Film culte s'il en est et qui a fortement influencé nombre de réalisateurs actuels dont Isao Takahata, lequel a d'ailleurs décidé de lui offrir une sortie prochaine dans les salles du Japon (source Animeland).

La perspective oblique en contre-plongée a été inventé pour ce film

(Ed Wood devrait pas tarder à débarquer)

Chef d'oeuvre de l'animation servi par les dialogue géniaux de Prévert, la musique magnifique de cosma et la mise en scéne poètique de Grimault. Une film sur la liberté traversé par des image forte et intense (le roi détruisant le miroir réflètant son image, le robot qui explose la cage de l'oiseau, la fuite éperdu des amoureux.)

"Je n'ai jamais vu plus belle bergère que toi, je n'en ai même pas rêvé."

On nous avais diffusé ce film en primaire : de merveilleux souvenirs !
J'hésite à le revoir de peur qu'il est prit un coup de vieux, comme beaucoup d'ancien D.A.
Mais je ne devrais probablement pas hésiter plus longtemps...

Je me souviens surtout du robot et du climat de grande tendresse entre le ramoneur et la bergère. sniff, c'est trooop boooooooo !!!

Moi aussi on m'avait diffusé ce film en primaire: j'ai dormi, il me semble. Ce qui m'avait valu de me faire engueuler par ma maîtresse qui m'avait chopé.

Donc, non, je ne garde pas bon souvenir du roi et l'oiseau XD.

ah bah tiens, moi aussi j'ai du le voir en primaire mais je m'en rappelle rien du tout.

(à part qu'il y a un chateau, un roi et un oiseau)

Je viens de le voir là et je vais certainement me faire assaillir par des hordes de cinéphiles enragées vu le statut de la chose mais je me suis quand même pas mal ennuyé.
C'est mou...parce que sérieusement, il se passe vraiment pas grand-chose, sur la forme comme sur le fond, lequel est peu intéressant puisque vu, revu, et asséné ici à gros coups et force exagérations...et en plus c'est un peu trop niais pour moi la plupart du temps.
J'ai pas trouvé ça horrible hein, mais juste bien plat (malgrès que plutôt joli et bien accompagné musicalement) à part deux scènes qui m'ont réveillé : celle des lions et du musicien et la dernière avec le robot et l'oisillon.
A part ça franchement, j'en attendais énormément plus vu la réputation...on va sûrement me parler de contexte, mais contexte ou pas franchement, les faits sont là et le film en lui-même ne m'a que très rarement enthousiasmé, pour toutes les raisons citées plus haut...

Hm...3/6 ?
Je déteste dire ça en général mais là, je pense qu'on peut dire que ça a vraiment vieilli.

Y'a une trouvaille par minute et il ne se passe pas grand-chose ?


Où (APDMC) ? Dans des productions ultérieures ? Alors tu ne peux décemment pas reprocher ça au film de Grimault. C'est comme si je te disais que Tezuka a plagié Le Roi Lion !

Euh...j'imagine que tu parles pas de trouvailles scénaristiques, enfin j'espère.
Pour le reste, y'a quoi ? Quelques délires visuels, majoritairement basés sur l'univers hybride, mais ça mène pas à mon sens le film bien loin, en tout cas je trouve l'ensmble plutôt vide.
S'il y a tant de trouvailles que ça, j'aimerai bien qu'on m'en cite quelques-unes, parce qu'à part les scènes dont j'ai parlé plus haut, tout me paraît bien fade, lent et lourd. Dans le déroulement comme dans le propos d'ailleurs.

A propos du fond...oooh, le vilain tyran qui contrôle tout et qui est imbu de lui-même (après c'est ptêt ce traitement ultra grossi qui m'a déplu en partie)...une simple histoire d'une poignée de personnages qui cherchent la liberté dans un monde de ce type, je n'ai pas d'exemples semblable en tête à l'instant, mais je ne crois pas que ce n'ait été jamais fait.
Et même, admettons.
LREL est le premier à l'avoir fait, disons : et bien ça n'enlève pas le fait qu'aujourd'hui ça a été fait de façons plus intéressantes, moins linéaires et survolées.
J'avais justement anticipé ça plus haut en précisant que je me foutais du contexte -avant qu'on y arrive-, parce que je peux citer une tonne de films post 70's qui n'ont pas vieilli malgrès le fait que ce soit les premiers à avoir traité d'un sujet ou imposé une nouveauté.
La question n'est pas de savoir qui était là le premier mais qui survit à l'épreuve du temps.

Faut pas prendre tout ça en mal hein. C'est juste que j'essaye d'avoir un oeil objectif sur l'intérêt du film en le sortant de son contexte, et que je n'en vois pas des masses.

Pour les trouvailles, tant scénaristiques qu'autres, là, sans me forcer, je peux te citer ('TTENTION : SPOILERS) :
- l'ascenseur
- l'énumération pendant la scène dudit ascenseur
- l'oiseau
- le fils de l'oiseau
- les tableaux qui s'animent
- le ramoneur qui utilise son échelle pour faire descendre la bergère de son tableau
- les trappes, et notamment celle qui se déplace pendant que le chef de la police la fuit
- le clown-acordéon
- le robot
- l'aveugle musicien
- les lions qui passent pour des oiiseaux
- le nom du roi (Charles V et III font VIII et VIII font XVI de Takicardie)
- les oiseaux qui forment une nouvelle statue pour cahcer les amoureux
- le gag récurrent de la cage qui amène au final une scène magnifique
- la peinture du roi qui prend la place du vrai roi
- les policiers-vampires
- l'usine qui fabrique les représentations du roi
- l'architecture du château

Et je sais que j'en oublie encore des tonnes.



Forcément, si tu t'en tiens au pitch...
Tu sais, dans Cendrillon, t'as pas grand-chose de plus, hein. Et dans Blanche-Neige non plus. Pas plus que dans le Petit Chaperon Rouge. Ni le Petit Poucet. Ni aucun autre conte traditionnel. Ni la quasi-totalité des Disney. Ni les Pixar, d'ailleurs. Ni même LotR, SW ou les Satoshi Kon, tant qu'on y est.

D'un autre côté, Dark Chouette s'est choisi comme avatar ce qui semble être un anime japonais. Peut-être qu'il juge Le Roi et l'Oiseau à la lumière de sa descendance. Sachant que le film de Paul Grimault a été abondamment pompé par quatre milliards et demi de dessins animés nippons, tous les éléments qui faisaient son identité se sont largement diffusés et dilués depuis dans le patrimoine animé mondial (sans parler de l'univers de Prévert qui a marqué une partie de l'inconscient collectif). Quelqu'un qui découvrirait aujourd'hui James Bond contre Dr No trouverait peut-être que c'est vu et archi-revu, le coup de l'espion en smoking et aux mille gadgets qui séduit la plantureuse bimbo en bikini dans la forteresse du vilain méchant milliardaire planquée sous le volcan d'une île déserte.
Sinon je confirme. J'ai découvert Le Roi et l'oiseau en 1979 et il y avait une idée nouvelle par plan (voire plus)

Ouais mais on peut aussi revoir Dr. No et trouver ça toujours aussi bien (bon l'exemple est foireux parce qu'en l'occurrence, Dr. No: bof). Manifestement la Chouette n'a vraiment pas aimé, indépendamment du caractère inédit ou recyclé de divers éléments: perso je l'ai pas revu depuis un bail, mais étant môme j'ai bien dû le voir dix fois - je peux donc convoquer la plupart des scènes dans ma tête sans trop me fouler et affirmer que, non, ça n'a pas vieilli et, oui, ça reste génial, boudiou

(Rappelons juste que c'est un conte: d'où le méchant tyran tyrannique et le couple de jouvenceaux naïfs.)

On parle de qualités fondamentales de la cinématographie, là, quand même, pas simplement de gimmicks à la mode: Le Roi et l'Oiseau, c'est génial parce que c'est génialement écrit et mis en scène (la poursuite! o_O Les derniers plans! °_° L'économie des dialogues! L'épure de la narration! La musique!), avant toute autre qualité (comme le caractère innovant).

Wé. Mais le rythme y est lent, et ça, on n'a plus l'habitude. Surtout que je crois me souvenir (ma VHS est morte) qu'il y a très peu de musique pour soutenir l'action, et ça non plus, on n'a plus l'habitude. Et le peu de dialogues, sorti des "voix" de la cité, volontairement désincarnées et hypnotiques, ne font rien pour arranger l'affaire. Je le sais pour avoir tenté de le montrer à des potes il y a quelques années, et y'en a un qui s'est endormi devant.

Non, mais le roi et l'oiseau, c'est tout simplement magnifique. Un grand moment de poésie et d'invention, une animation à tomber par terre, une créativité de tous les instants. Un chef d'oeuvre, quoi... (oui, le terme est employé à tort et à travers, mais ici, il est justifié, AMHA)
Mais soyez prévenus : niveau rythme, c'est pas Advent Children.

A quand un remake par Michael Bay ?

Ah ouais alors en fait je suis vraiment un cas.
J'ai presque envie de le rematter pour voir mais ce serait ne pas être honnête avec moi-même vu mon impression première assez marquée...un de ces quatre sûrement.


Ah ouais mais non, je kiffe à mort Tarkovski par exemple pour ne citer que lui, et on peut pas dire que ce soit Michael Bay, bien au contraire.

En fait je pense que l'archi a raison (pour changer) et que c'est pas plus compliqué que ça...quand on a vu un Mind game avant par exemple, on a du mal à retrouver l'esprit que le film a pu projeter après sa sortie et il est dur de relativiser quand on parle d'innovation et de feu d'artifice d'idées.
En fait c'est dommage mais je suis en train de me dire que c'est finalement assez compréhensible comme réaction à la lumière de tout ça...
Ceci plus le fait que l'aspect conte naif m'accroche difficilement, je crois que j'ai tous les éléments explicatifs...

je l'ai revu le soir du reveillon de noël dernier (il était diffusé sur direct 8 si ma mémoire est bonne), ce fut la première revoyure depuis plus de 20 ans. j'aurais bien du mal à émettre un avis dessus vu comme j'étais bourré, simplement je ne m'y suis pas ennuyé (bon certes, je me suis un peu endormi sur la fin, mais c'était sans doute plus dû à mon taux d'alcoolémie avancé).

sinon, le débat posé est intérêssant, c'est tout le problème de découvrir une oeuvre fondatrice (quel que soit le domaine) longtemps après sa sortie. on ne peut malheureusement être que dans la plupart des cas déçu, incapable de percevoir l'apport et l'impact pour l'époque (je connais particulièrement ce phénomène en musique).

Oui voilà...pourquoi certains trucs plus anciens que LREL ne vieillissent pourtant pas ?
Je reste perplexe face à ça, et c'est pour ça qu'en y réfléchissant bien je pense tout simplement que c'est en bonne partie la simplicité de l'ensemble et l'aspect conte naif qui ne m'ont pas plu.

Au final et passé ces considérations sur ce cas précis, je reste quand même un peu borné sur l'idée qu'un chef-d'oeuvre n'a même pas à s'inquiéter du poids des années ; j'ai un peu de mal à me forcer à replacer dans son contexte une oeuvre (même si ça peut être intéressant et que je comprends l'idée) alors que d'autres m'ont prouvé qu'elles n'avaient pas besoin d'être datées pour fonctionner.
Ca reste un fait, il faut être un peu objectif : ça fonctionne ou ça ne fonctionne pas.

Ouais, mais là, c'est toi qui trouve qu'il a vieillit, car après l'avoir vu enormement pendant mon enfance, je suis retombé sur la fin l'autre jour sur TPS, et j'étais sur le cul car je trouvait que ça n'avait pas pris une ride.
Y'a quoi comme classique qui selon toi n'ont pas pris une ride?

Désolé pour le HS, j'ai un peu la flemme de créer un topic sur le sujet

Bah pour le Roi et L'oiseau je concédais au final que



Des classiques qui ne vieillissent pas, je parlais de ciné au sens large du terme, j'ai pas pensé à l'animation j'avoue (et d'ailleurs je n'ai pas assez de culture pré-80's et surtout hors Japon dans ce domaine pour en parler).
Sachant ça je pense que tu ne me posera plus la question...mais juste au cas où et en 3 secondes pour les plus gros : du Welles, du Renoir, du Lang, du Clouzot, du Kurosawa...
Mais ceci dit anim ou pas ça reste un bon moyen de prouver que l'âge et le fait d'être parmis des précurseurs ne sont pas forcément incompatibles avec le fait de ne pas subir l'épreuve du temps (enfin en majorité, hors de la technique)
Et encore La planète sauvage par exemple, ça a pris un coup dans la gueule pour parler d'anim' datée, mais ça m'a plus intéressé
D'où revenir au début de ce post, en fait je pense que j'ai fait une erreur en parlant de coup de vieux en parlant en employant le terme de vieillissement pour Le Roi et l'oiseau, autant pour moi.
J'aurai tout simplement du dire que je n'ai pas aimé l'ambiance et le traitement mais là ça ne reste qu'une affaire de goût difficilement recalibrable, vous pouvez donc dormir sur vos deux oreilles ^^

Bon ben revu et c’est toujours aussi somptueux, charge naïve mais féroce contre la dictature et ode à l’amour et à la liberté, Le roi et l’oiseau reste toujours un classique indéboulonnable qui a vraiment influencé pas mal de monde en particulier les grands de la japanim (revoir le film après avoir découvert l’œuvre de Miyazaki est très intéressant tant les emprunts du maitre japonais sont évidents en particulier pour son Château dans le ciel).
Film labyrinthique au sens propre du terme avec son château immense, véritable personnage à part entière aussi fascinant qu’oppressant par sa taille démesurée et toute les pièces qu’il contient, sa découverte tout au long du métrage reste un très moment grand d’imagination débridée foutrement bien mis en scène (les notions de perspectives et de profondeurs de champs sont vraiment très très bien tenu comme ça a été dis précédemment) et donne un cachet réellement impressionnant à ce décor rempli d’ambiance différente (de l’appartement du roi à la cage au lion en passant par les jardins aquatiques), surement un des plus impressionnants jamais vu sur une toile.
Film extremement poétique également avec les très beaux dialogues de l’oiseau sur la liberté, une B.O. somptueuse et très mélancolique et bien sur la course éperdue des deux amoureux face au roi et sa police dans tout les recoins du château qui finira avec la victoire de l’amour face à l’oppression dans un des plus magnifiques plan final de l’histoire du cinéma (AHMA et tout).
Charge politique enfin, que ce soit avec la première version du roi, personnage pathétique et orgueilleux, bien souvent tournée en ridicule (la scène de la peinture ou de la chasse). Ou sa deuxième version sortie du tableau, plus dangereux et omnibulé par le seul but d’épouser la bergère, tache à laquelle il utilisera toute les forces mis à sa disposition pour y arriver (police, robot géant, appel à témoin…). La dictature est présenté comme un fléau ultime, privant la population du soleil et capable de tout (et surtout du pire) afin de satisfaire son égo.
Bref, Le roi et l’oiseau c’est du 6/6 plaqué or !

"Je n'ai jamais vu de bergère aussi belle que toi, je n'en ai même pas rêvé."

+ 10000000

Le plus grand film d'animation jamais fait et c'est français ! (Paprika et Porco Rosso arrive juste derrière ...)

6/6