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CHARLTON HESTON
En relisant une critique de l'Armée des morts de Snyder,j'ai constaté qu'un des griefs qui revenait le plus souvent envers ce remake c'est qu'il etait expurger"de la critique anti-capitaliste"de l'original de Romero.

Ce qui me donne l'occasion de revenir sur un point qui m'a toujours intriguer...car j'ai toujours eu du mal à voir dans Zombie un brulot politique,le postulat du fort Alamo lent dans un centre commercial m'apparaissant plus logique( vous iriez vous refugier dans un cinema MK2,a la place des protagonistes vous?) que denonciateur.

Non que je nie des preoccupations politiques affirmer chez Romero,mais enfin,dans ce film la en tout cas ca ne me saute vraiment pas aux yeux (surtout quand on compare Land of the dead ou c'est plutot appuyer au burin,AMHA)

"les messages c'est ce qu'on laisse sur son repondeur"a dis Carpenter(au cinema egalement fort debattu politiquement) qui a contrario a lui tendance a minorer cet aspect de son cinema.

si vous voulez debattre de ce que vous estimez etre des malentendus,des petites filouteries de cineastes(dans un sense ou dans un autre) ou au contraire reaffirmer l'engagement politique (quelqu'il soit)de telle ou telle films,cacher ou largement visible,c'est ici.

bienvenu.
acide mo
Je pense que ce que voulait dire Carpenter, c'est qu'il n'est pas là pour donner des leçons... ce qui n'empêche pas le film d'avoir plusieurs niveaux de lectures, de parler de quelque chose par métaphore (invasion LA). Idem pour Zombie, il est assez clair que le film ne délivre aucun message, aucune "morale" mais il est indéniable qu'il tente de parler de la société américaine consumériste (par exemple les morts qui font ce qu'ils avaient l'habitude de faire étant vivant... sans y réfléchir du coup, juste par réflexe).
Capytalium
Je me souviens à l'ecole d'une projection des 3 Jours Du Condor de Pollack, en presence de celui-ci.

A la fin du film, il y avait une scéance de Q and A.

Un des éléves posa une question sur le message et la signification de certains plans du film, de ce que ses choix de cadrage évoquaient sur les personnages et sur les actions future dans l'histoire.

Mr Pollack repondit gentiment qu' en Amerique on ne se pose généralement pas toutes ces questions et qu'il ne fallait pas chercher systematiquement un sens ou un message caché dans chaque plans. Que cette attitude ou mode de pensé était
typiquement Européen, qu'en Europe on intellectualise tout alors qu'en Amérique on met en plan comme ci ou comme ça parcequ'il s'enchaine bien avec le suivant...

Inutile de dire qu'apres cela on avait plus trop de questions à lui poser...

Bon on était tous un peu jeune et con aussi faut dire smile.gif

Désolé c'est presque un HS

acide mo
Je trouve pas ça hs, je l'ai même entendu ou lu pas mal de fois wink.gif
Celà-dit, je suis persuadé que m^me si un sens est donné accidentellement à un plan, une scène ou un film entier, il découle de quelque chose d'inconscient plus ou moins dicté par les aspirations, la culture, les goûts (et sûrement plein d'autres trucs) de son réalisateur.
melvinpekatre
J'avais écrit un texte pour un zine anarchopunk il y a quelques années sur ZOMBIE, si ça peut t'aider... C'est une analyse politisée de Zombie, alors ça ne prétend pas être un point de vue unique, mais c'est comme ça que je le vois...

http://actiondelarevo.free.fr/ACTIONNAIRES...XTE%20ZOMBI.htm
kea
CITATION(charlton)
Non que je nie des preoccupations politiques affirmer chez Romero,mais enfin,dans ce film la en tout cas ca ne me saute vraiment pas aux yeux (surtout quand on compare Land of the dead ou c'est plutot appuyer au burin,AMHA)

"les messages c'est ce qu'on laisse sur son repondeur"a dis Carpenter(au cinema egalement fort debattu politiquement) qui a contrario a lui tendance a minorer cet aspect de son cinema
.

Tiens, c'est rigolo, parce que je viens de me remater They live laugh.gif
Sacré Big John...

C'est vrai que j'ai eu beau chercher attentivement, objectivement, aucune trace du moindre message politique là-dedans.... icon_mrgreen.gif

(Ou alors, si on chipote et qu'on encule les cheveux en quatre, peut-être l'ombre d'un soupçon d'un zeste de -légère- critique sociale. Rien de bien méchant, hein...Juste du style "on voudrait une machine à café, s'il vous plait", version subliminale.....Mais c'est peut-être moi qui surinterprète. ^^ )

Sinon c'est vrai que dans LotD, c'est pas des plus fins (et c'est bien dommage)


All the sex and violence on the screen has gone too far, for me...I'm fed up with it ! Film makers like Georges Romero or John Carpenter have to show some restraint... \6
grifter
CITATION(Capytalium @ 19 1 2008 - 18:07) *
Mr Pollack repondit gentiment qu' en Amerique on ne se pose généralement pas toutes ces questions et qu'il ne fallait pas chercher systematiquement un sens ou un message caché dans chaque plans. Que cette attitude ou mode de pensé était
typiquement Européen, qu'en Europe on intellectualise tout alors qu'en Amérique on met en plan comme ci ou comme ça parcequ'il s'enchaine bien avec le suivant...


Aux EU je pense qu'on cherche d'abord a bien raconter son histoire (c'est tout con mais c'est hyper important) et que suivant certains facteurs (sujet, realisateur, etc...) on peut y appliquer une grille de lecture "a messages". Tandis qu'en Europe, et surtout en France le message (le fond) a tendence a predominer devant tout le reste quitte a sacrifier la facon de raconter (la forme).
Le Grand Wario
CITATION(grifter @ 20 1 2008 - 01:51) *
CITATION(Capytalium @ 19 1 2008 - 18:07) *
Mr Pollack repondit gentiment qu' en Amerique on ne se pose généralement pas toutes ces questions et qu'il ne fallait pas chercher systematiquement un sens ou un message caché dans chaque plans. Que cette attitude ou mode de pensé était
typiquement Européen, qu'en Europe on intellectualise tout alors qu'en Amérique on met en plan comme ci ou comme ça parcequ'il s'enchaine bien avec le suivant...


Aux EU je pense qu'on cherche d'abord a bien raconter son histoire (c'est tout con mais c'est hyper important) et que suivant certains facteurs (sujet, realisateur, etc...) on peut y appliquer une grille de lecture "a messages". Tandis qu'en Europe, et surtout en France le message (le fond) a tendence a predominer devant tout le reste quitte a sacrifier la facon de raconter (la forme).

Ou peut-être que parfois, le fond EST la forme, et que les films portent beaucoup plus de choses que s'en sont rendu compte ceux qui les font...
darkcowboy
CITATION(Le Grand Wario @ 20 1 2008 - 02:15) *
Ou peut-être que parfois, le fond EST la forme, et que les films portent beaucoup plus de choses que s'en sont rendu compte ceux qui les font...

Ah, merci, je l'attendais cella-la, que les critiques comprennent mieux les films que leurs propres auteurs...
Si, si... C'est très courant...
http://www.youtube.com/watch?v=OpIYz8tfGjY
Poltermok
CITATION(darkcowboy @ 20 1 2008 - 11:56) *
CITATION(Le Grand Wario @ 20 1 2008 - 02:15) *
Ou peut-être que parfois, le fond EST la forme, et que les films portent beaucoup plus de choses que s'en sont rendu compte ceux qui les font...

Ah, merci, je l'attendais cella-la, que les critiques comprennent mieux les films que leurs propres auteurs...
Si, si... C'est très courant...
http://www.youtube.com/watch?v=OpIYz8tfGjY


Pas necessairement les critiques, mais le public aussi...
Capytalium
CITATION(darkcowboy @ 20 1 2008 - 10:56) *
CITATION(Le Grand Wario @ 20 1 2008 - 02:15) *
Ou peut-être que parfois, le fond EST la forme, et que les films portent beaucoup plus de choses que s'en sont rendu compte ceux qui les font...

Ah, merci, je l'attendais cella-la, que les critiques comprennent mieux les films que leurs propres auteurs...
Si, si... C'est très courant...
http://www.youtube.com/watch?v=OpIYz8tfGjY


Ce que j'ai oublié de mentionné dans le contexte de cette anecdote, c'est que, à l'école, on nous apprennait à voir plus loin que ce que les images montrent de prime abords, décortiquer l'image pour en tirer le sens du style: " Alors là le personnage se tiens dans le champ de telle façon, ce n'est parce qu'il est fatigué d'avoir courru mais pour montrer l'état émotionnel en raisonnance avec les autres protagonistes, le réalisateur tiens à nous signifier par cela que et blablabla"

Donc quand Pollack nous dis-ça il vient de mettre l'enseignement de nos profs en contradiction.
Racontent-ils tous des grosses grosses conneries? Y a-t-il un fond de vrai (la fameuse signification inconsciente)?
Pollack est-il un idiot qui tournent des films sans savoir qu'en fait il y a dedans un fond qui lui échappe?
Est-ce Américain comme attitude de nier qu'il existe des messages dans les films parcequ 'apres tout c de "l'entertainement"?

Je sais pas trop, j'ai plus l'impression que chacun y trouve ce qu'il veux y trouver qu'un message y soit ou pas, mit intentionellement ou pas.

Je sais que dans les analyses de films de Rafik j'y trouve des choses auxquelles je n'ai jamais pensé avant et qu'en revoyant les films en question ça me saute aux yeux. (Et c'est souvent là que je me dis que suis trop con ou trop inculte ou les deux)
muf
CITATION(darkcowboy @ 20 1 2008 - 10:56) *
CITATION(Le Grand Wario @ 20 1 2008 - 02:15) *
Ou peut-être que parfois, le fond EST la forme, et que les films portent beaucoup plus de choses que s'en sont rendu compte ceux qui les font...

Ah, merci, je l'attendais cella-la, que les critiques comprennent mieux les films que leurs propres auteurs...
Si, si... C'est très courant...
http://www.youtube.com/watch?v=OpIYz8tfGjY


Ouais enfin là en l'occurrence ça n'a rien à voir, puisque MacLuhan est un essayiste, pas un metteur en scène.

Sinon je suis assez d'accord avec Wario, mais je le formulerais autrement: à partir du moment où une partie significative du public a vu dans un film un message politique, c'est qu'il y en a un de fait, quelles qu'aient été les intentions de l'auteur. La façon dont le film est reçu, perçu, digéré, approprié par des millions de gens a bien plus de poids et donc d'intérêt que ce que le metteur en scène avait en tête au moment de le réaliser (et qu'il n'arrive jamais totalement à concrétiser, y compris au moment du tournage, avant même la diffusion...).

Donc, c'est pas pour disqualifier d'office le topic de Charlton, mais je trouve que la question "était-ce vraiment l'intention de l'auteur?" n'a pas forcément beaucoup d'intérêt ^^
(C'est d'ailleurs pour ça que je n'arrive pas à m'intéresser à l'approche "making of" de la cinéphilie. Rien de plus chiant que d'écouter un com audio de Tim Burton. Et j'ai souvenir d'une interview d'Eastwood sur Million Dollar Baby, qui, si je ne l'avais pas vue après le film, m'aurait quasiment dissuadé d'y aller.)
Le Grand Wario
CITATION(darkcowboy @ 20 1 2008 - 12:56) *
CITATION(Le Grand Wario @ 20 1 2008 - 02:15) *
Ou peut-être que parfois, le fond EST la forme, et que les films portent beaucoup plus de choses que s'en sont rendu compte ceux qui les font...

Ah, merci, je l'attendais cella-la, que les critiques comprennent mieux les films que leurs propres auteurs...
Si, si... C'est très courant...
http://www.youtube.com/watch?v=OpIYz8tfGjY

Oui. Il arrive parfois, par exemple, que ce qu'on dit aille beaucoup plus loin que ce qu'on croit. En fait, c'est un peu la base de toutes les sciences humaines. Mais Freud devait être un imbécile, Lacan un crétin, Bourdieu un débile et j'oublie des historiens, des anthropologues, des ethnologues, des psycholgues...
À un moment, faut aussi accepter que même Kubrick n'avait pas un contrôle absolu sur ses films. Son inconscient s'en mêlait parfois aussi. smile.gif

Ceci dit sans compter la réponse de Muf, pas con non plus...
Anakinfett
Ma frangine m'a offet un bouquin sur la politique dans les films de Romero à Noël
En gros, c'est les critiques qui l'ont placé en tant que cinéaste politique
Romero critique le consumérisme mais pas d'idéologie politique wink.gif
Le Grand Wario
CITATION(Anakinfett @ 20 1 2008 - 20:18) *
Romero critique le consumérisme mais pas d'idéologie politique wink.gif

La société de consommation, c'est politique. Ben oui. Le consumérisme comme modèle de société, c'est un peu la dernière ligne de fracture politique...
kea
CITATION(Anakinfett @ 20 1 2008 - 20:18) *
Romero critique le consumérisme mais pas d'idéologie politique wink.gif


-Il...Il faut que je vous dise un truc...
-Tu vois pas qu'on est un peu occupés, là ?
-Oui mais c'est important...Je....
-OK, mais vite alors, on n'a pas que ça à foutre. T'es pas là pour te la couler douce, blanche-neige, t'as encore plein de planches à clouer...
-Justement, je...Je ne devrais pas être là...C'est Georges...En fait il voulait Dolph Lundgren...Mais il était pas libre...Alors...
-Alors rien du tout. Nan mais tu t'imaginais quand même pas qu'on t'avait choisi pour le role principal parce qu'on t'avait pris pour Anthony Perkins ?
-Mais...pourtant je...
-Rien du tout. Tu prends ton marteau, tes clous, et tu retournes bosser, sinon j'me fâche...
Fraggle
CITATION(kea @ 20 1 2008 - 19:46) *
CITATION(Anakinfett @ 20 1 2008 - 20:18) *
Romero critique le consumérisme mais pas d'idéologie politique wink.gif


-Il...Il faut que je vous dise un truc...
-Tu vois pas qu'on est un peu occupés, là ?
-Oui mais c'est important...Je....
-OK, mais vite alors, on n'a pas que ça à foutre. T'es pas là pour te la couler douce, blanche-neige, t'as encore plein de planches à clouer...
-Justement, je...Je ne devrais pas être là...C'est Georges...En fait il voulait Dolph Lundgren...Mais il était pas libre...Alors...
-Alors rien du tout. Nan mais tu t'imaginais quand même pas qu'on t'avait choisi pour le role principal parce qu'on t'avait pris pour Anthony Perkins ?
-Mais...pourtant je...
-Rien du tout. Tu prends ton marteau, tes clous, et tu retournes bosser, sinon j'me fâche...



Bah justement, si on en croit Romero c'est juste un hasard.
Ce qui, il est vrai, ne change rien à la portée du truc (et même s'il n'y avait pas d'échos avec le récit lui même)
Bret Gimson
J'ai l'impression que souvent on interprête comme étant des messages des éléments qui ne sont là que pour créer une tension dramarturgique, un contexte qui génère lui-même de la tension, puisqu'au moment de l'écriture d'un film on est pérpertuellement confronté à la question de ce qui va se passer ensuite (ce qui parait se dérouler de soi n'est en fait que l'agencement de difféntes tensions, dont les diverses ramifications sont souvent considérées par le spectateur comme "allant de soi", alors qu'il n'en est rien). Cela ne veut pas dire que c'est complètement un hasard, dans la mesure où les éléments choisis peuvent souvent être interprêté comme les symptômes de la manisfestation d'une idéologie positiviste, qu'on peut rattacher parfois aux sciences humaines, comme c'est le cas avec la SF et le fantastique. Je pense qu'il faut arrêter de séparer dans sa tête la notion de "péripétie" et celle de "thème", qui dans le cadre d'une histoire correctement conçue, s'imbriquent de façon inextricable - je dois dire cependant que les cinéastes ont actuellement tendance à rentrer un peu trop dans ce jeu du "message", notamment certains vieux de la vieille qui me donnent parfois l'impression de s'être inspirés de ce qu'on a écrit sur eux pour relancer leur carrière...et à l'utiliser comme alibi créatif. Avec des résultats de merde, souvent, comme avec LOTD, ou plutôt que de messages, il s'agit d'avantage de bla-bla.

D'ailleurs c'est rigolo mais j'ai l'impression que l'overdose d'images et de "messages" a fini pour nous mener dans une sorte de société de bla-bla où on ne pose plus la question de la nature de ses actes mais où on est dans le commentaire pérpertuel de son propre destin, de la culture du mot.
Pour élargir un peu je dirais que ce phénomène caviarde vraiment la façon d'aborder la fiction, en témoigne l'évolution et le succès grandissant des productions télévisuelles, que je me laisserais volontiers aller à qualifier de Film bla-bla.
Anakinfett
CITATION(Fraggle @ 21 1 2008 - 11:59) *
CITATION(kea @ 20 1 2008 - 19:46) *
CITATION(Anakinfett @ 20 1 2008 - 20:18) *
Romero critique le consumérisme mais pas d'idéologie politique wink.gif


-Il...Il faut que je vous dise un truc...
-Tu vois pas qu'on est un peu occupés, là ?
-Oui mais c'est important...Je....
-OK, mais vite alors, on n'a pas que ça à foutre. T'es pas là pour te la couler douce, blanche-neige, t'as encore plein de planches à clouer...
-Justement, je...Je ne devrais pas être là...C'est Georges...En fait il voulait Dolph Lundgren...Mais il était pas libre...Alors...
-Alors rien du tout. Nan mais tu t'imaginais quand même pas qu'on t'avait choisi pour le role principal parce qu'on t'avait pris pour Anthony Perkins ?
-Mais...pourtant je...
-Rien du tout. Tu prends ton marteau, tes clous, et tu retournes bosser, sinon j'me fâche...



Bah justement, si on en croit Romero c'est juste un hasard.
Ce qui, il est vrai, ne change rien à la portée du truc (et même s'il n'y avait pas d'échos avec le récit lui même)



C'est exactement ca
D'ailleurs il remercie l'administration Bush car elle lui a enfin permis d'avoir de bonnes critiques icon_mrgreen.gif
Le Grand Wario
CITATION(Fraggle @ 21 1 2008 - 13:59) *
CITATION(kea @ 20 1 2008 - 19:46) *
CITATION(Anakinfett @ 20 1 2008 - 20:18) *
Romero critique le consumérisme mais pas d'idéologie politique wink.gif


-Il...Il faut que je vous dise un truc...
-Tu vois pas qu'on est un peu occupés, là ?
-Oui mais c'est important...Je....
-OK, mais vite alors, on n'a pas que ça à foutre. T'es pas là pour te la couler douce, blanche-neige, t'as encore plein de planches à clouer...
-Justement, je...Je ne devrais pas être là...C'est Georges...En fait il voulait Dolph Lundgren...Mais il était pas libre...Alors...
-Alors rien du tout. Nan mais tu t'imaginais quand même pas qu'on t'avait choisi pour le role principal parce qu'on t'avait pris pour Anthony Perkins ?
-Mais...pourtant je...
-Rien du tout. Tu prends ton marteau, tes clous, et tu retournes bosser, sinon j'me fâche...



Bah justement, si on en croit Romero c'est juste un hasard.

Wé, un hasard de prendre, en 1968, un héros noir dans un film pas axé sur ce problème...Je trouve que ça a finalement une portée plus grande que si c'était militant...smile.gif
acide mo
CITATION(Fraggle @ 21 1 2008 - 11:59) *
CITATION(kea @ 20 1 2008 - 19:46) *
CITATION(Anakinfett @ 20 1 2008 - 20:18) *
Romero critique le consumérisme mais pas d'idéologie politique wink.gif


-Il...Il faut que je vous dise un truc...
-Tu vois pas qu'on est un peu occupés, là ?
-Oui mais c'est important...Je....
-OK, mais vite alors, on n'a pas que ça à foutre. T'es pas là pour te la couler douce, blanche-neige, t'as encore plein de planches à clouer...
-Justement, je...Je ne devrais pas être là...C'est Georges...En fait il voulait Dolph Lundgren...Mais il était pas libre...Alors...
-Alors rien du tout. Nan mais tu t'imaginais quand même pas qu'on t'avait choisi pour le role principal parce qu'on t'avait pris pour Anthony Perkins ?
-Mais...pourtant je...
-Rien du tout. Tu prends ton marteau, tes clous, et tu retournes bosser, sinon j'me fâche...



Bah justement, si on en croit Romero c'est juste un hasard.
Ce qui, il est vrai, ne change rien à la portée du truc (et même s'il n'y avait pas d'échos avec le récit lui même)


peut-être que le hasard, c'est pas le choix du mec en lui-même mais la portée qu'a eu ce choix... il est possible que Romero se soit dit "et pourquoi pas un héros noir ? ça changera, et si ça plaît pas à tout le monde, tant pis" et zou, on part d'une volonté de montrer des choses différentes qui, dans leur contexte, en deviennent politique. Même un simple choix de goût peut-être dicté inconsciemment par la culture, l'éducation et la philosophie de vie du réalisateur (je me répète en fait, désolé).

(et +1 avecv Wario du coup)
Lord-Of-Babylon
Si cela se trouve il l'a engagé parce qu'il pouvait le payer moins cher
melvinpekatre
CITATION(Le Grand Wario @ 21 1 2008 - 20:02) *
CITATION(Fraggle @ 21 1 2008 - 13:59) *
CITATION(kea @ 20 1 2008 - 19:46) *
CITATION(Anakinfett @ 20 1 2008 - 20:18) *
Romero critique le consumérisme mais pas d'idéologie politique wink.gif


-Il...Il faut que je vous dise un truc...
-Tu vois pas qu'on est un peu occupés, là ?
-Oui mais c'est important...Je....
-OK, mais vite alors, on n'a pas que ça à foutre. T'es pas là pour te la couler douce, blanche-neige, t'as encore plein de planches à clouer...
-Justement, je...Je ne devrais pas être là...C'est Georges...En fait il voulait Dolph Lundgren...Mais il était pas libre...Alors...
-Alors rien du tout. Nan mais tu t'imaginais quand même pas qu'on t'avait choisi pour le role principal parce qu'on t'avait pris pour Anthony Perkins ?
-Mais...pourtant je...
-Rien du tout. Tu prends ton marteau, tes clous, et tu retournes bosser, sinon j'me fâche...



Bah justement, si on en croit Romero c'est juste un hasard.

Wé, un hasard de prendre, en 1968, un héros noir dans un film pas axé sur ce problème...Je trouve que ça a finalement une portée plus grande que si c'était militant...smile.gif



Carrément !
Romero a expliqué qu'il avait pris cet acteur car c'était le meilleur qu'il connaissait. Que le rôle n'avait pas été écrit pour un Noir spécifiquement...
Il a fait quelque chose qu'on a encore du mal à voir aujourd'hui, c'est à dire voir un Noir jouer un rôle qui n'a pas été écrit pour un Noir. C'est carrément une première à l'époque ! D'un côté ça n'été pas un choix délibéré, mais comme le dit Wario ça prouve que Romero a eu une démarche étonnante à cette époque. Zombie pareil, le rôle du Noir est très intéressant mais fait résonne un peu plus sur la portée du message.
Ceci entendu, il faut quand même savoir que le choix de Duane Jones pour la Nuit des Morts Vivants a eu un certain impact dans la communauté afro américaine (il y a un article là dessus dans l'excellent livre de Mario Van Peebles sur le tournage de Sweet Sweetback badass song) Intentionel ou non, le résultat a dans tous les cas eu une portée politique !
greg
Ou bien tout simplement parce qu'il était bon acteur. smile.gif
melvinpekatre
CITATION(melvinpekatre @ 22 1 2008 - 00:09) *
Romero a expliqué qu'il avait pris cet acteur car c'était le meilleur qu'il connaissait.


CITATION
Ou bien tout simplement parce qu'il était bon acteur


rolleyes.gif
jn52s
ça me rappelle que lors de la sortie du Land of the Dead un des critiques de Mauvais Genres expliquait que George Romero balançait aux critiques français ce qu'ils avaient envie d'entendre sur le message anti-administration Bush de son film et du coup Libé etc étaient contents et le mettaient en couv'.
Lord-Of-Babylon
CITATION(melvinpekatre @ 22 1 2008 - 00:21) *
CITATION(melvinpekatre @ 22 1 2008 - 00:09) *
Romero a expliqué qu'il avait pris cet acteur car c'était le meilleur qu'il connaissait.


CITATION
Ou bien tout simplement parce qu'il était bon acteur
rolleyes.gif


Toi je crois que ta pas compris que Greg me répondait icon_mrgreen.gif
Herbert West
CITATION(melvinpekatre @ 22 1 2008 - 00:09) *
Carrément !
Romero a expliqué qu'il avait pris cet acteur car c'était le meilleur qu'il connaissait. Que le rôle n'avait pas été écrit pour un Noir spécifiquement...
Il a fait quelque chose qu'on a encore du mal à voir aujourd'hui, c'est à dire voir un Noir jouer un rôle qui n'a pas été écrit pour un Noir.


Aux Etats unis, un acteur noir comme par exemple Denzel Washington ou Samuel L Jackson peu reprendre un role qu'aurait refuser un acteur blanc sans que le role soit réécrit.

En France si un acteur noir (ils sont rares) ou maghrebin reprend un role refusé par un acteur blanc, son role sera entierement réécrit (sa façon de s'habiller, le lieu où il habite, sa façon de parler, etc...le tout bourré de clichés)

Beaucoup de critiques voit aussi des messages politiques là où il n'y en a pas. Comme ce fut le cas pour "300" de Zach Snider ou certains y ont vu des allusions au conflit Irakien et à l'administration Bush tout en faisant des rapprochements avec le nazisme.
pirate
Si l'on considère que tout est politique alors n'importe quoi peut le devenir dans un film. En fait pour certain d'y ajouter une allusion à tel ou tel chose, comme aujourd'hui de voir dans n'importe quel réalisation un peu teigneuse, une référence à l'Irak, est un argument de vente, et surtout ici pour le cinéma américain, les européens adorant se tripoter avec ce genre d'allusion. Les 3 jours du Condors est film paranoïaque, et Taxi Driver un film dépressif, les deux tournent autour de sujet politique, mais surtout humain. Pour autant on ne va pas qualifier le Parrain de film politique, là où il l'est en réalité puisque c'est pour l'essentiel, dans son fond, une très belle propagande en faveur de la mafia. Mais faut se méfier de voir toujours de la politique dans un film, le bon exemple c'est Rambo en ce moment et dans le passé. Rambo 2 était un film de propagande, c'est clair, et Rambo 1 un film réellement politique ou à fond social ? Quand au dernier, est-ce vraiment de parler du génocide Karène qui intéresse Sly où est-ce un bon prétexte pour se questionner sur la sauvagerie (sais pas, pas encore vu le film) en général ? Si on veut parler de film clairement politique alors on pourra aligner tous les films propagandistes de Independance Day en passant par les Berets Verts et Fort Alamo ou revendicatifs comme Blue Soldier ou Little Big Man. Reste que je demeure persuadé qu'un film n'étant pas le seul fait d'un réalisateur mais d'un collectif de pro, la valeur d'un plan, sa "politisation" n'est pas forcément dut aux intentions de l'auteur mais parfois au jeu de l'acteur. Prendre un Robert Redford pour jouer le Condor était forcément une démarche plus politique que si ce rôle avait été offert à Steve Mc Queen, que Pollack le veuille ou non.
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