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Version complète : Les films qu'on était pas prêts à voir
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kitano
Oui donc pour rebondir sur le post d' Apone je ne suis pas sûr que les palmarès soient des critères pertinents pour juger de l'oubli de films trop vite encensés, les films primés ne rencontrant pas toujours un succès critique et/ou public (en particulier ceux des festivals), Pour les oscars c'est déjà un peu plus vrai (dernièrement Crash m'a semblé bien surestimé). Mais ma question demeure toujours, si l'on peut voir facilement lorsqu'un film est revu à la baisse qu'es-ce qui permet de dire qu'un film est tombé dans l'oubli (et de qui ?)
L'archiviste
CITATION(kitano @ 16 4 2008 - 12:02) *
qu'es-ce qui permet de dire qu'un film est tombé dans l'oubli (et de qui ?)

Y'aura toujours quelqu'un sur Terre pour se souvenir d'un film en particulier (genre moi et La Fille de l'air), mais ce qu'on peut appeler "tomber dans l'oubli", ce sont des films qui, à leur sortie, ont occupé un espace très conséquent dans l'esprit des gens et que plus personne ne cite nulle part, ou bien des films qui nécessitent d'être représentés si tu souhaites en parler alors qu'ils furent des "évidences" au moment de leur sortie. Et c'est encore plus facile de juger de ça avec la circulation de parole que permet l'Internet.

Par exemple, y'a pas si longtemps, je suis tombé sur une pile de vieux mags et vieux bouquins sur "l'année cinéma" 1978. Tous ou presque consacraient leur couverture au film de Marco Ferreri avec Gérard Depardieu Rêve de singe. Je ne parle pas ici de magazines obscurément parisiannistes. Ces mags, ces bouquins type "l'année cinéma" étaient des produits vendus en grande surface; leur couverture se voulait un produit d'appel. Et j'ai moi-même le souvenir confus d'avoir entendu ce titre durant des dimanches familiaux alors que je jouais avec mes big jim.
Rêve de singe fut donc un évènement culturel d'une certaine ampleur, et pas spécialement décrété par des critiques ou des festivals; il représentait alors un film que les gens reconnaîtraient immédiatement si tu en mettais une photo en couv'.

Maintenant, si une ou deux personnes me disent qu'en réfléchissant un peu elles arrivent à se souvenir de ce film, pour moi il sera tout de même "tombé dans l'oubli". C'est une question d'amplitude.
Précision, si j'ai gardé cette "année cinéma 1978" avec sa couv de Rêve de singe, c'est parce qu'à l'intérieur il y est question d'un film qui s'appelle La Guerre des étoiles.

Et ce n'est même pas une question de "bon" ou de "mauvais" film au fond. Le Querelle de Fassbinder est, je crois, un film plutôt correct. Mais entre sa sortie et aujourd'hui, il est passé de méga-évènement super-important t'es-obligé-de-connaître à "petit film que se refilent quelques initiés entre deux séances de l'Etrange Festival". Et pour que des gosses, comme moi et mes copains d'alors, aient eu connaissance du titre de ce film allemand gay interdit aux moins de 18 ans, fallait vraiment qu'il y ait un putain de buzz autour. Aujourd'hui, même des "cinéphiles" ignorent l'existence de ce film. Donc personne n'a a décrété qu'il est tombé dans l'oubli, Mais l'observation de son état initial par rapport à son état actuel impose cette idée.

Désolé pour le HS
Zorro
Le synopsis de Rêve de Singe par Wikipedia donne vraiment envie de voir le film. Ou pas.

CITATION
Lafayette (Gérard Depardieu) est un jeune électricien qui vit à New York, mais il n'en fréquente que trois repères : le Musée de Cire de la Rome Antique, de Flaxman (James Coco) où il travaille, un petit théâtre géré par des féministes, son appartement en sous-sol infesté de rats. Un matin, il remarque dans la rue des individus vêtus de combinaisons blanches, il prend peur alors que ce ne sont que des dératisateurs. Au théâtre, les femmes préparent un spectacle dans lequel il est question du viol d'un homme. Lafayette, mal à l'aise durant ces répétitions, provoque quelque peu les comédiennes qui décident de le violer réellement. Cet acte de violence est accompli par Angélica (Gail Lawrence) qui par ailleurs est amoureuse de lui. Lafayette s'occupe également d'un groupe de vieux : Madame Toland (Géraldine Fitzgerald), une veuve, Mirko (Avon Long), un noir, un anarchiste italien, Luigi Nocello (Marcello Mastroianni). Il les protège contre la faune urbaine en les accompagnant longuement. Lui et ses compagnons vont souvent à la plage sur la rive du fleuve Hudson où ils découvrent le cadavre d'un singe immense en carton-pâte, la carcasse de King Kong, tenant dans ses bras un bébé singe que d'un commun accord ils baptisent Cornélius (Bella). Celui-ci, après avoir reçu une identité civique grâce à Luigi, est dévoré par les rats qui hantent l'appartement de Lafayette lequel en est bouleversé. Angélica, parce qu'elle est enceinte et qu'elle se rend compte de l'incapacité de Lafayette à assumer ses responsabilités, est partie. Luigi s'est pendu dans son petit potager. Lafayette meurt brûlé dans le Musée et sa fille naît.


blink.gif
Mechagodzilla
ah mais je m'en rappelle bien, de "rêve de singe" icon_mrgreen.gif

Il fut une époque où la télé osait passer ce genre de film en prime time...


(je me rappelle aussi avoir revus Gail Lawrence dans qques boulard américains par la suite)
redboy
CITATION(L @ 16 4 2008 - 16:15) *
Le Querelle de Fassbinder est, je crois, un film plutôt correct.

Ca doit être un film que j'étais pas prêt à voir alors. C'est passé sur Arte à la fin des années 90 je crois. J'ai pris ça pour un vieux film américain des années 60.

En même temps j'ai pris en cours de route, donc j'ai regardé un quart d'heure sans trop comprendre où allait cette histoire de marins homosexuels. J'étais quand même étonné par la liberté de ton pour un film US de cette époque. En fait c'est allemand et ça date de 82 icon_mrgreen.gif et si j'ai bien compris je ne suis pas près de le revoir.

Ca c'est une affiche couillue!

Sinon deux film que j'ai revu à la hausse:
Dobermann de Jan Kounen, j'avais trouvé le script chiant, Cassel pas crédible dans un rôle de méchant gangster et le tout un peu gratuit. Maintenant je trouve toujours le scénar aussi nul, mais j'apprécie plus le délire visuel et l'esprit sale gosse, et Cassel n'arrive toujours pas à la cheville de Karyo. Je pense quand même qu'il est sorti un peu tôt dans nos contrées. Blue Berry, je trouvais ça complètement à l'ouest de la BD et j'ai pas encore tenté de revisionnage.
Dune de Lynch, après que je l'ai vu on m'a dit que c'était un film culte. Je voyais ça comme un obscur film de SF avec des effets pas très réussi. Depuis en voyant ce qui s'est fait dans ce domaine, il n'y en a pas beaucoup des films aussi glauques et désenchantés.
rosesong
"Arizona Dream" la première fois j'ai eu beaucoup mais alors beaucoup de mal à tenir!!!
c'etait long..halalaaa
et puis dans un autre état d'esprit quelques mois plus tard j'ai compris que ce film était vraiment extra pour moi... et depuis j'adore ce film!!!

il y a aussi "L'Armée des douzes singes" qui m'a fait reculer la premiere fois et maintenant c'est un de mes films pref!!!!!


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Adrienlarron
Perso c'était Strange Days

et la version non censuréé de Cannibal Holocaust que je ne supporte toujours pas d'ailleurs
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