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Version complète : Les Péplums - Par Junon !
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Coldo3895
Alors pour Rome, il faut que je dise, pour moi c'est la meilleure série télé que j'aie vue depuis des années.
Je sais bien que ça n'est pas le cas pour tout le monde (voir le forum sur ce sujet dans le thème Séries TV), mais moi j'ai vraiment accroché et les personnages de Pullo et Vorenus sont des créations magnifiques.

Les décors et les costumes sont splendides, et si certaines scènes de cul sont parfois de trop, il y a dans cette série une vie, un bouillonnement qu'on ne retrouve que trop rarement ailleurs...
RogerMoore
CITATION(profondo rosso)
tiens roger moore avec ton pseudo je suppose que tu as du voir ce bon nanar qu'est \"L'enlevement des sabines\" avec le vrai roger moore  icon_mrgreen.gif


[img]http://www.moviecovers.com/DATA/thumbs/films-e/L[/img]


Quelle belle affiche, bon sang !
Cette position...  :mrgreen:
Bonjour.
profondo rosso
Revu le Spartacus de Stanley Kubrick aujourd'hui et le film s'avère toujours aussi bon et atypique.

La premiere partie avec l'entrainement des gladiateurs reste celle qui ressemble encore le plus à du Kubrick (le reste bien que parfaitement exécuté devant plus au exigence du producteur Kirk Douglas). ça anticipe presque le début de Full Metal Jackett.
Le film se distingue par une cruauté,et une violence bien plus appuyés que la moyenne des peplums de l'époque. Les coups le glaive ne transpercent plus  les corps  hors champs ici et le sang coule à flots.
La psychologie des personnages s'averent plus fouillés également le scenario du blacklisté Dalton Trumbo nous montrant des Romains orgueilleux, comploteurs et décadents (la fameuse scene réintegrée des huitres et des escargots...) réhaussé par le casting parfait Laurence Olivier, Charles Laughton et Peter Ustinov.  Dans un registre plus sensible naissance de l'amour entre Spartacus et Varinia est progressivement tres bien amenée.
La grandiose scene de bataille finale montre tout ce qui manque à celle des films épiques d'aujourd'hui avec une vraie vision strategique des lieux et des adversaires et pas seulement deux armées qui se rentre dedans sans réfléchir...
Kirk Douglas totalement habité par son role est excellent et Jean Simmons est tres belle et émouvante à ses côté notamment lors de la superbe scene finale.
demosthene
Ce qui m'a particulièrement plu dans Spartacus, c'est la scène durant laquelle démarre la révolte. L'un des plus grand mouvement d'insurrection de l'Histoire commence sur l'impulsion d'un seul homme, sans aucune préméditation et dans des circonstances presque anodines.

La place du hasard (ou disons des micro-événements, un esclave énervé fout un pain à un gardien et c'est la guerre) dans l'Histoire, c'est vachement interessant, je trouve.

Comme machin pertinent, il y a aussi le personnage de Crassus (Laurence Olivier) qui récupère immédiatement le mouvement et le manipule adroitement afin de prendre le pouvoir à Rome et poser les fondations du futur empire. La révolte n'aboutit à rien d'autre qu'un massacre et la concentration encore plus forte du pouvoir.

C'est d'assez loin mon peplum préféré, parce que justement c'est un film qui ne joue pas tellement sur le côté film costumé, paillettes, toges, et sandales, mais plus sur la reconstitution. Hormis toute problèmatique de réalité historique puisque le film est loin d'être correct sur ce plan, Spartacus contient une certaine vérité. Mieux que d'être juste, il "sonne" juste.
Moogly25
ROME est vraiment une série excellente, captivante et qui nous permet de se remettre sous la dent de l'antique de qualité et en quantité.
profondo rosso
CITATION(demosthene)
Ce qui m'a particulièrement plu dans Spartacus, c'est la scène durant laquelle démarre la révolte. L'un des plus grand mouvement d'insurrection de l'Histoire commence sur l'impulsion d'un seul homme, sans aucune préméditation et dans des circonstances presque anodines.


Tout à fait cette scene est tres surprenante la premiere fois qu'on vois le film, une raillerie, une maltraitance de trop et c'est l'Histoire qui s'en trouve boulversée... Kirk Douglas est vraiment parfait dans cette explosion de rage, de colère et de frustration innatendue...
profondo rosso
Visionnage aujourd'hui du Caligula de Tinto Brass.
Un Peplum vraiment pas conventionnel puisque malgré le budget enorme, les decors, costumes somptueux et le casting haut de gamme (Malcolm Mc Dowell, Peter O Toole, Helen Mirren...) le film retranscris de maniere tres explicite la décadence, la luxure et la perversion de la Rome antique.
Tout y passe inceste, orgie, torture et on a parfois l'impression d'assister à un porno de luxe autant qu'à un peplum... De plus le film etant coproduit par le patron de la revue Penthouse on a parfois certaine scene de sexe totalement gratuite avec des bimbos qui s'oppose au reste du film qui est dans l'ensemble tres glauque et malsain.
Malcolm Mcdowell est totalement survolté dans le role de Caligula tour à tour paranoiaque, viciueux,cruel et le film comporte son lot de moment de folie pure : Caligula pris par une fievre mortelle allongé dans son lit avec son cheval  8O , ou encore le moment où Caligula décide de créer un bordel avec les femmes des membres du sénat le tout se terminant en orgie dantesque...
On est loin du clinquant hollywoodien donc, pas forcément un bon film mais une vrai curiosité aux images difficiles à oublier... 4/6

Image IPB
stellou
Bonjour,

J'ai entendu parler d'un film sur Hannibal, avec Vin Disel dans le rôle titre. La traversée des Alpes avec les éléphants y serait évoquée, j'en bave d'avance.

Mais pas beaucoup de news depuis: quelqu'un aurait des nouvelles un peu fraîches ?

Merci,

Stellou
babarorhum
Hummmm Annibal en Vin Diesel? Faut voir ce que ça pourrait donner, depuis Fast & Furious et XXX j'ai du mal avec le Diesel.
profondo rosso
CITATION(stellou)
Bonjour,

J'ai entendu parler d'un film sur Hannibal, avec Vin Disel dans le rôle titre. La traversée des Alpes avec les éléphants y serait évoquée, j'en bave d'avance.

Mais pas beaucoup de news depuis: quelqu'un aurait des nouvelles un peu fraîches ?

Merci,

Stellou


J'avais entendu qu'il voulait aussi le realiser son Hannibal Vin Diesel...
D'ailleurs y a t il déjà eu un peplum sur Hannibal précedement ?
babarorhum
bah y a eu Scipion l'Africain, qui relate l'histoire du héros romain pendant la deuxième guerre punique et de la bataille contre Annibal et ses éléphants, mais sinon je crois pas.
profondo rosso
Vivement une nouvel version bien spectaculaire alors si elle reussi à se faire une armée d'elephant ça doit etre quelques chose à l'ecran  déjà que la derniere bataille de Alexandre qui en comportait pas mal etait vraiment puissante.
babarorhum
j'ai toujours pa vu Alexandre et tout le monde m'en dissuade. Je suis fan du personnage, j'ai donc peur d'être déçu. Au secours!!!
Ed Wood
Trés belle ta signature baba! :wink:

Maintenant Alexandre c'est exellent mais ce n'est pas non plus un peplum trés conventionnel mais en tout cas c'est le meilleur depuis mad max 3


icon_mrgreen.gif  :arrow:
stellou
Bon,

Pas le (futur) film avec vin Diesel, mais un docu-fiction passe ce soir sur France 2 à 20h50. Cela raconte la vie d'Hannibal,et j'ettends le passage des Alpes avec les éléphants.
En espérant que les CGI ne soient pas trop foirés, ce que j'ai lu sur certaines critiques.

Stellou
profondo rosso
découverte aujourd'hui du "Roi des Rois" de Nicholas Ray (1961)

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Un peplum biblique hollywoodien retraçant le destin de Jesus Christ.

Le film à l'intelligence d'eviter la grosse fresque religieuse pour se focaliser sur le conflit entre l'envahisseur Romain et le peuple juif. Toute les libertés par rapport au textes bibliques s'articule autour de ce conflit (Barrabas qui devient le chef de la rebellion juives, Judas qui trahi pour eprouver le pouvoir de Jésus face au Romain...). Cet aspect donne au cadre du film un coté poudriere prete à exploser à tout moment tres interessant. Le personnage de Jesus se retrouve donc plutot mis en retrait, une présence abstraite délivrant un message de paix rassembleur de toutes les parties. D'ailleurs Jeffrey Hunter s'avere un peu fade en Jesus à cause de ce parti pris malgré la beauté christique et pure de l'acteur et quelques instant ou son jeu se fait plus intense (le sermon sur la montagne, le moment ou il doute avant d'etre arreté par les Romains)
Cela gache un peu la derniere partie du film, le chemin de croix de Jesus qui semble assez aseptisé (surtout quand on a encore en tete les excès d'hémoglobine de "la Passion du Christ" de Gibson) et que l'on ai pas réussi a vraiment s'attacher au personnage de Jesus auparavant. Bref si l'on est pas chretien et destiné à etre de toute façon touché par ce moment ça laisse plutot froid. L'interprétation ultime de Jesus restant Robert Powel dans le film de Zefirelli.
Par contre la realisation de Nicholas ray est vraiment grandiose avec un scope sompteux qui eclate dans les meilleures scenes du film comme le sermon sur la montagne, la scene de la tentative de rebellion juive, l'ouverture sur la conquete de la Judée par Pompée.

Bref un beau livre d'images mais un peu froid. 4,5/6
babarorhum
CITATION(Ed Wood)
Trés belle ta signature baba! :wink:  

Maintenant Alexandre c'est exellent mais ce n'est pas non plus un peplum trés conventionnel mais en tout cas c'est le meilleur depuis mad max 3  


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LoL, content que ma signature te plaise ^^
Aussi, tu m'as toujours pas convaincu de voir ce film. Mais l'histoire d'Alexandre n'avait pas déjà été adapatée? Mais si m'enfin, avec Phlippe Noiret...Alexandre Le Bienheureux...Ah non c'est pas le même!  :mrgreen:  :arrow:  :arrow:  :arrow:
profondo rosso
découverte aujourd'hui de "La Plus grande Histoire Jamais Contée" de Georges Stevens (1965)

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Second peplum hollywodien d'affilée à adapter la vie du Christ après "Le Roi des Rois" de Nicholas Ray dont on parle plus haut.

Contrairement à Nicholas Ray, Georges Stevens est un fervent croyant ce qui sert le film pour le meilleur et le pire.
Stevens use au maximum de l'iconisation religieuse et fantastique liée au christianisme pour nous éblouir avec quelques images réellement somptueuses où on a parfois l'impression de voir des tableaux animé. La scene de la résurrection de Lazare est assez stupéfiante sur ce point et justifie à elle seule de voir le film. Plusieurs apparitions de Jesus dégagent une vraie puissance évocatrice (une scene il il gueri un paralytique notamment) bien aidé par la formidable prestation de Max Von Sidow.
La trop grande foi de Stevens fait basculer le film dans le kitsch par moment (la scene de crucifixion est vraiment laide) ou un onirisme trop prononcé (la resurrection finale sur fond de alleluia à tout bout de champ).De plus le réalisateur se sent obligé de placer toutes les péripéties de l'evangile (en tout cas ça en donne l'impression) ce qui donne de grosses longueurs avec pas mal de scene dispensable.
Sinon autre point fort le casting : tout les plus celèbres chretiens de hollywood viennent faire une apparitions dans des role plus ou moins important où se distingue Charlton Heston mémorable en Jean Baptiste et Telly Savalas excellent Ponce Pilate.
Un film de chretien pour les chretiens mais avec quelques beaux morceaux de cinéma dedans. 4/6
L'archiviste
Jusqu'au milieu des années 80, durant l'été, les grandes salles des grandes villes avaient l'habitude de reprendre à l'affiche certains films à grand spectacle du passé. Les Ben-hur, Chute de l'Empire romain et autres Spartacus pouvaient être vus dans les conditions précises pour lesquelles ils ont été conçus.

Ce n'est pas par snobisme, mais je pense sincèrement qu'il est difficile, voire impossible, de ressentir pleinement la démesure de ces spectacles autrement que dans l'obscurité, sur un écran géant, en stéréo 6 pistes (*) et dans une copie neuve.

Je ne vois guère récemment que la trilogie du Seigneur des Anneaux (et King Kong dans une autre catégorie) à avoir su retrouver cet exercice délicat dans la démesure, délicat car le grand spectacle qui ne suit pas une narration solide devient vite totalement indigeste et anti-spectaculaire... amha


Sinon, quelques curiosités francophiles dans la catégorie Peplum :

Fabiola d'Alessandro Blasetti (1949)
co-prod italo-française rigolote et coincée de la raie, sur les malheurs des martyrs chrétiens persecutés par la Rome décadente. Michel Simon en toge, et Michele Morgan au milieu de l'arène, entourée de lions qui bouffent du figurant, c'est une image qui marque smile.gif

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Golgotha de Julien Duvivier (1935)
Voir Jean Gabin en jupette, dans le rôle de Ponce Pilate, se crêper le chignon avec Edwige Feuillère, c'est un peu comme retrouver la source d'inspiration qui a poussé les Nuls à faire Tarama et les Mines du Roi Saumon. Un grand moment d'anachronisme, où l'on a presque l'impression que la costumière de Pépé le Moko ou le décorateur de La Fin du Jour ont fumé du crack.

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(*) quand je vois l'éditeur français de La Chute de l'Empire romain sortir le film dans une copie de merde, et afficher en énorme au dos du DVD "Son : Mono d'origine" juste pour pas se faire chier à retrouver les pistes son d'époque, j'ai envie d'aller lui percer les oreilles au tournevis pour lui apprendre la différence entre monophonie et stéréophonie
icon_twisted.gif
Mechagodzilla
CITATION(profondo rosso @ 01 10 2006 - 02:10) *

découverte aujourd'hui de "La Plus grande Histoire Jamais Contée" de Georges Stevens (1965)

Second peplum hollywodien d'affilée à adapter la vie du Christ après "Le Roi des Rois" de Nicholas Ray dont on parle plus haut.

Contrairement à Nicholas Ray, Georges Stevens est un fervent croyant ce qui sert le film pour le meilleur et le pire.
Stevens use au maximum de l'iconisation religieuse et fantastique liée au christianisme pour nous éblouir avec quelques images réellement somptueuses où on a parfois l'impression de voir des tableaux animé. La scene de la résurrection de Lazare est assez stupéfiante sur ce point et justifie à elle seule de voir le film. Plusieurs apparitions de Jesus dégagent une vraie puissance évocatrice (une scene il il gueri un paralytique notamment) bien aidé par la formidable prestation de Max Von Sidow.
La trop grande foi de Stevens fait basculer le film dans le kitsch par moment (la scene de crucifixion est vraiment laide) ou un onirisme trop prononcé (la resurrection finale sur fond de alleluia à tout bout de champ).De plus le réalisateur se sent obligé de placer toutes les péripéties de l'evangile (en tout cas ça en donne l'impression) ce qui donne de grosses longueurs avec pas mal de scene dispensable.
Sinon autre point fort le casting : tout les plus celèbres chretiens de hollywood viennent faire une apparitions dans des role plus ou moins important où se distingue Charlton Heston mémorable en Jean Baptiste et Telly Savalas excellent Ponce Pilate.
Un film de chretien pour les chretiens mais avec quelques beaux morceaux de cinéma dedans. 4/6


c'est pas dans ce film qu'il y a John Wayne en légionnaire au pied de la croix ("pour sûr, c'était le fils de Dieu...") ?
profondo rosso
CITATION(Mechagodzilla @ 02 10 2006 - 10:03) *


c'est pas dans ce film qu'il y a John Wayne en légionnaire au pied de la croix ("pour sûr, c'était le fils de Dieu...") ?


oui c'est bien dans celui là très etonnante cette petite apparition vu qu'il le dit de son ton typique à la John Wayne ce qui parait pas très approprié à ce moment là biggrin.gif
Mechagodzilla
CITATION(profondo rosso @ 02 10 2006 - 18:27) *

CITATION(Mechagodzilla @ 02 10 2006 - 10:03) *


c'est pas dans ce film qu'il y a John Wayne en légionnaire au pied de la croix ("pour sûr, c'était le fils de Dieu...") ?


oui c'est bien dans celui là très etonnante cette petite apparition vu qu'il le dit de son ton typique à la John Wayne ce qui parait pas très approprié à ce moment là biggrin.gif


pour sûr...
darklinux
Et si on considérait ROME come un péplum de fait ? après tout c est un long métrage coupé en épisodés ; LOTR , non ?
King Kunu
Les Sinbads sont également considéré comme peplum ??
profondo rosso
CITATION(King Kunu @ 03 10 2006 - 11:43) *

Les Sinbads sont également considéré comme peplum ??



pas vraiment ça a plutot la tonalité du conte ou du film d'aventure... Quoique "Jason et les argonautes" est limite aussi à ce moment là...Par contre les LOTR du tout non de la pure héroïc fantasy meme si il y a forcément une inspiration de la part de Jackson.
Moogly25
BEN-HUR. 09/10

Chef d'oeuvre monumental et immortel, le film est gravé à jamais dans nos esprits comme étant "le" peplum, pilier d'un genre que le temps aura quelque peu effacé.

Avec "Les 10 commandements", et "La Planète des singes", il s'agit ici d'un des meilleurs rôles de la carrière d'Heston, incarnant un personnage marquant nos mémoires.

Bien des thèmes sont développés: amitié, trahison, vengence, religion, foi, politique, marginalisation, esclavage, maladie, pardon...Il faut dire que plus qu'une histoire de revanche, le film traite en parallèle des grands moments de la vie de Jésus: de sa naissance à la crucifixion qui ouvrent et terminent le film respectivement.

Accusé injustement, l'innocent Judah Ben-Hur n'est coupable que de croire en un dieu, en un peuple et s'opposer ainsi à son cher vieil ami Messala, devenu tribun de Rome. Condamné aux galères, Judah jure de revenir un jour en face de Messala.

Fidèle retranscription historique dans ses décors et ambiance, on notera tout de même le parti-pris d'y intégrer des éléments de récit religieux comme le miracle, sortant du cadre réaliste-objectif que le film pourrait présenter.

Si il fallait trouver un défaut, il serait selon moi de trop diaboliser l'Empire Romain, de trop extrémiser les idées qui en émane et de totalement occulter le polytéïsme et le syncrétisme de l'époque. Certes Messala est un salaud emporté par sa soif d'ambition mais il semble alors représenter tout ce que les romains sont, bien qu'Arrius soit présent mais suffisamment peu pour être l'exemple contraire de tolérance.

La course de char est surement l'élément que la mémoire colletive retiens le plus du film, tant cette scène est prenante et jouissive, où l'on prend un malin plaisir a voir perdre et chuter Messala, tel que Judah doit le ressentir puisque nous avons vécu avec lui tout ce qui lui est arrivé jusque là. Témoin, nous voilà presque plongé dans un sadisme malsain que Judah aura tôt fait d'évacuer. Une course toutes époques cinématographiquement comprises a-t-elle jamais été aussi intense? Spectaculaire, elle libère de deux heures de tourments Judah, tout en représentant déja plus qu'une vendetta personnelle mais bien le cri de survie uni d'une civilisation que l'on étrangle.

Saisissantes sont les paroles de l'amour de Judah, qui l'accuse d'être ensuite devenu lui-même tout ce qu'il avait voulu combattre, d'être devenu lui-même Messala. Alors que Judah se croit perdu, c'est de retrouver sa famille et l'homme qui l'avait sauvé qui lui donne de nouveaux horizons, la paix l'inspire alors, comme si ses vieilles blessures s'étaient elles aussi reportées sur le corps de Jésus, mourrant sur la croix.

BEN-HUR peut-il mal vieillir? J'en doute énormément. Certes, la forme elle pourrait surement se complaire dans des effets produits de la nouvelle technologie, mais le film de 1959 suffit amplement à porter cette histoire à l'écran.
Tarkus
CITATION(Moogly25 @ 29 1 2006 - 22:04) *
Gamin j'adorais aussi les Peplum fantastiques tels que: "Le Choc des titans", "Jason et les Argonautes"...


Très fan des péplums Harryhauseniens moi aussi. Et je suis loin de mes années de gamin wink.gif Grand amateur des films de George Pal, je n'ai pourtant pas vu "Atlantis : The Lost Continent" (alors que j'ai la B.O. biggrin.gif )qui rentre dans la catégorie qui nous préoccupe.

CITATION
Matez Les Titans de Duccio Tessari, c'est une vraie bombe de bombe avec un perso hyper-giga lol et des idées de oufs...


Vu, justement, après avoir lu le dossier sur la Gorgone du livre "Ze Craignos Monsters : Le Re-Retour", où l'on ne trouve pas la photo de la méduse des Titans, mais celle du film Persée L'Invincible, premier travail de Carlo Rambaldi. Et pas trop aimé. Je n'ai pas vu beaucoup de péplums ritals, et j'avoue que la mise en scène de ces films ne m'incite pas vraiment à les regarder. J'ai pourtant gardé un excellent souvenir d'un péplum italien : Rome Contre Rome et ses Zombies verdâtres. "L'Odyssée" télévisuel de 1968, avec des trucages de Rambaldi m'a aussi pas mal marqué : car il est très fidèle au texte, donc hyper-violent (deux scènes dont je me souviens surtout : Polyphème croquant les compagnons d'Ulysse, et les morts qui boivent le sang d'un mouton égorgé par Ulysse) ! Ce programme passait sur TF1 pendant les vacances scolaires, il y a une vingtaine d'années. Comme quoi la France a bien changé...
Un autre péplum très mauvais celui-là : Le Géant De Métropolis. L'inondation de la ville avec les immeubles en lego qui tombent mollement est un grand moment biggrin.gif

CITATION
CITATION
Les Sinbads sont également considéré comme peplum ??

pas vraiment ça a plutot la tonalité du conte ou du film d'aventure... Quoique "Jason et les argonautes" est limite aussi à ce moment là...Par contre les LOTR du tout non de la pure héroïc fantasy meme si il y a forcément une inspiration de la part de Jackson.


Pour les Sinbad, on ne peut pas les considérer comme des péplums surtout parce que le nom d'Allah y est mentionné à de multiples reprises, ce qui laisse à penser que l'époque où ils se situent est le Moyen-Age islamique.
profondo rosso
Les Gladiateurs de Delmer Daves (1954)


Demetrius (Victor Mature) est un ancien esclave affranchi. Il est l'ami de Pierre (Michael Rennie) et a rapporté de Galilée la tunique du Christ. Caligula (Jay Robinson) , alors empereur, désire s'approprier cette relique qui permettrait la vie éternelle. Demetrius frappe un décurion qui avait brutalisé sa fiancée. Il est arrêté et condamné à combattre dans l'école de gladiateurs de Strabo (Ernest Borgnine) qui appartient à l'oncle de Caligula, Claude (Barry Jones), époux de Messaline (Susan Hayward).


Ce film est la suite de "La Tunique" de Henry Koster peplum chrétien assez pompeux qui reste célébre pour être le premier film tourné en cinémascope. Le film s'ouvre sur la mort des deux héros chrétien de "La Tunique" pour laisser la place à Demetrius formidablement incarné par Victor Mature. On suit ici son parcours initiatique au départ chrétien pieux et discret sa foi vacille suite au meurtre de sa fiancée et il va sombrer dans une lente déchéance cédant à toutes les tentations entre les griffes de la perfide Messaline. La fameuse Tunique du christ du film précédent est une nouvelle fois ici l'objet de toute les convoitises, les romains lui pretant meme des pouvoir magique conférant l'immortalité.
Bien que de moindre envergure que les très grand péplum que hollywood produira par la suite (notamment au niveau des décors plus sobre ici) le film s'avere très spectaculaires notamment au niveau des combats. La scene où Demetrius fait face à tout les assassins de sa fiancée dans l'arène et de rage les décime tous à lui seul est un moment d'anthologie d'une brutalité inouïe pour l'époque et filmé avec une efficacité rare. Les centurions éxulte et lui font une ovation et le spectateur a envie de faire de meme devant ce morceau de bravoure. Un autre moment impressionnant (que Ridley Scott a repris dans Gladiator) est lorsque Demetrius affronte trois tigres affamé.
Malgré ces combats démesurés le film délivre un message de paix et de tolérance pronant la coéxistance des chrétiens et des romains avec ce final où Demetrius refuse de se battre et est soutenu par toute l'arène.
grand peplum où il faut juste déplorer la prestation trop théatrale de Jay Robinson en Caligula qui en fait des tonnes et s'avère moyennement convaincant, c'est tolérable dans un film tout en excès comme le "Caligula" de Tinto brass (Malcolm Mc Dowell allait encore plus loin) mais là c'est plutot embarassant. 5/6
profondo rosso
CITATION(profondo rosso @ 01 12 2006 - 01:21) *
Ce film est la suite de "La Tunique" de Henry Koster peplum chrétien assez pompeux qui reste célébre pour être le premier film tourné en cinémascope.


Bon je viens de le revoir je serai finalement un peu moins sévère...

La Tunique de Henry Koster (1953)


A Rome, le tribun Marcellus a gravement offensé Caligula, maître de la cité, en osant soutenir les enchères contre lui pour l'achat de l'esclave Demetrius. Pour le punir de cet affront, Caligula envoie Marcellus à Jérusalem. Il se débarasse ainsi de son rival auprès de la belle Diane. Arrivé à Jérusalem, Marcellus fait crucifier Jésus, gagne sa tunique aux dés et perd la raison...


Suite à la baisse de fréquentation due à la conccurence de la télévision Hollywood adopte le cinemascope, nouveau format destiné à démontrer toute la différence avec la télévision grâce à son image panoramique et se prêtant particulièrement aux superproductions. "La Tunique" sera le premier film tourné en cinmascope et qui relancera la vague du peplum.
Même s'il n'est pas dépourvu de qualités le film est très inégal. Déjà Henry Koster semble ne savoir que faire du cinemascope, sa mise en scène est particulièrement figée n'offrant jamais la profondeur et l'amplitude que permet le format, les longs tunnels de dialogue se succèdent dans des décors de studio plus où moins réussis, loin du grand luxe des peplums des années à venir. La scène de la crucifixion de Jesus sur le mont golgotha ou encore le sauvetage final de Demetrius dans une prison romaine font ainsi particulièrement cheap. Peplum biblique oblige, le ton religieux se fait particulièrement pompeux et grandiloquent dans la première partie du film finissant par être très agaçant.
Mais petit miracle (!) arrivé à mi film où ces multiples défauts finissent par servir l'histoire. Le manque d'ampleur sert finalement bien le ton intimiste voulu. On suit la redemption du tribun Marcellus formidablement interprété par Richard Burton qui passe du romain arrogant et oisif au croyant exalté. Le traitement très juste infligé au personnage et sa lente déchéance rend cette transformation crédible et poignante même si l'on adhère pas à la foi, c'est juste l'éveil et la prise de conscience d'un homme des injustices qui l'entoure. Le ton religieux exalté se fait donc plus prenant au fur et à mesure que Marcellus accepte la foi (même si on evite pas une dernière image ridicule) et sa métamorphose s'effectue lors d'un superbe combat au glaive avec un centurion lorsqu'il décide de défendre des villageois chrétien dont le contact l'a transformé.
Un peu à la manière de "Ben-Hur" Jesus est omnipresent sans etre concrètement présent à l'image et constitue la conscience, la culpabilité du héros.
Jay Robinson est la grosse tache du casting en Caligula (pareil pour la suite) qui cabotine autant qu'il peu mais Victore Mature et Jean Simmons livre de belle prestation.
Le film connaitra une suite "Les Gladiateurs" l'année suivante (dont on parle plus haut dans le topic) nettement superieur et plus porté sur l'action mais malgré ces défauts "La tunique" mérite le coup d'oeil. 4/6
xave
CITATION(Tarkus @ 02 11 2006 - 14:46) *

CITATION(Moogly25 @ 29 1 2006 - 22:04) *
Gamin j'adorais aussi les Peplum fantastiques tels que: "Le Choc des titans", "Jason et les Argonautes"...


Très fan des péplums Harryhauseniens moi aussi. Et je suis loin de mes années de gamin wink.gif Grand amateur des films de George Pal, je n'ai pourtant pas vu "Atlantis : The Lost Continent" (alors que j'ai la B.O. biggrin.gif )qui rentre dans la catégorie qui nous préoccupe.

CITATION
Matez Les Titans de Duccio Tessari, c'est une vraie bombe de bombe avec un perso hyper-giga lol et des idées de oufs...


Vu, justement, après avoir lu le dossier sur la Gorgone du livre "Ze Craignos Monsters : Le Re-Retour", où l'on ne trouve pas la photo de la méduse des Titans, mais celle du film Persée L'Invincible, premier travail de Carlo Rambaldi. Et pas trop aimé. Je n'ai pas vu beaucoup de péplums ritals, et j'avoue que la mise en scène de ces films ne m'incite pas vraiment à les regarder. J'ai pourtant gardé un excellent souvenir d'un péplum italien : Rome Contre Rome et ses Zombies verdâtres. "L'Odyssée" télévisuel de 1968, avec des trucages de Rambaldi m'a aussi pas mal marqué : car il est très fidèle au texte, donc hyper-violent (deux scènes dont je me souviens surtout : Polyphème croquant les compagnons d'Ulysse, et les morts qui boivent le sang d'un mouton égorgé par Ulysse) ! Ce programme passait sur TF1 pendant les vacances scolaires, il y a une vingtaine d'années. Comme quoi la France a bien changé...
Un autre péplum très mauvais celui-là : Le Géant De Métropolis. L'inondation de la ville avec les immeubles en lego qui tombent mollement est un grand moment biggrin.gif

CITATION
CITATION
Les Sinbads sont également considéré comme peplum ??

pas vraiment ça a plutot la tonalité du conte ou du film d'aventure... Quoique "Jason et les argonautes" est limite aussi à ce moment là...Par contre les LOTR du tout non de la pure héroïc fantasy meme si il y a forcément une inspiration de la part de Jackson.


Pour les Sinbad, on ne peut pas les considérer comme des péplums surtout parce que le nom d'Allah y est mentionné à de multiples reprises, ce qui laisse à penser que l'époque où ils se situent est le Moyen-Age islamique.




Les Sinbad ne sont pas des péplums mais plutot des films de mythologie au meme titre que Jason, le Choc des titans, mais parfois la frontière entres les genres est mince. Faut il classer les films bibliques (les Dix Commandements, etc) dans les péplums ?
Généralement le péplum inclu les films relatif à l'antiquité grecque, romaine et égyptienne.
Les Américains inclus tous les films qui vont de la préhistoire au bas Moyen Age dans une seule catégorie: le film épique


peplum image de l'antiquité
profondo rosso
CITATION(xave @ 13 1 2007 - 11:51) *

Faut il classer les films bibliques (les Dix Commandements, etc) dans les péplums ?
Généralement le péplum inclu les films relatif à l'antiquité grecque, romaine et égyptienne.
Les Américains inclus tous les films qui vont de la préhistoire au bas Moyen Age dans une seule catégorie: le film épique
peplum image de l'antiquité


Ton lien marche pas... Sinon pour les "Dix Commandemants" le film se déroule à l'antiquité égyptienne pas de problème de classement malgré son caractère biblique.
xave
CITATION(profondo rosso @ 13 1 2007 - 13:27) *

CITATION(xave @ 13 1 2007 - 11:51) *

Faut il classer les films bibliques (les Dix Commandements, etc) dans les péplums ?
Généralement le péplum inclu les films relatif à l'antiquité grecque, romaine et égyptienne.
Les Américains inclus tous les films qui vont de la préhistoire au bas Moyen Age dans une seule catégorie: le film épique
peplum image de l'antiquité


Ton lien marche pas... Sinon pour les "Dix Commandemants" le film se déroule à l'antiquité égyptienne pas de problème de classement malgré son caractère biblique.




accès directe: www.peplums.info
profondo rosso
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Alexandre le Grand de Robert Rossen (1956)

Première adaptation filmée (occidentale) d'Alexandre Le Grand qui malgré ces qualités ne surpasse pas le récent film de Oliver Stone.

Plutot spécialisé dans le film noir (Sang et Or, L'Arnaqueur avec Paul Newman) Robert Rossen alterne tout au long du film les excellentes inspiration et les vraix ratages.

La première partie constitue les meilleurs moment du film. La narration se fait linéaire avec l'ouverture sur la naissance d'Alexandre, immédiatment adulé par sa mère et traité en dieu vivant. Le contexte historique est remarquablement posé, avec Philippe roi macédonien et tyran assoiffé de pouvoir contesté par les peuples conquis et qui a des vues sur la Grèce. Fredric March incarne parfaitement ce despote barbare et inculte, le contraste total de son fils. Richard Burton incarne un Alexandre parfait, hautain, arrogant et assoiffé d'ambition. Si on fait abstraction de sa moumoute blonde (moins laide que celle de Farell maisun vrai problème dans les Alexandre au ciné biggrin.gif , pour ne pas prendre tout simplement un acteur blond ?) il dégage un sacré charisme et Burton est un acteur suffisament subtil pour faire passer le côté torturé d'Alexandre qui cherche à sortir de l'ombre de son père et à echapper à l'influence de sa mère.
Le jeu de pouvoir et le conflit dont Alexandre est l'objet s'avere très bien traité aussi, Danielle Darieux etant très convaincante en mère manipulatrice (sans la dimension un peu incestueuse de Stone avec Angelina Jolie malgré le peu d'écart entre Burton et Darrieux). Les tensions psychologique, la rivalité galopante entre Philippe et Alexandre, l'attraction du pouvoir, le refus de la vieille garde de céder la place à la jeune génération, cette première partie brasse une foule de thème interessants et captivant. La quasi abscence de bataille ne se fait pas sentir.
C'est donc dans la deuxième partie avec l'accession au trône d'Alexandre que le bât blesse. Rossen s'avere incapable de nous livrer une bataille violente et épique digne de ce nom :ellessont le plus souvent élliptique (quelques fondus enchainé sur cartes avec de vagues scènes de combats, maquettes de cités en flammes voire même uniquement narrées en voix off) ou alors très brouillonne. La grande bataille contre la grande rmée perse de Darius est vraiment décevante brouillonne et trop rapide surtout quand on repense a la même chez Stone merveille de stratégie et de violence. Le film par sa durée trop brève (2h10 peu vu la matière à traiter) survole à peine la conquête l'Inde pour passer de manière un peu artificielle sur un Alexandre contesté par son armée lasse de longues années de batailles que l'ont a preque pas vue.
Malgré une imagerie qui voue un vraie culte à la perfection physique et au culte du corps l'aspect gay d'Alexandre est totalement abscent même de manière sous jacente même si le jeu de Burton s'avere parfois un peu maniéré.
Malgré ses défauts la version de Stone reste la référence en adaptation hollywodienne, une structure narrative plus risquée (même si elle se loupe parfois avec les flashback sur Anthony Hopkins) et de vraies scènes de batailles hargneuse qui ne trouve pas d'équivalent ici. 4/6
profondo rosso


je continue à poster tout seul ici, pour une fois une grosse bombe de peplum rital

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Attila Fléau de Dieu de Pietro Francisci (1954)

Sous le règne de Valentinien, l'Empire romain agonise. Attila le cruel ne songe qu'a l'envahir. La soeur de Valentinien vient se donner a lui, en échange du partage du pouvoir. Attila attaque et se heurte au general Aetius, qu'il défait. Mais il a perdu un fils au combat. Il rencontre le Pape Léon Ier, et cède a ses prières de paix.


Conjointement produit par Carlo Ponti et Dino de Laurentiis, le film bénéficie d'un luxe et de moyens bien supérieur à la moyenne du peplum italien et en remontre même à pas mal de peplum hollywoodien. Le réalisateur Pietro Francisci est un specialiste du genre on lui doit entres autres "Hercule et la reine de Lydie", "Les Travaux d'Hercule" (deux des meilleurs aventures d' Hercule au ciné) ou encore "Carthage en flammes". Il fait preuve d'une efficacité et d'un savoir faire particulièrement plaisant, en bon artisan doué.
Premier détail frappant, le film fait preuve d'une rigueur historique sans faille, le contexte politique est parfaitement posé, Rome sur le déclin menacé par Attila, une voix off pas du tout redondante nous alimentant sur moult détails et sachant se faire grandiloquente quand le besoin s'en fait sentir (l'entrevue finale entre attila et le Pape). La seule infidélité (l'issue de la bataille avec l'armée d'Aétius) n'ayant été faite que pour accentuer la montée de la mégalomanie d'Attila.
Antony Quinn (qui s'est constitué un sacré look de hun) livre une performance phénoménale en Attila. Hautain, arrogant, c'est une véritable bête assoiffée de sang et de conquête prete à tout les sacrifices pour assouvir son ambition démesurée. Quinn exprime bien sa mutation progressive (un peu à la manière de sa prestation dans Barrabas en moins poussé) ses crimes les plus abjects et ses pertes douloureuse finissant par le faire fléchir au moment de son possible triomphe.
La barbarie des huns est montrée avec une crudité surprenante pour l'époque, villages pillé, habitants massacrés, viol de leurs fille et même crucifixion d'un pretre chrétien qui avait daigné souillé la tombe des ancêtre des huns... Le royaume des huns estmontré de manière très crédible aussi notamment les dissensions entre les différentes tribus pas forcément partisane de la guerre ou encore les conflits avec son frère Bleda plus pacifiste et qui partage le pouvoir avec lui.
La déchéance des Romains s'avère très convaincante aussi (somptueuse reconstitution) , un empereur infantilisé et oisif, une mère manipulatrice, un soeur (Sophia Loren affolante wub.gif ) qui complote le tout dans une ambiance d'arrivisme de coup bas et d'obcurantisme...
L'unique scène de bataille du film enterre pas mal de film hollywodien de l'époque, superbement filmé, stratégique et bien sanglante un vrai plaisir. Quand au final on touche au sublime avec cette image surréaliste d'une armée de chrétien vetu de blanc et mené par le Pape barrant la route de rome à Attila de manière pacifique... Si ce n'est la frustration de ne pas voir ce qui ce déroule juste après cette évènement (la mort d'Atilla) très grand peplum. 5,5/6
profondo rosso
revu aujourd'hui "Gladiator" de Ridley Scott version longue.

Le film qui a relancé le peplum et le film épique pour les années 2000. Bon je l'avais quasiment pas revu depuis le ciné (du coup pas trop tilté les ajouts de la version longue) et le film vieillit remarquablement bien.
Tout le début est un quasi remake de "La Chute de L'Empire Romain" de Anthony Mann avec le populaire Maximus qui se voit désigné successeur par l'Empereur Marc Aurèle qui est assassiné par son fils Commode avant de l'avoir investit. On lorgne ensuite vers "les Gladiateurs" de Delmer daves avec son héros déchu réduit à l'état d'esclave et de gladiateur avant un affrontement final copie conforme de "la Chute..." mmême si la conclusion du film d'Anthony Mann est nettement plus amère même si le héros s'en sort.
Même s'il demeure quelques scories (scènes de combats rapprochés trop saccadés, quelques ralenti de trop, violence cut) qui gâteront bien plus le futur "Kingdom of Heaven" l'ensemble a une classe visuelle digne du Ridley Scott des grands jours. Quelques plans à la composition somptueuse (l'ambiance hivernale au début face aux germains, les visions de Maximus revoyant sa famille) et la reconstitution de Rome en CGI passe mieux que dans pas mal de production ultérieures.
Le film perd un peu en intensité dans sa dernière partie en délaissant la vengeance personnelle de Maximus pour une réflexion sur la République, la violence comme opium du peuple et sans avoir la subtilité et la profondeur de "la Chute de l'empire Romain" cela demeure interessant.
Russel Crowe tour à tour monstrueux de bestialité et de hargne, homme meurtri, soldat noble est vraiment parfait, seul la performance maniérée de Joachim Phoenix prete un peu à controverse mais sinon le reste du cat est parfait notamment oliver Reed dans son dernier rôle en Proximo. Finalement "Gladiator" n'a pas été égalé par tout ses successeur les années suivantes (hormis les LOTR dans le genre épique, et j'avoue bien aimer "Alexandre" et le "Troie de Petersen malgré les défauts). Et score magnifique d'un Hans Zimmer inspiré accompagné de la voix sublime de Lisa Gerrard 5/6
Cfury
CITATION(profondo rosso @ 25 1 2007 - 01:17) *

je continue à poster tout seul ici, pour une fois une grosse bombe de peplum rital


Coucou! icon_mrgreen.gif
Bon c'est plus un Epic-Movie qu'un Peplum, mais il a de toute façon bien sa place dans ce topic :

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Bien avant la BD de Miller et l'adaptation ciné tant attendue de Zack Snyder, le réalisateur Rudolph Maté mit en scène en 1962 la fameuse Bataille des Thermopyles (je vous résume pas le truc, je pense que l’on connaît tous l’histoire en long, en large et en travers).

C’était plutôt plaisant en fait, et j’ai adoré le côté super-héroesque que dégage le film à propos des Spartiates. Les mecs sont clairement présentés comme étant intouchables - femmes comme enfants perpétuant aussi cette tradition guerrière - toute la Grèce n’ayant d’yeux que pour leurs mythologiques héros. Opposé à la vanité sans limite de Xerxès (David Farrar, sosie foireux de Vincent Price), le film de Rudolph Maité marque clairement les oppositions de style sans tomber dans le manichéisme primaire, rendant justement l’ensemble très sympa à suivre. En dehors de l’intrigue qui suit le jeune Phylon, Spartiate déchu qui va tenter de retrouver la fidélité de Léonidas (un peu à la manière de Chico dans Les 7 Mercenaires icon_mrgreen.gif ), j’ai trouvé très peu de déchet au film. En plus y’a quand même une bonne interprétation, Richard Egan (sosie non-foireux de Clive Owen) campant un parfait King Léonidas comparé à Farrar un brin trop théâtrale dans le rôle de Xerxès. Au rayon batailles, j’ai adoré le petit côté stratégique de certaines scènes (je suis pas un gamer invétéré, mais j’ai eu l’impression de me retrouver en face de Praetorians – Oh ! ça va, je sais qu’il date ce jeu !), beaucoup de plan d’ensemble, donc très peu de duels – ceci renforcant l’effet d’unité et de collectif qui ressort des Spartiates dans le film, c’est donc plutôt bien vu (ou alors c’est à a cause des contraintes techniques, c'est possible).
Donc voilà, ça dure un plus de 100mn, y’a une bonne exposition des personnages (40mn ou 50mn sans action quand même), de jolies valeurs mises en avant dans ce film et ça donne envie de voir celui de Snyder qui risque d’être plus expéditif avec plus de moulinets de glaives, beaucoup de fantastique mais pas autant de figurants...

Edit : Ah, j'ai oublié de préciser que le Z1 US est dénué de ST-FR, seulement Anglais.
profondo rosso
cool de la compagnie icon_mrgreen.gif très interessant ton avis ce film me tente depuis longtemps faut absolument que je le vois avant la sortie de 300 (qui me fait moyennement envie pour l'instant) histoire de voir une bonne adaptation carrée et sans fioriture avant le gros délire de Snyder

edit : ce film est dispo en zone 2 français
Cfury
Ah, je savais pas qu'un Z2 existait, sinon si tu habitais sur Paname je t'aurai proposé de te laisser une copie à Movies2000. L'apport de la VF est peut être pas négligeable quoique...Par contre j'ai hâte de voir ce que va pondre Snyder qui risque, à l'instar d'Apocalypto, d'être diversement interprété. Le message "Sauvons la patrie contre l'envahisseur" est quand même martelé pendant tout le film de Maté, et cette poignée d'irreductibles guerriers luttant contre la redoutable et gigantesque armée de l'oppresseur risque de rappeler bon nombre de conflits comme faire couler beaucoup d'encre.
Ca va être sympa j'vous dis!
Poltermok
CITATION(Moogly25 @ 02 11 2006 - 13:20) *

BEN-HUR. 09/10

(...)

Fidèle retranscription historique dans ses décors et ambiance, on notera tout de même le parti-pris d'y intégrer des éléments de récit religieux comme le miracle, sortant du cadre réaliste-objectif que le film pourrait présenter.

(...)


A vrai dire, le miracle etait aussi dans le bouquin (de William Scott, non??), qui effectivement comme tu le dis retrace les moments de la vie du Christ. Pas vu le film au demeurant (bon souvenir du bouquin, meme si j'etais vraiment triste pour Judah qui est victime d'une terrible injustice.... Mais pas sur que des annees plus tard je regoute a cette piete doloriste qui impregne le bouquin!)

profondo rosso
CITATION(Cfury @ 29 1 2007 - 09:18) *

Ah, je savais pas qu'un Z2 existait, sinon si tu habitais sur Paname je t'aurai proposé de te laisser une copie à Movies2000. L'apport de la VF est peut être pas négligeable quoique...Par contre j'ai hâte de voir ce que va pondre Snyder qui risque, à l'instar d'Apocalypto, d'être diversement interprété. Le message "Sauvons la patrie contre l'envahisseur" est quand même martelé pendant tout le film de Maté, et cette poignée d'irreductibles guerriers luttant contre la redoutable et gigantesque armée de l'oppresseur risque de rappeler bon nombre de conflits comme faire couler beaucoup d'encre.
Ca va être sympa j'vous dis!



je suis sur paname mais mon lecteur est pas dézonné sad.gif je vais essayer de le trouver à pas cher c'est vrai que le Snyder est intrigant ça peut etre énorme comme très foireux pas convaincu par les extraits vu jusque là on verra
babarorhum
CITATION(Moogly25 @ 02 11 2006 - 12:20) *

BEN-HUR. 09/10

Chef d'oeuvre monumental et immortel, le film est gravé à jamais dans nos esprits comme étant "le" peplum, pilier d'un genre que le temps aura quelque peu effacé.




09/10 seulement? Ca vaut 1000/10 Ben-hur, un des plus grands films de tous les temps oué ! 11 oscars tellement mérités pour le chef d'oeuvre de Wyler. Que dire, sinon que la course de char a été filmée par Sergio Léone, et qui d'ailleurs reprend quasi à l'identique, plan par plan, la course de char de la version de 1925, qui était également fantastique. J'arrete, parce que je ne peux plus trouver de superlatif pour ce film.
Cfury
CITATION(profondo rosso @ 29 1 2007 - 12:07) *

je suis sur paname mais mon lecteur est pas dézonné sad.gif je vais essayer de le trouver à pas cher c'est vrai que le Snyder est intrigant ça peut etre énorme comme très foireux pas convaincu par les extraits vu jusque là on verra


Il me semble que la gravure enlève la zone de prédilection. Bon de toute façon, j'ai le DVD alors si ça te tente vraiment et/ou si tu ne le trouves pas... wink.gif
profondo rosso
Allez comme Cfury en attendant le 300 de Snyder je me suis fait la très bonne version précédente de Rudolph Maté de 1961




Les 50 premières minutes d'exposition nous présentent parfaitement les forces en présence (Grèce en infériorité, armée Perses monstrueuse) et le contexte politique (Grèce difficilement unie, notable de Sparte préférant l'isolationisme) tout en nous montrant le statut mythique qui entourent les spartiates considérés comme des dieux de la guerre dans toute la Grèce, respecté et craint de tous. La sous intrigue qui voit le parcours d'un jeune spartiate déchu laver son honneur au combat aidé de son amour est un peu trop niaise sans être ininteressante mais constitue la seule lourdeur du film comme par hasard la seule privilégiant un destin individuel.
Spectaculaire et stratégique filmée dans des décors grandiose et dotée de millier de figurants, les scènes de batailles où les troupes en surnombres sont décimées par les 300 spartiates définit clairement ceux ci comme de véritable surhommes, génies de l'art de la guerre. Les différentes astuces pour gérer vaincre malgré leurs infériorité numérique sont vraiment excellente et la réalisation de Maté illustre de manière idéale les batailles en privilégiant l'aspect entité collective de l'armée spartiate parfaitement coordonné. Le fait que Richard Egan manque un peu de charisme en Leonidas s'avère donc idéal puisque malgré son statut de chef il se fond parfaitement dans le collectif. Même l'assaut final desespéré laisse croire un instant qu'ils ont une chance, et la fin tragique sous les flèches ennemies est un sommet d'héroïsme. Parmis les deceptions Richard egan un peu pâle donc, David Farrar qui en fait un peu trop en xerxèset l'armée des Immortels qui aurait pu être plus iconique et impressionnante (sans doute le Snyder accentuera cette facette) et la traitrise qui cause la défaaite est assez maladroitement amenée. Sinon ça ne perd pas de temps (moins de deux heures ça change des fresques antiques de 3h), ça dégage un beau souffle épique et c'est d'une efficacité exemplaire. 4,5/6
Alex Corvis
Haa les peplums.

Je n'en ai pas vu beaucoup. J'ai vu Spartacus, parcequ'un professeur d'histoire l'a fait visionner a la classe quand j'étais au collège. Je dois admettre que j'avais vraiment adoré. Kirk Douglas était génial. Ce sentiment de révolte était vraiment prenant (je l'ai retrouvé recemment dans Braveheart de Mel Gibson, qui y ressemble un peu, en étant plus contemporain, quoiqu'encore éloigné de nos jours).
6/6

Et sinon Gladiator, de Ridley, absolument génial. Russel Crowe trouve un rôle qui lui va comme un gant, idem pour Joachin Phoenix. Les scènes de combats sont très réussies (apart quelques erreurs comme les bonbonnes bien visibles lol), il se dégage une force émotionelle du film assez poignante. Une très grande réussite.
6/6

J'en ai pas vu beaucoup, mais ceux que j'ai vu je les ai trouvé géniaux, alors si les connaisseurs ont des grands classiques a me proposer, je suis preneur.
profondo rosso
CITATION(Alex Corvis @ 09 3 2007 - 14:01) *
J'en ai pas vu beaucoup, mais ceux que j'ai vu je les ai trouvé géniaux, alors si les connaisseurs ont des grands classiques a me proposer, je suis preneur.



ben survole le topic pas mal de titres interessant sont cités


edit : sinon La Chute de L'empire romain de Anthony Mann, le Cleopatre de Mankiewicz, Ben Hur de Wyler, Les gladiateurs de Delmer Daves ou encore Les Dix Commandements de Cecil b. De Mille c'est un bon début pour s'y mettre
Alex Corvis
Les 10 commandements je l'ai vu aussi ! Il est très bien j'avais oublié de le citer. Ces scènes devant (et dans) la mère rouge ... inoubliable !
Allez 6/6 aussi de mémoire !

Sinon merci pour les titres !
profondo rosso
Cleopatre de Cecil B. Demille (1934)


Avant la fameuse version de Mankiewicz il y eut donc ce film signé Demille. Exit la profondeur psychologique, la rigueur historique et le spectaculaire ce n'est pas ce qui interesse Demille ici. Bien que respectant relativement bien la trame historique et etant construit sur la même intrigue que la version Mankiewicz (prévu au départ comme un pur remake du film de Demille) le traitement est très étonnant.
Le film a du être réalisé peu avant l'instauration du code Hays car c'est vraiment surprenant de constater à quel point l'atmosphere du film transpire le sexe. Claudette Colbert n'ayant pas la beauté flamboyante d'une Elizabeth Taylor, elle joue avant tout sur son charme naturel et sa sensualité. Poses lascive en pagaille, pagne moulant, tenue largement dénudées et regard aguicheur c'est un véritable festival. Et c'est sans compter d'autres scènes incroyablement osées qui se déroule sous nos yeux ébahis notamment lors de la scène de séduction entre Cleopatre et Marc Antoine : un spectacle avec des femmes panthères qui se font fouetter avec plaisir par des hommes à l'accoutrement limite SM, une pêche en mer dont les filets contiennent des jeunes filles dénudées entremêlée aux postures équivoques ou encore une scène de sexe entre Cleopatre et Marc Antoine dissimulée par un rideau mais mais dont les va et vient sont rendus par les mouvements des galeriens sur le bateau et l'orgasme par des danseuses lançant des paillettes mellow.gif hallucinant. On retrouve là tout le paradoxe de cecil B. Demille chrétien très praticant mais doté d'un incroyable talent (et d'un plaisir certain) pour retranscrire les atmosphères païenne pleine de luxure et de sadisme (Les Dix commandements comportait pas mal de moment gratiné également).
A la différence de Mankiewicz l'histoire d'amour Cesar/Cleopatre est assez expédiée et sert uniquement à montrer les talents de charmeuse et de manipulatrice de Cleopatre, Cesar n'étant jamais totalement dupe non plus et se servant d'elle pour affermir sa soif de pouvoir, on est loin de la relation tendre rex Harrison/Liz taylor de Cleopatre.
La romance entre Cleopatre et Marc Antoine est bien plus approfondie, ce dernier étant décrit comme un gros rustre irréfléchi et machiste rendu totalement docile par son amour pour Cleopatre qui touchée par sa maladresse succombe aussi. Le traitement est bien plus simple que chez Mankiewicz, moins littéraire plus direct et cela fonctionne parfaitement.
La bataille finale se voit ainsi dotée d'une belle intensité (ainsi que d'une violence bien sadique encore) le destin dramatique du couple s'averant vraiment poignant, tout comme la fabuleuse dernière scène des Romains pénétrant dans le palais de Cleopatre agonisante. Une réussite. 5/6
profondo rosso
Hélène de Troie de Robert Wise (1956)




D'une fidèlité très très relative au texte d'Homère, le film se démarque par son point de vue principalement focalisé sur le couple Hélène/Paris qui détermine ses principales qualités et défauts. L'aspect maudit du couple, leurs amour innocent totalement dépassé par les enjeux et la culpabilité qu'ils ressentent à provoquer ce conflit monumental... Etant donné le parti pris adopté la personnalité de Paris se voit quelque peu modifié à l'écran, s'il garde son aspect romantique on passe du bellatre peureux du livre à un guerrier redoutable et charismatique qui se voit attribuer des hauts faits dont il n'est pas l'auteur dans l'oeuvre d'Homère (le meurtre de Patrocle) incarné avec une belle prestance par Jack Sernas. Rossana Podesta est égalment magnifique en Hélène, vraiment belle wub.gif et exprimant parfaitement la dimension tragique de son personnage partagé entre ses responsabilités et son amour.
Là où le bât blesse c'est que le couple éclipse totalement les autres personnages mythiques de L'Iliade, les Grecs sont dans l'ensemble de gros méchant bien caricaturaux (hormis Menelas et Ulysse mais l'acteur est vraiment trop vieux pour le rôle) notamment Achille réduit à la grosse brute arrogante par le pourtant doué Stanley Baker et quelques personnages mémorable comme Diomède ou Ajax sont quasiments absents. Les Troyens sont un peu plus fouillé notamment Priam mais Hector est vraiment sous traité et la scène du fameux duel avec Achille se suit de manière bien plus détachéee que dans l'adaptation récente de Petersen où la même scène était grandiose.
Autre petit défaut l'adaptation est vraiment très terre à terre, toute la dimension philosophique et mythologique de la bataille, la recherche de la gloire sont complètement absents (une des grandes force du "Troie de Petersen) même si la croyance en les Dieux et leurs influence est plutôt bien exploité sans qu'il apparaissent pour autant à l'écran.
Sinon Robert Wise oblige, c'est visuellement éblouissant. Un scope de toute beauté des figurants à perte de vue et des morceaux de bravoure fabuleux : le premier assaut des Grecs sur les remparts de Troie enterre la plupart des films épiques actuels, la fête orgiaque des troyens en honneur du cheval de bois (on se croirait chez de Mille) et l'affrontement final Menelas/Paris bien efficace.
Pas forcément une adaptation réussie mais un très bon peplum emballé de main de maître (le tout dure moins de 2h). 4,5/6
profondo rosso
petit up (triple post sweat.gif) pour un détour par le peplum indien il y a pas que les USA et l'Italie dans la vie !


Mangala Fille des Indes (Aan) de Mehboob Khan (1952)



Le Prince Samsher Singh et sa sœur, Rajshree, règnent sans partage sur la région. Ils vivent dans un monde luxueux qui ne connaît aucune peine, aucune contrainte et aucune privation. Ils usent de leur force pour asservir un peu plus les villageois. Un jeune homme nommé Jai soulève cependant la grogne et mène un combat contre la royauté. Il séduit Rajshree et jure d’en faire sa femme. Mais cette dernière, pédante, refuse ses avances, tandis qu’une campagnarde amoureuse de lui se sacrifie pour le sauver d’une mort atroce. Dès lors, il jure de se venger.


Sorte de réponse indienne aux peplum de Cecil B.deMille (grosse influence visuelle de son Cleopatre et de "Samson et Dalila"ici et les tourments amoureux très terre à terre se confondant dans un cadre spectaculaire) le film surprend (pour le néophyte de Bollywood comme moi) par sa splendeur visuelle de tout les instants : palais fastes et flamboyant, exterieurs majestueux et décors studios au charme (et au kitsch) unique que l'on ne retrouvera que dans les meilleurs production Shaw brothers (lorgant aussi vers le "Magicien d'Oz" par instant). Pas de demi mesure non plus dans la réalisation de Mehboob Khan portée par un beau technicolor qui nous concocte quelques scènes particulièrement lechée (crépuscules de toute beauté notamment) et d'interlude musicaux très réussis.



Le scénario mêlant histoire d'amour matiné de lutte des classe malgré quelques lourdeurs et de revirement surprenant (une longue scène de rêve bien psychédélique) est très bien mené notamment le long jeu du chat et de la souris auquel se livre le couple de héros la princesse s'averant longtemps incapable de dépasser son arrogance malgré ses sentiments évidents. Malgré une actrice au talent très relatif l'évolution du personnage est vraiment bien développée, et la thématique du pouvoir à donner au peuple simplifié à l'extrème se prête bien à ce grand spectacle naïf. Le méchant est très réussi (et roulant en cadillac icon_mrgreen.gif)représentant bien le sentiment de toute puissance et d'impunité des castes élevées et la jeune actrice jouant Mangala est parfaite de candeur et de sensualité.



Pour ne rien gacher c'est bien spectaculaire avec des moyens pharaoniques (figurants à pertes de vues, bestiaire foisonnant) l'ouverture lors de la fête aux palais évoque le meilleur du peplum hollywoodien et le final palpitant avec son climax multiple particulièrement bien geré est excellent. Seul gros défauts mais relatif à tout les bollywood en général c'est vraiment trop long (2h40), ça accuse certes son age mais c'est très agréable à suivre et avec un premier degré qui fait bien plaisir. De plus le film valu au réalisateur les compliments d'un Cecil B. Demille admiratif la boucle était bouclée.4,5/6






profondo rosso
bon vu que je suis toujours le seul à aimer les film de gladiateurs ici icon_mrgreen.gif

vu aujourd'hui "Les Derniers Jours de Pompeii" de Ernest B. Schoedsack et Merian C. Cooper (1934)




Marcus, forgeron, refuse de combattre dans l'arène malgré l'argent qu'il pourrait y gagner. Mais suite à la mort, faute de soins, de sa femme, il s'engage comme gladiateur et promet l'opulence à son fils. Après une campagne militaire victorieuse, Marcus devient vite l'homme le plus riche de Pompéi.

On retrouve toute l'équipe ayant contribué classiques "Le Chasses du Come Zaroff" et "King Kong" dans ce peplum méconnu mais tout aussi réussi et spectaculaire (et toujours produit par la RKO). Beau récit de redemption du personnage de Marcus qui suite à la perte dramatique de sa femme et son fils faute de moyens, devient obsessionnel de la réussite social et accumule les erreurs de parcours et les reniements moral pour parvenir a ses fins. Très belle prestation de Preston Cooper (sosie costaud de Samy Naceri blink.gif ) qui passe du forgeron naïf du début au notable romain arrogant. Le film évoque souvent les derniers vestiges du muet dans son traitement surtout au début où la narration se fait de manière essentiellement visuelle (c'est à peine si on ne devine pas des intertitres invisible) et qui pourrait se suivre presque sans le son notamment la remarquable scène où Marcus adopte le jeune fils d'un adversaire qu'il vient de tuer ou encore celle où Jesus guéri son fils, le jeu très expressif et physique de Terence Cooper aidant bien. Le film brasse ainsi de manière très dense et appronfondie une foule de thème comme la réussite sociale; les rapports père fils ou la justice divine l'éruption dui Vesuve venant punir les Romains oisif amteurs de joutes sanglantes. On retrouve quelque élément qui seront réutilisé dans des peplums des années à venir comme le le parcours initiatique de Marcus qui n'est pas sans évoquer celui de Richard Burton dans "La Tunique" (tout comme les tourments de Ponce Pilate des années après l'éxécution), et surtout les apparitions mystique du Christ sans qu'il soit présent à l'image et évoquant immédiatment le Ben Hur de Wyler. Visuelement très impressionnant les trucages de Willis O' Brien sont extraordinaires, discret dans un premier temps mais nous offrant de superbes perspectives des batiments de Pompeii, quelques images marquantes grâce à de splendide matte painting (Marcus qui fuit avec son trésor au premier plan tandis qu'on aperçoit les croix sur le mont Gologotha au loin) et le final avec une énorme bataille esclave/Gladiateur suivie de la fameuse et longue destruction de Pompeii est toujours bien spectaculaire. 5/6
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