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Version complète : Le montage et la mise-en-scène pour les nuls
Mad Movies > Forums Discussions > Cinéma
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LMD
Table des Matiéres terminée...
HarrisonMustang
CITATION(LMD @ 28 7 2007 - 03:00) *
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Cool ! smile.gif
Lord-Of-Babylon
CITATION(LMD @ 28 7 2007 - 03:00) *
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Beau travai. Félicitation et merci
Jamic
CITATION
(à jour jusqu'a page 21)
Tu devrais plutôt mettre le n° du post puisqu'on peut changer le nombre de posts par page. sweat.gif
King Kunu
CITATION(Flying Totoro @ 27 7 2007 - 19:34) *
CITATION(King Kunu @ 23 7 2007 - 08:28) *
Ayant revu Le Labyrinthe de Pan, Guillermo utilise souvent, dans sa mise scène/montage, un élément vertical pour passer d'un plan ou d'une scène à un/e autre dans le même mouvement de caméra. Pour être plus clair, les exemples :
- Lorsque Vidal se rase, la caméra tourne autour du personnage. Dans le mouvement, la caméra passe derrière un pilier et une fois que cet élément est passé, nous ne sommes plus dans le même plan.
- Dans la forêt, Del Toro use du même procéder pour mettre en parallèle la chevauchée des franquistes et la quête d'Ofelia vers l'arbre mourant.

Quel est le nom de procédé


En fait ça s'appelle un volet naturel (naturel parce qu'il utilise un élément dans le champ pour faire volet donc)


Merci

LMD : excellent
DarK ChoueTTe
CITATION(LMD @ 28 7 2007 - 03:00) *
Table des Matiéres terminée...



*se contente de lurker*
horseloverfat
Ha putain j'avais pas vu que le site sur J.F. Tarnovky avait été grandement augmenté.
à lire pour tout ceux qui veulent piger un truc au ciné.
ça peut changer votre oeil (et votre vie !)
Après ça, si vous avez tout bien assimilé, plus besoin de faire une école de prout.
merci !
Slimdods
CITATION(HarrisonMustang @ 28 7 2007 - 12:32) *
CITATION(LMD @ 28 7 2007 - 03:00) *
Table des Matiéres terminée...


Cool ! smile.gif


J'arrive un peu en retard, mais rolleyes.gif rolleyes.gif rolleyes.gif rolleyes.gif
macfly
Hop là. Je me permets de faire un peu d'autopromo pour louvreuse.net, le nouveau site de mon camarade paria Nicco, dont les sections Analyses et Retroprojections pourraient peut-être intéresser les lecteurs de ce topic. Inclues les analyses du Boucher de Chabrol, du dernier Danny Boyle et d'une scène des Dents de la Mer.
contagion
Bien le bonjour je me posais une petite question à laquelle les doctes madnautes qui fréquentent ces lieux auront je l'espère l'amabilité de répondre. J'imagine que le sujet a été abordé moultes fois, donc prière de ne point me rembarrer comme une grosse merde, je suis un être sensible.

Donc je me demandais si quelqu'un avait une idée du nombre moyen de plans dans un film de studio américain actuel, par rapport à un film disons des seventies... Y-a-t-il eu une inflation démentielle, ou pas vraiment? MTV a-t-il tué le cinéma? (là c'est l'accroche type Le Parisien: "dévorée vive par son bouledogue").

Merci pour vos nombreuses et promptes réponses, bande de vilains bougres smile.gif.
kea
T'es qu'une merde.

















icon_mrgreen.gif

Bon, sinon tentons de justifier ce post (autrement que par une satisfaction personnelle)
Pour les chiffres doit bien y'avoir des moyennes ou stats, mais je les connais pas (les chiffres et moi, on est faché depuis longtemps), je laisse donc les vrais balaises préciser la chose.
A priori, comme ça, c'est vrai que la mode est au montage épileptique et ultra-cut. La shaky cam et le surdécoupage sont les mamelles du cinoche d'exploitation hollywoodien actuel, donc je pense qu'on peut dire sans crainte que oui, le nombre de plans moyens a globalement augmenté. Même si ça veut pas dire grand chose au cas par cas. La réal MTVesque, c'est pas non plus l'intégralité de la production.
Faut voir aussi que l'évolution technique favorise ce genre de choses. Des caméras plus légères et moins chères (ainsi que la bande vidéo) ça fait que les réals hésitent moins à filmer un plan sous tous les angles possibles, en tentant des trucs...;(le contrecoup, c'est qu'au montage, ils ont envie de tout mettre, c'est vite saoulant...storyboard, les gars, storyboard...)
Et encore une fois, même s'il y a une mode actuelle, ça veut pas dire grand chose au cas par cas. Dans le passé, y'a aussi eu des prouesses du genre (le fameux duel final de scaramouche et ses cent-et-quelques-plans en quelques minutes...)

Ah tiens, ça me rappelle que je voulais vous balancer un séquence sympa (Ou est-ce que j'ai foutu mon dvd ?)
L'archiviste
CITATION(kea @ 12 10 2007 - 18:04) *
Pour les chiffres doit bien y'avoir des moyennes ou stats
Pas tellement sur le net.
En fait ce qui se calcule, ce n'est pas le nombre de plans au total, mais plutôt la durée moyenne des plans (Average Shot Length = ASL) dans le film.
Vous trouverez quelques exemples de films récents tout en bas de cette page. La colonne qui vous intéresse est la deuxième en partant de la droite.

Sinon, d'après ce que j'ai lu, des années 30 à la fin des années 60, on comptait entre 300 et 700 plans par film. Récemment, Jean-Marie Poiré se vantait d'en avoir casé 5000 dans Les Anges gardiens. Et j'ai lu, je sais plus où, que L'Enfer du dimanche montait à 11 000. Les raisons de cette inflation sont multiples et y'a pas que Mtv qui soit en cause. Il y a aussi des raisons technologiques (généralisation du montage virtuel), des raisons politiques (les studios obligent à couvrir au maximum; plus de plans simples = plus d'options de changement du montage - si ton plan dure 40 secondes avec 6 personnages dedans, difficile de modifier le sens de la scène à posteriori) des raisons sociologiques etc.
Un exemple d'évolution chez un même auteur :
Raging Bull : ASL = 6.9
Les Infiltrés : ASL = 3



ps : kea, un storyboard n'a pas de grandes conséquences sur le montage d'un film. C'est plus un outil de travail autour d'images-clés d'une séquence.
contagion
Merci madnautes pour ces réponses. Je vous aime. Platoniquement certes mais ça reste de l'amour. Et merci à l'@ pour avoir affiné ma question. Je vais me pencher sur le lien. Sinon c'est pas pour t'emmerder mais qu'entends-tu par "raisons sociologiques"? Et pour conclure, faut être sacrément con pour se vanter d'avoir inséré une quantité monstrueuse de plans dans un film, non?
L'archiviste
Y'a pas de quoi.
Pour ce qui est des "raisons sociologiques", j'en causais dans une de mes diarrhées verbales, sur ce topic ou un autre je sais plus, avec des histoires de stimuli, de temps de cerveau disponible et de société multimédiatique.

Et sinon, oui, JM Poiré a parfois tendance à être un peu con tongue.gif Le plus drôle, c'est que c'était dans une émission de LCI autour de "l'exception culturelle blabla les zaméricains y font rien qu'à hypnotiser les gens pour qu'y zaillent voir leurs films au lieu de ceux d'chez nous pouet pouet", et Mister Poiré se servait du nombre de plans de ses films pour démontrer à quel point on (il) avait de l'avance sur ces cons de yankees qui font moins de plans donc que leur film, hein, ils peuvent se les carrer là ou j'pense (non, mais attends... rigole pas... c'est vrai ce que je te raconte là)
contagion
Purée le lien est passionnant, et sacrément parlant tout de même. Si à toutes les époques on a pu trouver des cinéastes portés sur le plan court, la tendance au plan bref s'est tout de même fortement accrue au fil du temps.

Sinon j'ai pas vu Satantango (en fait j'en ai même jamais entendu parler) mais la durée moyenne des plans est juste hallucinante!! Dommage qu'il n'y ait pas de Kubrick, ça m'aurait intéressé. Enfin on va quand même vers des plans toujours plus concis, bientôt on aura des films subliminaux, ce sera super! Respect à mon pote Mann en tout cas qui parvient dans les pires scènes d'action à faire durer encore un tantinet ses plans.

Edit: monsieur je vous prierai de ne point railler l'insigne auteur de Ma femme s'appelle...Maurice... Ce formidable concours de bite avec le meilleur du cinéma américain, il l'a commencé le jour où il s'est fait greffer une casquette sur le crâne. Go JMP go!
kea
CITATION(L @ 12 10 2007 - 20:41) *
Vous trouverez quelques exemples de films récents tout en bas de cette page. La colonne qui vous intéresse est la deuxième en partant de la droite.

Mais c'est que c'est vachement intéressant, ça....Marki sergent.


CITATION
ps : kea, un storyboard n'a pas de grandes conséquences sur le montage d'un film. C'est plus un outil de travail autour d'images-clés d'une séquence.

Certes, mais ça donne un cadre et ça peut éviter certaines dérives. Prenons un cas extrême, genre Versus. Kitamura et ses potes se sont lâchés, et ont filmé tout ce qui leur passait par la tête. Résultat, ils se sont pointés chez le monteur avec plusieurs dizaines d'heures de rushes. Alors déjà l'imagine le boulot qu'il a du se farcir, et les choix à faire (le film en l'état est déjà trop long, mais il a du batailler ferme pour le ramener à une durée supportable...Bon, dans ce cas là, on peut dire qu'il est autant l'auteur du film que le réal...)
Ce que je veux dire, c'est que chez certains, une préparation rigoureuse en amont (script, storyboard, toussa) permet d'éviter le réflexe du "roule ma poule, on verra au montage...", qui est devenu, j'ai l'impression, une réelle tentation depuis l'arrivée du numérique.
Maintenant, je suis bien d'accord avec toi, ça ne veut pas forcément dire que le résultat ressemblera à du Tarkovsky, si le montage épileptique est une volonté du réal et un choix délibré (qui a dit Bay ?)



(Mince, y'a pas keane dans la bdd...j'étais curieux...)

RogerMoore
CITATION(L @ 12 10 2007 - 20:41) *

ps : kea, un storyboard n'a pas de grandes conséquences sur le montage d'un film. C'est plus un outil de travail autour d'images-clés d'une séquence.


A priori effectivement, un monteur se sert rarement du storyboard pour bosser.

Mais par contre, là où ça a des conséquences, c'est sur le nombre de cheveux qu'il restera sur la tête du monteur si le film a été story boardé ou non.
En gros, sans storyboard, il faut s'attendre à des dizaines de plans pas raccord qu'il faudra pourtant raccorder du mieux possible. Mais ça encore, ce n'est pas le pire.
Le pire, c'est que les réalisateurs ne "choisissent" plus au moment du tournage et se couvrent à fond la caisse.
Et comme ils ne prennent plus de décision au montage non plus (généralement, ils savent dire se qu'ils ne veulent pas, quand il s'agît de dire ce qu'ils veulent, ça devient plus confu...) , le monteur doit assumer une grande partie des choix de mise en scène.

Ah oui, parce qu'en plus de pas utiliser de storyboard, y en a pas mal qui rament aussi au découpage.
Oui, c'est extrême, mais c'est beaucoup plus courant qu'on le pense (en France, je précise, ailleurs je sais pas).
Bonjour.


EDIT: j'avais pas vu la réponse kea, sorry. Bonjour kea.
L'archiviste
En fait on est d'accord.

c'était le post indispensable de la semaine
Flying Totoro
CITATION(L @ 12 10 2007 - 20:41) *
En fait ce qui se calcule, ce n'est pas le nombre de plans au total, mais plutôt la durée moyenne des plans (Average Shot Length = ASL) dans le film.
Vous trouverez quelques exemples de films récents tout en bas de cette page. La colonne qui vous intéresse est la deuxième en partant de la droite.

Sinon, d'après ce que j'ai lu, des années 30 à la fin des années 60, on comptait entre 300 et 700 plans par film. Récemment, Jean-Marie Poiré se vantait d'en avoir casé 5000 dans Les Anges gardiens. Et j'ai lu, je sais plus où, que L'Enfer du dimanche montait à 11 000. Les raisons de cette inflation sont multiples et y'a pas que Mtv qui soit en cause. Il y a aussi des raisons technologiques (généralisation du montage virtuel), des raisons politiques (les studios obligent à couvrir au maximum; plus de plans simples = plus d'options de changement du montage - si ton plan dure 40 secondes avec 6 personnages dedans, difficile de modifier le sens de la scène à posteriori) des raisons sociologiques etc.
Un exemple d'évolution chez un même auteur :
Raging Bull : ASL = 6.9
Les Infiltrés : ASL = 3


Interessant ton lien. Dommage juste qu'il y ait pas Octobre dans la liste parce que je pense qu'il les fumerait tous (déja La Grève se mange un ASL de 3s...)

Dantonkul Michael Bay !

More of the same - et avec la 11è de Shostakovich en fond sonore !
kea
Eisenstein - Bay, même combat ? icon_mrgreen.gif (comme quoi...)

Bon, les gars, ça va pas du tout, ça. Si on est tous d'accord, comment voulez-vous qu'on amorce un débat enflammé bourré de dérapages ? Pfffff...
(tout fout l'camp ma brave dame...On ne respecte plus les traditions, plus rien...c'est naze...)

Bon, tant pis. Allez, tant qu'on y est, moins extrême, mais tout aussi fameux (et clairement un boulot de ouf malade)

C'est pas parce qu'il y a plein de plans que ça doit forcément être le bordel.
LMD
Pour l'accéleration des vitesses de plans et le nombre d'icelles, la culture MTV toussa, on en parlait dans le sujet le 13éme Guerrier. Je le remets juste pour contagion: clique cochon!
Ca doit être la que l'archiviste à écrit son post...
contagion
Merci grosse truie icon_mrgreen.gif
Sven
CITATION(macfly @ 13 5 2007 - 14:10) *
CITATION(L @ 11 5 2007 - 21:23) *
La plupart des éléments socio-politiques que l'on découvre de cet univers se font alors que la caméra suit le personnage (peu de cuts pour mettre en évidence un truc, bien au milieu du plan). Ce qui implique presque automatiquement le choix d'une courte focale systématique pour nous inviter à regarder en bord de cadre.

Très intéressant, j'avais pas vu ça comme ça. Thanks.

CITATION(Elego @ 12 5 2007 - 21:25) *
Quelqu'un aurait-il des info, sites, textes, dissert' ou autres sur la mise en scène de De Palma ?

Y'a ça.
C'est dommage, le type n'a mis que le résumé de son mémoire en ligne, mais il explique bien qu'il faut chercher l'explication des choix de mise en scène de De Palma dans ce qu'il reproduit et dans les changements qu'il y apporte.

Tiens justement, j'ai une petite colle à vous poser, un mystère que je cherche à eclaircir depuis longtemps :
Dans Psychose, pendant la scène du meurtre d'Arbogast (et quelle scène, bordel), nous pouvons voir un plan "de haut", juste au moment ou la mère lui saute dessus avec son couteau.
Un peu plus tard dans le film, Norman Bates monte voir sa mère pour la descendre à la cave. Pendant qu'il est dans la chambre, la caméra fait, dans le même plan, un mouvement (et quel mouvement, putain) lui permettant de passer du rez-de-chaussée au premier étage, reprenant sa position "de haut" qu'elle avait quelques scène plus tôt.
Question : Pourquoi Hitchcock, qui n'est pas du genre à faire un mouvement de caméra juste pour faire joli, revient-il sur ce plan, et pourquoi ce mouvement de grue ? Et pourquoi la musique est-elle ascendante pendant que la caméra monte ? Pourquoi un fondu au noir sur le dialogue de la mère à la fin ? ect ect...

Vous avez deux heures. smile.gif


Je voulais revenir là-dessus parce que je suis justement en train de lire la partie concernant ce passage dans les entretiens Hitchcock-Truffault.

Hitchcock raconte que pour la scène du meutre d'Arbogast, la caméra est en plongée totale pour deux raisons. La première est que pour lui s'il avait placé sa caméra derrière le personnage de la mère, le public aurait soupçonné une entourloupe (pourquoi ne la voit-on que de dos). Ce qui rejoint un peu le fait de s'éloigner pour ne pas griller le déguisement. La deuxième raison est un question de mise en scène et de largeur de cadre. Il souhaitait jouer sur la collision entre un plan large et un plan serré quand le couteau s'abbat. On passe donc du plan large quand Norman abaisse le couteau et en plan serré sur le visage d'Arbogast quand il se prend le coup. D'ailleurs Hitchcock n'arrête pas de répéter à longueur de pages que la largeur du cadre est conditionné par l'émotion (plus l'émotion est grande, plus le cadre est extrême, que se soit serré ou large).

Pour le plan où la caméra monte l'escalier et se retrouve encore en plongée totale, c'est encore une histoire d'attente du public. En gros quand Norman Bates monte, la caméra le suit pour des questions de suspense, mais pour que le public ne se méfie pas encore une fois, il décide de ne pas couper le plan et de le laisser sur le dialogue qui est hors-champ. Par contre pour lui le mouvement de caméra n'est pas vraiment capté par le public puisqu'il est censé être captivé par le son de la dispute.

Voilà voilà. Après il est pas interdit d'analyser ça de manière plus psychanalitique. wink.gif
Brom Bones
CITATION(Sven @ 25 10 2007 - 21:11) *
Voilà voilà. Après il est pas interdit d'analyser ça de manière plus psychanalitique. wink.gif

Nan mais moi j'essayais juste de faire mon intéressant, c'est tout. blush.gif
DarK ChoueTTe
(Bevare ! Ceci est le post d'un gars intéressé mais qui pige quasi qued à la technique cinématographique donc il peut être rempli d'énormités)

CITATION(L @ 12 10 2007 - 20:41) *
CITATION(kea @ 12 10 2007 - 18:04) *
Pour les chiffres doit bien y'avoir des moyennes ou stats
Pas tellement sur le net.
En fait ce qui se calcule, ce n'est pas le nombre de plans au total, mais plutôt la durée moyenne des plans (Average Shot Length = ASL) dans le film.
Vous trouverez quelques exemples de films récents tout en bas de cette page. La colonne qui vous intéresse est la deuxième en partant de la droite.

Sinon, d'après ce que j'ai lu, des années 30 à la fin des années 60, on comptait entre 300 et 700 plans par film. Récemment, Jean-Marie Poiré se vantait d'en avoir casé 5000 dans Les Anges gardiens.

o_O
Pour avoir revu Les visiteurs récemment, je me demandais justement si cet horrible enchaînement de plans micro-seconde était un choix ou si Poiré n'avait aucun contrôle sur son montage et qu'on lui avait comis d'office un mec qui le déteste et boit 10 cafetières par jour à ce poste.
Alors en vrai, il le revendique.
Wow.

Sinon nouvelle question : j'avais lu sur le forum je crois, mais je sais plus ou, un débat sur l'utilisation du zoom.
Que faut-il savoir, essentiellement sur son utilisation (genre quand l'utiliser, à quelles fins, dans quelle mesure...) ?
Si ma mémoire est bonne, il était dit dans la discussion qu'il fallait utiliser le zoom le moins possible, que c'était très mal considéré par beaucoup de réalisateurs d'ailleurs comme procédé.


Bon à part ça je viens de me taper 3/4 du sujet en retard, et c'est vraiment un topic essentiel avec des intervenants qu'ils sont de la balle, merci à vous.
Evil Seb
CITATION(DarK ChoueTTe @ 26 10 2007 - 03:12) *
Sinon nouvelle question : j'avais lu sur le forum je crois, mais je sais plus ou, un débat sur l'utilisation du zoom.
Que faut-il savoir, essentiellement sur son utilisation (genre quand l'utiliser, à quelles fins, dans quelle mesure...) ?
Si ma mémoire est bonne, il était dit dans la discussion qu'il fallait utiliser le zoom le moins possible, que c'était très mal considéré par beaucoup de réalisateurs d'ailleurs comme procédé.

Wé ca fait quelques années que le zoom est considéré comme le "travelling du pauvre" alors qu'a une époque nos amis translpins et asiatiques ne se faisaient pas priver pour l'utiliser à foison (rememeber les Shaw Brother et les western spaghettis), aujourd'hui c'est rare d'en voir dans les films. Sinon la différence "signifiante", vu que la différence "matérielle" tout le monde la connais, viens du fait que (*je m'arrache pour me souvenir de ce que j'avais étudié la dessus*) le zoom conforte le spectateurs dans sa place de témoin, le spectateur ne bouge pasn de fait le protagoniste du plan ne bouge pas lui non plus mais fixe son regard sur un point précis. Exemple: le soldat ou le flic en planque découvre un suspect, intensifie son regard sur un détail du visage afin de s'assurer que c'est bien lui. Dans ce cas c'est le zoom qui sera utilisé. Le travelling c'est le contraire, il est plus utilisé lorsque le protagoniste du plan se déplace dans ce même plan ou alors pour insister sur un détail ou une attitude dans le plan. Ca vaut pour l'utilisation physique du travelling. Aprés ya l'utilisation "moral" pour citer Godard mais je laise le soin à d'autre d'expliquer ca mieux que moi, vu que c'est un peu le brouillard dans mon cerveau et que j'ai moi même du mal a me l'auto expliquer...^^


Sinon les zooms c'était bien, ca manque...
Elego
CITATION(DarK ChoueTTe @ 26 10 2007 - 03:12) *
Sinon nouvelle question : j'avais lu sur le forum je crois, mais je sais plus ou, un débat sur l'utilisation du zoom.
Que faut-il savoir, essentiellement sur son utilisation (genre quand l'utiliser, à quelles fins, dans quelle mesure...) ?
Si ma mémoire est bonne, il était dit dans la discussion qu'il fallait utiliser le zoom le moins possible, que c'était très mal considéré par beaucoup de réalisateurs d'ailleurs comme procédé.


Il me semble que l'Archi avait répondu à une question semblable mais comme je retrouve plus le post je vais essayer de me souvenir de ce qu'l disait.

En gros le problème du zoom c'est que c'est très facile à utiliser (on appuie sur un boutton ou on tourne une bague et hop, la focale, et l'échelle de plan changent), et que cette facilité faisait que beaucoup pouvaient avoir l'idée (ou la flemme) de l'utiliser à la place d'un travelling (qui lui nécessite une mise en place, une répétition, etc.). Sauf que comme le zoom n'a pas grand chose à voir avec un travelling, ça produit un effet assez affreux.

Mais en réalité le zoom est pas plus "dangereux" que n'importe quel autre "effet" (champ/contre-champ, ralenti, travelling, contre-plongée/plongée, etc.), mais son utilisation ultra-abusive dans un cinéma paresseux a pas fait beaucoup de bien à son image. Et y a toujours un certains nombre de cinéastes qui l'utilisent assez bien (dont McTiernan, De Palma, Peckinpah [oui bon pas actuel celui-là], Siri, pas exactement les plus mauvais metteurs en scène du monde quoi).
ouaisbiensur
Et Jess Franco, ne jamais oublier Jess Franco, c'est important
LMD
Pour le Zoom ca avait été abordé dans un petit sujet à part:
L'utilisation du Zoom est il une faute de goût?

Sinon la fonction recherche en bas du sujet permet de chercher Zoom (moins d'une page de résultats) dans les pages du "Montage... pour les nuls".
DarK ChoueTTe
Désolé, je pensais que c'était au perdu au sein d'un autre gros sujet, pour le coup j'ai fait mon Kevin de base ^^;
Capytalium
CITATION(Flying Totoro @ 13 10 2007 - 16:38) *
Interessant ton lien. Dommage juste qu'il y ait pas Octobre dans la liste parce que je pense qu'il les fumerait tous (déja La Grève se mange un ASL de 3s...)

Dantonkul Michael Bay !

More of the same - et avec la 11è de Shostakovich en fond sonore !



Dans le deuxième lien, le plan du cheval qui tombe en ecartant ses pattes avant, c'est un plan multicamera non?

A partir de quand cette technique à été utilisée?

Ici, si c'est confirmé que c'est un multicam, la raison semble évidente (Ils vont pas buter trois chevaux pour faire une sequence de 8 seconde, c'est la CCCP hein, ya pas les moyens ninja.gif ).

De nos jours cela est aussi grandement utilisé pour les sequences d'explosion ou les plans à effets complexes.

Je me demandais aussi quels réal utilisent le multicam pour des scenes de dialogue ou des scenes qui semblent être plus banales? est-ce que la scene DeNiro/Pacino (la conversation) dans Heat à été tournée en multicam par exemple?
Si oui est-ce aussi courant que pour les scenes plus spectaculaires?
macfly
CITATION(Sven @ 25 10 2007 - 21:11) *
Je voulais revenir là-dessus parce que je suis justement en train de lire la partie concernant ce passage dans les entretiens Hitchcock-Truffault.

Hitchcock raconte que pour la scène du meutre d'Arbogast, la caméra est en plongée totale pour deux raisons. La première est que pour lui s'il avait placé sa caméra derrière le personnage de la mère, le public aurait soupçonné une entourloupe (pourquoi ne la voit-on que de dos). Ce qui rejoint un peu le fait de s'éloigner pour ne pas griller le déguisement. La deuxième raison est un question de mise en scène et de largeur de cadre. Il souhaitait jouer sur la collision entre un plan large et un plan serré quand le couteau s'abbat. On passe donc du plan large quand Norman abaisse le couteau et en plan serré sur le visage d'Arbogast quand il se prend le coup. D'ailleurs Hitchcock n'arrête pas de répéter à longueur de pages que la largeur du cadre est conditionné par l'émotion (plus l'émotion est grande, plus le cadre est extrême, que se soit serré ou large).

Pour le plan où la caméra monte l'escalier et se retrouve encore en plongée totale, c'est encore une histoire d'attente du public. En gros quand Norman Bates monte, la caméra le suit pour des questions de suspense, mais pour que le public ne se méfie pas encore une fois, il décide de ne pas couper le plan et de le laisser sur le dialogue qui est hors-champ. Par contre pour lui le mouvement de caméra n'est pas vraiment capté par le public puisqu'il est censé être captivé par le son de la dispute.

Merci pour ces précisions ! (Même si je reste encore moyennement convaincu par l'explication sur la caméra qui "monte"... m'est avis qu'Alfred nous cache quelque chose)

D'ailleurs, pour ceux qui voudraient entendre la voix nasillarde de Truffaut et l'accent british de Hitch, c'est par .
Elego
J'ai une question assez spécifique qui concerne les raccords mouvements.

Prenons un exemple de quelqu'un qui est debout et qui se baisse rapidement.
Le réalisateur décide de tourner ce mouvement en deux plans, deux plans serrés (des plans moyens épaules) mais identiques en terme d'échelles. Le premier plan prend en compte la première image du mouvement (c'est-à-dire que l'échelle de plan est appliquée à la position complètement debout de l'acteur), le deuxième plan prend en compte la dernière image du mouvement (quand l'acteur est complètement accroupi).

L'acteur fait donc le même mouvement pour chaque prise, et les plans sont envoyés en salle de montage.

Ma question est la suivante : Si à la dernière image du premier plan, l'acteur a - dans le cadre - une position inférieure à celle de la première image du deuxième plan, est-ce que le raccord sera gêné ? Et si oui, faut-il - pour avoir un bon raccord imperceptible - créer une continuité dans la position de l'acteur dans le cadre ?
Donc en d'autre terme, est-ce qu'il faut (pour obtenir un bon raccord mouvement bien fluide) monter l'enchaînement des plans en fonction d'une place dans le cadre, ou bien est-ce que l'on peut (presque ou complètement, en fonction de la volonté) faire des entrées et sorties de champs (premier plan :la tête sort du champs par le bas - plan suivant : elle rentre dans le champs par le haut), laissant au spectateur le soin de raccorder les deux mouvements ?
L'archiviste
La divinité sylvestre me corrigera si je me trompe, mais je crois qu'un raccord mouvement ne se fait pas dans la stricte continuité d'un plan à l'autre. On laisse deux trois photogrammes qui se "chevauchent" pour que l'enchaînement soit fluide. Si par exemple à la fin de ton plan A, le perso a déjà la main posée sur l'accoudoir quand il s'assied, au début du plan B, sa main sera à quelques cm de l'accoudoir et s'y posera une deuxième fois. C'est tellement rapide (1/8ème de seconde) que ça n'est pas consciemment perçu. Et j'imagine que ces 3 photogrammes de mouvement "en double" laissent juste le temps au cerveau de décoder grossièrement le deuxième plan et faire sa transition fluide d'un plan à l'autre.

Quant à la position du cadre où est initié et où se termine le mouvement, ça peut être très extrême.
Puisqu'on a pas mal cité Die Hard dans ce topic, je renvoie à la scène où McClane est déposé en voiture devant la tour du Nakatomi Plaza (une âme charitable nous fera peut-être des captures d'écran). McClane est filmé, je crois, en plongée et en plan rapproché à partir de la taille lorsqu'il sort de la voiture, alors que son jeune chauffeur, à l'intérieur du véhicule, est à peine visible à l'extrême gauche du cadre. Le jeune chauffeur retire ses lunettes de soleil et... raccord mouvement... plan sur le visage du jeune chauffeur qui finit de retirer ses lunettes pour lui parler. Le mouvement a donc été initié sur un coin de cadre où le spectateur ne portait pas son attention, et se termine en milieu de plan, bien en évidence. Et ça marche. Car, malgré notre inattention, le cerveau a perçu ce début de mouvement dans le coin de cadre et il fait son boulot de "raccord".

et tant que vous y êtes, si vous remattez cette séquence, amusez-vous à focaliser votre attention sur le pardessus de McClane et le bras sur lequel il repose, du moment où il sort de la voiture au moment où il rentre dans l'ascenseur, on dirait que l'équipe s'était jeté un défi pour qu'il repose toujours sur le bon bras d'un plan à l'autre malgré des changements constants icon_mrgreen.gif

En fait le raccord mouvement permet non seulement de raccorder avec des actions à peine perceptible, comme dans l'exemple du dessus, mais également de briser certaines règles, comme celle des 180° dont il a beaucoup été question (exemple de Matrix Reloaded dans ce topic).
Le truc important, par contre, c'est que l'échelle des plans varie d'un plan à l'autre (du large au rapproché ou l'inverse). C'est là où ton exemple, Elego, risquerait de déconner. Un raccord mouvement sur deux plans de même échelle risquerait de provoquer un effet de "saute", rapport au cerveau qui se retrouverait deux fois face à une image contenant grosso modo les mêmes informations. Il aurait l'impression que c'est le comédien qui a subitement sauté d'une position à l'autre.
Elego
Ah ! Merci de ces précisions.

Donc si j'ai bien compris :
- la place du mouvement dans le cadre n'a que peu d'importance car le spectateur fera lui-même le raccord
- un raccord mouvement entre deux plans de même échelle aura un effet bizarre

Pour reprendre mon exemple avec la même action (quelqu'un debout qui s'agenouille ou se laisse choir(e ?) contre un mur) :

Mon plan 1 est un plan serré (plan moyen épaule) dans un décor A que l'on a déjà vu avant en plan plus large.
Je veux le faire raccorder avec un plan large (même gars, même action) mais dans un décor B.

Est-ce que le "raccord mental" du spectateur marchera encore ?
LMD
En fait tout les raccords entre deux plans trop similaires (echelle/axe) sur la même situation (McClane sort de la voiture par exemple) posent probléme, c'est pour ça qu'on parle d'une regle de 30° (en gros faudrait au moins une différence de 30 degrés dans l'axe voire une echélle différente).

Pour le raccord mouvement, sa place dans le cadre importe peu mais il faut quand même que le début du mouvement soit "visible" (pas au fond du cadre en tout petit quoi), évidemment.

Hum, ca peut marcher oui, je te renvoie vers l'exemple que j'avais sorti dans Croix de Fer ou justement il y a un changement de séquence "suprise". Ce n'est pas un raccord mouvement à proprement parler par contre...


Cela dit ca risque de pas mal désorienter le spectateur et il faudra surement faire pas mal de prises. La simple action de se poser sur un mur est peut être trop générique et peu signifiante. Dans Croix de Fer la continuité "forcée"/artificielle existe aussi parce que Coburn semble répondre à un personnage de la scéne A mais est déjà en réalité dans la scéne B avec un autre interlocuteur. Le raccord "mental" du spectateur est favorisé par une illusion de continuité. Dans l'exemple du mec qui se baisse et change de décor dans un cut, je pense qu'il faut utiliser d'autres outils pour bien faire comprendre aux spectateurs ce qui se passe (utilisation du son, peut être une phrase ou bruit émanant du personnage qui commencé dans le premier plan se continue dans le second?).
Elego
Ouais... mais dans mon exemple, l'effet "bizarre" sur le spectateur peut aussi servir la mise en scène non ? (marquer une rupture, un changement d'esprit d'un personnage, etc.).

(en fait faudrait essayer le raccord, le projeter à des gens et noter leurs réactions ainsi que leur sentiment)

Mais c'est vrai que l'effet serait pas le même qu'avec la transition par le raccord regard, qui elle est plus invisible et plus source de malaise (vu qu'on est dans la séquence suivante avant de le savoir, là où la transition-raccord-mouvement marque la différence des séquences - cela dit ça doit être possible en jouant sur les échelles de plan de garder l'illusion d'un même décor pendant un temps, et pourquoi pas de nous faire nous rendre compte du changement avec un (vrai) raccord regard... c'est chouette le cinéma dis donc !)
quarx
CITATION(L @ 29 10 2007 - 15:23) *
La divinité sylvestre me corrigera si je me trompe, mais je crois qu'un raccord mouvement ne se fait pas dans la stricte continuité d'un plan à l'autre. On laisse deux trois photogrammes qui se "chevauchent" pour que l'enchaînement soit fluide. Si par exemple à la fin de ton plan A, le perso a déjà la main posée sur l'accoudoir quand il s'assied, au début du plan B, sa main sera à quelques cm de l'accoudoir et s'y posera une deuxième fois. C'est tellement rapide (1/8ème de seconde) que ça n'est pas consciemment perçu. Et j'imagine que ces 3 photogrammes de mouvement "en double" laissent juste le temps au cerveau de décoder grossièrement le deuxième plan et faire sa transition fluide d'un plan à l'autre.

Etrange, il me semble pourtant que j'avais lu dans un bouquin que c'était justement l'inverse.
J'vais essayer de retrouver ce texte...
Ok, c'est bon :
CITATION
Une vieille théorie du montage donne une règle. Le changement de plan produit dans le cerveau une impression de passage de temps, car l'esprit d'analyse a besoin de s'adapter à la nouvelle configuration. Ce temps d'adaptation, qui en effet est instantané, est mal estimé par le cerveau. Celui-ci lui donne une valeur beaucoup plus importante. Ce décalage a été calculé par les théoriciens, qui lui ont assigné une mesure : 8 photogrammes.
(Selon cette règle, quand on quitte un mouvement dans un plan, il faut alors le reprendre dans le plan suivant, 8 images plus tard, plus développé. En revanche si, guidé par la logique on le reprenait là où on l'a quitté, le cerveau, qui s'attend à le découvrir beaucoup plus avancé, en déduirait que, pendant la confusion du raccord, l'objet a reculé, ensuite redémarré un peu plus en arrière. Bref, on ressentirait un saut.)
Alors la chose est simple. Il suffirait d'enlever huit images d'une des deux actions par rapport à un point de coïncidence donné, et nous aurions une continuité sans contradictions. Faux, pris comme dogme.
Le principe reste valable (il faut toujours éliminer une partie du parcours) mais il est impossible de le chiffrer à l'avance.
Une telle attitude négligerait d'abord la vitesse du mouvement - en huit images une tortue n'a pas sensiblement bougé alors qu'un jet a déjà quitté l'écran - ; et surtout elle ne tiendrait pas compte d'un facteur fondamental pour la continuité : le déplacement du lieu géographique de l'objet qui attire l'attention.
RogerMoore
Oué, mais ton texte là, il est pas clair.
A priori, c'est comme le dit L'Archiviste.
Mais en fait, ça c'est la "théorie", en pratique c'est du cas par cas.
Chaque raccord mouvement se travaille. Vive la fonction trim edit.
Bonjour.
Elego
Oui après ça doit dépendre de l'intention de mise en scène et du mouvement des acteurs, du personnage, etc.

Dans Basic de McT je me rappelle qu'à un moment Travolta avance de plusieurs mètres d'un plan à l'autre, sans pour autant que le raccord sonne faux (au contraire même, c'est parfaitement fluide). Mais les exemples dans un sens comme dans l'autre doivent abonder.
LMD
Disons qu'en matiére de raccord mouvement, de ma petite expérience, il y a pas de régle d'or, c'est sur la table que le monteur doit détérminer quel est le meilleur raccord, celui qui paraitra "naturel" (et c'est rarement aussi simple que de reprendre la ou on a laissé!).
Reste la solution de tourner à deux caméras montées en duo pour obtenir des raccords dans l'axe quasi parfaits à partir d'une seule prise, mais c'est une solution de riche ça.
Elego
Est-ce que le raccord mouvement marche aussi avec les entrées/sorties de champs ?

Par exemple mon plan 1 est un plan moyen épaule avec quelqu'un filmé de trois quart face droite, et qui lève son bras avant de l'abattre (comme s'il frappait quelqu'un) ce qui fait qu'il sort du cadre par le bas.
Mon plan 2 est un plan plus serré (gros plan) sur le dessus d'une table par exemple. L'avant-bras et le poing du quelqu'un frappent la table en entrant dans le champs par le haut.

Est-ce que cette opposition apparente peut quand même créer un sentiment de fluidité ou est-ce que l'effet sera aussi "bizarre" ?
razorback
CITATION
Est-ce que cette opposition apparente peut quand même créer un sentiment de fluidité ou est-ce que l'effet sera aussi "bizarre" ?


Franchement, tu te prends la tête pour rien. Ne théorisez pas le montage. Tu essaies. Si virer deux-trois images dans le mouvement fait que ton poing parait plus puissant, fait le. Si le faire rentrer dans le champ quand il touche la table a plus d'impact fais le. Si faire un faux raccord ou une redite marche, fais le. L'important c'est que quand il frappe la table, on sursaute, on sent la puissance.

A mon avis, il leve le bras, l'abaisse et coupe avant qu'il sorte du cadre, tu raccordes avec le poing qui entre dans le champ, et tu vire 3 images du mouvement fluide (sur le premier plan car je pense que c'est le plus large), et tu vire une image sur le plan de table, celle juste avant l'impact pour rendre ca soudain (sauf si bien sur le coup est deja suffisament puissant). et peut etre virer l'image qui suit le poing touchant la table car généralement il "rebondie".
Elego
Même si au final c'est le ressenti devant le raccord qui compte, ça fait pas de mal de théoriser un peu ça.

D'autant plus que pour mon exemple il s'agit pas vraiment de ce cas précis (une main qui s'abaisse pour frapper) que d'une question générale sur le raccord mental entre deux sorties sorties/entrées de champs dans des endroits opposés de l'image (et que se passerait-il d'ailleurs si les endroits n'étaient pas opposés ?).

Après c'est sûr qu'il vaut mieux essayer (ce que je vais m'empresser de faire dès que j'aurais emprunté une caméra) mais la théorie du montage compte je trouve (enfin faut pas dissocier théorie/pratique même si c'est la pratique qui a le dernier mot).
RogerMoore
Non mais la théorie, c'est très bien, en particulier en ce qui concerne le montage.
Le truc, c'est que là on théorise sur un point complètement pratique, sur un exemple très concret.
Du coup, ça en deviendrait presque abstrait... et ça complique plus qu'autre chose. icon_mrgreen.gif
Comme le dit Razorback, en fonction des images que tu as tourné, le "problème" se résoud assez naturellement sur la table de montage.
Je pense même que c'est un des trucs les plus funs et les plus ludiques à monter les raccords mouvements.
Faut pas en faire toute une montagne !
Enfin c'est comme vous le sentez en même temps hein.
Bonjour.
Evil Seb
J'ai un pote monteur et comme il me dis toujours: "La théorie c'est bien, le feeling c'est mieux"
Elego
La théorie permet surtout de savoir quels plans faire, avant de pouvoir "sentir" le montage.
Evil Seb
CITATION(Elego @ 30 10 2007 - 12:47) *
La théorie permet surtout de savoir quels plans faire, avant de pouvoir "sentir" le montage.

Ah bah c'est comme pour tout, une fois que tu connais les règles du montage, t'en fait ce que tu veux, mais si la scène est plus fluide en transgressant l'une ou l'autre règle c'est pas super grave. Ce qui compte c'est le rendu final.
Elego
Ah mais j'ai jamais dis le contraire, je suis même très d'accord, je disais juste que les théories de montage permettent de faire un découpage assez précis, en sachant que pour faire tel ou tel changement de plan il va falloir un mouvement, etc.
Etrangement elles sont plus utile avant le montage que pendant.
razorback
Mouais, enfin un bon real se couvre suffisament pour permettre beaucoup de chose au montage. Je parle pas de 50 cameras qui tournent en même temps mais tout simplement faire pour chaque plan nécéssaire l'entrée et la sortie de champ de son perso par ex (et pas de se contenter d'un en se disant, theoriquement ca marche).
Les reals qui theorisent trop leur mise en scéne et montage au tournage prennent un risque énorme. Sur papier ca marche mais tant que t'es pas dans le decors final (naturel ou non) derriére la cam tu sais pas exactement ce que tu pourras faire. Une simple couille (et sur un shoot, n'importe quoi, même detail infime de la vie de tous les jours, peut devenir un gros bléme qui te fais perdre du temps...).
A moins d'avoir les moyen d'un shoot studio (comme a l'epoque d'hitchock), dans un decors prêt 1 semaine avant le tournage (c'est a dire financierement impossible pour les 3/4 des prods francaises actuelles) tu sais pas vraiment ce que tu vas faire exactement.
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