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Version complète : Nomads - John McTiernan (1986)
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McT
Le seul McTiernan que je n'avais jamais vu.... Verdict :

Je viens donc de découvrir Nomads de John McTiernan, comment dire, c'est extrêment daté années 80. Scénario de McT himself qui permet de démontrer si besoin était que c'est un véritable auteur, a la thématique soutenue (la communication, les langues etrangères, le milieu hostile, le choc des civilisations). Au niveau de la mise en scène on retrouve quelques plans pur McTiernan mais dans l'ensemble c'est pas très folichon, j'ai d'ailleurs du mal à croire qu'a peine deux ans sépare Nomads de Predator, même si c'est pas le même budget (Nomads petit film independant, Predator gros film de major) tant la différence dans la maitrise formelle saute aux yeux. Interessant à découvrir en tout cas pour les fans du maître, mais plus le temps passe plus ca risque de lui être fatal (la musique de Bill Conti ringarde style années 80). Bref, une déception quand même.

Nomads : 2/6
Taurans
TA GOULE!!!* icon_mrgreen.gif

* en VO uniquement.
McT
Oui je veux bien mais pourquoi parce que bon McTiernan est quand même mon cineaste actuel favori, je suis désolé mais Nomads est un film qui a très mal veilli, pourquoi devrais je pratiqué la langue de bois ou faire le fan aveugle ? Franchement le film n'est pas très bien écrit et limite ringardo kitch esthétiquement (les filtres, les nomades) ca raconte plus le ressenti de McTiernan lui même sur la californie qu'autre chose. Au suivant...
Taurans
Oups sorry t'as mal pris ma blague.
C'est ce que hurle en VO le personnage de Brosnan a un moment, il est censé etre français donc quand il s'enerve il gueule en français et ça donne ce merveilleux TA GOULE!!! Sinon farpaitement daccord avec toi, d'ailleur je crois que j'ai rendu le dvd que j'avais acheté apres l'avoir vu. Grosse deception cte film.
L'archiviste
Ben c'est-à-dire que Nomads n'a jamais été autre chose qu'un "film correct", fait avec peu de moyens et qui se regarde sans déplaisir, et la presse spécialisée de l'époque l'avait accueilli en ces termes. Il y a bien deux ou trois idées particulières qui lui donnent un certain cachet, mais à la sortie du film, rien qui n'augurait vraiment de la carrière future du réalisateur et les bonds de géant qu'il accomplirait dans la maîtrise de son art.
Au moment d'Avoriaz (c'est l'année où cette horreur de Dream Lover avait eu le Grand prix), Christophe Lemaire avait écrit au sujet de Nomads un papier positif, soulignant le choix d'une peur ressentie plutôt que montrée, mais il restait loin de l'euphorie. Deux mois plus tard, dans le même magazine, un autre rédacteur en disait celà :
CITATION
Le réalisateur de Nomads, John McTiernan, est tout neuf, et c'est surement un type intelligent (non, il l'est). Mais il a déjà en lui cette roublardise qu'on ne maîtrise qu'au dixième film (pas vrai DePalma ?). Dans Nomads, il nous abreuve d'explications futiles pour mieux nous balancer en contrepartie quelques scènes décoratives absolument inexplicables. Sans compter ces plans intermminables où un couple de frenchies se fourrent la langue dans l'oreille et parlent un français de carnaval. Allez voir le film en V.O., c'est peut être là qu'il faut chercher les véritables peurs du film. Mais ne soyons pas méchants. Nomads tire en longueur mais ses vingt dernières minutes de bonne matière valent surement mieux que tous les Dream Lover montés en boucle. Dont acte.
Christophe Gans
(rendons à César... c'est ce même rédacteur qui, l'année suivante, convaincra ses lecteurs qu'il faut à tout prix aller voir Predator)

On est donc loin d'une révélation, mais je peux comprendre que ceux qui découvrent Nomads avec à l'esprit le reste de la carrière de McT soient on ne peut plus circonspects (y'en a bien qui, après avoir déliré sur Scarface ou Les Incorruptibles se sont précipités au video club pour louer The Wedding Party alors... sweat.gif )
McT
Et encore je trouve la critique de Christophe Gans bien sympa, je veux dire en comparaison de que ce McTiernan à prit dans la gueule dernièrement. Je cite dvdrama sur Rollerball :

"Jamais on pensait écrire ça un jour mais cette chose signée par McTiernan (jusqu’à un éventuel démenti, allez on peut toujours y croire) peut être considéré comme le mètre étalon de ce qu’il ne faut jamais faire. Après l’avoir vu, on vous jure que des films comme Running Man ou même Future sport doivent être instantanément réévalués." Denix Brusseaux et Laurent Pecha

On rappel quand même que le film est apparu dans le top 10 de plusieurs rédacteurs des "Cahiers du Cinema" en cette année 2002, oui oui, et c'est bien les seuls, malgré la défense active de chez Mad Movies. Il faut qu'en même souligner quand ces temps de télécratie impériale, il est assomant de voir qu'aucun critique d'aucune autre rédaction n'est analysé avec finesse la démarche discurvise et contestaire de McTiernan avec une parfaite dialectique entre le fond et la forme. Rollerball est un cas limite d'oeuvre hétérodoxe a la fois à l'intérieur du système mais aussi en marge qui refuse de se plié à un formatage djeun'z lessivé de tout conceptualisme. Autrement dit le refus de livré l'image évidé de sens. McTiernan grossit, part en roue libre, fait du baroque lourd, laid, mais avec une telle maitrise et une frenesie impuslive dans la jonction de ses plan qu'il renvoit une image a peine dégrossit de tout ce qu'on peut voir en allumant sa télévision, pubs, clips, emissions sportives... . Bref un condensé de la propagande télévisuel envoyé en pleine gueule, a peine travaillé, livré en matière brute. Evidemment c'est pas plaisant, mais un tel morceau de peloche situationniste, un gros bras d'honneur fait un bien fou. Guy Debord + Jean Baudrillard = Rollerball de McTiernan.... Peut être la plus grosse diatribe cinématographique sur la manipulation des masses medias corporatiste et les résultat édifiant du formatage sur la plebe, ainsi que du captalisme ultra libérale dans ce qu'il a de plus hypocrite et réactionnaire. Tous manipulés ?

Bref j'arrive toujours pas à comprendre pourquoi ce film a autant été boudé par les cinephiles, avec Rollerball McTiernan reste intouchable mais grille une bonne partie de sa carrière artistique aux USA. La vérité de l'art à souvent un prix...
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