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Version complète : Le cinéma des frères Coen
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kitano


Nés respectivement en 1953 et 1957 dans le Minnesota, état du nord des Etats-Unis, au climat assez rude, ils vont se hisser au sommet de la série dite B, en réalisant des petits bijoux pétris d'humour noir.

le cinéma des frères Coen se fait en famille : les deux frères écrivent le scénario, Joel réalise, Ethan produit et ils montent leur film ensemble (crédité sous le pseudo Roderick Jaynes).

Joel Coen l'aîné des deux frères commence sa carrière comme assistant monteur du film Evil Dead, d'un autre surdoué du cinéma indépendant américain Sam Raimi, leur collaboration débute avec Blood Simple (Sang pour Sang) en 1984, photographié par Barry Sonnenfeld.



Cynisme, suspense omniprésent, sens de l'absurde, les Coen dès leur premier film imposent leur style., ils obtiennent le Grand Prix du jury du Festival de Sundance. Sam Raimi met, ensuite, en scène un de leurs scénarios, Mort Sur le Grill. On les croit cantonné au genre policier lorsqu'ils prennent tout le monde à contre-pied et signe une farce burlesque : Raising Arizona.
Avec des personnages complètement déjantés, des cadrages tordus, le duo se fait plaisir. Le film est présenté hors compétition à Cannes en 1987. C'est la découverte en France de ces jeunes prodiges du cinéma indépendant américain.


Ils reprennent leur caméra en 1990, et tourne Miller's Crossing, un magnifique film de gangster. Visuellement le film est une pure merveille, l'automne « bostonien » est superbement photographié.



Tom Reagan (Gabriel Byrne dans son meilleur rôle) traverse l'histoire, seul, isolé devant la folie meurtrière des hommes. Une histoire d'engrenage fatal, de petits grains de sable qui font déraper l'histoire vers l'absurde et la violence.


En 1991 ils tournent Barton Fink, le film le plus sombre des frères Coen, drame paranoïaque sur la peur de la page blanche. Inspiré par les 3 années d'absence entre Arizona Raising et Miller's Crossing.




Barton Fink remporte tout à Cannes : Palme d'or, Prix de la Mise en Scène et Prix d'interprétation pour John Turturro. La razzia est telle que Gilles Jacob changera le règlement pour interdire à l'avenir les multiplications de prix pour le même film. Barton Fink a la particularité d'être le seul film de duo, dont la réalisation est à la fois crédité à Joel mais aussi à Ethan.

Après ce succès public et surtout critique, Joel Silver (L'Arme Fatale et Piège de Cristal) décide de les produire. C'est la première fois que les deux frères travaillent pour un gros studio américain : De gros moyens financiers, un casting important (Tim Robbins, Paul Newman, Jennifer Jason Leigh) et l'unique échec des frères Coen.


En effet, The hudsucker proxy ( le grand saut ) est un fiasco public, mais aussi critique. Présenté en Ouverture à Cannes en 1994, le film déçoit.
Pourtant ce film reste une comédie jubilatoire et une critique acerbe du capitalisme.



Ils ne pouvaient pas s'arrêter là, ils prennent leur revanche deux ans plus tard avec Fargo, Polar enneigé qui se situe dans leur Minnesota natal.
Le film va remporter de nombreuses récompenses dont le prix de la Mise en Scène à Cannes, et l'Oscar du meilleur scénario, consécration d'Hollywood pour ces cinéastes indépendants. Fargo va également séduire le public américain. Tourné pour 7 millions de dollars, le film en rapporte 10 fois plus.




Malgré le succès, les frères Coen refusent de retourner pour les studios Américain. C'est leur ami Sam Raimi qui réalise une « suite » à Fargo avec le réussi Un Plan Simple.

Ethan et Joel préfèrent changer de style et se font plaisir avec The Big Lebowski (1998)



Une comédie burlesque et déjantée. Jeff Bridges et John Goodman interprètent des personnages de loosers sympathiques, de fous de bowling , de vrais glandeurs. Dialogues savoureux et moments drôlissimes avec notamment la scène de remise de rançon la plus ratée de l'histoire du cinéma jalonnent The Big Lebowski.

Avec O'Brother, en sélection officielle à Cannes, ils continuent dans la comédie mais cette fois-ci elle est musicale. Le film est une nouvelle version de l’Odysée d’Ulysse dans le fin fond du Mississipi pendant la grande dépression. Source l’écran noir

Puis ils reviennent au film noir en 2001 avec The Barber « the man who wasn’t there » présenté également à Cannes, Le rythme lent, la musique et l'utilisation du noir et blanc rendent un hommage marqué aux films noir des années 40. L'utilisation de la lumière et des ombres, une photographie superbe et la rigidité du visage de Billy Bob se conjuguent à merveille pour faire de chaque plan une image d'époque.



Leurs dernières comédies en date ( Ladykillers et Intolerable cruelty ) tout en gardant des dialogues savoureux et des personnages haut en couleur sont peut être un peu plus orientés " grand public ", il en en reste malgré tout des scènes excellentes comme le discours prononcé par Clooney sur le bonheur du mariage devant un congrés d'avocats spécialisés dans les divorces.


Mon coup de coeur

Leur filmographie contient des chefs-d'oeuvres,( Barton Fink, Miller's Crossing, Fargo, The Big Lebowski), mais j'avoue porter une admiration particulière à leur tout premier film : " Blood Simple ".
Ce film contient déjà les thèmes majeurs et annonciateurs des futurs succés des frères Coen :

- Une réflexion désabusée sur une humanité qui croit maîtriser son existence alors que le hasard et la fatalité décident du destin
- La difficulté de communication ( des quiproquos absolument jubilatoires dans leurs films), on se parle mais on ne se comprend pas, on retrouve cela dans The Barber ou dans Barton Fink (" Vous n'écoutez pas ")
- Un humour noir, grinçant, marque de fabrique des deux frères et dont le cynisme atteint l'apogée avec le sublime " The Man who wasn't there " et son final bouversant.

Blood Simple est un film noir d'une simplicité diablement efficace, le scénario se déroule comme du papier à musique, il règne une ambiance lourde et pesante jusqu'au final d'une incroyable intensité ( " I don't fear you Ray ")

En Résumé

Le cinéma des frères Coen c'est avant tout des scénarios, les deux frères sont pour moi parmis les meilleurs scénaristes et conteurs d'histoire du cinéma Américain avec Alfred Hitchcock.

Le cinéma des frères Coen c'est aussi une formidable description des Etats-Unis à travers l'espace et le temps, Le Minnesota (Fargo),le Texas (Blood Simple),le Mississipi profond pendant la grande dépression (O'brother), Los Angeles au début des années 90 pendant la guerre du golf (Big Lebowski), dans les années 40 (Barton Fink), à l'époque de la prohibition (Miller'Crossing), New-York fin des années 50 (The Husucker Proxy)…

Le cinéma des frères Coen c'est également une troupe d'acteurs excellents qui arrivent à rendre des seconds rôles aussi mémorables ( peut ont vraiment parler de second rôles avec leurs films) que les premiers, John Turturro en tête et son "look in your heart" dans Miller's Crossing et son "Nobody fuck whith the Jesus " du Big Lebowski, mais aussi entre autres Frances McDormand, Jon Polito, Steve Buscemi et bien sûr John Goodman.

Le cinéma des frères Coen pourrait se résumer dans cette phrase prononcée par Barton Fink : "Je veux faire des films pour le grand public dont le matériau de base serait l' homme de la rue …"

C' est la revanche des loosers, " Bums always lost " disait le milliardaire Lebowski, " Bums rules " affirment les frères Coen...

. .
babarorhum
J'apprécie particulièrement Le Grand Saut qui est un film très référenciel aux oeuvres de Capra tout en restant dans la loufoquerie des Coens. Et pis le couple Tim Robbins et Jennifer Jason Leigh crève l'écran et Paul Newman impeccable dans son role de grosse ordure!
Un film vraiment sympa.

Miller's Crossing est très sympa aussi, mais y a certaines choses peu appreciables. Mais sinon ça reste un très bon film de gangsters.
Prosopopus
CITATION(babarorhum @ 20 8 2006 - 19:36) *


Miller's Crossing est très sympa aussi, mais y a certaines choses peu appreciables. Mais sinon ça reste un très bon film de gangsters.


Aah ?

Qu'on m'amène une planche et de la corde !

Miller's Crossing est un des sommets des frêres Coen, film de gangsters sinistre où le héros est une crapule même pas en quête de rédemption. Et puis le flingage dans la maison est complêtement délirant. tout en haut à côté de The Big Lebowski, Fargo et Barton Fink
babarorhum
Bah voilà! T'as cité ce qui m'a déplu dans ce film : le flingage dans la maison tongue.gif
Prosopopus
CITATION(babarorhum @ 21 8 2006 - 10:59) *

Bah voilà! T'as cité ce qui m'a déplu dans ce film : le flingage dans la maison tongue.gif


Mais... il est extrêmement fun ce flingage (d'ailleurs repris dans Kill Bill), baroque et irréel.
babarorhum
Justement trop irréel, et c'est ça que j'ai trouvé bof bof pour un film aussi noir et aussi serieux.
LMD
CITATION(babarorhum @ 21 8 2006 - 11:14) *

Justement trop irréel, et c'est ça que j'ai trouvé bof bof pour un film aussi noir et aussi serieux.


Oui mais est ce aussi sérieux que ça? Comme beaucoup (tous?) des films des Cocobros, on est à la limite de la parodie: la sous intrigue de la moumoute (volontairement vaine), le quadruple ou sextuple jeu du perso de Byrne, les persos tout dans l'exagération... Je trouve que la fusillade de la maison elle se pose quand même là par sa violence et outre que je la trouve fort réussie, elle est essentiel quand au perso de Finney, dont on comprend un peu mieux comment il est devenu le caïd (Parce que sinon c'est un vieux tout gaga d'une jeunette icon_mrgreen.gif ). Il y a d'autres passages dans le genre, comme celle du cri du boxeur-catcheur à la fin filmé bien "tape a l'oeil" -en tout cas nettement plus moderne que ce qu'on pourrait attendre d'un film reprenant tous les codes de ce genre de films-.

C'est aussi un de mes Coen favoris, parce que malgré ce coté "parodique" qui leur est propre, on ne se distancie pas trop de l'intrigue et le perso de Byrne, malgré son mystére (et le fait qu'au final il est assez difficile de juger quelles étaient ses intentions) reste attachant. Le gros point fort est à mon sens l'intrigue avec John Turturro qui pose les bases d'un réel conflit personnel pour le héros puisqu'il doit décider ou non de le tuer, et le rend en partie vulnérable: La supplique pathétique de Turturro, ou la scéne ou Byrne accompagne Dane dans les bois et gerbe quand il croit qu'il va y passer.... Je place Miller's... au dessus de Barton Fink, voire en tête de leur filmo (et quelle photo!)
Prosopopus
Ah bah voilà ! Tout à fait d'accord, miller's Crossing n'est pas un film sérieux (pas seulement), l'exagération est souvent de mise mais sans nuire à une intrigue volontairement retorse où la conscience de Byrne face à l'élimination du personnage du "juif" est en fait le fil conducteur. Acteurs excellents, la production artistique a bien retrouvé cet esprit 1930 et la photo est effectivement somptueuse.
kitano
CITATION(LMD @ 21 8 2006 - 11:32) *

CITATION(babarorhum @ 21 8 2006 - 11:14) *

Justement trop irréel, et c'est ça que j'ai trouvé bof bof pour un film aussi noir et aussi serieux.


Oui mais est ce aussi sérieux que ça? Comme beaucoup (tous?) des films des Cocobros, on est à la limite de la parodie: la sous intrigue de la moumoute (volontairement vaine),


Ah ben non elle est très importante la sous intrigue de la moumoute...


Image IPB

Mais bon sang pourquoi lui on t il piqué ses cheveux ?

Kaplan
J'ai voté pour "Fargo", mais dans mon Top Coen il l'emporte de peu. Je le mets juste au-dessus de "Barton Fink" et de "The Barber", et dans un registre plus léger, de l'indépassable "Big Lebowski".
kitano
Image IPB

VOTE POUR MOI !!!
Unclekersey
SHABBATT...........

c'est fait wink.gif
Elric
J'adore le cinéma des frères Coen même si je n'avais pas voté spécialement pour eux dans le référendum. Le ton décalé qu'ils donnent à leurs films (la jambe qui émerge de la broyeuse dans Fargo est d'un humour dans le crade de la situation !) et mon préféré reste The Big Lebwoski que mon patron oublie constemment de me rendre depuis un an. dry.gif
Manna Marie Weasley
J'ai voté Fargo parce que c'est le seul film des fréres Cohen que j'ai...et quel film. smile.gif
david benssoussan
Fargo sans hésitation, mais bon je n'ai pas vu miller's crossing et les deux derniers.
kea
Le trio de tête : barton fink / le grand saut / fargo...des p'tits gars au sommet de leur art.
Manque de bol, tout comme pas mal de réals contemporains qui avaient une touche perso (suivez mon regard), ils ont perdu la foi et nous pondent de la merde en boite depuis deux films. Faudrait faire une étude sur la perte de talent. J'appelle ça "the metallica syndrôme". J'ai d'ailleurs contacté le docteur Who pour qu'il s'occupe personnellement de tim burton (et Jackson, avant que le mal n'ait totalement envahi son âme). Advienne que pourra...
Ce qui n'enlève rien à la qualité de leur filmo avant cela. Poil au bras.
jason13thh
J'ai pas vu leur deux derniers films mais O' Brother j'ai bien aimé je dois dire, quelques idées visuelles des bons acteurs, chouette soundtrack, bien rythmé.

Coldo3895
Le scénario de Miller's Crossing n'a rien d'extraordinaire, mais qu'est-ce que c'est beau !!!

Et la scène du "look into your heart !" Turturro, il est quand même génial comme gars...
Ed Wood
J'ai choisi The Big Lebowski parce c'est celuui qui est le plus culte pour moi, mais c'était dur entre O Brother, Fargo ou encore The Barber. Je n'ai pas vu Miller's Crossing ni Barton Fink, c ce qui ne devrait pas tarder.
kitano
CITATION(kea @ 05 9 2006 - 11:14) *


Manque de bol, tout comme pas mal de réals contemporains qui avaient une touche perso (suivez mon regard), ils ont perdu la foi et nous pondent de la merde en boite depuis deux films. Faudrait faire une étude sur la perte de talent. J'appelle ça "the metallica syndrôme". J'ai d'ailleurs contacté le docteur Who pour qu'il s'occupe personnellement de tim burton (et Jackson, avant que le mal n'ait totalement envahi son âme). Advienne que pourra...



C'est marrant mais c'est vrai que pour la plupart des artistes que ce soit dans le domaine musical ou du cinéma on trouve toujours ( presque toujours ) que leurs premières oeuvres sont meilleures...
C'est quoi alors, c'est le succés, la grosse tête, le manque d'inspiration qui fait qu'ils ont perdus la flamme ?
Y a doit bien y avoir des contres exemples mais je rajouterais bien à ta liste Besson, De Palma ( que j'adore quand même ), ou bien encore Gilliam ( surtout pour Brothers Grimm ).
axleu
Leur chef-d'oeuvre absolu (et dans mon top 100 de tous les temps de l'univers): Miller's crossing.

Leur meilleure comédie (et l'une des rares ces 25 dernières années à pouvoir rivaliser avec le génialissime Un jour sans fin): Arizona junior.

Leur "daube": Intolérable cruauté.

Leur film le plus sous-estimé: The Hudsucker proxy.
L'archiviste
CITATION(axleu @ 09 9 2006 - 01:02) *

Leur chef-d'oeuvre absolu (et dans mon top 100 de tous les temps de l'univers): Miller's crossing.
Merci !

CITATION(axleu @ 09 9 2006 - 01:02) *
Leur meilleure comédie (et l'une des rares ces 25 dernières années à pouvoir rivaliser avec le génialissime Un jour sans fin): Arizona junior.
Merci !

CITATION(axleu @ 09 9 2006 - 01:02) *
Leur "daube": Intolérable cruauté.
Là t'es ouf ! Revois-le sur le champ ! Oublie le filmage plan-plan en apparence, fais abstraction du casting surmédiatisé, demande-toi pourquoi on y lit des magazines sur les intestins ou qu'on y meure d'ulcère, et tu vas découvrir une comédie étonamment subtile (bien plus, en tous cas, que le lourdaud Ladykillers), presque du Hawks par instants.

CITATION(axleu @ 09 9 2006 - 01:02) *
Leur film le plus sous-estimé: The Hudsucker proxy.
Pas vraiment quand même. Ca a été un échec à sa sortie, mais très largement revu à la hausse depuis (enfin j'ai l'impression)

Bon sinon, si je commence à parler de leur film le plus largement surestimé et que j'évoque le bowling, je sens que je vais pas me faire beaucoup d'amis, alors je m'abstiens...
icon_arrow.gif
kitano
CITATION(L'archiviste @ 09 9 2006 - 16:23) *



Bon sinon, si je commence à parler de leur film le plus largement surestimé et que j'évoque le bowling, je sens que je vais pas me faire beaucoup d'amis, alors je m'abstiens...
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Ben je te conseille de le revoir aussi parce que pour moi ce film ne sera jamais assez estimé tant c'est une pure merveille...
C'est bien simple à chaque fois que je le regarde je trouve de nouvelles raisons de me marrer !
Exemple dans le rêve du Dude " Guntër ball " j'avais pas vu la 1 ère fois que sa tenue c'est celle du réparateur télé dans le film porno. Ou encore la chanson que chante le Dude dans la voiture de police c'est le générique de la fameuse série télé dont parle Walter. laugh.gif
Ed Wood
CITATION(L'archiviste @ 09 9 2006 - 16:23) *

CITATION(axleu @ 09 9 2006 - 01:02) *

Leur chef-d'oeuvre absolu (et dans mon top 100 de tous les temps de l'univers): Miller's crossing.
Merci !

CITATION(axleu @ 09 9 2006 - 01:02) *
Leur meilleure comédie (et l'une des rares ces 25 dernières années à pouvoir rivaliser avec le génialissime Un jour sans fin): Arizona junior.
Merci !

CITATION(axleu @ 09 9 2006 - 01:02) *
Leur "daube": Intolérable cruauté.
Là t'es ouf ! Revois-le sur le champ ! Oublie le filmage plan-plan en apparence, fais abstraction du casting surmédiatisé, demande-toi pourquoi on y lit des magazines sur les intestins ou qu'on y meure d'ulcère, et tu vas découvrir une comédie étonamment subtile (bien plus, en tous cas, que le lourdaud Ladykillers), presque du Hawks par instants.

CITATION(axleu @ 09 9 2006 - 01:02) *
Leur film le plus sous-estimé: The Hudsucker proxy.
Pas vraiment quand même. Ca a été un échec à sa sortie, mais très largement revu à la hausse depuis (enfin j'ai l'impression)

Bon sinon, si je commence à parler de leur film le plus largement surestimé et que j'évoque le bowling, je sens que je vais pas me faire beaucoup d'amis, alors je m'abstiens...
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Vas y tu peux t'explicité nous sommes ici entre gens civilisé! icon_mrgreen.gif
Moogly25
"The Big Lebowski" bluesbro.gif
L'archiviste
CITATION(kitano @ 09 9 2006 - 21:07) *
Ben je te conseille de le revoir

Arrête, j'ai bien du essayer 10 fois. Rien à faire. J'ai vraiment l'impression d'un mec sans talent qui essaye de les imiter péniblement. sad.gif
et j'ai même le DVD, pour dire à quel point je suis maso
axleu
Bon sinon, si je commence à parler de leur film le plus largement surestimé et que j'évoque le bowling, je sens que je vais pas me faire beaucoup d'amis, alors je m'abstiens...

Ah ben chuis pas le seul! J'ai bien aimé mais VRAIMENT sans plus The big Lebowski, et le bilan pour O' brother est encore moins bon pour moi! Comme quoi...

C'est vrai que Le grand saut, en parcourant le net, a semble-t-il été réévalué depuis sa sortie, y'a une justice! J'aime beaucoup Fargo également, mais de là à crier au chef-d'oeuvre, nan (je préfère, dans le genre polar avec de la neige, Un plan simple de l'ami Raimi, ouaip, et j'assume!)!

Alors comme film "oublié"/"sous-estimé" des (ou du) Coen, je dirais: The man who wasn't there, hop!
kitano
CITATION(axleu @ 11 9 2006 - 08:07) *

[color=#FF0000]
Alors comme film "oublié"/"sous-estimé" des (ou du) Coen, je dirais: The man who wasn't there, hop!


axleu si c'est toi qui a voté pour The barber "the man who wasn't there"je veux bien te pardonner de ne pas vénérer le dude wink.gif
King Kunu
Image IPB

Rien que pour cette allure, The Big Lebowski sans aucun doute !!
Ichabod Crane
Ben moi aussi j'ai voté The man who wasn't there, un film tout simplement génial (noir et blanc et mise en scène admirable, ironie communicative du perso de Billy Bob Thornton, mélange de l'univers film noir et de la comédie américaine old school, tous les acteurs au top) : j'adore!
tonton
j'ai voté the big lebowski, même si objectivement c'est loin d'être le meilleur (Barton Fink? Fargo?)
Ed Wood
Je viens de voir Barton Fonk et Miller's Crossing.
J'ai bien aimé l'ambiance de Barton Fink, mais l'histoire m'a paru un peu hérmétique. John Turturro fait, une prestation magistral.

Par contre j'ai adoré Miller's Crossing, pessimisme tragique, personnnage charismatique, dont Gabriel Byrne magistral, et la mise en scéne classe des Coen en font le meilleurfilm noir des 20 dernières annnées.
nicofromtheblock
Je suis un fan inconditionnel des frères Coen, il est donc difficile de déterminer quel est leur meilleur film.
Néanmoins, j'ai voté pour Fargo car c'est celui que je trouve le plus représentatif de leur oeuvre.
Mais, j'adore la plupart de leurs films biggrin.gif
mathilda
Tiens un nouveau totoro laugh.gif

Je n'ai pas vu tous leurs films mais j'ai adorée the barber, j'ai bien aimée O Brother et aussi Intolérable cruauté.

demosthene
Les personnages de leurs films sont des îles. Leur façon de penser les condamne à vivre en isolement malgré les liens sociaux qui les retiennent au reste de l'humanité, ou peut-être à cause de ces liens. Parfois ils sont trop intelligents pour leur miiieu (Miller's Crossing, Hudsucker Proxy, Fargo), souvent ils sont plus bizarrement cablés qu'intelligents (Lebowski, O'Brother, The Man who Wasn't There...) Thématiquement, c'est un peu le versant intellectuel du cinoche de Burton qui est plus dans le domaine du sensible. Ca donnerait un peu l'idée que les Coens prennent leur congénères pour des imbéciles tandis que Burton les prend pour des péquenots.

Dans Miller's Crossing, ce que j'aime bien, c'est que cette solitude a beau être totalement assumée par le personnage de Byrne, ce qui l'anime c'est la soif d'autre chose, un élan un peu suicidaire qui le pousse vers une chose qu'il ne comprend pas (il faudrait qu'il comprenne son rêve de chapeau). C'est peut-être le seul de leur film où les frangins abordent au premier degré ce malaise qu'on éprouve à être seul parmi la foule. Ca n'empèche pas le film d'être extrèmement drole (j'adore le tueur à gage qui se prend des vannes à chaque fois qu'il l'ouvre), c'est juste que l'humour ne parasite pas le sujet du film. Un peu comme si Münch avait collé un chapeau pointu au personnage du Cri, ça aurait donné un peu d'humour au tableau, mais ça en aurait pas fait un tableau marrant. C'est de loin leur film le plus émouvant, celui où leur personnalité s'exprime de la manière la plus viscérale.
Et Danny Boy pendant la scène de fusillade, c'est top.

mathilda
Toi tu m'as donné envie de le voir ce Miller's Crossing, surtout que j'en entend souvent parler comme l'un des meilleurs des frères Coen.
simidor
CITATION(LMD @ 21 8 2006 - 11:32) *

CITATION(babarorhum @ 21 8 2006 - 11:14) *

Justement trop irréel, et c'est ça que j'ai trouvé bof bof pour un film aussi noir et aussi serieux.


Oui mais est ce aussi sérieux que ça? Comme beaucoup (tous?) des films des Cocobros, on est à la limite de la parodie: la sous intrigue de la moumoute (volontairement vaine), le quadruple ou sextuple jeu du perso de Byrne, les persos tout dans l'exagération... Je trouve que la fusillade de la maison elle se pose quand même là par sa violence et outre que je la trouve fort réussie, elle est essentiel quand au perso de Finney, dont on comprend un peu mieux comment il est devenu le caïd (Parce que sinon c'est un vieux tout gaga d'une jeunette icon_mrgreen.gif ). Il y a d'autres passages dans le genre, comme celle du cri du boxeur-catcheur à la fin filmé bien "tape a l'oeil" -en tout cas nettement plus moderne que ce qu'on pourrait attendre d'un film reprenant tous les codes de ce genre de films-.

C'est aussi un de mes Coen favoris, parce que malgré ce coté "parodique" qui leur est propre, on ne se distancie pas trop de l'intrigue et le perso de Byrne, malgré son mystére (et le fait qu'au final il est assez difficile de juger quelles étaient ses intentions) reste attachant. Le gros point fort est à mon sens l'intrigue avec John Turturro qui pose les bases d'un réel conflit personnel pour le héros puisqu'il doit décider ou non de le tuer, et le rend en partie vulnérable: La supplique pathétique de Turturro, ou la scéne ou Byrne accompagne Dane dans les bois et gerbe quand il croit qu'il va y passer.... Je place Miller's... au dessus de Barton Fink, voire en tête de leur filmo (et quelle photo!)


C'est justement l'apport au film noir de la touche Coen qui fait que ce film est un vrai chef d'oeuvre et clairement un de mes films préférés et qu'il supplante tous les autres films noirs (en plus il est formellement parfait). Les frêres Coen sont habitués de ce genre de films noirs et c'est dans ce genre qu'ils sont le plus à même d'exercer leur humour outrancier et leur sens du grotesque (Bloodsimple est le seul film noir "classique" des Coen, et encore il n'ya aucun film qui lui ressemble) . Leurs comédies, même si elles sont très bonnes, ne valent pas leurs incursions dans leur genre de prédilection.
Derrière Miller's crossing on retrouverait the barber et Lebowski. Mais c'est dûr de se prononcer sur trois ou quatre films pour des cinéastes qui ont enchainé les pièces majeures à tour de bras comme les frêres Coen. Pas trop le temps d'en parler mais je reviendrais sur ce topic qui me fait bien plaisir.
Rinaldo
Tiens, puisque ce topic contient des messages forts interessants, je balance un texte sur the barber écrit par je sais plus qui :

CITATION
Alors que Miller's crossing avait fortement renouvelé le film noir, the Barber, apparaît d'abord comme un film dont l'écriture blanche rappelle parfois celle du nouveau roman. Dans la scène de la baignoire, on se demande parfois si Joël Coen ne se prend pas pour Jean-Philippe Toussait avec son anti-héros épilant d'un air absent la jambe de sa mégère d'épouse. Même attrait pour le presque rien dans ce plan sur les mains de Ed Crane après le crime, où son alliance brille d'un air dérisoire. Même symbolisme dépouillé lorsque Ed et sa femme se retrouvent à la prison séparés au parloir par une ligne blanche. Retour enfin à l'eau et au rasoir dans la scène de la chaise élèctrique sur un fond blanc éblouissant.

On retiendra ce goût du symbole au crédit des Coen d'autant plus que, en 1949, la chambre à gaz était l'unique procédure pour la peine capitale et que l'emploi d'une chaise électrique relèverait de la faute historique, si l'on n'y voyant plutôt une prise de position, assez distanciée tout de même, contre la peine de mort. La première scène laisse aussi prévoir une véritable leçon de mise en scène : sur le plan d'un pilier agrémenté d'une décoration en forme de vis sans fin survient une ombre qui se révèle être un client qui entre dans le salon du barbier. Mais ce barbier, cadré en plan moyen, n'est pas celui qui commente l'action en voix off et que l'on découvre enfin derrière le deuxième fauteuil du salon.

Cette mise en scène alambiquée portant sur un banal coiffeur de province répond parfaitement à ce qu'écrit Yannick Dahan dans Positif :

"Si les frères Coen n'inventent rien, leurs films inventent tout. Paradoxe à l'origine d'une œuvre majeure qui interroge la société américaine, sa place dans l'histoire, la nature de son identité, mais qui, en une mise en scène complexe et symbolique, met aussi en perspective le septième art, son rôle comme ses enjeux. A l'écran, cette vision à la fois politique et militante de l'Amérique et de son cinéma se traduit toujours par des scénarios alambiqués, où la notion de vérité ne résiste jamais à la multiplication des points de vue. Pirandelliens par essence, les scénarios des frères Coen s'attachent toujours à décrire des êtres simples, parfois naïfs, souvent stupides mais toujours en quête de libre-arbitre, fussent-ils écrivains, truands, coiffeurs ou amateurs de bowling. Des êtres marginaux, dont le parcours, pour correspondre à l'image mythique du rêve américain, se solde toujours par une résignation, voire une compromission terrible. Mais attachés à dépeindre tous ceux qui évoluent hors des valeurs normatives, les Coen n'en ont pas pour autant oublié l'homme de la rue, sujet véritable de toutes leurs interrogations et être perdu, volatilisé, que leurs films s'attachent à retrouver. "

Le sujet du film est donc bien l'homme moderne, l'homme de la rue, cet être fantomatique, cet homme qui n'est pas là, pour reprendre le second titre du film au moment où l'Amérique de 1949 s'effraie de la bombe russe et des extraterrestres et entre dans l'ère des grands magasins tout en se réfugiant dans les valeurs familiales. Cet homme moderne serait alors l'inverse du héros de film noir en prise directe avec les pulsions souterraines du monde ou de l'homme pulsionnel en proie au charme des adolescentes. Même si Nabokov a publié Lolita en 1958, il est probable que le monde décrit soit très proche de celui de 1949 et le plan sur le pied de la jeune Ann lorsque Ed pénètre dans sa chambre renvoie directement au film de Kubrick. Comme Hubert Humphrey ne savait résister à l'attrait de Lolita, Ed voit, contre toute évidence, en Ann une jeune fille parfaite. Ayant refusé de passer à l'acte, il est immédiatement châtié par un accident et la révélation d'un crime qu'il n'a pas commis le conduit à la mort.

Malgré une présence identique (magnifique interprétation de Billy Bob Thornton) les mêmes Chesterfield aux lèvres Ed Crane est bien le négatif, en blanc (il croit au lavage à sec) du Philipp Marlowe héros des romans noirs de Chandler. Son seul rêve est d'arrêter les pulsions et, s'il ne supporte pas son métier, c'est autant pour les bavardages incessants de son beau-frère que pour la détermination des cheveux à pousser sans cesse.

Le seul personnage vraiment vivant au milieu de ces zombis existentiels (Ed) ou effroyablements banals (tous les autres) c'est évidemment l'avocat Freddy Riedendschneider. Bon vivant sans scrupules, aimant la mode, la cuisine et le luxe, il jouit tout à la fois d'un monde pulsionnel et des plaisirs de l'intelligence. Cette force vitale s'incarne dans la délirante scène de la prison ou, au milieu d'un éclairage expressionniste digne de Fritz Lang, il prend pour ligne de défense la théorie de l'incertitude nouvellement élaborée par Werner Heisenberg. Ce double patronage, expressionniste de Fritz Lang et désincarné de Heisenberg (on ne peut connaître en même temps la place et la vitesse d'un électron) les Coen la revendique dans un lapsus de Riedenschneider qui désigne par les deux prénoms l'auteur de la découverte. Riedenschneider est aussi le nom du personnage de Quand la ville dort de Huston qui a pensé le crime et qui se fait prendre pour avoir trop longtemps regardé une jeune fille danser.
dmonteil
Après intense réflesion entre Blood simple et Fargo, j'ai voté Blood Simple. L'essence des Coen est là, l'humour, la mise en scène, les acteurs, l'éclairage, l'histoire. Le film possède en plus un petit côté mélancolique auquel j'adhère à 200%.
Je suis pas un fan ultime des Coen, mais j'apprécie la majeur partie de leur film.

Voilà..."c'était vraiment très interessant" blush.gif ...
Le Duc
je n'ai malheureusement pas tout vu, mais je dois reconnaitre que ces types ont du génie ... sauf pour raising arizona qui est une daube sans nom


Sanjuro
CITATION(Le Duc @ 24 10 2006 - 17:36) *

jmais je dois reconnaitre que ces types ont du génie ... sauf pour raising arizona qui est une daube sans nom


Image IPB
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Raising arizona, c'est peut être leur film que je préfère (ex-aequo avec Miller's crossing).
La longue (et hyper jubilatoire) scène d'introduction (qui dépasse les 10 minutes) est un modèle de rythme, de montage et de narration.
Bref, à chaque fois que je la matte je ne peux m'empêcher de lâcher un "Oh pu-tain !" devant tant de maîtrise.

Voila
kitano
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CBRTW !!!
Sanjuro
cool.gif
Yeah ! Le MOTARD DE L'APOCALYPSE !

Voila
Le Duc
CITATION(Sanjuro @ 30 10 2006 - 10:38) *

CITATION(Le Duc @ 24 10 2006 - 17:36) *

jmais je dois reconnaitre que ces types ont du génie ... sauf pour raising arizona qui est une daube sans nom


Image IPB
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Raising arizona, c'est peut être leur film que je préfère (ex-aequo avec Miller's crossing).
La longue (et hyper jubilatoire) scène d'introduction (qui dépasse les 10 minutes) est un modèle de rythme, de montage et de narration.
Bref, à chaque fois que je la matte je ne peux m'empêcher de lâcher un "Oh pu-tain !" devant tant de maîtrise.

Voila



tu viens de me niquer mon envie de voir "miller's crossing" sad.gif
kitano
Non mais miller's crossing ça n'a rien à voir, et puis c'est reconnu que c'est un chef d'oeuvre tu peux y aller les yeux fermés, non ouvres les c'est mieux quand même.
Chevalier Bayard
Une voix de plus pour the Dude !! bluesbro.gif
LeaSucre
Les frères cohens sont pour capables selon leurs producteurs d'alerner du moyen comme de lexcellent.
En tête de liste bien évidemment je mettrais O brother avec une BO surnaturelle et the dude Big Lebowsky.
Travis
CITATION(Sanjuro @ 30 10 2006 - 10:38) *


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Tu peux me dire de quel film cette image est tirée ? Je l'ai vu y a plusieurs années et impossible de me souvenir du titre. Mais je me rappelle bien du cri horrible à la fin.
Sanjuro
CITATION(Travis @ 04 11 2006 - 16:03) *

CITATION(Sanjuro @ 30 10 2006 - 10:38) *


Image IPB
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Tu peux me dire de quel film cette image est tirée ? Je l'ai vu y a plusieurs années et impossible de me souvenir du titre. Mais je me rappelle bien du cri horrible à la fin.


L'image est tirée de l'excellent Invasion of the body snatchers de Philip Kaufman. cool.gif

Voila
kitano
Petit up pour signaler la sortie cet été du prochain bébé des Coen' brothers qui aprés le sympathique mais léger Ladykiller reviennent à leur genre de prédilection en adaptant le roman No country for old men de Cormac McCarthy.
Un rapide aperçu de ce dont parle ce roman nous laisse augurer du meilleur :

Llewellyn Moss, 36 ans, vétéran du Viet-Nam, chasse l'antilope dans les collines désertes du côté du Rio Grande. "Loin au sud les âpres montagnes du Mexique. Les falaises de la rivière. A l'ouest le sol de terre cuite calcinée et le défilement des confins". Dans une vallée encaissée, il tombe sur un carnage : un convoi, des morts, de l'héroïne, des armes. Et deux millions de dollars en liquide. Difficile de résister à la tentation. Llewellyn part avec l'argent, et une certitude : sa vie va changer. Il ignore encore à quel point. Quelques heures après, il commet sa première erreur : rongé par la culpabilité, il repart sur les lieux du massacre pour porter à boire à un blessé qu'il n'a pas pu aider. Lequel, entre temps a été achevé par les trafiquants qui cherchent leur argent. Dès cet instant, Moss est un homme en fuite ; à ses trousses, des trafiquants mexicains, un tueur psychopathe et le shérif Bell. On aimerait le voir arriver au bout de sa quête, planquer l'argent, trouver un lieu sûr, y faire venir sa femme. On sent que ça va être difficile.


Tous les ingrédients sont là, ça va être mortel... bluesbro.gif



No country for old men

Date de sortie : 29 Août 2007

Avec : Woody Harrelson, Tommy Lee Jones, Josh Brolin, Javier Bardem, James Brolin, Barry Corbin, Garret Dillahunt, Kit Gwin...
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