Salut !

Gros fan des Mickey Parade, durant ma jeunesse - je leur dois une bonne partie de mon vocabulaire de base - certaines vignettes des aventures de Picsou et de sa feignasse de neveu m'ont marqué à jamais. J'avais mes dessinateurs préférés, bien que ne connaissant pas leur nom, je les repérais au premier coup d’œil.

Les histoires de Donald et Picsou, dans Mickey Parade étaient souvent plus truculentes que dans d'autres publications « edi-monde » ; elles avaient un ton très particulier, aux tonalités plus adultes, plus ironiques, parfois même sombres.

Je me souviens d'une histoire (par la suite j’ai appris qu’elle était l’œuvre de Romano Scarpa) où Picsou envoie un huissier virer Donald et ses neveux de la maison qui lui appartient. Donald passe l'histoire à fuir l'huissier par tous les moyens sous le regard de ses neveux qui l'acclament et prennent sa défense, et il finit par donner une dérouillée à son oncle...

On est loin de Blanche-Neige (quoique Scarpa dessina un cross over Blanche-Neige/Donald extraordinaire mais j’en parle plus loin)
Un ton très Commedia dell'arte finalement, et pour cause...

C'est plus tard que j'ai découvert que mes dessinateurs préférés publiés dans Mickey Parade étaient Italiens, certains considérés comme des stars dans leur pays. Heureux pays d'ailleurs, qui sait donner à la culture BD et comic-book ses lettres de noblesse, sans aucune sorte de cynisme et d'élitisme blaireau.

Mon Top 5

N°1

Le grand ROMANO SCARPA (1927-2005) qui a influencé toute une génération d'auteurs Disney. Il a dessiné et scénarisé une quantité innombrable d'histoires.

Je voudrais lui rendre hommage, d’autant plus qu’il est décédé en avril dernier.  :cry: [/size]


Cet italien est né le 27 septembre 1927 à Venise. Fils de boulanger, il suit d'abord des études commerciales qu'il abandonne pour se consacrer plus tard à la réalisation de films d'animation. Ainsi, il sort à 18 ans son premier court-métrage mettant en scène des hommes préhistoriques face à des dinosaures. D'ailleurs, Scarpa ne tarde pas à fonder son propre studio et il adapte "La Petite Marchande d'Allumettes" pour l'animation en 1951.



En 1953, Scarpa commence à travailler pour Disney et victime d'un accident en 1954, il décide d'abandonner l'animation pour se consacrer pleinement à la bande dessinée. Dès lors, Scarpa devient une référence dans l'univers de la BD Disney. On lui doit notamment le personnage de Brigitte Mac Bridge

mais oui, la nympho qui veut se faire Picsou


à qui il donne le jour en 1960... Parmi les nombreux autres personnages sortis de l'imagination de Scarpa, citons Gertrude (la compagne de Pat Hibulaire) ou Iga Biva (l'ami extra-terrestre de Mickey qui extirpe toutes sortes d’objets incroyables de son slibard).
Scarpa aborde tous les genres de son trait rond et enlevé avec un égal bonheur ; policier, fantastique, comédie…

A signaler qu’Alan Moore, (oui oui l’auteur de Watchmen et From Hell) a cité les histoires écrites par Romano Scarpa comme l’une de ses influences. Là tout de suite ça calme les plus dédaigneux non ?

Quelques dessins de Scarpa :















Mon histoire préférée dessinée par Scarpa a été écrite par un excellent scénariste du nom de Guido Martina (et encrée par Cavazzano, autre excellent artiste qui dessinait aussi bien les canards que Pif le chien). C’est peut-être même mon histoire Disney préférée tout court : Donald devient une sorte de Capitaine Fracasse moderne (d’après Gautier) et rencontre Blanche Neige et les sept nains.

[img]http://fr.outducks.org/covers2/1stpages/fr/mp/00039/fr_mp_0039c_001.jpg[/img]

Tout commence lorsque Donald se perd aux abords d’un manoir perdu, se fait narguer par le chat de Cheshire, d’Alice au pays des merveilles. Pour se venger, notre colérique canard détruit toute l’« herbachat » du jardin. C’est alors qu’une troupe de théâtre – Blanche Neige devenue aveugle et les sept Nains – débarquent au manoir pour trouver une herbe magique capable de rendre la vue à la belle. Précisément l’herbe que Donald a détruite !

Honteux, Donald décide d’aider la troupe à retrouver l’herbe précieuse pour sauver Blanche-Neige. Hélas, en chemin, il rencontre Grandcoquin, le renard de Pinocchio, et d’autres ennemis qui lui barrent la route qu’il devra vaincre, en plus de sa propre peur…

L’histoire a un ton et une structure uniques. Elle est à la fois merveilleuse, onirique, et désabusée lorsque Donald se retrouve diminué devant son oncle Picsou alors qu’il était devenu une sorte de chevalier héroïque quelques pages plus tôt. L’univers dans lequel elle s’inscrit est au croisement de toutes sortes de chimères (autres personnages Disney, figures littéraires – Fracasse, Robin des Bois – et légendes diverses). Elle comporte une réflexion sous-jacente sur le rêve et l’éveil à la réalité, sans jamais cesser d’être très divertissante. Le dessin de Scarpa est complètement immersif, avec cette énergie qui le caractérise.
Un classique en ce qui me concerne, à ranger entre un « year one » et un « Thorgal ».

Scarpa a aussi dessiné beaucoup de grandes aventures de Mickey, pleines de suspense. Je n’en parle pas parce que je préfère Donald, mais ne vous gênez pas !

Merci beaucoup Romano pour toutes tes histoires !!! J'aurais aimé te rencontrer


Edit : je finis ce post en disant que j'aime aussi les auteurs Américains, même si un peu moins que les auteurs Italiens. Du coup, un extrait d'interview éloquent sur la BD Disney en général :

Dans un entretien réalisé en 2001, Jean-Paul Jennequin parlait de sa fierté à traduire les comic-books du grand Carl BARKS. Il convient de rappeler que M. Jennequin est une pointure dans le monde du comics en France. Longtemps traducteur des titres Disney, ses connaissances encyclopédiques en matière de bande dessinée -anglo-saxonne ou non-, lui ont valu de nombreux postes au sein de différents éditeurs (Marvel France, Bethy, Dino...). Se prêtant aussi parfois à l'exercice de la création -tant au niveau du scénario que du dessin-, il est avant tout un excellent traducteur, notamment pour Delcourt (il s'est ainsi occupé dernièrement des 500 pages de l'énorme From Hell d'Alan MOORE et Eddie CAMPBELL).

Il répond à des reproches qui lui ont été faits de "s'abaisser à faire du Simpson et du Picsou"


"... je continue depuis des années à traduire du Disney. J'en suis très fier, parce que je traduis Carl BARKS, et Don ROSA, qui sont de très grands auteurs de bande dessinée : Carl BARKS, qui vient de s'éteindre à l'âge de 99 ans, est un des grands maîtres de la bande dessinée aux Etats-Unis, c'est le créateur de Picsou, de Gontran Bonheur, de Géo Trouvetou, c'est lui qui a créé l'organisation des Castors Junior, les Rapetou, etc. Chaque fois que je traduis une de ses histoires, je suis encore sidéré par les qualités de ses scénarios, de son écriture, de son graphisme.

Je suis fier, aussi fier au moins de traduire Carl BARKS que de traduire Alan MOORE, et je ne vois pas du tout en quoi le fait de traduire ces auteurs de BD populaire, mais qui sont de vrais auteurs -comme il y a eu une politique d'auteurs au cinéma mise en avant par des critiques comme François TRUFFAUT, à l'époque où il était encore critique. Je veux dire : il y a également des auteurs en bande dessinée qui travaillent dans la bande dessinée populaire, et qui ont pu imposer une œuvre d'auteur dans la bande dessinée populaire : Carl BARKS en fait partie, et l'un de ses successeurs, Don ROSA, fait un travail absolument extraordinaire encore aujourd'hui, et je dirais que les gens qui ne lisent pas Picsou Magazine, parce que c'est des histoires de canard et qu'ils pensent que c'est pour les gosses [rires] sont des idiots, parce que s'ils aiment des histoires d'humour classiques, d'aventure humoristique, etc., bien construites, bien foutues, avec de vrais personnages, un véritable univers, un sens du rythme extraordinaire, etc, il faut lire ça quoi ! "
source : http://frames.free.fr/barks.htm

J'inclus bien évidemment Scarpa dans l'interview de Jennequin.

Comme dirait Jack Black dans l'amour extra large : "et là tout est dit"



Le prochain coup je donne mon artiste n°2.

En attendant, n’hésitez pas à poster sur tout ce qui concerne notre sujet de près ou de loin, y compris pour parler d’autres publications Disney, anciennes ou actuelles !

Fanadonf!
Par contre, je tiens a dire que:

Et


Ont été republié dans le magazine de poche " Mickey Mystère" ( une sorte de dérivé assez naze de Mickey Parade avec des cadeaux de detective ( portrait robot par exemple).



Sinon, Mickey Parade, c'eait vraiment cool. Pas cher et c'etait epais ( idéal pour le train). Pleins d'histoires a lire et des jeux ( Ok, ok, je trichais toujours pour le labyrinthe...).
Comme toi, je preferais les histoires de Picsou / Donald a celles de Mickey ( j'aimais pas trop les trucs de detective).
Je sais pas si vous vous rapellez, mais y'avait une série d'histoire ou DOnald se deguisait en Fantomiald. Ca par contre, j'étais fan, a cause de tous les gadgets qu'il possedait ( inventer par Geo Trouvetou).

Par contre, niveau histoires qui m'ont marqué, c'etait plutot Picsou Magazine avec " la jeunesse de Picsou" ( incroyable saga) et aussi une sur le thême: Et si Donald n'etait pas né ( ou on voit un présent alternatif de tous les personnages).

Ami fan !

Alors pour le côté pas cher, c'est vrai que Mickey Parade c'est vraiment bien même encore maintenant. Quand on voit le prix d'une BD cartonnée, c'est vraiment du luxe. Moi quand j'étais gamin, pas moyen de m'acheter les schtroumpfs ou Lucky Luke. Par contre, les BD Disney étaient à portée de portefeuille. Et en terme de contenu - scénar et dessin - elles tenaient carrément la route face à des albums franco belges luxueux.

Sinon le personnage de Fantomiald est effectivement chouette, car il représente la revanche du loser Donald sur le reste du monde (Gontran et Picsou en particulier). A noter que Fantomiald en italien s'appelle Paperinik, car c'est un mélange de Batman et de... Diabolik, le héros Italien.

Sinon moi aussi j'aime bien les histoires de Don Rosa que tu cites, la jeunesse de Picsou et la parodie de "la vie est belle". Malgré tout, je pense qu'on n'y retrouve pas au même degré cette truculence dont je parlais plus haut, cet humour commedia dell'arte où le plus intéressant se joue dans les rapports entre les personnages plutôt que dans l'aventure en elle-même. Ceci dit maintenant que tu en parles, c'est vrai que Don Rosa semble avoir fait tout de même un mix entre l'aventure à la Carl Barks et la comédie italienne. Je n'y avais pas pensé.  :wink:

j'aimais bien mickey parade pour la format bien pratique, j'ai d'abord commencé a acheter le journal de mickey, puis picsou magasine, pour les histoires, les gadgets et le prix, ça me permettait a l'époque d'acheter des bds marvels en plus.
Et logiquement j'appréciasi les histoires avec les supers héros, surtout fantomiald ou meme des trucs un peu nul comme super dingo qui se transformer en mangeant des cacahuetes.
Et moi aussi je prefereais les histoires de donald.

J'ai jamais pu lire un mickey de ma vie  :) (me demandez pas pourquoi) alors que mazinger Z, pif, rahan, strange, ulysse etc...

C'est très bizarre cette aversion très jeune pour le canard Donald et ses compères...

Voilà  :roll:

Euh... je peux comprendre... Moi j'avais du mal avec Pif. Je ne détestais pas mais ça me plaisait moins. Du coup je suis passé à côté de Corto Maltese et autres... dommage.

En tout cas, très interessant thread. J'ai hâte de lire la suite !

Pareil. Je partais toujours de la sortie pour ne pas me tromper.

J'ai été moi aussi un grand lecteur des différents supports Disney (Mickey Parade, Super Picsou Géant, Picsou Mag, ...).
Comme pour beaucoup, cesont les histoires de Donald qui remportent plus facilement l'adhésion. C'est que le personnage est attendrissant. Grand flemmard devant l'éternel, il croûle également sous une malchance des plus tenaces qui ne fait rien pour arranger sesaffaires. Toujours à la déche, il ne peut que se laisser exploiter par son intraitable Onc'Picsou et subir les railleries de son veinard de cousin Gontran.
Heureusement, il a pour lui ses trois neveux Rir, Fifi et Loulou qui, si parfois savent être des plus pénibles, n'hésitent pas à venir en aide à leur oncle qui les a si gentiment accueilli.

Mickey est un peu trop parfait et parfois limite ennuyeux. Heureusement qu'il peut compter sur l'amitié indéfectible de Dingo, dont la fantaisie permet d'aérer leurs enquêtes.
Et puis Pat Hibulaire campe un méchant touchant et qui aimerait ,juste une fois, faire la nique à Mickey.

En ce qui concerne Fantomiald, je me souviens d'une histoire qui était entièrement calquée sur Les Aventuriers de l'Arche perdue. Dommage qu'il n'y est jamais eu personne (du moins à ma connaissance) pour réunir Fantomiald et Super Dingo à l'instar de Batman et Superman.

8)

Ca c'aurait été cool. Genre comme dans la plupart des cross over, ils auraient commncé à s'en mettre plein la tronche, puis ils auraient formé l'union sacré devant un ennemi commun, par exemple contre Oscar Rapace, le savant fou ennemi de Géo Trouvetou qui aurait enlevé Daisy et Clarabelle.

(bon je crois que Clarabelle est la meuf d'Horace en fait mais j'ai toujours trouvé ça injuste que Dingo soit seul. Et puis qu Micky passe plus de temps avec lui qu'avec Minnie a un petit côté "syndrome Batman Robin"

Très grand fan moi aussi, je dois 80% de ma culture à Mickey Parade... Je me rappelle d'un tome, que j'aimerais bien retrouver, où Donald traverse l'Enfer de Dante (rien que la couverture me foutait les jetons...). Il y avait aussi une série d'histoires avec Mickey qui m'avait fasciné; elle se déroulait dans un monde très fortement inspiré du Seigneur des Anneaux.
Mais le + original, c'était les aventures s'inspirant de l'Histoire, la tragédie grecque, etc... Je me souviens d'un passage où Riri Fifi Loulou et Donald rejouent les Horace contre les Curiace...

Dire que ma maman a jeté tous mes numéros quand j'ai eu 15 ou 16 ans...  :wink:

Très bon travail, Toto... je possède quelques BD de Scarpa dans des très vieux mickey-magazine des 60es, ayant appartenus à ma mère. Revoir la tronche de Iga Biva ça me donne envie de  :cry:

Oui, elles étaient sympas ces histoires qui déroulaient dans le Royaume d'Askgaard.
C'est Dingo qui y avait le beau rôle puisque selon la légende du coin, il était le descendant du héros qui avait, par le passé, sauvé la contrée.

Mes parents m'ont acheté Le journal de Mickey dès 1966 et cela m'a amené bien naturellement à lire Mickey Parade. J'avais un grrrros faible pour les histoires mystérieuses et/ou policières qui fourmillaient dans ses pages !
A quinze-seize ans j'adorais toujours le lire et j'en ai gardé pas mal en souvenir...
Des fois vers 16.00 avec un bon café et un gâteau c'est pas mal de les relire...
J'achetais aussi PIF (EST OUEST pas de jaloux  :lol: ) mais j'étais quand même plus fan de Mickey.
Mon personnage préféré était et demeure Dingo. Gentil, maladroit, il est terriblement "humain" et attachant.
Et je détestais bien évidemment Pat Hibulaire.  Fut une période où Mickey, outre Pluto et Dingo, partageait la vedette avec un martien au nom imprononçable et qui avait des dons particuliers de se transformer ou je ne sais pas trop quoi...  

C'était vraiment très sympa ces bandes dessinées...

Il s'appellait Iga Biva et sa particularité était d'avoir des poches drôlement élastiques et contenant tout  et n'importe quoi.

Ah merci Redux !!! Il avait une main avec seulement deux doigts je crois.
Enfin... Une main droite et une main gauche. Quand même. Mais avec juste deux doigts chacune. Ehem.

:wink:

Ahhhhhhhhhh ouiiiiiiiiiiii   :wink:

Sympa avec son short Hawaïen.  :lol:

C'est clair. Il allume trop Mickey.
P'tite pute Iga Biga, tiens...

Surtout qu'avec ses talents il peut lui sortir le grand jeu.  :lol:

En fait, Iga Biva n'était pas un Martien mais un homme du futur (accompagné de son chien filiforme Flip).



Il m'en souvient d'une série d'espionnage à l'atmosphère assez paranoïaque oùsque Mickey & Iga Biva, traqués en permanence par des ombres furtives, collectaient une série d'indices (par ex. consulter un ouvrage rarissime tout en étant mis en joue par deux gardes tandis que le bibliothécaire s'en excusait benoîtement).

Mickey & Iga finissaient par traverser (littéralement !) le rideau de fer en avion pour découvrir que Pat Hibulaire était le dirigeant d'un petit Etat satellite soviétique. Commentaire sarcastique du méchant matou : "Dire que durant toutes ces années, tu as cru que je n'étais qu'un petit voleur minable !" 8O

C'était l'aventure de la souris la plus zarb parue dans Le Journal de Mickey, à part peut-être les vieilles séries "Mickey explore le temps" et celle où il luttait contre un sosie (oublié le titre)...

j'ai jamais été très mickey mais plutôt picsou. je crois que j'ai été abonné une dizaine d'années à picsou mag. les anciens (avec alternance de couleur et de N&B) étaient vraiment excellents, je suis trop con de les avoir jeté

Exxact Redux, j'avais lu et ADORE cet épisode-là !!!!

Flip le chien, oui oui.  Déjà walter dans un état soviet ???  :lol:  :lol:

Tu voulais sans doute dire "Exact, Francesco Prelati". :wink:

Dans les anciens journaux de Mickey, il y avait toujours des histoires à épisodes à raison de 2 pages par numéro.
Ces histoires m'avaient l'air particulièrement étrange, dommage que je n'ai jamais pu en lire une dans son intégralité...

Je devrais nettoyer mes lunettes de chaufferettes avant de parcourir mad. Pardon Francesco.
Vous m'avez donné envie de relire ça, tiens.

Vous vous rappelez que Iga Biva mangeait exclusivement de la pénicilline?  :D

Ca m'a marqué parce que moi, j'ai toujours été allergique à ce médicament  :wink:


sinon, vive Mickey Parade ! j'étais fan, comme vous  :D  :D

Je ne me souviens plus tres bien. Mais il n'y avait pas alternance entre pages en couleurs et pages en noir et blancs?

Si dans certaines bédés...
Je me rappelle d'une aventure avec Mickey et son poto extra-terrestre qui se déroulait près de la porte du Soleil dans des ruines incas, et de l'autre côté se trouvait un monde plus avancé technologiquement (comme quoi Stargate n'a rien inventé).
Mais c'est loiiiiiiiiiiiiiiin tout ça...

dans ceux des 80's oui.

TOP 5 DES ARTISTES MICKEY PARADE

ARTISTE N°2

GUIDO MARTINA - SCENARISTE



Guido Martina est né en 1906 à Carmagnola, en Italie. Diplômé de lettres et de philosophie, il commence à traduire des histoires US de Disney pour « Topolino », le magazine Disney Italien en 1938. Fin des années quarante, il scénarise une histoire de Mickey très connue en Italie, « Mickey en Enfer », qui est une adaptation libre de « l’Enfer » de Dante Alighieri.



Il donne vie un peu plus tard à Pecos Bill, cowboy de l’Ouest dont les aventures passionnent les Italiens. Puis il se dédie principalement aux personnages Disney, dont il écrit au fil des ans plus de… 1200 histoires !

Martina était un érudit, doué d’une grande imagination et d’un vrai sens de la controverse. Il n’avait pas son pareil pour décrire des personnages agressifs (Picsou poursuivant Donald avec un fouet, une hache et autres joyeusetés), si bien que ses premières histoires étaient souvent censurées (rappelons que nous étions dans les années 40-50).

Idolâtrant « l’Enfer » de Dante, il reprend des portions dudit texte dans «Mickey en enfer», tout en décrivant avec force détails plus ou moins sadiques (coups de fouets, électrocutions…) les tortures réservées aux damnés.

Il est intéressant de noter, qu’il a été le premier à faire parler à ses personnages une langue d’une tenue impeccable, alors que les traductions des BD US usaient d’un langage basique. Nombreux furent les parents qui s’en aperçurent et décidèrent que finalement les BD n’étaient pas si mauvaises pour leurs enfants.

A la manière d’un Alan Moore, sa culture encyclopédique lui a permis de raconter des histoires d’un niveau inégalé. Dans les années quarante et cinquante, il est le seul scénariste de Topolino et s’acoquine avec un groupe de dessinateurs tous plus doués les uns que les autres : Romano Scarpa, Luciano Bottaro, Giovan Battista Carpi…

C’est le début de ce que la Mondadori, éditeur de Topolino, appelle « la Grande parodie ». Fort du succès de l’ « Enfer de Mickey », les vannes sont ouvertes pour Martina qui travaille avec sa cohorte de dessinateurs ; il adapte avec talent les grands classiques littéraires : l’Iliade, Don Quichotte, L’anneau des Niebelungen, l’Ile au Trésor, les trois mousquetaires, etc…












[size=18]Dans ces histoires, l’aventure de base est plus ou moins respectée : le héros, la plupart du temps incarné par Donald, est plutôt un loser qui tente de devenir un héros mais devient souvent le dindon-de-la-farce, dépassé qu’il est par les forces de la nature qui l’entourent : non seulement les Rapetou, des monstres ou des sorcières occasionnels au fil des histoires, mais aussi l’oncle Picsou ou Gontran et sa chance insolente.

Et c’est là en quoi les histoires italiennes de Donald diffèrent complètement des histoires américaines. Qu’elles se passent dans les mondes parallèles, sorte de « What If » littéraires de la Grande parodie, ou dans le monde Disney normal et quotidien (Donaldville, le dépôt, Flairsou), le Picsou de Martina est un exploiteur, qui menace son neveu Donald de le déshériter à la moindre occasion, à moins que ce dernier accepte un « petit travail ».

Donald lui-même est une feignasse de la pire espèce, prêt à dépenser plus d’énergie pour éviter de travailler que pour accomplir le travail demandé. Gontran – prétentieux et lâche - n’est pas mieux loti, se révélant même parfois un véritable salaud qui se lie avec les Rapetou (dans « Paperiade », dessiné par Luciano Bottaro, publié dans un Mickey Parade sous le titre « la Bataille des héros »).



Dans cette histoire dessinée par Luciano Bottaro, basée - de très loin - sur l'Iliade, Gontran et les Rapetou ont volé à Picsou un échiquier magique, capable de multiplier les pièces d'or. Enfin, c'est ce que tout le monde croit... Ils se réfugient dans une forteresse, sur une île peuplée d'indigènes.
Picsou, furieux, fait croire à Donald que les crapules ont enlevé Daisy.  Donald, vert de rage, fonce tête baissée dans l'arnaque de son oncle et les pièges tendus par Gontran et les Rapetou. Assauts successifs, malédictions des indigènes, famines... un vrai chemin de croix pour notre héros.
Quant à l'échiquier magique, il ne multiplie au final que... les grains de riz. Du John Huston je vous dis !




Dans "Paperin Furioso", encore une histoire dessinée par Bottaro, (renommée "Donald paladin de Picsou 4"), Donald, de nos jours esquive les travaux difficiles chez Grand mère Donald pour se la couler douce près d'une botte de foins. Son cousin de campagne, le  fainéant Gus, à la même idée.

Pour punir Donald de sa paresse, une sorcière qui passe par là le transporte au Moyen Age. Donald devient un chevalier chargé d'accomplir de hauts faits, avec Gus, devenu son écuyer. Lors d'une confrontation avec un sorcier, il réussit à délivrer la princesse Daisy mais se fait assommer. C'est Gus qui part avec la belle et Gontran qui récupère l'honneur de la victoire. Donald lui, se fait insulter par son oncle devenu roi et par les gardes du château. Il devient alors complètement "berserk" et massacre une armée de Rapetou venue assaillir le château. Puis il poursuit Gontran et Picsou pour les supprimer. Du grand Martina !




Cette histoire de Martina dessinée par Scarpa ouvre sur Picsou, qui va chez le médecin déguisé en vieux et misérable grabataire, afin de ne pas payer la consultation.


[img]http://fr.outducks.org/covers2/1stpages/fr/mpp/01091/fr_mpp_1091e_001.jpg[/img]

"Donald et le milliardaire Nostalgique". J'ai déjà parlé de cette histoire de Martina, dessinée par Scarpa, où Picsou veut virer Donald de chez lui pour revendre la maison à un milliardaire qui y avait vécu étant enfant. S'ensuit un affrontement de deux camps : Picsou et un huissier contre Donald et ses neveux. C'est toute la thématique Martinienne de l'explosion de la cohésion familiale qui est ici traitée avec beaucoup de dérision et une violence qui frise parfois l'hystérie. Tout dans cette histoire, y compris la chute, est parfait.

C’est donc de la cellule familiale que proviennent tous les conflits chez Martina et chez les Italiens. Pour moi, c'est cela qui fait tout le sel des histoires de Martina et des histoires italiennes en général.
Alors que chez les Américains, (Barks, Rosa…), c’est la famille contre le reste du monde.


Je voudrais pour finir dire un mot sur Fantomiald, l'alter-ego héroïque de Donald. Il a été créé, je vous le donne en mille comme dirait l'autre, par Guido Martina. Ainsi que par le dessinateur Giovann Battista Carpi.

[img]http://powerduck.skyblog.com/pics/83887280_small.jpg[/img]
Dessin de Carpi

[img]http://upload.wikimedia.org/wikipedia/en/8/89/Paperinik.jpg[/img]
Dessin de Marco Rota

A la base, l'éditeur voulait faire une sorte de Super Mickey. Mais Martina n'aimait pas beaucoup la souris, qu'il trouvait ennuyeuse et antipathique. C'est donc sur Donald, son personnage fétiche, qu'il jette son dévolu. Croisement entre Batman et Diabolik, Fantomiald est celui qui venge Donald de tous ceux qui profitent et se moquent de lui : Picsou, Gontran, les Rapetou mais aussi Flairsou.

[img]http://www.salimbeti.com/paperinik/images/fantomius31.jpg[/img]

Un changement éditorial récent de la Mondadori a transformé Fantomiald en Donald PK (PK pour Paperinik, Paperino étant le nom italien de Donald, le -ik pour Diabolik, et en anglais/français Powerduck). Cette nouvelle vesrion du héros le montre comme un champion choisi par un ordre galactique pour protéger l'univers, à l'instar d'un Green Lantern. Il lui est confié un gant métallique qui tire des rayons.

Il s'agit tout simplement d'une histoire de support marketing, pour vendre un jeu vidéo d'action.
On est très loin de Martina, qui à mon avis ne serait pas très content de voir la récupération faite du personnage. Beaucoup de fans réclament l'ancienne version.

Donald PK en jeu vidéo

[img]http://images-eu.amazon.com/images/P/B000078K0W.08.LZZZZZZZ.jpg[/img]

Pour ceux qui veulent en savoir plus sur Fantomiald

http://www.salimbeti.com/paperinik/en/paperinik.htm

(site en anglais)


Guido Martina nous a quittés en 1991.

Merci Guido pour tes 1200 histoires !!!

That's all Folks.
Hasta pronto pour mon artiste n°3

mickey parade c'est pour les bébés ahahah

ct pas des kumquats?
Put... j'arrive pas à croire que j'ai posté ici  :roll:

J'aimais bien Superdingo : Dingo devient Superdingo grâce à une supercacahouète magique avec en costume un pyjama rouge. Il était parfois accompagné de son neveau (c'est vraiment une manie, les neveux et nièces chez Disney ; mais on ne voit jamais leurs parents...) très intelligent, Gilbert, qui devient Supergilbert (très originaux aussi les noms...).
Je me souviens d'une histoire (ça devait être dans un Mickey Poche) avec Superdingo qui affronte le grand méchant loup, lequel devient Super grand loup en mangeant par erreur une supercacahouète.

Non, il me semble bien que c'était de la naphtaline.
Ceci dit il y a peut être plusieurs versions différentes

Sinon j'ai encore tout un tas de Mickey Parade qui doivent trainer dans un placard, il me semble que j'ai celui évoqué par Gollum quelques pages avant où Donald se rend dans l'enfer de Dante.

Excellent ce thread :shock:

felicitations toto (je lis, je note, je ressortirais en soirees mondaines...) :cool:

Ahlala arretez, vous me filez le bourdon, je me rapelle avec nostalgie le temps ou ma principale passion etait la lecture, ma mere ne manquait jamais de me donner une piece en debut de mois pour que je cours acheter mon Mickey Parade chez le libraire de mon quartier...

Qui a force de me voir année apres année, savait pourquoi je rentrais dans sa boutique

A une epoque, il y avait meme une collection speciale ou chaque numero comportait une partie d'un dessin sur la tranche, ce qui en fin d'année donnait une illustration du plus bel effet sur mon etagere !

Sans compter que j'attendais le printemps avec impatience afin de pouvoir depenser toutes mes (maigres) economies pour acheter tout les mickey parade ou super picsou que je pouvait trouver a la braderie annuelle de ma ville...

Ah souvenir, ça y est j'ai le bourdon de cette epoque revolue...

Bravo pour ce beau texte illustré de dessins lumineux, Toto Joke. J'ai encore dans ma malle aux trésors quelques poches de Mickey des années 68/70 et 75 et j'adorais gôuter en les dévorant ( :wink: ) mais attention sans JAMAIS les salir, j'étais maniaque.

Les enquêtes étaient plutôt bien troussées et j'aimais bien le rôle de docteur watson imparti à l'ami Dingo. Cette grande saucisse (ça doit sans doute être pour ça que j'aime beaucoup Shogun) dégingandée, farfelue et rêveuse glissait une note tendre dans des mystères qui parfois m'inquiétaient presque...

C'était en 1989 à l'occasion du bicentennaire de la révolution française.

8)

Yeah ! c'est ça !

Merci pour ce sujet! Plein de souvenirs (et des bons) remontent...
J'ai dû en garder quelqu'uns, mais pas tous! Quelle bibliothèque ce la ferait si tout était réuni! ( et que personne viene dire que c'est  honteux!)
Mon préféré? Comme par hasard, Donald... ah la la la

je n'ai qu'un exemplaire de mickey, mais quel exemplaire... c'est une édition de l'année 1935 ! je le garde précieusement  8)

t'as bien raison de le garder, moi tout ce qui me reste aujourdhui de mickey c'eetsune réedition du 1er numéro du journal de mickey (je l'ai en 2 exemplaires), et il faut etre un expert pour savoir que c'est n'est pas le vrai, a l'époque il était imprimé sur une sorte de vieux papier et aujourdhui il en a l'aspect et mme l'odeur et rien indique dans le numéro que c'est une réedition.

 Moi aussi jai lu le journal de Mickey ; qui a commencé a très mal tourné au debut des années 1990 ( vous voyez ce que c est devenue maintenant  :cry: )

Oui, moi aussi je me souviens que c'était de la naphtaline.

Ce qui me stupéfiait par contre, à l'époque, c'était que les "super-Machin" et autres "Biduleiald" avaient des noms parfaitement explicites et des masques qui ne cachaient rien mais que pourtant, personne ne les reconnaissait.


À part ça, deux remarques :
- Toto, tu pourrais pas utiliser une taille de police normale ? :?
- Vu qu'on ne parle plus uniquement de Mickey Parade, faudrait changer le titre du topic.