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Version complète : 2001 : A Space Odyssey - Stanley Kubrick
Mad Movies > Forums Discussions > Cinéma Fantastique
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grifter
CITATION(demosthene @ 01 8 2006 - 21:11) *

La solitude, indicible, absolue, des premiers plans sur la mission jupiter (que Cameron réutilisera avec tellement de justesse au début d'Aliens),


le parallele est encore plus proche que tu ne l'imagines puisque cette sensation de solitude dans l'espace infini, est illustree de maniere musicale ds 2001 par un morceau de Aram Khachaturian (1ere apparition de Discovery), et ds le plan d'ouverture d'Aliens (le Narcissus qui derive ds l'espace), Horner reprends quasiment note pour note le Gayane Ballet de Kachaturian qui etait ds 2001.

rien d'etonnant quand on sait que Cameron est un fan absolu de Kubrick.
Bret Gimson
CITATION

Je n'imagine même pas ce que Kubrick aurait pu faire avec la technologie actuel.


Matrix ?

[mmmh exact démo ça me revient l'explication du bouquin - mais je suis d'accord pour dire qu'une explication dans le film aurait été contre-productive; c'est le côté intuitif qui l'emporte. On considère trop souvent 2001 comme un film intello amha]
demosthene
CITATION(grifter @ 01 8 2006 - 22:18) *

CITATION(demosthene @ 01 8 2006 - 21:11) *

La solitude, indicible, absolue, des premiers plans sur la mission jupiter (que Cameron réutilisera avec tellement de justesse au début d'Aliens),


le parallele est encore plus proche que tu ne l'imagines puisque cette sensation de solitude dans l'espace infini, est illustree de maniere musicale ds 2001 par un morceau de Aram Khachaturian (1ere apparition de Discovery), et ds le plan d'ouverture d'Aliens (le Narcissus qui derive ds l'espace), Horner reprends quasiment note pour note le Gayane Ballet de Kachaturian qui etait ds 2001.

rien d'etonnant quand on sait que Cameron est un fan absolu de Kubrick.

Ah bah ça c'est dur de pas le remarquer. Autant les plans décidés par Cameron sont des inspirations, autant Horner s'est vraiment pas foulé sur ce coup là (non plus)... Je me passe régulièrement Gayane et pour moi ce passage, c'est toujours resté le vide de l'espace.
ygrael
CITATION(Bret Gimson @ 01 8 2006 - 22:19) *

CITATION

Je n'imagine même pas ce que Kubrick aurait pu faire avec la technologie actuel.


Matrix ?



Image IPB

Elle est bien bonne celle là... Merci pour ce petit instant de bonheur biggrin.gif

figolu
CITATION(grifter @ 01 8 2006 - 22:18) *

rien d'etonnant quand on sait que Cameron est un fan absolu de Kubrick.


Image IPB

Image IPB

Comme un air de famille dans le regard...
L'archiviste
CITATION(demosthene @ 01 8 2006 - 21:11) *
Mais aussi pertinents soient les décryptages que j'ai pu lire du film, je trouve toujours qu'ils ne font que rendre triviale ce que pour ma part je tiens pour une réussite artistique absolue. [...] ça ne nous dit absolument rien de la valeur du film, du vertige qu'il suscite.

Bien heureusement !
L'analyse d'une oeuvre d'Art ne sera jamais rien d'autre qu'une flêche indiquant une des multiples portes d'entrée vers l'oeuvre en question. Ce n'est certainement pas la vocation de l'analyste que de contenir et maîtriser ce qui est presque par définition non maîtrisable, ou pire, ce qui contient et précède l'univers dans lequel évolue la pensée de l'analyste. J'ose croire que c'est là que réside la raison d'être de l'Art dans notre monde.

(ce que je viens d'écrire est affreusement confus, mais le jour où j'aurais commencé à juste un petit peu comprendre les implications philosophiques de ce nardin'a'mouk de principe d'indétermination, je suis sûr que ça sera plus clair)

En attendant, ça fait toujours plaisir de voir 2001 évoluer dans un topic qui ne s'intitule pas "Ces gros films surestimés et boursouflés de merde qu'on ose nous faire passer pour des classiques", le film de Kubrick étant un habitué de ce genre de considérations sur les forums de cinéma francophones
zombmerg.gif
preacher harmony
CITATION(L'archiviste @ 02 8 2006 - 17:07) *

En attendant, ça fait toujours plaisir de voir 2001 évoluer dans un topic qui ne s'intitule pas "Ces gros films surestimés et boursouflés de merde qu'on ose nous faire passer pour des classiques", le film de Kubrick étant un habitué de ce genre de considérations sur les forums de cinéma francophones
zombmerg.gif


C'est vrai que d'une manière générale, les américains apprécient davantage 2001 que le public français.
A la sortie du film, Polanski l avait déjà constaté. J'aime beaucoup ce qu'il disait : " Je crois que les français sont un peu arriérés. Peut-être qu'il y a simplement trop de choses qu'on ignore sur la question dans ce pays. Non seulment du point de vue technologique, mais même au niveau de certaines découvertes scientfiques. Ainsi je rencontre des tas de gens qui trouvent le début du film ridicule ou superflu, mais il est fondé sur la génèse africaine de l'humanité, et c'est une découverte qui ne date pas d'il y a dix ou vingt ans mais qu'on semble totalment ignorer en France. Quand je discute de cela avec les gens que je connais ici, même des gens intelligents et qui semblent se renseigner sur tout, je découvre qu'en ce qui concerne l'évolution, ils en sont encore à Darwin."
grifter
CITATION(L'archiviste @ 02 8 2006 - 17:07) *

En attendant, ça fait toujours plaisir de voir 2001 évoluer dans un topic qui ne s'intitule pas "Ces gros films surestimés et boursouflés de merde qu'on ose nous faire passer pour des classiques", le film de Kubrick étant un habitué de ce genre de considérations sur les forums de cinéma francophones
zombmerg.gif


Y'a pas que sur ces forums que l'on tient ce genre de discours, et pas seulement sur 2001, je me souviens d'une emisssion sur une certaine chaine cryptee ou une bande de bobos se faisant passer pour des critiques cine se pignollaient sur "Kubrick est tres surestime","Orange Mecanique c'est kitsch et c creux" et d'autres remarques eclairees du meme tonneau.

A la fin j'avais envie de balancer une grenade sur le plateau!
sygbab
Ben moi ça me fait le même effet quand je vois des Madnautes se pignoler sur ce film super chiant et emmerdant au niveau de la forme.

(mode provoc ON).
Mechagodzilla
CITATION(grifter @ 04 8 2006 - 08:37) *

CITATION(L'archiviste @ 02 8 2006 - 17:07) *

En attendant, ça fait toujours plaisir de voir 2001 évoluer dans un topic qui ne s'intitule pas "Ces gros films surestimés et boursouflés de merde qu'on ose nous faire passer pour des classiques", le film de Kubrick étant un habitué de ce genre de considérations sur les forums de cinéma francophones
zombmerg.gif


Y'a pas que sur ces forums que l'on tient ce genre de discours, et pas seulement sur 2001, je me souviens d'une emisssion sur une certaine chaine cryptee ou une bande de bobos se faisant passer pour des critiques cine se pignollaient sur "Kubrick est tres surestime","Orange Mecanique c'est kitsch et c creux" et d'autres remarques eclairees du meme tonneau.

A la fin j'avais envie de balancer une grenade sur le plateau!


Ca a toujours été le problème de Kubrick, je trouve, cette obsession qu'avaient certains critiques de prouver qu'ils étaient plus intelligents que lui...
zarghatt
CITATION(Mechagodzilla @ 04 8 2006 - 09:17) *

Ca a toujours été le problème de Kubrick, je trouve, cette obsession qu'avaient certains critiques de prouver qu'ils étaient plus intelligents que lui...

Bah en quoi est-ce un problème ?
Au contraire, c'est plutot en son honneur, non ?
Bret Gimson
Il est pas intouchable non plus - et oui, Orange Mécanique est une grosse daube kitsch, pas besoin d'être plus intelligent que Kubrick pour s'en rendre compte (il n'en demeure pas moins un grand cinéaste)
En outre je conçois tout a fait qu'on puisse être emmerdé au plus haut point par 2001, voire le trouver prétentieux, pompeux et chiant.
demosthene
CITATION(Mechagodzilla @ 04 8 2006 - 09:17) *

CITATION(grifter @ 04 8 2006 - 08:37) *

CITATION(L'archiviste @ 02 8 2006 - 17:07) *

En attendant, ça fait toujours plaisir de voir 2001 évoluer dans un topic qui ne s'intitule pas "Ces gros films surestimés et boursouflés de merde qu'on ose nous faire passer pour des classiques", le film de Kubrick étant un habitué de ce genre de considérations sur les forums de cinéma francophones
zombmerg.gif


Y'a pas que sur ces forums que l'on tient ce genre de discours, et pas seulement sur 2001, je me souviens d'une emisssion sur une certaine chaine cryptee ou une bande de bobos se faisant passer pour des critiques cine se pignollaient sur "Kubrick est tres surestime","Orange Mecanique c'est kitsch et c creux" et d'autres remarques eclairees du meme tonneau.

A la fin j'avais envie de balancer une grenade sur le plateau!


Ca a toujours été le problème de Kubrick, je trouve, cette obsession qu'avaient certains critiques de prouver qu'ils étaient plus intelligents que lui...


Moi celle que je préfère c'est celle de Godard avec son sens de la formule habituelle (peut-être à propos de 2001 mais je ne suis pas sûr) : "Kubrick ne doit pas abandonner le cinéma..."

Il faut perséverer, mon petit Stanley, vous finirez bien par arriver à quelque chose... dry.gif

Baby Kong
CITATION(Bret Gimson @ 04 8 2006 - 10:32) *

Il est pas intouchable non plus - et oui, Orange Mécanique est une grosse daube kitsch, pas besoin d'être plus intelligent que Kubrick pour s'en rendre compte (il n'en demeure pas moins un grand cinéaste)


T'es dur. Certes le film a un peu vieilli mais de là à dire que c'est une daube blink.gif
Bret Gimson
Bon ce serait bien d'éviter de repartir sur un débat sur la pertinence de la critique cinématographique Halala, il était bien ce topic et il a fallu que l'archiviste le fasse dérailler !
wink.gif

Cela dit, je trouve cela compréhensible qu'un cinéma qui se veut "total" comme celui de Kubrick s'expose à la critique à un niveau ontologique - on a le droit de refuser ce type de cinéma, on le droit de refuser le cinéma en tant qu'oeuvre de simulation et de représentation ultime car atteint un certain degré d'abstraction on est jamais très loin d'une forme de vacuité artistique... Toutefois penser cela ne m'empêche pas de considérer 2001 comme un chef d'oeuvre - même si je concède que le film m'impressionnerait moins si je le découvrais aujourd'hui. C'est avant tout une sorte de passage obligé dans l'histoire du cinéma, une façon de raconter totalement nouvelle à l'époque, l'expression d'un médium qui atteint sa maturité mais court en même temps le risque de s'effondrer sur lui-même, de disparaitre sous l'objet de son culte, de devenir de l'art pour de l'art, de devenir post-moderne comme on dit, de s'auto-carresser son micro-zboub d'intello, de flirter avec la branlette la plus creuse qui soit. Un art dont l'humanité devra s'affranchir à plus ou moins long terme au risque de se perdre dans les tréfonds de la vanité de sa propre existence (c'est un peu le thème du film de Kubrick d'ailleurs, mais apparement le message est resté lettre morte : cf Les Pirates des caraïbes), 2001 c'est un peu le "coeur de la caverne" du cinéma, cet instant dramatique intense où l'on risque de tout perdre, qui ne nous détruit pas mais nous rend plus fort, mais qu'il serait immoral de considérer comme une fin en soi
Fossoyeur Jones
CITATION(Baby Kong @ 04 8 2006 - 10:41) *

CITATION(Bret Gimson @ 04 8 2006 - 10:32) *

Il est pas intouchable non plus - et oui, Orange Mécanique est une grosse daube kitsch, pas besoin d'être plus intelligent que Kubrick pour s'en rendre compte (il n'en demeure pas moins un grand cinéaste)


T'es dur. Certes le film a un peu vieilli mais de là à dire que c'est une daube blink.gif


Je n'irai pas jusqu'à dire que c'est une daube mais c'est clair que le film traverse difficilement les années. Et puis Kubrick a dénaturé la fin du bouquin de Burgess qui à mon sens était bien meilleure.
Bret Gimson
Il ne fallait pas prendre "daube" au pied de la lettre wink.gif
(Je ne suis pas critique donc j'ai le droit de dire ce que je veux!)
LMD
Orange Mécanique vieillit en effet très mal, le stylisme et les décors en particulier ont pris un méchant coup de vieux... De plus certaines scénes cultes passent pas très bien (La baise en accelléré) même si il faut le remettre dans le contexte de l'époque. Et l'aspect particuliérement caricatural produit des sensations inégales, des fois ca tape juste (Le maton de la prison est très marrant par exemple), dés fois c'est juste un peu lourd (Les parents d'Alex).
Bon y a quelques séquences qui ont gardé leur puissance (le "traitement", Alex qui retombe sur ses anciens camarades, la démonstration des effets du traitement sur Alex...) et Kubrick n'est pas un manche. Mais c'est un film qui est excessivement de son époque et qui par ses choix (encore une fois, décors, accessoires, stylisme) rend "lointain" un film dont le sujet est pourtant d'actualité, et qui doit son succés à son ultraviolence encore assez rare à cette époque là (et de ce coté la on peut dire qu'elle à un peu perdu de son aura), bref il risque de pas beaucoup impressionner les générations futures même si sa place dans l'histoire du cinéma est assuré parce que gros succés, grosse polémique, et Kubrick.

2001 partait surement d'une intention sérieuse et pas caricaturale, donc bon comparer l'incomparable, mais les séquences dans l'espace restent très impressionnantes et la qualité technique combinée à l'exactitude scientifique tient la dragée haute à la très grande majorité de films de SF récents. Le seul passage qui à souffert des outrages du temps et l'intro de la partie spatiale pattes d'eph powa...
Fraggle
Je suis pas du tout d'accord, je toruve pas que le film vieillisse, je l'ai évidemment pas vu en 71, mais il m'a toujours semblé plus ou moins "hors du temps" (contrairement à un Warriors par exemple qui pour le coup est vraiment kitsch aujourd'hui... bien quand même hein, mais kitsch).

CITATION(LMD @ 04 8 2006 - 11:06) *

la démonstration des effets du traitement sur Alex...


Bon bah tant qu'on y est:
Image IPB
Image IPB
david benssoussan
Ben voila ouais, même avis que fraggle, pour moi ce film me parait hors du temps, dans une sorte d'univers fantasmé, l'aspect caricatural du film, l'esthétisme outrancier, ses décors trés 70's certes mais poussé à l'extrème avec son plastique flashy donne un charme particulier au film, un spectacle visuel assez laid mais qui m'a marqué en tout cas.
demosthene
CITATION(LMD @ 04 8 2006 - 11:06) *
dés fois c'est juste un peu lourd (Les parents d'Alex).

Ils me font bien marrer, moi, les parents d'Alex. blush.gif

D'ailleurs, après Folamour, Orange Mécanique est le film de SK qui me fait le plus rire (il m'en faut sans doute peu mais je trouve la séquence des nouilles hyper poilante). En plus, je trouve que l'aspect kitch tend plutôt à s'atténuer maintenant que les 70s ne sont plus tant un souvenir qu'une période historique. C'est complètement daté, ça oui, mais ridicule, je ne trouve pas. Ni moche d'ailleurs. (En même temps j'ai un canapé orange, ce qui explique peut-être des choses... sad.gif )

Quant à la critique, loin de moi l'envie de lancer un débat, c'est juste que j'ai cru observer une vraie ambivalence dans l'image critique de Kubrick. Il semble à la fois faire partie du club des réalisateurs "classe" (Hitchcock, Anthony Mann, Huston, Scorsese, Ford, Allen, Hawks, Ford...) et en être tenu à l'écart. Dans le bouquin de Tavernier, par exemple, c'est le seul du lot qui se fait franchement allumer, il me semble.
Hutch
Hawks aussi (ils jugent qu'il est faussement ambigu mais plutôt creux dans pas mal de ces films)

(c'est pas du démolissage en règle mais il se prend quand même quelques claques sur le bec)

(mais Tatave il semble un peu jaloux de Kukub)
LMD
En plus Tavernier il est méchant avec De Palma, dont le film Scarface il décerebre les jeunes de notre pays qui font rien qu'a kidnapper Richard Berry après icon_mrgreen.gif

Disons que Kubrick est à part parce qu'il a toujours été lui même plutot isolé: Scorcese et les autres on peut les rattacher à une histoire, à des ancetres et des descendants, au contexte hollywoodien... Et les films de Kubrick étant assez "exigeants" -faut bien le dire- on peut y voir un peu ce qu'on veut, une profonde intelligence ou une vaste fumisterie. Si il déguste parfois dans la presse, il reste quand même un des cinéastes les plus "mythifiés" je pense, par son statut unique.
horseloverfat
Ouais allez kubrick ! mets des buts !

2001 c'est top, parce que c'est intelligent (pas comme hutch) et que ça fait se poser des questions (sur le films, sur soi, sur l'espace, sur l'énergie solaire, sur prise et surtout sur tout).
Et ça c'est bien. smile.gif

CITATION
Cela dit, je trouve cela compréhensible qu'un cinéma qui se veut "total" comme celui de Kubrick s'expose à la critique à un niveau ontologique - on a le droit de refuser ce type de cinéma, on le droit de refuser le cinéma en tant qu'oeuvre de simulation et de représentation ultime car atteint un certain degré d'abstraction on est jamais très loin d'une forme de vacuité artistique... Toutefois penser cela ne m'empêche pas de considérer 2001 comme un chef d'oeuvre - même si je concède que le film m'impressionnerait moins si je le découvrais aujourd'hui. C'est avant tout une sorte de passage obligé dans l'histoire du cinéma, une façon de raconter totalement nouvelle à l'époque, l'expression d'un médium qui atteint sa maturité mais court en même temps le risque de s'effondrer sur lui-même, de disparaitre sous l'objet de son culte, de devenir de l'art pour de l'art, de devenir post-moderne comme on dit, de s'auto-carresser son micro-zboub d'intello, de flirter avec la branlette la plus creuse qui soit. Un art dont l'humanité devra s'affranchir à plus ou moins long terme au risque de se perdre dans les tréfonds de la vanité de sa propre existence (c'est un peu le thème du film de Kubrick d'ailleurs, mais apparement le message est resté lettre morte : cf Les Pirates des caraïbes), 2001 c'est un peu le "coeur de la caverne" du cinéma, cet instant dramatique intense où l'on risque de tout perdre, qui ne nous détruit pas mais nous rend plus fort, mais qu'il serait immoral de considérer comme une fin en soi


Bon je suis aussi con que hutch je pense, j'ai encore rien compris, mais kubrick avec 2001 est loin de faire de l'art pour de l'art, puisqu'il interpelle son spectateur.
Bret Gimson
Oui Kubrick est assurément un cinéaste parfaitement génial.
Ce qu'il est fait est vraiment très intéressant et souvent stimulant intellectuellement, mais je pense que l'on est en droit de contester (ou de trouver litigieuse) son approche supprématiste du medium - un peu comme on voit ça et là remise en cause la formule Pixar - la critiquer, ce n'est pas forcément la rejeter, c'est aussi savoir l'aborder sous un aut'e angle, l'éclairer sous un aut'e projecteur, la mettre en lumière differemment.
C'est peut-être de la merde en fait Kubrick. Non ?
demosthene
CITATION(Hutch @ 04 8 2006 - 12:06) *

Hawks aussi (ils jugent qu'il est faussement ambigu mais plutôt creux dans pas mal de ces films)

(c'est pas du démolissage en règle mais il se prend quand même quelques claques sur le bec)

(mais Tatave il semble un peu jaloux de Kukub)

Ah oki, j'avions oublié...

Je sais pas si c'est de la jalousie (c'est vrai que, comme chez Godard, ça y ressemble un peu), mais Tavernier a parfois une tendance à moraliser (à laquelle je trouve qu'il cède trop souvent en tant que réalisateur) et le petit côté misanthrope de Kubrick a l'air de l'enerver pas mal.

LMD, en te lisant je me demandais finalement ce qui fait qu'on catégorise naturellement Kubrick comme un réalisateur intellectuel. Après tout d'un point de vue narratif, ce qui le sépare des autres réals, c'est que comme la plupart de de ses héros sont des malades mentaux, c'est dur de s'identifier. Parce que sinon (à l'exception de 2001), ses films abordent des sujets très accessibles, en faisant bien attention de s'inscrire dans un genre balisé, sont normalement rythmés, normalement interprétés, utilisent une langue tout à fait compréhensible, et proposent des enchainements de situations logiques et naturels. Bref, autant c'est facile de voir pourquoi Robert Bresson ou Andy Warhol font du cinema intellectuel, autant ça me parait plus compliqué pour SK. Pourtant, c'est clair que c'est comme ça tout le monde (moi le premier) le considère...

Big, si j'ai bien compris, tu dis qu'il est post-moderne parce qu'il aborde à chaque film un nouveau genre avec l'envie d'en produire le chef d'oeuvre définitif, que c'est cette démarche qui dicte le choix du sujet et sa réalisation et que ça induit une distance qui le rend post moderne ? Ou bien ? Des essplications seraient bienvenues, stp...

Quant à De Palma, je l'aurais pas rangé dans le club des réals "classe", de toute façon.

Orson Z
je crois me rappeler que dans Full Metal Jacket il ya une scene rappelant la sceene des singes de 2001, dans les ruines de la ville ou les soldats sont regroupés et accroupis et derriere eux se dresse une colonne de pierre ressemblant etrangement a un monolhite ...
Mechagodzilla
CITATION(Orson Z @ 04 8 2006 - 13:48) *

je crois me rappeler que dans Full Metal Jacket il ya une scene rappelant la sceene des singes de 2001, dans les ruines de la ville ou les soldats sont regroupés et accroupis et derriere eux se dresse une colonne de pierre ressemblant etrangement a un monolhite ...


et je crois de mon coté me rappeler d'une interview de Kubrick dans laquelle il dit que ce n'est absolument pas volontaire icon_mrgreen.gif
Bret Gimson
CITATION(demosthene @ 04 8 2006 - 13:46) *

Big, si j'ai bien compris, tu dis qu'il est post-moderne parce qu'il aborde à chaque film un nouveau genre avec l'envie d'en produire le chef d'oeuvre définitif, que c'est cette démarche qui dicte le choix du sujet et sa réalisation et que ça induit une distance qui le rend post moderne ? Ou bien ? Des essplications seraient bienvenues, stp...


Bon traiter kubrick de post-moderne c'était un peu une boutade qui me permettait d'injecter un peu de mystère et de sens dans mon post sweat.gif
(de toute façon personne ne sait vraiment ce que cela signifie post-moderne, mais gageons que le mémoire que greengoliath61 sur le sujet saura nous sortir de cette ignorance)

Mmmh... brèfle.
Je ne pense pas que l'intention de Kubrick soit de faire le film définitif sur un sujet. Ce que je qualifie de suprématiste dans son approche c'est plutôt la façon d'aborder ses sujets sous un angle qui transcende la péripétie, Le premier degré de lecture. Les liens logiques entre les scènes sont plus cérébraux que dépendants d'un enchainement logique intradiégétique. L'idée compte plus que le fait - évidemment, il y'a toujours de la péripétie, mais je dirais qu'elle passe au second plan - le liant scénaristique étant plus intellectuel chez Kubrick que dans la moyenne des films, il s'en dégage toujours cette impression de Film Définitif mais ce n'est qu'un périphénomène de sa méthode.
En résulte un cinéma extrémement esthétisé, mais qui entretient un équilibre savant entre sensationnalisme (de sensation) et intellectualisme; mais les nécessités de construction narrative filmique étant ce qu'elles sont, il n'est pas impossible qu'un tel traitement finisse par... comment dire ... rendre son sujet un peu... pesant - On est obligé de conclure de façon satisfaisante sous l'angle intellectuel et il est difficile de s'échapper à la lourdeur d'une démonstration même avec tout le talent du monde, l'approche intellectuelle finit toujours par montrer ses limites. En outre le cinéma est un médium avec lequel il est particulièrement productif d'aborder les problèmes sous un angle purement humain, en se contentant d'effleurer tout ce qui confine à l'abstraction - ou du moins en le cantonnant à des thèmes
Le cinéma de Kubrick c'est un peu l'inverse.
toto joke
CITATION(Bret Gimson @ 04 8 2006 - 14:14) *


(de toute façon personne ne sait vraiment ce que cela signifie post-moderne, mais gageons que le mémoire que greengoliath61 sur le sujet saura nous sortir de cette ignorance)




Et en attendant le mémoire de l'excellent Greengoliath, ceux qui ne connaissent pas peuvent lire les yeux fermés ce bouquin qui traite du post-modernisme au sens large. Intéressant et pas abscons.

Image IPB

Je referme la parenthèse
LMD
Post-moderne, c'est de l'art qui cause d'art? C'est un peu rapide en besogne et surement faux, mais je le résume comme ca. Tarantino et South Park sont "postmoderne" ce qui n'est pas forcément une qualité d'ailleurs, ca commence à être gonflant ses films qui parlent de films (au lieu de raconter une histoire...) surtout quand le réalisateur oublie le niveau de lecture premier et que l'appréciation du film repose surtout sur la capacité à reconnaitre les références, ce qui brosse les cinéphiles dans le sens du poil mais laisse froid le reste du public. Je ne range en tout cas pas Kubrick de ce coté là.

En parlant "d'exigence" je suis tombé dans le piége en effet, demosthéne. Big résume bien pour le coup en quoi c'est un cinéma qui est intellectuellement au dessus de la moyenne (cinématographiquement aussi) qui ne mache pas le travail pour le spectateur et dont la grande richesse demande qu'on s'investisse un peu dans la vision du film. 2001 en est surement le meilleur exemple, c'est un film accessible à tous dans le sens ou il suffit de regarder et qu'il peut potentiellement impressioner n'importe qui, mais qui peut aussi totalement passer au dessus de la tête du spectateur (lambda ou "intello" d'aillleurs).

Maintenant comme je disais c'est un peu un piége, même si toute sa filmo est assez riche, c'est vrai que nombre de ses films s'apprécient très bien et "sans effort" particulier (L'Ultime Razzia, Les Sentiers de la Gloire, Dr Folamour, Spartacus, Full Metal Jacket, Barry Lindon...) mais qu'on a tendance peut être à les ranger dans une veine "intellectuelle", peut être parce que Shining et 2001 (voire Eyes Wide Shut) sont eux des objets un peu plus "mystérieux" et qui laisse libre cours à pas mal d'intérprétations parfois très savantes et qu'il n'est pas facile d'en tirer une explication "simple" (qui n'est qu'un des degrés de lecture). L'Ultime Razzia c'est une histoire de casse avec une conclusion claire, Barry Lindon la chronique de l'ascension et chute du héros à une époque donné... 2001, c'est une histoire de voyage dans l'espace OK, mais même pour la conclusion de l'histoire faut un peu se chauffer les méninges faut dire (et sur le sens on l'a vu un grand panel d'explications est possible)
Blunt
CITATION(LMD @ 04 8 2006 - 14:38) *

Post-moderne, c'est de l'art qui cause d'art?


Nan, ça c'est plutôt de la métafiction (qui ceci dit est souvent employé dans les oeuvres post-modernes).

le post-modernisme selon wiki


Fraggle
CITATION(LMD @ 04 8 2006 - 14:38) *

Je ne range en tout cas pas Kubrick de ce coté là.


Dans la boutique de disques d'Orange Mécanique y a le vynil de 2OO1 wink.gif
NawaK
CITATION(Blunt @ 04 8 2006 - 14:47) *

CITATION(LMD @ 04 8 2006 - 14:38) *

Post-moderne, c'est de l'art qui cause d'art?


Nan, ça c'est plutôt de la métafiction (qui ceci dit est souvent employé dans les oeuvres post-modernes).

le post-modernisme selon wiki



bah Kubrick colle pas mal à cette déf. en tout cas je trouve.
(carrément même)
LMD
CITATION(Fraggle @ 04 8 2006 - 14:51) *

CITATION(LMD @ 04 8 2006 - 14:38) *

Je ne range en tout cas pas Kubrick de ce coté là.


Dans la boutique de disques d'Orange Mécanique y a le vynil de 2OO1 wink.gif


Enfin c'est un petit clin d'oeil de rien du tout là cool.gif
Mechagodzilla
CITATION(LMD @ 04 8 2006 - 14:57) *

CITATION(Fraggle @ 04 8 2006 - 14:51) *

CITATION(LMD @ 04 8 2006 - 14:38) *

Je ne range en tout cas pas Kubrick de ce coté là.


Dans la boutique de disques d'Orange Mécanique y a le vynil de 2OO1 wink.gif


Enfin c'est un petit clin d'oeil de rien du tout là cool.gif


je trouve pas. Ca renforce le rapport "thèse/antithèse" qui existe entre 2001 et Orange mécanique. L'affiche de 2001 apparaît dans 2 plans : c'est pas anodin.
Fraggle
Et puis Orange Mécanique c'est surement le Kubrick qui entretient le plus de rapports avec l'art et ses représentations...

(ça fait longtemps que j'ai pas vu les films, donc je me souviens plus bien, mais 2001 se finit bien sur un plan de l'oeil du foetus alors qu'Orange Mécanique débute par un travelling arrière qui démarre sur l'oeil d'Alex? je l'ai lu mais jamais vérifié)
DreamSquare
Pouf analyse personnelle :

2001 L'Odyssée De L'Espace est certainement le plus grand film de Stanley Kubrick. Film incompréhensible pour certains, objet de culte pour d'autres. Chroniquer 2001 n'est donc pas une chose aisée, inutile de se contenter d'énumérer les nombreuses qualités de ce chef d'oeuvre du septième art, certainement le film qui compte le plus à mes yeux. Ici il s'agit donc de proposer une analyse filmique en tentant de comprendre les aboutissants du propos de Kubrick. Les 30 dernières minutes étant très certainement les plus compliquées.

Cette odyssée est en réalité un prétexte à un propos hautement philosophique, Kubrick expose donc son point de vue sur l'homme. S'il ne propose pas de réponse c'est qu'il n'en existe pas de formelle, personne ne détient la vérité sur le monde. Il s'agit donc de poser les bonnes questions, Kubrick tente alors de nous remettre tous en question, c'est d'ailleurs pour cela que ce film est si parfait, outre ses qualités visuelles, sa réalisation en avance sur son temps (aujourd'hui encore le film est épatant !) ce film n'est qu'une longue étude sur l'évolution de l'homme.

Tout commence avec la magistrale partition de Richard Strauss, le premier mouvement de "Also Sprach Zarathustra" (intitulé "Sonnenaufgang", signifie "lever du soleil" en français, ce qui correspond à l'aube de l'humanité comme le montre la toute première partie du film). Le film commence ainsi, par l'homme préhistorique, ressemblant fortement à l'Homo Erectus (c'est d'ailleurs celui-ci qui a domestiqué le feu et à avoir améliorer les techniques de frappe). D'ailleurs, l'utilisation de la musique de Strauss lorsque celui-ci découvre la puissance destructrice d'un os sur une carcasse de bête sauvage accentue le Darwinisme de l'oeuvre. Puis, soudainement survient un fondu sur un stylo qui vole en apesanteur dans un vaisseau spatial. Ce superbe fondu, qui passe de l'homme du passé à l'homme du futur montre l'évolution de notre espèce. Rien que ce petit effet montre le talent de Stanley Kubrick.

Le futur est divisé en deux parties : la première avec la découverte du monolithe noir sur la lune puis le second avec l'IA : HAL 9000. Nous parlerons de l'allégorie du monolithe plus tard. Ici, l'homme tente de comprendre son univers, essaye de toujours en savoir plus sur ce qui lui est encore inconnu : son origine et son but. La première partie n'a de finalité que dans la découverte du monolithe. La seconde partie est plus intéressante. Il ne faut, à mon sens, pas survaloriser le personnage de HAL. En tant qu'entitée douée de raison, HAL agit qu'en tant que personne au même titre que les deux autres qui l'accompagne. La preuve en est : il doute, tout comme l'homme, de la réussite de ce qu'il entreprend. Il tente, tout comme l'homme, de survivre en empêchant sa désactivation. Leur mission sur Jupiter est d'obtenir des informations sur le signal émis par le monolithe de la Lune sur Jupiter. Sur fond d'étude spatial, Kubrick nous invite à un parcours initiatique qui ouvrira les yeux au protagoniste (Bowman) qui dérive dans l'espace, proche de Jupiter.

Il est temps maintenant de parler du monolithe. Inutile de chercher une signification rationnelle au monolithe. C'est justement tout l'intérêt : ce monothique, brut, peut signifiquer beaucoup de chose, chacun peut y voir ce qu'il veut. A mon sens il s'agit simplement d'une représentation symbolique du mystique : ce que l'on ne connaît pas, ce en quoi nous avons peur (l'homme préhistorique hésite à le toucher tout comme l'homme du futur). Cet objet du culte symbolise finalement notre but, ce en quoi notre vie doit dépendre : comprendre ce qui nous est inconnu, découvrir et avancer. Avancer vers quoi ?

Tout le propos de Kubrick est contenu dans les 30 dernières minutes. La lente dérive de l'astronaute Bowman lui ouvre les yeux. Les images psychédéliques représente la création de l'univers : le big bang, la création des étoiles, des planètes, la terre avec tour à tour les eaux qui se déchaînent et les volcans en irruptions puis finalement la vie. Ici encore l'interprétation est relativement simple à comprendre. Ensuite vient le passage allégorique par excellence. C'est justement cette représentation allégorique qui ne rend pas simple son interprétation : souvent, nous cherchons à tout rationnaliser. Ici c'est un message qui faut retranscrire. Bowman se retrouve dans une sorte d'"appartement du futur" dans lequel sont disposés des meubles anciens. Le génie de Kubrick : meubles de la Renaissance. Renaissance ?

Les 3 personnages ne sont qu'un : ce n'est autre que Bowman qui vieillit, sur son lit de mort apparaît le monolithe. Il ne détient pas la réponse face à celui-ci, il est impuissant et meurt. Le film se termine sur un foetus, pas n'importe lequel. Tout porte à croire que c'est Bowman lui même qui renaît (lien avec les meubles). Ce foetus dérive dans l'espace, contemple la terre, l'homme, sur fond de Strauss comme au début du film. La vie est un éternel recommencement. L'interprétation ne se limite pas là. En réalité Kubrick explore le thème du surhomme abordé par Nietzsche, la symphonie de Strauss le confirme d'ailleurs car elle se nomme : Ainsi Parlait Zarathoustra ! Coïncidence ? J'en doute vraiment. De plus, le foetus n'est pas "normal", la tête est plus développé que les foetus que nous connaissons aujourd'hui. Ca confirme donc cette tendance d'évolution, à chaque fois que l'homme franchit une étape dans son évolution, le mouvement de Strauss retentit. Tout est limpide.

2001, L'Odyssée De L'Espace est donc une oeuvre majeure, un chef d'oeuvre du septième art qui remet en question notre vie. Qui nous remet tous à notre place, et qui nous pousse à relativiser : nous ne sommes qu'un maillon de la longue chaîne de l'évolution de l'homme. Ainsi, nous avons le singe, l'Homo-Erectus, L'homme de Néandertal (Homo-Sapiens) puis nous, Homo-Sapiens Sapiens. Le foetus ainsi représenté ne serait-il pas une nouvelle étape dans notre évolution ? Ce serait-il pas "l'Homo-Sapiens Sapiens Sapiens" ? Ainsi Parlait Stanley Kubrick.


muf
CITATION
L'homme de Néandertal (Homo-Sapiens)


excl.gif les hypothèses actuelles font plutôt de l'Homme de Néanderthal une espèce à part (ce qui était d'ailleurs l'hypothèse initiale), Homo neanderthalensis.

(L'ascendant commun à l'Homo neanderthalensis et à l'Homo sapiens étant bien Homo erectus)

(Du coup, la sous-spéciation de l'Homo sapiens n'a plus lieu d'être: le taxon Homo sapiens sapiens - la répétition n'ayant par ailleurs rien à voir avec une chronologie ^^ - n'est plus considéré)
demosthene
CITATION(muf @ 23 8 2006 - 14:39) *


(Du coup, la sous-spéciation de l'Homo sapiens n'a plus lieu d'être: le taxon Homo sapiens sapiens - la répétition n'ayant par ailleurs rien à voir avec une chronologie ^^ - n'est plus considéré)

sad.gif
J'ai l'impression qu'on vient de me rétrograder d'un échelon sur l'échelle de l'évolution...
muf
Ben non: au lieu de n'être qu'une sous-espèce (avec le pas beau Neanderthal comme cousin consanguin...), on est une espèce à part entière smile.gif

(Ce coup du "sapiens sapiens" a mis tout le monde dans l'erreur: ça n'a jamais été une étape suivante à Homo sapiens)

(Bon c'est un peu HS, certes)
Luigi Lose
CITATION(DreamSquare @ 23 8 2006 - 13:22) *

Ce serait-il pas "l'Homo-Sapiens Sapiens Sapiens" ? Ainsi Parlait Stanley Kubrick.


Ce serait-il pas plutôt "Mon Beau Sapiens, Roi des Forêts" ?
Comme dans la célèbre chanson traditionelle scandinave ?
(je pensais que ça venait de là)

Sinon très belle analyse, bravo.
(par contre j'ai rien compris au délire de muf)
DreamSquare
Homme de Néandertal :

CITATION
Un homme de Néandertal ou Néandertalien est un représentant fossile du genre Homo qui a vécu en Europe et en Asie occidentale au Paléolithique moyen, entre environ 250 000 et 28 000 ans avant le présent. Pour certains auteurs, il correspond à une sous-espèce au sein de l'espèce Homo sapiens nommée Homo sapiens neanderthalensis tandis que pour d'autres, il représente une espèce indépendante nommée Homo neanderthalensis.


Et je viens de lire ça, donc oui je suis d'accord avec muf :

CITATION
En 2003 la deuxième sous-espèce Homo sapiens, qu'était Homo sapiens neanderthalensis, a été relevée au rang d'espèce à part entière, Homo neanderthalensis, ce qui a entraîné l'abandon de la subdivision de l'espèce Homo sapiens en sous-espèce, et donc l'abandon de la classification de l'homme moderne et de ses ancêtres comme sous-espèce Homo sapiens sapiens.
Esteban
Super décryptage Dreamsquare.
Pas branlette intellectuelle, qui reste prêt du film et de ses ingrédients (musique, effets spéciaux, acteurs...).
Ca a en plus l'avantage d'éviter de dire que "le monolithe c'est ça machin chose". Pasque des significations au monolithe yen a plein, on peut s'amuser à s'éponger le cerveau pour en trouver, c'est cool.

Les dvd contiennent-ils l'introduction avec l'écran noir et la musique ? (j'avais vu la copie restaurée 70mm avec cette intro et l'entracte, j'avais vraiment aimé le concept)
Nio
CITATION(Esteban @ 23 8 2006 - 19:09) *

Super décryptage Dreamsquare.
Pas branlette intellectuelle, qui reste prêt du film et de ses ingrédients (musique, effets spéciaux, acteurs...).
Ca a en plus l'avantage d'éviter de dire que "le monolithe c'est ça machin chose". Pasque des significations au monolithe yen a plein, on peut s'amuser à s'éponger le cerveau pour en trouver, c'est cool.

Les dvd contiennent-ils l'introduction avec l'écran noir et la musique ? (j'avais vu la copie restaurée 70mm avec cette intro et l'entracte, j'avais vraiment aimé le concept)



+1. Ce que Dreamsquare a dit est excellent, je souscris à fond et donnerait aussi mon avis prochainement (enfin je vois pas trop ce que je pourrais rajouter là... sweat.gif )

Les dvd contiennent en effet l'introduction en fond noir avec musique. wink.gif
DreamSquare
CITATION
Pas branlette intellectuelle, qui reste prêt du film et de ses ingrédients (musique, effets spéciaux, acteurs...).
Ca a en plus l'avantage d'éviter de dire que "le monolithe c'est ça machin chose". Pasque des significations au monolithe yen a plein, on peut s'amuser à s'éponger le cerveau pour en trouver, c'est cool.


Tu mets justement le point sur le danger dans l'interprétation de ce genre d'oeuvre. Le monolithe symbolise ce que l'on ne connaît pas. Comme les premiers monolithes de l'époque Megalithique (menhir et dolmens), brut, simple.

Le danger ce sont ceux qui interprétent mal et tournent en leur faveur le propos d'un autre. Souvenez vous, Hitler a tourné a son avantage le propos de Nietzsche sur le surhomme pour justifier son massacre. Tout le danger est ici.

Ce que j'aime chez Kubrick c'est d'avoir su aussi bien retranscrire le propos de Nietzsche, tout en finesse...

Et tout comme toi Esteban j'ai adoré l'intro sur fond noir tout comme l'entracte. Un excellent concept. D'ailleurs je soupçonne Kubrick d'avoir placé l'entracte de cette façon pour éviter les cuts mal placés en plein milieu de métrage (comme souvent à l'époque !) et ainsi forcer l'entracte à un moment précis de son récit.

Kubrick est grand mellow.gif
King Kunu
Du fond des abyss...

Film contemplatif par excellence. Enfin vu jusqu'au bout et le moins que l'on puisse dire c'est qu'il ne laisse pas indifférent. Un enchaînement de scènes marquantes par leur esthétisme qui fusionne avec la musique. Le thème de l'évolution humaine est abordé de manière, pour le moins, complexe et métaphorique. Ne l'ayant vu qu'une fois, beaucoup beaucoup d'éléments sont passés tout droit. Incapable de noter ce film mais incontestablement il fait partie des films indispensables.

Sinon le topic est intéressant. J'ai dû passer au travers mais il m'avait semblé lire une fois des propos de l'archiviste sur le lien et les raisons des peintures exposées dans la pièce 18ème siècle non ?
Ne me dites pas que j'ai rêvé de l'archi !!
Metacrabe
Concernant 2001 qui est mon film adoré je peux communiquer à ceux que ça intéresse un extrait scanné de la revue "Fiction" N°179 de novembre 1968 que j'ai piquée à mon père il y a longtemps. Dans cette revue, une chronique ultra intéressante de Jacques Goimard sur le film, écrite à l'époque de sa sortie. Il y a des citations de Kubrick à propos du film que je n'ai trouvées nulle part ailleurs par la suite, il faut dire qu'apparemment ces citations sont tirées de "Playboy" (!)
melvinpekatre
CITATION(Metacrabe @ 29 2 2008 - 08:12) *
Concernant 2001 qui est mon film adoré je peux communiquer à ceux que ça intéresse un extrait scanné de la revue "Fiction" N°179 de novembre 1968 que j'ai piquée à mon père il y a longtemps. Dans cette revue, une chronique ultra intéressante de Jacques Goimard sur le film, écrite à l'époque de sa sortie. Il y a des citations de Kubrick à propos du film que je n'ai trouvées nulle part ailleurs par la suite, il faut dire qu'apparemment ces citations sont tirées de "Playboy" (!)



ah oué, moi ça m'intéresse !!!
Sinon quelqu'un à lu le FOETUS ASTRAL, un livre d'analyse particulièrement cintré sur le film, sorti en 1970. Il y a quelques erreurs, par exemple ils analysent le découpage de LA scène du film, lorsque Moonwatcher fracasse ses os et prennent donc en compte les inserts du monolithe, alors que ceux ci avaient été rajouté à la demande du studio...
Par contre les graphiques analytiques sont superbes ! Je scannerai quelques pages si ça intéresse du monde !
melvinpekatre
CITATION(LMD @ 01 8 2006 - 12:51) *
Ah oui c'est une bonne explicaton à laquelle je n'avais pas pensé et qui explique la raison pour laquelle il inventerait une panne.


Il y a un subtile indice de son "dysfonctionnement" bien avant la panne de l'AE35.
C'est lorsqu'il joue aux échecs avec Frank Poole. Il gagne en reproduisant une partie assez célèbre avec sacrifice de la Reine pour "bluffer" l'adversaire. Ce qui prouve déjà que Hal n'est pas qu'une super calculatrice mais doué d'une raison propre.
Cette raison lui fait resentir des émotions comme l'orgueil. Et il se gourre dans la reproduction de cette partie en ne donnant pas les bonnes cases. Hasard ou erreur, vu que Kubrick gagnait son argent de poche quand il était ptiot en jouant aux echecs, ça semble un peu tiré par les cheveux. Cette partie est un premier et fort subtile indice sur la nature de l'ordinateur...

Il y a un fondu qui a écrit un article sur ce truc, si ça intéresse du monde je pourrai toujours le poster ici...
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