Vision post moderniste du Comic ? anti batman Begins , Superman returns ? les superhéros sont parmis nous ? un classique ? une SofiaCoppolaserie ?

aimez vous Incassable ?

Non. En même temps j'ai pas Shyamalan.

Auant j'ai trouvé 6th sens sans surprise, autant detesté Sign, autant j'ai surkiffé Incassable (Essence même d'un comics live avec la naissance d'un Super Heros inside).

Je trouve vraiment dommage que l'idée de film en 3 partie n'est pas aboutie mais ce segment est tout simplement quasi parfait! (Alors que d'autres auraient fait ce film dans leur premier 1/4 d'heure de metrage.

Entièrement d'accord, Incassable est un film que j'adore, et le meilleur Shyamalan, et de loin.

Musique grandiose, réal magnifique (ce plan où B.Willis porte sa femme endormie et où on a l'impression qu'elle vole me sidère constamment, tout comme celui où la caméra tourne en même temps que le comics filmé en gros plan), persos géniaux, et une putain d'émotion.

Alors evidemment, les fans d'actioners bourrins risquent de faire la gueule (la seule "scène d'action", ce combat entre Willis et le tueur, est tourné selon un angle ultra réaliste, et donc dénué de tout effets spectaculaires) ; mais je ne vois pas comment on peut pas ne pas être touché par ce film magnifique.

Samuel Jackson : Ta mère devant l'prisu !

Bruce Willis : Ouais mais elle est a côté de la tienne !

*INCASSABLE 2 ! Bientot sur les écrans*

Incassable est un bon trip, bien filmé, bien joué... Et en plus on le revoit avec encore plus de plaisir après "Le village" (non mais il se fout de moi là ou quoi?)

Un deuxième film excellent de "Shyamalan", avant des films sympatiques mais pas aussi bons. Une vision originale, une approche originale d'un thème trop exploité dans sa version classique.

En même temps il serait temps que Shyamalan ponde un scenar qui ne repose pas sur une espèce de twist à la noix, parce que les 2 derniers sentent le fauve (désolé pour les fans de Signes, je fais partie de ceux qui ont aimé jusqu'au moment ou on comprend où il veut en venir... En gros mon gars, (SPOILER) Dieu a fait mourir ta femme pour qu'elle te conseille de laisser ta fille jouer avec des verres d'eau, comme ça si les Martiens débarquent à poil chez nous ça va le faire grave!, et je ne parle même pas de la longue deuxième partie du Village)

Je vais me refaire le défenseur de Shyamalan qu'on associe bien trop vite à son seul formalisme (=auteur à twists).
Shyamalan sait s'y prendre pour faire vivre ses persos à l'écran et pour leur donner une dimension psychologique palpable.
Après tout, il ne parle que de survie dans un environnement psycho-rigide étouffant pour ceux qui y évoluent.
Comment vivre quand on est mort et qu'on ne veut pas l'admettre ? -cf 6ème sens-
Comment vivre quand on vous décrète sur-homme alors que vous n'avez rien demandé? -cf Incassable-
Comment vivre quand on est un homme de foi et qu'on a perdu la foi ? -cf Signes-
Comment vivre quand une société vous impose un repli absolu et vous brime? -cf Le Village-
En découlent des scènes marquantes, de belles scènes emplies d'humanité logiques lorsque un réalisateur est attaché à des notions fondamentales chez l'homme comme un Woo peut le déclamer.
Et des scènes marquantes, "Incassable" en regorgent suivi en cela par une mise en scène réglée au mm. Ce film m'a fait découvrir et aimer Shyamalan alors que je prenais "6ème sens " pour un film roublard et c'est tout. Cette génèse d'un super-héros en devenir, optant pour une approche quasi-naturaliste n'est certainement pas opposée à un "Batman Begins" comme j'ai pu le voir en début de topic.
Ce sont juste des films montrant les choix à faire et les dilemnes en découlant pour les héros et je place "Incassable" tout près de "Spiderman 2" et de "Batman Begins" sur un écrin en velours de soie immaculée...

Ben justement, tu as raison, il a bien d'autres qualités... Alors qu'il arrête les faux twists!

Mais, justement, ce procédé permet de détourner l'attention du spectateur en lui donnant l'illusion qu'il va y en avoir une bien grosse et non... Alors, 2 choix: soit le spectateur ayanr décrété qu'il est venu pour ça et que pour ça fera la gueule et s'en ira voir ailleurs (en d'autres termes, esprit obtus), soit cela le poussera à la reflexion en se concentrant sur le fond véritable de l'intrigue et là, on comprendra que Shyamalan joue avec les codes de son propre cinéma pour insuffler un vent nouveau.
C'est exactement le problème de Woo avec qui je le compare beaucoup: Woo s'est enfermé dans un formalisme à force crispant pour lui car, l'attente du spectateur est devenue trop forte pour ses effets de style. Résultat, "Windtalkers" s'est ramassé en beauté et il a voulu remettre le couvert de ce formalisme dans "Paycheck" à tel point que cela en était génant (cf le lâcher totalement stupide de colombes).
Shyamalan forcément, s'éloignera des twists et de "faux twists", il passera à "plus de twists du tout", mais il  aura préparé le spectateur à cela. En l'occurence, c'est lui qui s'en sort le mieux de ce carcan formel...
Oui, son parcours pourrait bien faire aussi mal que celui d'un Hitchcok: moi, j'y crois!

Chef d'oeuvre

Bon film, maintenant il faudrait faire un incassable 2 avec le même super-héros mais avec beaucoup plus d'ampleur, mais sans abandonner le style réaliste.

Chef d'oeuvre l'un des meilleures film sur les Supers Héros  8)

Nul.


Naaan, c'est mon film préféré (ex æquo avec quelques autres).

Mon film préfére de shyamalan , je le revois avec plaisir , a ce jour son meilleur film de mon point de vue !

Réussir un film de super héros sans effet spéciaux démentiel et grosse baston frimeuse : bel exploit !

Ben c'est un peu de sa faute aussi... non ?



Comme disait Coluche : si je pouvais, je préférerais mourir de mon vivant  :)

Autant les deux premiers films de Shyamalan m'avaient bluffé (surtout Incassable, car c'est le seul qui supporte un nombre infini de visions), autant les deux autres sont sabotés par leurs twists foireux. C'est vraiment regrettable pour un auteur aussi brillant et intelligent que Shyamalan de foutre en l'air ses films avec des procédés que même le pire tâcheron n'oserait pas utiliser dans 4 films de suite.

Du mien aussi, j'avais plutôt apprécié sixème sens , mais pour ses derniers j'ai eu beaucoup de mal.... on verra pour le prochain ....

Il a pas déja été fait ce tropic ??? :?

Croute



nan j'adore ce film.

Grosse grosse claque !
La premiere vision m'a schotcher. Ce film est magnifique, émouvant, prenant, puissant (la scene dans la gare, quand il laisse couler son pouvoir est taille que gigantesque !).
Enfin bref, un putain de film sur un theme putain qu'excellent !
Rien a redire  8)

le meilleur Shyamalan, moins dépendant de son twist final que 6e sens (il est d'ailleurs moins surprenant) mais au récit bien mieux mené et le scenario et letraitement est vraiment original pour un film de super heros. Dommage qu'il se soit un peu égaré ensuite Shyamalan. Cette scene dans la gare o Willis cherche à detecter le mal, et celle ou il acomplit son premier acte heroïque mettent toujours le frisson !

je me pose la question a cause des sous-entendus ...après tout si ont ne lis pas des comics , ont est un peu dephasé.

Un film proprement hallucinant :


.2 acteurs au sommet de leur arts
.une mise en scene efficace
.un final assez surprenant
.des scenes mythiques (la scene ou bruce willis fait de la musculation)
.une atmosphere assez sombre

un film comme on en voit pas souvent malhereusement... :?

Un putain de film, celui qui m'a vraiment fait accrocher au style minimaliste mais tellement riche de Shyamalan.

Bruce Willis joue sans doute là son meilleur rôle, tout en fragilité, et en même temps, en force tranquille. J'aime beaucoup Mc Clane mais ce n'est pas un perso très complexe à jouer pour Willis, la preuve, beaucoup de ses autres rôles en sont des clones...

Peu d'action, mais le combat mano a manon entre Dunn et le tueur est magnifique (merci James Newton Howard).

Bref, je kiffe le ciné du p'tit hindou, c'est classe, beau, ça me fait chialer.

Et son chef d'oeuvre, c'est "Signes"!

Perso, autant 6ème Sens m'a fait sursauté quelques fois et que j'avais pigé le twist assez vite finalement, autant Incassable a été une épreuve ; je me suis ennuyé pas mal. D'accord, l'histoire pourrait être très bien, mais ce que c'est lent ! Et si on apprécie pas la façon de filmer de Shyamalan, c'est pas trop la peine.  :?

C'est juste mon humble avis sur ce film.

2/6  :?

Le meilleur film de Shyamalan, un des meilleurs film de super-héros.
Ce lui qui répond à "Et si c'était vrai ?"
5/6

Les autres films de Night passent difficilement la moyenne.
"Le 6ème Sens" fait pschitt.
"Signes", l'hostie m'est restée en travers de la gorge.
"Le Village", ennuie, déception, prévision.

"Le Village", appliqué, surprenant, touchant.

Sinon je vais pas repeter  les qualités d' Incassable, une masterpiece. (meme si ça me les brise ( les os ahah ) de voir un geek encore assimilé a un bad guy ,traité en plus, de manière sérieuse ) 6/6

 :P

nanananan

ne me remercie pas c'était un plaisir  :wink:

Arf ! Moi j'ai surtout apprécié la scène ou Bruce Willis sillone les rues avec sa fameuse cape "Sécurity" !!! Excellent !

a la fois symbolique dépouillé et explicite comme la scène très glauque du sauvetage, génial.

Quel film! Quel film ! Pour moi aussi c'est le meilleur de Shyamalan. Et pourtant j'aime ses 4 films. Je trouve que ce cinéaste réussit l'exploit de mélanger films d'auteur et films de genre pour créer des icones.

David Dunn est une icone, un vrai super héros qui ne croit pas en lui, et qui petit à petit va se découvrir. Seul son fils y croit du début à la fin, allant jusqu'à menacer son père d'un revolver. Ce style lent et académique renvoit directement Shyamalan a un statut d'auteur qui n'est pas du gout de tout le monde. D'ailleurs le film s'articule autour du couple Bruce Willis et Robin Wright Penn. Un couple au bord du divorce et qui malgré tout reste uni grace à leur fils Joseph. Shyamlan réussit à prendre le contre-pied du film de super-héros, tout en restant fan-boy dans l'âme.

Car il ne s'agit plus de montrer les exploits de son héros à travers des séries de situations qui nécéssiteraient un abus de cgi et d'explosions. Non, le cinéaste filme tout de manière intimiste pour coller à ce traitement simple et réaliste. Une histoire , en somme, toute banale à delà de laquelle s'introduit l'élément fantastique. Une histoire d'homme avant tout, et pas de surhomme. Une histoire de famille. La relation cahotique entre un père et son fils, la relation cahotique entre le mari et la femme.

Ainsi les scènes de découverte des pouvoirs, cette immense scène de la gare, cette scène devant le stade de foot, et enfin la scène ultime de combat contre le "vilain", on va pas dire badguy, vu que le vrai badbuy serait Elijah (Samuel L. Jackson surement dans un de ses meilleurs roles). D'ailleurs le traitement intimiste découle de source dans cette scène avec "The orange man" puisque Shyamalan réalise un très long plan séquence très très impressionant, sur la musique qui monte crescendo de James Newton Howard. Tout est fait pour rester proche de la réalité, malgré les situations fantastiques : David a des visions, David craint l'eau, David a une force surhumaine, etc... Et tout ceci avance cette question : Et si c'était vrai?

Incassable est un film vraiment extraordinaire, hors-norme et qui de plus est un vrai film de super héros. Un film qui joue avec les codes du genre pour en faire un métrage hybride croisé avec le film d'auteur. Pas besoin de gros effets spéciaux pour créé une icone ; le film est a des lieues des grosses productions Marvel et D.C actuelles qui même si elle génèrent certains bons films : X-Men 1,2, Batman Begins et Spiderman 1 et 2(même si je suis pas trop fan de ces 3 derniers) produit la plupart du temps des grosses bouses truffées de CGI qui n'apportent rien, quand Shyamalan n'en utilise aucune et recréé à sa sauce le mythe du super héros. Du vrai cinéma !

Incassable: 6/6. Un chef d'oeuvre, le meilleur Shyamalan. Un bijou d'ambiance et de mise en scène.

Revu, et la seconde vision n'entaille pas mon premier avis enthousiaste, bien au contraire.
Référentiel (réutilise habilementl es codes du comics) émouvant, et jouissif.
Une pelletée de scènes inoubliables et une cohérence globale parfaite pour un film qui renouvelle le genre avec un traitement génial.
Meilleur film de super hero et meilleur film de Chienmalade, très, très fort à tout point de vue.
6/6 .

+1 Il était le meilleur film de super héros jusqu'à Batman Begins  8) Mais ca reste malgré tout le meilleur Shyamalan thématiquement et esthétiquement au top. Puis on se prend encore une grosse leçon de mise en scène en pleine face, y'a qu'a voir la scène du crash de train...incroyable de maitrise.

Il est vraiment fortiche le Shyamalan...

6/6
N°4 dans mon top five. (Oui, j'ai vu High Fidelity)
le seul film qui me fasse chialer à chaque vision (avec Le Dernier des Mohicans).
C'est l'histoire toute simple de deux personnes qui cherchent à exister.
"Vous savez quel est le plus effrayant? Ne pas savoir quel est notre place en ce monde... C'est un sentiment effroyable"
On a tous été Elijah, on voudrait tous devenir David Dunn. C'est en sachant cela que Shyamalan à pu rendre le méchant de l'histoire émouvant, voir boulversant dans le final.

Incassable est aux films de super héros ce que Watchmen ou la mort de Capiatine Marvel est aux comics : une intrusion sans gants dans le réel et un choque de deux univers.

Il aurait largement mérité sa place dans le top 100 des madnautes

Faut-il l'envoyer faire une ronde dans une gare ?

http://www.azstarnet.com/dailystar/metro/139760

Tu met ça dans un film, tel quel, personne y croit.

Quand la realité depasse la fiction.

Wé sauf que dans la fiction ils auraient pas fait ça: The teenager was cited for riding without lights and riding on the wrong side of the road, Hopffer said.

Effectivement, je l'ai revu dernièrement, et ce film possède une tenue esthétique hallucinante en parfaite adéquation avec le sujet traité. Meilleur film de super-héros, franchement je ne suis pas d'accord mais ça reste une question de point de vue. Meilleur film de Shyamalan peut-être, quoi que je lui préfère Sixième sens. Son film le plus subtil en tout cas, c'est certain.

Vous avez remarqué que dans ce film il n'y aucun champ contrechamp "traditionnel"? Un des subterfuges qu'utilise Shyalaman (dans la premiére scéne par exemple), c'est l'utilisation de miroir et de reflets, dont la symbolique est assez claire je pense.

Qu'est ce que ca veut dire, j'en sais rien, mais c'est assez bluffant...

la symbolique est claire mais tu sais pas ce que ça veut dire ?

(je pige pas là)

(c'est un de tes subterfuges pour voir si on suit tes posts ?)

Oui désole mon post était tordu.
La signification des reflets, miroirs et autres dans un film dont la résolution est que le perso principal ne peut exister sans sa nemesis, c'est assez clair.

L'absence de champs-contrechamps traditionnels (totale, je crois bien, dans un film qui repose beaucoup sur du dialogue) lors des discussions des persos, ca je ne sais pas si ca signifie quelque chose et quoi, même si c'est peut être juste une volonté de faire une réa soigné et qui retombe pas trop dans les codes habituels de la grammaire cinéma.

oki
(j'ai pas revu le film depuis un bail donc je sais pas mais j'avais l'impression que ça permettait aussi de bien sentir la progression intime des personnages qui sont constamment destabilisés -breakable- type le visage de Willis quand il apprend qu'il a été rescapé, la femme qu'il drague qui se sent mal à l'aise : bref la plus grosse faiblesse d'un superman : être un homme)
(mais je dis peut-être des conneries, ça fait trois ans que je l'ai pas maté)

Il y a au moins un champ/contre-champ, et pas n'importe lequel, puisqu'il s'agit de la première rencontre entre David et Elijah.
C'est un champ/contre-champ total, face caméra, avec travelling avant vers le visage de celui qui parle, et il sert à appuyer l'analogie entre les deux personnages.
Derrière Elijah se trouve une plaque égyptienne portant des hiéroglyphes. Derrière David se déploient les arches-vitraux de la boutique d'Elijah, dans une architecture très renaissance.
Or le "secret" qui a permis le miracle architectural de ces arches descend en droite ligne de la sagesse contenue dans ces mystérieux dessins égyptiens (Elijah a précedemment insisté sur l'analogie entre les dessins hiéroglyphiques et le comic-book, pour souligner le sacré qui se cache dans d'innoffensifs dessins). C'est aussi une façon subtile d'amener l'idée que c'est par et à travers Elijah que David finira par exister.
Cette scène de rencontre débute par un travelling latéral qui passe de David à Elijah. Sur leur mur qui se trouve au fond, on aperçoit des reproductions de peintures paléolithiques (un troupeau de daims je crois), premiers dessins jamais tracés par la main humaine, qui sont aussi bien sûr les premières traces du sacré. (et le fils de David boit un verre d'eau durant ce travelling)
A la fin de cette scène, lorsque David se confie enfin à Elijah, la caméra est éloignée, haut perchée, et l'arche-vitrail contient en elle la plaque égyptienne qui épouse sa forme.

Outre les innombrables jeux d'analogies de ce genre (voir aussi les couleurs complémentaires dans les vêtements des deux héros), outre les reflets en tous genre, on remarquera aussi, par ailleurs, que la "vérité" ne se dévoile aux yeux de certains personnages que lorsqu'ils ont la tête en bas : la petite fille dans le train au début, le fils de David lorsqu'il regarde les infos à la télé, Elijah à la fin de sa chute dans l'escalier etc... (là je remercie ma très chère femme qui m'a fait remarquer ça à la sortie de la salle)

Sinon, je n'ai pas le souvenir d'avoir lu quelque part qu'Elijah et David sont les noms de deux figures bibliques. Elijah (Elie), qui n'était pas le plus timoré des prophètes (il a égorgé sans sourciller les prêtres de Baal) souffrit longtemps d'ignorer ce que Dieu attendait de lui. Et puis il commandait aussi à la pluie.
Et David, vous le connaissez. Il est petit, il paie pas de mine mais il te dézingue des Goliath en se curant le nez.
Je suis surpris que les américains, que l'on gave de Bible tous les matins, n'aient pas percuté là-dessus.

'fin bon on pourrait dépiauter comme ça des heures le film de Shyamalan. En v'la encore un qui fait semblant de faire des films tout mimi du samedi soir et qui a passé en vrai quelques longues heures au fond des bibliothèques...

Pour les persos la tête en bas j'avais en effet noté, par contre je me souviens plus du dialogue Elijah-David, je te crois sur parole, mais il me semblait que la aussi on avait un dialogue filmé par le truchement d'un mouvement de caméra qui nous permettait de suivre la discussion sans recourir au champ-contre-champ. J'avais regarder le film et preté une certaine attention à ca, mais bon... c'était il y a 2 ans

Pour la tête en bas, j’ajouterais les propos d’Elijah qui présente l’une des caractéristiques des méchants, lesquels, de par la disproportion de leur tête par rapport au reste du corps, ont une vision décalée de la réalité ; ce qui est le cas de tous les enfants et d’Elijah (sa coupe de cheveux renforce cette idée).

Les révélations semblent également se situer lorsque les personnages touchent le fond d’un espace :
- au fond de sa cave pour David qui découvre sa force, l’escalier apparaissant clairement dans le cadre filmant son fils.
- au fond de la station de métro pour Elijah lors de la découverte du flingue.
- au fond d’un magasin de comic book pour Elijah lorsqu’il découvre la faiblesse de David (la boutique représente de plus pour le personnage le fond déplorable et commercial dans lequel a sombré le médium bande dessinée)
- au fond de la piscine pour David qui, à cette occasion, trouve le reflet positif des deux enfants qui ont voulu le noyer quand il était petit (deux enfants le sauvent cette fois et semblent, par conséquent, le ramener à la vie ; sa stature d’être vivant dépassant le cadre quand il se redresse rappelant les dires d’Elijah sur « la vie (qui) n’entre pas dans les cases qu’on lui dessine »)
- au fond de tous les cadrages sur les visions de David, le plan de son combat contre l’homme orange commençant du sol, du fond pour révéler le fond (attaquer un homme dans le dos est inconcevable pour un superhéros).
- au fond du repaire d’Elijah, dont les pans de bandes dessinées forment comme un tampon quant à sa vision du monde.
- au fond de la cuisine quand David, Joseph et Audrey s’effondrent lors de la confrontation père-fils/fantasme-réalité.
- au fond du restaurant lorsque David et Audrey évoquent la raison de l’échec de leur relation.

Et les couleurs vives, aussi. Et la silhouette de la Faucheuse que David, dans son poncho, évoque lors du sauvetage.

On peut noter aussi l’élévation que le femme de David partage avec lui lorsqu’il accepte de partager avec elle ses angoisses et de se montrer faillible dans le lit conjugal.

On peut interpréter grossièrement cette scène en fonction de la nature même d’Audrey (guérisseuse) et rapprocher la façon dont David lie son acte de super héros à la façon dont sa femme l’a influencé durant leur vie de couple, en désirant éliminer toute violence de sa vie : David se pose comme un pansement sur la plaie que représente l’homme orange… Hé, ho, grossière, l’interprétation, j’ai dit…

A ce propos les travelling avant/arrière semblent avoir leur importance dans le propos du film, mais je n’ai pas encore saisi. Si quelqu’un a une idée. Avant : réalité. Arrière : fiction ?…

Au cinéma, à l’époque, aucun carton d’explication sur ce qui arrivait aux personnages. Ils s’éloignaient simplement l’un de l’autre. Arrêt sur image d’Elijah qui avait trouvé un but à sa vie, précédé de David qui replongeait dans sa tristesse quotidienne…
On ne savait pas ce qui allait se passer ensuite.
C’était génial jusqu’à la sortie dvd.

C'est passionnant et très pertinent ce que L'Archiviste et Pépé Bob ont écrit!

Sinon, revu cet après-midi, et le film, après moult vision, est toujours aussi fort. L'émotion toujours présente, la musique d'une justesse incroyable (et qui sait exploser lorsqu'il faut). D'ailleurs c'est, je pense, la meilleur de son auteur.
Mais ce qui me marque le plus à chaque vision, c'est bien la mise en scène epoustouflante de Shyamalan. Toute en hors-champ, en subtiles révélations (la porte du casier qui révèle le boss de Willis, le journal qui révèle le gamin endormi, etc...), en plan-séquences jamais inutils, toujours au service de l'histoire, en travellings doux à l'image de son protagoniste...
Histoire qui est d'ailleurs le 2nd gros point fort du métrage. Enfin, plus scénario et construction narrative qu'histoire (pas nécessairement d'une originalité excpetionnelle).
Shyamalan signe là son chef-d'oeuvre. Ses films suivants, même si toujours très maitrisés et très intéressant, ne réussissent pas à réitérer la magie...

6/6