(désolé si ça semble un peu en vrac et hs, j'ai même hésité à ouvrir un topic mais bon, comme il est aussi question de dématérialisation...)
Bon alors, une innovation et un contrat ont été signés à Cannes entre VidéoFutur et Archos pour un nouveau procédé de location... sans dvd !
Le principe : un boitier plug and play muni d'une sortie péritel et de tous les ports utiles pour brancher sur une télé et un équipement son, un boitier capable de contenir une quinzaine de films (et donc censé révolutionner le monde de la vidéo-locative) ! Plus besoin de dvds et dans les faits, n'importe quel film censé être présenté dans un vidéoclub utilisant ce procédé sera alors disponible en quantité illimitée.
Un autre "plus" de ce système, c'est qu'il se passera de lecteur dvd, le boitier étant autonome et permettant même aux gens équipés d'écrans LCD ou plasma de profiter de la HD sans avoir le lecteur.
Pas mal d'éditeurs auraient déjà signé dont certains propriétaires de catalogues de classiques (dont René Château). Des classiques chez vidéoFutur ? Et bah !
Pour les vidéoclubs, ça devrait changer la donne, que ce soit matériellement (plus de dégradations de films, plus de rupture et de stock à gérer) et économiquement : les gérants de vidéoclubs n'auraient plus besoin d'acheter les dvds "à louer" puisque comme pour le cinéma, les éditeurs se paieront en prélevant un pourcentage sur les locations.
Pour le client, il lui suffira de faire charger les films qu'il souhaite voir sur son boitier : plus de pénalités de retard, celui-ci aurait 24 heures pour voir et revoir chaque film dés lors qu'il l'aura mis en lecture (il pourrait ainsi prendre une dizaine de films et ne revenir qu'une semaine après pour louer d'autres titres s'il le souhaite).
Voilou, reste à voir comment VidéoFutur va réussir à gérer tout ça, l'enseigne n'étant pas réputée pour sa cinéphilie. En effet, GDS (grossiste de VF... qui appartient au groupe CPFK qui détient les enseignes cinébank et vidéo-futur) propose ses titres comme on propose des yaourts car pour eux, la logique économique va vers la limitation de prises de risques... Or, là, plus de prise de risques puisque les titres n'auront plus à être achetés : ce sont les éditeurs qui les proposeront et se paieront sur les locations. Ainsi, des titres proposés dans certains VF en un seul exemplaire comme City of Violence ou Arrivederci Amore Ciao pourront alors avoir une vraie chance d'avoir un "vrai" succès vidéo. Après, ce qui est à craindre, c'est le boycott ou la mise sous pression de certains éditeurs par GDS (car j'imagine qu'ils vont tirer leurs royalties vers le bas et/ou privilégier certains éditeurs).
Je préfère quand même rester optimiste car le projet est révolutionnaire. On peut imaginer des perspectives intéressantes pour l'avenir de la vidéo (et du cinéma en général) : certains titres considérés comme risqués pourraient alors créer la surprise et cartonner car plus limités par le nombre de copies. Sans compter l'offre qui va s'élargir de manière monstrueuse (entre 1'000 et 2'000 titres le jour du lancement pour les premiers vidéoclubs pour atteindre en théorie les 40'000 titres).
Les premiers magasins à utiliser ce système le seront d'ici la fin de la semaine voir début de semaine prochaine maxi pour se généraliser dés le premier trimestre 2008.