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Version complète : The Conversation - Francis Ford Coppola
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Waco
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Conversation Secrète chez nous, 1974, Francis Ford Coppola.


Harry Caul (Gene Hackman) bosse à son compte dans le milieu trouble de l’espionnage en tout genre. C’est un professionnel, du genre à accepter une mission et à l’exécuter sans poser une seule question. Ne s’impliquant jamais émotionnellement dans son travail (la vie privée de ce personnage hanté par un lourd secret est également sèche), tout devrait donc aller pour le mieux dans le merveilleux monde pourri de la surveillance. Oui mais voilà, ce qui débute comme une banale affaire liée à un couple adultère débouche très rapidement sur quelque chose de beaucoup plus compliqué lorsque Caul croit comprendre que la vie de ces deux personnes qu’il surveille est menacée. Poussé par un sentiment de culpabilité qui le ronge, notre « héros » décide alors de s’investir personnellement dans cette affaire, rompant ainsi avec la ligne de conduite qu’il suivait habituellement jusque là. Une initiative fort louable qui lui fera connaître l’enfer (mais ne dit-on pas que l’Enfer est un long fleuve tranquille pavé de bonnes intentions ?).

Scénarisé et réalisé par l’un des 3 plus grands Siciliens du XXe siècle (les 2 autres sont bien sûr Martin ScorSese et Lucky Luciano), The Conversation est le témoignage d’un artiste génial alors en pleine possession de ses moyens (je ne dis pas qu’ il signore Coppola est aujourd’hui gâteux, faudrait juste qu’il lâche un peu la grappe à ses raisins et qu’il se relance vite dans la réalisation) qui, entre un The Godfather et un The Godfather II, nous balance à la figure cette autre bombe, sortie en plein scandale du Watergate (l’un des plus sordide épisode de l’histoire américaine où une poignée de plombiers ridicules vont foutre un bordel monstre dans le pays à cause de leur incompétence…). Au même titre que la saga de la famille Corleone ou que le voyage au bout de la nuit du Capitain Willard, The Conversation   est un authentique chef-d’œuvre hypnotique qui, sous l’apparence d’un thriller implacable, nous emmène bien plus loin avec son thème obsessionnel de quête de vérité. Une obsession qui prend ici la forme d’un puzzle sonore où chaque pièce récoltée, chaque fragment assemblé est minutieusement examiné avant de livrer un secret (ici, une phrase clé « décryptée ») qui, logiquement, aurait dû aider Caul à faire la lumière sur toute cette histoire et non pas à le faire passer des ombres aux ténèbres.
La vérité n’est donc pas nécessairement celle que l’on voit même si on a les preuves sous nos yeux (ou entre nos oreilles). De même que la confiance en la technologie peut s’avérer vaine car ne servant à rien d’autre qu’à entretenir nos illusions (une preuve par image servira bien plus souvent à prouver ce que l’on a envi de voir plutôt qu’à percevoir la réalité). Bref, un constat désabusé que ne vient pas démentir l’épilogue, véritable coup de grâce avec ce plan final sur Caul notamment dont le mouvement de caméra fait diablement penser à celui d’un système de surveillance vidéo. Plus paranoïaque, tu crèves !

Sinon, les acteurs sont mortels, avec un Gene Hackman peut-être dans son meilleur rôle, secondé par une kyrielle d’acteurs qui assurent (le regretté John Cazale, un Harrison Ford encore bébé, un caméo de Robert Duvall...), la musique -signée David Shire- est mortelle (quelques notes de piano distillées avec élégance ça et là), la première vision du film est mortelle mais elle n’est rien comparée à la seconde (encore plus mortelle une fois qu’on a les cartes en mains), l’ambiance sonore est mortelle , Michael François Coppola est mortel, son cinéma est mortel.

2/6 cash!
Zak
j'ai rien compris, la note destabilise tout  :|
horseloverfat
moi j'ai mis direct à tele...
Carlito
CITATION(Zak)
j'ai rien compris, la note destabilise tout  :|

Que veux-tu, Waco est difficile...
bradaviel
j'ai rien compris a la note non plus  laugh.gif

pour moi ce film vaut un bon 5/6


Sinon , jcrois que c'est le film preferé de cheeckoo, nan ?
Martin Quatermass
Très très grand film. Un des meilleurs rôles de Gene Hackman (je crois d'ailleurs que c'est son rôle préféré).

Le scénario est magistral.
Martin Quatermass
N'empêche que John Cazale : 5 films, 5 chefs d'oeuvres. 8O

RIP.  :(
Redux
CITATION(Waco)
Sinon, les acteurs sont mortels, avec un Gene Hackman peut-être dans son meilleur rôle, secondé par une kyrielle d’acteurs qui assurent (le regretté John Cazale, un Harrison Ford encore bébé, un caméo de Robert Duvall...), la musique -signée David Shire- est mortelle (quelques notes de piano distillées avec élégance ça et là), la première vision du film est mortelle mais elle n’est rien comparée à la seconde (encore plus mortelle une fois qu’on a les cartes en mains), l’ambiance sonore est mortelle , Michael François Coppola est mortel, son cinéma est mortel.


Et n'oublions pas Fréderic Forrest, un habitué des films de Coppola à cette époque.
Waco
CITATION(Martin Quatermass)
N'empêche que John Cazale : 5 films, 5 chefs d'oeuvres. 8O

RIP.  sad.gif


The Deer Hunter

Dog Day Afternoon

The Godfather: Part II

The Conversation

The Godfather

Ca se passe effectivement de commentaire.


PS : pour la note attribuée à The Conversation, il fallait bien lire 6/6 (c'était pas la peine de m'envoyer des menaces de mort et autre insultes par mp pour ça hein  :) )
Kurtz
Grand film sur des professionnels fait par des professionnels.
Waco
J'oubliais : le dvd zone 1 chez Dvdsoon pour 8 misérables €...
http://www.dvdsoon.com/show-title-details....s.xml?uid=14069
Waco
Tiens justement, qu'attendent-ils pour le sortir en zone 2?
demosthene
Voila un des premiers films auxquels je pense quand je pense aux raisons pour lesquels les années 70 sont ma décennie préférée question cinoche. Je repense à Gene Hackman dans ce rôle de possédé (un rôle comparable à celui de Popeye Doyle, un autre acharné pathologique) et à cette scène finale qui fait définitivement basculer le film au delà des contingences du cinéma d'espionnage.
Un film parfait, pas un poil de gras, zero pathos et comme dans les grands films de cette époque, une neutralité morale totale, Coppola n'est pas Dieu, il n'est pas Harry Caul, il est la caméra.
CITATION
The Deer Hunter

Dog Day Afternoon

The Godfather: Part II

The Conversation

The Godfather

Ca se passe effectivement de commentaire.

Si, c'est qu'en plus d'avoir une filmo à l'épreuve des balles, il crève l'écran de tous ses films.

Terminons sur une note de mauvais goût : que pensez-vous d'Ennemi d'état, sa suite officieuse et technotronique ? Moi j'aime bien.
Redux
CITATION(demosthene)
Terminons sur une note de mauvais goût : que pensez-vous d'Ennemi d'état, sa suite officieuse et technotronique ? Moi j'aime bien.


Je te laisse seul sur ce coup là.
Comme tous les films de Tony Scott que j'ai vu, celui-ci ne m'a pas laissé beaucoup de souvenirs.
demosthene
CITATION(Redux)
CITATION(demosthene)
Terminons sur une note de mauvais goût : que pensez-vous d'Ennemi d'état, sa suite officieuse et technotronique ? Moi j'aime bien.


Je te laisse seul sur ce coup là.
Comme tous les films de Tony Scott que j'ai vu, celui-ci ne m'a pas laissé beaucoup de souvenirs.

Salaud !
Pourtant si on compte au nombre de plans, le Scott est un bien meilleur film.
Redux
CITATION(demosthene)
CITATION(Redux)
CITATION(demosthene)
Terminons sur une note de mauvais goût : que pensez-vous d'Ennemi d'état, sa suite officieuse et technotronique ? Moi j'aime bien.


Je te laisse seul sur ce coup là.
Comme tous les films de Tony Scott que j'ai vu, celui-ci ne m'a pas laissé beaucoup de souvenirs.

Salaud !
Pourtant si on compte au nombre de plans, le Scott est un bien meilleur film.


D'un autre côté, c'était chose aisée pour Tony Scott puisque que son film doit bien durer une demi-heure de plus que celui de Francis Ford Coppola.
demosthene
CITATION(Redux)
CITATION(demosthene)
CITATION(Redux)
CITATION(demosthene)
Terminons sur une note de mauvais goût : que pensez-vous d'Ennemi d'état, sa suite officieuse et technotronique ? Moi j'aime bien.


Je te laisse seul sur ce coup là.
Comme tous les films de Tony Scott que j'ai vu, celui-ci ne m'a pas laissé beaucoup de souvenirs.

Salaud !
Pourtant si on compte au nombre de plans, le Scott est un bien meilleur film.


D'un autre côté, c'était chose aisée pour Tony Scott puisque que son film doit bien durer une demi-heure de plus que celui de Francis Ford Coppola.

De toute façon, il doit y avoir plus de plans dans les cinq première minutes d'Ennemi d'Etat que dans tout Conversation secrète. Ce qui prouve la superiorité intrinsèque de Tony Scott sur Coppola en tant que réalisateur.
Redux
Bon, je te l'accorde.
Mais pour ce qui est de conter une histoire, Coppola n'a pas son pareil et c'est sur ce point précis qu'il fait toute la différence avec Tony Scott.
demosthene
Je déconne hein ! Coppola a fait plus pour l'Histoire du cinéma en un Parrain (genre, le deux, mais le un marche aussi) que les deux frères Scott réunis, en ce qui me concerne, mais j'aime quand même beaucoup la réal bling bling de Tony Scott.
Redux
CITATION(demosthene)
Je déconne hein ! Coppola a fait plus pour l'Histoire du cinéma en un Parrain (genre, le deux, mais le un marche aussi) que les deux frères Scott réunis, en ce qui me concerne, mais j'aime quand même beaucoup la réal bling bling de Tony Scott.


Hihihi!
Tu as fini par avoir peur de tes propos et, du coup, tu fais amende honorable.
demosthene
CITATION(Redux)
CITATION(demosthene)
Je déconne hein ! Coppola a fait plus pour l'Histoire du cinéma en un Parrain (genre, le deux, mais le un marche aussi) que les deux frères Scott réunis, en ce qui me concerne, mais j'aime quand même beaucoup la réal bling bling de Tony Scott.


Hihihi!
Tu as fini par avoir peur de tes propos et, du coup, tu fais amende honorable.

Je te hais ! :x
LMD
Ennemi d'Etat c'est probablement l'un des tous meilleurs Scott, en termes de rythme et d'inventivité... malgré Will Smith et une fin à la va comme je te pousse -à la True Romance- "je régle tout les problémes par une grosse fusillade ou tous les fils scénaristiques sont résolus par la mort de tous les antagonistes" laugh.gif

Conversation Secréte est un très beau film sinon, qui au final raconte des choses "banales", simples alors que le héros cherche lui une explication trop complexe... La scéne du parc est celle qui est resté, mais j'aime aussi beaucoup lorsque il se trouve "dans la chambre d'a coté" ou qu'il comprend ce qui s'est réellement passé.
J'aurais du mal à en dire plus, parce que ca fait un moment que je l'ai vu...
L'archiviste
Cadeau :
Theme from The Conversation

Ceci a été composé par David Shire, à l'origine pour être interprété par un orchestre.
Mais Francis le barbu a tellement aimé la maquette entendue au piano (et jouée par le compo) qu'il a décidé de la garder telle quelle.
icon_arrow.gif
Cfury
Image IPB



L’histoire : Pour Harry Caul (Gene Hackman), un as de la surveillance, il s’agissait là d’une filature de plus : enregistrer à la demande d’un puissant homme d’affaires la conversation d’un jeune couple. Mais, ce qui devait être une affaire de routine va très vite se transformer en un véritable cauchemar…



Le milieu des années 70 auront donc été une période charnière pour le cinéma Américain, animé qu’il fut depuis les révélations du Watergate, par de fortes convictions contestataires à l’égard du gouvernement US. Alan J. Pakula en véritable maître artificier (Klute, Les Hommes du Président, A Cause D’un Assassinat) entraîna dans son sillage Sydney Pollack (Les 3 Jours Du Condor) et le jeune Francis Ford Coppola, tout juste auréolé de son fracassant succès avec Le Parrain. Toutefois, il semblerait que l’idée de Coppola pour The Conversation soit antérieure au Watergate (elle aurait émergée lors d’une discussion avec Irvin Kerschner à la fin des années 60) et l’on peut aisément supposer que l’impact du film aurait été moindre, si celui-ci avait été réalisé avant l’éclatement de ce scandale.

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L'objet du délit...


Thriller policier traitant de notre condition d’être face à notre perception de l’image par le son, le film de Coppola s’affirme comme le pendant idéal de celui d’Antonioli - Blow Up - qui s’articulait, lui, autour du thème de la manipulation par l’image. Sur un rythme particulièrement lent (si le style peut décontenancer, il n’en reste pas moins efficace), le réalisateur de Rusty James brise parfois la mélancolie ambiante par de soudain éclairs de violence, et tandis que l’enregistrement sonore dévoile au fil du film un peu plus sa vérité, le personnage joué par Gene Hackman sombre inexorablement dans la folie paranoïaque. D’une cinglante évidence, Coppola annonçait donc clairement la couleur sur le sentiment qui prédominait les Américains durant cette période...

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Mais qu'est-ce qui terrifie Hackman de la sorte?


Dans un pays toujours aussi désireux de s’identifier à des personnages forts, Coppola prend l’art du contre-pied en mettant en scène un personnage principal silencieux, effacé et terriblement solitaire, parfois troublé par d’inattendu excès de colère. Dans un de ces meilleurs rôles (le meilleur ?) Gene Hackman semble carrément habité par l’interprétation de ce professionnel de la surveillance, prisonnier de son obsédant enregistrement sonore. A fortiori, il faut saluer l’incroyable travail de Walter Murch (qui fut également le monteur du film), tant le travail sonore effectué sur le métrage est oppressant (avec une réussite égale, je place le boulot fait sur L’Exorciste au même niveau).

Image IPB

Le jeune loup et sa proie

Flirtant avec le fantastique, bercé par une vision pessimiste mais finalement lucide sur la manipulation des individus, The Conversation fut couronné de la palme d’or à Cannes en 74 (ironie du sort Le Parrain, 2 ans plus tôt, fut sévèrement critiqué sur notre sol), demeure certainement l'oeuvre la plus personnelle de son auteur (il s’agirait là de son unique ( ?) scénario originale) et à ne pas en douter l’un de ses plus grands films.

PS: Pour les Parisiens, j'ajoute que la Fnuk du Forum des Halles propose le Z1 à 9 ou 10€ y'a Jeremiah Johnson au même prix aussi smile.gif .
A ce tarif là, pour un zone1 en import, ce serait archi-con de passer à côté. Son 5.1 en VO mais mono en Français, sans sous-titres French. Mias commentaire audio et de Coppola et de Walter Murch, s'il vous plaît!

Ce matin y'en avait encore un bon paquet (de toute façon, je pense pas que ça va partir très vite...).
Cfury
Holy Shiiit!!!!!!!!!!!!

Je viens de voir que Waco moulage avait déjà créé un topic ici icon_arrow.gif http://www.mad-movies.com/forums/index.php...13328&st=15

Bon si un modo passe dans le coin, je préfére que l'on supprime mon topic, plutôt que d'y voir cette miséreuse croix rouge symbole de loose totale.


Désolé hein? sweat.gif
Zak
Modo Copperfield qu'on va m'appeller bientôt icon_mrgreen.gif
Waco
Le trailer !

Sinon, j'ai pas encore mis les pieds sur le topic du Zodiac mais je pense qu'à peu près tout le monde ici est désormais au courant à propos du lien qu'entretient le dernier Fincher avec cette tuerie coppolesque.
Cfury
Sauf moi, mais je pense que c'est dû à mon côté urbain qui refuse le moindre esclavage critique*
Ou tout simplement parce que je suis un emmerdeur qui chipote.



*ça veut rien dire, mais c'est pas grave
Waco
En clair, et si je saisi bien le sens de ta question Fury, je faisais allusion au score de Zodiac composé par David Shire, celui-là même qui fut à l'origine du score de The Conversation (comme il est signalé un peu plus haut par L'Anarchiviste wink.gif ).
ouaisbiensur
Je l'ai revu il y a peu, toujours une bombe. Ce qui m'avait le plus marqué niveau réal c'est quand Papa Francis filme en balayant l'espace à la manière d'une caméra de surveillance, dans l'appart notamment. C'est carré, ça cadre farpaitement avec le sujet, juste mortel.
Cfury
CITATION(Waco @ 20 5 2007 - 21:54) *
En clair, et si je saisi bien le sens de ta question Fury, je faisais allusion au score de Zodiac composé par David Shire, celui-là même qui fut à l'origine du score de The Conversation (comme il est signalé un peu plus haut par L'Anarchiviste wink.gif ).


Autant pour moi. Je croyais que tu faisais allusion à la folie douce obssessionelle du personnage que joue Gyllenhal. J'insiste sur "folie douce", parce que c'est en ça que je trouve Zodiac fonciérement différent du film de Coppola. Comparé à Harry Caul, Graysmith y est sympathiquement inquiétant.

Edit : ça fait du bien de voir ce topic en tête d'affiche du thread cinéma. smile.gif Dans les 10 meilleurs films de ma tête à moi
Waco
J'ai pas encore vu Zodiac donc pour ce qui est des éventuels points communs quand à la tonalité des deux films, je peux pas trop te répondre.
profondo rosso
Vu aujourd'hui un sommet du thriller paranoiaque. On suis le parcours de Harry Caul professionnel de l'espionnage sur écoute, dont le détachement face à ses cibles se repercute sur son quotidien morne. Le jour où une mission en apparence anodine l'amène à s'impliquer émotionnellement dans la destinée de deux de ses objectifs son éxistence va voler en éclats. Coppola au sommet de sa forme qui nous livre une réalisation toute en épure pour traduire la désolation qu'est la vie de Hackman, et qui parvient également à se faire des plus étouffante et hallucinée (la scène de rêve) au fur et à mesure que la folie gagne Harry Caul. Une formidable leçon de manipulation également devant le piège implacable qui se referme sur le héros, le puzzle sonore se construisant au fil du film nous emmenant à l'opposé de nos attentes. Grand film sur l'obsession également avec un Gene Hackman tout en sobriété maladive, traversé par des éclats de colères qui évoque un autre de ces grands rôle, le Popeye Doyle de French Connection. Certainement un des film les plus personnels de Coppola, au point qu'il attribue un de ses souvenirs d'enfance au personnage de Harry caul lors de la scène où il raconte qu'il fut cloué au lit de long mois paralysé manquant de finir infirme. Hallucinante dernière scène au bout de la folie et de la paranoia où Hackman désosse littérament son appartement à la recherche d'un micro avec en dernière image comme le souligne Waco un mouvement de caméra sur un Gene Hackman au bout du rouleau qui évoque diablement celui d'une caméra de surveillance... 5,5/6
dam
CITATION(profondo rosso @ 04 11 2007 - 02:09) *
Vu aujourd'hui un sommet du thriller paranoiaque. On suis le parcours de Harry Caul professionnel de l'espionnage sur écoute, dont le détachement face à ses cibles se repercute sur son quotidien morne. Le jour où une mission en apparence anodine l'amène à s'impliquer émotionnellement dans la destinée de deux de ses objectifs son éxistence va voler en éclats. Coppola au sommet de sa forme qui nous livre une réalisation toute en épure pour traduire la désolation qu'est la vie de Hackman, et qui parvient également à se faire des plus étouffante et hallucinée (la scène de rêve) au fur et à mesure que la folie gagne Harry Caul. Une formidable leçon de manipulation également devant le piège implacable qui se referme sur le héros, le puzzle sonore se construisant au fil du film nous emmenant à l'opposé de nos attentes. Grand film sur l'obsession également avec un Gene Hackman tout en sobriété maladive, traversé par des éclats de colères qui évoque un autre de ces grands rôle, le Popeye Doyle de French Connection. Certainement un des film les plus personnels de Coppola, au point qu'il attribue un de ses souvenirs d'enfance au personnage de Harry caul lors de la scène où il raconte qu'il fut cloué au lit de long mois paralysé manquant de finir infirme. Hallucinante dernière scène au bout de la folie et de la paranoia où Hackman désosse littérament son appartement à la recherche d'un micro avec en dernière image comme le souligne Waco un mouvement de caméra sur un Gene Hackman au bout du rouleau qui évoque diablement celui d'une caméra de surveillance... 5,5/6

Je l'ai vu récemment aussi, du De Palma avant l'heure smile.gif, j'ai beaucoup aimé cette plongé dans la folie progressive de ce Harry Caul qui a fait passé son travail avant sa vie au point de finir totalement obsédé par son affaire d'autant plus qu'il a peur de rééditer une erreur qui l'a profondément marqué.
La mise en scène est sobre mais sait toujours mettre en valeur le jeu de Gene Hackman et c'est vrai que le montage est aussi une réussite, il arrive a créer une sorte de fascination commune au personnage sur cette bande sonore répété sans cesse depuis le début du film.
5/6.
Carlito
CITATION(dam @ 04 11 2007 - 10:26) *
du De Palma avant l'heure

et du Antonioni après l'heure
dam
CITATION(Carlito @ 04 11 2007 - 14:11) *
CITATION(dam @ 04 11 2007 - 10:26) *
du De Palma avant l'heure

et du Antonioni après l'heure

Oui, sauf que Antonioni n'a pas une thématique sur l'obsession, le complot, le détail qui change tout et le point de vue et controle du héros sur l'action répété dans sa filmographie, non ?

stan corben
CITATION(Carlito @ 04 11 2007 - 14:11) *
CITATION(dam @ 04 11 2007 - 10:26) *
du De Palma avant l'heure

et du Antonioni après l'heure


Enemy d'état bien bien bien apres. rolleyes.gif
tonton
CITATION(dam @ 04 11 2007 - 15:28) *
CITATION(Carlito @ 04 11 2007 - 14:11) *
CITATION(dam @ 04 11 2007 - 10:26) *
du De Palma avant l'heure

et du Antonioni après l'heure

Oui, sauf que Antonioni n'a pas une thématique sur l'obsession, le complot, le détail qui change tout et le point de vue et controle du héros sur l'action répété dans sa filmographie, non ?


je viens de le voir, et je suis, avec quelques mois de retard, d'accord avec dam.

Ce film est une putain de tuerie de sa race (j'aime faire des critiques constructives). Ca m'a totalement soufflé (les critiques gonzos c'est bien aussi), des plans incroyables (cet ENORME mouvement de caméra, répété 3 fois, lorsque Hackman révèle un peu de sa personnalité à celle qui va/doit le trahir), c'est bouleversant (malgré le ton glacial, il y a une façon de prendre son temps dans la mise en place des personnages, notamment dans l'excellente scène de la beuverie, qui m'a fait penser au mariage dans "Voyage au bout de l'enfer" (et pas à cause de John Cazale)). Brèfle, masterpiece.

2xTotoro/6 cash
John Keats
mon coppola préféré avec rusty james alias rumble fish. tout est magnifique dans ce film, la mise en scène hyper tendue, le jeu de hackman (qui a fait une belle décennie 70's avec french connexion, scarecrow et ce film notamment) etc etc.
Milkshake
Une belle claque, grand thriller paranoïaque, le film prend son temps, avec une réalisation sobre mais inventive et une bande son dépouillé hypnotique Coppola impose une superbe ambiance oppressante et quelle fin géniale !

Ah les 70's sa grande période dont il ne se remettra jamais.

6/6
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