Le soir de la première représentation de sa toute première pièce de théâtre, Richard Collier(Christopher Reeve) fait la rencontre d'une vieille femme qui l'implore de 'revenir vers elle'. Déboussolé par cette rencontre, Richard découvre qu'il s'agit d'une actrice célèbre du début du XXe siècle : Elise McKenna (Jane seymour). L'obsession grandissante de Richard pour cette femme le mène à s'auto hypnotiser afin de remonter le temps pour la rencontrer. Là, c'est le coup de foudre...Adapté d'une nouvelle de Richard Matheson( Le jeune homme, la Mort et le Temps), une histoire d'amour parmis les plus originales et bouleversante porté au cinéma. Jeannot Szwarc habituellement yes man plus (Les dents de la mer 2, les insectes de feu) ou moins (Supergirl, Santa Claus...) inspiré semble avoir été touché par la grâce sur ce film pour réalisé un véritable chef d'oeuvre.
Le pitch de départ s'il est relativement acceptable sur le papier, peut s'avérer particulièrement casse gueule transposé à l'écran mais des choix narratifs et visuels idéaux vont rendre l'idée totalement crédible.
Le film ne s'embarrasse donc pas d'une explication rationnelle où pseudo scientifique,toute la dimension fantastique du film est focalisée autour de l'amour fou du personnage de Christopher Reeve et la scène où il effectue le saut dans le temps par la seule force de sa pensée est une vraie réussite.
Le film cède évidemment mais de manière subtile sur les clichés du récit de voyage dans le temps avec différents paradoxes mais qui sont totalement transcendés par la performance des acteurs qui nous font accepter toutes les facilités du scénario. Christopher Reeve livre sans doute sa meilleure prestation tour à tour drôle, touchant et habité en amoureux fou. Jane Seymour quand à elle a rarement été aussi belle et mysterieuse que dans ce rôle le couple qu'elle forme avec Christopher Reeve fait preuve d'une sincérité et d'une alchimie rare à l'écran.
Jeannot Szwarc, totalement habité par son sujet nous livre quelque scène visuellement somptueuse. La première rencontre des deux amoureux, se découvrant l'un l'autre à distance au bord de l'eau sous une lumière diaphane est un des sommets du film. La photos vaporeuse de Isidore Mankofsky donne une dimension de rêve éveillé au film et rehausse encore la magnifique reconstitution de l'Amérique de 1912 (tour de force vu le budget du film). il ne faut pas oublier non plus un score flamboyant et romantique de John barry (venu sur le film par amitié pour Jane seymour) qui donne un belle majesté aux images, la perte récente de ses parents lui ayant inspiré ses notes magiques.
L'ultime scène de retrouvaille dans l'au délà renvoi au classique de Mankiewiecz "L'Aventure de madame Muir" dont l'ombre plane souvent, un chef d'oeuvre méconnu à (re) découvrir. 6/6