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Poltermok
Salut à tous, voici un petit topic où l'on pourra se conseiller divers documentaires et autres, qui en plus d'informer, possèdent de vraies qualités cinématographiques (enfin, pas obligé!)

On a aussi le droit au documenteurs du style


FORGOTTEN SILVER :

pas vu, mais ça a l'air bien barge,



BONK BUSINESS INC.- SAGA D'UNE MULTINATIONALE :

"docu" de science-fiction très curieux, parodique et philosophique, sur une multinationale suédoise, le "Suceur cosmique", et la disparition de toute électricité de la surface de la terre,  

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Ca c'est pour le topic de la photo qui fait rire  biggrin.gif

Présentation sur www.hic-et-nunc.be/ beta/focus.php :

Un groupement finlandais d’artistes utilisant plusieurs médiums (photographe, scénographe, dessinateur, graphiste, styliste, vidéaste, sculpteur) s’est lancé le défi de nous faire croire en une multinationale tentaculaire née au siècle passé. Un savant fou aurait développé un lubrifiant industriel à partir d’huile d’anchois. Très vite, cette découverte prit beaucoup d’ampleur... Cette (science-)fiction quelque peu mégalomane présente une quantité innombrable de faux documents en tout genre: photos d’archives, fausses coupures de presse, films muets, vieilles publicités, accessoires de promotion, répliques de produits commercialisés. Tout a été pensé pour rendre crédible l’existence de ces marchandises délirantes et inutiles, issues des dernières découvertes technologiques. Mais au delà de l’aspect ludique de ce projet qui date déjà du début des années ‘90, il y a la volonté de nous faire réfléchir sur les problèmes de la société actuelle: la mondialisation, l’environnement et l’engouement des masses populaires pour les produits de consommation d’un jour (exemple du télé-achat), inutiles, de mauvaise qualité et de mauvais goût.


ROK DABLA :

récit d'une tournée par l'une des stars du rock tchèque (!), peuplé de fantômes et de troubles de la personnalité. Manipulation des médias, chaleur du public, apparition surprenantes, et délire psychédéliques dans le désert (avec Jaz Coleman, leader de Killing Joke et chef d'orchestre à ses heures!). Un truc tout bizarre mais assez touchant finalement.

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En route vers l'univers B!


LES YES MEN :

un documentaire sur une bien belle falsification opérée par deux trublions dont le but avoué est de "ridiculiser l'OMC" à travers de fausses conférences internationales devant un parterre de vrais experts, comme par exemple recycler la merde des pays riches et en faire des hamburgers pour les pays pauvres, rétablir l'esclavage avec injonction de puces espionnes dans l'épaule des travailleurs, ou plus simplement annoncer la dissolution de l'OMC car "trop injuste", nouvelle reprise par 25000 journalistes du monde entier! Hilarant et osé.

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Prêts à péter la gueule à l'OMC!!!


L'incontournable SPINAL TAP, etc.

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Yeah baby!



Moi j'ai envie de vous parler de FARREBIQUE (1946, Georges Rouquier) :
un VRAI documentaire, primé à Cannes (je croyais que le festival de Cannes avait commencé en 1947?), une chronique de la vie de paysans, pendant un an, dans le Rouergue. C'est assez fascinant, très lent, et surtout ça donne un aperçu de la vie en France, à la campagne, il y a tout juste 60 ans. Et là, on se rend compte que la société a très vite évolué : dans le film, pas d'électricité, des paysans qui parlent patois (on comprend rien les 3/4 du temps  8O ), la vie du village, la messe (qui commence par un long chant qui ressemble à rien de connu) et les prières paysannes inconnues au bataillon, la danse folklo super millimétrée, les histoires de passation d'hérédité (assez complexes, il n'y a que l'aîné qui puisse reprendre la ferme), les longues tâches de l'agriculture et de la vie quotidienne (la famille fait tout elle-même : pains gigantesques, élevages de cochons, de boeufs, d'oies, fourrage et pâturage, etc.), le prêtre en habits de cérémonie avec les enfants de choeurs, etc.

C'est assez émouvant de voir à quoi ressemblait la France en ce temps-là. L'éclairage est bien pensé, le film est assez lyrique (parfois maladroitement), et les situations sont peut-être pas si spontanées que ça. Mais le but ici est de sublimer la vie paysanne, immémoriale.

Très intéressant.

A noter, une suite en couleurs, BIQUEFARRE, où les mêmes vingt ans après (ça doit être drôlement intéressant!!). Pas encore vue, mais ça ne saurait tarder.

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L'amour toujours!

Bon, vous connaissez vous, des documentaires que vous conseillez, qui vous ont touchés ou intéressés, amusés? On peut même s'interroger sur le rapport de la caméra dans la fabrication des documentaires, comme quoi la présence d'une équipe de cinéma peut fausser la situation, comme en mécanique quantique. Ou tout simplement se poser des questions sur la fictionnalisation de la réalité par le montage, la musique, le commentaire, etc.

(je suis sûr que Beurk a plein de docus très sales sur notre monde pourri!)

PS aux modos : est-ce que vous pensez que ce sujet est plus à sa place dans le topic "DVD"?
Lord-Of-Babylon
CITATION
FORGOTTEN SILVER :
pas vu, mais ça a l'air bien barge,


C'est aussi maitrisé de bout en bout. On rigole aujourd'hui du scandale que ce film à provoquer mais je suis certain qu'on fait visionner ce film à un public qui n'est pas au courant de la supercherie et il n'y verra que du feu tant la méticulosité dans les divers effets propres aux documentaires sont respecté
Waco
CITATION(Poltermok)
Salut à tous (...)

LES YES MEN :
un documentaire sur une bien belle falsification opérée par deux trublions dont le but avoué est de \"ridiculiser l'OMC\" à travers de fausses conférences internationales devant un parterre de vrais experts, comme par exemple recycler la merde des pays riches et en faire des hamburgers pour les pays pauvres, rétablir l'esclavage avec injonction de puces espionnes dans l'épaule des travailleurs, ou plus simplement annoncer la dissolution de l'OMC car \"trop injuste\", nouvelle reprise par 25000 journalistes du monde entier! Hilarant et osé.


Ca a l'air très très très bien. Je note ça dans un coin de ma tête.

Sinon, comme documentaire, il y a ça...
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CITATION
\"- C'est le PDG et il n' a jamais vu ses usines.\"

Sur l’affiche une silhouette, un business man anonyme, mi-ange mi-démon. Le coupable idéal et celui qui n’est jamais responsable de rien. C’est exactement de cela dont nous parle The Corporation, un documentaire fascinant, dense mais palpitant, long mais ludique, qui démontre comment les multinationales façonnent notre vie quotidienne pour le meilleur et pour le pire. Et c’est passionnant.
Bon nous sortons de là un peu groggy par la tonne d'informations et de témoignages. Indignés, submergés par la masse d’informations…mais nettement moins cons qu’avant.

The Corporation est un film exemplaire, pas seulement parce qu’il dénonce un certain nombre de scandales (ou plus exactement qu’il réunit des affaires déjà publiées ailleurs), mais parce que de leur juxtaposition brillamment agencée naît une réflexion chez le spectateur. C’est la grande intelligence du film : les réalisateurs n’assènent jamais leurs convictions, ils donnent les clefs pour comprendre. Au public de tirer ses propres conclusions. Et pour nous amener à ce résultat, The Corporation ne lésine pas sur le nombre ni sur la palette de témoignages, émanant tout autant de PDG, d’agitateurs notoires (Noam Chomsky, Michael Moore, Naomi Klein…), d’observateurs du commerce mondial, de spécialistes de la médecine du travail, de journalistes censurés, d’un golden boy et d’un espion industriel… Cette diversité respecte l'intelligence du spectateur et nous offre la possibilité de confronter toutes les contradictions de notre système, ce qui est très rare à une époque où les faits divers, la simplification et le binaire dominent lère de la surinformation, et en fait de la désinformation. Venus de tous les horizons (géographiques et idéologiques), ces témoins se transforment tous en empêcheurs de penser en rond ; parfois malgré eux.

Difficile de rester impassible face aux révélations troublantes sur relations entre IBM et le pouvoir nazi ou le récit de ces 2 journalistes, engagés par la chaîne Fox pour créer un magazine d’investigation et censurés… avant la diffusion du premier reportage, mettant en cause la plus grosse entreprise agroalimentaire des Etats Unis. Impossible de ne pas être parcourue de frissons d’horreur face à la force brute de certains témoignages. \"Pour contrôler un gouvernement, on' n'a plus besoin d'un coup d'état\", entend-on. On ne rêve plus. En toute candeur, un golden boy raconte que lors de la destruction du World Trade Center, sa première pensée a été pour le cours de l’or. Ou encore cette spécialiste de la communication qui explique posément -et avec une certaine fierté- le \" facteur harcèlement \", créé chez les enfants pour obliger leurs parents à acheter ce que les bambins demandent. Et ne parlons pas de \" Celebration \", ville du bonheur parfait, créé (et régie) par Disney… A l’opposé, le documentaire charrie aussi des bouffées d’espoirs : les nombreuses analyses acérées des divers observateurs (visions pertinentes et critiques) et les récits de victoires sur cet ordre mondial inhumain. Oscar Olivera (activiste bolivien) retrace comment la population bolivienne à réussit à s’insurger contre la privatisation de l’eau, et a reconquit ce droit essentiel. Ou encore le témoignage de Ray Anderson (parfait dans le rôle du pdg repenti) qui s’est un jour rendu compte de la dégradation infligée à la terre par le système capitaliste (prise de conscience due à des revendications de consommateurs), et qui prône désormais les vertus du recyclable dans son entreprise et lors de symposiums, face à des PDG médusés.

Pour brosser le portrait de cette hydre informe qu’est \"La Multinationale\", le documentaire s’est construit de manière drôle et originale : puisque -selon la loi- l’entreprise est une personne morale, les réalisateurs appliquent des grilles d’évaluation psychiatrique. Le résultat de ce diagnostique de personnalité est édifiant. A cause d'elle, \"tous les organismes vivants sont en déclin.\"
Divisé en chapitres, qui donnent un coté didactique mais permettent aux spectateurs de ne pas perdre le fil, The Corporation aborde différents aspects tout en suggérant (grâce à un procédé graphique en amorce des chapitres) qu’il pourrait en évoquer d’autres. Il n’est pas question de la catastrophe chimique de Bhopal, ni des ateliers clandestins, ni… Le sujet est vaste et il bien fallu faire de choix. D’ailleurs Jennifer Abbot, monteuse du film, a largement mérité son titre de co-réalisatrice. Un pré-montage de 33 heures (on vous disait que le sujet est vaste…) a permis de bâtir la trame autour des interviews. Et si elles sont aussi percutantes, c’est en grande partie grâce à la technique employée pour les recueillir : les interviewés sont face à la caméra et regardent donc le spectateur droit dans les yeux ; mais pour éviter des réponses déshumanisées, le réalisateur Mark Achbar a fixé sur l’objectif un miroir argenté qui reflète le visage de l’intervieweur (placé en fait derrière son interlocuteur). L’interviewé a ainsi l’impression de s’adresser directement au journaliste, ce qui donne plus de chaleur et de naturel aux propos.

S’inscrivant dans la lignée des documentaires décapants, qui raflent les prix dans les festivals (d’ailleurs The Corporation n’échappe pas à cette règle), l’œuvre de Mark Achbar et Jennifer Abbott assume parfaitement sa filiation : Michael Moore est l’un des intervenants récurrents et un extrait de Roger et moi (film dans le film) vient étayer l’un des thèmes abordés. Il faudrait montrer ce film partout : dans les écoles, les halls de gares, les supermarchés, lors de soirées entre amis (plus instructif que les séances \" photos du voyage en Croatie \"). Tout simplement parce que c’est un film utile : profond, bien fait et souvent drôle. Et qu’en dépit de tout ce qui y est dénoncé, il donne envie de faire changer les choses et nous persuade que c’est possible. Même si selon la plupart des interviewés, \"les gens veulent de l'argent, point final.\" Pas facile donc, mais possible. \"Il faut qu'un jour ce pillage soit illégal.\" Car c'est bien de Loi dont il s'agit. Celle-ci n'est ni celle de la Nature, ni celle d'un Dieu. Elle nous a échappé.

(source : ecrannoir.fr)


L'archiviste l'avait mentionné sur je sais plus quel topic. Paraît-il que c'est très démoralisant à voir (je l'ai mais j'ai pas encore eu le temps  -le courage?-  de le regarder)
MechaTakeshi
En documenteur, il y a Les 4 Saisons d'Espigoule de Christian Philibert (Travail d'Arabe), racontant la vie d'un petit village de provence profonde. C'est à mi-chemin entre un épisode de Strip-Tease sur France 3 et un  d'Au-delà du Réel...

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Une gallerie de personnages qui ne peuvent attirer que sympathie et tendresse (sans condescendance, attention). De vrais moments de poésie et des passages à mourir de rire (le poète, la chasse au phacomechère...).
DreamSquare
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Un superbe reportage signé Clouzot qui montre Picasso oeuvrer sous nos yeux... C'est génial.
roboris45
Passé sur Arte en milieu des 90:  DOCUMENTS INTERDITS de Jean-Teddy Filippe.

"En 1989, Jean-Teddy Filippe réalise Les documents interdits, une série coproduite par l'INA qui explore les événements paranormaux sur le ton du "documenteur". Ces films témoignent d'un passage dans l'au-delà, dans le monde inconnu avec moult détails qui valident le subterfuge. L'idée qu'une image d'archive serait "vraie" puisqu'elle nous est montrée comme telle relève d'un processus assez pervers et s'inscrit dans l'air du temps ; elle offre la même "crédibilité" que le fameux charnier roumain de Timisoara, qui piégea toutes les télés. On peut être sûr que lors de la diffusion de ce film, certains spectateurs repartiront avec l'idée d'avoir assisté à un scoop partagé avec quelques centaines de spectateurs... ce film a fait le tour des festivals, et, depuis bientôt quinze ans, doit cumuler quelques centaines de milliers de "témoins".

Avec "La barque" notament  icon_arrow.gif http://joel.baran.free.fr/FamilleT.htm

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Et "The war game", "Culloden" de Watkins
icon_arrow.gif http://www.mad-movies.com/forums/viewtopic...t=13116&start=0
DreamSquare
CITATION
Et \"The war game\", \"Culloden\" de Watkins


Ce ne serais pas le film avec la fameuse bataille en Angleterre ou l'écosse s'est fait eclater par les britanniques ? C'est énorme !
oisin
ca a deja ete dit mais
jai penser tout de suite a spinal tap en voyant le sujet.
grifter
Dans le genre documenteur il y avait celui diffuse sur arte il y a quelques temps : operation lune; qui devoilait la supercherie de l'allunissage d'Apollo 11, qui etait en fait realise en studio par Kubrick.

Opération lune
Jeudi, 1er avril 2004 à 22h20
Rediffusion : 11 avril à 02h00
Rediffusion du 16 octobre 2002

CE FILM A RECU LE GRIMME PREIS 2003.

Un documentaire de William Karel

Coproduction : ARTE France, Point du Jour (2002-52mn)


Quels liens Stanley Kubrick entretenait-il avec la NASA ? Richard Nixon était-il prêt à tout pour assurer la suprématie des États-Unis dans la conquête de l’espace ? Hollywood a-t-il participé à l’élaboration des images de Neil Armstrong foulant le sol lunaire ? Partant d’une controverse vieille comme la Lune, William Karel livre un vrai-faux documentaire aussi drôle qu’incroyable, un exercice de style qui déstabilise notre rapport à l’image.

Le 20 juillet 1969, la mission Apollo 11 alunit sur la mer de la Tranquillité. Deux milliards de téléspectateurs sont devant le petit écran pour suivre en direct les premiers pas de l’homme sur la Lune. Ces images, devenues historiques, étaient-elles authentiques ? Quels arguments et quels détails permettent d’en
douter ? Une chose est sûre : en pleine guerre froide, les enjeux liés à la conquête de la Lune n’autorisaient pas l’échec du vol Apollo 11. Mais jusqu’à quel point le président Nixon était-il prêt à mentir pour donner le change ? En quoi le tournage de 2001, l’Odyssée de l’espace de Stanley Kubrick a-t-il influé sur le cours
des événements ? Et si le film du premier homme marchant sur la Lune n’était qu’une superproduction hollywoodienne ?

Tout au long de sa délirante enquête, William Karel avance les hypothèses en détournant les images. Des témoins de l’époque, Donald Rumsfeld, actuel secrétaire d’État américain à la Défense, Henry Kissinger, alors conseiller du Président pour la sécurité nationale, Christiane Kubrick, veuve du cinéaste britannique, ou encore Buzz Aldrin, le deuxième homme d’Apollo 11, reconstituent une étonnante chronologie des faits. En parallèle, des comédiens
endossent le rôle d’un certain nombre d’autres témoins et accréditent la thèse en question…

Qui trompe qui ?
Tout commence par une anecdote puisée dans l'histoire du cinéma : pour tourner les images somptueuses de son film Barry Lyndon, Stanley Kubrick se serait fait prêter par la Nasa un objectif de caméra unique au monde. Pour quels motifs la Nasa aurait-elle accepté de confier ce matériel au cinéaste ? Quel marché aurait été conclu entre les deux parties ? À partir de là, William Karel reconstitue point par point ... ce qui aurait pu devenir la plus incroyable opération de tromperie politique et scientifique du XXe siècle ! Tous les éléments accréditant la thèse de la supercherie sont rassemblés devant les yeux incrédules du téléspectateur d'aujourd'hui, qui est prié d'attendre la fin du générique pour se faire lui-même son opinion et savoir s'il a eu raison de rire ou de s'effrayer.
Rinaldo
Ils ne mourraient pas tous mais tous étaient frappés

C'est un beau vers de la fontaine mais aussi un documentaire tres moche. On imagine que le projet s'est monté avec deux-trois bouts de ficelles mais le manque de moyens n'escuse pas tout. Lumieres cramées, raccords foireux, caméra déplacée inutilement, formellement on est trèèèèèèèès loin d'un Delits flagrants meme si le partis pris esthetique est tres proche. (d'ailleurs, contrairement à du depardon, ça aurait tres bien pu etre un reportage audio france culture, ça n'aurait pas changé grand chose)

Il n'empeche, le documentaire reste assez interessant à suivre lorsqu'on s'interesse un peu à la souffrance au travail et aux nouvelles formes d'organisation du travail. Les réalisateurs ont retenu quatre visites médicales de salariés confiant leur detresse face au harcelement. Et malgré les différences de professions et de statuts, une souffrance commune les rapprochent : Tous ont craqués face à la pression et sont maintenant dans un état psychologique et/ou physique déplorable. Ca fait froid dans le dos, et lorsqu'on ressort de la salle on a une furieuse envie d'aller manifester contre le CPE.

Personnellement, j'ai pas appris grand chose vu que j'ai lu pas mal de choses sur le sujet dans le cadre de mes études, mais quelques idées essentielles sont synthétisées dans la réunion finale entre les médecins et psychologues, et surtout, le profil psychologique du harcelé ainsique  les mécanismes de pressions hierarchiques ressortent bien des entretiens (qui manque d'ailleurs parfois d'ellipses).

Dommage que ça soit si mal torché.
Jerry Lewis
CITATION(Poltermok)
 

L'incontournable SPINAL TAP, etc.

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Yeah baby!



[u]A NE PAS MANQUER !!!!

Le lundi 10 avril - à 20h50 - sur FRANCE 4


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:wink:
Fraggle
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CITATION
«Paradise Lost», satanée Amérique
Enfin en DVD, les deux volets du docu multiprimé sur le procès bâclé, dans un Middle West réac, de jeunes fans de hard rock accusés du meurtre de trois enfants de 8 ans.

Par Samuel DOUHAIRE


A crimes barbares, coupables idéals ? Le 5 mars 1993, les cadavres mutilés de trois garçons de 8 ans sont retrouvés dans une clairière des Robin Hood Hills (Arkansas). Après quelques jours d'enquête, la police de la ville voisine de West Memphis exhibe fièrement un suspect. Jesse Misskelley Jr., un débile léger de 17 ans, avoue avoir assisté à la boucherie et met en cause deux potes, Jason Baldwin, 16 ans, et Damien Echols, 18 ans. Puis se rétracte. L'affaire des «West Memphis Three» peut commencer. Avec une enquête bâclée et un procès pour le moins partial, racontés dans Paradise Lost, un documentaire multiprimé aux Etats-Unis depuis sa diffusion à l'été 1996 sur la chaîne HBO et enfin disponible en France, grâce au DVD.

Reporters vautours. Avec le simple récit des faits ­ rebondissements de situation en plein tribunal, approximations des enquêteurs, stratégies contradictoires de la défense ­, Joe Berlinger et Bruce Sinofsky avaient suffisamment de matière pour réaliser un film d'une efficacité dramaturgique implacable à l'instar du «polar du réel» The Staircase, de Jean-Xavier de Lestrade ( Ecrans du 1er juillet 2006). Mais, au-delà du fait divers exceptionnel, ces adeptes du documentaire au long cours (1) frappent par leur vision terrifiante de l'Amérique profonde, où l'on a autant la Bible à la bouche que le colt à la main et où l'horizon culturel se limite à la sainte Trinité trailer park -télé-église. Au procès, le procureur insistera lourdement sur la probité douteuse d'un expert à la défense, puisqu'il «a fait ses études à Berkeley», le temple de la contre-culture californienne ­ sous-entendu : ce gars est un étranger et, pire, un intellectuel laxiste. Dans un commentaire audio tout aussi recommandé que le film, Berlinger et Sinofsky expliquent que l'affaire n'aurait pu enflammer l'opinion sans la combinaison de «trois combustibles dévastateurs» : «l'irresponsabilité des médias», qui ont tout fait pour monter en épingle une «histoire juteuse» ; «l'hystérie satanique», une accumulation de rumeurs sur le thème d'une recrudescence (jamais avérée) de sacrifices d'enfants et autres messes noires dans les années 80 ; et surtout la «ferveur religieuse» du Middle West, où la majorité des Américains est persuadée que «les anges et les démons sont parmi nous». Paradise Lost montre comment l'obsession médiatique peut cannibaliser le réel : «Certains sont prêts à soutenir des monstres pour avoir leurs quinze minutes de gloire à la télé», dénonce une partie civile ulcérée par le comité de soutien aux trois accusés.

Une phrase qui fait écho à l'attitude tragi-comique de la mère d'une des victimes tout excitée à l'idée «de passer à la télé». Les plans de reporters vautours à l'affût de la phrase choc et les extraits de journaux télévisés hyperdramatisés ponctuent le film. Et quoi de plus spectaculaire qu'une hypothèse de triple meurtre satanique alors que les accusés, comme beaucoup d'adolescents, aiment porter du noir, écoutent du hard rock et s'intéressent à la sorcellerie ? «Il suffit de voir comme ils s'habillent. Ils sont coupables», explique une commerçante de West Memphis. Verdict, à l'issue d'un procès où il aura plus été question de marchandage que de recherche de la vérité : prison à vie plus quarante ans (sic) pour Jesse Misskelley, perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle pour Jason Baldwin et peine de mort pour Damien Echols. Et fin du film. Sauf que...

«Nous voulions que les spectateurs sortent de Paradise Lost avec suffisamment de questions pour qu'il y ait un nouveau procès», expliquent Berlinger et Sinofsky. Le pari sera réussi à un point tel que le film va échapper à ses créateurs et devenir une pièce à conviction dans le dossier judiciaire. Convaincus de l'innocence des trois accusés, les deux réalisateurs vont pourtant être mis en cause par les nouveaux avocats de la défense lors des audiences préparatoires au procès d'appel... et utilisés par le procureur pour appuyer la thèse de l'accusation ! Pas vraiment chauds à l'idée de replonger dans de «telles souffrances», Berlinger et Sinofsky vont pourtant accepter de tourner une suite sur les rebondissements de l'affaire, par «obligation morale» envers les accusés. Sans images des audiences (le juge a cette fois interdit la présence des caméras) ni témoignages des proches des victimes (qui ont presque tous refermé leur porte largement ouverte lors du tournage du premier opus), Revelations souffre de la comparaison avec Paradise Lost. Le film, sous forme de «devoir de suite», montre l'activisme d'un groupe de bénévoles qui, via un site Internet (2) et des manifestations devant le palais de justice, demande la révision du procès.

Prédicateur possédé. Mais le principal intérêt de Revelations tient en l'émergence d'un vrai personnage de méchant. John Mark Byers, père adoptif d'un des garçons assassinés, est le seul proche des victimes à avoir accepté de se faire filmer une deuxième fois. C'est aussi le plus louche avec son physique de déménageur et sa diction de prédicateur possédé. D'autant que, au fil des minutes, on apprendra que c'est un repris de justice qui va bientôt retourner derrière les barreaux, qu'il frappait son enfant plus que de raison et, depuis, en a agressé d'autres, et, surtout, que sa femme est morte à leur domicile dans des circonstances «indéterminées». Le voilà, le coupable idéal. Trop idéal ? Treize ans après les faits, les West Memphis Three attendent toujours un (hypothétique) procès en appel.

(1) Auteurs depuis d'un incroyable documentaire sur le groupe Metallica, Some Kind of Monster ( Libération du 4 février 2005).


(je viens de le chopper, ça a intérêt à être à la hauteur de sa réputation)
francesco
@ Poltermok : Farrebique, je l'ai vu à 10 ans lors d'une séance de cinéma organisée par l'école et je sais pas pourquoi, mais dans un tel contexte, j'ai eu vraiment beaucoup de mal à trouver ça "interessant", "émouvant" ou "lyrique" mellow.gif (mais bon, j'étais un p'tit con à l'époque, et de toute facon, montrer ça à une bande de gamins surexcités en vadrouille dans l'espoir de capter leur attention, c'est un peu illusoire comme démarche faut dire icon_mrgreen.gif ) (toujours est-il qu'avec les copains & les copines on avait bien rigolé) (une autre fois, les profs avaient aussi essayé de nous montrer le documentaire moyen métrage sur Picasso en train de peindre un taureau ou je sais pas quoi blink.gif )
nicco
CITATION(Waco @ 27 2 2006 - 21:37) *
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L'archiviste l'avait mentionné sur je sais plus quel topic. Paraît-il que c'est très démoralisant à voir (je l'ai mais j'ai pas encore eu le temps -le courage?- de le regarder)


C'est une merveille ce docu. Une analyse froide et objective du système capitaliste sans ouin ouin pseudo-rebelle à la française.


Dans le même veine, et pour redonner le moral, il y a The Take, sur la crise économique argentine, qui montre comment les ouvriers prirent de force leurs usines et les firent tourner très bien sans l'aide d'aucun patron !
(bizarrement très peu couvert en France par les médias)

Sinon, des prods récentes, Viva Zappatero! est selon moi le docu à voir.
Waco
CITATION(nicco @ 06 10 2006 - 00:03) *

CITATION(Waco @ 27 2 2006 - 21:37) *
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L'archiviste l'avait mentionné sur je sais plus quel topic. Paraît-il que c'est très démoralisant à voir (je l'ai mais j'ai pas encore eu le temps -le courage?- de le regarder)


C'est une merveille ce docu. Une analyse froide et objective du système capitaliste sans ouin ouin pseudo-rebelle à la française.


(...)

Oui, je l'ai vu depuis et c'est effectivement un model du genre (une démonstration clinique qui, en plus de démoraliser, fait égalemment flipper) : on analyse en faisant parler les faits et non en mettant ses opinions en avant (remarquez que c'est pas incompatible pour la réussite d'un documentaire solide mais encore faut-il avoir du talent et de la rigueur afin d'éviter de basculer dans la carricature et/ou les généralités).

Sinon, tu cites The Take, autre docu dont j'ai lu le plus grand bien mais que je n'ai pas encore eu l'occasion de voir. Pour ce qui est de son absence de diffusion en France, c'est pas propre à l'Argentine et à la cataclysmique crise économique qui l'a frappé mais je dirais plutôt que ça révèle une fois de plus le manque d'intérêt habituel que nos médias portent en général à l'Amerique latine (on balaye le sujet d'une main dès que ça ne parle plus de foot, de samba, de cartels de la drogue, de Fidel Castro ou des petites phrases choc d'Hugo Chavez...).
Fraggle
CITATION(Fraggle @ 05 10 2006 - 13:59) *

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[...]
(je viens de le chopper, ça a intérêt à être à la hauteur de sa réputation)


Praitquement tout dévoré hier, et c'est vrai que c'est assez mortel. Au début ça peut sembler un peu lèj, mais ça devient vite très prenant. c'est assez impressionant de voir le nombre de trucs que les réals ont été autorisés à filmer autour de l'affaire et dans le tribunal même, voire même le rôle qu'ils ont joué activement dans cette histoire. Quand à l'affaire en elle même, du moins ce qu'on nous en montre, c'est assez effarant de voir sur quoi ces trois pauvres ado ont été condamnés: une confession certainement bidon d'un débile léger après un interrogatoire de plusieurs heures dont personne n'a penser à garder de trace, et... bah rien, rien de concret en tout cas, uniquement des présomptions.

Et puis sinon ouai, y a ce mec, John Mark Byers, halluciné et hallucinant, effrayant même. Y a un coté très étrange à le voir jouer plusieurs rôles devant la camera, réciter de grandes phrases vengeresses et en appeler à Dieu (ou à son gun) pour punir les coupables désignés, alors que beaucoup de soupçons se portent sur lui. Quand, après avoir pleuré sur la tombe de sa femme (morte à son domicile de circonstances indéterminées), il apostrophe théatralement plein cadre les futurs spectateurs du 2eme docu, on en vient même à se demander si ce mec n'est pas un acteur engagé par les réals. Et dans l'hypothèse* où il serait coupable, ça en devient fascinant. Glauque aussi, comme toute cette affaire.


* parce que c'est ça la facheuse cerise sur le gateau, on reste dans le doute, dans l'absolu c'est révoltant, mais pour le doc en tant qu'oeuvre c'est du pain béni
Beurk
CITATION(grifter @ 06 3 2006 - 16:50) *

Dans le genre documenteur il y avait celui diffuse sur arte il y a quelques temps : operation lune; qui devoilait la supercherie de l'allunissage d'Apollo 11, qui etait en fait realise en studio par Kubrick.


En complément il est aussi possible de se mater ce documentaire qui aborde le sujet de savoir si il y a eu manipulation... diffusé sur 13e rue

http://imposturelune.kikouli.fr/?page=theme&theme_id=667
Lurdo
CITATION(Fraggle @ 06 10 2006 - 11:56) *

CITATION(Fraggle @ 05 10 2006 - 13:59) *

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[...]
(je viens de le chopper, ça a intérêt à être à la hauteur de sa réputation)


Praitquement tout dévoré hier, et c'est vrai que c'est assez mortel. Au début ça peut sembler un peu lèj, mais ça devient vite très prenant. c'est assez impressionant de voir le nombre de trucs que les réals ont été autorisés à filmer autour de l'affaire et dans le tribunal même, voire même le rôle qu'ils ont joué activement dans cette histoire. Quand à l'affaire en elle même, du moins ce qu'on nous en montre, c'est assez effarant de voir sur quoi ces trois pauvres ado ont été condamnés: une confession certainement bidon d'un débile léger après un interrogatoire de plusieurs heures dont personne n'a penser à garder de trace, et... bah rien, rien de concret en tout cas, uniquement des présomptions.

Et puis sinon ouai, y a ce mec, John Mark Byers, halluciné et hallucinant, effrayant même. Y a un coté très étrange à le voir jouer plusieurs rôles devant la camera, réciter de grandes phrases vengeresses et en appeler à Dieu (ou à son gun) pour punir les coupables désignés, alors que beaucoup de soupçons se portent sur lui. Quand, après avoir pleuré sur la tombe de sa femme (morte à son domicile de circonstances indéterminées), il apostrophe théatralement plein cadre les futurs spectateurs du 2eme docu, on en vient même à se demander si ce mec n'est pas un acteur engagé par les réals. Et dans l'hypothèse* où il serait coupable, ça en devient fascinant. Glauque aussi, comme toute cette affaire.


* parce que c'est ça la facheuse cerise sur le gateau, on reste dans le doute, dans l'absolu c'est révoltant, mais pour le doc en tant qu'oeuvre c'est du pain béni


Pareil, je viens de me finir le premier doc, et ça fait froid dans le dos, ce dysfonctionnement de la justice. Parce qu'effectivement, les gamins ont été condamnés sur de simples présomptions et sur la gueule de déterré de Damien... alors que le doute, lui, est plus que présent, et aurait dû suffir à ne serait-ce que reporter le procès jusqu'à enquête plus approfondie...

Mais bon, c'est un peu quand même le trou du cul de l'amérique - qui décidément, en a beaucoup - ce coin, et quelque part, je ne suis pas surpris du jugement rendu...

Mais moi, ce qui me fait halluciner, c'est qu'il existe une "règle", une "habitude" dans le milieu policier, c'est que dans le cas d'un meurtre d'enfants - et d'autant plus si il y a des violences d'ordre sexuel - il y a plus que de fortes chances de trouver le coupable dans la famille proche des enfants. Alors, je ne sais pas si c'est le fait d'avoir plusieurs flics dans la famille, mais mon premier réflexe a été de penser aux beaux parents de ces gamins... et forcément, quand Byers débarque, ben... voilà, quoi. Mais non, faut croire que c'est plus simple d'accuser un pauvre wiccan amateur qui s'habille en noir pour faire style.

Bon, il me reste à voir le second volet de l'enquête, mais en ce qui concerne le premier volet, j'ai bien aimé, avec quelques réserves pour le premier tiers, qui a peiné à attirer mon attention (jusqu'à ce que le procès commence, en fait). Mais après, ça roule tout seul.
2vic
En parlant de Damien echols, il a écrit les paroles d'une chanson pour Pearl Jam, qui soutiennent les memphis three :

http://www.azlyrics.com/lyrics/pearljam/armyreserve.html

Une chanson contre la guerre en Irak ... ça risque pas d'arranger son cas .

Sinon, il y a aussi un film qui s'appelle "loose change", et qui remet en cause tout ce qui s'est passé le 11 Septembre. Au dela de sa réalisation insupportable (la musique , la voix ... aïe) je trouve le film très interressant : En gros, il explique que les deux avions du 11 septembre ont été lancés par les américains afin de se faire pleins de sous. Les avions seraient télécommandés, modifiés, les passagers inventés de toutes pièces etc ...

Ce qui est interressant, c'est le pouvoir des images. Le pouvoir du documentaire. Car ici, contrairement à Spinal Tap, on a pas envie de le prendre à la légère, et c'est tellement gros, qu'on essaye de voir ce qui est vrai, et ce qui est faux. On reste actif en le visionnant. Parcequ'il y a des choses crédibles. Parcequ'il y a un questionnement. Et parceque le sujet est suffisemment fort pour pousser à cette reflexion.

Il est disponible sur Youtube en entier.

Dites-moi si vous penser à un documentaire ou un documenteur. Personnelement, je pense que le réal croit reelement à ce qu'il montre. Maintenant, il pousse le bouchon trop loin et utilise certaines images, certains propos de façon partiales.

Tout comme "PAS VU PAS PRIS", de Pierre Carles qui est reelement insupportable, parceque c'est un documentaire sur un film de Pierre Carles, par Pierre Carles. Et qu'il a un ego enorme. Mais c'est interressant de voir comment il s'y prend pour faire un film complétement partial avec des images réels. C'est suffisemment grossier pour pouvoir bien déceler les ficelles de la manipulation d'images.

Mais c'est quand même un peu chiant.
Lurdo
CITATION(2vic @ 11 10 2006 - 10:45) *

Sinon, il y a aussi un film qui s'appelle "loose change", et qui remet en cause tout ce qui s'est passé le 11 Septembre. Au dela de sa réalisation insupportable (la musique , la voix ... aïe) je trouve le film très interressant : En gros, il explique que les deux avions du 11 septembre ont été lancés par les américains afin de se faire pleins de sous. Les avions seraient télécommandés, modifiés, les passagers inventés de toutes pièces etc ...

Ce qui est interressant, c'est le pouvoir des images. Le pouvoir du documentaire. Car ici, contrairement à Spinal Tap, on a pas envie de le prendre à la légère, et c'est tellement gros, qu'on essaye de voir ce qui est vrai, et ce qui est faux. On reste actif en le visionnant. Parcequ'il y a des choses crédibles. Parcequ'il y a un questionnement. Et parceque le sujet est suffisemment fort pour pousser à cette reflexion.

Il est disponible sur Youtube en entier.

Dites-moi si vous penser à un documentaire ou un documenteur.


Ce qu'on en pense ?

CITATION
Personnelement, je pense que le réal croit reelement à ce qu'il montre. Maintenant, il pousse le bouchon trop loin et utilise certaines images, certains propos de façon partiales.


Bah, j'ai envie de dire que tout documentaire utilise les images et les propos de façon partiale, pour appuyer son point de vue. Chez certains ça se voit plus que chez d'autres, c'est tout...
Aniya_san
JESUS CAMP Director Heidi Ewing & Rachel Grady

Image IPB

Trailer

Il s'agit d'un documentaire saisissant, Jesus camp, réalisé par deux cinéastes, Heidi Ewing et Rachel Grady, qui ont suivi l'éducatrice prosélyte d'une église évangéliste américaine, Becky Fisher, dans son travail d'embrigadement quotidien (dans un bled du Missouri) et estival (dans le "camp de Jésus" en question). Pas de commentaire ; les images terrifiantes de décervelage parlent d'elles-mêmes : c'est l' équipe d'éducateurs chassant le démon des ordinateurs, micros et autres équipements qui serviront durant le stage d'été; c'est une petite fille de 9 ans qui écoute du hard-rock chrétien et cherche un métier où elle pourra convaincre les gens d'épouser la voie du seigneur; etc.

Pas vu encore.

COREE DU NORD, L’ENFANCE ABANDONNEE Grande-Bretagne 2000 - 50'

En Corée du Nord, l’une des dernières et plus dures dictatures communistes au monde, plus de trois millions de personnes sont mortes de faim depuis 1995. Ce reportage poignant, filmé à l’insu des autorités, met en avant les conditions de vie extrêmes de la population et en particulier, des enfants.

Dès les premières images, on voit déambuler des enfants des rues en quête de la moindre miette. L’un d’entre eux est si faible qu’il peut à peine parler. Délaissés par le pouvoir, ces orphelins, dont les parents sont morts de faim ou de maladie, errent dans l’indifférence générale.
Tandis que le caméraman, Ahn Chol, risque sa vie en filmant l’immense détresse de la population affamée, le journaliste Joe Layburn se fait passer pour un touriste et découvre la vitrine du régime, où la nourriture ne manque pas. Chose étrange toutefois : les rues de la capitale, Pyongang, sont désertes. Puis, Joe Layburn se rend auprès de réfugiés qui ont réussi à échapper au régime de Kim Jong-il, toujours plus autoritaire. Leurs témoignages évoquent le cannibalisme, de plus en plus répandu depuis la famine, et l’incarcération de familles entières dans des camps où la torture est d’usage. Ceux qui fuient en Chine le font au péril de leur vie. En cas d’échec, ils sont rapatriés de force et enfermés dans ces camps voire, exécutés.
Devant le drame des Nord-Coréens, la communauté internationale est impuissante, l’aide alimentaire étant détournée par l’armée et les fidèles du parti, qui laisse la population mourir de faim. Actuellement, la seule stratégie est de contenir Kim Jong-il, dictateur redouté, sur la scène internationale.
ici

CITATION
J ai vu ça hier soir sur planète, c était horrible, de voir ces enfants ramasser des miettes par terre dans la boue, personne les calculs, tous le monde fait comme si ils n existaient pas, ils sont 200.000 orphelins, leurs parents sont généralement mort de faim ou les on abandonné !

Cette capitale Pyongyang, y a personne on dirait une ville fantôme, remplis de photo de peinture de Kim Jong-il et de son père, c est vraiment malsain !
Ces histoires de cannibalisme tellement ils meurent de faim, des gamins racontent tout ça sans sourcillé, que ça à le goût du porc…, des enfants parqués dans des hôtels où on les enferme et on les laisse mourir de faim.

Puis les camps où on enferme des familles entières plus 50.000 personnes, un officier et un ancien détenu raconte, on oblige les enfants à lapider les détenus, il lâche les chiens sur les gosses, les filles que les officiers on violait et mise enceinte sont torturé et tuer, une prime sur les détenus tué qui essayent de s échapper, il jette même des détenus sur les barbelé pour avoir la prime en disant qu ils essayaient de partir !

Du coté Sud coréen tous le monde s en fout il parle que de la paix et ne se préoccupe pas des problème là bas, on dirait presque que c est tabou d en parlé !
Les terres agricoles qui servaient au blé et aux céréales sont réquisitionnées pour la culture du pavo, pour faire de la coke et la vendre en occident, pour l armement !

Ce reportage en caméra caché d 1 heure ma retourné l’estomac, presque les larmes yeux, comment on peut laisser autant d’enfant et de gens mourir de faim !


Le pire truc que j'ai vue de toute ma vie, ça m'a foutu en l'air pendant un moment, tout ces gamins j'ai faillis chialer sérieux..., j'en ai un notre qui traine sur la Corée du Nord, Undercover in the Secret State - CNN/Channel 4 ici - en caméra caché moins "choquant", mais pas le courage encore, ça commence par une exécution un pleine campagne sad.gif
Et on en parle juste parce qu'ils ont des armes nucléaires sinon on s'en fout, navrant, pauvres gosses mad.gif
Aniya_san
When We Were Kings Directed by Leon Gast

Image IPB

Synopsis
En 1974, à Kinshasa, capitale du Zaïre, a lieu une rencontre historique entre les deux poids lourds les plus reputés des Etats-Unis, Mohammed Ali, alias Cassius Clay, et George Foreman. A trente-deux ans, Ali va tenter de reconquérir le titre de champion du monde face à Foreman, vingt-cinq ans, auréolé de ses victoires sur Frazier et Norton. Le 30 octobre, le stade de Kinshasa ouvre ses grilles à 4 heures du matin.


Celui ci est géniale icon_mrgreen.gif
Beurk
CITATION(Lurdo @ 09 10 2006 - 20:26) *

Mais moi, ce qui me fait halluciner, c'est qu'il existe une "règle", une "habitude" dans le milieu policier, c'est que dans le cas d'un meurtre d'enfants - et d'autant plus si il y a des violences d'ordre sexuel - il y a plus que de fortes chances de trouver le coupable dans la famille proche des enfants.


Tiens c'est marrant je relisais hier l'interview de Alan Moore pour la sortie de From Hell et il parlait de cela justement...

EDIT : Dans Mad bien sûr.
Lurdo
CITATION(Lurdo @ 09 10 2006 - 20:26) *

Pareil, je viens de me finir le premier doc, et ça fait froid dans le dos, ce dysfonctionnement de la justice. Parce qu'effectivement, les gamins ont été condamnés sur de simples présomptions et sur la gueule de déterré de Damien... alors que le doute, lui, est plus que présent, et aurait dû suffir à ne serait-ce que reporter le procès jusqu'à enquête plus approfondie...

Mais bon, c'est un peu quand même le trou du cul de l'amérique - qui décidément, en a beaucoup - ce coin, et quelque part, je ne suis pas surpris du jugement rendu...

Mais moi, ce qui me fait halluciner, c'est qu'il existe une "règle", une "habitude" dans le milieu policier, c'est que dans le cas d'un meurtre d'enfants - et d'autant plus si il y a des violences d'ordre sexuel - il y a plus que de fortes chances de trouver le coupable dans la famille proche des enfants. Alors, je ne sais pas si c'est le fait d'avoir plusieurs flics dans la famille, mais mon premier réflexe a été de penser aux beaux parents de ces gamins... et forcément, quand Byers débarque, ben... voilà, quoi. Mais non, faut croire que c'est plus simple d'accuser un pauvre wiccan amateur qui s'habille en noir pour faire style.

Bon, il me reste à voir le second volet de l'enquête, mais en ce qui concerne le premier volet, j'ai bien aimé, avec quelques réserves pour le premier tiers, qui a peiné à attirer mon attention (jusqu'à ce que le procès commence, en fait). Mais après, ça roule tout seul.


Auto Quote, parce que je viens de mater le deuxième docu... et qu'il fait foutrement peur, ce grand malade de Byers. Et même en tenant compte du possible (et probable) côté orienté/à charges du docu contre lui, reste qu'il est très clairement dérangé... sérieux, il en fait trois tonnes devant la caméra, il a des airs de prédicateur, il a été accusé de cambriolages, il a été condamné pour trafic de médicaments, il a donné une arme en cadeau à un gamin, sa femme est morte dans des circonstances étranges, il a des problèmes psychiatriques, il est borderline fanatique religieux, il ment comme un arracheur de dents (humour icon_mrgreen.gif) et il n'est même pas seulement considéré comme suspect !?

'Tain elle est belle la justice...
raskass

Il y a bien entendu toute la filmographie de Depardon et en particulier faits divers, un homme sans l'occident (qui n'est pas un docu mais une fiction mais il fallait que je le place) et son sublime docu sur un asile psychiatrique en Italie. Je ne me rappele plus son titre... la loose.
A voir absolument
kitano
Un Coupable idéal de Jean-Xavier de Lestrade

Image IPB

Excellent documentaire oscarisé en 2002 sur les dysfonctionements de la justice Américaine ou comment Brenton Butler, un adolescent noir âgé d'une quinzaine d'années à eu le seul tord de correspondre au profil type des " suspects habituels ".


Sinon je viens de voir Opération Hollywood sur Arte, un documentaire sur les liens entretenus entre Hollywood et l'armée. On n'apprend pas grand chose de nouveau il n'est pas difficile de voir quel film a reçu le soutien du pentagone (en échange de remaniements et de censure du scénario) et quels films a dû faire sans.

Beurk
Une série de documentaires de la BBC2 sur Gladio :

http://video.google.co.uk/videoplay?docid=...756773650110959

commentaire videogoogle:

" La première des trois émissions sur 'Gladio', le réseau terroriste secret opérant en Europe. Discute la création du réseau après la seconde guerre mondiale, par un groupe de rescapés nazis, en résistance contre la montée du communisme. Révèle le rôle de la CIA dans les affaires politiques de l'Europe d'après guerre, à travers ses manipulations du réseau Gladio, et l'influence du réseau dans les affaires internes de presque tous les pays européens.

Ces documentaires ont été diffusés en 1992 sur BBC2"

http://video.google.co.uk/videoplay?docid=430206682910394510

" Deuxième émission qui explore l'influence de 'Gladio', réseau de terrorisme d'état opérant en Europe. Elle examine l'attentat de la gare de Bologne en 1980, mis sur le compte des Brigades Rouges. L'émission explique que les Brigades étaient infiltrées par des éléments d'extrème droite qui ont commis une série d'attrocités qui ont terrifiées les citoyens pour les amener à demander plus de sécurité".


http://video.google.co.uk/videoplay?docid=...375633223151728

"Troisième émission, qui se consacre à l'enlèvement et le meurtre d'Aldo Moro
simidor
CITATION(Lord-Of-Babylon @ 27 2 2006 - 20:15) *

CITATION
FORGOTTEN SILVER :
pas vu, mais ça a l'air bien barge,


C'est aussi maitrisé de bout en bout. On rigole aujourd'hui du scandale que ce film à provoquer mais je suis certain qu'on fait visionner ce film à un public qui n'est pas au courant de la supercherie et il n'y verra que du feu tant la méticulosité dans les divers effets propres aux documentaires sont respecté


A voir aussi le doc sur Skull Island dans l'édition 2dvd de King Kong.
Maï-Mx
http://www.youtube.com/watch?v=b5NFnVuGLKY&eurl=

Des mauvaises langues disent que j'ai attrapé la Metalosis Maligna icon_mrgreen.gif

A voir si vous avez apprécié Tetsuo.
Esteban
Beaucoup plus gai que les reportages dont vous avez parlé jusque là, Arte diffuse à partir d'aujourd'hui et pendant quelques semaines une série de documentaires de 52 mn, chacun basé autour d'un album de légende.
Aujourd'hui, à 12h20, c'était Catch a Fire des Wailers. Au programme :
_images d'archive (avec plein de joints inside biggrin.gif )
_interviews des Wailers encore en vie, de Chris Blacwell (le producteur), de l'ingé son, des musiciens studio qui ont bossé sur le remixage de l'album, de proches
_commentaire de Stir It Up, Slave Driver, Stop That Train, Kinky Reggae et Concrete Jungle. Dedans, on a droit à des analyses de comment ça marche le reggae (pistes séparées...), une explication du travail de remixage fait par Chris Blacwell pour exporter l'album hors de la Jamaïque (peine perdue, ça a été un flop), des images de répèt, les musiciens qui racontent des anecdotes.

On redécouvre totalement l'album, et on le réécoute avec plaisir. De toutes manières, j'adore quand des grands artistes commentent leur oeuvres avec une approche autant didactique : les musiciens anglais expliquent comment ils s'y sont pris (avec les conseils de Bob Marley quand même) pour comprendre et jouer cette musique totalement nouvelle pour eux.

Un documentaire excellent !! Et le mieux, c'est que la semaine prochaine, c'est Dark Side Of The Moon bluesbro.gif
J'ai qu'une envie, qu'ils en sortent plein de cette qualité (sur London Calling, Back In Black, Led Zep IV sivouplé)
Les DVD sont dans le commerce, j'ai vu celui sur Who's Next chez Virgin.
Lurdo
Image IPB

blink.gif blink.gif blink.gif

blink.gif blink.gif blink.gif blink.gif

Oh putain ça m'a déprimé. Positivement tétanisant, le lavage de cerveau subi par ces gamins dans des summer camp évangéliques. Un docu pas manichéen (pas de polarisation anti-religion, par exemple, et la seule prise de position franchement anti vient d'un chrétien modéré), mais de voir ces gamins en kaki, persuadés d'être l'armée de dieu, là pour convertir le reste du monde, et des enfants (qui ont même un guide pour leur apprendre comment convertir leurs camarades de classe... mais WTF !?)

En voyant le docu, on est clairement dans le fanatisme: il suffit de voir les séances de prières collectives, avec les gamins en pleurs.... Et quand on écoute la gérante du camp, ça glace le sang. elle est clairement dans une logique de nous contre l'ennemi, "l'ennemi musulman qui forme ses enfants dès le berceau". Elle est persuadée de détenir la Vérité, et sa mission divine est de former l'Armée de Dieu...

Arrive ensuite Levi, futur prédicateur en puissance, qui affirme avoir été sauvé à l'âge de 5 ans, alors qu'il trouvait la vie morne et ennuyeuse. (WTF bis !?)
Il y a aussi une adorable petite puce de 9 ans qui distribue des pamphlets à tout le monde, notamment une bimbo dans un bowling ("Dieu m'a dit que tu devais être sauvée") et à un groupe d'ouvriers (?) blacks, qui lorsqu'elle pose la question "Où croyez vous aller après votre mort?", lui répondent "Au paradis". Chose inconcevable pour la gamine, qui ne voit en eux que des âmes impures, et qui s'en va en disant à Levi "ILs doivent être musulmans"...
Ah, et puis le cas d'une autre gamine, un peu plus vieille, qui adore danser, mais qui se retient de le faire pour le plaisir, parce que c'est pêcher, et qui ne danse que pour Dieu, ou sur de la zik chrétienne. (White metal powaaaa.... Laule)

C'est plus que triste de voir ces bouts de chous ux bouilles adorables fondre en larmes, terrorisés et culpabilisés par les sermons de la directrice du camp, lobotomisés par le créationnisme, et par les prèches anti-gays/anti-avortement/anti-anti-réchauffement de la planète. Limite ça te fout toi même la larme à l'oeil de voir tant de conneries corrompre l'innocence de l'enfance...

Et quand la directrice du camp sort une effigie en carton de Bush, et demande aux enfants de prier pour le président, "parce qu'il faut le soutenir contre tous les ennemis du gouvernement", en suivant les prophéties et en faisant la guerre, pouf, on se reprend un coup dans la gueule.

Au moins 30 millions de Ricains se déclarent évangéliques, nous disent les deux partis du docu... et soudain, avec cet endoctrinement, ce lavage de cerveaux, ce que disait un autre docu (sur la montée au pouvoir de la droite fondamentaliste aux states) n'est plus si étonnant.

5/6
Lurdo
This Film is Not Yet Rated:

Image IPB


Un docu édifiant sur les coulisses de la MPAA, et sur la manière dont ils établissent le rating d'un film, illustré d'interventions de cinéastes, de producteurs, d'acteurs, etc, etc, etc... et révélés par le réal du docu, qui a enquêté en mettant notamment une Détective Privé sur la piste des mystérieux membres de cette organisation, en faisant leurs poubelles, etc...

En gros, même en prenant en compte le côté forcément biaisé d'un tel documentaire, reste que la MPAA, c'est quand même une belle bande d'incapables sans aucune qualification, influencés par toutes sortes de lobbies et de courants (religieux, homophobe, machos, industriels), et à qui on a subitement donné des pouvoirs de vie et de mort sur le milieu du cinéma...

Le plus marrant restant le moment où le réalisateur propose son docu à la MPAA, se le voit affublé d'un NC-17 à cause de tous les extraits R & NC-17 présents à l'intérieur, et décide de ne pas se laisser faire par ces abrutis, en dépit de leurs menaces...

Très amusant à regarder, faute d'apporter des révélations véritablement fracassantes sur la perception américaine de ce qui est convenable ou pas dans un film. Violence is good, sex is bad @ hollywood. On s'en doutait un peu.
Poltermok
CITATION(Poltermok @ 27 2 2006 - 13:38) *
LES YES MEN :

Un documentaire sur une bien belle falsification opérée par deux trublions dont le but avoué est de "ridiculiser l'OMC" à travers de fausses conférences internationales devant un parterre de vrais experts, comme par exemple recycler la merde des pays riches et en faire des hamburgers pour les pays pauvres, rétablir l'esclavage avec injonction de puces espionnes dans l'épaule des travailleurs, ou plus simplement annoncer la dissolution de l'OMC car "trop injuste", nouvelle reprise par 25000 journalistes du monde entier! Hilarant et osé.


ILS REATTAQUENT!!

http://www.lemonde.fr/web/video/0,47-0@2-8...1-881387,0.html

(pas vu car au boulot)


Nan mais tout le monde se laisse prendre par sa tete de Neo-Con ultra-liberal...

...

Mais en fait...



C'EST CA L'OMC, CONNARD!!!
L'archiviste
Le truc qui était chouette, dans This Film is not yet Rated, c'est le passage où ils mettent côte à côte des scènes de couples au lit, filmées sous le même angle et montrant donc quasiment la même chose.
A gauche un film classé R, à droite un film classé NC 17.
A gauche un couple hétéro, à droite un couple homo.
icon_mrgreen.gif



Bon sinon Adam Curtis, l'auteur de Power of Nightmares et de l'indispensable Century of the Self, continue sur sa lancée avec
The Trap
sous-titré What Happened to Our Dream of Freedom ?

3 fois 1 heure pour tenter de cerner le rétrécissement dramatique de la notion du mot "liberté" dans les consciences occidentales, sur les quarante dernières années. Selon Curtis, le bordel débute avec le théoricien John Nash (oui, oui, celui du film pourri de Ron Howard) et la façon avec laquelle sa théorie du jeu va être appliquée à la stratégie militaire durant la Guerre froide. Difficile de résumer un doc de Curtis, mais disons qu'à partir de là, il va suivre la trace de cette théorie et de son influence dans les milieux politico-économiques, sa rencontre avec le milieu de la théorie psychiatrique, et le cocktail explosif qui va en résulter, avec des conséquences drastiques sur une nouvelle vision du citoyen-consommateur, une révision complète du rôle de l'Etat qui va logiquement mener aux années 80, les politiques de Thatcher et Reagan d'un côté, la condamnation sans équivoque des révolutions populaires de l'autre (et puis ça fait toujours du bien qu'un documentaire occidental nous ressorte enfin ces images et ces discours de fondamentalistes musulmans et d'ayatollahs qui se réclament ouvertement de Jean Paul Sartre. On a parfois un petit peu tendance à vouloir oublier où ont germé certains courants) icon_mrgreen.gif .
En fait, Adam Curtis s'amuse à montrer une idée qui germe, qui prend de l'importance, qui s'impose à tous les niveaux malgré les mises en garde de ceux-là mêmes qui l'ont fait naître, qui échappe au contrôle de ceux qui croient la comprendre, dont les conséquences vont jusqu'au démantèlement de pans entiers de l'Etat, et qui se conclue avec John Nash, à l'origine de tout ce bordel, qui déclare face caméra qu'à l'époque il était tout de même bien fracassé dans sa tête, qu'il a fait de l'hopital psychiatrique, et que son "idée" n'était rien d'autre que l'expression d'un paranoïaque.
Mais trop tard mec ! Ils t'ont cru sur parole !

et comme d'habitude chez Curtis, la moitié du doc est illustrée par de la musique de John Carpenter. Ce mec a du être traumatisé par Invasion Los Angeles.


Les trois premières minutes du doc

L'article de Wikipedia qui résume tout ça bien mieux que moi, mais en anglais
Beurk
Un doc intéressant :


A QUI PROFITE LA COCAÏNE?


Durée : 2 X 60'
Type : Documentaires
Date de tournage : 1993
Pays : BOLIVIE. COLOMBIE. FRANCE. ISRAEL. PANAMA. PEROU. USA.
Journalistes : Gilles DE MAISTRE
Mylène SAULOY
Producteur : C.N.C. (Avec la participation)
CAPA (Une coproduction)
FRANCE 2 (Une coproduction)
PROCIREP (Avec la participation)
SHOOT AGAIN (Une coproduction)
Chaîne de diffusion : France 2
Thème : SOCIETE
Sous-thèmes : DROGUE POLITIQUE

Première partie : le nerf de la guerre Cinq années d'enquête ont été nécessaires pour retrouver, dans sept pays (Colombie, Pérou, Bolivie, Panama, Etats-Unis, France, Israël) les acteurs officiels et sousterrrains qui ont assisté ou participé à la naissance des cartels de la cocaïne. Des intervenants de première ligne démontrent la responsabilité des pays qui se disent en guerre contre la drogue, dans la formidable expansion du trafic. Deuxième partie : cocaïne, l'arme à double tranchant Depuis la chute du mur de Berlin, la cocaïne a remplacé le communisme. C'est au nom de la santé du monde que les États-Unis interviennent désormais en Amérique Latine pour continuer d'y protéger leurs intérêts économiques et stratégiques. Les pays producteurs se lassent de cette ingérence au nom de la drogue. Le protectionisme de l'Europe et des États-Unis, ajouté aux politiques néo-libérales que leur impose le FMI, ont ruiné l'agriculture. La coca est le seul produit agricole qui leur permette de résister à la crise. Les bénéfices des exportations de cocaïne viennent à point pour rembourser leur dette au FMI et au club de Paris, qui par conséquent ferment les yeux.
migo
Lessons Of Darkness




CITATION
Quand vous regardez le documentaire Lessons of darkness sur les puits de pétrole en feu au Koweit, ce n’est pas un film politique, c’est une vision qu’il sera donné à peu de voir. C’est plus proche des peintures de Jérôme Bosch ou de l’Inferno de Dante qui ont eu des visions apocalyptiques. Bien sûr, je ne me compare pas à Dante, c’est juste un procédé.


surtout de la musique et des images (... et des images hallucinantes !) ... à l'arrivée plus de doutes que d'explications

des images par là (par exemple)...

du sable, du pétrole, des flammes, des gens, des machines... une impossibilité de définir un bon nombre de choses (en fait...)

vaut mieux être en forme pour cause de gros choc et de temps de retour à un état normal blink.gif
Beurk
En complément icon_mrgreen.gif

Le Kowait-Gate

Censuré : sans aucun doute, jamais diffusé

Sur le Kowait-Gate... personne n'en a parlé...

http://www.dailymotion.com/visited/search/...ans-aucun-doute
migo
We Feed The World



CITATION
Chaque jour à Vienne, la quantité de pain inutilisée, et vouée à la destruction, pourrait nourrir la seconde plus grande ville d'Autriche, Graz... Environ 350 000 hectares de terres agricoles, essentiellement en Amérique latine, sont employés à la culture du soja destiné à la nourriture du cheptel des pays européens alors que près d'un quart de la population de ces pays souffre de malnutrition chronique. Chaque Européen consomme annuellement 10 kilogrammes de légumes verts, irrigués artificiellement dans le Sud de l'Espagne, et dont la culture provoque des pénuries d'eau locales...


et bien un poil déçu l'animal... c'est pas très démonstratif en termes de mécanismes et je trouve que ça mélange d'une façon pas complètement abile les moyens de production et la qualité des produits (ce qui est un peu différent des conséquences des moyens de production en question)... une interview qui fait peur du pdg de Nestlé à la fin blink.gif

(le son était trop fort dans la salle en plus...)
Aniya_san
Vais mettre ça ici smile.gif

Ghosts of Cite Soleil de Asger Leth



C’est dans la zone considérée par l’ONU comme la plus dangereuse au monde que le cinéaste Asger Leth plante sa caméra à la recherche d’une histoire. 2pac et Bily sont deux frères habitant Cité Soleil, bidonville de Port-au-Prince, capitale d’Haïti détruite par des années de guerre civile. Ils sont parmi les quelques têtes dirigeantes des Chimères, un gang qui fut au service de Jean-Bertrand Aristide pendant ses années à la tête du pays. Ces Chimères sont chargées de stopper l’offensive des opposants politiques d’Aristide et d’instaurer la peur et le respect dans les secteurs de la Cité. C’est dans cet univers brutal que Leth documente la vie quotidienne des deux frères, qui se permettent parfois de rêver à un monde meilleur. ici

Trailer
http://www.ghostsofcitesoleil.com/
Beurk
THE NAZI GOLD

Un documentaire sûrement très intéressant (pas vu) dont parle quelqu'un dans un autre forum :

+++

J’ai pas lu ce livre mais j’ai rencontré un gars en Californie qui presentait son documentaire dans des villages minuscules pour pouvoir le produire. Ce documentaire hallucinant expose le fait que les banques suisses ont encaissé les comptes de leurs clients Juifs quand ceux-ci etaient deportes. D’autre part les objets en or (dents ou autre) pris sur les deportés dans les camps etaient souvent reexpedies en lingots dans ces meme banques suisses. On imagine le pauvre gars miracule des camps de la mort et de retour chez lui a qui on annonce que desole ses comptes ont ete soldés.

De fil en aiguille le film appuie surtout sur le fait que les Suisses ont mange a tous les rateliers en profitant d’une neutralite bien pratique... L’auteur disgresse sur des sujets annexes comme le fait que nombre de trains de deportés sont passés par la Suisse qui fermait les yeux et passait donc outre sa soi-disant neutralité.

Toujours au nom de cette derniere on apprend que pdt que militaires de tous poils se massacraient allegrement les salons helvetes resonnaient des tractations entres industriels de tous bords. Ainsi des entreprises de la France dite "libre" proposaient a des entreprises allemandes des matieres premieres (acier notamment) pour fabriquer des armes qui forcement tueraient des "alliés".

Bref au depart je pensais assister a un enieme doc sur la Shoah mais au final j’ai realisé a quel point les argentiers de ce monde se sont bien foutus de la tronche de ceux qui partaient au front dans une gigantesque mascarade ou la chair a canon n’est mm plus un enjeu, tout juste une commodité. Il n’etait pas question de juif, de nazi, d’allemand ou de francais, juste des pauvres gusses manipules de tous cotés.

Et aujourd’hui le vrai drame c’est que malgré de nombreux commentaires comme quoi "tout cela est connu" je suis desolé mais quand on ouvre un livre d’Histoire aucun mot de tout ca toujours la mm "bullshit" a base de conflits ideologiques...

Je suis sorti de la petite projection bien degoute, et je vous dis pas mon voisin de chaise le cher Jay Frankston, prof d’Universite d’origine francaise rescapé des camps avec sa femme.... dur, dur

Le petit documentaire a finalement fait le tour du monde grace a la BBC et aura plus ou moins contribué a la lourde condamnation de diverses banques suisses dans un des proces les plus exceptionnels de l’histoire des US... Il aura surtout montre a quel point les interets economiques ont vite pris le pas sur toute autre consideration pdt la WWII.

J’espere ne pas etre taxé "d’anti-suissisme" primaire mais pour ceux que ca interesse le doc s’appele "THE NAZI GOLD" donc surement "L’OR NAZI" en french.

Sur ce bon courage a Etienne, et restez Zen n’est ce pas ?

(...)

non je ne suis pas Suisse ! Et j’ai rien contre eux en particulier. Mais d’une part le business etant ce qu’il est on peut penser que le mm genre de mentalité régnait aussi dans notre douce France, et de toute facon l’interet du doc c’est de montrer que toutes les nationalités du monde, en guerre ou pas, etaient réunies autour de ces tables ou on jouait au monopoly sur le dos des peuples ignorants et manipulés.

Bon je dois ici preciser que le doc est bien sur controversé, surtout par les officiels suisses en fait ce qui n’est guere surprenant vu l’importance accordee par ces derniers a leur reputation de neutralité.

L’histoire dans l’histoire des trains nazis passant par la suisse, chargés d’humains dans un sens, et d’or dans l’autre, n’a pu etre verifiee qu’en partie, donc forcement sujette a caution. En fait le realisateur s’eloignait un peu de son sujet principal et vu qu’a la simple mention de ces faits les rares temoins en vie se murent dans le silence il n’a pas trop insisté (mm si on se dit que creuser la chose serait interessant d’en savoir plus). Visiblement mm pour lui il y a un moment ou remuer la m.... degage des odeurs tellement nauseabondes que personne n’ose plus y toucher.

Encore une fois le pire dans tt ça cest la volonté, inconsciente ou non, d’oublier cette facette de l’histoire. Au final il est nettement plus confortable de penser qu’un fou furieux comme Hitler a créé les camps de la mort pour assouvir son ideologie plutot que d’imaginer que les businessmen toutes nationalités confondues se sont arrangés pour que la guerre rapporte un max, quelque soit le contexte et les consequences humaines.

C’est a ce point vrai que par exemple personne ou presque n’a entendu parler du documentaire en question, malgré une diffusion sur la BBC (et PBS aux USA). Ou plutot presque personne ne semble vraiment vouloir le voir. A part de vagues mentions sur le net ici ou la rien de rien sur ce film. Pourtant la plupart des faits ont ete admis et mm jugés, on est donc loin d’un film "conspirationniste"...

Enfin bref moi je me suis interessé aux batailles de la WWII qu’adolescent jai lu en long, large et travers grace a HISTORIA, mais apres avoir realise que cette guerre n’avait ete qu’un immense jeu de dupes la vision manicheenne des gentils Alliés et des méchants Nazis s’effondre, bien au-dela des faits connus comme le bombardement de villes allemandes juste avant (et mm juste apres) l’Armistice, ou les bombes atomiques sur le Japon et autres joyeusetés du genre.

Je voulais surtout repondre a ceux qui disent que "ces faits sont connus", et leur dire que peut-etre ils sont connus d’eux-mm mais un sondage informel aupres de connaissances leur ouvrira peut-etre les yeux sur le gouffre entre la version communement admise et la realité mise en evidence par des faits plus ou moins passés sous silence.

D’ou le besoin de livres et documents permettant de mieux saisir les effets pervers de la "democratie" et du capitalisme exacerbés au nom d’une liberté qui est en fait bafouée et entachée d’une "inhumanité" sans limite.
Lurdo


Mayor of The Sunset Strip:

Roh, putain le coup de blues que je me suis pris avec ce documentaire. (je spoile, même si je sais pas si on peut vraiment parler de spoiler pour un docu....)

En fait, c'est le portrait de Rodney Bingenheimer, un petit bonhomme timide et réservé, caché sous sa frange, complexé, et qui accessoirement est une légende de la radio et de la scène musicale américaine, a cotoyé toutes les plus grandes stars, de Sinatra à Bowie en passant par Elvis et les Beatles, qui toutes sont unanimes dans leurs interviews données pour le docu, et adorent Rodney.

Il faut dire que le bonhomme était un des pionniers du rock aux States dans les 60s: doublure lumière du leader des Monkees, c'est lui qui a importé Bowie aux USA, les Pistols, Coldplay, etc... au cours du docu, qui retrace grosso modo sa vie de manière chronologique, on voit ainsi des photos et des films de Rodney avec Lennon, Rodney avec Hendrix, avec Zappa, bref, avec tous les géants de la musique du 20è siècle. Et on découvre un personnage discret, qui pourtant était de toutes les fêtes et de toutes les orgies, et conserve dans son "musée" des reliques aussi diverses que le permis de conduire d'elvis, les fringues d'Elton John, un autographe de Kennedy et de Marilyn, etc, etc, etc

Et paradoxalement, ce docu est empreint d'une profonde tristesse, directement dégagée par Rodney. Oui, il connaît tout le monde, mais il reste toujours seul. Il a quelques amis proches, dont sa confidente de toujours, mais il apparaît perpétuellement songeur et triste, presque un dépressif... qui oublie cependant ses soucis dans la musique. Un spleen d'autant plus amplifié par les paroles d'un mec de la radio, interviewé à part, et qui explique que si Rodney a toujours son émission après toutes ces années, c'est que personne n'a le courage de le virer, alors qu'il est clairement en décalage total avec la cible de la radio.

On se rend alors compte que Rodney est parfaitement conscient de son statut d'has-been aux yeux de beaucoup. Et que la mort de sa mère l'a profondément affecté. Ce qui vaut d'ailleurs une scène particulièrement touchante, vers la fin du métrage, lorsque Rodney retourne en Angleterre pour la première fois depuis longtemps, pour déverser les cendres de sa mère dans la Manche.

Le documentaliste conclut alors en posant une question face caméra à Rodney: "Do you want this movie to have an happy ending, or a sad ending?" Rodney, aussi déprimé que possible, répond alors qu'il veut une fin heureuse, et que les spectateurs se soient amusés en regardant le film. Et le réalisateur de le montrer s'en allant d'un bon pas, lunettes de soleil sur le nez, avec en fond sonore une musique punchy et optimiste.

Mais le spectateur n'est pas dupe. En regardant MOTSS, on a parfois le sentiment d'assister à ce qui aurait inspiré Almost Famous. Sauf qu'Almost Famous célébrait ces années exceptionnelles musicalement et culturellement. MOTSS, c'est plutôt l'éloge funèbre d'un monsieur de la musique américaine, la fin d'une ère, et de ceux qui s'en souviennent.

lien imdb
Lurdo
Hell House (2001):

Un peu surpris par l'ouverture de ce docu, un mec seul sur fond blanc qui t'explique que ce qui va suivre est un docu honnête et objectif sur les chrétiens d'aujourd'hui aux States, un témoignage nécessaire pour avertir la société contemporaine de ses dérives et espérer la changer...

Surpris, donc, parce qu'à la base, le pitch du docu ne prépare pas à ça: il est sensé illustrer la mise en place annuelle d'une Maison Hantée par des chrétiens au Texas, pour Halloween.

On suit donc tout le processus, depuis le casting jusqu'à l'ouverture, en passant par la construction du machin. Sauf que la Maison hantée n'est pas une maison hantée ordinaire, c'est une maison hantée chrétienne... qui donc brandit des trucs visant à faire peur aux chrétiens. Entre autres, des démons à cornes. Scary.

Mais là où ça devient insidieux, c'est lorsque l'on découvre des scènettes graphiques, se voulant réalistes, de viols collectifs, de suicides, de mecs-qui-flinguent-des-gens-dans-leur-école, d'inceste, d'alcoolisme, de drogues, etc... Toute la panoplie du parfait lobotomiseur de cerveau qui voudrait effrayer le chrétien peu assidu et le motiver à aller prier, se repentir et à se consacrer à Dieu.

La PEUR, comme dirait l'autre chiroptère.

Alors dans l'absolu, pourquoi pas, hein, c'est une méthode comme une autre de recruter des paroissiens, ils font ce qu'ils veulent, s'ils sont assez cons pour se laisser effrayer par une maison hantée... sauf que lorsque l'équipe commence à faire des tableaux représentant la perversité de l'homosexualité, du sexe hors mariage ou de l'avortement, là, un malaise s'installe un peu chez le spectateur...

Et puis quand arrivent les répets, et qu'on comprend qu'ils font aussi des scénettes sur le sujet de l'occulte (Satan: "mouhahahaha elle est du côté obscur désormais, je l'ai en mon pouvoir !!! Elle n'aurait jamais du commencer à lire Chair-de-Poule/Harry Potter/à jouer à Magic et aux RPG dans son enfance, ça m'a permis de la posséder !!! Mouahahaha !"), on s'aperçoit alors, si on s'en doutait, que c'est juste une belle bande de boulets arriérés comme il en existe tant. Qui s'exclament "ouais, trop génial, c'est moi qui vais jouer le mec qui viole la fille ! - ouais, et moi la cheerleader qui prend des ecstas et s'ouvre les veines ! Delire !", qui ont comme seul but d'infiltrer la culture populaire et la remodeler à l'image de Dieu, qui utilisent de vrais guns chargés à blanc dans leurs scénettes blink.gif , et pour qui un premier rencard, ça se résume à assister au speech d'un prédicateur qui est en communion avec Dieu et parle en charabia.

À partir de ce moment-là, c'est mort, on ne peut plus les prendre sérieusement, et l'hilarité n'est pas loin. Surtout que tout est filmé au premier degré, sans aucune distance. Qu'ils leur faut 5 minutes pour taper dans leur script "Magic: The Gathering" sans faire de faute. Et que ces cons utilisent une étoile de David en guise de Pentagramme dans leur scénette sur les ravages de l'occulte. icon_mrgreen.gif


10 à 15000 visiteurs par an.

Glauque.

Ou atterrant & pathétique, au choix.


(Ah, et j'ai failli oublier le moustachu aux trois enfants, dont un gamin épileptique, qui explique que sa femme avait une romance via internet, que ça a mal tourné, et qu'"elle n'est plus parmi nous", le tout sur un ton sinistre... tu rajoutes ça aux déclarations de l'aînée qui dit un peu plus tôt qu'à l'époque, la justice a dû s'en mêler, qu'il y a eu des erreurs judiciaires, que leur garde a alors été retirée à leur père, et qu'il a fallu qu'il soit "sauvé par le Christ" pour la regagner, etc.... en gros, tu te demandes presque si Moustache-man, ancien alcoolique, n'a pas fait disparaître sa femme, mais que faute de preuves, il a été déclaré innocent...
Le plus zarb étant que toute cette histoire est incorporée dans une des scénettes, à laquelle il va assister les larmes aux yeux... huh.gif )

(ou encore, quand des mecs sensés -à t-shirts de métalleux icon_mrgreen.gif- se mettent à râler après la visite à cause de tous ces stéréotypes arriérés, et à opposer aux super-chrétiens des arguments cohérents, zou "Code 14 à l'entrée", et ils se voient dépêchés Super-Prêcheur pour les calmer et les faire dégager ASAP !)

(et la dernière salle du truc est hallucinante de connerie, aussi: après avoir eu droit à Satan en cuir noir, maquillé comme Kiss, les visiteurs ont le droit à un mec qui les met devant un choix cornélien: "si vous deviez mourir maintenant, où pensez-vous que vous irez ? Pour tous ceux qui pensent aller en enfer, il n'est pas trop tard pour vous repentir... d'ailleurs, des gens sont dans la pièce d'à côté, et prieront avec vous." Nawak.)

(ça donne presque envie d'envoyer un don à l'Église de Satan et aux Wiccans, des conneries comme ça... juste pour fare enrager ces super-chrétiens...)
Aniya_san
CITATION

COREE DU NORD, L’ENFANCE ABANDONNEE Grande-Bretagne 2000 - 50'
En Corée du Nord, l’une des dernières et plus dures dictatures communistes au monde, plus de trois millions de personnes sont mortes de faim depuis 1995. Ce reportage poignant, filmé à l’insu des autorités, met en avant les conditions de vie extrêmes de la population et en particulier, des enfants.

Dès les premières images, on voit déambuler des enfants des rues en quête de la moindre miette. L’un d’entre eux est si faible qu’il peut à peine parler. Délaissés par le pouvoir, ces orphelins, dont les parents sont morts de faim ou de maladie, errent dans l’indifférence générale.
Tandis que le caméraman, Ahn Chol, risque sa vie en filmant l’immense détresse de la population affamée, le journaliste Joe Layburn se fait passer pour un touriste et découvre la vitrine du régime, où la nourriture ne manque pas. Chose étrange toutefois : les rues de la capitale, Pyongang, sont désertes. Puis, Joe Layburn se rend auprès de réfugiés qui ont réussi à échapper au régime de Kim Jong-il, toujours plus autoritaire. Leurs témoignages évoquent le cannibalisme, de plus en plus répandu depuis la famine, et l’incarcération de familles entières dans des camps où la torture est d’usage. Ceux qui fuient en Chine le font au péril de leur vie. En cas d’échec, ils sont rapatriés de force et enfermés dans ces camps voire, exécutés.
Devant le drame des Nord-Coréens, la communauté internationale est impuissante, l’aide alimentaire étant détournée par l’armée et les fidèles du parti, qui laisse la population mourir de faim. Actuellement, la seule stratégie est de contenir Kim Jong-il, dictateur redouté, sur la scène internationale.ici


Quelqu'un a eu l'intelligence de le mettre sur le net, c'était introuvable ce docu, c'est pas drôle du tout, âme sensible et dépressif faut pas regarder.

Children of the Secret State - North Korea - Part 1 of 5
Children of the Secret State - North Korea - Part 2 of 5
Children of the Secret State - North Korea - Part 3 of 5
Children of the Secret State - North Korea - Part 4 of 5
Children of the Secret State - North Korea - Part 5 of 5
DarK ChoueTTe
King of Kong
Ca a l'air super chouette et plutôt original. (en tout cas ça remporte pas mal de suffrages apparemment, dont celui de Kevin Smith)
Et les docu s'attachant au jeu vidéo n'étant pas légion...
Maï-Mx
Il semble que quelques sommités du monde scientifique (« Some of the world's best-known atheists » icon_mrgreen.gif ) dont le fameux Richard Dawkins (à l'origine de la théorie des memes) aient été piégés par les producteurs pour apparaître dans un documentaire créationnistes intitulé : Expelled: No Intelligence Allowed…. Alors qu'il croyaient être appélé à s'exprimer dans un autre documentaire supposé s'appeler Crossroads: The Intersection of Science and Religion

Alors les scientifiques, ils sont tout fâchés et protestent.

Source (en anglais)
http://film.guardian.co.uk/news/story/0,,2179098,00.html


Petit extrait choisi rolleyes.gif
CITATION
The film, to have its premiere on February 12 in cinemas across the US, is fronted by Ben Stein, an actor and New York Times columnist. The timing may be linked to the 2008 presidential election, where creationism versus Darwinism often features in candidates' debates.




RogerMoore
Je viens de voir un truc fabuleux.
Ça s'appelle Les Mains Éblouies, ça dure 52', et c'est composé de quatre séquences ou l'on voit 4 grands artistes contemporains créer dans leur atelier: Calder, Mirò, Giacometti et Tapies. Ça vient des archives de la Fondation Maeght, et c'est exceptionnel. Même si on n'est pas fan de peinture ou de sculpture, ce sont des documents hallucinants, en particulier la séquence sur Tapies, qui est carrément un petit film expérimental.

Aimé Maeght a crée en 1964, à Saint Paul de Vence, la première Fondation française dédiée à l’art contemporain. A la base, il était un graveur et un lithographe, puis il est devenu éditeur, marchand d’art, producteur de films, collectionneur et surtout ami intime de presque tous les artistes importants du XXème siècle. Il a filmé, ou invité des cinéastes à filmer, ces artistes en pleine création dans leurs ateliers, et franchement après les avoir vu, ce sont des documents inestimables.

Ça passera sur Arte dans une Thema sur Maeght le 30 novembre, mais on peut voir quelques courts extraits de ces documents sur ce site:

Archives Maeght.

Bonjour.
Dabdas
Désolé si je doublonne...

Je suis en train de mater Un taxi pour l'enfer d'Alex Gibney (Enron: The Smartest Guys in the Room).

Je vous copie/colle le résumé made in Arte où le doc est passé en octobre dernier:

CITATION
De Bagram à la prison d'Abou Ghraib en Irak, puis à Guantanamo, le réalisateur démontre que les mauvais traitements et les humiliations infligés aux détenus n'étaient pas le fait de "quelques pommes pourries" selon l'expression du ministre de la Défense d'alors, Donald Rumsfeld. Divisé en de nombreux chapitres, Un taxi pour l'enfer quadrille implacablement le sujet, partant des images chocs prises à Abou Ghraib par les tortionnaires eux-mêmes pour détailler les sévices mis au point par la CIA lors de certains interrogratoires, dont le "waterboarding" (asphyxie par l'eau), pratiqué pour extorquer des aveux aux suspects dans la prison de Guantanamo. Des faits que le gouvernement du président Bush a aggravé en cherchant à justifier l'usage de la torture selon les circonstances, puis en remettant en cause la convention de Genève sur le traitement des prisonniers de guerre, que le chef de l'État lui-même a qualifié de "vague" et "sujette à interprétation". Cette enquête d'un citoyen en colère jette un voile sombre sur un État qui, plus que jamais, prétend défendre la démocratie dans le monde.


Pas de grande révélation (me semble-t-il), mais un alignement de faits implacable(s) qui font froid dans le dos... Et, décidément, toutes ces institutions qui instrumentalisent les découvertes des sciences humaines (en l'occurence, ici: les techniques de privation sensorielle "découvertes" (mises au point?) par le neuropsychologue Donald Hebb) pour commettre des saloperies sont salement détestables...

Le doc est visible dans son intégralité sur le site d'Arte: http://www.arte.tv/fr/1682990.html .
Beurk
Orwell se retourne dans sa tombe


Un doc vraiment très intéressant... A voir


"Orwell se retourne dans sa tombe" fournit une tribune essentielle pour les idées qui ne seront jamais entendues dans les médias traditionnels. D’après Danny Schecter de chez Globalvision,"Nous pensons à tort que notre pays est une démocratie alors qu’il s’est transformé en une médiacratie - où les médias qui sont censés contrôler les abus politique font partie des abus politiques."

Le professeur des médias Mark Crispin Miller de l’université de New York nous dit que "Ces entités commerciales luttent maintenant avec le gouvernement pour le contrôle de nos vies. Elles ne sont pas un contrepoids sain au gouvernement. Goebbels disait que ce que l’on demande aux médias - il parlait des médias nazis - est de présenter une diversité apparente qui cache l’uniformité réelle."

En analysant le monopole des médias et le processus par lequel ils sont arrivés à décider de ce qui sera diffusé ou non, "Orwell se retourne dans sa tombe" parcourt une liste préoccupante de questions et d’évènements d’actualité qui ne sont pas abordés par les médias traditionnels, et restent toujours sans réponse.

Recevons-nous l’information qu’une démocratie doit fournir pour notre survie, ou sommes-nous lobotomisés électroniquement ? La frénésie d’explosion des médias a-t-elle mené à une situation absurde et dangereuse, où la majorité de la population est devenue réellement moins informée ?

Certaines similitudes frappantes avec la situation vers laquelle évolue la France n’échapperont à personne. Rappelons qu’au classement mondial de la liberté de la presse 2006 effectué par Reporters Sans Frontières, la France est en effet passée de la 11ème à la 37ème place, et ce au cours de la seule période 2002-2006.

"Orwell se retourne dans sa tombe" nous rappelle que 1984 n’est plus une date du futur.



http://video.google.fr/videoplay?docid=351403092360854662


PETIT COMPLEMENT :

UN “GRAND” JOURNALISTE VOUS PARLE


“Quelle folie que de porter un toast à la Presse indépendante ! Chacun, ici présent ce soir sait que la presse indépendante n’existe pas. Vous le savez et je le sais. Il n’y en a pas un parmi vous qui oserait publier ses vraies opinions, et s’il le faisait, vous savez d’avance qu’elles ne seraient pas imprimées. Je suis payé 250 $ par semaine pour garder mes vraies opinions en dehors du journal pour lequel je travaille. D’autres parmi vous sont payés le même montant pour un travail similaire. Si j’autorisais la publication d’une bonne opinion dans un simple numéro de mon journal je perdrais mon emploi en moins de 24 heures, à la façon d’Othello. Cet homme suffisamment fou pour publier la bonne opinion serait bientôt à la rue en train de rechercher un nouvel emploi. La fonction d’un journaliste (de New-York) est de détruire la Vérité, de mentir radicalement, de
pervertir d’avilir de ramper aux pieds de Mammon et de se vendre lui-même, de vendre son pays et sa race pour son pain quotidien ou ce qui revient au même : son salaire. Vous savez cela et je le sais ; quelle folie donc que de porter un toast à la presse indépendante. Nous sommes les outils et les vassaux d’hommes riches qui commandent derrière la scène. Nous sommes leurs marionnettes ; ils tirent sur les ficelles et nous dansons. Notre temps, nos talents, nos possibilités et nos vies sont la propriété de ces hommes.

NOUS SOMMES DES PROSTITUÉS INTELLECTUELS.”

Déclaration faite par le journaliste John Swinton, ex rédacteur en chef du New-York Times, lors d’un banquet donné en son honneur à l’occasion de son départ en retraite, en réponse à un toast porté à la presse indépendante.
Vermithrax Pejorative
CITATION(kitano @ 27 10 2006 - 23:46) *
Un Coupable idéal de Jean-Xavier de Lestrade



Excellent documentaire oscarisé en 2002 sur les dysfonctionements de la justice Américaine ou comment Brenton Butler, un adolescent noir âgé d'une quinzaine d'années à eu le seul tord de correspondre au profil type des " suspects habituels ".



Film sur un sujet identique: The Thin Blue Line de l'excellent Errol Morris. Je ne l'ai pas vu, mais il se trimballe une fameuse réputation.
En revanche, mattez-vous l'hallucinant Mr death du même Morris, ou "l'ascension et la chute d'un réparateur de chaise électrique, devenue expert en matière de mise à mort, avant de verser dans le révisionnisme "commandité" et la profanation de chambres à gaz". Edifiant.
Lurdo
CITATION(DarK ChoueTTe @ 07 10 2007 - 18:51) *
King of Kong
Ca a l'air super chouette et plutôt original. (en tout cas ça remporte pas mal de suffrages apparemment, dont celui de Kevin Smith)
Et les docu s'attachant au jeu vidéo n'étant pas légion...


Vu.

Nolife, the mouvie. icon_mrgreen.gif

D'un côté, le champion du monde de Donkey Kong (et ancien champion de pacman, de centipede, de la moitié des classiques), un mec toujours classe, avec chemise et cravate, cheveux longs et barbe soigneusement taillée, plutôt charismatique, presque arrogant et poseur, un mec manipulateur qui a sa petite entreprise, et à qui tout réussit. Une tête à claques, à la femme siliconée jusqu'aux yeux et qui préfère esquiver les challengers plutôt que de les affronter.

En face, le challenger, un mec passe partout, marié avec des enfants, prof débutant après une longue période de chômage, ancien musicien et sportif au lycée, mais qui n'a jamais eu de bol et qui cultive des tendances asociales. Un gars vraiment attachant, et profondément humain.

Entre deux, des geeks, des nerds, des arbitres es video games, de la jalousie, des coups bas, des jeux trafiqués, des sbires, des mensonges et autres magouilles, et des scores faramineux, pour un duel de titans afin de déterminer qui est le véritable champion du monde de donkey kong.

C'est tendu, c'est touchant, on se doute que c'est (un poil) dramatisé au montage, voire au tournage, mais ça fonctionne à 200%, même si on a jamais joué à DK.

Excellent.
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