Si je peux permettre, Rodjeur, j'ai l'impression que t'es passé à côté du truc
CITATION(RogerMoore @ 31 7 2007 - 19:47)
Des moments très drôles, mais à mon avis, la parodie est un bon pretexte pour masquer certaines paresses.
Déjà on peut pas vraiment appeller ça une parodie.
La parodie, ça consiste le plus souvent à se moquer gentiment d'un truc un peu trop pris au sérieux. Là on a un film qui au contraire glorifie un genre peu pris au sérieux en rendant ridicule et caduque les figures des autres genres pris au sérieux
CITATION(RogerMoore @ 31 7 2007 - 19:47)
Paresse au niveau de l'intrigue, qui raconte finalement un énième histoire de société secrète (comme 90% du cinéma de genre européen, sérieux, je n'en peux plus).
Ou bien une des meilleurs idées scénaristiques du film !
Commencer par dérouler une enquête policière rigoureuse, logique, "cohérente", faire en sorte que le héros la résolve bien proprement; comme à la télé... et puis ...
retourner complètement le truc puisque la vraie réponse au mystère est au contraire un gros bordel, certes logique mais tiré par les cheveux,
"too much",
"on n'y croit pas une seconde", comme dans tout bon film d'exploitation bourrin qui se respecte.
CITATION(RogerMoore @ 31 7 2007 - 19:47)
Paresse au niveau de la mise en scène. Les scènes d'actions sont juste inregardables. Ce qui est chiant pour un film d'action, même parodique.
Sans être bluffante, je ne trouve pas du tout cette mise en scène paresseuse ou spécialement illisible. Plein de scènes de dialogues avec personnages multiples éparpillés dans le décor et pourtant clairement positionnés. Les deux scènes de poursuite à pied sont bien plus péchues et plus lisibles que les bolides chromés supersoniques d'un Vin Diesel. L'attaque du supermarché ne m'a pas du tout semblé illisible non plus. Le final, certes très "shaky", propose au moins son lot de poses épicées... non franchement elle est où la paresse ?
Et puis j'insiste, c'est pas vraiment une parodie ce film, non ?
Hot Fuzz c'est
Last Action Hero à l'envers; l'histoire d'un mec de la "vraie vie" qui refuse de comprendre et d'accepter qu'il est un personnage d'actionner hollywoodien, qui se croit plongé dans le décor primesautier et mortel d'ennui d'un Ken Loach, qui s'acharne à voir du "réalisme" partout et met du temps à accepter qu'il est dans un Joel Silver, avec des gros molosses trisomiques qui font "deuh!" en bavant, des coupables qui écoutent sur leur autoradio des chansons en rapport avec le meurtre, des faux gentils qui sont les vrais traîtres qu'on ne découvrira qu'à l'avant dernière bobine etc.
C'est dans ses "grosses ficelles" et ses "trucs et tiques faciles" que le film est le plus brillant, l'air de dire
"vous savez quoi ? Tout ce que vous n'aimez pas dans le cinéma d'action, c'est justement ça qui lui donne sa vraie valeur". Là où tu vois de la paresse, moi j'y vois la vraie note d'intention du film.
Allez, Rodjeur, retourne le voir sur le champ.
Perso je trouve que les mecs ont été encore bien plus loin que le délicieux
Shaun of the Dead