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Autant je peux comprendre que certains codes de la SF semblent stupides ou dépassés, surtout pour les néophytes (genre les aliens de Star Trek qui ressemblent à des humains et qui parlent anglais, où le fait de traverser la galaxie en quelques minutes/heures, ou un univers où tout est brillant et neuf, etc)
Au départ c'est le pitch que je critiquais et non pas les codes du genre, qui n'ont en effet rien de stupide ou de dépassé. Mais donc en résumé de ce que je ai mentionné plus haut, c'est plutot le dévoiement (inutile) de ces codes qui posait problème dans le pitch.
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autant je ne vois pas en quoi le fait d'extrapoler sur l'avenir - ce qui est quand même une des fondations de la SF - serait "une insulte pour le spectateur".
Bah ce n'est pas l'extrapolation qui est une insulte mais le fait de ne pas savoir extrapoler, tout en le prétendant implicitement en ajoutant un cadre SF dans un pitch. Je me re-cite à nouveau: "La SF, elle a elle aussi une historicité, elle n'est pas imtemporelle, et dans les (bons) récits qu'on peut voir apparaitre aujourd'hui les (bons) auteurs font des efforts pour la faire faire constemment évoluer.... Si on a juste besoin d'un cadre imaginiaire, pour raconter une histoire symbolique forte avec des personnages, on a pas à choisir un cadre Sf (qui implique une certaine cohérence) si on n'a pas l'intention prendre en compte l'historicité de la SF.
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Imaginer un futur dont les bases sont parfois très différentes de notre monde à toujours été un des classiques du genre, et si un concept aussi con que "une terre futuriste en manque d'énergie doit importer du gaz de la lune" te semble déjà trop dur à imaginer, vaux mieux arrêter tout de suite.
Sauf que le concept n'est pas "aussi con que". La réalité, ou plutot la théorie de base qu'on peut entendre partout sans avoir fait l'ENA, c'est que de l'ère préindustrielle à l'ère spatiale, plus la technologies et les connaissance scientifiques ont avancé et plus le monde est devenu complexe. Et c'est pourquoi faire de la fantasy ou du fantastique ou du steampunk, c'est plus facile à faire que de la SF. Par exemple une société qui a assez de ressource techniques pour envoyer régulièrement des caissons et récupérer de l'énergie sur la lune mais mais pas pour relever un gars en même temps que la production... je trouve ça insultant pour l'intelligence des gens. Alors moi ce qui me semble dur à imaginer, c'est je me cite : "Le fait de créer un cadre artificiellement SF propice à cette histoire, en ne concidérant qu'une seule alternative énergétique, alors meme que les recherches actuelles progressent dans tous les domaines - énergie solaire, éolienne, exploitation des marées, synthèse de pétrol par des microorganisme, fusion, fuel cell etc... (sans compter tous les autres types d'énergie "probable" connue depuis des lustres en SF telle que l'antimatière par exemple) - c'est du n'importe quoi !"
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Euh, le principe du Steampunk n'est pas d'imaginer un futur crédible, mais au contraire de fantasmer un passé alternatif stimulant visuellement et intellectuellement. Donc niveau technologies impossibles et réalisme sacrifié au nom du visuel, le steampunk se pose, là - ce qui n'est pas du tout péjoratif pour moi, hein, juste que le prendre en exemple pour attaquer le réalisme (et pas la crédibilité) d'un univers me semble un peu étonnant.
Je me re-re-cite :"Les univers steampunk nous montrent des histoires basées sur un concept technologiquement dépassé (l'énergie de la vapeur et le charbon); mais à une époque on imaginait que notre futur technologique pouvait ressembler à ça, et de deux, des auteurs ont su créer avec talent tout autour un monde romantique cohérent, et donc ça passe assez bien (no problemo si on aime ça...)."
Je n'ai jamais attaqué le réalisme. Tu m'a quoté en oubliant plein de trucs. Donc en fait je rejoins sur certains point, mais je rajoute autre chose.. OK c'était peut être pas très clair.
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Maï-Mx> Tu confonds sans doute Steam Punk et Retro-futurisme.
Oui peut être, mais non pas tout à fait. Ce que je veux dire c'est que ce "passé fantasmé" inclus en lui même une "vison d'un futur fantasmé" qui se contente d'extrapoler à partir des technologies "dépassées" (pour nous) existantes dans cet univers. Et en conséquence de quoi, dans le courant Steampumk, lorsque les auteurs cherchent l'originalité pour renouveller leur histoires, ils ont tendance à aller vers d'autres types d'énergie plus exotiques et plus funs aussi... qui touchent forcément au paranormal et à la magie car il ont dévié de notre continuum techno-scientifique actuel.
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J'ai beau essayer, je comprends rien à ce passage. Enfin si, je vois le lien entre Del Toro et le steampunk-fantastique, mais je vois pas du tout le rapport avec le film dont on parle, ou avec la discussion, ou avec quoi que ce soit.
Franchement, quel est le putain de rapport entre le pitch de ce film, son style visuel (très 70s, effectivement) et le steampunk ? Ca me semble vraiment trois trucs totalement différents que tu n'arrêtes pas de relier.
C'est normal de ne pas comprendre car tu oublies toujours de reprendre le mot "DEPASSE" que je n'arrete pas de mentionner pourtant. Je dis que (dans un cadre de SF) ce pitch est basé sur une fausse bonne idée : car la réalité d'aujourd'hui, qui construit la prochaine vison de notre futur, c'est que la recherche scitifique ne se fait pas dans un seul axe, on parle à présent "DES" enegies renouvellables, énergies qui viendrait donc de sources multiples. Donc le fait de se référer à une UNIQUE source d'énergie dans un futur, renvoie a une vision qui a perdu toute sa force évocatrice pour moi. Ce courant de pensée (ou l"helium3 pouvait encore être une problable et unique source d'énergie)... qui existait déjà dans les années 70-80's est donc du dépassé. Mais faire revenir comme un nouveau courant esthétique une réalité dépassée ancrée dans les années 70-80's, et produire avec une vision de l'avenir... Si c'est bien là la vision de l'auteur, cela revient à faire comme le steampunk qui arrive à obtenir ce que tu qualifie de "passé alternatif stimulant visuellement et intellectuellement" (fantastique et non plus de SF) . Seulement ici l'hélium3 remplace la vapeur et le charbon, et la station sur la lune remplace les wagon-locomotives toussa.
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(Et je passe sur The Fountain, qui n'est pas pour moi un film de SF - il ne se passe ni dans le futur ni dans un univers alternatif, n'utilise aucun thème SF (voyage dans le temps, mondes parallèles), n'utilise aucune technologie spéciale, ne cherche pas à extrapoler sur l'avenir de l'humanité, c'est juste une (chouette) histoire d'amour. A ce train là, Requiem for a Dream est un film fantastique.)
Et bien tu as tort de passer sur The fountain, car Aronowsky a réalisé une pure merveille de Sf.. et en toute connaissance de cause ...La SF ce n'est pas que des histoires de voyages dans le temps et des petits hommes verts. C'est aussi un état d'esprit que tu n'as peut être pas (mais Aronowsky probablement car c'est quand même aussi l'auteur de Pi!) Il y a d'ailleurs quelques auteurs célébres (ché pu ki, peut être Asimov) qui pensent que la Sf peut englober tous les autres genres... Et pourquoi pas une histoire d'amour, si le contexte est précisément pensé dans ce cadre. Dans The Fountain, les différents voyages dans le passé le présent et le futur, servent à introduire cette historicité (que je mentionnais dans un de mes messages) et c'est ce qui fait que le récit devient de la SF (en plus de la présence d'une plante aux propriétés miraculeuses), à l'opposé du steampunk qui tend à s'éloigner volontairement de tout ancrage historique pour uniquement servir l'intéret esthétique. En fait Aronowsky fait RE-découvrir aux scientifiques une plante "magique" (en SF la magie n'est qu'un qu'un état de connaissance non atteint par le progrès scientifique) et c'est le départ de l'histoire.. Enfin ça peut être l'un des départs de l'histoire (lol). L'essentiel c'est que tout se tient, comme dans tout bon récit de SF ;-)