Cine Malta devait sortir 2 coffrets Yasuzo Masumura début juillet.



Sauf qu'ils ont jamais été mis en vente.

Aujourd'hui amazon les annoncent en rupture de stock, la fnuck supprimé à la vente, asia-diffusion dispo à partir du 15 aout, et le site de Cine Malta est désepéremment muet (enfin vu l'ergonomie de merde, je l'ai pas retourné non plus).

Donc... quelqu'un saurait ce qu'il se trame?


A part ça, vient de sortir en Z2 UK chez Yume Pictures Red Angel:


Il sera édité le 22 aout chez Fantoma (déjà éditeur de quelques Masumura en Z1, et qui fait du bon boulot si j'en crois les reviews de leur dVD):

http://www.dvdtalk.com/dvdsavant/s459manji.html


http://www.dvdtalk.com/dvdsavant/s386moju.html


http://www.dvdtalk.com/dvdsavant/s413toy.html


http://www.dvdtalk.com/dvdsavant/s460die.html



(et sinon bien entendu Hanzo The Razor : The Snare est édité chez HVE dans le coffret Hanzo en z1 et par Wild Side chez nous)

J'en ai oublié?

En fait Red Angel c'est le 19 Setembre en z1. Les 4 autres dvd sont en effet plutôt bien, le géant et les jouets est d'ailleurs totalement indispensable.

Sinon cine malta c'est des enculés d'avoir couplé Seisaku's Wife avec ce gros somnifère de Manji, ça va m'obliger à le racheter !

Ca tombe bien, je viens de le commander

(faut avouer que la review que j'ai linké au dessus met bien la pressson)

Les coffrets Masumura avaient été repoussés au 18 août (ainsi que le coffret Film Noir avec un Ida Lupino et un Edgar G. Ulmer) mais il s'avère que Cinemalta ait des problèmes de distribution.


Alors du coup, on reste dans l'expectative.
Clean/Shaven, L'incinérateur de Cadavres, le coffret Norman Mailer.... pas mal de trucs qui sont même pas sûrs de voir la lumière du jour.

Ah bah merde.

En tout cas merci, si c'est pour donner des nouvelles comme ça tu peux te les garder!

au pire (voire au meilleur en fait) Clean/Shaven il sort chez Criterion en octobre
edit: je viens de voir que t'es déjà au courant

HA NON
JE VEUX MON CLEAN/SHAVEN EN Z2
(sinon c'est caca neruveux envoyé en recommandé chez Cinemalta)

Aah La bête aveugle!! Quelle tuerie ce film! J'attends avec impatience!

Un mec qui a envoyé un mail à Cinemalta a eu pour réponse que ça sortirait de façon sûre et certaine le 18 octobre.
Va falloir patienter encore un peu donc.

Mirci

p'tit up, rien à voir avec la sortie DVD, c'est juste pour dire que Tatouage passe ce soir sur cinécinéma auteur.
Voilou.

Yep, et j'en ai profité pour le mater, comme je l'avais jamais vu.
Très bon, très troublant, esthétiquement magnifique (putains de cadrages tout de même) ; mais j'ai quand même préféré La bête aveugle, qui à mon sens allait encore plus loin.

Dés que j'ai des sous je m'achète le coffret...

Alors c'était bien ?
(ça mérite un topic ça non ?)

Hop, le planning Cinemalta :

vindiou, Clean Shaven repoussé, ça me....
heureusement qu'"Eurêka" est annoncé (c'est bien celui qui dure 4 heures et qui est juste une énorme tuerie formelle?)

Non c'est le film De Nicholas Roeg dont l'édition commençait à devenir difficilement trouvable.
Le film d'Aoyama est trouvable à moins de 2€ dans une copie plutôt respectable.

siouper, tu réponds à la question que j'allais poser (la qualité de l'édition déjà sortie).
Merki

C'était bien ?

Voui.

Peut-être un poil démonstratif et un peu mécanique mais diablement d'actualité pour un film qui a près d'un demi siècle. Et l'ambiance est mortelle, j'adore en particulier le pétage de plomb final, le contraste entre les valeurs de giri transposées dans le monde de l'entreprise - et donc devenues dérisoires, d'autant qu'elles s'incarnent dans le jeune naïf qui a pourtant bien eu l'occasion de voir le système de l'intérieur - et le pathétique de la situation.

Par contre je l'ai pas vu dans de super conditions, faudrait que je me le refasse.

Hop, je m'inquiétais un peu de les voir sur aucun gros site de vpc, mais ils sont dispo en préco sur asia-diffusion (annoncés pour le 20/10).

La fin octobre est super rude (le coffret Hark, le coffret Musashi, le coffret Naruse...)

(... le coffret Miike...)

(non)

Bon, bah finalement maintenant Asia Diffusion les annoncent dispo pour le 6 décembre les coffrets Masumura...

C'est juste un détail mais t'as pas précisé l'année !

c'est pas drôle!

J'ai vu des pubs (pour le mag D-SIDE) qui vont paraitre en novembre. Ca a l'air d'être édité une bonne fois, le 6 décembre.

Mais... Mais... Mais c'est Mishima? Qu'est-ce qu'il fout avec un gros flingue, il revient sauver l'Empereur ou quoi?

Je savais qu'il avait fait l'acteur (notamment son role tres tres fun dans Le Lezard Noir), mais pas qu'il avait fait l'affiche d'un polar hard-boiled! (si j'en crois la jaquette).

Sinon, vu La Femme de Seisaku lors de sa sortie cine. Evidemment tombe amoureux d'Ayako Wakao (comment faire autrement) qui m'a... creve les yeux. Sinon, tres bon pamphlet antimilitariste et recit d'un amour fou. Finalement c'est salutaire ces films qui disent non a la guerre (et qui glorifient pas la noble tuerie).

Un nouveau planning de Cinemalta à prendre avec des pincettes :

(j'ose pas vous dire à quelle page il était tombé celui là)

Depuis le temps, je pense que vous avez fini par chopper ces dvd qui ont mis tant de tant à sortir mais avez vous pensé à une autre arlésienne du bonhomme qui fini par sortir en z1 chez Fantoma cet été ? A savoir, le très tichoux Black Test Car.



Ca une gueule de film noir ou d'espionnage et c'est fait exprès. Mais ça n'en est pas un. Il s'agit d'une satire assez noire qui met plus souvent mal à l'aise qu'elle ne fait rire. A travers cette petite histoire d'espionnage industriel dans l'automobile qui prend des proportions absurdes, Masumura vilipende avec sa virulence habituelle le système qui sacrifie l'individu au nom d'une cause soit disant plus importante (ici l'entreprise). De par son côté référentiel appuyé, Black Test est peut être un peu plus ancré dans son époque que Le Géant et les Jouets (/6 !) mais il reste d'une efficacité redoutable, d'une pertinence effrayante et l'inventivité de la mise en scène de Masumura scotche la rétine d'un bout à l'autre du film.

Presque /6

Non je mentionnerai pas qu'à cette époque Masumura signait 3, voir 4 bombes, par an, histoire d'enfoncer un peu plus Takashi Miike, vous me connaissez, je suis au dessus de ça !

Caramel... ton univers impitoyable... Glorifie la loi du plus mou...

Vu Giants & Toys et c'était ma foi fort bien même si j'ai été un peu déçu par le fait que le film soit un poil trop explicite sur certaines choses: en fait ça met un peu de temps à démarrer mais le film prend de la vitesse au fur et à mesure à partir du moment ou le processus de starification de Kyoko, l'égérie aux dents pourris, est lancée pour se terminer sur une fin assez géniale.

Voici donc l'édifiante histoire de la société de caramel World, et plus précisément de son service publicité qui doit trouver une idée de génie pour contrer les concurrents Apollo et Giant. On suit donc les destinées de Goda, le très ambitieux gendre du patron du marketing, de son jeune protégé Nishi et de Kyoko, la jeune fille insouciante qu'il caste sauvagement dans la rue. Mais avant d'en faire l'égérie des bonbons mous, il faut créer le buzz autour d'elle...
Le moins que l'on puisse dire c'est que la charge contre l'entreprise, le capitalisme et le mode de pensée japonais liées à ces deux notions est frontale: dans Giants & Toys, on meurt littéralement pour l'entreprise et on se livre une guerre sans merci. Les relations personnelles sont constamment minés par l'argent et la suspicion de concurrence, le poids de l'ambition vous rend malade, les industriels en caramel tiennent le public pour une bande d'abrutis dont les têtes vides se doivent d'être remplis de publicité... cela n'empêche d'ailleurs pas la justesse de ton. A coté de cela, le film aborde d'autres choses de manière plus subtiles en laissant une part de mystère (la relation entre Nishi et sa concurrente d'Appolo qui se révélera au fur et a mesure beaucoup moins intéressée qu'on pouvait le croire) et croque des personnages certes antipathiques mais fragiles, en premier lieu la gentille Kyoko (qui après son premier gros chèque s'exclame "Je vais acheter des crackers!") qui va évidemment se pourrir au fur et à mesure de son succès. Le cynisme de ce milieu est appuyé de manière tantôt grotesque, tantôt affreusement cruelle (les tétards dont s'occupe Kyoko).
Giant & Toys montre un monde de l'entreprise ou tout tourne autour de la pub, en se focalisant principalement sur les déboires des créatifs et des marketeux mais en montrant de manière furtive comment les autres services (commerciaux, productions) sont affectés par les remous de la communication et de ses objectifs.
La magnifique séquence finale parvient aussi à largement contrebalancer le coté pamphlétaire du reste de l'oeuvre.

La justesse du film, on la ressent également dans ce qu'elle présente: la starification artificielle et programmé d'une jeune femme ordinaire, justement choisis pour ses défauts et sa condition, qui fait irrémédiablement penser au phénoméne actuel de TV réalité. Les sous titres du film citent même le quart d'heure de gloire que nous aurions tous selon Warhol (question lu dans une critique du film: anachronisme volontaire de la traduction, ou est ce bien là les mots prononcés?). La description du milieu est assez authentique, notamment dans ce passage triste ou une ancienne star de la marque tente vainement de démarcher du travail auprès de la production TV.

Cela doit être le premier film de Masumara que je vois, et le bonhomme sait filmer: Giant & Toys est un très beau film à l'esthétique fifties parfaite, naviguant entre le classicisme de l'époque et des connotations plus modernes. Il n'hésite pas à se lancer dans des représentations osées, comme ce gimmick du briquet qui ne marche pas qui entraine des montages décrivant le déroulement des événements (à l'usine, sur le terrain, etc...) avec le bruit obsédant de ce cliquetis qui ne veut pas produire de flamme en fond sonore et qui donne l'impression que tout l'univers du film est à l'image de ce minuscule mécanisme qui ne fonctionne pas. Le coté coloré du film apporte un contrepoint au propos assez désabusé et participe aussi à l'équilibrage de l'oeuvre.

J'enchaine bientôt sur le DVD de Black Test Car et je vous donnerai mes impressions en direct du rude monde du travail japonais!

Ce que je n'ai toujours pas fait.
Mais du coup j'ai envie là.

T'as chopé les coffrets sinon ? (nan parce qu'ils ont fini par sortir !)

Ouaip, j'ai toujours pas maté Manji, et j'ai peu de souvenirs là maintenant de Tatouage, ni de Seisaku's wife, si ce n'est que j'avais trouvé tout ça très bien. Et sinon Red Angel c'était assez mortel aussi, plutôt dur et pas mal borderline, le pendant un peu plus "dégénéré" de Histoire d'une prostituée de Suzuki quoi.

(mais bordel, ma mémoire n'est plus ce qu'elle était )

C'était vraiment mortel ce Black Test Car, j'ai encore préféré à Giants & Toys (qui s'avére être son cinquiéme long-métrage réalisé dans sa deuxième année de carrière. Chapeau.) en partie à cause de la réalisation somptueuse et du ton peut être plus noir, même si les deux films racontent sensiblement la même chose et reprennent certains acteurs (Hideo Takamatsu dans le rôle de l'executif sans scrupules). On ne peut pas cette fois-ci parler de comédie tant l'atmosphère est étouffante à chaque plan, un effet obtenu à travers la photo noir & blanc très contrasté qui crée des zones sombres énormes dans l'image, et les compositions de cadre magnifique ou les personnage sont toujours cloitrés au milieu d'éléments obstruant le champ. Tout tourne autour de ces motifs comme les scènes "d'amour" entre les deux protagonistes où les baisers et la présence du corps de l'amant agissent de manière inquiétante. L'histoire se montre particulièrement retorse, avec quelques surprises étonnantes et des rebondissements constants: quelque soit les efforts de la cellule d'espionnage de la compagnie Tiger et leur résultat, une nouvelle embuche vient systématiquement se mettre sur leur chemin.

Masumura s'en prend une nouvelle fois frontalement au système de l'entreprise qui broie l'individu sans pitié, le monde du travail japonais étant cette fois ci décrit comme une extension ou une nouvelle incarnation de l'armée (la société rivale emploie d'ex-agents du renseignement militaire stationné en Chine durant la deuxième guerre) et de la mafia, organisation brutales et aliénantes par excellence. Et si le film se termine de façon moins douce amère que dans l'odyssée des publicitaires du caramel mou, l'ultime séquence nous présente la voiture comme le nouveau monstre grace à une musique inquiétante.

Laisse moi rafraîchir ta mémoire :
Irezumi c'est un faux film érotique mais véritable dénonciation de l'objectification de la femme qui malgré d'étranges ellipses dans son scénario réussit à marquer l'esprit à travers une imagerie qui claque (ce putain de tatouage d'araignée sur le corps d'Ayako Wakao).
La femme de Seisaku c'est carrément un film à Mon Voisin Totoro/6 dans lequel Masumura tire à boulets rouge sur la glorification du sacrifice des soldats japonais durant la seconde guerre et montre, avec l'humanisme absolu et atypique qui le caractérise, la souffrance que doit endurer celui qui souhaite se soustraire aux lois du groupe pour vivre sa propre vie (tu as réussi à oublier la scène surréaliste dans une prison de femme noyée dans la fumée, avec une longue chaîne qui racle le sol ? Si oui, il faut que tu le revois aussi sec !).



Il est des nôtres, il a kiffé son Masumura comme les autres !

Mais wé, Masumura est un cas assez rare de cinéaste japonais de cette époque à défendre la liberté de l'individu contre l'oppression du groupe (tout en chiant quand même abondamment sur le capitalisme sauvage et la marchandisation de la vie humaine dès que l'ocassion se présente, comme nombre de ses petits camarades).
Maintenant il faut que tu voies Red Angel.

Enfin pourque je ne sois pas seul à avoir la haine, je vous mets ce petit lien (n'hésitez pas à checker les QUATRES pages pour un effet maximum)

Il va de soit que si vous y étiez, je vous déteste et je vous souhaite d'interminables parties de Wii...

Edité pour rajouter des mots afin que ce soit un peu français quand même...