Yessss, Babyboule président !
Zouli topic.
Donc c'est parti pour un petit récapitulatif des shows Trek...
First,
Star Trek The Original Series, aka Star trek TOS, aka Star Trek Classic, aka pour les français le truc avec un mec aux oreilles pointues en pyjama.
Je vais me contenter de redire ce que j'ai dit dans le topic BSG:
CITATION
CITATION(DarK ChoueTTe @ 08 9 2006 - 02:43)
Je sais qu'il y a pas grand rapport mais tant qu'on parle de SF galactique télévisuelle, Star Trek, la première série, ça vaut quoi ? (disons que j'en ai vue aucune donc autant commencer par le commencement)
A la hauteur de son statut culte ?
Star Trek TOS ? Ben je pense que Sygbab serait à même de t'en parler, du moins objectivement, vu qu'il est en train de découvrir en ce moment même les aventures de Kirk, mais en tant que vieux briscard de Trek, je te dirais qu'il y a à boire et à manger avec ces 78 épisodes initiaux.
Mon côté intégriste te dirait que si tu veux attaquer l'univers de Trek sans être paumé sur ses tenants et ses aboutissants, le visionnage de TOS est indispensable, ou du moins une sélection des meilleurs.
Mais à côté de ça, faut être honnête: TOS, c'est du hit-or-miss. Quand les épis de TOS sont bons, ils ne sont pas seulement bons, ils sont exceptionnels, fondateurs de toute la sf tv moderne, et de véritables monuments de la tv. Quand ils sont mauvais, ils sont positivement à chier, et tu dors pendant 45 minutes, surtout maintenant, avec l'aspect kitsch qui ne joue pas toujours en faveur du show. Plusieurs scénars de la s1, apr exemple, utilisent les mêmes ficelles: un être surpuissant arrive sur l'enterprise/une ou plusieurs jolies filles arrivent sur l'enterprise.... et ça se finit toujours par Kirk qui bute le méchant/calme l'être surpuissant/se tape la ou les jolies filles. Et je ne te parle même pas de l'épi où Spock se retrouve sans son cerveau...
En ce sens, et quand on rajoute un Shatner qui n'est pas toujours des plus finaud dans son jeu d'acteur, TOS peut paraître inégal. Mais à côté, dès qu'on commence à approfondir les persos secondaires - Spock, surtout - le show devient exceptionnel, notamment lorsque les origines de Spock sont abordées, ou lorsque celui-ci doit entrer dans son cycle de Pon Farr. Dans de tels épis, les persos se révèlent vraiment, et tu vois l'alchimie qui règne entre eux, l'amitié entre les 3 persos principaux. (le truc qui fait un poil défaut à Next Gé, en fait) Et petit à petit, on voit naître un univers cohérent, avec ses alliances géopolitiques, ses mystères, ses tribules...
Bon, pour faire simple, si tu veux te faire l'univers Trek, 3 séries me paraissent indispensables: TOS (ou du moins un best of établi par une personne compétente), Next Gé, et DS9 + les films; Les deux séries suivantes (Voyager & Enterprise) n'apportent vraiment rien, se contentent de faire du recyclage, voire, dans le cadre de Star trek Enterprise, mettent même plutôt à mal la cohérence de l'univers original.
Et pis c'est quand même un monument, TOS. À la hauteur de son statut culte ? Pour l'époque, oui. Parce qu'après avoir vu TOS & NG, on s'aperçoit qu'aucun scénar de Stargate n'est original, et que tout avait déjà été pensé chez Trek.
Voilà. Donc TOS, c'est souvent bien, pas toujours forcément génial, mais ça a un intérêt historique indéniable pour tout fan de SF.
Ensuite,
Star Trek The Next Generation, aka STTNG, aka en France Des mecs en pyjama dans l'espace, le retour.
Next Gé... 7 saisons intelligentes, qui développent de manière remarquable certains des personnages principaux, comme Worf, Data, qui introduisent des antagonistes mythiques dans l'univers Trek (Q, les Borgs), qui développent des story-arcs excellents (les histoires de luttes de pouvoir au sein de l'univers klingon, notamment), bref, une très bonne série.
Ce qui ne l'empêche pas non plus d'avoir des défauts: certaines personnages semblent avoir un balai dans le cul, et sont froids et distants - il n'y a pas vraiment la même ambiance de potes qu'entre Spock & co, du moins, pas entre tous les membres de l'équipage de NG- , certains autres sont à baffer - qui a dit Wesley le petit génie ? -, et certains scénars sont mal exploités.
Mais sur les 178 épisodes de NG, il n'y a que très peu de faux pas, et d'épisodes véritablement mauvais, excepté l'occasionnel clip-show. Indispensable, donc.
Les versions ciné...
Star Trek The Motion Picture:Yen a qui aiment, yen a qui aiment moins, c'est du Robert Wise, donc filmiquement, c'est bien, à tendance 2001 pour le rythme lent, mais perso, je n'adhère pas vraiment aux nouveaux pyjamas - parce que pour le coup, ce sont vraiment des pyjamas. Goldsmith à la zik = thème de Trek qui rentre définitivement dans les annales.
Star trek 2: The Wrath of Kahn:Suite directe de l'épi de TOS Space Seed, la première partie de ce dyptique réalisé par Spock himself est un must-see, tant au niveau de la relation Spock/Kirk/McCoy que pour la fameuse scène de
KHAAAAAAAN !Star Trek 3: The Search for Spock:Suite directe du précédent, tout aussi bon, avec le concept de l'arme Genesis, le fils de Kirk, etc
Star Trek 4: The Voyage Home:Un des meilleurs de la série originale, qui allie voyage temporel, second degré constant, et choc des cultures, chose que Voyager et Enterprise tenteront de reproduire, en vain. Mais voir Spock dans les 80's asséner sa prise vulcaine à un punk parce qu'il écoute de la zik trop fort dans un bus, ça vaut tout l'or du monde.
Star Trek 5: The Final Frontier:Dirigé par Shatner, ce film bancal montre le demi-frère de Spock (!?) qui utilise l'Enterprise pour aller à la rencontre de Dieu (!?) au centre de la galaxie... No comment: le plus faible de tous les films de l'équipage original.
Star Trek 6: The Undiscovered Country:Du Shakespeare, de la géopolitique, des Klingons, les bases de tout ce qui se déroulera dans TNG, et un générique de fin à chialer tellement il est fort = un bon film sensé clore les aventures de l'équipage original.
Star Trek 7: Generations:Film bancal, le retour. Sensé assurer la transition entre TOS et TNG, ce film est en fait un showcase de Picard et Shatner, les autres faisant plus ou moins de la figuration. L'histoire n'est pas passionnante, même si elle développe un peu le perso de Picard. Donc à voir pour la transition, mais sans plus.
Star Trek 8: First Contact:Un nouvel Enterprise, des Borgs, un voyage temporel, Riker à la réal, de l'holodeck, une grosse baston galactique, pour ce qui est directement la suite de l'épi de Next Ge "Best of Both Worlds". Très bon film, probablement le meilleur des Trek ciné. Malheureusement, comme pour le 7, on sent que Picard et Data sont devenus producteurs sur la franchise: ils ont les deux premiers rôles, tendance qui ne fera que se confirmer dans le futur.
Star trek 9: Insurrection:Décrié par beaucoup de monde, mais perso je l'aime beaucoup. Picard et son équipage remettent en question les ordres qu'on leur donne pour défendre une petite planète reculée contre une exploitation abusive. La fin, retournée "par manque d'action", donne dans le Picard action hero, comme d'hab, mais à part ça le film a un rythme très particulier, et les passages dans lesquels Picard fait le point sur son passé et là où il en est dans sa vie, fonctionnent plutôt bien.
Et puis merde, ils ont eu l'idée de génie d'installer un joystick dans l'Enterprise !
Star Trek 10: Nemesis:Catastrophe. Un mix indigeste de ST 2, des storylines de Next Gen sur Data, et un recyclage honteux d'idées directement reprises des meilleurs épis de Trek, ajoutés à des vampires Bladiens. Positivement à chier. Une honte. Et ce n'est pas en ouvrant le film sur le mariage de deux des persos principaux que le film s'est attiré les faveurs des fans. Sans compter que là encore, ils ont fait de Picard un Kirk bis, sauveur de la galaxie et de l'univers, et de Data un spock-bis, jusque dans sa fin et sa non-mort.
Heureusement qu'à la tv, il y avait
Star trek Deep Space Nine, aka DS9, aka Espace Profond Neuf sur les romans québécois
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Ze best show Trek ever; Si on voulait simplifier pour un non-initié, on pourrait dire Babylon 5 dans l'univers trek.
D'ailleurs, effectivement, les pitchs de départ sont similaires: une station spatiale aux frontières de l'espace connu, carrefour et point de rencontre entre les peuples, et tiraillée entre politique, religion, et guerre.
Mais preuve que le pitch est bon, les deux shows sont des bijoux de sf différents. DS9, c'est un cast de persos tous attachants, qui sont tous brillamment développés durant les 3 premières saisons, avant d'être plongés dans une guerre sanglante dont personne ne sortira indemne. On pourrait presque dire que c'est le pendant adulte et sombre de l'optimisme de TNG: des persos principaux meurent, sont mutilés, il y a un über villain récurrent pendant les 7 saisons (Dukat rulezzz), ça reste marrant (Rom rulezzzz), ils se permettent tout et n'importe quoi, et souvent de manière exceptionnellement réussie (Far Beyond The Stars, saison 6 , dans lequel les prophètes plongent le Cpt Sisko dans les années 50, alors qu'il est dans la peau d'un des pionniers de la SF, se battant contre le racisme, et pour publier ses histoires contant les aventures d'un capitaine sur une station spatiale; Trials and Tribble-ations, ou la suite hilarante de l'épisode des Tribules de TOS, etc...)
En gros, DS9 a la meilleure team de scénaristes de l'univers Trek (Ron D Moore inside), les meilleurs pitchs, et la meilleure conclusion. Maintenant, on attend toujours une adapt ciné. C'est pas gagné.
Maintenant, on tape dans le bas de gamme de l'univers Trek.
Star Trek Voyager. Aka Cpt Bouledogue dans l'espace.
En gros, voulu comme un retour aux sources par la team Trek, avec ce vaisseau qui est perdu au fin fond de l'espace, et qui tout en faisant route vers la Terre, rencontre chaque semaine une nouvelle planète/menace/ennemi.
Le problème, c'est que c'est rapidement limité, comme pitch. Et avec un capitaine antipathique, ça aide pas. Et très vite, Voyager ressemble à un seau rouillé: ça fuit de partout, mais on essaie de colmater avec des rustines plutôt que de le foutre à la poubelle. Exemple: après 3 saisons de courbes d'audiences qui se cassent la gueule, Rick Berman, patron depuis la mort de Roddenberry, décide d'introduire un ennemi récurrent, un ennemi qui a déjà fait de l'audience: les Borgs. Pourquoi pas. Mais pourquoi le faire d'une façon intelligente ? Non ! Il nous faut reconquérir les geeks, alors amenons un borg dans l'équipage! Et pas n'importe quel borg ! 1m80, blonde, 95D, dans un uniforme moulant deux tailles trop petit ! Wouhou, on l'a, notre catalyseur d'audience !
Mouais... et autant le perso de Seven of Nine (la borg) est ma foi plutôt bien développé par la suite (merci jeri Taylor, la co-patronne de Voyager), autant l'influence de Berman se fait de plus en plus sentir... Un an après, arrive Brannon Braga, ancien scénariste, qui devient co-prod, et forme alors avec Berman ce que l'on appelle dans les milieux autorisés la Doomsday Device: tout ce que ces deux là touchent devient systématiquement de la merde. Et plus VGR s'approche de sa fin, plus ça part dans le nawak. La saison 7 arrive même à mettre Seven of Nine et Chakotay, le premier officier, ensemble, alors que pendant 6 saisons, on avait eu le droit à de la tension Mulder/scullyienne entre lui et le capitaine Janeway.... Nawak, j'vous dis.
Seul intérêt de Voyager: le développement des Borgs, effectué en parallèle à First Contact.
Arrive enfin le pire du pire, le pur produit de Brannon/Braga.
Star trek Enterprise, aka, Midas, du travail de pro sur votre vaisseau, un concept voué à l'échec dès sa création.
Le concept était casse-gueule: raconter la création de la fédération des planètes et du tout premier Enterprise, bien longtemps avant l'époque de Kirk. Sauf que forcément, déjà, à la base, l'enterprise montré dans ce show est en contradiction avec tout ce que les 4 séries précédentes nous apprenait. Ensuite, l'équipage du vaisseau est désepérément transparent. Hormis le capitaine (Scott Bakula), le Médecin, et dans une moindre mesure, la vulcaine de bord (sur le modèle de Seven Of Nine: à gros seins, dans une uniforme trop petit, et qu'on fout le plus souvent possible en petite tenue, et ce dès le pilote), aucun membre d'équipage n'est un tant soi peu intéressant. Ensuite, malgré le fait que la série se déroule dans le passé de TOS, tout y est plus moderne, plus high-tech: un problème inhérent au concept.
Enfin, les scénarii: on reprend des classiques de Trek, on reprend des épis de Next Gé, de VGR... rien de passionnant... Berman & Braga ont pourtant une idée: comme pour VGR, un ennemi récurrent, et un storyarc s'étalant sur toute la série: la Guerre Froide Temporelle.
Le concept: un mystérieux commanditaire issu du futur télécommande une race d'humanoides caméléons pour mettre à mal la construction de la fédération. Bonne idée !.... malheureusement abadonnée au bout de trois saisons sans réelle solution à cette énigme... qui était le commanditaire ? Mystère.
D'ailleurs, la race d'ets caméléons n'est jamais apparue dans aucune autre série Trek, donc elle paraît un peu sortie d'un chapeau...
L'avantage de cette guerre temporelle, cependant, c'est qu'elle a permis aux fans de s'imaginer pleins de trucs... et si Enterprise n'était qu'un univers parallèle, ça expliquerait les 25 erreurs de continuité à l'épisode, et pourquoi il y a des Borgs dans Enterprise, et pourquoi il y a des Ferengis, et pourquoi ci, et pourquoi ça....?
Parce que plus la série avance, et plus l'audience se casse la gueule. SFX indigents, scénarios archi rabattus, Enterprise est en perte de vitesse. Pour y remédier, B&B improvisent donc, en supprimant le
Star Trek dans le titre
Star Trek Enterprise, et en rameutant tout ce qui fait de l'audiences, Borgs et ferengis, comme je disais, mais aussi mystère de pourquoi les Klingons ils ont le front plissé dans Enterprise et à partir des films TOS, et pourquoi ils ne l'ont pas dans TOS, Khan et compagnie, et l'univers miroir.
Et histoire de finir au plus bas, le final ramène Riker et Troi de TNG, pour les placer dans une histoire bancale d'holodeck (Au beau milieu d'un épisode de TNG, Riker se serait rendu dans un holodeck de son vaisseau pour se regarder la recréation holographique de la mission finale d'Enterprise...certes...), au mépris de la continuité (les acteurs ont pris 20 ans, mais on fait comme si ce n'était pas le cas...)...
Donc voilà... À regarder: TOS, TNG, DS9, ST2/3/4/6/8. Un épi de temps en temps: VGR. À éviter soigneusement: Enterprise, ou alors pour bien rigoler.
Ah, et les dessins animés, qu'est-ce qu'ils valent ? Bah... ils sont sympathiques, même si je n'ai jamais vu l'intégrale... ils sont toujours pas considérés comme
canon par la Paramount, donc ne font pas partie de la continuité, même si certains auteurs (les Okuda, ou encore la team DS9) aiment bien glisser des références aux DAs dans leurs épisodes....
Vala. Chuis claqué, là.