" Ce qui est ainsi livré au public, c’est le grand spectacle de la Douleur, de la Défaite et de la Justice "
Roland Barthes

Le film de boxe empreinte beaucoup au film noir: son esthétisme (urbaine, grise, nocturne, sale...) et son ambiance poisseuse, mélancolique et souvent très pathétique.

C'est des films d'hommes où les rôles féminins se résument souvent à la maman et la putain.



Il y a une récurrence des mêmes figures: entraineur paternaliste ( Mickey dans les ROCKY ou Eastwood dans MILLION DOLLAR BABY), le manager cupide ( celui de MARQUE PAR LA HAINE), pute au grand coeur ( la fille du BAISER DU TUEUR) ou femme fatale ( THE SET-UP).

Si la boxe est le sport le plus représenté au cinéma, c'est qu'il est très visuel et philosophique, il représente la dureté de la vie (se prendre des coups mais toujours se relever).

On retrouve souvent des schémas identiques de scénario: match acheté et carrière brisée, ascension rapide et chute avec rédemption ou sans rémission.

Voici mes préférés dans la multitude de films qui traite le sujet:



THE SET-UP de Robert Wise avec Robert Ryan, un classique du cinoche et un magnifique film noir.



REQUIEM POUR UN CHAMPION de Ralph Nelson avec Anthony Quinn, film très émouvant sur un boxeur qui fait le combat de trop.

LE BAISER DU TUEUR de Stanley Kubrick Avec Frank Silvera, où la boxe sert de toile de fond à un film noir et une superbe réalisation de Kubrick dans les scènes de combats (Kubrick était un grand fan de boxe).



MARQUE PAR LA HAINE de Robert Wise avec un époustouflant Paul Newman, biopic génial sur la vie de Rocky Marciano (et qui influenca grandement Stallone pour ROCKY).



GENTLEMEN JIM de Raoul Walsh avec Errol Flynn, biopic drôle et émouvant sur James Corbett (qui avait mis en pratique la citation postèrieure de Mohammed Ali " Vol comme un papillon et pique comme une abeille").



RAGING BULL de Scorsese avec De Niro encore un film magique du duo et biopic sur Jake La Motta.



Les ROCKY de John Avildsen et Stallone, car le personnage de Rocky est inoubliable et qu'il a donné envie de pratiquer la boxe à plein de gamins (dont moi ).

HOMEBOY de Michael Seresin avec Mickey Rourke (dans un de ses meilleurs rôles), c'est un film de boxe très réussi (mais méconnu) avec des combats parmi les plus réalistes que j'ai vu au ciné!!! (Rourke s'en prend véritablement dans la gueule pendant les combats).



ALI de Michael Mann avec Will Smith, très beau biopic sur Mohammed Ali et des combats superbement réalisé.



MILLION DOLLAR BABY de Clint Eastwood avec Hillary Swank, un film inoubliable et intense.

Un seul deviendra invincible
un monument

C'est vrai que c'est un bon film et Wesley Snipes assure en boxeur!

Oui d'ailleurs on retrouve le combat à main nue dans plusieurs films, notament comme dans Barry Lyndon...
Et puis son premier court métrage s'appelle DAY OF THE FIGHT (1951) et narre la journée d'un poids moyen (Walter Cartier) un jour de match.


Sinon j'ai vu il y a trèèèès longtemps ce film qui m'avait vraiment ému !




et puis il y a le sketch des MONSTRES de Dino Risi avec le gars qui pousse son pote, ancien boxeur à remonter sur le ring, en le persuadant qu'il est toujours aussi bon... alors qu'il a parié contre lui et qu'il sait qu'il va se ramasser !

Il joue pas un boxer, il joue un passioné de modéles réduits en allumettes de monuments célébres

Quasiment tous vu (en gros fan de boxe) en dehors du Kubrick et de celui avec Mickey Rourke, et mes coups de coeur vont droit à Raging Bull et à Nous Avons Gagné Ce Soir (ex-cep-tio-nnel, celui-là). J'aime pas mal Marqué Par La Haine aussi, mais il m'a largement moins impressionné que Nous avons... . Par contre Ali ne fait clairement pas partie des références pour moi, trop chiant à mort.
A propos de Requiem Pour Un Champion, même le cinéphile non-averti se rendra compte à quel point la relation Anthony Quinn/Julie Harris aura inspiré Sly pour Rocky. Je soupconnerai même Stallone d'avoir beaucoup été influencé par le boxeur un peu neuneu qu'interprète Quinn dans le film, pour son personnage.
A noter qu'au début de ce film, Quinn se fait démolir la tête par un petit jeune du nom de... Cassius Clay

Un excellent film qu'on a un peu tendance a oublier...

+1
Un putain de film de société en plus. Et j'adore son remake.

Il y a aussi ça:



Je l'ai dans ma pile, mais pas encore maté. Que vaut-ce?
Le réal m'avait dèçu avec "Friend", mais l'acteur est tellement classe!

J'avoue un gros, mais très gros faible pour Cinderella Man (De l'ombre à la lumière), avec Russel Crowe (encore une fois très bon), qui raconte l'histoire vraie du Boxeur Jim Braddock, durant la dépression américaine de 29. De beaux combats, et une trame sociale intéressante, malgré le côté Happy End à l'américaine qui n'est pas si dérangeant que ça, au final

Pour une fois, Ron Howard a fait du bon boulot (comparativement à Da Vinci Code et Deception Point à venir ^^)

D'après Regis Dubois, Stallone aurait été influencé par un match qu'il aurait vu en 1973 :

Comme tout le monde, +1 pour le Wise qui est à la fois un de ces meilleurs, un des meilleurs films noirs et accessoirement un de mes films préférés tout court . Le dernier combat de ce boxeur rincé qui vit pile en face du lieu de ses exploits passés suivi en presque temps réel avec manager véreux, mafia et compagnie, c'est grand. Et Gentleman Jim est pas dégueu, capable de foutre la patate à un mort.

Chouette topic.

Encore plus incontournable que "Un seul deviendra invincible":



Un doc qui a tout ce qu'un bon film devrait avoir, la réalité mieux que le cinéma! Un premier rôle qui mériterait l'oscar pour le personnage public qu'il s'est créé, un adversaire plus jeune, plus fort, mais finalement incompris, un combat qui se déroule dans le cadre si particulier de Kinshasa, et qui a des enjeux plus larges que les simples enjeux sportifs (Ali l'africain contre Foreman le noir américanisé), des scènes d'anthologie en veux tu en voilà, et une caméra qui est partout et qui saisit des moments incroaybles.

Float like a butterfly, sting like a bee / 6

Et que Ali...bien que plein de qualité, le film de Mann, ne parviens pas a surpassé ce qui reste le meilleur objet filmique sur Ali. Un chef d'oeuvre un point c'est tout!

Ah oui, il me semble aussi avoir lu un truc similaire au sujet de Rocky. Mais je parlais plus de la composition du rôle par Stallone qui ressemble beaucoup au personnage du film de Ralph Nelson (boxeur bourru au grand coeur) et à une longue scène entre Quinn et Harris qui fait irrémédiablement penser à la relation entretenu par Rocky/Adriane.

Sinon, non mais grave quoi pour When We Were Kings. C'est juste impressionnant et magique.

Ces deux film me viennent à l'esprit :




Un drame peut-être un peu larmoyant mais Jon Voight est formidable. Il y est tout autant question de boxe que des relations père/fils. J'ai trouvé le film très réussi.




Une série B sympathique avec le toujours excellent Brian Dennehy. C'est du cinéma de divertissement sommaire mais agréable.



EDIT : J'ai utilisé un autre système afin de vous permettre de visualiser les films dont je parle.

Evitons les malentendus, "Un seul deviendra invincible", c'est vachement contournable!!

Non???


PS: Crazy B., on voit pas la première image que t'as postée (pas chez moi en tout cas)

Chez moi non plus.



Film de/avec John Leguizamo, éternel et excellent 2nd couteau hollywoodien.
Il y incarne un boxeur latino venant du fond du Bronx qui va connaître une ascension fulgurante: la gloire, l'argent, le showbizz, les magouilles...vous voyez le tableau.
Malgré ce scénario déjà vu le film s'en tire honorablement grâce aux comédiens et à une mise en scène sensible qui capte pas mal de détails et nuances dans leur jeu (présence de Robert Forster.
De plus Leguizamo s'avère tout à fait crédible sur le ring (bonne technique, athlétique,...) et les combats restent réalistes. C'est un boxeur amateur qui le dit.

Une très bonne surprise malheureusement inédite chez nous (mais le z1 propose une VF et des ss-titres).
C'est un téléfilm HBO à l'origine si je ne m'abuse.

Chouette premier film de Mabrouk El Mechri, réalisateur de l'imminent JCVD avec une réal assez travaillée et qui tente des choses sympas (un plan en travelling 360° du centre du ring alternant l'entraînement des deux boxeurs). Avec un Jean-Pierre Cassel touchant dans un de ses tout derniers rôles (peut-être même le dernier).

Quelqu'un pour relancer sur Casablanca Driver ?

Ouais c'est bien une prod HBO et effectivement c'est aussi trés sympa, un Rocky latino light avec un John Leguizamo on fire. Une bonne petite surprise.

ouaisbiensur m'a devancé pour Virgil qui est une petite pépite d'inventivité formelle, d'humour et de sensibilité.
Un Snatch français ne pas rater.

Il y a également le Kids return de Kitano
Mais comme je n'en ai que très peu de souvenirs, je passe la main...

C'est amusant (si, vous allez voir), s'il y a bien un sport en dehors du croquet et du curling qui ne m'intéresse pas, c'est bien la boxe. Et pourtant, et pourtant, tous les films que j'ai vu sur le sujet m'ont happé de bien belle façon. The Set-Up, Gentleman Jim, Le Baiser du Tueur, Raging Bull et 80% de ceux qui ont été cités en fait, autant d'oeuvres qui me laissent sans voix. Du coup je suis prêt à sauter sur tout ce qui peut se rapporter au sujet alors que celui qui me forcera à regarder un "vrai" combat est pas sûr d'en ressortir avec tous ses membres.

A la liste je rajoute Fat City de John Huston, avec Stacy Keach en bourlingueur du ring alcoolique et Jeff Bridges en débutant forcené ; je l'avais enregistré quand il était passé au ciné-club de Patrick Brion y a 2/3 ans (durant un cycle Huston) mais je retrouve plus ma VHS. Malheur.



Ainsi que l'excellent Crying Fist de Ryu Seung-Wan pour lequel j'ai donné mon avis ici..






Contrairement à pas mal de monde (mais pas à toi apparemment puisque t'as pas aimé Friend plus que ça), Champion est rétrospectivement le film de Kwak Kyung-Taek que je préfère. Je me repose juste sur un vague souvenir remontant à plusieurs années mais j'ai toujours le final bien ancré dans ma tête. Faudrait vraiment que je le revois.
Les biopics, c'est mon dada.

Au rayon des chefs d'œuvre inaltérables sur la boxe, le haut du panier a déjà été cité avec le Robert Wise et le Kubrick…

Dans un registre plus actuel, c'est l'asie qui m'a dernièrement (enfin sur les 10 dernières années…) le plus séduite avec des titres comme Tokyo Fist du névrosé Tsukamoto, Kids Return (à mon avis injustement sous-estimé), Crying Fist avec son Choi Min Sik jouant les sacs de frappe humain et Champion grâce à son final poignant (pris au hasard dans un vidéo-club, quelle excellente surprise!).

Coté nord américain, c'est le Eastwood qui pour moi tient le haut de la corde, Million Dollar Baby est une ode au noble art jusqu'à ce que le film vous assène un terrible crochet au foie (:la dernière bobine très chargée en émotion sans être -amha- larmoyante, et quelle prise de position à la fin !). Pour ceux qui ont déjà connu le ring, c'est réellement ce genre de sensation que provoque le film, tout va bien pour vous, vous maîtrisez votre art et c'est là que, coup du sort ou inadvertance, votre monde s'écroule en même temps que vous… En cela, Clint parvient remarquablement à nous faire ressentir l'essence même de ce sport, dans tout ce qu'il a de plus beau et dans toute son horreur. Déjà un classique !

J'ai également une faiblesse pour le Walter Hill, Invicible, mais alors pas du tout pour sa navrante suite (que j'ai maté à moitié en accéléré pour voir ce que donnait Scott Adkins…).

Sinon, est-ce que quelqu'un aurait vu The Boxer de Jim Sheridan, avec Daniel Day-Lewis ?

Ouais, j'ai vu le Sheridan et il est vraiment intéressant ( Day-Lewis assure lors du combat au milieu du film) mais il traite plus de l'IRA que du noble art.
C'est vrai que le film coréen CHAMPION est émouvant ( c'est une histoire vraie) et le Eastwood une perle d'émotion ( en plus, je connais beaucoup de filles qui ont débuté la boxe après avoir vu ce film, il est aux filles ce que les ROCKY ont été pour les mecs).

Todo Mach / 6, au moins.

Putain ouais, FAT CITY est un petit chef d'oeuvre aussi, avec un très bon Stacy Keach ( et il méritait sa place dans ma liste initiale!!!).

Je trouve pas que le film de Walter Hil soit si honteux que cela! Il est même plutot réussi ( et Wesley Snipes assure vraiment sur le ring).

J'ai trouvé ça naze de bout en bout
Entre Ving Rhames qui met un pain si tu lui parles plus de 12 secondes et Wesley SNipes qui joue avec des allumettes...(Snipes est pas mal, mais tu le vois très peu, et encore moins en train de boxer)
Et j'ai trouvé le combat final d'une bien triste platitude
Les persos et les enjeux sont pas développés, c'est d'une subtilité d'éléphant...ça m'a vraiment fait l'effet d'un film pour ado bourrin en pleine puberté.
Ah oui! j'oubliais les présentaions des différents détenus, et la localisation de l'action sur un plan, qui sert strictement à rien
et pourtant je l'aime Walter

Sinon, inspiré par ce topic, j'ai rematé "when we were kings" hier. Javais oublié cette impression de fiévre et de frénésie que le réal réussit à donner, en montant parallèlement les scènes d'entrainement ou de conférence de presse, les scènes de concert, et le fourmillement de Kinshasa. Possible que les différents produits illicites que tout ce beau monde consommait probablement y soient pour aussi pour quelque chose

le malentendu, on est en plein dedans là… Le film de Walter Hill avec blade est très bien et il s'appelle Invincible…

Le malentendu, c'est sur le titre???
Me suis longtemps demandé si ça s'appelait "invincible" ou "un seul deviendra invincible" (ca m'a causé des nuits et des nuits d'insomnie) et visiblement c'est le deuxième.
Mais bon, je pense qu'on a tous capté de quel film il s'agissait, non?

C'est lequel la biographie de Snipes qui se retrouve obligé de boxer en taule après avoir fraudé les impôts ?

"Imposable" ou "Un seul deviendra imposable", je sais plus bien là…

20/20

Ouép, alors j'ai carrément préféré à Friend.
Par contre, il y avait méprise de ma part, je croyais que c'était Doo-hong Jung qui jouait le role principal, mais on perd pas au change avec Oh-seong Yu, qui est excellent (c'est aussi lui qui jouait le héros de Friend si j'ai bien compris).
C'est vrai que le final est très beau, émouvant et surtout traité de façon assez subtil (genre pas de grands violons pour provoquer les larmes du spectateur). Je crois que c'est une des forces du film: éviter le lourdingue et (pour user d'un cliché) le biopic "à l'américaine". Paradoxalement, j'ai trouvé qu'il manquait un petit truc pour être vraiment pris aux tripes...peut être le fait que les motivations du héros ne soient pas plus développées. Elles sont parfois juste évoquées, et le réal aurait pt être pu insister dessus (sans tomber dans le lourdingue justement, tâchons de ne pas nous contredire ). Cela est peut être aussi dû au fait que la première partie est assez légére et superficielle, et que c'est seulement dans la deuxième que le personnage nous est vraiment dévoilé.
Niveau réal, le label "classe coréenne" est amplement mérité, c'est carré et même parfois bien inspiré, notamment les scènes de combat et le final.
Pour revenir au topic, c'est aussi un bon film sur la boxe, ce que représente ce sport, ce que représente le fait d'être boxeur, la vie d'une salle, etc...

4/6
La Corée, c'est mon dada

Précisons au passage qu'il s'agit d'un remake



un énorme succès public en 1931, réalisé par King Vidor (qui en était pas fan d'ailleurs).
Le jeune Jackie Cooper a une prestation finale, quasiment en plan-séquence, qui avait à l'époque fait couler des torrents de larmes.
Pas vu le remake de Zeffirelli (réalisateur qui me répugne à plus d'un titre) et je doute que le petit Lord Fauntleroy puisse égaler Cooper

Je voudrais pas faire du Hors sujet , mais je vais quand même en profiter pour te poser la question L'archi, surtout que tu en avais déja fais référence dans ce topic :

http://www.mad-movies.com/forums/index.php...=12073&st=0

Je veut bien croire que Zeffirelli soit un cinéaste fasciste mais j'aimerais bien comprendre pourquoi on ferait l'impasse sur cet aspect de sa personnalité. Je n'ai pas vu "Un Thé avec Mussolini" mais d'après ce que j'ai lu, contrairement à ce que l'on pourrait croire, le film semble ne pas remettre en cause la politique du bonhomme évoqué dans le titre, ce qui me semble être un signe assez clair
Mais pourquoi diable personne n'ose donc s'attaquer au "génie" Zeffirelli ?

Parce que ça entraînerait un débat de fond.
Zeffirelli est un "identitaire", un obsédé de la préservation des valeurs catholiques d'Europe occidentale qui subissent l'assaut répété de la barbarie musulmane et de la chienlit juive (ironie inside, je précise au cas où, on sait jamais). Il a récemment signé un manifeste éloquent avec quelques potes italiens "islamophobes", et a généreusement proposé au Vatican de s'occuper de l'image médiatique de sa très sainte Sainteté le Saint Père sanctifié Benoît XVI.

Mais Zeffirelli est loin d'être un benêt ou un analphabète. Ses films ne sont pas des tracts vulgarisateurs à destination du skinhead de base. Je pense qu'il n'est pas attaqué parce que la plupart du temps les journalistes qui voient ses films ignorent tout simplement de quoi il est en train de parler. Il faudrait, j'imagine, un critique de cinéma versé dans la théologie, l'Histoire médiévale et l'Histoire des idées occidentales pour pouvoir décortiquer son œuvre et savoir l'attaquer sur ses véritables arguments (le Grand Wario va-t-il se coller devant Roméo et Juliette, Jésus de Nazareth et le Hamlet avec Gibson, pour nous livrer ce décryptage ?)

Il est beaucoup plus simple de qualifier Oliver Stone, Clint Eastwood ou Sam Peckinpah de fasciste. Suffit juste de pointer du doigt une overdose de flingues ou une moustache suspicieuse. Mais traquer le ciment idéologique de la droite dure et catho dans le Cinéma, ça nécessite de connaître les caractéristiques de cette droite dure, son histoire réelle et imaginée, et pas se reposer sur quelques stéréotypes faciles à gérer.

Maintenant, ce qui perso me gêne chez lui, c'est certainement pas sa note d'intention. L'obsession d'un certain héritage catho, ça donne aussi parfois des oeuvres d'envergure (Gibson for ever). Moi ce qui me gêne chez le Franco, c'est que c'est un réalisateur totalement nul, qui a droit à tous les égards parce que Môssieur fait du théâtre; et qu'en vertu de son érudition et de son snobisme affiché, les médias font semblant de ne pas relever quand il daube sur la "chienlit juive". Mel Gibson, lui, est plus du côté d'un cinéma populaire. Donc on surveille le moindre de ses lapsus; on guette ses cuites avec l'espoir qu'il lâche le mot "juif" dans une phrase d'alcoolique. Bref le traitement médiatique de ces deux personnage relève une fois de plus du même problème : le grand écart dans la façon d'approcher le cinéma populaire et un cinéma dit d'auteur.

C'est bien ça ?

N'oublions pas:




Et:



Pas vu, pas vu...

GIRLFIGHT est un très bon film avec une vision de la boxe comme exutoire de la frustration, de la violence que chaques ados de milieux défavorisés accumulent dans nos sociétés. C'est aussi grâce à ce sport qu'une fille va renouer des liens avec les autres ( et son père). En ce sens, il rejoint un peu le MARQUE PAR LA HAINE de Robert Wise. Michelle Rodriguez est géniale en fille taciturne pleine de "rage". Constat social et beau film sur la boxe.
J'ai pas vu le film avec Anconina mais je crois qu'il est réalisé par une ex championne de KIck-boxing ( au moins, elle sait de quoi elle parle).

ou LES ADVERSAIRES en français.

L'idée de départ est très bonne, elle raconte la résurrection de deux boxeurs de seconde zone (Banderas et le très mastoc Woody Harrelson), amis mais bien décidés à mettre l'autre KO pour briller dans un match d'ouverture à Vegas. Le destin contrarié de ces deux perdants magnifiques aurait dû être le coeur du film, malheureusement le réalisateur Ron Shelton préfère transformer cette lutte d'egos en triangle amoureux puisque les deux lascars se battent aussi pour (re)conquérir l'insupportable Lolita Davidovitch (en voilà une qui a bien réussi grâce à ses relations...).

Résultat, on passe à côté d'un très bon film. Le combat final est excellent et même émouvant, mais il arrive après cinq bobines ahurissantes de connerie "roadmovisienne".

Vu également :



Delon est exellent et très crédible en boxeur.



Un très bon Denzel Washington.

Bon, je me suis creusé pour en trouver un dont on aurait pas parlé avant :

"La Nuit du défi/diggstown" de Michael Ritchie, avec James Woods, Louis Gossett et Bruce Dern..

je vous copie/colle le pitch :
C'est derrière les barreaux de la prison d'Etat de Winfield que Gabriel Caine entend pour la première fois parler de Diggstone, le haut lieu de la boxe et des paris de tout l'Etat. Chaque semaine, des centaines de supporters et de parieurs se pressent dans l'établissement de John Gillon, maire et propriétaire de la ville. On y mise des sommes folles qui finissent pratiquement toujours dans les poches du maître arnaqueur Gillon. C'est la ruine de ce dernier que vise Caine en lui lançant un défi : il parie que son poulain, le boxeur noir Honey Roy Palmer, battra en vingt-quatre heures les dix boxeurs amateurs les plus réputés de Diggstone. Gillon ignore que Palmer est un ancien champion et il fait monter les enchères...

Bon, ça mélange la comédie, le film d'arnaque et la boxe, et d'après mes souvenirs (je l'ai pas revu depuis sa sortie), c'était plutôt sympa, même si ça casse pas trois pattes à un canard..et puis James Woods y cabotine à mort..(et suis un grand fan de James Woods, même quand il cabotine...).

Et sinon, ben, comme tout le monde " La nuit est à nous" avec Robert Ryan est dans mon top ten.