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Kurtz
deux films de série aujourd'hui:

Le premier rebelle (William A. Seiter, 1939)
Un western tourné par John Wayne tourné juste après l'immense succès de La chevauchée fantastique qui a définitivement fait de lui une star. Moins nul que ce à quoi je m'attendais (je croyais que c'était une des dernières séries B de Wayne mais en fait nan, c'est une de ses premières séries A :idea: ), la réalisation est soignée et les acteurs plutôt bons; on retrouve aussi George Sanders- dans un rôle de méchant bien sûr. En dehors de ces aspects relativement positifs, le film reste quand même assez pénible à cause de son schématisme primaire. Les personnages n'existant pas, ils se réduisant à leurs archétypes de base à l'exception de Claire Trevor la nana de John Wayne, moins soumise qu'une fille de western de base habituelle. L'intrigue de base sur des soldats anglais qui vendent des armes aux Indiens aurait aurait pu donner lieu à un scénario intéressant sur la naissance des Etats-Unis mais l'histoire se limite à un affrontement simplet entre les gentils Américains et les méchants Anglais/Indiens.
D'ailleurs, à ce propos, certaines scènes sont difficilement acceptables aujourd'hui comme celle où Wayne éventre un Indien prisonnier de sang-froid. Ou alors les répliques du père de Claire Trevor du style "Il faut que j'améliore mon score de 20 Indiens tués en une journée" 8O  laugh.gif :?  
Certes, j'imagine bien que la cohabitation pionniers/Indiens au XVIIIème siècle était houleuse et ce serait de l'angélisme naïf que de passer outre le racisme de l'époque mais c'est aussi au réalisateur d'imprimer un recul moral sur ce qu'il filme. Hors là, il se contente clairement d'illustrer un scénario stupide.
On en revient à la distinction auteur/faiseur...Comparer sur le même thème de base, ce Premier rebelle à l'admirable Sur la piste des Mohawks de John Ford sorti la même année...


Une balle signée X (Jack Arnold, 1959)
Un tueur à gage arrive dans un patelin où tout le monde se met à paniquer parce qu'il s'imagine être la cible...
Une série B très originale que ce western de Jack Arnold. Le film est plus basé sur l'attente et le suspense que sur l'action, ce qui peut être frustrant pour l'amateur du genre d'autant que la mise en scène est un peu plan-plan. En revanche, le scénario (signé par Gene L.Coon, un cador qui a participé à un nombre impressionnant de séries télé des années 60, nouvel exemple du lien entre la série B et la sérié télé) est lui véritablement excellent. Contenant de vrais rebondissements, il joue avec l'empathie du spectateur pour les différents personnages et soulève des questions sociales intéressantes (que doit faire la communauté face à un individu présumé dangereux mais juridiquement innocent ?). La fin est géniale.
Prosopopus
CITATION(Kurtz)
deux films de série aujourd'hui:


Une balle signée X (Jack Arnold, 1959)
Un tueur à gage arrive dans un patelin où tout le monde se met à paniquer parce qu'il s'imagine être la cible...
Une série B très originale que ce western de Jack Arnold. Le film est plus basé sur l'attente et le suspense que sur l'action, ce qui peut être frustrant pour l'amateur du genre d'autant que la mise en scène est un peu plan-plan. En revanche, le scénario (signé par Gene L.Coon, un cador qui a participé à un nombre impressionnant de séries télé des années 60, nouvel exemple du lien entre la série B et la sérié télé) est lui véritablement excellent. Contenant de vrais rebondissements, il joue avec l'empathie du spectateur pour les différents personnages et soulève des questions sociales intéressantes (que doit faire la communauté face à un individu présumé dangereux mais juridiquement innocent ?). La fin est géniale.


+ 1

Je me rends compte que le message que j'avais laissé sur le film, qui passait à la téloche, n'est pas passé. J'aime surtout l'aspect très paranoïaque dans la ville (je ne l'ai pas revu, mais ça m'avait marqué à la première vision). Tout le monde craint le tueur, tout en espérant qu'il soit venu dégommer un ennemi. La fin est effectivement très bonne.


Sinon, moi-aussi j'y vais de ma touche Duke (le seul, l'unique, pas besoin de le rappeler) puisque j'ai revu avec plaisir THE TRAIN ROBBERS de Burt Kennedy, généralement très bon scénariste chez Boetticher. De beaux paysages, des personnages de vieux aventuriers fatigués, une histoire simple, le film est d'un classiscisme qui a du lui porter préjudice vu qu'il est sorti en 1972 et qu'on est très loin de La HORDE SAUVAGE ou de BUTCH CASSIDY...     J'en rajouterai plus sur le film si j'ai le courage.
"Here son, take the rifle ! If they cross the river, baptize them !"
Kurtz
Libre comme le vent (Robert Parrish, 1958)
Quelle plus grande satisfaction pour un cinéphile que celle de découvrir qu'un film inconnu d'un réalisateur peu renommé s'avère finalement être un quasi-chef d'oeuvre à réestimer d'urgence ?
C'est ce qui m'est arrivé cet après-midi avec ce western de Robert Parrish -monteur de Ford- tourné pour la MGM. Un film qui m'a beaucoup fait pensé à certains film d'Anthony Mann, particulièrement L'homme de la plaine et L'homme de l'Ouest. Sans doute grâce à de superbes cadrages millmétrés en Scope-couleur, des personnages névrosés, une violence quasi-sadique et des acteurs que l'on retrouve dans les deux films précédemment cités (Julie London notamment).
L'histoire est celle de deux frères: l'aîné tente de veiller sur son cadet, un gamin immature qui va se transformer en jeune chien fou après avoir réussi à abattre un pistolero particulièrement craint.
Le jeu moderne et fiévreux du jeune John Cassavetes rend palpable la transformation d'un gosse frustré (il y a un sous-texte sexuel évident dans ce film)  en véritable délinquant qui se croit plus fort que tout le monde. Il faut le voir se jeter sur une bouteille de whisky après avoir tué l'homme qui menaçait son grand frère. Le scénario riche, implacable et véritablement tragique n'a pas grand chose à envier à ceux des meilleurs westerns de Mann. La violence est mise en scène de manière particulièrement dérangeante; c'est encore plus âpre que chez Mann.
Bref, un grand western crépusculaire qui pose la question de la violence individuelle d'une manière admirable et qui annonce avec trente ans d'avance certains des aspects les plus matures du discours d'Impitoyable.
J'ai hâte de décourir L'aventurier du Rio Grande du même réalisateur avec Robert Mitchum.
Kurtz
CITATION(Kurtz)
Mission of danger (George Waggner et Jacques Tourneur, 1959)
Réunion pour le grand écran de trois épisodes d'un feuilleton de l'époque, Northwest passage.
Intéressant, ça permet de se rendre compte que la série télévisée est le descendant direct des séries B. On retrouve cette épure, cette simplicité mais aussi une naïveté qui remplace les expérimentations caractéristiques de certaines séries B signées Fuller ou Lang.
Ces premiers téléfilms sont une sorte de retour à un cinéma primitif sans psychologie, sans vision sociale, sans esthétisme. Juste un plaisir enfantin: celui de se faire raconter une histoire avec des images.
Un cinéma précieux.


j'ai ajourd'hui vu le film qui a inspiré cette série:
Le grand passage (King Vidor, 1940)
J'ai été assez déçu. D'une part, la réalisation de Vidor est beaucoup plus sage qu'à l'accoutumée, on ne retrouve pas la flamboyance qui caractérise ce que je considère comme ses meilleurs films. Peut-être parce qu'il tatônnait avec le Technicolor qu'il utilisait pour la première fois.
Sinon, le film met en scène des rangers Américains, qui sont encore sujets de la couronne britannique, aux prises avec des Indiens pour ouvrir un passage vers l'Ouest. On sent que le film a été tourné comme un produit commercial sans souci idéologique de la part du réalisateur et du coup le film s'avère aujourd'hui assez douteux sur ce plan. Les rangers foutent le feu à un village indien, massacrent les fuyards mais ce n'est pas si grave puisque les Indiens ont scalpé leurs amis lors d'une précédente bataille...J'ai bien ri (jaune) aussi quand le chef des rangers incarné par Spencer Tracy balance à un petit Indien capturé "maintenant, tu t'appelleras Billy". Mais paradoxalement, ce type de mise en scène sans prise de position morale apparente permet sans doute au spectateur de mieux se rendre compte du caractère génocidaire de la fondation des Etats-UNis d'Amérique qu'une réalisation plus "politiquement correct" avec des gentils colons et des gentils indiens. Spencer Tracy n'est pas montré comme un héros particulièrement sympathique au contraire de John Wayne dans Le premier rebelle par exemple.
Cependant, le plus important reste que, en dehors de quelques rares morceaux de bravoure spectaculaires,  Le grand passage est un film relativement chiant car assez commun d'un point de vue plastique et plutôt mal rythmé dans sa progression dramatique.

Montana Belle (Allan Dwan, 1952)
J'attendais beaucoup de ce western de Dwan, le premier que je découvrais. J'ai été déçu par une photo d'une rare laideur alors que Dwan est souvent considéré comme un des plus grands plasticiens du cinéma américain. C'est peut-être dû au fait qu'il s'agit d'un de ses premiers films en couleur et qu'il détestait le procédé. C'est peut-être dû aussi au procédé en question, le Trucolor, un des pires ersatz du Technicolor.
En dehors de ça, c'est une série B très sympathique, de la simplicité et la concision qui caractérisent certains grands primitifs (Dwan est un pionnier du cinéma qui a plus du quarante ans de carrière derrière lui quand il réalise Montana Belle). Les acteurs, en dehors de la toujours plantureuse Jane Russell, sont tous d'une fadeur déconcertante mais ça fait partie du charme. Cette naîveté m'a un peu rappelé Lucky Luke, peut-être parce qu'il y a Belle Star et les frères Dalton...
Quoiqu'il en soit, Montana Belle n'a pas l'air d'être considéré comme un des meilleurs de Dwan donc j'ai hâte de mettre la main sur le reste...
Kurtz
CITATION(Kurtz)
Libre comme le vent (Robert Parrish, 1958)
Quelle plus grande satisfaction pour un cinéphile que celle de découvrir qu'un film inconnu d'un réalisateur peu renommé s'avère finalement être un quasi-chef d'oeuvre à réestimer d'urgence ?
C'est ce qui m'est arrivé cet après-midi avec ce western de Robert Parrish -monteur de Ford- tourné pour la MGM. Un film qui m'a beaucoup fait pensé à certains film d'Anthony Mann, particulièrement L'homme de la plaine et L'homme de l'Ouest. Sans doute grâce à de superbes cadrages millmétrés en Scope-couleur, des personnages névrosés, une violence quasi-sadique et des acteurs que l'on retrouve dans les deux films précédemment cités (Julie London notamment).
L'histoire est celle de deux frères: l'aîné tente de veiller sur son cadet, un gamin immature qui va se transformer en jeune chien fou après avoir réussi à abattre un pistolero particulièrement craint.
Le jeu moderne et fiévreux du jeune John Cassavetes rend palpable la transformation d'un gosse frustré (il y a un sous-texte sexuel évident dans ce film)  en véritable délinquant qui se croit plus fort que tout le monde. Il faut le voir se jeter sur une bouteille de whisky après avoir tué l'homme qui menaçait son grand frère. Le scénario riche, implacable et véritablement tragique n'a pas grand chose à envier à ceux des meilleurs westerns de Mann. La violence est mise en scène de manière particulièrement dérangeante; c'est encore plus âpre que chez Mann.
Bref, un grand western crépusculaire qui pose la question de la violence individuelle d'une manière admirable et qui annonce avec trente ans d'avance certains des aspects les plus matures du discours d'Impitoyable.
J'ai hâte de décourir L'aventurier du Rio Grande du même réalisateur avec Robert Mitchum.

cette merveille passe en moment sur TCM.
vraiment, si vous avez la chance de disposer de cette chaîne et que vous ne regardez pas ce film, vous méritez d'être pendus par les parties intimes jusqu'à ce que mort s'ensuive (à mon avis).



Naissance d'un empire (Allan Dwan, 1929)
Evocation muette de la ruée vers l'or de 1848 et de la confrontation entre les Américains Anglo-saxons et les colons espagnols plus anciennement implantés.
Un film simple, conventionnel, un peu chiant mais assez intéressant.
C'est donc le deuxième film d'Allan Dwan que je voyais.
Il ne m'en reste plus que 358 et j'aurai fait le tour de sa filmo (en tant que réalisateur).
profondo rosso
découverte aujourd'hui de Pat Garret et Billy the Kid de Sam Peckinpah


Un western mélancolique et désenchanté sur la fin de l'ouest où les anciennes legende doivent se ranger ou mourir. James Coburn incarne Pat garret ancien hors la loi devenu sherif va s'opposer à son ami  Billy the kid superbement joué par Kris Kristoferson.
Le ton lugubre de "La horde sauvage" est encore plus prononcé ici mais pas du coté que l'on crois puisque chez les hors la loi  une certaines camarederie et solidarité demeure tandis que Pat garret semble etre devenu une machine à tuer dépourvu d'emotion. D'ailleurs plusieurs scenes de des deux heros se renvoie l'une à l'autre. comme la scene d'amour plutot romantique du Kid avec une mexicaine tandis que de son coté Pat garret fait une orgie avec des prostituée.
Malgré un nombres consequent de gunfight le rythme est assez lent et contemplatif qui culmine lors d'une scene de mort sur le "Knocking on heaven's door" de dylan vraiment magnifique.
Le final tres sec et abrupt, tres loin de la flamboyance de la horde sauvage rejoint ce ton desesperé et mélancolique de l'ensemble.
Kurtz
Les derniers pionniers (The Good Old Boys, Tommy Lee Jones, 1995)
Le véritable premier film réalisé par Tommy Lee Jones.
C'est en fait un téléfilm. L'histoire d'un vieux cow-boy immature partagé entre sa soif de cavalcades et son attachement aux siens. Il y a peu de dramatisation, pas de gunfights, c'est un film sur la fin du vieil Ouest condamné à son propre spectacle (désormais, le héros n'a plus qu'à courir les rodéos...) traité sur un ton léger qui m'a rappéle le Peckinpah d'Un nommé Cable Hogue.
C'est esthétiquement pauvre (inhérent à l'aspect téléfilmesque de l'entreprise ?) et certains aspects forcent un peu trop le pittoresque à mon goût (la musique notamment).
Néanmoins, cela reste un film touchant (mais pas plus) servi par une belle brochette de grands comédiens: Tommy Lee Jones bien sûr, mais aussi Matt Damon à ses début, Sam Shepard, Frances Mc Dormand et la toujours radieuse Sissy Spacek dans un rôle à la Clementine Carter (l'institutrice de La poursuite infernale).
Prosopopus
Le post Duke du mois !!!

Image IPB

Revu enfin sur une bonne copie El Dorado, aux orties la cassette enregistrée sur la cinq (ça nous rajeunit pas tout ça) avec sa colorimétrie aléatoire et son format tout recadré. Bon c'est un classique donc je suppose qu'il a déjà été traité. C'est la "suite" remake de Rio Bravo, et Rio Lobo (très bon aussi) suivra. Une sorte de trilogie du siège en fait... Le film reprend des éléments de Rio Bravo : l'homme de loi alcolique, la prison comme centre, les relations pères-fils-amis-amants qui lient chacun des personnages. Mais El Dorado y rajoute plus d'humour, notamment dans la relation de Wayne et Mitchum (l'acolique en place de Dean Martin) et dans le personnage du jeune Mississipi incapable de se servir d'un revolver. Au delà des échanges verbaux il y a quelques gags (légers c'est pas du spaghetti non plus) seul un passage se révèle lourd et embarrassant, lorsque James Caan (le jeune en place de Ricky Nelson) se "déguise" en Chinois pour tromper un méchant. Evidemment les images sont superbes, les dialogues excellents et John Wayne a la classe, notamment losrqu'il fait partir son cheval en marche arrière devant une assemblée de sales crapules, histoire de pas les perdre de l'oeil.

Howard Hawks est un grand ...
Kurtz
New Mexico (The deadly companions, Sam Peckinpah, 1961)
Le premier film de Peckinpah donc.
Comme vous le savez sans doute déja, je ne suis guère friand de ses westerns ultérieurs. Pourtant, j'ai été assez emballé par celui-ci.
Un bandit (mais gentil au fond parce que c'est le héros qaund même) tue un enfant par inadvertance, lors de l'attaque d'une banque. Du coup, il va accompagner sa mère en territoire apache où elle veut l'enterrer pour qu'il repose aux côtés de son père. Leurs relations -forcément- houleuses constituent l'enjeu principal du film puisque c'est un amour naissant qui va pousser le pistolero vers la rédemption (ce personnage est comparable à Howard Kemp, James Stewart dans L'appât).
Leurs séquences communes sont filmées avec une pudeur et une sensibilité que l'on ne retrouvera plus beaucoup par la suite chez Peckinpah. Sa mise en scène donne aussi -déja- au western un côté crépusculaire, ici infiniment mélancolique. La fusillade finale notamment, comporte des plans quasi-fantastiques qui montrent des pantins complètement déshumanisés.
Dommage que les multiples intrigues parallèles soient aussi mal intégrées à la trame principale. Il y a des personnages secondaires qui s'en vont et qui reviennent sans avoir de motivation précise...Dommage aussi qu'en dehors de la toujours flamboyante Maureen O'Hara (c'est son frère qui produit le film), les acteurs soient tous des seconds couteaux plus ou moins fades.
Y a t-il quelqu'un d'autre qui l'a vu ?
C'est vraiment un beau western, très singulier, qui ne mérite pas l'oubli dans lequel il est tombé.
L'archiviste
CITATION(Kurtz)
New Mexico (The deadly companions, Sam Peckinpah, 1961)
Le premier film de Peckinpah donc.
Comme vous le savez sans doute déja, je ne suis guère friand de ses westerns ultérieurs. Pourtant, j'ai été assez emballé par celui-ci.

Faut dire que Peckinpah le considérait à peine comme un de ses films, donc c'est cohérent; tu continues à ne pas être emballé par ses westerns  icon_mrgreen.gif

En fait c'est l'acteur Brian Keith, héros de la série The Westerner, qui orienta le choix du réa sur Peckinpah (de loin le plus doué des réalisateurs de la série).
Mais le film était un véhicule taillé sur mesure pour Maureen O'Hara (le producteur Charles B. Fitzsimons est son frère, hé oui "O'Hara" est un nom de scène). Hors de question, donc, que la garce rousse laisse le réa réécrire le script comme il le souhaitait, et les choix scéniques généraux lui ont été imposés. Bien évidemment, il n'a pas eu le montage final.

Du coup, Peckinpah s'est concentré sur les "détails", notamment la peinture des seconds rôles (la scène des indiens bourrés dont l'un est déguisé en blanc est assez croustillante). A remarquer que, contrairement à ce qui se faisait à l'époque, peu de scènes débutent par un plan général, mais plutôt par un élément qui en entraîne un autre jusqu'à dévoiler la scène, ce qui annonce le style à venir (cette dernière remarque analytique est de David Weddle, pas de moi)
axleu
CITATION(Kurtz)
New Mexico (The deadly companions, Sam Peckinpah, 1961)
Le premier film de Peckinpah donc.
Comme vous le savez sans doute déja, je ne suis guère friand de ses westerns ultérieurs. Pourtant, j'ai été assez emballé par celui-ci.
Un bandit (mais gentil au fond parce que c'est le héros qaund même) tue un enfant par inadvertance, lors de l'attaque d'une banque. Du coup, il va accompagner sa mère en territoire apache où elle veut l'enterrer pour qu'il repose aux côtés de son père. Leurs relations -forcément- houleuses constituent l'enjeu principal du film puisque c'est un amour naissant qui va pousser le pistolero vers la rédemption (ce personnage est comparable Howard Kemp, James Stewart dans L'appât).
Leurs séquences communes sont filmés avec une pudeur et une sensibilité que l'on ne retrouvera plus beaucoup par la suite chez Peckinpah. Sa mise en scène donne aussi -déja- au western un côté crépusculaire, ici infiniment mélancolique. La fusillade finale notamment, comporte des plans quasi-fantastiques qui montrent des pantins complètement déshumanisés.
Dommage que les multiples intrigues parallèles soient aussi mal intégrées à la trame principale. Il y a des personnages secondaires qui s'en vont et qui reviennent sans avoir de motivation précise...Dommage aussi qu'en dehors de la toujours flamboyante Maureen O'Hara (c'est son frère qui produit le film), les acteurs soient tous des seconds couteaux plus ou moins fades.
Y a t-il quelqu'un d'autre qui l'a vu ?
C'est vraiment un beau western, très singulier, qui ne mérite pas l'oubli dans lequel il est tombé.


Pas sorti dans les kiosques en Suisse, et le numéro de Panic avec le film restauré et au format respecté est épuisé depuis belle lurette... Je désespère, là... sad.gif
Kurtz
Test du futur collector de La prisonnière du désert, ici:

http://www.ecranlarge.com/test-dvd-1657.php
profondo rosso
découverte aujourd'hui de L'escadron Noir de Raoul Walsh

le film démarre sur un ton très comique avec un John Wayne  juvenile provoquant des bagarres afin de fournir son ami dentiste en client. Il campe ici un personnage très attachant illétré mais feru de justice et droit dans ses bottes. Après avoir été nommé Sheriff il va devoir s'oposer au fameux "Escadon noir" un groupe de guerillos qui profite du désordre de la guerre de secession pour piller et voler toutes les villes de la région. Ces guerilleros sont mené par son rival auprès de Claire Trevor une riche fille de banquier, un instituteur au passé trouble incarné par Walter Pidgeon.
Les personnages sont particulierement fouillé notamment ce personnage de méchant qui va basculer dans le crime afin d'assouvir sa soif de reconnaissance. Le film a aussi le mérite d'aborder une question qu'on ne vois pas souvent traitées sur la guerre de sécession au cinéma (je crois que les guerilleros sont aussi évoqué dans "Retour à Cold Mountain" de Minghella).
La réalisation de Walsh est suerbe comme d'habitude et culmine lors de l'affontement final où toute la ville s'unit pour résister à la charge de l'Escadron Noir venu semer le chaos, débordante d'energie et de péripéties.
Tres bon western donc. 5/6
Kurtz
CITATION(profondo rosso)
Le film a aussi le mérite d'aborder une question qu'on ne vois pas souvent traitées sur la guerre de sécession au cinéma (je crois que les guerilleros sont aussi évoqué dans "Retour à Cold Mountain" de Minghella).


c'est aussi le sujet du génial The raid de Fregonese.
il doit y en avoir d'autres (l'excellent et très dense Virgina city aborde sans doute le sujet), mais ils ne me reviennent pas en mémoire là maintenant.

sinon, de quelle période date ce film et comment l'as tu vu ?
profondo rosso
CITATION(Kurtz)
CITATION(profondo rosso)
Le film a aussi le mérite d'aborder une question qu'on ne vois pas souvent traitées sur la guerre de sécession au cinéma (je crois que les guerilleros sont aussi évoqué dans "Retour à Cold Mountain" de Minghella).


c'est aussi le sujet du génial The raid de Fregonese.
il doit y en avoir d'autres (l'excellent et très dense Virgina city aborde sans doute le sujet), mais ils en me reviennent pas en mémoire là maintenant.

sinon, de quelle période date ce film et comment l'as tu vu ?


Le film date de 1940 et je l'ai emprunté en vhs à la médiatheque donc apparament difficilement trouvable à part une diffusion sur TCM ou autres cinéma de minuit mais ça meriterait bien une belle sortie dvd.
Rinaldo
Recemment découvert au cinéma : L'appât d'Anthony mann. C'était tellement nul qu'il a fallut que j'aille voir dans la foulée l'Homme de la plaine et les affameurs.

A ce niveau, difficile de les départager mais on va dire que l'Appât gagne d'une courte tete. Pourquoi ? Peut-etre parce que je l'ai vu en premier, peut etre aussi parce que James Stewart excelle dans les roles d'homme blessé, ou que ce western est plus âpre et épuré que les deux autres. Question de gouts.
Des trois, c'est aussi celui qui possede le plus de puissance tragique malgré le magnifique happy-end (pas si happy que ça d'ailleurs car l'accomplissement du héros s'accompagne d'un léger sentiment d'amertume).
En fait, toutes les scenes importantes sont structurées sur le meme shéma tragique résumé par une ligne de dialogue du début :
"-On se protege d'un coté et on se fait avoir de l'autre.
-C'est la vie !".
C'est pourquoi trois personnages sans attaches (figure récurente dans ces trois westerns qui mettent en scene des hommes déracinés, qui peinent à s'intégrer dans un collectif protecteur) doivent s'associer pour ramener un hors la loi jusqu'à la potence la plus proche. Car dans l'appât, pour vaincre son ennemi, il faut s'y prendre à plusieurs pour le prendre à revers. Mais lorsqu'il s'agit de partager une grosse recompense ou de s'atirer les faveurs de la belle Janet Leigh, et que le bad guy rigolard fait tout pour jeter la discorde dans le groupe, la méfiance s'installe rapidement, suivi de coups de putes bien sentis et la violence explose fatalement lorsqu'on ne s'y attend pas (ruptures de ton et irruption surprenantes de violence qu'on retrouve amplifiée dans des scenes de l'Homme de la plaine plutôt  8O  8O  8O).

Une intrigue simple donc, qui cache un scenario bien construit, complexe et soutenu par une mise en scene exceptionnellement lyrique et précise.

Le plus impressionnant reste ces longues poses silencieuses suivant les meurtres. Pas de musique dramatique ni de mort flamboyante, juste des cadavres qui gisent dans une nature somptueuse et indifférente. C'est tout con comme effet mais particulierement efficace et révélateur d'une certaine conception de la nature. Ni hostile, ni bienveillante, elle se fout totalement des affaires humaines et n'a pas vocation à se plier aux besoins des hommes, ni leur servir de cadre protecteur. Du coup, dans cet environnement hasardeux et incertain, le héros réduit à l'état de vagabond n'en est que plus poignant et héroique.

Bref, tout ça pour dire c'est vraiment vraiment génial, beaucoup plus abouti que la chute de l'empire romain (pourtant superbe plastiquement mais un peu bancal à mon gout), et que j'ai hate de chopper ses autres westerns.
Prosopopus
CITATION(Rinaldo)
Recemment découvert au cinéma : L'appât d'Anthony mann. C'était tellement nul


Au début, comme ça, j't'ai maudi !!!   laugh.gif

Si t'as aimé ces trois là, n'hésite pas à voir Winchester 73, qui tranche avec les autres parce qu'en N&B, mais qui est tout aussi bien, avec une histoire tournant autour du fétichisme de plusieurs personnages pour une arme !
preacher harmony
Mon préféré d'Anthony Mann, c'est Je suis un aventurier ( The Far country). L'histoire d'un aventurier interprété par James Stewart qui accepte de conduire un convoi à travers les Rocheuses, et qui arrive dans une ville de chercheurs d'or sous la coupe d'un marshall rapace et violent.
Un film très touchant, avec un badguy des plus fascinants.
Kurtz
CITATION(preacher harmony)
Mon préféré d'Anthony Mann, c'est Je suis un aventurier ( The Far country). L'histoire d'un aventurier interprété par James Stewart qui accepte de conduire un convoi à travers les Rocheuses, et qui arrive dans une ville de chercheurs d'or sous la coupe d'un marshall rapace et violent.
Un film très touchant, avec un badguy des plus fascinants.


Moi aussi, c'est celui que je préfère.
j'ai été très touché par l'histoire de cet homme, cow-boy individualiste mais fidèle à son vieil ami, qui refuse se fixer dans une communauté.
C'est peut-être aussi parce que je l'ai vu en salles dans d'excellentes conditions et que ce type de projection est idéal pour les westerns avec des paysages aussi grandioses.

un lien vers un très beau texte sur ce chef d'oeuvre:
http://www.dvdclassik.com/Critiques/dvd_farcountry.htm
[...]Pour tous les amateurs d’Anthony Mann, The Far Country est un film somme, une œuvre prodigieuse et si synthétique qu’elle dilapide généreusement en à peine plus d’une heure trente de projection la substance de tous les thèmes chers au cinéaste, dans une profusion de péripéties jamais frénétiques mais hautement jubilatoires. Il n’est pas de récit cinématographique d’une fibre plus aventureuse que celui ci. Il n’est pas de récit moral plus satisfaisant non plus. Voilà pourquoi The far country est assurément l’un des plus beaux westerns de l’histoire du cinéma. Peut-être même le plus beau de tous...


mais de toute façon, la morale de ce topic, c'est que les 5 westerns Mann/Stewart sont 5 joyaux à voir absolument.
preacher harmony
CITATION(Kurtz)
mais de toute façon, la morale de ce topic, c'est que les 5 westerns Mann/Stewart sont 5 joyaux à voir absolument.


On est d'accord.
Je ne devrais pas le dire sur ce topic, mais comme ceux qui aiment les western aiment généralement les films noirs, je me permets de rappeler à quel point Mann est aussi brillant quand il touche à ce domaine: Marchés de brute ou la Brigade du suicide n'ont peut etre pas la réputation de ses westerns, il n'en reste pas moins que ce sont de films passionnants. D'ailleurs, on peut dire que Mann a tout compris aux genres qu'il aborde, en témoigne les magnifiques paysages de ses westerns, ou les jeux d'ombres très travaillés de ses films noirs. Sur ces deux points, je ne pense pas qu'il y ait un cinéaste qui lui arrive à la cheville.
Prosopopus
CITATION(preacher harmony)

On est d'accord.
Je ne devrais pas le dire sur ce topic, mais comme ceux qui aiment les western aiment généralement les films noirs, je me permets de rappeler à quel point Mann est aussi brillant quand il touche à ce domaine: Marchés de brute ou la Brigade du suicide n'ont peut etre pas la réputation de ses westerns, il n'en reste pas moins que ce sont de films passionnants. D'ailleurs, on peut dire que Mann a tout compris aux genres qu'il aborde, en témoigne les magnifiques paysages de ses westerns, ou les jeux d'ombres très travaillés de ses films noirs. Sur ces deux points, je ne pense pas qu'il y ait un cinéaste qui lui arrive à la cheville.


On n'est pas d'accord.
Je dirais Nicholas Ray, qui ajoute à ses films formellement superbes (La Maison dans l'Ombre pour le Film Noir et Johnny Guitar pour le western) des thématiques très sombres et crépusculaires. Bien évidemment tout ça est tres subjectif, mais Nick, y prend Tony à la caméra quand y veut !
seward
j'espère que tt le monde a bien noté que "the wild bunch" sort bientot en edition spéciale...
Redux
CITATION(seward)
j'espère que tt le monde a bien noté que "the wild bunch" sort bientot en edition spéciale...


Maintenant, oui.
Kurtz
CITATION(preacher harmony)
CITATION(Kurtz)
mais de toute façon, la morale de ce topic, c'est que les 5 westerns Mann/Stewart sont 5 joyaux à voir absolument.


On est d'accord.
Je ne devrais pas le dire sur ce topic, mais comme ceux qui aiment les western aiment généralement les films noirs, je me permets de rappeler à quel point Mann est aussi brillant quand il touche à ce domaine: Marchés de brute ou la Brigade du suicide n'ont peut etre pas la réputation de ses westerns, il n'en reste pas moins que ce sont de films passionnants. D'ailleurs, on peut dire que Mann a tout compris aux genres qu'il aborde, en témoigne les magnifiques paysages de ses westerns, ou les jeux d'ombres très travaillés de ses films noirs. Sur ces deux points, je ne pense pas qu'il y ait un cinéaste qui lui arrive à la cheville.


pas d'accord non plus  ohmy.gif
Quand il s'agit d'insuffler de la majesté aux paysages de  l'Ouest américain, Ford reste inégalable.

sinon, je n'aime pas beaucoup les films noirs d'Anthony Mann que j'ai vus, malgré les superbes lumières de John Alton. Des séries B qui selon moi ne jouent pas dans la meme cour que Laura, La soif du mal ou Règlements de compte en raison notamment d'acteurs que j'avais trouvé assez fades.
en revanche, hors-western, je conseille très vivement son film de guerre Cote 465, La chute de l'empire romain dont la beauté plastique n'a d'égal que l'intelligence du propos et Le petit arpent du bon Dieu, film osé et assez incroyable qui mêle comédie et drame avec une grande virtuosité.
profondo rosso
Hors western j'ajouterai aussi pour Anthony Mann "Le Cid" superbe film épique où on vois comment un homme accede à la legende avec un Charlton Heston imperial.
ygrael
J'ai pècho l'info sur le forum de Devildead.com

CITATION
Et attention : ARTE va oser la version intégrale du film....

Le lundi 10 juillet - de 20h40 à 00h10 - en vost bien sûr...

Image IPB

à signaler que le film débute un cycle Western tout le mois de juillet, sur la chaîne, et qui se poursuivra avec :

- Les cavaliers (de John Ford) le 13
- Terror in a Texas town (de Joseph H.Lewis) le 19
- La prisonnière du désert (de John Ford) le 20
- Bandido (de Richard Fleischer) le 24
- Les deux cavaliers (de John Ford) le 27
Kurtz
CITATION(ygrael)
J'ai pècho l'info sur le forum de Devildead.com

CITATION
Et attention : ARTE va oser la version intégrale du film....

Le lundi 10 juillet - de 20h40 à 00h10 - en vost bien sûr...

Image IPB

à signaler que le film débute un cycle Western tout le mois de juillet, sur la chaîne, et qui se poursuivra avec :

- Les cavaliers (de John Ford) le 13
- Terror in a Texas town (de Joseph H.Lewis) le 19
- La prisonnière du désert (de John Ford) le 20
- Bandido (de Richard Fleischer) le 24
- Les deux cavaliers (de John Ford) le 27


waouuuuuuhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh  tongue.gif  tongue.gif  tongue.gif


des avis sur ces deux là:
- Terror in a Texas town (de Joseph H.Lewis) le 19
- Bandido (de Richard Fleischer) le 24

???
seward
CITATION(ygrael)
Et attention : ARTE va oser la version intégrale du film....
Le lundi 10 juillet - de 20h40 à 00h10 - en vost bien sûr...
Image IPB
à signaler que le film débute un cycle Western tout le mois de juillet, sur la chaîne, et qui se poursuivra avec :

- Les cavaliers (de John Ford) le 13
- Terror in a Texas town (de Joseph H.Lewis) le 19
- La prisonnière du désert (de John Ford) le 20
- Bandido (de Richard Fleischer) le 24
- Les deux cavaliers (de John Ford) le 27

YES YES YEEEEEEESSSSSS
DIEU EXISTE!!!!!
profondo rosso
en esperant que la copie de Arte de "La porte du paradis" soit meilleure que celle du Max Linder un peu fatiguée lors de la ressortie en salle l'an dernier mais tres belle initiative quand meme tongue.gif
Prosopopus
CITATION(Kurtz)
des avis sur ces deux là:

- Bandido (de Richard Fleischer) le 24

???


Très très sympa. Il me semble que le film est assez moderne dans son ton, tout en restant classique dans sa forme, ce qui est logique pour du Fleischer. Mitchum est impassible et nonchalent comme d'hab !
L'atmosphère de guerre civile suffit à rendre le film interressant. Par contre à côté des Ford, il va peut être faire pale figure ?

Le Joseph H. Lewis, je ne l'ai pas vu donc  biggrin.gif. Puis Joseph H. Lewis peut faire du très bon (The Big Combo !!!)
john mclane
CITATION(profondo rosso)
en esperant que la copie de Arte de "La porte du paradis" soit meilleure que celle du Max Linder un peu fatiguée lors de la ressortie en salle l'an dernier mais tres belle initiative quand meme tongue.gif



idem, la version intégrale que j'ai vue en salle l'an dernier était assez vieillote avec une image souvent floue.

Mais là c'est rien moins qu'une dâte historique dans l'histoire de la télévision!!
(pas moins  8) )
Kurtz
CITATION(john mclane)
c'est rien moins qu'une dâte historique dans l'histoire de la télévision!!
(pas moins  8) )

Outre le cable/satellite, la version intégrale de La porte du paradis est déja passée sur France 3, au cinéma de minuit.

CITATION
Par contre à côté des Ford, il va peut être faire pale figure ?

pas sûr.
Evidemment, je doute fort qu'il n'arrive à la cheville de La prisonnière du désert mais les deux autres sont des films relativement "mineurs".
The Carver
muchacha.
Prosopopus
CITATION(Kurtz)


CITATION
Par contre à côté des Ford, il va peut être faire pale figure ?

pas sûr.
Evidemment, je doute fort qu'il n'arrive à la cheville de La prisonnière du désert mais les deux autres sont des films relativement "mineurs".


Bah ouais mais les Cavaliers tout de même, même si les thématiques sont moins fortes que dans un My Darling Clementine ou un Liberty Valence, les scènes d'actions sont très efficaces, pi y a John Wayne. Et la relation entre Holden et Wayne est très bien trouvée, le médecin soignant ceux que le militaire envoie au casse pipe, sans que le film soit antipatriotique (bien au contraire). Non, vraiment, mineur c'est vite dit !!!

J'ai par contre peu de souvenirs des Deux Cavaliers.
Rinaldo
Pour en revenir 30 secondes aux films noirs de mann, je vous conseille les rues de la mort, non pas que ce soit un chef d'oeuvre (c'est meme assez bof la plupart du temps), mais parce qu'il possede une course poursuite digne de figurer dans le top 10 des meilleures courses poursuites de tous les temps...
Kurtz
CITATION(Prosopopus)

Bah ouais mais les Cavaliers tout de même, même si les thématiques sont moins fortes que dans un My Darling Clementine ou un Liberty Valence, les scènes d'actions sont très efficaces, pi y a John Wayne. Et la relation entre Holden et Wayne est très bien trouvée, le médecin soignant ceux que le militaire envoie au casse pipe, sans que le film soit antipatriotique (bien au contraire). Non, vraiment, mineur c'est vite dit !!!


Disons que ce n'est pas un film qui joue dans la même cour que La prisonnière du désert, L'homme qui tua Liberty Valance ou même Le massacre de Fort-Apache ou Le convoi des braves.
Maintenant, ça reste un très bon film à la fois divertissant et intéressant dans ce qu'il dit sur la guere de Sécession.
De toute façon, selon moi, John Ford n'a jamais raté un western (à part Les Cheyennes, partiellement). Au cours de sa carrière exceptionnellement riche, il a réalisé de purs navets mais ce n'était jamais des westerns (en tout cas, pas des parlants).
Pour parler en langage mad, Les cavaliers selon moi, c'est de l'ordre de 4,5/6.

Deux cavaliers, je trouve que c'est à peu près le même niveau mais je l'ai préféré aux Cavaliers notamment grâce au duo Stewart/Widmark.
Kurtz
j'ai retrouvé des avis écrits à l'époque où j'ai découvert ces deux films:


Les cavaliers (John Ford, 1959)
Un Ford mineur reste souvent un film très recommandable. C'est le cas ici. L'ensemble n'est certes pas particulièrement original mais la vision jamais manichéenne de l'auteur sur la guerre de Sécession, est toujours intéressante. Le ton, plutôt léger au départ, s'agrave en même temps que l'escouade avance dans la guerre. John Wayne est toujours impeccable en officier bourru et son opposition au médecin incarné par l'excellent William Holden, est bien rendue. Enfin, la photographie est superbe de réalisme. Malgré que les sujets filmés soient les mêmes (des tuniques bleues), on est à mille lieues de la lumière plus poétique de La charge héroïque par exemple. L'esthétique est plus proche de Mogambo. ça reste magnifique.



Deux cavaliers (John Ford, 1961)
Ce film est une sorte de prolongement du chef d'oeuvre du maître, La prisonnière du désert, dans la mesure où il met en scène des blancs qui après avoir été captifs des Commanches durant de longues années seront délivrés par un mercenaire cynique mais néanmooins sympathique (excellent James Stewart). Mais trop marqués par la culture indienne, ils seront  rejetés par leur communauté d'origine...Encore une fois, à travers une histoire magistrale d'évidence et de simplicité et des personnages très attachants (le deuxième cavalier, c'est Richard Widmark, toujours aussi bon), Ford montre, sans jamais rien appuyer, la douleur que peut engendrer le choc de différentes cultures et l'absurdité raciste qui peut en découler. Si une mise en scène parfois un peu décevante (les scènes avec les Indiens assez kitsh par exemple) empêche  Deux cavaliers de faire partie des tout meilleurs Ford, il n'en reste pas moins un western agréable à suivre et très intéressant, surtout et quand on le replace dans la filmographie de son auteur. Il est caractéristique du désanchantement qui gagna peu à peu Ford à la fin de son oeuvre (voir la scène du bal, séquence typiquement fordienne célébrant habituellement la communauté, révélatrice terrible du racisme latent chez les soldats et leurs épouses...).
Kurtz
La flèche brisée (Delmer Daves, 1950)
Le film resté dans l'histoire du cinéma comme était le premier western à prendre explicitement parti pour les Indiens. C'est sans doute discutable mais on s'en fout un peu finalement.
C'est un film sur le processus de paix entre les Blancs et les Apaches de Cochise. Pas manichéen pour un sou, toujours très pertinent, il rend bien compte de la difficulté pour deux cultures ennemies depuis longtemps de coexister pacifiquement. J'ai pensé plusieurs fois au conflit israélo-palestinien.
Dommage que les personnages ne soient que les rouages de ce scénario certes intelligent mais très démonstratif.
Les films de Ford sur la coexistence des cultures (Fort-Apache, Deux cavaliers...) sont bien plus réussis à mon sens parce qu'ils font passer la petite histoire avant la grande histoire.
profondo rosso
Découverte aujourd'hui de La Charge Heroïque de John Ford

Le récit des derniers jours de services d'un Commandant incarné par John Wayne qui doit fzire face à une attaque indienne. Wayne est tres attachant et charismatique dans son role tout comme les seconds roles. Très belle realisation de Ford et un technicolor somptueux met parfaitement en valeur les magnifiques exterieurs. Par contre il faut bien avouer que c'est le moins palpitant des films de cavalerie de Ford, il ne se passe pas grand chose et la bataille finale est plutot expédiée, de plus le film déborde un peu trop de ses bons sentiments qui peuvent parfois plomber certain film de Ford (Qu'elle etait verte ma vallée entre autres). L'interet du film repose donc surtout dans la prestation de John Wayne et dans son rapport au autres personnages qu'il met en valeur. 4/6
Rinaldo
Quelqu'un sait si ça vaut le coup terreur au texas (22h40 ce soir sur arte) ?


Sinon j'ai réussi à chopper Winchester 73 et Men in war et j'ai pas été déçu. J'adore Ford, et plus que de raison my darling clémentine, mais là je crois que Mann est en train de le détroner dans mon panthéon mental.
J'aime bien ces histoires de cow-boys sans racines, paumés au milieu d'un nulle part souvent minéral ou aride, le coté abstrait, épuré des intrigues, les ruptures de tons qui bousculent le spectateur... Ca ne m'etonne pas que Mann ai été considéré très tot comme un Auteur par les cahiers et sa clique. Les liens et correspondances entre ses westerns sautent aux yeux. Rien qu'en comparant les fins de 5 se ses films, on se rend compte qu'il se finissent tous par un duel entre le méchant planqué en haut d'une montagne et le gentil qui doit l'escalader pour le déloger (meme men in war n'échappe pas à ce shéma). On assiste jamais au meme duel, parce que c'est suffisament varié et original, mais ce genre de truc témoigne de la cohérence de son oeuvre.

Bref, c'est bien difficile de leur trouver des défauts à ces films.
Ah si, on sent le manque de moyen de Men in war, mais c'est pas très grave pour un film de guerre à hauteur d'homme.
Sinon je sais pas pourquoi, ça m'a fait penser à la ligne rouge en beaucoup plus carré avec un réalisateur qui ne passe pas son temps à filmer de l'herbe. Enfin bon, si j'ai le temps j'en reparlerai sur le topic idoine parce que c'est vraiment très très bon.

profondo rosso
La Riviere sans retour de Otto Preminger (1954)

Je gardais un tres bon souvenir de ce western découvert gamin et le revisionnage à été une excellente suprise. Superbe western d'aventure bourré de péripéties tournés dans de magnifique décor naturels, avec un couple Robert Mitchum/Marilyn Monroe particulierement charismatique. Mitchum quitte un peu ses role de dur à cuire inquiétant (meme si son perso à un passé trouble) pour jouer un pere pret à tout les sacrifices pour son fils. Marylin Monroe loin de ses role de gentille ecervelée compose également un personnage tres attachant de fille de saloon prete à tout pour s'en sortir et qui va se découvrir un instinc maternel. Les scenes se déroulant dans les rapides sont rondements menées avec une utilisation habile du rétroprojecteur et sont tres impressionnante. Un pur plaisir de cinema hollyywoodien à l'ancienne; 6/6
babarorhum
Ce que j'ai beaucoup aimé dans la Charge Héroique de John Ford, c'est les couleurs. C'est il me semble le seul western de Ford en technicolor. Le titre original du film She wore a yellow ribbon prend tout son sens dans les palettes de couleurs. Mais c'est vrai que c'est pas un de ses films les plus palpitants. C'est plutôt un travail sur les personnages qu'un travail sur l'action et les gunfight mythiques, les charges de cavaleries etc, sauf evidemment le final. Et c'est vrai que le titre français est pas très juste. D'ailleurs on a tendance à le confondre avec la Charge fantastique, le chef d'oeuvre de Raoul Walsh. Dans ces cas là vaut mieux employer les titres originaux qui sont moins percutants, mais bien plus juste par rapport à l'histoire.

Sinon Rinaldo si tu as bien aimé Winchester 73, regarde l'Appat, le chef d'oeuvre de A.Mann. Son meilleur, son plus beau avec un James Stewart fabuleux en tout point. Quel grand acteur lui aussi !
Morloch
Ce soir "Two Rode Together" de John Ford. Je suis curieux de le revoir après des années même si Ford ne l'aimait pas et l'avait fait à la demande.

Si je me souviens bien il devient de plus en plus sombre avec une touche (louche ?) de naîveté dans la description des transfuges indiens-européens et leur double identité.

Content de voir James Stewart dans un rôle ambigu.
jason13thh
CITATION(Morloch @ 27 7 2006 - 13:57) *

Ce soir "Two Rode Together" de John Ford.




Quelle chaîne ?

space_cowboy
CITATION(jason13thh @ 31 7 2006 - 10:31) *
Quelle chaîne ?
C'était sur Arte (alors il y aura peut-être une rediffusion si tu voulais le voir).
Moogly25
J'ai vu quasi tous les Western avec Eastwood, les autres Leone.
J'ai vu Open Range, Silverado, Mort ou Vif...
Je déteste John Wayne,

Qu'y-a-t-il comme western à voir autrement?

La série Deadwood vaut-elle le coup?
Baby Kong
CITATION(Moogly25 @ 31 7 2006 - 15:01) *

La série Deadwood vaut-elle le coup?


Oui ça vaut le coup. Bonnes intrigues, acteurs excellents et charismatiques, décors superbes. J'adore vraiment cette série. Vivement la saison 2.
profondo rosso
CITATION(Moogly25 @ 31 7 2006 - 15:01) *

J'ai vu quasi tous les Western avec Eastwood, les autres Leone.
J'ai vu Open Range, Silverado, Mort ou Vif...
Je déteste John Wayne,

Qu'y-a-t-il comme western à voir autrement?

La série Deadwood vaut-elle le coup?



et sinon survole le topic plein de bon films recommandés .
Dirty Flichty
CITATION(profondo rosso @ 31 7 2006 - 15:12) *
et sinon survole de topic c'est ardu plein de bon films recommandés c'est ardus de faire une liste trop vaste...

T'es bourré ?
(je quote pour la postérité)
Baby Kong
CITATION(Dirty Flichty @ 31 7 2006 - 15:16) *

CITATION(profondo rosso @ 31 7 2006 - 15:12) *
et sinon survole de topic c'est ardu plein de bon films recommandés c'est ardus de faire une liste trop vaste...

T'es bourré ?
(je quote pour la postérité)



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Et moi qui croyait que Prof ne buvait pas !
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