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Version complète : Les Faux Reportages
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melvinpekatre
Je propose un p'tit sujet sur les films tournés à la première personne. Depuis quelques temps on peut dire que ça devient un style propre. Il y a les films qui utilisent ce gimmick, et ceux qui y ont recours à l'occasion...

ATTENTION CA SPOILE !

CANNIBAL HOLOCAUST
C'EST ARRIVE PRES DE CHEZ VOUS
BLAIR WITCH PROJECT
WELCOME TO THE JUNGLE
REDACTED
CLOVERFIELD
[REC]
DIARY OF THE DEAD
...

On peut voir que ces films commencent à développer une grammaire propre, les derniers incluant d'ailleurs une scène en "vision nocturne" de manière systématique. On retrouve aussi THE DESCENT, qui s'il ne se rapporte pas exclusivement à ce procédé, l'utilise lors d'une scène. Héritières du Silence des Agneaux ?

On peut également noter que chaque film utilise l'altération du film ou de la video comme astuce filmique, pour le coup on a un large panel d'idées :
CANNIBAL HOLOCAUST : rushs abimés, chutes de son...
C'EST ARRIVE PRES DE CHEZ VOUS : Séparation du son et de l'image lorsque le perchistes'éloigne...
CLOVERFIELD : Irruption du film précédent qui s'intercale entre les scènes
[REC] : Modification du son et de l'image à cause de l'infection de la caméra

C'est également intéressant de voir comment est présenté le film :
Rushs retrouvés dans Cannibal Holocaust, Cloverfield et Blair Witch,
work in progress jusqu'à la fin de C'est arrivé
ou aucune explication comme dans REC.

et puis bien sûr un grand classique, à trop filmer la mort, le cameraman (souvent journaliste) se retrouve puni et passe de la place voyeur de la mort de l'autre à exhibitionniste de sa propre mort, laissant seul le spectateur.
La caméra tombe à terre et filme la mise à mort violente :
des journaleux de Cannibal holocaust, dépecés vivants
du cadreur de C'est arrivé, abattu par une balle
la fin tragique des amoureux de Cloverfield qui filme consciemment leur mort
la disparition brutale de la journaliste de REC...

On peut surement completer cette liste avec des films que j'aurais oublié, surtout Blair Witch que j'ai vu à l'époque et que j'ai totalement oublié...

En tous cas, amha jusqu'à aujourd'hui, personne n'a réussi à égaler la réussite totale de Deodato, utilisant cette astuce d'une manière nettement plus intéressante et avec beaucoup plus de recul que ses successeurs...
Rinaldo
Si je dis pas de conneries l'ancêtre de ce genre de film date des années 40-50 : La dame du lac de Robert Montgomery.

C'est une sorte d'enquete dont vous être le héros, où l'on invite le spectateur à faire attention à tous les détails pour résoudre l'enquète. Le seuls souvenir que j'en ai gardé, c'est que c'était très mauvais et que j'ai rarement vu des acteurs aussi mal jouer. Et au niveau de la mise en scène, montgomery multiplie les jeux de miroir pour faire apparaitre le personnage principal dans le cadre, et la caméra accompagne le moindre mouvements ou regard du héros mais les mouvements d'appareil manquent trop de spontanéité pour qu'on y croit. Bref, c'est nul mais c'était le premier.
Lord-Of-Babylon
A cette liste on peut ajouter des épisodes de séries tel qu'X-files, Urgence et Babylon 5 qui ont toutes une histoires vu par le caméraman.
melvinpekatre
>Rinaldo

Je suis allé voir quelques infos, il y a une certaine différence et peut être que mon titre n'est pas très adequat, mais dans ce cas là, le spectateur voit ce que voit le personnage principal... Dans les films cités ci dessus, il y a la caméra qui est utilisée comme élément du scenario alors qu'elle cherche habituellement à se faire oublier.

Mais comme tu le dis, on peut probablement considérer le film dont tu parles comme une sorte d'étape entre les films évoqués ici et le cinéma classique.
Le truc c'est que les films qui englobent la caméra dans le processus narratif utilisent les contraintes techniques comme éléments du scenario, alors que le film vue à la première personne reste uniquement au niveau de subjectivité...
(suis je bien clair ? je doute...)
Mechagodzilla
à vous lire, et surtout après l'intervention de Rinaldo (à qui je conseille également "les passagers de la nuit" de Delmer Daves), je me demande si vous ne faites pas un peu trop vite l'amalgame entre la caméra subjective (v. le post de Rinaldo) et le style "faux reportage" (v. la liste de Melvinp4).

En tout cas pour moi c'est loin d'être la même chose, un faux reportage n'étant pas obligatoirement un procédé narratif à la première personne comme l'est la caméra subjective.

EDIT : je vois que Melvin a déjà répondu
melvinpekatre
CITATION(Mechagodzilla @ 02 5 2008 - 14:52) *
à vous lire, et surtout après l'intervention de Rinaldo (à qui je conseille également "les passagers de la nuit" de Delmer Daves), je me demande si vous ne faites pas un peu trop vite l'amalgame entre la caméra subjective (v. le post de Rinaldo) et le style "faux reportage" (v. la liste de Melvinp4).

En tout cas pour moi c'est loin d'être la même chose, un faux reportage n'étant pas obligatoirement un procédé narratif à la première personne comme l'est la caméra subjective.


eh eh tu as surement raison, c'est donc le titre de mon topic qui est plus qu'approximatif... je change ça...
LMD
Pas de titres tout en majuscules, merci dry.gif
melvinpekatre
C'est proscris par la charte ?
(perso je trouve ça moins reulou et plus pratique pour la lecture que par exemple les grosses signatures avec des images)


Sinon pour en revenir au sujet, qui se souvient de Blair Witch ? Comment se conclue t'il ? Les persos disparaissent dans la maison mais je me souviens plus de comment ça se passe... Et surtout, y'a t'il des films que j'ai oublié ? Probablement mais j'ai beau me creuser les méninges ça me revient pas
ICE_T_62
CITATION(melvinpekatre @ 02 5 2008 - 15:11) *
Sinon pour en revenir au sujet, qui se souvient de Blair Witch ? Comment se conclue t'il ? Les persos disparaissent dans la maison mais je me souviens plus de comment ça se passe


Le film s'arrête ainsi je crois
monkeymagik
Perso, le must dans le genre ce sont les "documents interdits" de Jean-Teddy Filipppe qui m'ont bien laissé sur le carreau à l'époque..Le cinéphage en avait fait un article alléchant et arte l'avait programmé dans la foulée...LA BAFFE!!
Il est fort possible voire probable que les petit gars Jaume Balagueró et Paco Plaza aient vu au moins l'un d'entre eux qui narre la disparition d'une équipe de télé au cours d'un reportage dans une maison hantée. Mon "document interdit" préferé c'est celui avec le projet des homme bioniques créés par l'urss mais qui ont été abandonnés par faute de moyen au fin fond d'une foret ukrainienne..vraiment bien foutu et sacrément marrant.
lizon
Et Punishment park?
Pour moi il fait partie des prémisses du docu fiction ou le mec derrière la caméra se retrouve impliqué dans ce qui devait être un simple reportage qui tourne au carnage. Et puis le contexte historique(Nixon, le vietnam), et le fait que Watkins est présenté ça comme un document réel rajoute du piquant au bordel. Ce film n'a pas perdu de son impact avec le temps (1971!), je l'ai vu il y a trois ans et ça m'a mis une grosse claque.
Lurdo
Chuis pas sûr que Les Documents Interdits et autres documenteurs soient à classer dans la même catégorie qu'un Blair Witch ou un REC.

La volonté n'est pas la même, je trouve.

En plus si c'est le cas, ya déjà un topic sur les documenteurs, alors. icon_mrgreen.gif
lizon
toutes mes confuses.
melvinpekatre
oui c'est pas tout à fait le même principe... Aussi parce que dans les documenteurs il n'y a pas la même interaction entre l'histoire et le cameraman. Dans les films cités pour ce topic, le cameraman est partie intégrante de l'histoire, de la fiction qui lui arrive à lui.
lizon
D'accord, je ferais 10 ave maria. Sympa ton image wink.gif
melvinpekatre
pas de soucis, mais à mon avis mon nouveau titre induit encore en erreur ! Filmé à la première personne, ça sous entend du cinéma subjectif, "faux reportage" sous entend les documenteurs... Y'a t'il une dénomination pour parler des films comme REC ou Cannibal Holocaust ?
Zorro
Réponse au topic de Zhibou qui a été locké :

CITATION(Zhibou @ 12 6 2008 - 22:43) *
Un petite touche de fantasme pour finir : un FPM ou l'on est vraiment dans la peau d'un personnage sans caméra intermédiaire.


J'ai une bonne nouvelle pour toi : ton fantasme cinéphilique existe ! Il est sorti en salles y'a 10 ans, est disponible en DVD et en plus c'est un film français (cocorico !). Par contre, y'a pas d'action, pas de zombies et pas de monstre géant...
Bande-annonce et un extrait que Shogun et Roger Moore vont adorer.

CITATION(Zhibou @ 12 6 2008 - 22:43) *
un FPS où on parlerai à la place du héros avec le jeu qui réagirais en fonction (imaginez deux secondes, on dit à la fille qu'elle est bonne, elle nous donne une baffe)


Encore une fois : ça existe, et ça n'a rien à voir avec l'image que tu dois t'en faire. Plus d'infos ici et une video de gameplay .

Je n'ai pas choisis mes exemples au hasard : à chaque fois que l'on parle de ce procédé, on met en avant le fait qu'il rende l'action plus immersive, ce qui est loin d'être évident selon moi (ça la rends juste plus bordélique et ça donne mal à la tête). Par contre, cela peut rendre les scènes émotives plus immersives : on ne vois pas qu'un seul personnage, et on doit déduire les réaction de l'autre, auquel on s'identifie. De plus, on (en tout cas c'est mon cas) est plus réceptif à quelqu'un qui nous regarde dans les yeux, on "croit" plus ce qu'il dit . Un diner romantique serait donc beaucoup plus adapté à un filmage "FPM" qu'une grosse scène d'action. Et faire une comédie romantique de cette manière serait plus intelligent qu'un remake de Godzilla.
(je précise que je n'ai pas vu "la femme défendue", je parle juste du principe)
(AMHA, IMO et compagnie)
Zhibou
CITATION(Zorro @ 12 6 2008 - 23:18) *
Réponse au topic de Zhibou qui a été locké


argh! pourquoi? je voulais proposer une autre voie de réflexion sur le genre et paf je me fais bloquer. Quand je pense au paquet de texte que je me suis farci.... wacko.gif

Sinon intéressants les exemples que tu cites, mais pour le jeu, je pensai plutôt à un jeu FPS avec reconnaissance vocale poussée (d'où le fantasme).
Je veux bien voir le film (même ça a pas l'air trés mad tout ça ^^).
RogerMoore
CITATION(Zhibou @ 12 6 2008 - 23:55) *
argh! pourquoi? je voulais proposer une autre voie de réflexion sur le genre et paf je me fais bloquer. Quand je pense au paquet de texte que je me suis farci.... wacko.gif


Fait un copié/collé de ton texte dans ce topic wink.gif
Bonjour.
Zhibou
Hop que mon topic renaisse ici :

Face à l'émergence cette année de cette nouvel mode filmique ,via "Cloverfield", "[Rec]", et "Diary of the dead" (que j'ai hâte de voir), je me suis interrogé sur les fondements de cet intérêt récent pour ce procédé cinématographique.
Plutôt que de me contenter de citer "The blair witch project" ou bien "Cannibal holocaust" (bien plus légitime d'ailleurs) comme chaque fois que l'on parle de ce sous-genre encore en pleine jeunesse, je vais oser faire un parallèle qui verse plus dans le... geek.
Le titre du sujet fait donc allusions aux FPS qui inondent le marché des consoles et PC depuis de nombreuses années.
Je justifie une telle approche non pas seulement par le fait que l'on voit à travers les yeux d'un unique protagoniste mais par un volonté commune : l'immersion.

Si les classique du FPS tels "Doom", "Quake", ou "Duke Nukem 3D" (j'espère que le Forever sortira avant que je meure) ne sont de que "simples" shooter avec un point de vue autre que l'antique vue de dessus; c'est vraiment "Half-Life" qui a remué ce paysage vidéoludique en incorporant pour la première fois des séquences narratives in-game laissant le joueur actif lors des scènes faisant avancer le scénario : Premier pas vers l'immersion.
Une des formes les plus évolués des cette narration interactive trouvent vite ses limites, notamment dans les innombrables jeux de guerre (et dans les 3/4 des cas se déroulant pendant la seconde guerre mondiale). L'ambiance peut en effet être vite mis à mal lorsque dans "Medal of Honnor" au bout de 3 défaites consécutives l'on constate que passer par la porte A déclenche la chute de l'avion B qui s'écrase sur le vehicule C entrainant l'envol d'un groupe de nazis programmé pour être là. Finalement l'environnement joue plus pour nous que avec nous, l'impression d'être dans un ride à la "Pirates des Caraïbes" se fait cruellement sentir.
Je me permet un gros raccourcis en occultant les cas "Deus-Ex", "Morrowind" ou autres (je sais c'est un peu sacrilège, mais j'ai pas l'ambition de faire un article exhaustif et je vous invite à enrichir le bouzin) pour arriver directement au cas de "Chronicles of Riddik : Escape from butcher bay" qui se targué non seulement d'être une des meilleurs adaptation d'univers filmique, mais aussi d'aller bien plus loin que les films eux mêmes (AMHA). Car si "Picth Black" est un très sympathique film de créature spatiales et que "Chronicles of Riddik" est un bon space-opera (bien que trop ambitieux), le jeu nous plonge vraiment dans la peau de Riddik et de son univers futuriste craspec dans les phases de jeu, mais l'on repasse à une narration "classique" lors des cut-scene pour apprécier le jeu de Vin Diesel. La grosse différence avec Half-Life : le personnage est caractérisé et parle. Le joueur n'est donc pas dans un coquille vide laissant place à l'identification de chacun, il doit juste contrôler un instant de vie d'un personnage ayant un passé, une histoire. Si l'immersion direct est certes un peu amoindri, l'univers est bien plus étoffé. Il semblerai que ce schéma narratif généralise les principaux FPS actuels ("The darkness" des même développeurs que Riddik, "Halo", "Prey" et consorts).
La dernière référence en date fait encore évoluer le genre vers les cimes, il sagit bien sur de "Bioshock" qui propose un univers d'une richesse rarement atteinte dans un jeu.

C'est bien beau tout ce blabla sur ce genre de jeu, mais vous vous demander sans doute si ce topic n'a pas plus sa place au sein de playmad.
Hé bien je reviens tout de suite au cœur du sujet avec ces films qui nous proposent de suivre le parcours d'un groupe de protagoniste à travers les yeux de l'un d'entre eux. Par la phrase précédente, j'espère avoir réussi à souligner le lien que je ressens entre le deux médias. En effet, à l'instar d'efforts ludiques cités plus haut, on vit une situation "à travers les yeux de...". Un bien beau parallèle je trouve mais qui laissent quelques incompatibilité entre les deux médias.
Si dans les jeux une trame avec un personnage solitaire rentrant parfois en contact avec des tiers soit possible, il semblerai pour l'instant que ça ne soit pas le cas cinématographiquement parlant puisque les scénario proposent toujours un groupe avec un désigné pour porté la caméra. D'ailleurs la caméra : LA grosse différence entre les deux mondes. Elle est présente et matérielle dans les films mais invisible, virtuelle, inexistante dans les jeux.
Il n'empêche que "Cloverfiled" ressemble à un bon gros script spectaculaire à la "Medal of Honnor" avec les incohérences que ça implique (parfois il sert à rien de continuer à filmer, surtout quand on saute d'un toit à un autre, on a vu plus pratique).
Pour [Rec], c'est bien plus réussi et on ressent vraiment l'horreur de la situation et sa crédibilité. D'ailleurs les coupures de presse révélatrices trouvé dans la dernière chambre lors du final joue le même rôle quant à l'enrichissement d'un contexte que des notes consultables dans un FPS (ou dans un survival horror). Il me reste à voir Le nouveau Romero (je croise les doigt pour Clermont-Ferrand) pour voir jusqu'où à été poussé le concept.
Un petite touche de fantasme pour finir : un FPM ou l'on est vraiment dans la peau d'un personnage sans caméra intermédiaire, ou un FPS où on parlerai à la place du héros avec le jeu qui réagirais en fonction (imaginez deux secondes, on dit à la fille qu'elle est bonne, elle nous donne une baffe), choisissez votre camp.
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