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Version complète : Stéréotypes (racistes) dans le cinéma hollywoodien
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LMD
Pour l'égorgement, ne se pourrait iul pas que ce soit juste que c'est une image qui est marqué fortement Gibson et qu'il réutilise parce qu'il trouve ca plus visuel, plus apte à illustrer et faire ressentir au spectateur, ce qu'il veut raconter? Comme Argento et ses couteaux phalliques si on veut... Ca me semble pas une entorse telle à la véracité historique qu'elle soit "signifiante" en tant que telle, il devait bien y avoir des égorgements en Angleterre, quand bien même on pourrait établir que c'est une mise à mort qui était pratiqué très marginalement...
Cfury
Super post de L'archiviste avec le quel je suis pas loin d'être d'accord quant à sa définition sur les stéréotypes dans le cinéma US, mais... icon_mrgreen.gif
Au sujet de La Couleur Pourpre, je suis pas étonné du comportement de Lee (tout les sujets qui l'intéressent et qui sont mis en scène par d'autres que lui, sont des oeuvres polémiques laugh.gif ), mais je crois qu'à sa sortie le film avait été violemment accusé de racisme par les Noirs Américains en plus de subir les foudres des associations de lesbiennes qui reprochèrent à Spielby de ne pas avoir mentionné l'homosexualité de l'heroine du livre d'Alice Walker. Parce que le problème de fond de La Couleur Pourpre, c'est que Spielberg a plus ou moins occulté cette partie féministe du bouquin, pour en faire un film sur la condition des Noirs avec un point de vue typiquement Hollywoodien, donc bourré de stéréotypes. En fait l'orientation artistique de ce genre de film provient souvent du milieu social de son réalisateur, et le fait est qu'un film comme La Couleur Pourpre - quand bien même la démarche de Spieblerg soit sincère - est malheureusement bourré de clichés. De la même manière que Zemeckis et son Forrest Gump y va fort dans sa représentation des Blacks Panthers blink.gif . Au sujet de Menace II Society, je crois pas que Lee se soit offusqué de la manière dont les Hughes ont soulevé le problème c'est surtout Singleton qui a rué dans les brancards, pretendant que leur film etait une veritable apologie de la violence et néfaste à la jeune communauté Afro-Americaine. Faut dire que son Boyz In The Hood était plus proche des canons Hollywoodiens que le film des Hughes...
Evil Seb
Le système est plus pervers que ça...déja le fait de représenté "une communauté" bien précise est un cliché raciste...tous les noirs habitant dans le même quartier ne sont pas tous pareils, une "communauté" c'est avant tout des individus bien distinct les un des autres. Les jeunes de Menaces II Society ont autant de légitimité que ceux de Boyz N' he Hood ou que ceux de Dead Prez...On ne fait jamais un film sur une communauté mais sur des personnages à l'interieur de cette communauté de ce fait la;polémique sera toujous présente. Une fois de plus tout ça n'est qu'une question de point de vue...Quoiqu'on fasse on sera toujours critiqué.

Un exemple plus simple/ Un film sur les banlieus suis le parcours d'une bande de jeunes sortant la nuit pour brûler des voitures. Une partie des représentants de la cité gueule en disant que ca donne une mauvaise images de la cité, que ca va inciter les gens.

Un film sur les même banlieues suit le parcours d'un groupe de jeune banlieusards qui décident de s'en sortir et le film lse présente comme des jeunes éduqués et responsable. Les habitants des cités vont gueulé en disant que le film enjôlive la réalité des cités et et n'es pas du tout réaliste. Au final les deux films sont aussi "vrais" l'un que l'autre. C'st un système un peu pervers, qui existera tant que la notion de "film de communauté" existera elle aussi
Flying Totoro
CITATION(Evil Seb @ 22 6 2007 - 11:34) *
Le système est plus pervers que ça...déja le fait de représenté "une communauté" bien précise est un cliché raciste...tous les noirs habitant dans le même quartier ne sont pas tous pareils, une "communauté" c'est avant tout des individus bien distinct les un des autres. Les jeunes de Menaces II Society ont autant de légitimité que ceux de Boyz N' he Hood ou que ceux de Dead Prez...On ne fait jamais un film sur une communauté mais sur des personnages à l'interieur de cette communauté de ce fait la;polémique sera toujous présente. Une fois de plus tout ça n'est qu'une question de point de vue...Quoiqu'on fasse on sera toujours critiqué.

Un exemple plus simple/ Un film sur les banlieus suis le parcours d'une bande de jeunes sortant la nuit pour brûler des voitures. Une partie des représentants de la cité gueule en disant que ca donne une mauvaise images de la cité, que ca va inciter les gens.

Un film sur les même banlieues suit le parcours d'un groupe de jeune banlieusards qui décident de s'en sortir et le film lse présente comme des jeunes éduqués et responsable. Les habitants des cités vont gueulé en disant que le film enjôlive la réalité des cités et et n'es pas du tout réaliste. Au final les deux films sont aussi "vrais" l'un que l'autre. C'st un système un peu pervers, qui existera tant que la notion de "film de communauté" existera elle aussi


[y a un peu plus de discussion sémantique, je vous la mets quand même ?]
Hmmm il me semble que ce que tu dis serait juste dans la mesure où un film aurait pour vocation de rendre compte de la réalité. Or il me semble que depuis longtemps les cinéastes de tout poils se servent d'un microcosme pour parler de la société au sens plus large et de leur vision du monde (d'une réalité).
[/y a un peu plus de discussion sémantique, je vous la mets quand même ?]
Evil Seb
Oui je suis bien d'accord la dessus, le problème viens du fait que tout le monde pense détenir la vérité sur la communauté qu'il représente (voir Spike Lee toujours le premier a monté sur ses grands chevaux dés qu'on touche à sa communauté).
Le Duc
CITATION(Evil Seb @ 22 6 2007 - 12:32) *
Oui je suis bien d'accord la dessus, le problème viens du fait que tout le monde pense détenir la vérité sur la communauté qu'il représente (voir Spike Lee toujours le premier a monté sur ses grands chevaux dés qu'on touche à sa communauté).


en dénonçant systèmatiquement les -pseudo-attaques contre sa -communauté-, peut-être est-ce tout simplement spike lee qui est le raciste de l'histoire
kea
Puisqu'on parle de clichés, je reviens un peu sur ce que je disais brièvement il y a quelque posts. L'un des "problèmes" du cinéma "grand public", c'est qu'il doit mettre en place des représentations visuelles facilement compréhensible sans trop d'effort ou de connaissances prérequises. Ce qui pousse forcément à l'utilisation de codes simplifiés faisant appel à l'imaginaire collectif et à ses représentations. En ce sens, le stéréotype est une figure de style, un élément facilement identifiable, qui permet de poser un personnage ou une situation facilement compréhensible, sans passer par de longues phases explicatives.
On a souvent reproché au cinéma hollywoodien (et pas qu'à lui) de représenter des méchants caricaturaux...mecs bardé de cicatrices, ou marqués d'un défaut physique, allemand "nazi", grand dealer noir à capuche etc...Me semble qu'à une époque, ça avait beaucoup fait jaser sur disney...
Le problème, c'est l'intention qui se cache derrière ces stéréotypes. Bien entendu, ça peut être fait sciemment. Mais ça peut être aussi une marque de paresse et une manière de céder à la facilité. Depuis un moment, le terroriste nazi machiavélique a été remplacé par le terroriste arabe et violent. C'est compréhensible, parce que ça entre beaucoup plus facilement en résonnance avec l'imaginaire collectif actuel. Barbu=méchant. Le danger de la chose, c'est que ça fait boule de neige. Ca entretient et amplifie le phénomène, et ça fixe cet imaginaire collectif. (le méchant allemand a tenu bien après la fin de la seconde guerre mondiale...les méchants russes ont fait les beaux jours de l'espionnage bien après la chute du rideau de fer...)
La quesiton, c'est finalement de savoir si c'est intentionnel ou pas (Beurk nous confirmera sans doute la manipulation hollywoodienne des esprits) Cependant, le problème de la représentation d'un type précis de personnage reste entier. Comment faire comprendre en un seul plan furtif que untel est le méchant psycopathe de l'histoire ? Si on prend un bisounours, ça va être dur, où alors il va falloir s'attarder sur le personnage, expliquer ses motivations etc...chose que l'on a pas le temps ni l'envie de faire dans un gros blockbuster.
Ceci étant dit, l'avantage de ce genre de codes/facilités, c'est qu'on peut les détourner. Et puisqu'on cause de la représentation du méchant-terroriste-arabe-cannibale-assoifé-de-sang, j'aimerais bien avoir votre avis sur un film comme "les rois du désert", qui joue du cliché tout en le pervertissant quelque peu, il me semble....("Tu es venu libérer mon pays, américain ?")

Sinon +1 avec l'explication de boule de poil, sur die hard. C'est d'ailleurs un parfait exemple de traduction parfaitement bien intégrée dans le métrage...pas de sous-titres, pas d'usage intempestif de l'accent caricatural. (mais le monsieur bosse beaucoup sur ce problème, avec plus ou moins de bonheur...)
(et la vidéo donnée en première page est vraiment poilante....le passage avec chuck est tout simplement énorme...sacré chuck, va...il doit en vouloir au arabes d'avoir fait passer tous les barbus pour des méchants terroristes...c'est carrément une agression de son fond de commerce. Il devrait leur coller un procès....ou se raser....ou alors simplement leur écraser la gueule contre la table... icon_mrgreen.gif )
Cfury
CITATION(Le Duc @ 22 6 2007 - 12:39) *
en dénonçant systèmatiquement les -pseudo-attaques contre sa -communauté-, peut-être est-ce tout simplement spike lee qui est le raciste de l'histoire


C'est vrai. En plus, sa filmo' parle pour lui... rolleyes.gif

CITATION(Evil Seb @ 22 6 2007 - 12:32) *
Oui je suis bien d'accord la dessus, le problème viens du fait que tout le monde pense détenir la vérité sur la communauté qu'il représente (voir Spike Lee toujours le premier a monté sur ses grands chevaux dés qu'on touche à sa communauté).


Ben plus qu'une histoire de communauté, c'est surtout l'orientation voulue par ledit réalisateur qui determine les stéréotypes d'un film (ça va légérement dans le sens de Totoro). C'est pas tant la vision destroy de South Central par les frères Hughes qui fait - à mon sens (à ce sujet le topic est ici) - un film plus "crédible" que celui de Singleton. C'est surtout que celui ci est moins conforme aux attentes d'un cinéma mainstream. En clair, en quoi Singleton merite t-il plus sa nomination aux Oscars que les Hughes? Boyz In The Hood, c'est le cinéma de victimisation que tolère (et adore) Hollywood, pas Menace II Society.

Et autant que son appartenance sociale, c'est la faculté d'un cineaste à transposer la réalité dans un univers fictionnel qui est determinant dans la façon de saborder les clichés. Brewer, c'est un mec qui en 2 films à mis une baffe sans retenue à toute une jeune génération de réalisateurs Noirs, en filmant des histoires sur fond de Rap et de Blues. Et il est Blanc (produit par Singleton, qui est donc bien meilleur dénicheur de talent que réalisateur).

Et pour revenir sur ce qu'ecrivait kea, Mamet (mais peut-être n'est il pas Juif) s'est aussi joué à pervertir un cliché dans Homicide, celui de la paranoïa Juive. Un film vraiment déconcertant dans ses propos, qui deséquilibre le spectateur dans son final, autant que le perso' joué par Joe Mantegna.
Le Duc
CITATION(Cfury @ 22 6 2007 - 15:05) *
CITATION(Le Duc @ 22 6 2007 - 12:39) *
en dénonçant systèmatiquement les -pseudo-attaques contre sa -communauté-, peut-être est-ce tout simplement spike lee qui est le raciste de l'histoire


C'est vrai. En plus, sa filmo' parle pour lui... rolleyes.gif



ouais, enfin c'est quand même un mec qui passe son temps à mettre en lumière les crimes raciaux, le ghettoïsation etc etc

j'ai dans l'idée qu'il n'y a pas plus raciste qu'un militant anti-racisme, ces gars qui passent leur temps à se foutre de la gueule des électeurs du front, qui veulent les marginaliser .... qui se placent au dessus d'eux sur l'échelle de la valeur humaine

spike lee aurait un problème avec les WASP que ça m'étonnerait pas. D'un autre côté, un mec lisse, à la moralité parfaite, sans aucun esprit de revanche, il pondrait des films ultra-chiants. J'ose pas imaginer si en son temps, jésus avait eu la possibilité de tourner un film au lieu de faire ses conneries, la gueule du film blink.gif 3h de casse croute dans les montagnes, 35 lavages de pieds, beaucoup de péloche gachée.

Cfury
CITATION(Le Duc @ 22 6 2007 - 15:42) *
CITATION(Cfury @ 22 6 2007 - 15:05) *
CITATION(Le Duc @ 22 6 2007 - 12:39) *
en dénonçant systèmatiquement les -pseudo-attaques contre sa -communauté-, peut-être est-ce tout simplement spike lee qui est le raciste de l'histoire


C'est vrai. En plus, sa filmo' parle pour lui... rolleyes.gif



ouais, enfin c'est quand même un mec qui passe son temps à mettre en lumière les crimes raciaux, le ghettoïsation etc etc
(...)


Ben non, c'est là que tu te trompes. Spike Lee n'a rien inventé. Pratiquement tout son cinéma (en dehors de ses films plus légers) s'est construit autour de fait réels. C'est surtout ça qui dérange on dirait...
Do The Right Thing : l'idée lui est venue à partir du fait divers d'Howard Beach, un quartier Italien de NY
Malcolm X et Get On The Bus : pas besoin de faire un dessin
Jungle Fever : c'est à la suite du meurtre du jeune Yussef Hawkins qu'il ecrit le scénario
School Daze : Lee dresse le portrait de la vie des campus Americain et des tensions qui peuvent exister entre jeunes étudiants Noirs.
Bamboozled : une satire le télévison US où tout le monde en prend pour son grade ; les Negros, les Yankees et les Youpins.

Et je parle pas de SOS voire 25th Hour...

Spike Lee n'est pas un militant anti-racisme c'est juste un cineaste subversif bien de son temps... le seul encore en activité si j'ose dire
L'archiviste
CITATION(Cfury @ 22 6 2007 - 16:07) *
Ben non, c'est là que tu te trompes. Spike Lee n'a rien inventé. Pratiquement tout son cinéma (en dehors de ses films plus légers) s'est construit autour de fait réels. C'est surtout ça qui dérange on dirait (...) Spike Lee n'est pas un militant anti-racisme c'est juste un cineaste subversif bien de son temps... le seul encore en activité si j'ose dire

Les films de Spike Lee sont en effet bien plus talentueux que ses (anciennes) interventions télévisées.
Et j'ajouterais qu'ils s'inscrivent régulièrement dans un héritage culturel américain qui dépasse les clivages communautaires.

Do the Right Thing a ressuscité pour le public des 80's l'héritage du théâtre fédéral des années 30. Si vous en avez l'occasion, je recommande de mater le Street Scene de King Vidor (encore lui ?), film qui se déroule intégralement sur le marchepied d'un immeuble de Brooklyn, un jour de trop grande chaleur, au coeur d'un melting pot d'immigrants, et se conclue sur un drame meurtrier. Je crois que c'est la source évidente du film de Lee, qui a simplement remplacé les polonais et les juifs d'Europe de l'est par des blacks et des ritals. Les deux films parlent plus de cohabitation sociale dans les quartiers pauvres que de couleur de peau amha.
images de Street Scene
Malcom X, aussi foiré soit-il (amha) est une tentative tout à fait honorable d'offrir à une figure historique des USA sa propre biopic, s'inscrivant pleinement dans ce genre qui traverse le ciné US. Les codes narratifs y sont tout à fait respectés.
Nola Darling paye assez clairement son coup au cinéma de Woody Allen, qui lui-même descend de toute une tradition de comiques immigrants (irlandais, italiens, juifs) qui riaient de leur communauté aux grandes heures radiophoniques.
etc.
Et il a également réalisé un film qui, à mes yeux, renverse complètement l'image d'agitateur communautariste qu'il s'était forgé. Je parle de Clockers, cet étrange objet cinématographique qui démontre la perversité du clivage en mettant en scène des individus ultra-prudents qui passent leur temps à faire de la diplomatie pour éviter que les choses dégénèrent (des flics qui font tout pour éviter la bavure, des jeunes blacks qui font ce qu'ils peuvent pour ne pas les provoquer). J'adore la tension qui nait du non-affrontement dans ce film.

Et à partir de SOS, le mec est parti dans une toute nouvelle direction où il n'arrête pas de surprendre.
Cfury
CITATION(L @ 22 6 2007 - 16:53) *
(...)
Et à partir de SOS, le mec est parti dans une toute nouvelle direction où il n'arrête pas de surprendre.


Et si tout va bien, il devrait réaliser prochainement un thriller fantastique (il bosse sur le script). Et ça, je demande à voir bluesbro.gif
Le Duc
c'est à partir du moment où un réal se choppe une image "d'agitateur communautariste" qu'il serait intéressant d'étudier la suite de la filmo. Car un gars qui combat le racisme de manière trop véhémente et qui se chope du coup une image à l'inverse de celle qu'il veut donner n'est-il pas tenté justement de "se racheter" dans ses films suivants en prenant à contre pied ses travers passés?

Spike lee ne cherche-t-il pas plus de légitimité en faisant des films "moins polémiques" dans sa chasse au racisme anti-black, tout en essayant discrètement de glisser deux ou trois subtilités ?

Je suis pas assez connaisseur de son oeuvre pour malheureusement trouver des exemples de films de spike lee totalement dénués de références "ethniques", mais il me semble que dans "inside man", une partie du mobile du vol est la réparation d'anciens crimes nazis. C'est quand même que le sujet "travaille" le bonhomme. Qu'il soit engagé, je veux bien, mais quitte à se racheter une image, pourquoi ne pas faire une oeuvre sur la crise en allemagne dans les années 20, ou un sujet sur un basketteur black milliardaire qui violerait des filles dans les hotels, ou d'un footballeur black qui tuerait sa femme mais qui serait acquitté car il aurait corrompu tout le tribunal ?

Non, toujours des gens pauvres, victimes d'oppressions et de spoliations arbitraires dictés par du racisme larvé ou ancien, des méchants riches, blancs ... etc etc

enfin je me trompe peut-être car je connais mal, mais j'ai pas l'impression que du jour au lendemain, spike lee soit devenu moins "militant", juste que les méthodes ne sont plus les mêmes.

Enfin je veux dire, si spike lee adaptait les teletubbies au cinéma, je suis presque certain que le black se ferait emmerder par les trois autres, que le blanc serait riche et aurait un passé douteux. En pleine déprime, le black se révolterait et buterait le jaune, puis tomberait dans la drogue avant de crever dans le caniveau. Le blanc serait triste et se pendrait ... le dernier, un juif dans le commerce des cercueils en tirerait profit. Enfin voilà quoi, rien que des clichés du même acabit que ceux qu'il voudrait combattre. (super le coup des braqueurs philanthropes qui chopent le blé sans buter personne dry.gif )
LMD
CITATION(Le Duc @ 22 6 2007 - 17:15) *
c'est à partir du moment où un réal se choppe une image "d'agitateur communautariste" qu'il serait intéressant d'étudier la suite de la filmo. Car un gars qui combat le racisme de manière trop véhémente et qui se chope du coup une image à l'inverse de celle qu'il veut donner n'est-il pas tenté justement de "se racheter" dans ses films suivants en prenant à contre pied ses travers passés?

Spike lee ne cherche-t-il pas plus de légitimité en faisant des films "moins polémiques" dans sa chasse au racisme anti-black, tout en essayant discrètement de glisser deux ou trois subtilités ?

Je suis pas assez connaisseur de son oeuvre pour malheureusement trouver des exemples de films de spike lee totalement dénués de références "ethniques", mais il me semble que dans "inside man", une partie du mobile du vol est la réparation d'anciens crimes nazis. C'est quand même que le sujet "travaille" le bonhomme. Qu'il soit engagé, je veux bien, mais quitte à se racheter une image, pourquoi ne pas faire une oeuvre sur la crise en allemagne dans les années 20, ou un sujet sur un basketteur black milliardaire qui violerait des filles dans les hotels, ou d'un footballeur black qui tuerait sa femme mais qui serait acquitté car il aurait corrompu tout le tribunal ?

Non, toujours des gens pauvres, victimes d'oppressions et de spoliations arbitraires dictés par du racisme larvé ou ancien, des méchants riches, blancs ... etc etc

enfin je me trompe peut-être car je connais mal, mais j'ai pas l'impression que du jour au lendemain, spike lee soit devenu moins "militant", juste que les méthodes ne sont plus les mêmes.

Enfin je veux dire, si spike lee adaptait les teletubbies au cinéma, je suis presque certain que le black se ferait emmerder par les trois autres, que le blanc serait riche et aurait un passé douteux. En pleine déprime, le black se révolterait et buterait le jaune, puis tomberait dans la drogue avant de crever dans le caniveau. Le blanc serait triste et se pendrait ... le dernier, un juif dans le commerce des cercueils en tirerait profit. Enfin voilà quoi, rien que des clichés du même acabit que ceux qu'il voudrait combattre. (super le coup des braqueurs philanthropes qui chopent le blé sans buter personne dry.gif )


Summer of Sam ou la 25éme Heure il est pas vraiment question de spoliation ou d'oppressions dicté par de méchants et riches blancs (de l'ignorance intra-communautaire dans SOS plutot), non? mellow.gif
Coldo3895
La défense d'une communauté peut parfois prendre une drôle d'apparence...
Saviez-vous par exemple que Les 7 Mercenaires n'a pu être tourné au Mexique qu'à la condition que les paysans soient montrés toujours bien habillés et avec leurs vêtements parfaitement propres ( wallbash.gif ).
Saviez-vous que l'Inde a refusé qu'Indiana Jones et le Temple Maudit soit tourné sur leur territoire parce qu'il y avait un méchant maharadjah ?
Cfury
CITATION(Le Duc @ 22 6 2007 - 17:15) *
c'est à partir du moment où un réal se choppe une image "d'agitateur communautariste" qu'il serait intéressant d'étudier la suite de la filmo. Car un gars qui combat le racisme de manière trop véhémente et qui se chope du coup une image à l'inverse de celle qu'il veut donner n'est-il pas tenté justement de "se racheter" dans ses films suivants en prenant à contre pied ses travers passés?

(...)

enfin je me trompe peut-être car je connais mal, mais j'ai pas l'impression que du jour au lendemain, spike lee soit devenu moins "militant", juste que les méthodes ne sont plus les mêmes.


Ben ouais tu connais mal. T'inquiètes pas, il en a pris plein la tronche de par les Afros-Américaine avec des films comme School Daze ou She's Goota Have It parce qu'il ne brossait pas dans le sens du poil sa communauté (c'est un euphémisme) . Dans le même ordre d'idées on pourrait reprocher le communautarisme de Scorsese à la quasi-totalité de sa filmographie et le point de vue de ses personnages sur les Afros-Américains... Et faudra m'expliquer en quoi Lee tente de se racheter de ces précédents films... dry.gif
jn52s
je me demandais en vous lisant s'il y'a du racisme, anti pakistanais par exple, dans le cinéma bollywoodien..
LMD
CITATION(jn52s @ 27 7 2007 - 08:39) *
je me demandais en vous lisant s'il y'a du racisme, anti pakistanais par exple, dans le cinéma bollywoodien..


Je suis pas un expert mais il y a en tout cas clairement une fibre patriotique très lyrique dans le cinéma Bollywoodien, notamment vis-àvis de l'armée. Même un film comme Mission Kashmir qui prone la paix et la cohabitation des religions pour le Kashmir met en branle une opposition assez caricaturale entre le militaire indien et une bande de terroristes à mi chemin entre le Spectre et Ben Laden.
kitano
Je profite de l'amalgame fait sur le topic Rush hour entre film bourrés de stéréotypes et films racistes pour montrer à quel point cette dérive peut aboutir à des conneries énormes comme en témoigne ce magnifique blog de Herve Ryssen qui dénonce le racisme des films comme Barton Fink, Matrix, La ligne verte, O' brother ou encore Panic room...

http://herveryssen.blogspot.com/2007/02/le...s-racistes.html

J'ajouterais que bien souvent ce sont ceux qui ont un problème là dessus qui ont tendance à voir du racisme partout.

Parmis les plus stupides :
Les Valeurs de la famille Adams : "les salauds sont invariablement les blonds." mellow.gif
Karibou
CITATION(kitano @ 18 10 2007 - 13:24) *
http://herveryssen.blogspot.com/2007/02/le...s-racistes.html

J'ajouterais que bien souvent ce sont ceux qui ont un problème là dessus qui ont tendance à voir du racisme partout.

Parmis les plus stupides :
Les Valeurs de la famille Adams : "les salauds sont invariablement les blonds." mellow.gif



Tu sais, le cinéma multiraciale est le cinema ideale... pour les juifs!
bleuten
mellow.gif C'est du lourd là.
Evil Seb
"Là encore, le scénario est peu crédible, mais c’est amplement suffisant pour le public à qui le film est destiné."
Le mec se prend pour de la merde en plus...
bardamu aka leatherface
CITATION(Evil Seb @ 18 10 2007 - 15:07) *
"Là encore, le scénario est peu crédible, mais c’est amplement suffisant pour le public à qui le film est destiné."
Le mec se prend pour de la merde en plus...



En même temps, quand on lit un peu les autres articles de ce site infâme, son texte sur le ciné m'en touche une sans bouger l'autre...
mad edd
CITATION(kitano @ 18 10 2007 - 13:24) *


il a de la chance qu'on ne puisse pas mettre de cmmentaires a son article ce con...ce mec ne serait pas un peu antisémite par hasard, il souligne bien le nom des réalisateur quand il ya une consonnance juive et quand le nom ne l'est pas il n'est pas cité...on dirait en plus qu'il défend le KKK...dsl le com je l'ai mis ici en fait...
Nyarlathothep
CITATION(mad edd @ 18 10 2007 - 15:40) *
CITATION(kitano @ 18 10 2007 - 13:24) *


il a de la chance qu'on ne puisse pas mettre de cmmentaires a son article ce con...ce mec ne serait pas un peu antisémite par hasard, il souligne bien le nom des réalisateur quand il ya une consonnance juive et quand le nom ne l'est pas il n'est pas cité...on dirait en plus qu'il défend le KKK...dsl le com je l'ai mis ici en fait...

Trouvé sur prochoix.com :
CITATION
Hervé Lalin , connu sous les pseudonymes de François Ryssen et Hervé Ryssen notamment par ses textes parus sur le site Voxnr de Christian Bouchet, a connu une certaine notoriété dans les rangs de l’extrême-droite avec la publication en 2004 et 2005 de deux ouvrages, « Les Espérances planétariennes » et « Psychanalyse du Judaïsme » parus tous les deux aux éditions Baskerville fondée par l’intéressé. Il s’agit d’une reprise des thèses suprématistes américaines selon lesquelles est orchestré en haut lieu un « complot juif » ou « sioniste » (d’où l’acronyme ZOG Zionist occupation governement) visant à détruire la « race blanche » par métissage généralisé. Lalin fut présent le 18 septembre 2006 au procès intenté par l’UEJF au leader « kémite » Kémi Séba, ainsi qu’au rassemblement frontiste des BBR en novembre 2006 au sein duquel il disposait d’un mini stand pour la dédicace de ses livres. Il collabore aujourd’hui à la revue La Cocarde, proche de l’Action Sociale Populaire du pasteur Jean-Pierre Blanchard.

Un monsieur pas très fréquentable, donc.
ouaisbiensur
CITATION(kitano @ 18 10 2007 - 13:24) *
Je profite de l'amalgame fait sur le topic Rush hour entre film bourrés de stéréotypes et films racistes pour montrer à quel point cette dérive peut aboutir à des conneries énormes comme en témoigne ce magnifique blog de Herve Ryssen qui dénonce le racisme des films comme Barton Fink, Matrix, La ligne verte, O' brother ou encore Panic room...

http://herveryssen.blogspot.com/2007/02/le...s-racistes.html

J'ajouterais que bien souvent ce sont ceux qui ont un problème là dessus qui ont tendance à voir du racisme partout.

Parmis les plus stupides :
Les Valeurs de la famille Adams : "les salauds sont invariablement les blonds." mellow.gif


Je m'étais souvent posé la question de savoir si la "littérature" (entre guillemets pour les écrits du joyeux luron en question) avait un pouvoir d'évocation plus ou moins fort que le cinéma. Il m'a pas fallu lire trois paragraphes pour avoir la nausée (je suis sérieux), on a beau s'y attendre la connerie poussée à un tel niveau ça fout le vertige. Ces "trois livres indispensables pour comprendre le monde contemporain" renvoient Stephen King chez sa maman (aussi un nom d'emprunt, s'en méfier)
The Rob's Reject
CITATION(mad edd @ 18 10 2007 - 15:40) *
CITATION(kitano @ 18 10 2007 - 13:24) *


il a de la chance qu'on ne puisse pas mettre de cmmentaires a son article ce con...ce mec ne serait pas un peu antisémite par hasard, il souligne bien le nom des réalisateur quand il ya une consonnance juive et quand le nom ne l'est pas il n'est pas cité...on dirait en plus qu'il défend le KKK...dsl le com je l'ai mis ici en fait...


+1 c'est clair, mais c'est qui ce cons d'abord!!!! ca me fait chié qu'on voyent du racisme partout au ciné ou à la télé, merde dire que les arme fatale, matrix indiana jones sont raciste faut pas déconné, j'ai été surpris de ne pas voir cité le seigneur des anneaux conan le barbare, terminator, x men, 300, hellboy, candyman, saw 3 et j'en passe. Faut pas déconné!!!! pour moi les vrai film rasciste c'était les film de propagande nazi. Honnetement je ne comprend pas ce mec à part déscendre des film pour son propre plaisir (le pauvre ne doit surment pas avoir de vie sexuelle) en invoquant cet aspect car il n'y connais rien au cinoche
ouaisbiensur
Bah c'est surtout qu'il s'en sert uniquement comme illustration de ses jolies théories de manière pas du tout orientée
The Rob's Reject
CITATION(ouaisbiensur @ 23 10 2007 - 09:18) *
Bah c'est surtout qu'il s'en sert uniquement comme illustration de ses jolies théories de manière pas du tout orientée


Tout à fait! c'est bien pour ça que je trouve ça gratuit
pirate
Un sujet que vous n'avez pas encore abordé au passage c'est les stéréotypes que l'on pourrait qualifier de "raciste" si cela avait un sens dans ce contexte, c'est ceux qui concerne l'orientation sexuelle. Voir à ce sujet l'excellent Celluloïd Closet qui retrace la vision d'Hollywood concernant les homos
bleuten
CITATION(The Rob @ 23 10 2007 - 11:28) *
Tout à fait! c'est bien pour ça que je trouve ça gratuit
C'est gratuit mais payant, vu qu'on parle de lui.
ninja.gif
Mason
CITATION(pirate @ 23 10 2007 - 13:10) *
Un sujet que vous n'avez pas encore abordé au passage c'est les stéréotypes que l'on pourrait qualifier de "raciste" si cela avait un sens dans ce contexte, c'est ceux qui concerne l'orientation sexuelle. Voir à ce sujet l'excellent Celluloïd Closet qui retrace la vision d'Hollywood concernant les homos




encore que pour nuancer et sans vouloir faire genre " oué mais nan" , il existe un léger décalage wink.gif , entre le racisme dirons nous de base a savoir la vision limite que peut avoir hollywood pour une religion, une nationalité ou autre, et la façon dont peut etre traité l'homosexualité.

perso j'ai pas d'exemple de films , de propos ou autre qui tendraient à argumenter ce que je dis, mais la vision que pourrait avoir hollywood de la communauté ( j'aime pas trop ce mot mais bon..) homosexuelle tiendrait plus du cliché et de la raillerie sans fondement négatif , que d'une quelquonque forme de racisme ( et pour moi ce mot apporte irrémédiablement u aspect négatif et critique ..

mais si on peut m'apporter des exemples de cas concernant ce sujet, moi ce débat m'interesse depuis 5 pages

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