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Version complète : Tintin - Steven Spielberg & Peter Jackson
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Bruttenholm
ça c'est de la news... Néanmoins j'ai du mal à visualiser les personnages de Hergé en 3d photoréaliste "mais avec le style de Hergé"...
En tout cas, ça fait plaisir de voir Spielberg enfin réaliser cette arlésienne, et s'essayer à la performance capture qui plus est.
Kuja
CITATION(darkcowboy @ 15 5 2007 - 07:37) *
The two filmmakers will each direct at least one of the movies; the studio wouldn't say which director would helm the third. Kathleen Kennedy joins Spielberg and Jackson as a producer on the three films, which might be released through DreamWorks Animation.


Merde, j'ai la gaule !
Goku
Oh non pas en full 3D, ca va rester de l'animation. wallbash.gif
Slimdods
Je trouve qu'une nouvelle adaptation française de Tintin par le faiseur de "Mystère de la chambre jaune" serait excellente.
il y a une fraicheur dans ce film qui irait à merveille à Tintin.
M'enfin bon
..
Goku
Je suis dégouté que ce soit en 3D, perso ca m'intérresse plus du tous ce film je revend le topic à qui en veut. icon_mrgreen.gif
Bruttenholm
CITATION(Slimdods @ 15 5 2007 - 10:59) *
Je trouve qu'une nouvelle adaptation française de Tintin par le faiseur de "Mystère de la chambre jaune" serait excellente.
il y a une fraicheur dans ce film qui irait à merveille à Tintin.
M'enfin bon
..

Bruno Podalydès citait d'aileurs ouvertement Hergé dans l'ambiance générale et plus spécifiquement dans son Rouletabille (pantalons courts proches des pantalons de golf de tintin, quasiment la même coupe de cheveux) et quelques clins d'oeil (la fusée de Tintin est visible en miniature dans l'atelier du professeur, dans "le parfum de la dame en noir", le tableau du chevalier de Haddoque est repris quasiment à l'identique).
Pierrot
Mouaif. Je veux bien que Podalydes soit fan de pantalons de golf et aime se coiffer avec une houppe, mais là on parle de Spielberg et de Jackson, quand même !
john mclane
CITATION(Bruttenholm @ 15 5 2007 - 11:41) *
CITATION(Slimdods @ 15 5 2007 - 10:59) *
Je trouve qu'une nouvelle adaptation française de Tintin par le faiseur de "Mystère de la chambre jaune" serait excellente.
il y a une fraicheur dans ce film qui irait à merveille à Tintin.
M'enfin bon
..

Bruno Podalydès citait d'aileurs ouvertement Hergé dans l'ambiance générale et plus spécifiquement dans son Rouletabille (pantalons courts proches des pantalons de golf de tintin, quasiment la même coupe de cheveux) et quelques clins d'oeil (la fusée de Tintin est visible en miniature dans l'atelier du professeur, dans "le parfum de la dame en noir", le tableau du chevalier de Haddoque est repris quasiment à l'identique).



Et dans Dieu Seul me voit, le héros dine dans un restaurant tout droit sorti du Sceptre d'Otokar
L'archiviste
CITATION(Goku @ 15 5 2007 - 10:30) *
Oh non pas en full 3D, ca va rester de l'animation. wallbash.gif
Putain mais les mecs, réveillez-vous ! On n'est plus en 1995 là, mais en 2007 !
non je ne cible pas Goku en particulier, mais les 150 000 "amateurs" de SF et de fantasy sur les forums internationaux, qui chialent ainsi depuis des mois à l'annonce de chaque projet en mocap
On ne parle pas d'animation 3D. On parle d'une nouvelle façon de faire des films qui est en train de bouleverser tout ce qu'on connaît de ce média (l'esthétique, le tournage, le rapport aux comédiens, l'écriture même)

Robert Zemeckis fait Beowulf - miaa gnia gnia ça va ête du dessin 'niméeuh
James Cameron fait Avatar - maiis euh poukoi y fait ça en dessin 'nimé euh
Peter Jackson - Steven Spielberg sur Tintin - gniiii gnia gnia 'nimé euh
boouuh Keanu Reeves on voit qu'c'est un 'nimé aussieuh; c'est pas bien - Blade il est 'nimé pourrieuh - ouuuiin, Spider-man il est 'nimé en synthèseuh
et les derniers films de George Miller et de Brad Bird, c'était trop des remakes d'Aladdin et de La Petite Sirène c'est clair.

Bon ben faut définitivement laisser tomber ces cinéastes-là, parce qu'ils sont passés à autre chose les mecs (au XXIème siècle plus précisément). Oubliez donc Steven Spielberg, Peter Jackson, James Cameron, les frères Wachos, George Miller, George Lucas, Robert Zemeckis, Guillermo Del Toro, Sam Raimi et un bon paquet de nouveaux qui comptent parmi les plus prometteurs (Bird, Tartakovsky et consorts)

Si on veut de la vraie fantasy avec des décors en dur, il nous restera toujours Guillaume Nicloux ou Bruno Podalydès. Eux ne s'y mettront pas avant quinze ans, à la vilaine 'nimation 3d. Ils vont faire des vrais beaux films avec des caméras à manivelle, de la rétroprojection quand on conduit la tuture et des acteurs qui font eux-mêmes leurs cascades quand ils tombent de la chaise.
Flying Totoro
CITATION(L @ 15 5 2007 - 17:29) *
CITATION(Goku @ 15 5 2007 - 10:30) *
Oh non pas en full 3D, ca va rester de l'animation. wallbash.gif
Putain mais les mecs, réveillez-vous ! On n'est plus en 1995 là, mais en 2007 !
non je ne cible pas Goku en particulier, mais les 150 000 "amateurs" de SF et de fantasy sur les forums internationaux, qui chialent ainsi depuis des mois à l'annonce de chaque projet en mocap
On ne parle pas d'animation 3D. On parle d'une nouvelle façon de faire des films qui est en train de bouleverser tout ce qu'on connaît de ce média (l'esthétique, le tournage, le rapport aux comédiens, l'écriture même)

Robert Zemeckis fait Beowulf - miaa gnia gnia ça va ête du dessin 'niméeuh
James Cameron fait Avatar - maiis euh poukoi y fait ça en dessin 'nimé euh
Peter Jackson - Steven Spielberg sur Tintin - gniiii gnia gnia 'nimé euh
boouuh Keanu Reeves on voit qu'c'est un 'nimé aussieuh; c'est pas bien - Blade il est 'nimé pourrieuh - ouuuiin, Spider-man il est 'nimé en synthèseuh
et les derniers films de George Miller et de Brad Bird, c'était trop des remakes d'Aladdin et de La Petite Sirène c'est clair.

Bon ben faut définitivement laisser tomber ces cinéastes-là, parce qu'ils sont passés à autre chose les mecs (au XXIème siècle plus précisément). Oubliez donc Steven Spielberg, Peter Jackson, James Cameron, les frères Wachos, George Miller, George Lucas, Robert Zemeckis, Guillermo Del Toro, Sam Raimi et un bon paquet de nouveaux qui comptent parmi les plus prometteurs (Bird, Tartakovsky et consorts)

Si on veut de la vraie fantasy avec des décors en dur, il nous restera toujours Guillaume Nicloux ou Bruno Podalydès. Eux ne s'y mettront pas avant quinze ans, à la vilaine 'nimation 3d. Ils vont faire des vrais beaux films avec des caméras à manivelle, de la rétroprojection quand on conduit la tuture et des acteurs qui font eux-mêmes leurs cascades quand ils tombent de la chaise.


Je me glisse 2 secondes dans la peau de l'avocat du diable : Tintin fait figure d'intrus dans ce que tu listes vu qu'à priori l'univers de Tintin tranche moins d'avec notre réalité quotidienne qu'Avatar ou Beowulf (reste à voir justement ce que des mecs comme Spielberg et jackson ont en tête comme parti pris et on peut imaginer que si justement ils veulent se faire chier à le faire comme ça, c'est bien parce qu'ils peuvent pas le faire autrement).

Sinon javoue que je suis tojours ravi de voir dans des listes comme celles ci Blade 2, bien que disposant d'un budget incomparable aux autres : ça en dit long sur le talent de Del Toro.
Sanjuro
CITATION(Flying Totoro @ 15 5 2007 - 17:45) *
Sinon javoue que je suis tojours ravi de voir dans des listes comme celles ci Blade 2, bien que disposant d'un budget incomparable aux autres : ça en dit long sur le talent de Del Toro.


+1

Je pense que dans cette petite liste on pourrait rajouter Tsui Hark qui, en 2001, et avec un budget guère supérieur à 15 millions de dollars ricains (une misère vu l'ambition du truc !) nous à livré un Legend of Zu utilisant intelligement (les SPFX sont toujours au service d'une mise en scène "cassant" la barrière entre live et anime) et massivement les effets spéciaux numériques. Sérieux, la scène opposant Enigma aux phantom troopers, j'avais jamais vu un truc comme ça dans un long métrage "live" à l'époque... Le film est sorti un an avant Blade 2, et donc 2 ans avant Matrix reloaded, faut pas l'oublier !

Et bien que le résultat soit techniquement inégal ( budget sérré + une majorité de techniciens "maison") je continue à penser que le père Tsui avait, comme d'hab', une longueur d'avance sur 99,9 % des réalisateurs officiant sur cette planète (même s'il ne pouvait totalement se le permettre).
(mais le bonhomme est coutumier du fait... Et c'est pur ça qu'on l'aime)

THRTW.

Voila
Bruttenholm
Je serais plutôt sur la position inverse : je trouve que ce coup de la 3d photoréaliste pour Tintin c'est avoir le cul entre 2 chaises : ou bien on fait du Tintin en anim' et alors on y va franchement en reprenant le style de Hergé ou bien on adapte franchement et on le fait en live... Mais là de la 3d photoréaliste pour faire des "personnages de Hergé réalistes", ça ressemble à rien, a priori.

P.S : A part ça, ça me fait toujours marrer le coup du cinéma du 21è siècle etc. Certes animation et "live" ont de plus en plus tendance à se mêler mais je ne vois pas en quoi l'un exclut l'autre (Brad bird a d'ailleurs annoncé que son prochain film serait en live).
Flying Totoro
CITATION(Sanjuro @ 15 5 2007 - 18:18) *
Je pense que dans cette petite liste on pourrait rajouter Tsui Hark qui, en 2001, et avec un budget guère supérieur à 15 millions de dollars ricains (une misère vu l'ambition du truc !) nous à livré un Legend of Zu utilisant intelligement (les SPFX sont toujours au service d'une mise en scène "cassant" la barrière entre live et anime) et massivement les effets spéciaux numériques. Sérieux, la scène opposant Enigma aux phantom troopers, j'avais jamais vu un truc comme ça dans un long métrage "live" à l'époque... Le film est sorti un an avant Blade 2, et donc 2 ans avant Matrix reloaded, faut pas l'oublier !

Et bien que le résultat soit techniquement inégal ( budget sérré + une majorité de techniciens "maison") je continue à penser que le père Tsui avait, comme d'hab', une longueur d'avance sur 99,9 % des réalisateurs officiant sur cette planète (même s'il ne pouvait totalement se le permettre).
(mais le bonhomme est coutumier du fait... Et c'est pur ça qu'on l'aime)

THRTW.


Ben là pour le coup non, le point commun dans les films que cite l'archiviste c'est la présence de doublures numériques (de préférence animées par Motion Capture, même si je crois me souvenir que pour Blade 2 les mecs de Tippett Studio ont fait l'anim à l'ancienne). Zu c'est plutôt un grand film malgré ses effets visuels : si y en a un quart qui tapent, t'en as un quart qui sont aussi hideux que ceux de fantômes avec chauffeur, et le reste qui empèche pas de kiffer le film mais qui sont nazes quand même. Et les effets en eux même n'ont rien de révolutionnaires (ce qu'ils représentent genre les ailes faites d'épées ça pourquoi pas).
Dans Blade 2 si on devine sans trop de problème dans quels plans les acteurs ont été remplacés par leurs doublures CGI, ça reste quand même d'un tout autre niveau (genre largement au dessus d'un Fantastic Four qui a couté plus du double quoi).

Sinon bruttenholm, je crois que tu as mal compris ce que disait l'archiviste lorsqu'il paralit de cinéma du XXIè siècle : il ne suggérait pas que les Polar Express like allaient remplacer le cinéma traditionnel ou d'animation mais que cette façon de concevoir le cinéma était nouvelle puisque n'existant qu'à partir de là maintenant (et donc avec l'arrivée du XXIè siècle). Ou alors j'ai rien compris et je retourne me coucher...
Sanjuro
CITATION(Flying Totoro @ 15 5 2007 - 18:28) *
Ben là pour le coup non, le point commun dans les films que cite l'archiviste c'est la présence de doublures numériques (de préférence animées par Motion Capture, même si je crois me souvenir que pour Blade 2 les mecs de Tippett Studio ont fait l'anim à l'ancienne). Zu c'est plutôt un grand film malgré ses effets visuels : si y en a un quart qui tapent, t'en as un quart qui sont aussi hideux que ceux de fantômes avec chauffeur, et le reste qui empèche pas de kiffer le film mais qui sont nazes quand même. Et les effets en eux même n'ont rien de révolutionnaires (ce qu'ils représentent genre les ailes faites d'épées ça pourquoi pas).
Dans Blade 2 si on devine sans trop de problème dans quels plans les acteurs ont été remplacés par leurs doublures CGI, ça reste quand même d'un tout autre niveau (genre largement au dessus d'un Fantastic Four qui a couté plus du double quoi).

Sinon bruttenholm, je crois que tu as mal compris ce que disait l'archiviste lorsqu'il paralit de cinéma du XXIè siècle : il ne suggérait pas que les Polar Express like allaient remplacer le cinéma traditionnel ou d'animation mais que cette façon de concevoir le cinéma était nouvelle puisque n'existant qu'à partir de là maintenant (et donc avec l'arrivée du XXIè siècle). Ou alors j'ai rien compris et je retourne me coucher...


Justement, j'ai totalement zappé mais je voulais aussi parler de la présence de doublures numériques dans LOZ, car il me semble bien que Tsui Hark les utilise plusieurs fois (d'ailleurs les doublures de Wu Jing et Cecilia Cheung sont bien visibles lors du combat les opposant à la mer de sang)... Bon, après le résulat est loin d'être aussi convaincant que sur Blade 2, mais je pense qu'il fallait tout de même le préciser.
Sinon, je suis d'accord avec toi sur le fait que les SPFX sont (très) inégaux... En fait, je ne dis aucunement que les effets speciaux sont révolutionnaires, je voulais juste souligner que THRTW les utilise dans une optique "révolutionnaire" (oulà, je ne sais pas si je suis clair). C'est à dire, à l'instar de Del Toro ou les Wacho Bros, ouvrir de nouveaux horizons à la mise en scène en réalisant des plans dépassant le simple cadre du cinéma "live" (même si de nos jours ça ne veut plus dire grand chose) pour nous proposer des trucs que l'on voit uniquement dans le cinéma d'anim'. Et je ne parle pas uniquement des idées que représentent les CGI (comme les ailes constituées de lames par exemple) mais surtout, de la façon dont ils servent la mise en scène... voire certains déplacements de la caméra dans l'espace (à ce titre le final contre insomnia est bourré de plans quasi inimaginables "à l'époque"). Pour moi, la façon dont Hark filme les déplacements de ses "super heros" dans les airs est, à peu près, aussi novatrice que le Superman de Donner à l'époque.

(Purée, je suis vraiment pas clair dans mes propos... blush.gif )

Voila

PS: Grand film ? Wé carrément ! (et malgré ses grosses lacunes dues à sa trop grande ambition)

PS 2: Durant la scène où Cecilia Cheung affronte les phantom troopers, ces derniers sont soit campés par des acteurs en costume intégral (on ne voit pas leur visage) soit représentés par des images de synthèse... Je pense qu'ici on peut aussi parler de doublure numérique au même titre que le Spidey de Raimi (bien plus concluant certes) qui sera réalisé un an plus tard. Mais, contrairement à certains propos déjà entendus ci et là, je ne parlerais pas d'influence de l'un sur l'autre car, premièrement, j'en sais strictement rien et, deuxièmement, ça me paraîtrait tiré par les cheveux (et puis je doute que le Spidey se soit fait en une seule année).
Evil Seb
Bon THRTW, visionnaire, génie visuel tout ca ok, j'suis le premier à le dire mais quand même Legend Of Zu c'est sacrément vilain...

Sinon je pense que cette technique se marie plutôt bien avec l'esprit de Tintin. La pire adaptation qu'on aurait pu avoir aurait été un Tintin "live" (je détste ce terme "film live" enfin soit, passons). Retranscrire Tintin avec de vrais comédiens n'aurait eu je pens epas grand interet et aurait fait sombrer le tout dans le ridicule. Sinon il aurait fallu dénaturé le personnage et l'esthétique d'Hergé. Si on aime Tintin et cie c'est aussi pour la simplicité de son trait qui ne se prête pas, je pense en tout cas, a une pure retranscription avec de vrai acteur set des vrais décors en durs tout ça. La pour le coup même si je ne suis pas fan de la technique, j'me reconnais un peu dans les mecs qui gueulent et qui reste attacher a cette bonne vieille péloche et aux effets visuels old schoo ou stabilo, mais je pensent que pour ce projet c'est la meilleure solution qui soit. Ca permettra d'adapter correctement sans dénature l'esthétique d'Hergé. Donc je dis banco.
Bruttenholm
CITATION(Evil Seb @ 15 5 2007 - 18:59) *
Sinon je pense que cette technique se marie plutôt bien avec l'esprit de Tintin. La pire adaptation qu'on aurait pu avoir aurait été un Tintin "live" (je détste ce terme "film live" enfin soit, passons). Retranscrire Tintin avec de vrais comédiens n'aurait eu je pens epas grand interet et aurait fait sombrer le tout dans le ridicule.


Justement, de la performance capture avec des personnages photoréalistes, ça peut vouloir dire presque comme de vrais comédiens... Tout est dans ce "presque" mais pour le Beowulf de Zemeckis, les "doublures virtuelles" ont les corps et les visages des acteurs qui les incarnent, trait pour trait. Je reste donc dubitatif avant de voir une image.
EBE
CITATION(L @ 15 5 2007 - 17:29) *
CITATION(Goku @ 15 5 2007 - 10:30) *
Oh non pas en full 3D, ca va rester de l'animation. wallbash.gif
Putain mais les mecs, réveillez-vous ! On n'est plus en 1995 là, mais en 2007 !
non je ne cible pas Goku en particulier, mais les 150 000 "amateurs" de SF et de fantasy sur les forums internationaux, qui chialent ainsi depuis des mois à l'annonce de chaque projet en mocap
On ne parle pas d'animation 3D. On parle d'une nouvelle façon de faire des films qui est en train de bouleverser tout ce qu'on connaît de ce média (l'esthétique, le tournage, le rapport aux comédiens, l'écriture même)


Autant je vois très bien ce que tu veux dire concernant l'esthétique, la façon de tourner et le rapport aux comédiens, autant je vois mal en quoi ce passage à cette nouvelle technologie pourrait jouer de quelque manière que ce soit sur l'écriture du film. Ca m'intéresserait de savoir ce que tu voulais dire à ce propos.
johnny boy
Cela dit les films "Live" de TinTin, on a déja vu ce que ca a donné :
et
Donc bon c'était pas top est plutôt kitsh, mais c'était aussi pas les mêmes personnes aux manettes, je pense qu'il faudra simplment être patient jusqu'aux prochaines images et voir ec que ca donnera.
LMD
CITATION(L @ 15 5 2007 - 17:29) *
CITATION(Goku @ 15 5 2007 - 10:30) *
Oh non pas en full 3D, ca va rester de l'animation. wallbash.gif
Putain mais les mecs, réveillez-vous ! On n'est plus en 1995 là, mais en 2007 !
non je ne cible pas Goku en particulier, mais les 150 000 "amateurs" de SF et de fantasy sur les forums internationaux, qui chialent ainsi depuis des mois à l'annonce de chaque projet en mocap
On ne parle pas d'animation 3D. On parle d'une nouvelle façon de faire des films qui est en train de bouleverser tout ce qu'on connaît de ce média (l'esthétique, le tournage, le rapport aux comédiens, l'écriture même)

Robert Zemeckis fait Beowulf - miaa gnia gnia ça va ête du dessin 'niméeuh
James Cameron fait Avatar - maiis euh poukoi y fait ça en dessin 'nimé euh
Peter Jackson - Steven Spielberg sur Tintin - gniiii gnia gnia 'nimé euh
boouuh Keanu Reeves on voit qu'c'est un 'nimé aussieuh; c'est pas bien - Blade il est 'nimé pourrieuh - ouuuiin, Spider-man il est 'nimé en synthèseuh
et les derniers films de George Miller et de Brad Bird, c'était trop des remakes d'Aladdin et de La Petite Sirène c'est clair.

Bon ben faut définitivement laisser tomber ces cinéastes-là, parce qu'ils sont passés à autre chose les mecs (au XXIème siècle plus précisément). Oubliez donc Steven Spielberg, Peter Jackson, James Cameron, les frères Wachos, George Miller, George Lucas, Robert Zemeckis, Guillermo Del Toro, Sam Raimi et un bon paquet de nouveaux qui comptent parmi les plus prometteurs (Bird, Tartakovsky et consorts)

Si on veut de la vraie fantasy avec des décors en dur, il nous restera toujours Guillaume Nicloux ou Bruno Podalydès. Eux ne s'y mettront pas avant quinze ans, à la vilaine 'nimation 3d. Ils vont faire des vrais beaux films avec des caméras à manivelle, de la rétroprojection quand on conduit la tuture et des acteurs qui font eux-mêmes leurs cascades quand ils tombent de la chaise.


Mais de quoi parle t'on ici exactement? De films d'anims en 3D qui se subsitue au DA en 2D? De projets visant le photoréalisme, ou juste de SFX qui viennent compléter une prod "normale? Je veux bien que le progrés fasse converger le tout en un seul et unique point, mais pour le moment ce n'est pas encore la même chose... J'avoue que ta tirade me laisse un peu perplexe: Oui bien sur, des nouvelles techniques, des nouveaux horizons, des nouvelles possibilités d'illustration, ca ne se néglige pas et il évident ques les techniques s'affinant, on va approcher de plus en plus du photoréalisme et de plus en plus de cinéastes vont aller tater de la chose et nous offrir de nouvelles visions. Je peux comprendre l'agacement face aux réflexes un peu réacs/traditionaliste d'une partie des Madnautes (réacs ou je m'incorpore volontiers, c'est pas une insulte) mais ta derniére phrase c'est exactement la même logique que celle que tu pourfends à l'envers. Pour sortir de la fantasy, prenons The Big Wesneday de notre ami Milius: aujourd'hui ferait-on tout ca devant fond bleu? J'en sais rien mais j'imagine que ce serait économiquement plus viable (dés maintenant ou dans un futur plus proche) de coller Butler sur une planche devant un green-key puis de créer des tubes en 3D "qui permetterait d'offrir des plans de vague jamais vu avant". Ca serait moins compliqué que de lui apprendre à faire du surf, de tourner sur une plage avec du sable qui rentre dans la machine à café, que de faire des prises de vue dans l'eau etc... Cette importance de la matiére "réelle" et de la performance "véridique" est forcément très forte vu le sujet du film, mais ce sont des dimensions qu'on peut retrouver dans la fantasy et que la 3D ne peut encore qu'imiter de maniére bancale.

Ca me parait un peu fallacieux de mettre sur un même pied le tournage en "dur" (aka en décors naturels) et la "rétroprojection" (et par la même les tournages intégralement en studio "à l'ancienne"). Je ne vois pas en quoi le "tournage en dur" s'oppose à la 3D (parce que tu entérines cette opposition dans cette conclusion). Ce sont deux techniques qui sont appellés à cohabiter et qui pour le moment, malgré l'excellence technique et les progrés rapides, induisent encore des différences de rendu et des qualités esthétiques particuliéres. C'est un choix de mise en scéne. Que le premier soit appellé à être de plus en plus cher comparativement au second, ce qui tranche souvent le choix en faveur de l'utilisation la plus extensive des SFX pour raccourcir/alleger le tournage proprement dit, on est bien d'accord. Mais de la à dire que c'est complétement "obsoléte"...
Mechagodzilla
CITATION(johnny boy @ 16 5 2007 - 10:44) *
Cela dit les films "Live" de TinTin, on a déja vu ce que ca a donné :
et
Donc bon c'était pas top est plutôt kitsh, mais c'était aussi pas les mêmes personnes aux manettes, je pense qu'il faudra simplment être patient jusqu'aux prochaines images et voir ec que ca donnera.


ben justement, je les ai revu il y a quelques temps, ces deux films, et franchement, ils sont pas si pourris que ça.

Déjà, les castings sont assez impressionants (charles Vanel, Marcel Bozzufi, george Wilson...) et de plus, le ton des deux films rappelle vraiment celui des BD de l'époque (de l'aventure somme toute réaliste, sans cascades de ouf...)

Le problème de Tintin, surtout dans le cadre d'un film en 3D, c'est la transposition à l'écran de la "ligne claire" de Hergé.


Et puis, perso, les frêres Podalydes sur un tintin, je dis "why not"
Slimdods
CITATION(Mechagodzilla @ 16 5 2007 - 10:54) *
Et puis, perso, les frêres Podalydes sur un tintin, je dis "why not"


Signons la pétition icon_mrgreen.gif
L'archiviste
Pour répondre à EBE et à LMD, je vais tout simplement me reposer sur un texte ENORME qui, à sa publication, a reçu nombre de commentaires complètement à côté de la plaque (dont une bonne partie sur ce forum).
On le doit au seul journaliste français - je crois même le seul journaliste en Europe ! - qui ait compris et annoncé l'énormité de ce qui était en train de se jouer.
J'ai souligné quelques passages en gras :
CITATION
Cette méthode, que l’équipe va surnommer la « performance capture », confère une liberté totalement inédite aux comédiens : « Nonna, Eddie, Peter et moi-même pouvions nous débarrasser entièrement des contraintes physiques en jouant. Nous étions de nouveau comme des enfants. Je n’avais pas ressenti une telle joie de jouer depuis mes débuts dans des pièces de théâtre avant-gardistes. » Pour comprendre tout le sens de cette déclaration de Tom Hanks, il faut savoir que les comédiens interprétaient leur rôle par tranche de cinq ou dix minutes, en ne se préoccupant que de leur jeu. Ainsi, lors de la scène d’ouverture, où l’enfant se réveille, surprend ses parents en train de discuter du Père Noël et se recouche après avoir lu des coupures de journaux prouvant que Santa Claus est bien un personnage imaginaire, Tom Hanks eut le luxe exceptionnel de jouer la séquence d’une seule traite, sans avoir à respecter un quelconque timing ou des marques au sol. Evoluant à sa guise dans le décor, cette méthode de jeu fut, pour tous les comédiens, une formidable libération. […]

Zemeckis peut ensuite demander aux techniciens de placer le personnage numérique dans le décor virtuel précédemment bâti. Et c’est à ce moment précis que le projet prend réellement son ampleur : « J’étais enfin totalement affranchi de la tyrannie de la technique inhérente à la réalisation d’un film. » déclare un Zemeckis enthousiaste. Car après avoir obtenu tous ces éléments, le réalisateur peut enfin réaliser son film comme il l’entend, en prenant le temps dont il a besoin, en effectuant autant de test qu’il désire. S’il souhaite couvrir toute la séquence d’un seul et unique plan-séquence, il n’aura pas à compter sur le talent de son opérateur caméra ou sur la mémoire de ses comédiens. S’il veut au contraire obtenir vingt plans par seconde, il n’a aucun risque d’exploser son planning de tournage. Pour la première fois dans l’histoire du cinéma, la mise-en-scène est une affaire appartenant exclusivement à la post-production. […]

« L’autre différence majeure de notre tournage virtuel avec les films d’animation en images de synthèse ou les dessins animés, c’est notre approche du montage. » déclare Zemeckis, qui poursuit : « Il n’a jamais été géré en pré-production, ou par les artistes du lay-out comme c’est le cas dans les dessins animés. A l’inverse, nos plans ont vraiment été montés comme nous l’aurions fait dans un tournage traditionnel. ». S’il est effrayant d’imaginer ce que pourrait générer une telle technologie une fois confiée aux mains d’un enragé de la caméra (même si l’on souhaite vivement que Michael Bay s’y essaie), il est plus qu’enthousiasmant de songer à ce que des metteurs en scènes ambitieux et rigoureux pourraient obtenir avec une telle approche de la création cinématographique, qui parvient à mêler la maîtrise absolue de la réalisation et la spontanéité humaine d’un tournage démuni de toute lourdeur technologique superflue (qu’il semble dépassé le Lars Von Trier du dogme et de Dogville !). […]

C’est donc bien la totalité des métiers du cinéma qui risque d’être bouleversée par cette nouvelle approche de la conception d’un film. Un constat aussi exaltant qu’effrayant, dressé par Zemeckis : « La bonne nouvelle, c’est que tout est possible. La mauvaise, c’est que tout est possible. Le cinéma traditionnel tel qu’on le connaît est en pleine mutation. Personnellement, je trouve cette évolution logique. Le cinéma est, par essence, une illusion. Le moindre de ses outils est une illusion. Vous pouvez considérer une coupe ou un gros plan comme un « effet spécial » en soi. C’est de la pure prestidigitation. Tout ce que j’ai fait durant ma carrière, et encore plus avec Le Pôle Express, n’a consisté qu’à pousser un peu plus les techniques utilisées pour étendre les possibilités de ses illusions. En tant que réalisateur, c’est là que réside ma principale motivation aujourd’hui. ».

Julien Dupuy
(Preview du film Le Pôle Express – Mad Movies n°169)

On n'est pas en train de parler d'une "amélioration" technologique. On parle d'une réorganisation complète de la façon de faire un film, et donc de penser le Cinéma lui-même.

Si vous possédez les numéros de Cinefex consacrés à Matrix Reloaded-Revolutions et ceux consacrés au Seigneur des Anneaux, vous verrez des propos récurrents des créateurs qui, à l'époque, annonçaient que quelque chose d'inédit et de gigantesque se tramait. Les Wachowski y affirment explicitement que l'organisation de leur tournage avait été une erreur; car ils avaient procédé à l'ancienne (pré-production, tournage, post-production) et compris plus tard que cette façon de faire était obsolète. Mais ni leur équipe ni l'équipe de Jackson ne parvenait pourtant à déterminer à quoi devrait devrait ressembler cette nouvelle méthode. C'est là qu'intervient Zemeckis. Le système qu'il a mis en place sur Le Pôle Express n'est pas juste une amélioration technologique (les outils existaient avant), c'est une refonte complète du processus de création d'un film, dont le coeur est le comédien et l'enveloppe la technologie.
En théorie déjà, plus besoin de rassembler une équipe. Je vais schématiser à mort : si tu possèdes les outils, tu peux, avec ton disque dur sous le bras, aller d'abord chez un designer pour qu'il te crée les décors. Tu peux ensuite aller enregistrer la performance d'un des comédiens dans un studio dédié. Puis voir chez toi si cette performance donne quelque chose en fonction du décor imaginé. Tu peux demander à un compositeur de commencer sa partition en se basant sur la gestuelle de ce comédien et en s'accordant à son phrasé. Si dans cette partition, tu kiffes le glissando de violons qu'il y a à la 30ème seconde, tu peux discuter avec ton chef-op de l'opportunité d'une rayon du soleil qui viendra frapper le visage de l'acteur à cet instant. Tu peux procéder comme ça te chante, passer deux ou trois ans à aller d'une personne à l'autre, le costumier, le maquilleur, le designer des véhicules etc., avec tes éléments numérisés et leur donner progressivement une forme cohérente. Et une fois que tu disposes de TOUS ces éléments et qu'ils te conviennent, tu t'enfermes quelque part et tu commences à mettre en scène !
Sans dec' mais ça n'a rien à voir avec tout ce qu'on a connu de la création cinématographique jusqu'à nos jours !

En réponse à la question d'EBE, l'écriture d'un film est conditionnée par l'organisation d'un tournage. La réécriture d'un film se fait en fonction des moyens alloués, des lieux de tournage, de la durée du tournage et enfin du casting. Et elle se fait avant, ou au pire pendant le tournage. Avec la méthode de Zemeckis, si, à trois semaines de la sortie du film, tu juges que le personnage de la grand-mère africaine interprété par Jack Nicholson (!) ne colle finalement pas si bien à l'histoire, tu peux le changer pour en faire un Dieu éléphant. Pas besoin de rappeler Nicholson; pas besoin d'organiser des reshoots. Tu as la "performance" du comédien, tu en fais ce que tu veux. Et il n'y a même de découpage technique préalable au moment de l'écriture du scénario, puisqu'il n'y a pas besoin de préparer des plans à tourner. Tout ça se fait à la fin, donc tes choix narratifs peuvent attendre eux aussi la dernière ligne droite, au moment où tu mettras en scène tranquillement tout seul dans ton coin.

Ce truc que Zemeckis a théorisé, ce n'est pas juste une innovation technologique qui élargit la palette de création, style le passage du noir et blanc à la couleur. S'il fallait le comparer à une mutation, ce serait au moins le passage du cinéma muet au cinéma sonore, avec toutes les répercussions que celà peut avoir sur la façon même de concevoir un film, de concevoir ce que l'on va raconter et comment on va le raconter.
Vous ne pensiez tout de même pas, j'espère, que c'était juste une petite mode technologique qui avait ainsi rendu fous en quelques mois certains des plus grands réalisateurs contemporains ?
blink.gif
darkseid
Excellent post, très instructif, j'y mettrai toutefois un (tout petit) bémol, le seul problème réel que soulève cette méthode est que, pour l'instant, la numérisation des corps humains n'est pas encore assez crédible par rapport à la réalité (même si les progrès sont hallucinants aussi dans ce domaine).
Après, je tiens quand même à te remercier, je n'avais pas mesuré tous les enjeux en fait.
Mechagodzilla
CITATION(L @ 16 5 2007 - 15:18) *
Pour répondre à EBE et à LMD, je vais tout simplement me reposer sur un texte ENORME qui, à sa publication, a reçu nombre de commentaires complètement à côté de la plaque (dont une bonne partie sur ce forum).


Dans la mesure où je suis l'auteur de quelques-uns de ces commentaires, je crois utile de les préciser aujourd'hui :

Du point de vue de la fabrication d'un film, c'est clair qu'on assiste là à un véritable bond en avant. C'est tout bonnement la fameuse machine IBM sur laquelle fantasmait Hitchcock dans le livre de Truffaut : d'un coté tu rentres ton histoire, tes acteurs, ta mise en scène, et de l'autre coté la machine de sort un film (le rève pour un metteur en scène comme HItchcock qui concevait la phase de réalisation comme un momment fastidieux source de compromis).

Ceci dit j'aimerais toujours qu'on m'explique en quoi cette technologie va révolutionner la façon de raconter des histoires au cinéma (de la même façon que le parlant l'a révolutionné en son temps).

C'est tout
Fraggle
CITATION(L @ 16 5 2007 - 15:18) *
En théorie déjà, plus besoin de rassembler une équipe. Je vais schématiser à mort : si tu possèdes les outils, tu peux, avec ton disque dur sous le bras, aller d'abord chez un designer pour qu'il te crée les décors. Tu peux ensuite aller enregistrer la performance d'un des comédiens dans un studio dédié. Puis voir chez toi si cette performance donne quelque chose en fonction du décor imaginé. Tu peux demander à un compositeur de commencer sa partition en se basant sur la gestuelle de ce comédien et en s'accordant à son phrasé. Si dans cette partition, tu kiffes le glissando de violons qu'il y a à la 30ème seconde, tu peux discuter avec ton chef-op de l'opportunité d'une rayon du soleil qui viendra frapper le visage de l'acteur à cet instant. Tu peux procéder comme ça te chante, passer deux ou trois ans à aller d'une personne à l'autre, le costumier, le maquilleur, le designer des véhicules etc., avec tes éléments numérisés et leur donner progressivement une forme cohérente. Et une fois que tu disposes de TOUS ces éléments et qu'ils te conviennent, tu t'enfermes quelque part et tu commences à mettre en scène !
Sans dec' mais ça n'a rien à voir avec tout ce qu'on a connu de la création cinématographique jusqu'à nos jours !


Ce que je comprenais pas à l'époque, et que je comprend toujours pas aujourd'hui, malgré cette tentative de vulgarisation, c'est en quoi est-ce fondamentalement différent de l'anim 3D traditionnelle. Parce que si ça se résume à "dont le coeur est le comédien" au lieu d'un perso modélisé de A à Z, je vois toujours pas de vrai révolution là dedans. Et pour "la spontanéité humaine d’un tournage", tant qu'on reste loin du véritable photo-réalisme, cet aspect ne pèse pas bien lourd.

Mais oui, sinon ça ouvre de vaste horizons. Horizons ouverts depuis les CGI et la mocap en fait, tu le dis toi même il me semble. En quoi est-ce si différent des scènes avec doublures numériques que tu cites?

Corenaïr
Une question : cette façon de faire, c'est à dire cantonner la mise en scène (ou du moins l'essentiel de la mise en scène) à la post-production, n'est ce pas précisément ce que tentait de faire de Georges Lucas avec sa nouvelle trilogie (et avec les répercussions que l'ont sait sur la direction d'acteurs, ou encore quand on l'accusait de "tolérer" des prises ratées parcequ'il pouvait les rectifier en post?)

en gardant cela à l'esprit, il me semble que l'intérêt principal de cette révolution-à-venir-ou-pas (j'attends le film de Cameron avant d'être convaincu) est que le cinéma deviendra un art non seulement hautement accessible en aval (le public) mais aussi en amont, puisque vu comme ça, une équipe d'amateurs motivés (et talentueux) pourraient parvenir à un film pouvant rivaliser avec ceux que nous avons aujourd'hui.

Par contre je me demande si ça aurait tant d'intérêt que ça finalement. L'avantage du film live sur l'animation est que l'interpretation du personnage repose sur une seule personne, le comédien, et non pas sur un comédien qui fait la voix et un animateur qui s'occuppe de donner vie au personnage. Et encore, il me semble que certains réalisateurs d'anime se basent sur une performance réelle avant de commencer à aiguiser leurs crayons.
ça mis à part quelle différence y aurait t'il entre ce nouveau cinéma et l'animation que nous voyons depuis plusieurs dizaines d'années (depuis avant le cinéma "live" en fait) ?
Loki
Pour soutenir le message exemplaire de l'Archiviste, dont je partage totalement l'avis sur ce coup-là, je citerai trois exemples qui me semblent dégager l'aura de ce cinéma hybride et autre qu'on commence à sentir poindre : "Immortel", "A Scanner Darkly" et "300". Le premier mêle directement acteurs et décors numériques et réels (avec un résultat relativement heureux), le second offre une enveloppe totalement impossible, visuellement parlant, à un vrai film avec de vrais acteurs, et le troisième est tourné comme un film classique, mais tellement bourré de numérique qu'on peut considérer que la post-production a fourni l'essentiel du travail en décors, lumières, cascades et figurants.

Et je répondrai à Corenaïr en citant Gollum dont gestuelle, expressions et voix sont calquées sur Andy Serkis, ou encore certains jeux vidéos qui recyclent doublages et mouvements des doubleurs d'un seul tenant (les "Silent Hill", par exemple).
L'archiviste
Quand on aborde un procédé révolutionnaire, il faut faire un effort d'anticipation.
C'est une erreur, je pense, de comparer des résultats alors qu'on devrait comparer des potentiels.
Quand j'étais gamin, mes camarades trouvaient que les vaisseaux de Tron faisaient vraiment tocs et pas réalistes par rapport à ceux du long métrage de Galactica. Et de ce point de vue, ils avaient entièrement raison.
De même, un film comme Le Chanteur de Jazz, avec ses voix grésillantes à peine compréhensibles et sa caméra statique, ne faisait pas le poids une seconde, en terme d'accomplissement artistique, face aux chefs d'oeuvre du muet qui sortent la même année.
C'est une erreur de comparer l'accomplissement d'un savoir faire (le cinéma muet à son zénith) et les balbutiements du renouveau. Il a quasiment fallu attendre vingt ans pour que le cinéma parlant retrouve la fluidité d'exécution scénique des derniers grands films muets. De même il a fallu attendre vingt ans pour que la synthèse de Tron puisse nous offrir l'intégration fabuleuse de la bataille du gouffre de Helm.
Ainsi, lorsqu'on parle du Pole Express ou de Monster House en les comparant au Monde de Nemo ou à Shrek, c'est aussi une erreur. Il faudrait plutôt les aborder en ayant à l'esprit Tom Hanks dans Le Terminal ou Kathleen Turner dans Serial Mother. On sait parfaitement que la technologie numérique fait des bonds de géants chaque semaine et qu'elle nous mène non seulement vers un réalisme de plus en plus probant, mais surtout vers la possibilité d'un "réalisme augmenté" (ce qui sera, je pense, la carte que vont jouer Jackson et Spielberg sur Tintin - trouver un équivalent esthétique hyperréaliste à la ligne claire du dessin de Hergé).
On est aujourd'hui au stade le plus expérimental de ce que le système de Zemeckis a initié, et les potentiels semblent vraiment illimités. Ca peut partir dans toutes les directions, des plus conventionnelles aux plus farfelues (et c'est bien ça qui est génial et excitant)
Mais j'avoue au fond être convaincu que celà annonce rien moins que la fin des notions de "cinéma live" et "cinéma d'animation" ainsi qu'une refonte complète de l'industrie du cinéma à terme.
On verra dans vingt ans icon_mrgreen.gif


edit : ha ! Loki a rejoint la secte des convertis ! Bienvenue ami, voilà ton tambourin et ta nouvelle toge bluesbro.gif

edit 2 :
CITATION(Corenaïr @ 16 5 2007 - 16:06) *
Une question : cette façon de faire, c'est à dire cantonner la mise en scène (ou du moins l'essentiel de la mise en scène) à la post-production, n'est ce pas précisément ce que tentait de faire de Georges Lucas avec sa nouvelle trilogie (et avec les répercussions que l'ont sait sur la direction d'acteurs, ou encore quand on l'accusait de "tolérer" des prises ratées parcequ'il pouvait les rectifier en post?)

Exactement. C'est pour celà que je le citais avec les autres artisans de cette révolution en cours. Lui aussi a senti que le temps était venu de repenser la manière de faire. Que le résultat soit pourri ne tient pas à la méthodologie mais à la vacuité de son projet filmique d'origine. En attendant, ces derniers Star Wars auront permis un perfectionnement rapide du système de previz qui s'est avéré indispensable à la constitution du projet de Zemeckis. On ne peut donc pas retirer à Lucas cet apport évident. Mais au fait, Le Pôle Express non plus n'est pas un très bon film. Sa direction d'acteurs n'est pas non plus super convaincante. On parle bien de réorganisation d'un processus, en laissant de côté pour l'instant la réussite artistique des projets (on risque d'être bien surpris par Beowulf à mon avis)
LMD
Je suis assez d'accord avec Fraggle sur ce coup... de plus la derniére phrase de ton message sur laquelle je rebondissais laisse entendre que le tournage "en dur"/"en live" saura bientot aussi obsoléte le tournage en studio intégral des années 50 le tout de facon assez péjoratif. La tournure venait peut être d'un agacement de ta part, c'est sur ça que je te répondais.

Merci pour les éclaircissements par rapport à la révolution (même si question Fraggle toussa) mais quand je te lis ca fait un peu peur. A supposer qu'on atteigne un photoréalisme parfait, ca veut dire qu'on pourra refaire un film avec Buster Keaton ou Jackie Chan: super... Mais y prendra t'on le même plaisir? La scéne du pont de Sorcerer ne puise pas t'elle sa force dans son autheticité? J'ai un énorme doute tant certaines choses dans le cinéma prennent de la valeur par leur existence physique. D'ou mon exemple du Big Wesneday d'ailleurs: je n'affirme pas qu'un film en 3D est inférieur à un film tourné en vrai, juste -encore une fois-que ce sont deux options différentes qui permettent chacune certaine choses. Je pense qu'avant un photoréalisme parfait (des personnages, des effets de lumiéres, etc) on a une petite marge encore.

Quand je te lis, j'ai l'impression qu'il y a une part de fantasme (et je suis bien conscient que tu es surement plus au fait des techniques et de leur évolution que moi même) du contrôle absolu, "spontané", "facile" et "immédiat" sauf qu'en attendant toute cette 3D il faut bien la faire, et ca prend un certain temps (!): le réa va avec son DD sous le bras chez le déco-programmeur. Il est finalement décidé que la séquence 7 verra son décor changés, avec plus de piques sur les arcanes. Conception. Textures. Rendu. Le lendemain. Probléme: Les piques modifient radicalement les ombres. Le réa va avec son DD chez le chef-op-programmeur. Celui décide des modifs de lumiéres. Rentrées des nouvelles données. Calcul. Rendu. Le lendemain... ad lib.
Bien sur toute la chaine de création est en train de se simplifier à vitesse grand V, c'est juste que cette idée de toute puissance (il y a pas d'autres mots) "On a plus besoin de prises de vues" me parait finalement assez utopique: L'art aux artistes! Sauf qu'en réalité ce qui se passe c'est que tu remplaces les machinos, les régisseurs et les éléctros par des programmeurs: c'est un autre type de besogne, ils sont plus au chaud mais ca reste un processus long et barbant.

M'enfin...
Evil Seb
Je rejoins LMD. Je pense que cette nouvelle technique à bien sur un avenir plus ou moins glorieux, mais de la à détronné completement le cinéma "peloche/decors durs" pour schématiser je pense qu'il ya de la marge. Le type de cinéma tel qu'on le connait aujourd'hui a encore un bel avenir devant lui. D'ailleurs de nombreux films ne seraient pas ce qu'ils sont sans les "contraintes" liées a un tournage et aux imprévus qui peuvent survenir. Par exemple un film comme Apocalypse Now ne serait pas ce qu'il est sans les aléas qu'a subi l'équipe de tournage. Le film puise son énergie de ces désagrément et ca aucun système informatique au monde, aussi perfectionné soit il, ne pourra le rendre à l'écran. De même que pour tous les polart HK des 80's/90's, ce qui fait en grande partie le charme de ses films c'est le sentiments d'urgence, l'immédatié de la mise en scène sur le vif, les contraintes d'un tournage en pleine ville avec tout ce que ça implique. es films de Friedkin ou de Ringo Lam doiven,t une grande partie de leur réussite a leurs condition de tournage. Bon je m'écarte un peu du sujet la mais au fond ce que je veux dire c'est que cette nouvelle technique de "performance capture" pour citer Dupuy est a plus ou moins long terme une bonne alternative au cinéma "classique", les deux peuvent completement cohabiter. Je reste un peu sceptique malgré tout face a cette technique, j'avoue que de toute façon je suis sceptique à tout ce qui touche à l'informatique biggrin.gif, mais ouvert, j'attends de voir ce que l'avenir nous reserve même si au fond de moi, le terme "old school" est porteur de toute un bagage que rien ne pourra remplacé.
Fraggle
CITATION(LMD @ 16 5 2007 - 17:06) *
Merci pour les éclaircissements par rapport à la révolution (même si question Fraggle toussa) mais quand je te lis ca fait un peu peur. A supposer qu'on atteigne un photoréalisme parfait, ca veut dire qu'on pourra refaire un film avec Buster Keaton ou Jackie Chan: super... Mais y prendra t'on le même plaisir? La scéne du pont de Sorcerer ne puise pas t'elle sa force dans son autheticité? J'ai un énorme doute tant certaines choses dans le cinéma prennent de la valeur par leur existence physique. D'ou mon exemple du Big Wesneday d'ailleurs: je n'affirme pas qu'un film en 3D est inférieur à un film tourné en vrai, juste -encore une fois-que ce sont deux options différentes qui permettent chacune certaine choses. Je pense qu'avant un photoréalisme parfait (des personnages, des effets de lumiéres, etc) on a une petite marge encore.


Oui, d'un coté ça fait un peu peur, effectivement, parce que ça touche à la représentation d'un individu. Si le droit à l'image est différent du droit d'auteur c'est bien qu'il doit y avoir une raison profonde. Cela dit ça, c'est forcément amené à évoluer puisque les moyens de com dans lesquels on baigne évoluent.

Maintenant, les exemples que tu cites (le débat existe d'ailleurs déjà, cf Sky Captain) amènent aussi à réfléchir sur ce qu'évoquait Corenaïr plus haut, l'accès à la création pour tout un chacun. Avec l'évolution des techniques, on pourra bientôt imaginer un cinéma du sampling à beaucoup plus grande échelle et avec des possibilités beaucoup plus larges (mais là aussi, c'est une évolution, suffit de voir les détournements, remontages, ou machinima qui pullulent sur le net... d'ailleurs cet aspect doit parler au grand fan de mash-up qu'est L'archiviste icon_mrgreen.gif ).

Le sampling n'a pas tué la création musicale traditionelle (au sens large), si ça devait arriver pour le cinéma ce serait je pense avant tout pour des raisons pécuniaires et commerciales plutôt qu'artistiques. (mais là je m'avance pas mal)
Flying Totoro
CITATION(LMD @ 16 5 2007 - 17:06) *
quand je te lis ca fait un peu peur. A supposer qu'on atteigne un photoréalisme parfait, ca veut dire qu'on pourra refaire un film avec Buster Keaton ou Jackie Chan: super... Mais y prendra t'on le même plaisir? La scéne du pont de Sorcerer ne puise pas t'elle sa force dans son autheticité? J'ai un énorme doute tant certaines choses dans le cinéma prennent de la valeur par leur existence physique. D'ou mon exemple du Big Wesneday d'ailleurs: je n'affirme pas qu'un film en 3D est inférieur à un film tourné en vrai, juste -encore une fois-que ce sont deux options différentes qui permettent chacune certaine choses. Je pense qu'avant un photoréalisme parfait (des personnages, des effets de lumiéres, etc) on a une petite marge encore.


J'avais déja tiqué en lisant ton exemple la première fois .. Mais regarde les réals et les budgets des films que liste l'archi dans son post initial ! Milius si il en avait quelque chose à foutre des expérimentations formelles depuis le temps je pense que ça se saurait. Et il est pas vraiment question que tous les films soient exclusivement et intégralement tournés de cette manière mais qu'une nouvelle façon de penser et de faire le cinéma puisse exister et/ou enrichir/complémenter ce qui existe déja. Y a des sujet où ça s'y prète pas et je pense que si Friedkin fait encore des films dans 20 ans ce sera pas comme ça. Et le photorealisme c'est pas necessairement une fin en soit, mais là c'est la porte ouverte à tout un tas de partis pris esthétiques différents.
Pierrot
CITATION(Evil Seb @ 16 5 2007 - 17:17) *
Par exemple un film comme Apocalypse Now ne serait pas ce qu'il est sans les aléas qu'a subi l'équipe de tournage. Le film puise son énergie de ces désagrément et ca aucun système informatique au monde, aussi perfectionné soit il, ne pourra le rendre à l'écran.


Tu n'auras peut-être pas d'inondations sur le plateau avec un film fait en "performance capture", mais il me semble que le potentiel de "désagrément" reste quand même conséquent. Rien n'empêche ton acteur principal de faire une crise cardiaque, tes financiers de te lâcher, tes producteurs de reprendre la main sur le montage final, un incendie ravager la pièce où sont entreprosés les serveurs sur lesquels sont stockés les prises de vue, ta femme de te larguer ou autre quand tu réalise un film de cette manière rolleyes.gif

CITATION(Evil Seb @ 16 5 2007 - 17:17) *
De même que pour tous les polart HK des 80's/90's, ce qui fait en grande partie le charme de ses films c'est le sentiments d'urgence, l'immédatié de la mise en scène sur le vif, les contraintes d'un tournage en pleine ville avec tout ce que ça implique.


Il me semble qu'il y a une sacré contradiction dans ta phrase : "l'immédiateté", "la mise en scène sur le vif" et le "sentiment d'urgence", ça ne va pas vraiment de pair avec "les contraintes d'un tournage en pleine ville". Le but du performance capture c'est justement de supprimer un maximum de contraintes pour favoriser l'immédiateté de la mise en scène. Qu'il y ai le moins d'étapes possibles entre ce qu'imagine un réalisateur et le résultat à l'écran.
LMD
CITATION(Fraggle @ 16 5 2007 - 17:25) *
CITATION(LMD @ 16 5 2007 - 17:06) *
Merci pour les éclaircissements par rapport à la révolution (même si question Fraggle toussa) mais quand je te lis ca fait un peu peur. A supposer qu'on atteigne un photoréalisme parfait, ca veut dire qu'on pourra refaire un film avec Buster Keaton ou Jackie Chan: super... Mais y prendra t'on le même plaisir? La scéne du pont de Sorcerer ne puise pas t'elle sa force dans son autheticité? J'ai un énorme doute tant certaines choses dans le cinéma prennent de la valeur par leur existence physique. D'ou mon exemple du Big Wesneday d'ailleurs: je n'affirme pas qu'un film en 3D est inférieur à un film tourné en vrai, juste -encore une fois-que ce sont deux options différentes qui permettent chacune certaine choses. Je pense qu'avant un photoréalisme parfait (des personnages, des effets de lumiéres, etc) on a une petite marge encore.


Oui, d'un coté ça fait un peu peur, effectivement, parce que ça touche à la représentation d'un individu. Si le droit à l'image est différent du droit d'auteur c'est bien qu'il doit y avoir une raison profonde. Cela dit ça, c'est forcément amené à évoluer puisque les moyens de com dans lesquels on baigne évoluent.

Maintenant, les exemples que tu cites (le débat existe d'ailleurs déjà, cf Sky Captain) amènent aussi à réfléchir sur ce qu'évoquait Corenaïr plus haut, l'accès à la création pour tout un chacun. Avec l'évolution des techniques, on pourra bientôt imaginer un cinéma du sampling à beaucoup plus grande échelle et avec des possibilités beaucoup plus larges (mais là aussi, c'est une évolution, suffit de voir les détournements, remontages, ou machinima qui pullulent sur le net... d'ailleurs cet aspect doit parler au grand fan de mash-up qu'est L'archiviste icon_mrgreen.gif ).

Le sampling n'apas tué la création musicale traditionelle (au sens large), si ça devait arriver pour le cinéma ce serait je pense avant tout pour des raisons pécuniaires et commerciales plutôt qu'artistiques. (mais là je m'avances pas mal)


Ah mais oui ca ouvre de nouvelles possibilités très larges. Encore une fois je réagissais surtout à la phrase "Si on veut de la vraie fantasy avec des décors en dur, il nous restera toujours Guillaume Nicloux ou Bruno Podalydès. Eux ne s'y mettront pas avant quinze ans, à la vilaine 'nimation 3d. Ils vont faire des vrais beaux films avec des caméras à manivelle, de la rétroprojection quand on conduit la tuture et des acteurs qui font eux-mêmes leurs cascades quand ils tombent de la chaise." qui n'est pas très finaude je trouve.

CITATION
J'avais déja tiqué en lisant ton exemple la première fois .. Mais regarde les réals et les budgets des films que liste l'archi dans son post initial ! Milius si il en avait quelque chose à foutre des expérimentations formelles depuis le temps je pense que ça se saurait. Et il est pas vraiment question que tous les films soient exclusivement et intégralement tournés de cette manière mais qu'une nouvelle façon de penser et de faire le cinéma puisse exister et enrichir/complémenter ce qui existe déja. Y a des sujet où ça s'y prète pas et je pense que si Friedkin fait encore des films dans 20 ans ce sera pas comme ça. Et le photorealisme c'est pas necessairement une fin en soit, ça ouvre la porte à tout un tas de partis pris esthétiques différents.


Bah c'est ce que je dis. Non?
Flying Totoro
CITATION(LMD @ 16 5 2007 - 17:32) *
Bah c'est ce que je dis. Non?


Ben c'est ce que tu dis après t'être mis dans une position de défense à base de "mais il vont pas nous refaire des jackie chan et des buster keaton quand même ces cons ???" et autre "Mais vous imaginez Sorcerer comme ça ??? this is madness !" quand bien même il s'agit pas vraiment de ça...

Fraggle
CITATION(Pierrot @ 16 5 2007 - 17:31) *
Il me semble qu'il y a une sacré contradiction dans ta phrase : "l'immédiateté", "la mise en scène sur le vif" et le "sentiment d'urgence", ça ne va pas vraiment de pair avec "les contraintes d'un tournage en pleine ville".


Je devine qu'Evil Seb pense très fortement à des tournages commando sans autorisation.

Le fait de pouvoir bidouiller à outrances en post-prod, c'est effectivement la porte ouverte à une improvisation de glandeur (Rodriguez serait ravi mais lui il fait pire, il improvise pendant et part tourner un autre film au lieu de limiter la casse en post-prod icon_mrgreen.gif ). Ca peut être un outil magique pour un perfectionniste, tout comme ça peut finir en nawak indigeste. * Bref, ça reste un outil, l'important si on veut de la qualité, c'est qui veut et sait s'en servir.

(bon, je crois que sur cette belle banalité, on peut conclure qu'on est tous d'accord)

* mais j'aurais effectivement tendance à penser que pour l'immédiateté, on repassera. Comme le disait la peluche plus haut, c'ets aps non plus forcément le but (ni le budget qui va avec)
darkcowboy
Woa...
Finalement je vais peut être lire un peu ce topic... (J'ai cliqué dessus par accident...)
J'hallucine comment les mecs s'étripent encore sur le "comment", (Au risque de retomber sur des reflexions malsaines "voyeuristes et snuffs", genre "je veux voir le mec vraiment se faire mal en faisant la cascade" ou "je ne peux pas croire a cette histoire d'amour hétéro si je sais que l'acteur est homo" !), alors que je ne m'interesse plutôt a la base qu'au "quoi".
C'est a dire, moi, Tintin, c'est pas mon trip... Je prefère me retaper le fanfilm sur SLAINE... Chacun son trip...
Moi, c'est après avoir vu le film en général que je m'interesse au "comment".
Bruttenholm
CITATION(L @ 16 5 2007 - 16:45) *
Mais j'avoue au fond être convaincu que celà annonce rien moins que la fin des notions de "cinéma live" et "cinéma d'animation" ainsi qu'une refonte complète de l'industrie du cinéma à terme.


Je serais plutôt d'accord là-dessus. D'ailleurs les nouvelles en provenance de Pixar, qui intégrerait un acteur en chair et en os dans son prochain film avant de produire carrément des films "live" en plus de leurs films d'animation, tendraient à te donner raison. Mais même si l'animation et le "live action" s'interpénètrent de plus en plus, ton raisonnement sous-entend que le live et l'animation n'existent qu'à cause de contraintes techniques (les images de synthèse c'est trop cher alors on fait tout en live sans effets spéciaux numériques, faire un film de super-héros mêlant live et cgi c'est trop cher alors on le fait en animation 3D et ça donne "les indestructibles") et que la performance capture permet d'effacer ces contraintes et donc sera la solution ultime. Je ne nie pas que ça puisse intéresser certains cinéastes qui s'approchent déjà d'une "dématérialisation" de leur sujet (je pense à Snyder et son 300) mais à mon avis Brad Bird a fait son film en animation pour des raisons esthétiques avant tout : il faut l'entendre parler de l'animation, décrire à quel point ce medium l'intéresse pour étudier la gestuelle, les mouvements, faire tout ce travail de caricature et de mime. Et de la même manière, certains cinéastes aimeront toujours travailler "en dur" car les contraintes sont un facteur d'inspiration : une grande partie d'un film se fait en réponse à un décor, à une lumière... Et dire que les créateurs du Seigneur des Anneaux étaient en attente d'une nouvelle méthode, c'est aussi oublier que la trilogie du Seigneur des Anneaux utilisait beaucoup plus d'éléments "en dur" que d'autres blockbusters de l'époque et oublier tout le soin apporté par l'équipe aux costumes et aux décors afin de fournir aux acteurs un milieu "immersif" auquel ils pouvaient répondre dans leur jeu. La stratégie de cette équipe était diamétralement opposée à celle qui consiste à faire jouer des acteurs en pyjamas à capteurs dans un décor vide ou avec juste quelques fils de fer.
LMD
CITATION(Flying Totoro @ 16 5 2007 - 17:38) *
CITATION(LMD @ 16 5 2007 - 17:32) *
Bah c'est ce que je dis. Non?


Ben c'est ce que tu dis après t'être mis dans une position de défense à base de "mais il vont pas nous refaire des jackie chan et des buster keaton quand même ces cons ???" et autre "Mais vous imaginez Sorcerer comme ça ??? this is madness !" quand bien même il s'agit pas vraiment de ça...




Bah c'était des exemples pour illustrer justement que les deux méthodes avait leurs spécificités en terme de rendu artistique au final. Après j'utilise des points d'exclamation mellow.gif Ce sont des exemples extremes (autant de dire que la fantasy en dur c'est devenu aussi archaïque que la premiére caméra des Lumiéres).
Flying Totoro
Mais sinon pour revenir à la question de fraggle à base de pourquoi c'est différent du cinéma d'animation (alors que je suis sur que tu as compris le principe au moins dans les grandes lignes).

Actuellement un film d'anim est fait à peur près comme un film live avec une longue preproduction (ecriture du scenario, design des personnages, découpage, storyboard, préparation des éléments, enregistrement des voix live, premiers tests de rendu et d'anim,etc...) et la prod proprement dit (anim et rendu) et la post prod montage, mixage, etalonnage (bon dans le cas d'un film d'anim 3d la prod et la postprod interagissent pas mal j'en conviens).

La performance capture c'est comme si tu filmais la performance dans un theatre mais que tu decides après coup de tout ce qui est autour de la performance. Tu as en gros le film complet enregistré et tu décides tout le reste : ce qu tu veux comme mouvement de caméra, le décor, à quoi les mecs vont ressembler, la taille du Totoro que tu ne manqeras pas d'inclure dans ton histoire pour un resultat optimum et tout. Ca n'empèche pas de rajouter de l'anim dedans en plus.

Alors oui tu peux imaginer changer d'idée au bout de 6 mois pour Happy Feet et remplacer ton pingouin par un ogre vert et virer tous les mouvements de caméra qui butent et remplacer ça par un truc pépère et mou du cul mais c'est pas dans la logique du truc (mais alors pas du tout).
Evil Seb
CITATION(Fraggle @ 16 5 2007 - 17:41) *
CITATION(Pierrot @ 16 5 2007 - 17:31) *
Il me semble qu'il y a une sacré contradiction dans ta phrase : "l'immédiateté", "la mise en scène sur le vif" et le "sentiment d'urgence", ça ne va pas vraiment de pair avec "les contraintes d'un tournage en pleine ville".

Je devine qu'Evil Seb pense très fortement à des tournages commando sans autorisation.

Tout a fait, ou aux tournages avec "plus ou moins d'autorisation".

Sinon je suis agréablement par la tournure de ce topic, bon on s'éloigne un peu de tintin mais c'est pour la bonne cause icon_mrgreen.gif
Lord-Of-Babylon
Bon je commence à piger (je suis un peu concon scusez icon_mrgreen.gif )

Mais en fait c'est énorme (totale) liberté dans la production d'un film ca vous excite (je comprend) mais ca vous fait pas un peu peur ? Je veut dire par là que je pense (naïvement peut-être) que l'art née aussi des contraintes. Je dirais même qu'il peut-être passionnant de par ses limites et de la manière dont l'auteur peut les contourner. Sans contraintes la majorité risque t'il pas de faire n'importe quoi ?

(bon plus j'y pense plus je me dis que des contraintes il y en aura toujours, juste qu'on les perçoit pas forcément)

(ha mais en fait on se retrouve pas dans la position de l'écrivain face à sa feuille vierge et dont les limites sont délimité par son imagination et le sujet abordé ?)

(oula trop compliqué pour ma tête)

(sinon pour le cas de Tintin c'est un choix très pertinent je trouve)
EBE
Merci pour ta réponse très développée, L'Archiviste.
Dans l'idéal, effectivement cette technologie peut être attrayante et donner une grande liberté au réalisateur, mais ça peut à mon sens être aussi source de beaucoup de soucis : concernant le scénario, n'importe quel élément pourrait être changé, rechangé, et rerechangé, et quelque part, il y a peut-être un certain risque de perdre en spontanéité et d'obtenir un résultat final disons rigide, tellement bien huilé qu'il n'en devient qu'une mécanique froide. Autre souci possible, et c'est une chose que les producteurs ne tarderaient pas à faire : prendre le contrôle presque total d'un film. Si tout est modifiable, si le moindre choix d'axe de caméra, de mouvement de caméra, d'éclairage, de déco et de costumes est susceptible d'être changé presque à la volée, cela donnerait certes plus de liberté au réalisateur, mais aussi au producteur, qui pourra s'il le désire repasser sans cesse derrière le réalisateur, et non plus imposer des coupes comme actuellement, mais carément modifier la façon même dont le film est cadré, mis en scène, etc.
Alors oui, dans l'idéal, c'est un système parfait, mais qui peut bien vite se retrouver corrompu, soit de l'intérieur (le système en question permettant tellement tout et n'importe quoi que le risque grandit de voir un film devenir une espèce de monstre fourre-tout pour peu que le réalisateur se laisse aller à toutes les expérimentations possibles), soit par des agents "extérieurs" (producteurs, mais aussi censure), qui auront un nouvel outil à disposition pour livrer un produit plus "consommable" (pour les producteurs) et/ou "consensuel" (pour la censure).

Je me fais l'avocat du diable bien sûr, je grossis volontairement le trait, mais ce genre de dérives pourraient très bien arriver avec cette technologie.
L'archiviste
J'ai un peu tiqué sur la phrase "concernant le scénario, n'importe quel élément pourrait être changé,(...) il y a peut-être un certain risque de perdre en spontanéité" vu qu'à mon avis, obtenir de la fraîcheur, de la simplicité et de la spontanéité dans un scénar, ça veut généralement dire 258 réécritures laborieuses sur 1 an et demi wink.gif

Sinon OK pour tout le reste. Oui tout est possible, y compris le pire. C'est d'ailleurs très exactement ce que dit Zemeckis dans le texte de Julien Dupuy que j'ai reproduit.
Pour ce qui est de la fin annoncé à très long terme des notions "live" et d'"anime", je ne crois bien évidemment pas à la disparition totale d'une façon traditionnelle de faire des films. La naissance du disque n'a pas fait disparaître les concerts de musique.
Par contre je maintiens que l'apparition du disque, et plus tard l'apparition de l'enregistrement multipiste, a radicalement changé la culture musicale de l'humanité et son approche de la Musique en général. Jusqu'au XIXème siècle, la musique c'était une chose en deux éléments distincts : 1/ une partition - 2/ l'orchestre ou la voix qui interprète la partition. Aujourd'hui, la musique, c'est essentiellement quelque chose que l'on réplique à l'infini, que l'on triture, que l'on décompose et recompose, que l'on obtient en enregistrant des musiciens qui n'ont même pas besoin de se voir, que l'on obtient à partir de bruits repiqués n'importe où, qu'une machine t'imite au téléphone ou quand t'allume ton four à micro-ondes, des sons que l'on mêle à des voix du passé etc...
Le concert, l'interprétation musicale en live, représentait 100% de l'expérience musical d'une personne au XIXème.
Ca existe toujours aujourd'hui, mais quel pourcentage celà représente-t-il ? 1% ? 0,002% ?
2vic
Personnelement, je suis pas particulierement impressionné par ce "passage".
C'est juste l'évolution logique du film d'animation, qui se simplifie, et se rend plus souple avec ses nouveaux outils. Pour les premiers cours métrages que j'ai fait, je n'ai pas fait de scénario, mais directement un board, de plus, mes mouvements de caméra, mon montage, ce sont fait pendant la fabrication. Je n'avais pas tout prévu à l'avance, parceque l'animation assistée par l'ordinateur permet cette souplesse de se dire : "tiens, ça fonctionne mieux sous cet angle avec ce mouvement de caméra là."Certaines séquences ont donc été improvisée directement à la fabrication. J'animais un peu, je montais, finissais mon anim, la trafiquait etc ... refaisais le mouvement de caméra ...

Le truc, c'est qu'un Zemeckis ou un Spielberg ont la capacité, et aussi les couilles, de mettre magnifiquement un film en scène tout en sachant improvisé. Je pense que la plupart des autres metteurs en scènes (particulièrement Fincher par exemple) auront toujours besoin de tout préparer à l'avance. Parceque la pré-production permet de réfléchir profondément à sa mise en scène, et que certains n'aiment pas improviser, tester sur le tournage, etc ... Certains, pour ne pas sentir le film leur échapper, continueront à préparer minutieusement du début jusqu'à la fin dans un ordre précis et logique : scénario, découpage, prise de vue, post-production et montage.

(je me rend compte que je me suis foutu avec Zemeckis et Spielberg dans la catégorie "pourris de talents". hum...je suis puant d'orgueil, génial).

Pour en revenir au côté "revolutonnaire" de tout ça, je ne pense pas que ce soit révolutionnaire du tout en fait. Ou alors autant que le tournage en DV. C'est juste plus de souplesse, mais ça ne change rien à la manière de raconter une histoire. Ca change pas mal dans la fabrication, et encore, pas tant que ça. Ca demandera toujours du travail, et les facilités pour les acteurs, deviennent des putains de défis après pour les gars du compositing ou du rendu.

Et sinon, pour finir sur ce vieux débat stérile du "la synthése va-t-elle remplacer les humains ?" je reprendrais cette bête citation des frères McCay : "pourquoi rechercher a recreer ce qui existe déja? y a rien qui ressemble plus à un bout de viande qu'un bout de viande".D'ailleurs, Satoshi Kon en parlait très bien aussi avec Kenji Kawai : avec l'arrivée des synthés, tout le monde a voulu recréer des instruments existants jusqu'à se rendre compte que l'instrumnt sonnera toujours plus reel que sa copie. A partir de là, les synthés ont servis à cherchr de nouveaux sons.

Je rejoins Lord aussi, pour dire que ces méthodes, malheureusement, sont profitables aux plus fainéant, aux Rodriguez et compagnie qui tourneront bêtement en se disant : "o verra plus tard". Ceux qui tournent déja toutes les scènes en multi-caméras.

Sinon, ce qui m'énerve le plus dans Monster House ou Pole Express, c'est de voir des personnages d'animation bouger aussi "naturellement". Je trouve qu'on perd ce qui fait la force de l'animation : la stylisation, la caractérisation. Est-ce que les indestructibles serait aussi bon en super réaliste ? Regardez simplement ce plan de Bob qui agrippe son patron par le cou : c'est impossible à faire pour un humain, mais ça rend la scène plus forte, plus expressive. A quoi ça sert de reprendre une performance d'acteur avec des capteurs pour perdre cette réalité, ce "palpable" et la donner à un personnage de synthése qui perd son style de mouvement en accord avec son style graphique ?

Ca donne quelque chose de fade. A moitié vrai, à moitié faux. Comme un mec caché derrière un costume en latex : c'est un monstre, mais je vois quand même bien l'acteur qui transpire derrière. Je suis pas fan de cette solution : Je trouve que ça donne de très mauvais résultats, comme le Hulk de Ang Lee ou les derniers King Kong, ou un personnage titanesque semble peser 60 kilos dans la moitié des scènes, parcequ'il est joué par un mec de 60 kilos !! Regardez le poid des trolls dans LOTR, ce sont bien des foutus trolls de 2 tonnes. King Kong, je vois un mec en costume qui essaye d'avoir l'air lourd.

La motion capture est une bonne idée, plus rapide et surtout plus souple, mais il vaut mieux s'inspirer e comprendre une performance pour la retranscrire à un personnage. C'est ce que font les animateurs de long métrage, qui enregistre les acteurs en video qui enregistrent leur voix, et s'aident de ce support pour comprendre la gestuelle de leur personnage, et la retranscrire de manière stylisée et surtout en adéquation avec le physique du personnage. Et pour une animation très réaliste, avec un personnage très réaliste ... ben il suffit de le filmer non ?
DarK ChoueTTe
CITATION(Bruttenholm @ 16 5 2007 - 17:46) *
Et de la même manière, certains cinéastes aimeront toujours travailler "en dur" car les contraintes sont un facteur d'inspiration : une grande partie d'un film se fait en réponse à un décor, à une lumière...

Après tout dépend de la vision du cinéaste, mais je suis d'accord là-dessus, et c'est pour ça que je pense qu'on ne peut pas toujorus retrouver des sensations identiques face à l'image de synthèse.
L'homme aime voir "la réalité", on ne peut pas le lui reprocher.
Après, ces moyens, à l'instar de l'animation, pourront servir à faire quelque chose de différent, là je dis pas, je n'ai absolument rien contre et ça va certainement en effet ouvrir beaucoup de possibilités insoupçonnées si bien utilisé.

C'est d'ailleurs pour ça que faire du photo-réalisme, AMHA, c'est certes impressionnant, mais vite limité.
Creux dirai-je...là c'est une question de goûts personnels et de savoir ce qu'on recherche dans l'Art, mais ma vision favorite de celui-ci n'est pas celle où l'on transpose de façon basique, le plus fidèlement possible, la réalité. Il faut que le moyen de synthèse qui permette ça puisse apporter quelque chose.
Ou alors autant filmer de la chair et de l'os en effet.
C'est pour ça qu'à mon avis tourner Tintin de manière photo-realiste (si j'ai bien compris ? j'ai lu la première partie du topic en diagonale) n'est pas vraiment utile.
Là où l'on pourra avancer contre ces dires les facilités qu'apportent ces nouveaux moyens, de la post prod aux possibilités infinies, je dirai surtout que visuellement tout simplement, ça ne me paraît pas adéquat dans le cas de l'oeuvre de Hergé (sauf s'il y a grosse réadaptation au format bien sûr).
Tintin, je verrai ça en 2D ou, quitte à passer aux techniques plus récentes, en cell-shading à la rigueur ?
Si l'on veut conserver l'esprit du truc, car il est mieux que l'image soit en adéquation avec l'univers (dans mes souvenirs, Tintin étant assez primaire, léger, guilleret, une anim moins réaliste et plus épurée me semble plus adapytée mais je me trompe peut être sur les deux points)

CITATION
Sinon, ce qui m'énerve le plus dans Monster House ou Pole Express, c'est de voir des personnages d'animation bouger aussi "naturellement". Je trouve qu'on perd ce qui fait la force de l'animation : la stylisation, la caractérisation. Est-ce que les indestructibles serait aussi bon en super réaliste ? Regardez simplement ce plan de Bob qui agrippe son patron par le cou : c'est impossible à faire pour un humain, mais ça rend la scène plus forte, plus expressive.

C'est pour ça que ceux qui bossent dans le desisn/animation n'ont pas trop de soucis à se faire quand à la poursuite de leurs méthodes je dirai : le dessin ne sert pas seulement à retranscrire la vie telle quelle (c'est pour ça que j'affectionne pas particulièrement le photo realisme en dessin d'ailleurs, ça reste impressionant mais stop), mais aussi à l'amplifier, magnifier la faire transparaître additionnée du ressenti que l'artiste en a.

Paradoxalement, si c'est ce que je pense et que ça me paraît logique, l'animation 2D a tendance a disparaître au cinéma au profit du toujours plus de réalisme, pourquoi ? (fonctionne aussi, pour ce que j'en sais, pour les jeux vidéos)

Bon, tout ceci étant, L'Archi parle surtout de la liberté que ça occasionne, et non pas uniquement de visuel (j'étais complètement passé à côté, pensant à de la simple motion capture qui transcrit les mouvements de façon plus réaliste mais pas forément au montage, à la manière de travailler et tout ça : merci également pour ces posts super intéressants, du coup j'ai bien envie de voir ce que donnent les premiers arrivants de ce renouveau...) ; les atouts apportés sont indéniables, mais une question m'intrigue : si le but du photo-réalisme est de mimer la réalité à la perfection, quand ce sera arrivé, quel en sera l'intérêt ?
Pour le spectateur j'entends.
Au final, comme demandait Mechagodzilla, qu'est-ce que cela va vraiment changer à la manière de raconter des histoires ? Au résultat à l'écran ?


(bon je raconte sûrement des conneries parce que c'est écrit au feeling)
(au passage, vu que j'avais zappé le phénomène en le noyant dans la 3D "de base", est-ce qu'on pourrait me citer, si la liste n'est pas trop longue, les films usant de cette technique nouvelle -ou au moins ceux qui sortent du lot- ?)
2vic
Pour le jeu vidéo, l'hyper-réalisme, renforcé par la motion capture etc... me semble beaucoup plus pertinent : C'est essayer d'^etre le plus imersif possible, de créer une "réalité" virtuelle. Pour le coup, un simulateur d'avion ou un jeu d'horreur, gagnent à être rendu de façon extrèmement réaliste, pour l'immersion.
bleuten
A la limite, ils pourraient tenter quelquechose dans le style d'Appleseed. A savoir des personnages en "Toon Shading" dans un univers photo realiste.
Mais avec une meilleure maitrise, une meilleure homogeneité entre personnages et decor.
Toujours est il que le projet me semble casse gueule, car c'est jouer avec le patrimoine de la BD européene, d'une ouvre mondialement connue et reconnue. Le Seigneur des anneaux franco-belge.
2vic
CITATION(bleuten @ 17 5 2007 - 19:44) *
A la limite, ils pourraient tenter quelquechose dansle style d'Appleseed. A savoir des personnages en "Toon Shading" dans un univers photo realiste.
Mais avec une meilleure maitrise.


Je pense que la bonne solution se trouve dans un rendu particulier qui n'est pas bêtement une reproduction de la réalité.

Mais pas un truc à la Pixar non plus. Un truc méchemment classe. C'est tintin merde.
bleuten
Oui, faut trouver un rendu hybride mais qui fasse pas "le cul entre deux chaises".

Une sorte de "photo realisme altéré" pour coller au style visuel d'Hergé.

C'est pas gagné.
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