CITATION(DarK ChoueTTe @ 04 7 2006 - 15:19)
Loin de moi l'idée de faire une analyse aussi poussée que celle de certains madnautes pour un film aussi dense (bien que très limpide à la fois), voici donc simplement mon petit avis, qui mènera par extension à parler de l'oeuvre globale de son réalisateur.
Ce seul film suffit en tout cas à me faire converger vers ce que pense l'opinion générale de Bergman : un réalisateur qui apparaît comme essentiel.
Au-delà d'une mise en scène irréprochable et de certaines scènes d'une réelle beauté picturale, envoutantes (les scènes oniriques notamment comme la toute première scène de rêve où le professeur tombe nez à nez avec son cadavre dans une ville inquiétante).
Ajoutons à ceci une remarquable analyse de sujets intemporels qui tracassent l'être humain, par le biais de ce parcours introspectif, comme la peur de la mort, voire le sens de la vie -rien que ça-.
Le film ne sombre jamais dans la facilité, porte le spectateur à la réflexion par un cinéma humain et jamais pompeux malgrès ses thèmes et son statut d'auteur.
Pour ne rien gâcher, les acteurs sont remarquablement à l'aise (Ingrid Thulin, de quoi tomber amoureux).
Bref, un grand film qui ne m'a dérangé que par son final un peu trop expéditif.
5,5/6
Voilà.
L'avez vous vu, qu'en avez vous pensé, blablabla ?
Quels films Bergman sont à conseiller (j'ai déjà Le Septième sceau sous la main), que pensez vous de son cinéma, etc etc...?
Hmm j'aime bien
Les fraises sauvages mais sans excès, je trouve qu'Ingmar a eu la main un peu lourde sur le symbolisme psychanalytique tout azimuth mais bon c'est quand même assez classieux. Et puis y a déja un truc que j'aime beaucoup chez Bergman (mais qu'il fera beaucoup mieux par la suite) c'est cette façon de mettre le doigt sur les regrets, les petites lachetés ordinaires, les blessures qui ne font que s'agrandir avec le temps qui passe, il fait ça mieux que personne.
D'ailleurs si tu veux des recommandations...
Cris et chuchotements, probablement l'un des films qui montrent le mieux à quel point Ingmar Bergman est un bout en train. C'est l'histoire super fun de deux soeurs venues assster la troisième qui est mourante. Evidemment un peu à la manière de Fabien Otteniente, les personnages sont mis à nu dans leur mesquinerie, leur egoisme et leur lacheté. C'est paradoxalement celle qui est à l'agonie qui trouve en elle la force de dépasser tout ça en se remémorrant les quelques instants de bonheur qu'elle a connu auprès de ses soeurs. Dès l'ouverture Bergman et Nykvist donnent le ton ultra rigolard qui dominera le film, quelques plans fixe d'une baraque qui apparait comme déserte mais en fait non puisque le plan suivant sera un plan serré sur un femme en train de souffrir (l'héroine et son hilarant cancer ! Les monty pythons ne sont pas loin !). Contient une scène gore assez mad par ailleurs
Les communiants en français, 2nd volet d'une trilogie thématique commencé avec
Comme dans un miroir et achevé avec
le Silence (les deux autres volets de la trilogie sont également remarquables ceci dit). Bergman est le fils d'un haut gradé du clergé suédois on ne peut plus autoritaire. Très longtemps il avoue avoir gardé une vision de dieu avec l'idée du vieux monsieur à la barbe blanche mais lorsqu'il aborde cette trilogie cette image a laissé place à une angoisse grandissante : celle lié à l'insupportable silence de Dieu. Allant toujours plus loin dans le comique troupier, le film tourne autour d'un prètre qui ne croit plus vraiment à se qu'il fait mais continue mécaniquement à remplir ses tâches devant des paroissiens de moins en moins nombreux. Et lorsqu'un paroissien terrorisé vient lui demander conseil, il ne peut que lui transmettre ses propres doutes. Carrément désopilant même si le personnage d'Ingrid Thulin est probablement encre plus à se taper le cul par terre.
Après y a
Persona même si je trouve que le film aurait été plus fort sans les conneries post modernes visant à expliquer au spectateur que c'est un film qu'il regarde (même si Ingmar rend hommage à Gremlins 2 trente ans avant en reprennant le coup de la pellicule qui brule pendant le film !)
L'Heure du loup également très puissant (Max Von Sydow y joue un écrivan contrarié et hanté par des visions morbides qui le prennent avant le lever du soleil)
Et enfin
Fanny et Alexandre, si possible à voir en version télé (4 x 90 minutes) car rarement, si jamais, un cinéaste n'aura reussi à condenser l'intégralité de son oeuvre en un seul film (d'ailleurs c'est simple après celui là il a pris de loooongues vacances pour jouer à la playstation).
Sinon l'un d'entre vous aura-t-il la bonté de m'expliquer en quoi Bergman est un cinéaste contemplatif (nan parce qu'il me semble que si ses films sont centrés sur les personnages davantage que sur leur intrigue, ils sont quand même vachement trop structurés narrativement pour pouvoir mériter cet adjectif...
Le silence peut être... Et encore...) ? N'est ce que ce n'est pas une façon polie mais hypocrite de dire qu'en fait c'est pas votre tasse de thé ?
CITATION(L'archiviste @ 04 7 2006 - 16:14)
CITATION(DarK ChoueTTe @ 04 7 2006 - 15:19)
Quels films Bergman sont à conseiller
Le DVD est tout pourri, mais bon...
Bah alors l'archi ? Tu craques ?