L’INAhttp://www.ina.fr/, ouvre aujourd’hui ses archives en ligne au grand public. L’organisme public, mémoire des émissions de radio et de télévision et gestionnaire du dépôt légal, va offrir des milliers d’heures d’émission de l’histoire de l’audiovisuel français. L’INA, qui a pour rôle principal la conservation du patrimoine audiovisuel national (collecte, conservation) et sa mise à disposition, ouvre donc enfin ses portes.
En tout, 100 000 émissions, et plus de 10 000 heures audio et vidéo sont proposées. Les internautes pourront retrouver selon les vœux de chacun Casimir, Caméra au Poing, les Shadocks, Croque Vacances, Cinq Colonnes à la Une, Le tribunal des flagrants délires, Le Petit Rapporteur, Nicolas et Pimprenelles, Papa Poule, etc. chacun pourra tenter de retrouver ses souvenirs d’antan.
L’INA annonce 5 000 heures de programmes télévisés thématisés (magazines, émissions sportives, divertissements…), 3 000 heures de journaux télévisés des 30 dernières années, 500 heures consacrées aux collections patrimoniales, 1 000 heures de radio dont 700 heures de journaux parlés, 100 heures de concerts de musique classique.
L’initiative permet du même coup de mettre sur pied des manifestations : « Chaque semaine, de nouveaux dossiers seront mis en Une. En mai, rendez-vous avec Yannick Noah, le Festival de Cannes ou encore Pierre Desproges. Les internautes qui sont nés à partir de 1977 pourront demander à voir le journal télévisé du jour de leur naissance, par exemple. »
Certaines archives sont proposées en accès payant (ou pourra toujours en écouter un extrait). La location d’œuvre coûtera entre 1 € (pour un documentaire de moins de 30’) et 3 € (un match, une fiction, un divertissement), et le fichier aura une durée de vie de 48 heures. Quant à l’achat, qui permet de télécharger le programme, et de le transférer sur un CD par exemple. Comptez de 1 € (actu de moins de 10 minutes) jusqu’à 12 € pour une fiction, du sport ou du cinéma (plus de 30 minutes).
ina
Le site est consultable sur Windows, Mac et Linux et fonctionne avec les principaux navigateurs internet (Explorer, Firefox, Safari, Mozilla, Maxthon, Camino, etc.). Les archives gratuites sont diffusées en streaming (380Kb/s) et les fichiers audio encodés en MP3 à 64Kb/s. Pour les données louées ou achetées, les vidéos sont encodées en MPEG4 et protégées par DRM Divx. Les internautes peuvent les acquérir à 1128 Kbits/s. Quant aux fichiers audio, ils sont disponibles au format mp3, et téléchargeables à 192 Kbits/s.
Comme on pouvait s’en douter, le site est aujourd’hui difficilement accessible, victime de son succès. A l’avenir, l’INA va gonfler le catalogue avec 5000 heures par an soit grosso modo 400 heures numérisées chaque mois.
On notera enfin que l'INA participe au moteur Quaero pour fournir justement du contenu audiovisuel.