je recommande très vivement ce très beau film d'Ettore Scola sur l'évolution de trois amis italiens sur les trente années qui ont suivi la guerre.
les comédiens sont géniaux (Gassman, Manfredi...) et la mise en scène fourmille d'idées.  
pour vous donner une idée vague, ça ressemble un peu à Un éléphant ça trompe énormément mais c'est
plus italien et (beaucoup) plus mieux aussi. plus riche, plus émouvant, plus ambitieux...

wouahou ça c'est de la photo.


tant pis pour la lisiblité du topic, de toute façon, je présume que je n'aurai pas beaucoup plus de cinq réponses...

J'ai changé ta photo, ça va mieux là.

Ouah l'autre c'est vachement bien un Elephant... et sa suite. Mastapiece même.

Sinon je pourrais surement pas le voir, un peu par non-effort de ma part, aussi parce que les films dans le poste c'est pas toujours simple pour moi (préparation de la tambouille en plein début de film...). Dommage car Scola ca me plait bien en fait, comme le très beau et classique "Une Journée Particuliére".

Sans oublier le genial "Affreux sales et mechants" l'un des films les plus harcore de la creation

Chef-d'oeuvre.

Merci d'en parler, Kurtz (ach ! za, c'est de l'amûr !  :) ).

Personne mieux que Scola n'a traité les lendemains-mélancoliques-qui-déchantent sur les plans politiques et sentimentaux. Il n'y a que Drame de la jalousie (avec Marcello Mastroianni & Monica Vitti) que je place plus haut dans sa filmographie.

C'est marrant. Ce cinéma italien a dominé les débats de fins de repas chez les citadins des années 70; chaque film, français ou américain, qui jouait la carte de la comédie douce-amère était alors systématiquement comparé au cinéma dell'italia...
... et tout d'un coup pouf !! disparition totale des consciences.  8O A l'exception du Splendid (Mes Meilleurs copains) ou à la rigueur le duo Bacri-Jaoui, tous les gens à peu près du même âge qui ont porté aux nues ce cinéma ne semblent plus le réclamer (ou alors ils sont tous morts).
Tu prends n'importe quelle revue des années 70, tu as des "i" qui s'étalent à chaque page : Risi, Comencini, Ferreri, Monicelli, et dans un genre plus ardu Cavani, Taviani, Antonioni, Scola (ooh un "a" !), Zeffirelli, Pasolini etc.
Aujourd'hui, tu regardes un rayon DVD ou une grille de programmes : quasiment rien, ou alors dans des collections planquées dans le meuble "étrangetés exotiques".
Que font nos quinquagénaires ?

Justement, la personne la plus branchée cinéma italien que je connaisse dans mon entourage, c'est justement un pote quinquagénaire. Mais c'est vrai que cette "tradition italienne" de la comédie douce-amère a déserté les écrans français, et pas que ceux là d'ailleurs. Personnellement, le film récent qui m'a le plus évoqué ce cinéma là, c'était un film argentin (Le fils de la mariée, de Juan José Campanella). L'Argentine étant un pays où vit une forte communauté italienne, ceci explique sans doute cela.

Bon, c'est vrai que la post-synchro peut parfois faire un peu mal à la revoyure, mais tout de même, quelle merveille que ce film.

Un vrai regard sur la société italienne, sur la nostalgie, sur les sentiments, sur le cinéma. Une richesse scénaristique et visuelle constante (les monologues reprenant l'idée trés belle de l'arrêt de la pièce de théatre, le dernier dialogue entre Gassman et sa femme, les situations à la fois jouées et racontées par les mêmes acteurs en pleine action, etc...). Une originalité constante au service d'une vraie chronique de personnages médiocres mais tellement humains. Le deuxième chef d'oeuvre de Scola aprés l'indépassable Une journée particulière (qui lui, résume ramène tout à une unité de lieu et de temps, là où l'autre veut visualiser le poids des années et l'impossible retour en arrière)

La mort du cinéma italien est sans doute l'une des plus grandes pertes de l'Histoire du 7ème art. Le western, la chronique, l'engagement... Unique.

Nos plus belles années reprenaient courageusement cette tradition de la chronique historico-amère, avec moins d'inventivité (c'est difficile) mais avec un talent certain pour la construction de personnages témoins d'une époque (6 heures sans être chiant, c'est pas mal).

Bof bof... :?

je l'ai découvert récemment sur Arte et j'avais été très déçu au vu de ce que j'en avais lu. Ce téléfilm est bien loin des réussites de l'âge d'or du ciné italien en matière de saga. je n'ai meme pas pris la peine de regarder la sceconde partie tellement la première m'avait gonflé... :oops:

Merci kurtz, ton post m'a donné envie de découvrir nous nous sommes tant aimés hier soir sur Arte. Effectivement le film d'Ettore Scola évoque furieusement la sage de Yves Robert.
Une belle chronique humaine et surtout sociale qui fait aimer la vie, donne envie d'avoir des amis.
Je vais pas revenir sur toutes les belles idées évoquées par Starsky mais il y a beaucoup de culot dans le procédé. Toutes les idées fonctionnent à merveille ce qui confère purement à la magie. Il y a aussi une caméo de Fellini et Mastroianni aux abords de la fameuse fontaine de Trevi.
Bon maintenant il me faut le dvd, ne serait que pour revoir la belle Luciana rejeter la tête en arrière pour laisser fuser son petit rire cristallin.

Après la lecture de ce topic en forme d'hommage au film d'Ettore Scola - et par extension, à une frange du cinéma italien - je me déclare ému par tant de dithyrambes de la part d'internautes que je croyais définitivement et aveuglément acquis à la cause d'un cinéma "dégénéré", outré, hystérique et en quête de la moindre parcelle de chair féminine obscènement offerte à leurs regards concupiscents (hé-hé !   ).

Pour faire chorus, j'ajouterai en faveur de ce topic - dussé-je ne convaincre qu'un seul madnaute jusqu'ici réticent à ce type de cinéma ! - que les films cités par mes collègues de ce forum méritent amplement la vision.

Précipitez-vous sur Drame de la jalousie et Affreux, sales et méchants, histoire de vous donner une idée de ce à quoi ressemblait le cinéma italien des seventies : mi-commercial, mi-engagé, où comédie satirique et drame social se mélangent à la perfection sans pesanteur.
Sans oublier le très beau et onirique Miracle à l'italienne de et avec l'immense Nino Manfredi (régulièrement diffusé au "Cinéma de minuit"), un ovni cinématographique au croisement de la critique sociale (à l'italienne) et du fantastique poétique.

Snif... voilà.

ha, ça ça fait plaisir !

le film souffre certes d'une réal passe-partout, et même si ce n'est pas un chef d'oeuvre comme le Scola (dont la fin de carière a été moins flamboyante), je le trouve trés intéressant (on sent bien le temps qui passe et le ton doux amer qui en découle), et parfois trés touchant. J'aime bien les chroniques.

En parlant de chronique, j'ai été trés agréablement surpris par le film de Marc Esposito l'ex moustachu bouclé, à savoir le Coeur des Hommes. Ca fait bien plaisir de voir un vrai sens du dialogue dans un film français où le travail du scénario semble de plus en plus secondaire. certes, Esposito n'est pas Sautet-le-génie mais le film suit trés bien les parcours croisés de personnages riches, subtils et surtout admirablement joués. Darmon, Darroussin, Campan, Lavoine sont tous excellents et trés vrais dans leurs amitiés et emmerdes (les personnages féminins, forcément en retrait, n'en sont pas moins bien dessinés: aucun manicheisme). En plus, le film évite le misérabilisme ou le militantisme et ose l'optimisme. Trés bon. Trop rare.