I) Les suites parasites, ou quand les producteurs voient grand (et vite) :
La plus célèbre est sans doute L'Enfer des zombies. Attention, il va falloir s'accrocher un peu. En 1978, Dawn of the dead de George A. Romero sort et fait un carton interplanétaire. Bien entendu, les italiens s'affairent, et c'est à celui qui profitera au plus vite du succès du film. Et le vainqueur est... Fabrizio de Angelis, qui profite simplement du fait que le titre italien du film soit : Zombi. Ni une, ni deux, son film s'appellera Zombi 2. Proposé d'abord à Castellari, le projet échoue, sur le conseil de ce dernier, peu enclin à faire dans la barbaque, à Fulci, qui livre le chef d'oeuvre que l'on sait. Comble de l'ironie, c'est sous le titre Zombie que le film de Fulci sera connu aux USA





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Toujours dans le bis rital, c'est le célèbre duo comique Nono Mattei / Dodo Fragasso qui va s'illustrer en livrant leur Terminator 2, deux ans avant James Cameron... des visionnaires on vous dit.

Peine perdue, les ricains s'énervent et les compères se voient forcés de retitrer leur bébé en un Shocking Dark moins compromettant :

Pas calmé pour autant, Mattei remet le couvert 5 ans plus tard, et sort son propre Jaws 5, qui là encore se verra forcé d'être rebaptisé. L'enfant illégitime prendra le nom de Cruel Jaws (bien joué Bruno !) :



II) Les suites qui n'en demandaient pas tant, ou quand les distributeurs perdent les pédales
C'est dans cette catégorie qu'on dénombre le plus de cas. En effet, le marché pléthorique de la vidéo a, rien qu'en France, permis aux ditributeurs peu scrupuleux de se régaler (Tonton Mad s'en souvient encore). Quelques exemples :
La série des Trinita est étonnante. En effet, les westerns comiques de E.B. Clucher (aka Enzo Barboni) n'a beau comporter officiellement que deux volets (On l'appelle Trinita et On continue à l'appeler Trinita), nos étalages furent en leur temps assaillis de VHS aux visuels et aux titres laissant à penser que la série était infinie. En fait, les ingénieux distributeurs se sont acharnés à dénicher des westerns mettant en vedette Terence Hill et Bud Spencer, voire un seul des deux, puis de les enrober de façon mensongère. Nous avons donc eu droit, entre autres, à Trinita, en veux-tu en voilà, Du soleil dans la tête de Trinita, T'as le bonjour de Trinita, Trinita va tout casser, etc... Certains utilisent même le nom de Trinita sans que Hill ou Spencer soient présents. Après tout, Paul Smith vaut bien un Bud Spencer, et Michael Coby vaut bien un Terence Hill...


Le plus drôle c'est que ces pseudo-suites ont pour la plupart été tournées avant les véritables Trinita, et ne sont parfois même pas des comédies... Et je ne parle même pas des ersatz à base de "Il s'appelle", ou "On l'appelle", ou "On m'appelle"