edit : tiens d'ailleurs, y'aurait pas des films qui étaient plus ou moins prévus pour laisser le temps de huer les salopards, d'applaudir les héros, de laisser les donzelles gueuler leur amour à un acteur ? Cette question vient de me turlupiner, ça m'intéresserait de savoir si à une époque, conscient de l'expérience jouissive d'une scéance de minuit, certains films n'étaient pas calibrés pour les réactions attendues du public.
Ben écoute à mon avis ca existe depuis toujours mais peut être pas forcément de façon aussi affirmée. L'écriture d'un scénar, qui suppose qu'on se mette systématiquement à la place du spectateur, implique souvent pour son auteur de tenir compte des réactions de celui-ci. Dans une comédie par exemple on écrit "un temps" après une vanne énorme - ou censée être énorme - pour laisser le temps au spectateur de la comprendre et d'en rigoler. Si on enchaîne trop vite les vannes il y a des riques que la moitié passe à la trappe, c'est la règle du rythme, valable dans tous les genres.
L'expression verbale voire physique de l'émotion du spectateur découle de ce processus fabriqué au niveau du scénar, de la réal, du montage... tout ça est bien prémédité. Et si ça l'est pas les auteurs du film ont des questions à se poser.
Je sais pas si je suis clair en fait.