonne et nordique dont Tolkien s'inspira entre autres pour son SdA.

Evacuons dès le début le débat sur la technique : Zemekicks est un de ces réalisateurs qui aiment à expérimenter, tester de nouvelles technologies, pousser le médium cinéma le plus loin possible. Ancien poulain de Spielberg, il a gardé de son mentor le goût du spectacle généreux et c'est sans doute la raison pour laquelle il a décidé d'utiliser la nvlle technique de la performance capture pour porter son Beowulf à l'écran. On le comprend rapidement au vu des images : faire ce film en live aurait assurément coûter le double, pour un résultat forcément pas aussi proche de ce que voulait le réalisateur.
Il ne faut pas plus de cinq minutes pour oublier totalement que l'on est en face d'images de synthèse. Dès que l'on est plongé dans l'ambiance, on n'y fait même plus attention : ce sont bien des acteurs que l'on a devant nous, et de nombreuses scènes donnent tout son sens au performance de performance capture. Bien qu'il reste qques passages faisant tiquer, l'ensemble est bluffant de photoréalisme. Pas seulement les visages ou les cheveux, mais les décors, les accessoires, les armes (les mailles paraissent réellement peser !), etc. Bref : nul doute que l'on est en face d'un film, un vrai, et pas juste une démo technique mise en scène par un roublard qui n'aurait rien à dire.
Bien qu'usant de quelques plans purement "épate", Zemekicks se refuse à laisser la technique prendre le pas sur le reste. Au final, la mise en scène reste très classique : tant mieux d'une certaine façon car les nbx dialogues ou scènes intimistes prouvent que les acteurs modélisés ne perdent en rien leur charisme, leur talent. Pas d'esbrouffe mais du solide, du carré, de l'immersif : servant à merveille l'ambiance de cette époque, de cette contrée. Et lorsque arrive l'action (l'attaque du Grendel, une brève bataille, un combat contre un dragon, etc.), le découpage est d'une lisibilité incroyable : tout est clair, le montage reste fluide, le spectacle en est assuré car on a droit à qques plans réellement impressionnants. Le combat contre le dragon est un morceau de bravoure tel qu'on est pas prêt d'en revoir de sitôt notamment.
Bref : toutes les craintes que l'on pouvait avoir du point de vue de la technique adoptée sont dissipées très rapidement. On sort de la salle avec la sensation d'avoir vu un vrai film, je le répète, et non une croûte numérique. C'est déjà un exploit en soi.

Mais ce n'est pas le seul.
Car à cette forme à la fois innovante et classique, s'associe un fond intelligent, un scénario très bien écrit (bien que trop court à mon goût), une atmosphère restituée à la perfection. Les parents qui pensaient emmener leurs enfants voir un Narnia bis sauce Pixar en seront pour leurs frais qd s'entonneront les chants paillards de Vikings avinés, que la violence leur éclatera au visage, que l'histoire s'assombrira peu à peu...
Beowulf n'est pas qu'une péllicule de fantasy, suivant servilement et pas à pas le Monomythe. C'est aussi et avant tout un récit sur la construction d'une légende et sa perpétuation malgré une réalité moins glorieuse, à une époque où les mythes païens vivent leurs derniers jours (ce qui est montré via l'arrivé du christianisme), où les hommes en cette période de transition ont plus que jamais besoin de héros même en sachant ceux-ci imparfaits et menteurs : seuls comptent les chants glorieux qui donnent de l'ardeur au ventre, qu'importe que la vérité soit plus nuancée.
Tous les personnages prennent donc leur place dans cette tragédie quasi antique, servis par les acteurs qui leur prêtent leurs traits et leur talent. Beowulf est ce jeune héros gouailleur prêt à tout pour marquer la légende et qui finira par en payer le prix. Rothgar est ce vieux roi, d'une autre époque, rattrapé par ses péchés et destiné à ne pas connaître le nveau monde. Le Grendel est la créature tragique à l'orgine de toute l'épopée, être pathétique sublimement transposé. Etc. Film d'acteurs et d'histoire bien avant d'être film à grand spectacle, c'est sans doute là la force de Beowulf : parvenir à instaurer l'esprit épique des anciennes légendes dans un récit comptant peu de scènes d'action et reposant essentiellement sur les dialogues (dits et non-dits). C'est l'essence même de l'épopée qui est restituée, sa confrontation avec le réel aboutissant à un goût de cendre et d'incertitude qd vient l'image finale...

Pour un quasi coup d'essai (Beowulf n'est que le 3ème film usant de la performance capture et le 1er qui ait des ambitions si réalistes), Zemekicks réalise à mon sens un coup de maître. Une oeuvre qui ira rejoindre Conan et la trilogie du Seigneur des Anneaux au panthéon des légendes de la fantasy cinématographique. Un film qui ne sacrifie jamais sur l'autel du spectacle ou de la prouesse technologique ses multiples niveaux de lecture. Alors certes, peut-être vieillira t'il à mesure que la performance capture s'affinera ; du moins son apparence. Mais son coeur même, son message et son âme ne prendront pas une ride : tel le Beowulf vieillissant mais saisissant son épée pour aller tuer un dragon.
Rom1
Question aux furieux : pourriez vous me recopier la tirade que sort Beowulf qd le Grendel lui demande qui il est ? Merci ! smile.gif
McT
Tout d'abord merci à l'archi' pour sa réponse... En faite je crois que j'ai été surpris du dernier plan par rapport à ce que tu en avait dit, je m'attendais un truc comment dire plus "spectaculaire" icon_mrgreen.gif

Ensuite j'ai pas développé dans mon précèdent poste mais j'ai adoré aussi, alors que Le pôle express m'avait vraiment emmerdé, Beowulf est un film contrôlé d'un bout à l'autre et surtout remarquablement écrit, c'est ça le plus important. On a ici la légende brute de décoffrage, une reflexion intéressente sur le mythe du héros, sur la perte de la puissance virile avec le nouveau prophète Christ. Et puis bon la scène de la caverne dupliqué avec les valeurs inversés, quand Beowufl comprend enfin ce qui fait d'un homme, un homme justement, et qu'il décide enfin de terrasser son "ego", merci Joseph Campbell. Et puis y'a tellement d'idée de mise en scène superbe, comme le très long travelling qui part de la salle à "fornication" jusqu'a l'antre de Grendel, magnifique ! Le seul bémol vient encore de quelques raideurs dans les mouvements rapides, et de certaines "performance" un peu en dessous du reste, mais la technique à fait un bond de géant, je pense que le film veillera bien, parce que l'histoire est intemporelle, et raconte toujours et encore la lutte incessante pour le pouvoir, l'ascension d'un Roi et sa chute dans le sens le plus tragique !

5/6
dmonteil
D'ailleurs, un passage me taraude:

lorsque Beowulf se vante en racontant son combat conter les 9 "sea monsters", à l'image, nous le voyons bien se battre contre plusieurs créatures.
Néanmoins, lors de la phase finale de son récit, on voit son visage se modifier. L'impression qu'il est rempli de mélancolie, de tristesse, et le retour au flash-back de son récit nous le montre lui, dans les eaux, face à un soi-disant monstre qui semble être une sirène. Alors que notre héros raconte qu'il a éventrer la bête, à l'image on le voit lâcher le couteau et, il me semble, céder à la tentation (déjà).

J'ai bien compris qu'il s'agit là de la narration "non fiable" du héros vaniteux, mais cette séquence de la sirène, pour vous, est-elle réelle?
J'ai la sensation que, lorsqu'il raconte ce passage, sa tristesse implique que c'est événement réel et un aveux implicite d'échec. Plutôt que d'admettre qu'il a perdu la course à cause d'une femme (ou ce qui s'en rapproche le plus mythologiquement parlant), ce qui présage de la suite, il préfère jouer le kéké.

Mais ce passage demeure un poil flou.


Oui je sais, je me prend la tête...
Rom1
Non pour moi, ton interprétation est la bonne.
A son récit amplifié et exagéré (montré et dit en voix off) se substitue finalement (uniquement montré) la vraie raison de son échec : déjà il succombe à une tentation non-humaine (ce qui renvoie à ses origines).
dreef
vu en 2D et VF mais comme que je suis sur paris ce WE, je vais tenter d'aller faire un saut chez mickey parce que là, ça s'impose.

je passe sur les louages clamées ci et là et que je partage globalement (bon bourrin, mise en scène impressionnante, vrai dark fantasy bien trempée, overdose de testostérone...) pour tempérer quelque peu. en effet, si l'épée de beowulf ne m'a pas sauté à la tronche, 2D oblige, en revanche ça a été le cas de plusieurs défauts que j'ai trouvé pour le moins flagrants :

- le côté "attraction" qui demeure à mon goût beaucoup trop marqué. même si on sent bien que zemeckis a tenté de se retenir, il n'y ait pas toujours parvenu et sur certains plans j'avais tout de même la désagréable impression de jouer à god of war (avec les monstres marins du début notamment). il suffit d'écouter les commentaires à la fin de la projection, c'est significatif (wé, je sais, on se cogne de l'avis du grand public, ça n'empêche que c'est révélateur).
- c'est uber minimaliste, à la fois force (direct et brutal) mais aussi faiblesse, à tel point qu'entre deux scènes de castagne, je me suis un peu fait chier. mis à part beowulf, la caractérisation n'est pas le fort de l'oeuvre et ce ne sont pas les dialogues qui relèvent le niveau, la plupart étant creux voire ridicules (en VF du moins), même si certaines répliques graveleuses et autres chansons paillardes sont savoureuses.
- la raideur des persos vraiment très marquée au début, même si par la suite on s'habitue un peu, et qui risque de faire accuser rapidement son âge au métrage.
- comme toujours avec les CGI, les textures les plus simples sont les plus dures à restituer et si les visages barbus et creusés de nos barbares passent sans problème, c'est exactement l'inverse du doux visage lisse d'angelina qui est pour le coup salement foiré (surtout à la fin, lors des derniers plans dans l'eau).
- beaucoup trop de séquences en intérieur, le manque de décors d'ampleurs se fait vraiment ressentir.

à part ça, on peut se demander l'intérêt d'avoir modifié le récit originel, on gagne en dramaturgie ce qu'on perd en cohérence.

attention, j'ai bien aimé, hein, qu'on ne vienne pas me trancher la tête à coup de double hache, mais sans plus, ces quelques points m'ayant particulièrement gêné.

maintenant, j'espère le revoir en imax 3D histoire de pouvoir en profiter véritablement (en profiter tout court, osons le dire), parce que cette version toute plate elle pue sévère du bec (wé, à défaut d'être tridimensionnelle, c'était en odorama). à chaque plan j'imaginais ce que ça pouvait rendre en 3D, frustrant.

par les burnes d'odin !
Rom1
Mais avec les lunettes zarb 3D là, on perd pas la couleur ?
Mechagodzilla
CITATION(Rom1 @ 23 11 2007 - 13:32) *
Mais avec les lunettes zarb 3D là, on perd pas la couleur ?



ben non

le seul problème (du moins en ce qui me concerne, les autres je sais pas) c'est que les objets au premier plan semblent légèrement transparents.
quarx
J'avais peur aussi qu'on perde en couleurs, mais non, la technologie 3D a quand même bien évoluée.
Mais y a encore des progrès à faire, parce que pour ma part j'étais de temps en temps gêné par des éléments semblant scintiller, comme si mon cerveau arrivait pas à faire la mise au point, à déterminer si tel élément devait être au premier ou dernier plan (notamment la fumée). Assez genant donc, même si ca ne concerne que quelques passages. (et encore plus rarement j'avais l'impression de voir une légère trace verte laissé par un élément en mouvement).
Globalement c'est donc très convaincant, meme si encore perfectible à mon avis.

(et sinon au Kinépolis Nancy on a eu droit à la diffusion avant le film d'un extrait de 4 min d'un film d'animation devant sortir en 2008, Fly To The Moon, conçu spécifiquement pour des projections 3D, et contenant un plan hallucinant où le perso (un mouche en combi spatiale qui flotte dans la cabine d'une fusée, semble vraiment sortir de l'écran et se retrouver à portée de main. Troublant. Et ça m'a fait penser qu'un film de monstre pourrait vraiment se révéler tétanisant avec cette technologie. "Rahhh le requin sort de l'écran !!! NOOOOOOOOOON !!!!!")
SULFURE
CITATION(Mechagodzilla @ 23 11 2007 - 09:02) *
CITATION(dmonteil @ 23 11 2007 - 08:54) *
CITATION(L @ 23 11 2007 - 03:03) *
Alors dans le désordre. 1/ Moi ce plan m'a achevé et pis c'est tout icon_mrgreen.gif 2/ il donne tout son sens précisément parce que c'est un gros plan visage 3/ il donne son sens à la performance capture parce qu'àmha AUCUNE méthode d'animation traditionnelle (ou alors avec le génie des génies) n'aurait pu faire passer une telle émotion dans l'interprétation, aussi intense que celle que livre à cet instant Brendan Gleeson. Non mais v'la toutes les choses qui passent dans son regard quoi !
En tous cas y'a des réactions qui font plaisir. Sincèrement je pensais que le "bouah caca" allait perdurer même après vision du film. Ravi de voir que je me suis trompé. Go les geeks !


D'ailleurs, pour ceux qui l'ont vu Vous l'interpretez comment ce plan final?


ben... Déjà, le fait que le plan se teinte d'une couleur dorée ne laisse pas de doute sur le fait que Gleason va aussi se laisser tenter.
Maintenant,si on regarde bien, la motivation principale d'Angelina Jolie dans le film, c'est d'enfanter des créatures démoniaques qui viendront tourmenter les hommes, même dans les ages nouveaux que représente le christianisme. On pourrait y voir une métaphore sur la persistence des anciens rites dans nos sociétés contemporaines...


Enfin... j'dis ça, j'dis rien


Hum moi je vois ça de manière moins pessimiste et plus "fin ouverte". Dans le raisonnement du personnage de Gleeson, il serait "logique" qu'il tue la créature, symbole du mensonge de Beowulf que Gleeson a voulu croire jusqu'à la fin.
Tout simplement pour l'éternel "Imprimez la légende si la réalité fait pâle figure"...
Si la fin laisse réellement croire que "l'homme" (et non le Héros ou le Roi) puisse lui aussi succomber à la tentation, malgré avoir été témoin de la chute des deux derniers porteurs de la corne de lumière, alors là oui c'est vraiment pessimiste et ca tient du jamais vu pour un tel projet...
On peut y voir aussi un certain côté Excalibur remis à la Dame du Lac...
Rom1
Je pense que ce plan est volontairement ouvert en fait.
Elego
Critique de mon gueublo (ouais je sais c'est nul comme mot mais moi aussi j'expérimente !) :

J'aurais essayé un certain nombre d'approches différentes pour parler de Beowulf. Parler d'abord de la technique. Puis non puisque le film va plus loin. Parler du rapport entre la technique et l'artistique. Mais non puisque les deux ne font plus qu'un. Parler du film tout seul ? Certes, mais comment parler d'un film aussi complexe et ambitieux ? Aussi novateur que classique ? Parler de la mise en scène du sieur Zemeckis libérée par la technique ? Du jeu des acteurs qui nous font oublier cette technique tout en étant complètement servi par elle ? Du scénario hallucinant (dément serait un terme plus juste) offert par Gaiman et Avary, libéré de toute contrainte par cette même technique ? De la photographie qui peut tout se permettre jusqu'à se faire oublier ? Bref, difficile question !


Et en effet, Beowulf est une révolution technologique (ou plutôt : Beowulf fait partie d'une révolution technologique aux côtés du Pôle Express, Renaissance ou encore Monster House), mais ne faut-il parler de lui que par la révolution technologique ? Ne serait-ce pas desservir le film que de trop mettre en avant son côté « démo technologique » ? (car après tout, on est à cent lieues des Final Fantasy qui pour le coup sont des démos technologique) Le film va plus loin, il propose un scénario fascinant sur la destruction d'un royaume par des relations perverses et impossible à contrer avec un ton désespéré qui prend aux tripes. Ce sujet central ne l'empêche pas pour autant d'en mettre plein la vue, au contraire même puisque chaque scène d'action voit sa force décuplée par le simple fait de faire avancer l'histoire et les personnages, leur donnant des enjeux dramatiques sans égal jusqu'à l'acte final d'une puissance émotionnelle hallucinante, mélange de courage désespéré et de fausse rédemption. Mais ces mêmes scènes d'actions ne seraient rien si elles n'avaient pas été aussi magistralement mise en scène avec une efficacité aussi tranquille qu'hallucinante. Sa « caméra » libérée (mais peut-on encore parler de caméra ? Le terme restera pour parler du point de vue à l'écran, mais techniquement parlant elle n'existe plus), Zemeckis peut enfin faire la mise en scène qu'il souhaite, de la manière qu'il souhaite et avec les éléments qu'il souhaite. Pour autant il sait rester discret (à l'exception de quelques plans comme un suivi d'une souris ou un travelling arrière à partir d'une glotte), et surtout n'en fait jamais trop (enfin jamais à deux-trois exceptions près, mais ces exceptions sont là pour maintenir un intérêt à l'écran). Le finale est à cette image de douce efficacité : commençant sobrement, calmement pour monter en crescendo jusqu'au climax d'une puissante émotionnelle « hénaurme ».


Mais Beowulf, ce sont aussi des acteurs étonnement crédibles. J'aimerais juste revenir à ce sujet sur une mini-polémique de pacotille à propos de la performance capture. On dit que la performance capture ne sert à rien dans la mesure où « pourquoi ne pas faire un film en vrai ? » et « pourquoi ne pas tout animer ? ». Eh bien tout simplement parce-que la performance capture offre des résultats beaucoup plus naturels et crédibles qu'une quelconque animation, et qu'en même temps que toute animation, elle a un côté « faux » qui – paradoxalement – rend l'entrée dans l'univers du film plus facile (surtout pour un film qui parle de héros et de légendes racontées par des chansons et des poèmes...). Ensuite, pourquoi continuer à parler des acteurs plutôt que tout simplement évoquer les personnages, dans la mesure où les acteurs n'ont plus qu'une place d'étape dans la conception de leurs personnages ? Eh bien tout simplement parce-que c'est la place qu'ils ont toujours eu. Un acteur mal habillé, mal maquillé, mal éclairé, mal filmé et se tenant dans un mauvais décors en récitant un mauvais texte, fusse-t-il le meilleur acteur du monde, ne pourra nullement être crédible. Je ne remet pas en cause l'importance de l'acteur (il est tout simplement vital dans la conception d'un film), mais son importance reste la même avec ou sans la performance capture. Et dans Beowulf, les acteurs sortent grandit de leur passage en 3D. Hopkins qui commençait à se caricaturer depuis quelques films revient à un grand rôle et interprète à merveille un roi désabusé écrasé par une malédiction (son dernier regard en dit plus long que beaucoup de dialogues), Malkovitch est effrayant, Gleeson parfait, Jolie parvient enfin à incarner réellement une femme fatale à la beauté diabolique. Quant à Winstone, il n'est pas qu'un bon acteur interprétant Beowulf, il EST Beowulf, mélange de courage et de vanterie, parvenant parfaitement à retranscrire toutes les contradictions de son personnage (le plus ambiguë du film, ce qui en soit n'est pas rien tant le film évite tout manichéisme primaire malvenue).


Bien entendu ces acteurs ne seraient rien sans de bons graphistes, un bon directeur photo, de bons scénaristes et un bon réalisateur. En fait, personne dans ce film ne serait grand chose sans le reste de l'équipe. Et c'est cette cohérence totale (rarement un film n'aura autant formé un tout) qui le rend si difficile à critiquer, chaque aspect sortant grandit de sa « confrontation » avec les autres aspects.
J'arrive à la fin de ma critique et je me rend compte que je n'ai pas dit un mot sur le score impressionnant de Silvestri, qui, à l'image du reste du film, réussie à se faire oublier tout en donnant une puissance énorme à chaque séquence.


Bref, le mot qui pourrait le mieux caractériser Beowulf est tout simplement le mot cohérent. Rarement chaque aspect du film n'aura autant été imbriqué avec les autres aspects, rarement la forme n'a autant soigné le fond, bref rarement un film n'aura été aussi réussi. Alors oubliez tous les débats futiles à base de « ouais mais en fait c'est pas du cinéma tu vouaaaa » ou de « non mais quel intérêt franchement ? », car au final si Beowulf marquera, ça n'est pas tant pour sa technique que pour le film en lui-même, film cohérent jusqu'à l'os et d'une puissance émotionnelle rare. Bref, jamais le cinéma n'aura autant été du cinéma !
King Kunu
Ben alors, il y a nettement moins de gens qui crache dessus maintenant que le film est sorti. Ils sont parti les gens ?
Ah non, ils ont migré sur le site du Figaro pour lâché des comm. sur l'article d'Arnaud...
Lurdo
CITATION(King Kunu @ 23 11 2007 - 16:01) *
Ben alors, il y a nettement moins de gens qui crache dessus maintenant que le film est sorti. Ils sont parti les gens ?
Ah non, ils ont migré sur le site du Figaro pour lâché des comm. sur l'article d'Arnaud...


C'est ou ça, ou alors ils zont pas l'occasion de le voir en VO 3D imax qui tue, et donc ils sont pas pressés d'aller le voir en VF 2D toute moche.
Rom1
Je l'ai vu en VF 2D perso.
Cf. ma critique.
horseloverfat
Et c'est peut-être plus facile de cliquer sur un bande annonce que d'aller au cinéma.
Maintenant qu'il est sorti ce serait un peu béta de faire des commentaires sur la bande annonce.
Kunu c'est pas le roi du royaume des aveugles ?
Bret Gimson
CITATION(horseloverfat @ 23 11 2007 - 18:55) *
Kunu c'est pas le roi du royaume des aveugles ?


Non c'est celui des camps de naturistes!
Jesus Gris
Revu le film pour la 3ème fois, et la 2ème en 3D.

Ca confirme tout ce que je pensais: Chef-d'oeuvre absolu d'une cohérence, d'une densité, d'une intelligence et d'un souffle épique et tragique juste incroyables. Révolutionnaire dans son usage de la performance capture et de la 3D. Definitif dans ses partis-pris narratifs, thématiques et dramatiques.
Beowulf revu par un Gaiman conteur hors-pair, un Avary shooté à La chair et le sang et aux Vikings, un Zemeckis en route pour le Walhalla et un Silvestri possédé par le génie de Poledouris.
Un rêve éveillé d'une brutalité cauchemardesque, une chanson de geste intemporelle, une magnifique méditation sur les légendes et les héros, un film épique, païen et paillard réjouissant...

6/6 (et la plus belle version du mythe juste après Le Treizième Guerrier...Enfin bon, j'avoue c'était pas difficile vu la concurrence).

Par les burnes d'Odin!!!!



Et la 3D putain, j'en ai les larmes aux yeux de savoir que je vais pas l'avoir sur dividi (tout compte fait j'aurais p'têtre dû le voir d'abbord en 2D comme me l'a fait remarquer Sanjuro, j'aurais pas eu autant de mal à le revoir en 2D ensuite sans doute).
Ward
Juste comme ça...quand on fait caca sur les preview, le plus cohérent c'est encore de pas aller voir le film...

(à moin que quequ'un soit très convaincant...c'est pas le cas pour le moment "la 3d c'est super ^^")
(mais le topic est interessant smile.gif)
Jesus Gris
laugh.gifJ'espère que tu t'adresse pas à moi mec, parceque ça me ferais un peu chier que tu résumes un truc que j'ai dévellopé sur 4-5 posts (en quoi la 3D apporte une nouvelle donnée de mise en scène, en quoi elle justifie totallement la perf-capture, etc.) à un "La 3D c'est super ^^".

Sympa.

EDIT: Enfin bon, celà dit, et ça ne contredit en rien la remarque que je viens de faire, oui en effet, la 3D c'est super (dans Beowulf) ^^ lol mdr ptdr icon_mrgreen.gif ahahah
Dr Rabbitfoot
CITATION(Ward @ 23 11 2007 - 20:55) *
Juste comme ça...quand on fait caca sur les preview, le plus cohérent c'est encore de pas aller voir le film...


On peut être très intéréssé par un film, puis faire caca sur la preview parce qu'elle est pas terrible.
Et aller quand-même voir le film en salles, parce qu'on veut se faire un avis "sur pièces" ...
Et même, si on est hônnete, admettre que c'est bien alors qu'on avait trouvé la B.A. caca pourrite ...
Ca te parait impossible ?
Sanjuro
CITATION(Jesus Gris @ 23 11 2007 - 19:48) *
Revu le film pour la 3ème fois, et la 2ème en 3D.

Ca confirme tout ce que je pensais: Chef-d'oeuvre absolu d'une cohérence, d'une densité, d'une intelligence et d'un souffle épique et tragique juste incroyables. Révolutionnaire dans son usage de la performance capture et de la 3D. Definitif dans ses partis-pris narratifs, thématiques et dramatiques.
Beowulf revu par un Gaiman conteur hors-pair, un Avary shooté à La chair et le sang et aux Vikings, un Zemeckis en route pour le Walhalla et un Silvestri possédé par le génie de Poledouris.
Un rêve éveillé d'une brutalité cauchemardesque, une chanson de geste intemporelle, une magnifique méditation sur les légendes et les héros, un film épique, païen et paillard réjouissant...

6/6 (et la plus belle version du mythe juste après Le Treizième Guerrier...Enfin bon, j'avoue c'était pas difficile vu la concurrence).

Par les burnes d'Odin!!!!


Nuff said'. cool.gif

Le revoir en 3D est un choc renouvellant à 100% le plaisir de la découverte tant le procédé, loin d'être utilisé comme un simple gadget (on est pas devant Les dents de la mer 3 quoi !) décuple la puissance des scènes d'action (en 3D, le combat contre le dragon, c'est juste un des plus gros morceaux de bravoure que j'ai pu voir en salles... les termes cinéma "physique" et "viscéral" prennent ici tout leur sens !), et nous immerge dans une réalité parallèle, dans un univers onirique d'une beauté absolue à mi chemin entre le photoréalisme et la picturalité la plus assumée... Ce qui, comme me le signalait Jésus Gris, donne parfois l'impression au spectateur d'évoluer dans ce qui, visuellement, pourrait évoquer de la peinture du 17eme siècle en mouvement.
De même, le fait de voir le film en 3D gomme ces quelques menus défauts que sont le léger manque de fludité dans cerains mouvements des personnages ou bien une perpesctive par moments faussée car due à l'aplanissement de l'image (je pense, en particulier, à la scène ou Beowulf est acceuili par le lancier)... Bref, l'immersion est totale et les personnages semblent véritablement prendre vie devant nos yeux, ce qui renforce la proximité avec le spectateur et, par conséquent, l'émotion (toujours subtile) de certaines séquences.

Seul grief: Ainsi, le film parait encore plus court sad.gif ...Ce qui n'est pas un défaut en soi, puisque le récit ne souffre d'aucune ellipse maldadroite, d'aucun enjeu résolu à la "va comme je te pousse" et d'aucune précipitation hasardeuse. Le rythme est tout simplement parfait, c'est juste que le pouvoir de fascination exercé par le métrage est tellement grand que j'aurais aimé être plongé encore plus longtemps dans cet univers sombre, barbare, torturé et, pourtant, merveilleux.


Conclusion et moralité: La 3D c'est supaire (de couilles) ! icon_arrow.gif

Voila

PS: Chouette critique Rom1 (et chouette signature aussi), j'étais sur que tu kifferais ! wink.gif
darkseid
Bon, ben, c'est énormissime (d'autant plus quand on ne paye la place que 4 euros et qu'on gagne le DVD de 300 en cadeaux lors un concours organisé dans la salle icon_mrgreen.gif ).
Un vrai film épique, la musique est absolument géniale, Silvestri s'élève au niveau d'un Goldsmith, d'un Shore, d'un Williams ou d'un Poledouris. J'avoue que je n'accroche pas plus que cela à la Motion Capture mais l'ensemble du film est quand même magnifique graphiquement. Le point fort du film reste le scénario, à une époque où les héros des ados sont des personnages grossiers, menteurs, lâches et inintéressants (Shrek, Jack Sparrow), Zemeckis ose faire un film avec un héros charismatique, maudit, imparfait car humain en butte à des forces maléfiques d'une incommensurable puissance destinée à disparaitre dans un monde dominé par une nouvelle foi qui va mettre également un terme à l'âge des héros.
6/6.
Sanjuro
Ah comme ça fait plaisir tous ces avis hyper enthousiates !

...Continuez comme ça les gars ! smile.gif

Voila
dmonteil
CITATION(Jesus Gris @ 23 11 2007 - 21:02) *
oui en effet, la 3D c'est super (dans Beowulf)



CITATION(Sanjuro @ 23 11 2007 - 22:15) *
Conclusion et moralité: La 3D c'est supaire (de couilles) ! icon_arrow.gif


Ouais, bah moi je retiens un truc: vous êtes de fumiers! mad.gif

Quand je pense que je le verrais JAMAIS dans ce format... wallbash.gif
McT
Ou comment Joseph Campbell résume Beowulf en une phrase :
"In these stories, the adventure that the hero is ready for is the one he gets. The adventure is symbolically a manisfestation of his character."
Johnny Bigoude
Je viens de revoir le film pour la deuxième fois en 2D, et je voulais poster une critique mais pas mal de choses ont déja été dites ici, et ce serait plus trop pertinent du coup.

Reste que BEOWULF c'est vraiment un putain de film, un gros chef d'oeuvre !

Scènes d'actions démentes (et pour ceux qui ne l'ont vu qu'en 3D - les pauvres.... dry.gif , je confirme que même en 2D, c'est carrément hallucinant), personnages sublimes, scénario en béton, superbe réflexion sur le héros et les légendes, voilà ce qu'est BEOWULF.

Et bien sûr l'utilisation de la 3D n'est en rien un pretexte ou un effet de mode débile, mais bien un moyen de magnifier la mise en scène et de permettre une immersion totale dans cet univers. On est entre film et film d'animation, c'est très réaliste, mais en même temps les plus gros délires défilent à l'écran, et sans la 3D ça n'aurait pas le même impact, je pense notamment à ce flashback de ouf ou Beowulf se frite contre 3 ou 4 monstres marins, et ben cela passerait beaucoup moins bien en film live.

En outre, le film montre bien à quel point 300 n'est qu'un objet fashion anti-immersif au possible et qui n'a aucune réelle densité dramaturgique et épique.

Un GROS 6/6
Johnny Bigoude
ET au fait, j'oubliais, personne ne sait où il est visible en 3D en région parisienne à part chez Mickey ? PArce que ça fait loin quand même...

Le Publicis Cinema passait des films en 3D (NIGHTMARE BEFORE CHRISTMAS et le documentaire sur la réalité, je sais plus le titre) et je pensais qu'ils passeraient BEOWUL. Mais que nenni ! Alors, quelqu'un peut me dire si je suis vraiment obligé d'aller chez Mickey ?
Mzk0
Oui, t'es obligé.
DreamSquare
CITATION
Revu le film pour la 3ème fois, et la 2ème en 3D.

Ca confirme tout ce que je pensais: Chef-d'oeuvre absolu d'une cohérence, d'une densité, d'une intelligence et d'un souffle épique et tragique juste incroyables. Révolutionnaire dans son usage de la performance capture et de la 3D. Definitif dans ses partis-pris narratifs, thématiques et dramatiques.
Beowulf revu par un Gaiman conteur hors-pair, un Avary shooté à La chair et le sang et aux Vikings, un Zemeckis en route pour le Walhalla et un Silvestri possédé par le génie de Poledouris.
Un rêve éveillé d'une brutalité cauchemardesque, une chanson de geste intemporelle, une magnifique méditation sur les légendes et les héros, un film épique, païen et paillard réjouissant...

6/6 (et la plus belle version du mythe juste après Le Treizième Guerrier...Enfin bon, j'avoue c'était pas difficile vu la concurrence).

Par les burnes d'Odin!!!!


Putain mais ouais grave ! Je t'aime. bluesbro.gif
Jesus Gris
CITATION
immerge dans une réalité parallèle, dans un univers onirique d'une beauté absolue à mi chemin entre le photoréalisme et la picturalité la plus assumée... Ce qui, comme me le signalait Jésus Gris, donne parfois l'impression au spectateur d'évoluer dans ce qui, visuellement, pourrait évoquer de la peinture du 17eme siècle en mouvement.
De même, le fait de voir le film en 3D gomme ces quelques menus défauts que sont le léger manque de fludité dans cerains mouvements des personnages ou bien une perpesctive par moments faussée car due à l'aplanissement de l'image (je pense, en particulier, à la scène ou Beowulf est acceuili par le lancier)... Bref, l'immersion est totale et les personnages semblent véritablement prendre vie devant nos yeux, ce qui renforce la proximité avec le spectateur et, par conséquent, l'émotion (toujours subtile) de certaines séquences.
Exactement. Tu l'a carrément mieux exprimé que moi.

CITATION(Sanjuro @ 23 11 2007 - 22:15) *


en 3D, le combat contre le dragon, c'est juste un des plus gros morceaux de bravoure que j'ai pu voir en salles... les termes cinéma "physique" et "viscéral" prennent ici tout leur sens !


+10000

Et puis aussi, Grendel en 3D putain, l'impression qu'il est vraiment devant toi, c'est terrifiant et beau à pleurer.

Mais c'est vrai que du coup c'est encore plus frustrant comme film icon_mrgreen.gif


CITATION(dmonteil @ 23 11 2007 - 23:30) *
Ouais, bah moi je retiens un truc: vous êtes de fumiers! mad.gif

icon_mrgreen.gif
("J'aime être être méchant" icon_mrgreen.gif )

CITATION(DreamSquare @ 24 11 2007 - 09:43) *
Putain mais ouais grave ! Je t'aime. bluesbro.gif

blush.gif

Et sinon, ouais ça fait cérrement plaiz' toutes ses bonnes critiques. Vu ce que le film s'est pris avant sa sortie, le nombre de personnes qui adhèrent au film me rend vraiment heureux smile.gif
Yawp Solo
J'avais déjà grave envi de le voir avant de lire vos commentaires,mais la c'est encore pire.Le seul truc qui me fait chier c'est que y a pas de cinémas équipés en 3D sur Bordeaux.
Bret Gimson
CITATION(McT @ 24 11 2007 - 00:55) *
Ou comment Joseph Campbell résume Beowulf en une phrase :
"In these stories, the adventure that the hero is ready for is the one he gets. The adventure is symbolically a manisfestation of his character."



Nan mais en fait ce que dit Campbell ça s'applique à toutes les histoires. Je trouve ça hyper réducteur de résumer ça à la fantasy (même si à la base il a lui-même limité ses théories en employant un vocabulaire trop connoté)
DreamSquare
CITATION
Et puis aussi, Grendel en 3D putain, l'impression qu'il est vraiment devant toi, c'est terrifiant et beau à pleurer.


Par contre Grendel il m'a fait un peu penser à Romain Duris. Allez savoir pourquoi dry.gif
darkseid
Preuve que les Français sont idiots, Beowulf est annoncé comme étant le bide de la semaine au niveau du box office par Ecran Large sur Canal Plus.
muf
Heureusement que vous êtes là pour remonter le niveau! Keep up the good work, boys! \o/

(Tu devrais y emmener ta classe pour booster les chiffres)

(Si ça marche on aura peut-être droit à une suite en 4D!)
crazy babysitter
Passées les bandes-annonce de "Cloverfield", "Enchanted" et "Alvin et les Chimpunks", voici que le spectacle commence, sans prévenir, sans bandeau "veuillez mettre vos lunettes" ni aucune autre information préventive. les montures plastifiées sont confortables, bien éloignées des lunettes en carton qui faisaient mal au nez au bout de vingt minutes.

Et après l'apparition magistrale du titre sur une musique définitivement inspirée d'Alan Silvestri, la première séquene se déroule devant des yeux grand-ouverts, un air ébahi et très vite iun sourire se dessine au coin de lèvres, le genre de sourire qui fait comprendre qu'on est sur le point d'assister à quelque chose de grandiose, de différent, de révolutionnaire, d'ultime.
Et cent-treize minutes plus tard, on se dit qu'on avait raison, on remercie son multiplexe de nous avoir fait dépenser dix euros pour une expérience visuelle et sonore rarement atteinte. Une expérience que l'on se sent prêt à retenter immédiatement, et on y retourne alors dans les deux heures qui suivent afin de revire au plus vite ce rêve éveillé.

Lorsque le générique de la deuxième séance se conclue, on sort de la salle, les jambes lourdes, des images plein la tête et on se di que s'il n'était pas aussi tard, on ferait bien un crochet en direction de la caisse afin de demander un troisième billet à la gentille vendeuse au gilet rouge en dépit du prix tout de même élevé de ce petit bout de papier.

On renonce, on quitte le multiplexe et ,une fois dans sa voiture, on repense sans faire attention au feu orange que l'on vient de griller à tous ces personnages qui font désormais partie de sa vie de cinéphile. A Beowulf, héros torturé, assoiffé de reconnaissance jusqu'à ce qu'il se sent prêt à la renier, tiraillé par un secret qui le ronge. A Wiglaf, le bras-droit pour qui Beowulf et sa gloire comptent plus que tout. A Wealthow, reine triste incapable de porter la progéniture de son époux le roi Hrothgar qui, entre deux beuveries orgiaques, est comme Beowulf dévoré par une honte et un secret qu'il ne pourra garder bien longtemps. A Ursula, adolescente maitresse du nouveau roi consumée par le désir et l'amour qu'elle lui porte mais gênée par ce quelle est aux yeux de la reine. A Unferth, qui a juré fidélité à Hrothgar et que sa méfiance envers Beowulf entraine vers la folie et la cruatué envers son esclave et enfin, on repense à Grendel à sa mère, créatures recluses et méprisées , incarnations d'un équilibre entre innocence et mal pur, entre "désir et haine" justement.
On repense à la première attaque de Grendel, à la course à la nage entre Beowulf et Brekka, au combat contre le dragon, aux montres marins, aux tentations de la mère de Grendel...

La légende de Beowulf en "relief" est une aventure inoubliable, gorgée de somptueux décors, de plans exceptionnels, de travellings-arrières par delà la cime des arbres recouverts de neige, on est comme atteint par le froid, le soleil sur la plage, les coups d'épées, ls flammes du dragon d'or, la violence et la détresse des personnages.
La mise en scène est magnifique, les personnages formidables, et même si le mouvement des pattes des chevaux est raté et que parfois, certains regards trahissent le synthétique, le film de Robert Zemeckis, que dis-je, l'épopée de Monsieur Zemeckis nous transporte au-délà de ce que l'on a l'habitude de vivre, de ressentir sur un grand écran.
C'est un film dont on a du mal à sortir, qui nous obsède, qui nous hantera sans doute pour un bon moment et l'on vient même à ne pas trop attendre une sortie sur un support numérique quel qu'il soit car ce qu'on a vécu dans la grande salle obscure, il sera impossible de le revivre chez soi, mêmes dans d'excellentes conditions.
Avec un mois d'avance, le papa de Forrest Gump vient de m'offrir le plus merveilleux des cadeaux de Noël.
Et pour cela, merci.
darkseid
CITATION(muf @ 24 11 2007 - 11:57) *
Heureusement que vous êtes là pour remonter le niveau! Keep up the good work, boys! \o/

(Tu devrais y emmener ta classe pour booster les chiffres)

(Si ça marche on aura peut-être droit à une suite en 4D!)

Ca va être dur quand même...
A ce propos, une fois de plus, je trouve que certains parents sont purement irresponsables et bourrés de préjugés,dans la salle où j'ai vu Beowulf, il y'avait des gamins de 6/ 7 ans alors que pourtant, la mention "Public averti" était marqué un peu partout.
nanoghost
Bon ... qui sait si il y a la 3D dans la région de Nice ? biggrin.gif
Evil Seb
CITATION(King Kunu @ 23 11 2007 - 16:01) *
Ben alors, il y a nettement moins de gens qui crache dessus maintenant que le film est sorti. Ils sont parti les gens ?

Ou, vu qu'ils ont crachés dessus en preview ils y sont pas allés, ce qui serait logique...
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