CITATION(Blunt @ 01 8 2007 - 19:24)
CITATION(AGENT DURAND @ 01 8 2007 - 17:28)
Le truc vraiment chiant avec les fanboys, c'est que l'on peut pas déconstruire leur fanboy attitude à deux balles par l'expérience du blind test.
C'est pas parce que tu répèteras trouzemille fois cet argument que ça le rendra moins incroyablement con, donc je pense que tu peux arrêter maintenant.
D'un autre côté, le truc vraiment chiant avec cet argument débile, c'est lorsque "blind test" il y a, les résultats sont gentiment rangés sous le tapis tant ils déservent l'argument.
- Lorsqu'est sorti cette grosse purge molle de
Un Ange gardien pour Tess, pas mal de spectateurs, et pas seulement des geeks, se sont demandés pourquoi, à 20 minutes de la fin, le réalisateur faisait soudain preuve de compétence dans une courte séquence d'action idéalement torchée (avec SWAT team, hélicoptère, chorégraphie tridimensionnelle et flares des lampes torches qui dessinent des cercles à l'image). Il a fallu un peu plus d'un an pour qu'un magazine américain révèle que McT avait, l'espace d'un week-end, gentiment filé un coup de main de dernière minute à un de ses potes producteur... mais faut croire que ça ne suffit pas.
- L'espace d'un seul film,
Speed, Jan De Bont a été immédiatement classé parmi les nouvelles valeurs sures du cinéma d'action. Puis il y a eu
Twister, grosse chute libre déjà mais encore à peu près regardable
(chut, ne parlez pas du producteur, ce serait de l'aveuglement de fanboy), puis
Speed 2, où des vagues de spectateurs réclamèrent qu'on leur rembourse le billet
(chose qui n'arrive quasiment jamais, même avec les purges), puis
Hantise, puis
Tomb Raider 2. Et ceux qui commençaient à se poser des questions durent attendre le DVD collector de
Die Hard 3 pour comprendre le mystère par lequel Jan De Bont avait réussi son premier film... mais faut croire que ça ne suffit pas.
et des "blind test" de cet ordre, perso j'en ai vécu d'autres :
- A l'été 1989, je suis devenu fan instantané de Phillip Noyce. Je pensais qu'il était la nouvelle révélation du cinéma d'aventure et d'action. Bon sang, le mec gérait l'espace et la tension dramatique parfois presque aussi bien que son producteur George Miller ! C'est pas rien quoi ! Le jour de la sortie de
Vengeance Aveugle avec Rutger Hauer, j'étais à la première séance, excité comme une puce. Le film s'est révélé dès ses premières minutes être un Z à peine digne d'une deuxième partie de soirée sur la 5, et je ne comprenais pas mon malheur. Mais je suis quand même allé voir
Patriot Games le jour de sa sortie, avec une mini lueur d'espoir. Grosse bousasse aussi. Mais je suis quand même allé voir
Sliver le jour de sa sortie. Je crois que j'ai vomi. Et c'est donc au bout de quatre ans et 3 purges que mon fanboyisme intégriste s'est réveillé pour considérer que, éventuellement peut-être, si ça se trouve maybe, Phillip Noyce s'était légèrement fait aider sur
Calme Blanc... Houlala mais quelle mauvaise foi de fanboy replié sur ses certitudes mon dieu !... mais bon faut croire que ça ne suffit pas.
- Et puis en 1990, j'ai plutôt bien apprécié comme tout le monde
Danse avec les loups. Je me disais que, tout de même, pour son tout premier film, Costner faisait preuve d'une maîtrise logistique assez étonnante sur cette grosse séquence de chasse au bison, le genre de scène qui demande coordination, couverture, prévisualisation et surtout quelques km au compteur de la carrière du réalisateur. Je n'avais pas lu attentivement le générique de fin. Ce n'est qu'à la sortie du laserdisc des années plus tard que j'ai vu en fin de générique les remerciements au mec qui à l'époque venait de réaliser
La Bête de guerre... d'où déduction de fanboy intégriste de mauvaise foi... mais bon faut croire que ça ne suffit pas.
- En 1997, j'ai plutôt cordialement pas aimé le film
Contact. Je l'ai trouvé faux-cul. Et pourtant, 3-4 ans plus tard, j'achetais le DVD, parce que je trouvais qu'il y avait dans ce film deux séquences obsédantes, mystérieuses, troublantes et grandement cinégéniques : il y avait la scène d'ouverture, avec cette caméra qui s'éloigne de la bruyante Terre pour révéler son insignifiance dans l'immensité du grand Silence. Et puis il y avait ce passage où Jodie Foster est harnachée d'une armure, et escortée telle une Jeanne d'Arc vers le bûcher technologique qu'elle a elle-même contribué à créer, et dans lequel elle va brûler l'être incertain qu'elle était jusque là. Deux sacrées belles idées de vraie mythologie, alors que Zemeckis n'a jamais fait preuve d'une ardeur particulière dans ce domaine. Et c'est donc dans les bonus de ce DVD que Jodie Foster évoque, en faisant la grimace, un réalisateur préalable dont elle s'était débarassé sans citer son nom. Il n'y a guère que les fanboys intégristes, amateurs de
Happy Feet et de Joseph Campbell, qui se permettront de déduire le nom de ce mystérieux réalisateur évincé... mais bon faut croire que ça ne suffit pas.
'fin bon, on pourrait multiplier les exemples, cumuler les preuves, retenter l'expérience en laboratoire sur des groupes test avec oscilloscope, caméras infrarouges et électrocardiogrammes branché sur chaque spectateur, publier les résultats et les faire valider par des ethnologues, psychologues, sociologues et médecins, je crois cher Blunt que ce serait peine perdue :
on continuera quoi qu'il arrive à retrouver cet argument débile sur les forums.
continuons à
et laissons-les se