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Version complète : Diary of the Dead - George A. Romero
Mad Movies > Forums Discussions > Cinéma Fantastique
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jacques
CITATION(piki @ 09 7 2008 - 08:46) *
CITATION(jacques @ 08 7 2008 - 17:10) *
D'aucuns ménageraient beucoup moins ce - très mauvais - film s'il était signé Uwe Böll ou Eli Roth ...
Romero c'est comme Carpenter, il est devenu intouchable pour certains même lorsqu'il radote et périphrase à n'en plus finir ...

Le seul grand ancien qui continue à produire de bons films s'appelle pourtant Paul Verhoeven ... wink.gif


Et leur statut d'intouchable donne l'occaze à certains de se mettre en valeur en jouant au rebel du "Romero et Carpenter ce sont des gros nazes.."

c comme si je disais que Titanic est vénéré sur ce forum uniquement parce que c'est Cameron qui l'a réalisé ninja.gif

l'attitude fanboy et l'attitude rebelz existent mais il me semble que sur ce forum, et dans ce sujet en particulier, les pour et les contres ont généralement présenté un avis argumenté sur le film qui démontre que l'on peut avoir une appréciation différente d'une oeuvre sans se positionner par rapport au statut du réalisateur..

pour moi ces deux réalisateurs ont une filmo qui est loin d'être parfaite, je dis pas le contraire. Mais si le fait de reconnaître des qualités et une certaine patte dans leurs oeuvres relève maintenant du fanboyisme aveugle...c'est laisser peu de place à l'esprit critique et à l'argumentation..

j'ai bcp apprécié Diary et j'ai expliqué pourquoi. Et je comprend ceux qui l'ont détesté grâce aux arguments qu'ils ont présenté. c'est le but d'un débat constructif....de prendre en considération les arguments d'avis opposé pour remettre en question sa propre appréciation. c'est pas toujours facile car on a fort tendance à camper sur ses positions, c humain diront nous smile.gif Mais je crois que la richesse d'un débat vient de la remise en question qu'il peut susciter.


Sauf que je n'ai traité personne de gros naze : j'ai beaucoup de respect pour Carpenter et Romero (j'ai vu leurs premiers films au cinéma, c'est dire le recul temporel dont je dispose) mais je considère qu'ils n'ont plus rien à dire ou à montrer et que leurs dernières productions ne m'apportent même pas ce que tout spectateur va chercher au cinéma (ou en dvd pour "masters of horror") càd du plaisir et de l'émerveillement (comme cela a pu être le cas voici bien longtemps pour "New York 1997" ou "Martin" entre autres) ...
Mais en voulant filmer "mode", Romero perd son âme et ressemble assez pathétiquement à un ancien qui veut rivaliser avec les modernes sur un terrain qu'il ne maîtrise pas ou plus ...

C'est mon avis et je le partage avec bien d'autres ... wink.gif
logan
CITATION
En effet je pense que ce "Diary Of The Dead" n'est pas vraiment inscrit dans la continuité de Romero, alors que dans le précédent on voyait la frontière zombies/humains se rétrécir, ici les zombies sont redevenus des bêtes sauvages et n'ont plus rien d'humais


peut-être parce que diary se déroule au tout début de l'invasion, et n'est pas une suite à land? wink.gif
Adinaieros
CITATION(logan @ 09 7 2008 - 17:42) *
CITATION
En effet je pense que ce "Diary Of The Dead" n'est pas vraiment inscrit dans la continuité de Romero, alors que dans le précédent on voyait la frontière zombies/humains se rétrécir, ici les zombies sont redevenus des bêtes sauvages et n'ont plus rien d'humais


peut-être parce que diary se déroule au tout début de l'invasion, et n'est pas une suite à land? wink.gif



Pour être précis il se déroule dans la même nuit que La Nuit des Morts-vivants
ouaisbiensur
CITATION(logan @ 09 7 2008 - 17:42) *
CITATION
En effet je pense que ce "Diary Of The Dead" n'est pas vraiment inscrit dans la continuité de Romero, alors que dans le précédent on voyait la frontière zombies/humains se rétrécir, ici les zombies sont redevenus des bêtes sauvages et n'ont plus rien d'humais


peut-être parce que diary se déroule au tout début de l'invasion, et n'est pas une suite à land? wink.gif


Le tout début de l'invasion qui aurait donc eu lieu à l'époque actuelle vu les nouvelles technologies. D'une cohérence à toute épreuve wink.gif . Romero a clairement repris ce qui l'arrangeait dans son univers pour nous livrer sa vision du problème de la surinformation et de la véracité de ce qu'on nous montre, les zombies n'étant même plus indispensables au propos. Plaisir aux fans ? Pas envie de se fouler à recréer un univers propre au film ? La question reste posée.
Adinaieros
CITATION(ouaisbiensur @ 09 7 2008 - 18:07) *
Le tout début de l'invasion qui aurait donc eu lieu à l'époque actuelle vu les nouvelles technologies. D'une cohérence à toute épreuve wink.gif . Romero a clairement repris ce qui l'arrangeait dans son univers pour nous livrer sa vision du problème de la surinformation et de la véracité de ce qu'on nous montre, les zombies n'étant même plus indispensables au propos. Plaisir aux fans ? Pas envie de se fouler à recréer un univers propre au film ? La question reste posée.



Mais c'est surtout que c'est exactement le propos du film cet anachronisme : l'évolution des technologies, des informations, etc. n'a rien changé.
On a beau avoir plus de ...tout en fait, on en est au même point qu'il y a un demi siècle.
Et ce n'est même pas un c'était mieux avant. C'est un "on a pas réussi à évoluer"...Ce qui est quand même la conclusion du film///
melvinpekatre
mais sinon c'est quoi dans le fond son message à Romero avec ce film ?

Que la multiplicité des sources d'informations mènent à la désinformation ?
Que tout le monde peut devenir reporter et que ça se fait au détriment de notre jugement ?
Qu'il y a des écrans partout ?

Parce que la désinformation, elle existait bien avant les téléphones portables, peut être plus. Avec ces nouvelles technologies on aurait peut être eu plus d'informations sur la répression à Tien An Men par exemple...
Que tout le monde ait accès à un média c'est pire qu'une seule chaine contrôlée ? Indymedia c'est parfois pas si mal pour contrebalancer Fox News...


Dans Zombie on voyait un plateau TV dépassé, avec des gens qui se battaient : il faut dire ça, non il ne faut pas le dire, il y avait un débat à l'écran alors que c'était déjà trop tard.
Dans Diary on voit les médias modifier une réalité, des gens utiliser les nouvelles technologies pour témoigner, dans le fond, est ce que c'est donc une critique de ces nouvelles technologies ?
Et puis quel intérêt de dire les médias officiels nous mentent alors témoignons, sur une catastrophe de cette ampleur ? Les morts s'en foutent et les vivants ont bien compris ce qui se passe. Tous les survivants auront passé la même nuit que les persos du film... Donc payes ton témoignage qui sert à rien...
En plus vu que c'est situé dans une nuit comparable à celle de NOTLD, on connait la suite !

J'ai l'impression que Romero dit tout et son contraire sans trop calculer de quoi il parle...
Adinaieros
CITATION(melvinpekatre @ 09 7 2008 - 19:19) *
J'ai l'impression que Romero dit tout et son contraire sans trop calculer de quoi il parle...



C'est surtout que les gens confondent le point de vue des personnages du film et celui de Romero.
Au bout du compte, il n'a pas vraiment de réponse aux questions qu'il pose (la plus importante étant clairement par contre la dernière)
Mais il utilise la puissance du média cinématographique pour nous poser la question qui le taraude : est ce que l'évolution technologique nous permet d'évoluer ou malgré la richesse qu'il nous est offert restons nous des tas de chairs animés par des instincts primaires ?
melvinpekatre
CITATION(Adinaieros @ 09 7 2008 - 19:31) *
CITATION(melvinpekatre @ 09 7 2008 - 19:19) *
J'ai l'impression que Romero dit tout et son contraire sans trop calculer de quoi il parle...



C'est surtout que les gens confondent le point de vue des personnages du film et celui de Romero.
Au bout du compte, il n'a pas vraiment de réponse aux questions qu'il pose (la plus importante étant clairement par contre la dernière)
Mais il utilise la puissance du média cinématographique pour nous poser la question qui le taraude : est ce que l'évolution technologique nous permet d'évoluer ou malgré la richesse qu'il nous est offert restons nous des tas de chars animés par des instincts primaires ?


oué, sauf que je vois pas ce qu'un téléphone portable ou youtube ont a voir avec le fait que l'humanité ne survivrait pas à une invasion de zombies ! Dans Zombie, il répondait à cette question sur le fait que dans ce cas là l'homme se bat contre lui même et perd... Forcément. Car quand les hommes se mettent à marcher il faut arrêter de tuer ou on perd la guerre !
Qu'est ce que ces branleurs, leurs caméras et youtube apportent à tout ça ?
Les médias dans le fond on nous en parle très peu, le sujet est vaguement évoqué mais jamais travaillé. On ne nous montre que des branleurs trop content de faire un film d'horreurs un peu plus ambitieux que leur Z à base de momie
jacques
Bah, Tonton Georges ne fait qu' exploiter, pour des raisons économiques, un sujet qui demeurera jusqu'à la fin son vrai fond de commerce car pratiquement tous ses autres films ont moins bien marché ...

Ses derniers films sont des films d'exploitation : ce n'est pas criticable en soi mais que certains persistent à y voir encore et toujours le travail d'un auteur à la vision originale et pénétrante me laisse perplexe ... rolleyes.gif

Cela me fait penser à, par exemple, Roger Corman quand il se posait en grand réalisateur avec une vision cinématographique originale de la psychanalyse à l'époque bien lointaine de son cycle Poe (qui a bien mal vieilli d'ailleurs). blink.gif
melvinpekatre
CITATION
Ses derniers films sont des films d'exploitation : ce n'est pas criticable en soi mais que certains persistent à y voir encore et toujours le travail d'un auteur me laisse perplexe ...


oui mais un film comme LAND assenait un discours politique, complétement neuneu au demeurant, mais quand même. Pareil pour DIARY...
En fait ses films étaient beaucoup plus politiques lorsqu'il n'en faisait pas et faisait de l'horreur pure. Depuis qu'il utilise l'horreur pour véhiculer un message, j'ai perso du mal à voir une relation entre l'auteur de la trilogie des mort vivants et celui de Land & Diary...
Adinaieros
CITATION(melvinpekatre @ 09 7 2008 - 19:36) *
CITATION(Adinaieros @ 09 7 2008 - 19:31) *
CITATION(melvinpekatre @ 09 7 2008 - 19:19) *
J'ai l'impression que Romero dit tout et son contraire sans trop calculer de quoi il parle...



C'est surtout que les gens confondent le point de vue des personnages du film et celui de Romero.
Au bout du compte, il n'a pas vraiment de réponse aux questions qu'il pose (la plus importante étant clairement par contre la dernière)
Mais il utilise la puissance du média cinématographique pour nous poser la question qui le taraude : est ce que l'évolution technologique nous permet d'évoluer ou malgré la richesse qu'il nous est offert restons nous des tas de chars animés par des instincts primaires ?


oué, sauf que je vois pas ce qu'un téléphone portable ou youtube ont a voir avec le fait que l'humanité ne survivrait pas à une invasion de zombies ! Dans Zombie, il répondait à cette question sur le fait que dans ce cas là l'homme se bat contre lui même et perd... Forcément. Car quand les hommes se mettent à marcher il faut arrêter de tuer ou on perd la guerre !
Qu'est ce que ces branleurs, leurs caméras et youtube apportent à tout ça ?
Les médias dans le fond on nous en parle très peu, le sujet est vaguement évoqué mais jamais travaillé. On ne nous montre que des branleurs trop content de faire un film d'horreurs un peu plus ambitieux que leur Z à base de momie


Oui donc avec ta dernière phrase, tu donnes la réponse au sujet de la vraie problématique qui ne sont pas les médias.
Les médias sont juste un vecteur pour parler du vrai sujet qui est l'âme humaine, la conscience, et l'évolution...Et surtout de la stagnation de l'espèce.

A noter que le film joue beaucoup sur les attentes trompées justement (voir les blacks armés jusqu'aux dents qui se révèlent acceuillants)
Adinaieros
CITATION(melvinpekatre @ 09 7 2008 - 19:41) *
CITATION
Ses derniers films sont des films d'exploitation : ce n'est pas criticable en soi mais que certains persistent à y voir encore et toujours le travail d'un auteur me laisse perplexe ...


oui mais un film comme LAND assenait un discours politique, complétement neuneu au demeurant, mais quand même. Pareil pour DIARY...
En fait ses films étaient beaucoup plus politiques lorsqu'il n'en faisait pas et faisait de l'horreur pure. Depuis qu'il utilise l'horreur pour véhiculer un message, j'ai perso du mal à voir une relation entre l'auteur de la trilogie des mort vivants et celui de Land & Diary...



oui donc en fait tu t'arrètes a la nuit des morts vivants vu que c'est depuis Zombie qu'il a décidé de faire des films à message hein ?
jacques
Non, car même dans "zombie" (surtout) et "le jour des morts vivants", le "message" - pas bien subtil au demeurant - n'enlevait rien au plaisir du spectacle tandis que avec "Diary ..." (au message moins subtil que jamais mais davantage confus, comme cela a été relevé) le plaisir du spectacle a disparu et on touche le fond cinématographiquement parlant ...

Bref, Romero ronronne et se prend vraiment pour un réalisateur à "message" qui réalise incidemment des films d'exploitation au lieu de l'inverse : et il n'y a rien de pire pour un cinéaste populaire (au sens noble du terme) que de vouloir - bien maladroitement en l'occurence - se poser en auteur concerné !!!
Adinaieros
CITATION(jacques @ 09 7 2008 - 20:01) *
Non, car même dans "zombie" (surtout) et "le jour des morts vivants", le "message" - pas bien subtil au demeurant - n'enlevait rien au plaisir du spectacle tandis que avec "Diary ..." (au message moins subtil que jamais mais davantage confus, comme cela a été relevé) le plaisir du spectacle a disparu et on touche le fond cinématographiquement parlant ...

Bref, Romero ronronne et se prend vraiment pour un réalisateur à "message" qui réalise incidemment des films d'exploitation au lieu de l'inverse : et il n'y a rien de pire pour un cinéaste populaire (au sens noble du terme) que de vouloir - bien maladroitement en l'occurence - se poser en auteur concerné !!!



ah bah pourtant le message sur l'evolution (qui est le vrai message du film, et pas du tout le message d'apparat sur les médias) est tellement pas subtil qu'il a aps été compris par la majorité des gens...Et il est pourtant très clair.
Sinon moi j'ai pris mon pied devant le spectacle proposé.

Et sinon Romero a jamais été un cinéaste populaire vu qu'il a ajamis fait des succès qui le rendent viable economiquement sur le court terme
Et il se prenait deja pour un realisateur a messgae pour Zombie au passage
jacques
Oui mais ses films restaient "fun" ... ce qu'ils ne sont plus à mes yeux ...

Ceci dit, si tu as pris plaisir, je respecte cela mais sans le comprendre ... et le but du forum est bien d'exprimer des avis différents !!!

Quant aux retombées économiques, faut pas dire n'importe quoi : des films comme "la nuit des morts vivants" et "zombie" ont généré - au fil du temps - des profits énormes (au cinéma et en vidéo) mais dont Romero lui même n'a pas finalement perçu grand chose ...

Qu'il en soit frustré est donc bien légitime et cela explique son envie de reprendre le train qui a continué à rouler sans lui ... wink.gif
Adinaieros
CITATION(jacques @ 09 7 2008 - 20:26) *
Oui mais ses films restaient "fun" ... ce qu'ils ne sont plus à mes yeux ...

Ceci dit, si tu as pris plaisir, je respecte cela mais sans le comprendre ... et le but du forum est bien d'exprimer des avis différents !!!

Quant aux retombées économiques, faut pas dire n'importe quoi : des films comme "la nuit des morts vivants" et "zombie" ont généré - au fil du temps - des profits énormes (au cinéma et en vidéo) mais dont Romero lui même n'a pas finalement perçu grand chose ...

Qu'il en soit frustré est donc bien légitime et cela explique son envie de reprendre le train qui a continué à rouler sans lui ... wink.gif



Et c'est pour ça qu'il galère tellement pour boucler les budgets de ses films ninja.gif
internautrochelais17
Bouuuu.... Moi aussi j'avais envie de "l'aimer" ce film, j'en attendais beaucoup (même si le pitch du film me faisait pas mal flipper à la base déjà)

Globalement, à y repenser après l'avoir vu il y a quelques jours, ce film ne me laissera pas un grand souvenir. L'histoire est franchement très moyenne, les acteurs très bofs aussi, la réalisation pas terrible non plus! Bref, ça ne vole pas très haut et le film restera pour moi comme un film moyen! Ce qui est très décevant pour un romero qui, rappelons le quand meme, a pour ainsi dire "lancer" le film de mort vivant pour lui faire atteindre des sommets!

Force est de constater que Romero est en méchante perte de vitesse! Sans vouloir en rajouter de trop, j'aurai presque envie de dire que si c'est pour continuer à faire des films de zombi comme ce diary of the dead, Big George ferait bien d'arreter de faire ce genre de cinéma tout court! Histoire de ne pas porter atteinte à sa propre image de "maitre de l'horreur".

Afin de redorer son blason, son prochain film de Zombi se devra d'être mille fois plus couillu que ce qu'il nous a pondu là! D'autant qu'avec l'armée des morts de Snyder et la "série" des 28 jours plus tard, il a à mon avis de sérieux concurrents !

3/6 (et je suis généreux! c'est bien parce que c'est un film de Romero...)
james hetfield
Merci les gars, continuez, vous agayez mes journées avec vos posts branlatoires. Un coup de mou, un poil de déprime, je passe ici, je lis 2, 3 posts et c'est reparti comme en 40. bluesbro.gif
jacques
Un coup de mou ?
Avec un avatar pareil, faut le faire !!! icon_mrgreen.gifwink.gif
piki
CITATION(jacques @ 09 7 2008 - 20:26) *
Oui mais ses films restaient "fun" ... ce qu'ils ne sont plus à mes yeux ...


c'est parce que tu as perdu ton âme d'enfant biggrin.gif

plus sérieusement, ce film va à contre courant du zombies movie actuels, en ce compris le boyle et sa suite...je comprend qu'on aime pas et que l'on préfère qque chose de plus nerveux. Perso je le prend comme une bulle d'air frais. J'aime bcp l'ambiance instaurée dans le film. J'adore pourtant le Boyle et trouve le Snyder sympathique.

Mais bon c'est une histoire de goût et de sensibilité tout ça smile.gif

on a fait référence plus haut à Walking Dead, je trouve que ce film pourrait très bien en être un épisode. Le comics relègue également les zombies au second plan, ils sont là pour planter le décor....on les oublie jusqu'à ce que nous rappelle qu'ils sont bel et bien toujours là et prêt à bouffer n'importe qui au 1er faux pas..

une idée comme ça...et pourquoi pas une adaptation de walking dead par Romero? (là je fais mon fanboy icon_mrgreen.gif)
jacques
C'est moi qui faisait allusion à "Walking Dead" ...

Mais ce qui passe très bien (j'adore la BD) sur ce support pourrait s'avérer lourd voire indigeste au cinéma ...
Il me semble que deux media différents se doivent d'avoir une approche différente ...

Et puis tu imagines la longueur nécessaire à une adaptation correcte sinon fidèle ?
C'est indiscutablement "zombie" qui a donné naissance à "walking dead" mais je ne suis pas sûr que le balancier doit repartir dans l'autre sens (ou alors sous forme d'une adaptation tv avec du budget et sans censure, bref à la HBO) ... wink.gif
piki
CITATION(jacques @ 10 7 2008 - 08:35) *
C'est moi qui faisait allusion à "Walking Dead" ...

Mais ce qui passe très bien (j'adore la BD) sur ce support pourrait s'avérer lourd voire indigeste au cinéma ...
Il me semble que deux media différents se doivent d'avoir une approche différente ...

Et puis tu imagines la longueur nécessaire à une adaptation correcte sinon fidèle ?
C'est indiscutablement "zombie" qui a donné naissance à "walking dead" mais je ne suis pas sûr que le balancier doit repartir dans l'autre sens (ou alors sous forme d'une adaptation tv avec du budget et sans censure, bref à la HBO) ... wink.gif



j'imaginais pas l'adaptation de l'entierté mais effectivement, walking dead par HBO...c'est bandant!



Pour une autre approche des zombies, il y a "Autumn"

c'est une nouvelle à télécharger ici : http://www.theinfected.co.uk/

et c'est vraiment supair et assez original! (mais en anglais)
PLISSKEN
CITATION(melvinpekatre)
J'ai l'impression que Romero dit tout et son contraire sans trop calculer de quoi il parle...


CITATION(melvinpekatre)
En fait ses films étaient beaucoup plus politiques lorsqu'il n'en faisait pas


icon_mrgreen.gif
melvinpekatre
uh uh, je vais répéter plus lentement, je crois que tu as du mal à saisir :
Je trouve que la première trilogie qui était avant tout des films d'horreur qui s'intéressaient d'abord au sujet "mort vivant" véhiculaient le témoignage social d'une époque très pertinent. De manière consciente ou fortuite.

Depuis que Romero fait des films de zombies qui sont d'abord des critiques sociales, je trouve ça très benêt (land of the dead) ou contradictoires, brouillons et vains (diary)

Donc, oui, je trouve les films de romero plus politiques lorsqu'il ne faisait pas de politique...

C'est plus clair plissken ? icon_mrgreen.gif


(après peut être suis je passé à côté du "message" de diary, c'est pour ça que je posais la question plus haut... Par exemple lorsque le perso est tout content d'avoir plein de connexions sur sa page myspace, ça a l'air ironique, mais ça fait de la pub à Murdoch's myspace (et Romero a fait la promo de son film dessus)
HarrisonMustang
CITATION(melvinpekatre @ 11 7 2008 - 18:15) *
uh uh, je vais répéter plus lentement, je crois que tu as du mal à saisir :
Je trouve que la première trilogie qui était avant tout des films d'horreur qui s'intéressaient d'abord au sujet "mort vivant" véhiculaient le témoignage social d'une époque très pertinent. De manière consciente ou fortuite.

Depuis que Romero fait des films de zombies qui sont d'abord des critiques sociales, je trouve ça très benêt (land of the dead) ou contradictoires, brouillons et vains (diary)

Donc, oui, je trouve les films de romero plus politiques lorsqu'il ne faisait pas de politique...


Je suis tout à fait d'accord avec ça. Dommage, finie la belle époque. mellow.gif
jacques
En un mot comme en cent, Romero s'est pris au sérieux ... icon_mrgreen.gif
PLISSKEN
CITATION(melvinpekatre @ 11 7 2008 - 18:15) *
uh uh, je vais répéter plus lentement, je crois que tu as du mal à saisir :

C'est plus clair plissken ? icon_mrgreen.gif



Non






Loki
CITATION(jacques @ 11 7 2008 - 19:59) *
En un mot comme en cent, Romero s'est pris au sérieux ... icon_mrgreen.gif


Disons qu'il a fini par faire passer le message avant l'action. Et cela, c'est fatal.
gutbuster
le bon coté dans tout ça c'est que son prochain film sera obligatoirement meilleur que celui-ci icon_mrgreen.gif
Blatte
Un discours qui tourne en rond, des personnages qui réalisent (trop) vite ce qui arrive tout en restant trop calmes et qui en plus, ressemblent à de pâles copies des personnages de la trilogie; on dirait qu'ils en sont conscients et en font des tonnes...
Ca blablate trop pour un discours qui semble tourner en rond et que de toutes façons, on connait déjà.

Bref on dirait plus un épilogue qu'un film, les seules originalités sont les scènes horrifiques (la piscine etc...)
HarrisonMustang
CITATION(Blatte @ 14 7 2008 - 11:32) *
Ca blablate trop pour un discours qui semble tourner en rond et que de toutes façons, on connait déjà.


Non rien icon_mrgreen.gif

(Blatte, "blablate", hum !)

Sinon, pas sûr que Romero nous reponde un film de zomblards. huh.gif
Gary
Je lui souhaite de réussir à monter des projets sans zombies et dans lesquels il ait de nouvelles choses à dire (enfin déjà, qu'il fasse un film divertissant me suffira amplement).
francesco
CITATION(Loki @ 12 7 2008 - 18:48) *
CITATION(jacques @ 11 7 2008 - 19:59) *
En un mot comme en cent, Romero s'est pris au sérieux ... icon_mrgreen.gif


Disons qu'il a fini par faire passer le message avant l'action. Et cela, c'est fatal.
Mais je me trompe peut être en confondant complètement avec quelqu'un d'autre, mais jusqu'à y'a pas longtemps (avant de faire Land Of The Dead), Romero ne balayait-il pas systématiquement toute lecture politique ou contestataire de ses films, en particulier pour Zombie ?
HarrisonMustang
CITATION(francesco @ 14 7 2008 - 19:12) *
CITATION(Loki @ 12 7 2008 - 18:48) *
CITATION(jacques @ 11 7 2008 - 19:59) *
En un mot comme en cent, Romero s'est pris au sérieux ... icon_mrgreen.gif


Disons qu'il a fini par faire passer le message avant l'action. Et cela, c'est fatal.
Mais je me trompe peut être en confondant complètement avec quelqu'un d'autre, mais jusqu'à y'a pas longtemps (avant de faire Land Of The Dead), Romero ne balayait-il pas systématiquement toute lecture politique ou contestataire de ses films, en particulier pour Zombie ?


Ah ? Je n'aurais donc pas rêvé cette interview au cours de laquelle il disait que toute cette histoire de message politico-anti-consumériste n'était pas intentionnelle ? Ça me rassure. Mais je ne sais plus où j'ai vu ça. wallbash.gif
Lord-Of-Babylon
Non tu confonds pas

CHARLTON HESTON
Ah,moi ca me rassure,j'ai toujours eu du mal a lire dans Zombie un message politique particulier.
LMD
Peut être Romero est il très "flexible" en interview. Je me souviens de papiers ou il semblait tenir des propos assez politiques, dans Charlie par exemple, mais c'était pour Land. Ce sera pas le premier ou dernier réalisateur et artiste à changer de propos sur de même "faits" dans le temps ou selon l'intervieweur. On a des exemples fameux de changements d'opinions radicaux ou volontairement provocateurs (Friedkin), de réalisateurs refusant l'interprétation devenu canonique de leur œuvre (Carpenter) ou dont la vision est radicalement différente selon le public (Spielberg symbole du cinéma américain "propagandiste" en France, gauchiste très prononcé chez lui)...

D'ailleurs, alors que "la parabole du consumérisme" est devenu la définition même de Zombie, une lecture honnête du film doit certainement montrer qu'on en a parfois trop fait dans l'interprétation. J'irais pas jusqu'à dire que ça n'y est pas, mais je crois que la sur-interprétation est assez exemplaire dans ce cas.
L'archiviste
CITATION(LMD @ 14 7 2008 - 20:31) *
D'ailleurs, alors que "la parabole du consumérisme" est devenu la définition même de Zombie, une lecture honnête du film doit certainement montrer qu'on en a parfois trop fait dans l'interprétation. J'irais pas jusqu'à dire que ça n'y est pas, mais je crois que la sur-interprétation est assez exemplaire dans ce cas.

C'est surtout qu'au départ, ceux qui ont parlé de cela (le fanzinat français du tout début des années 80) ont notifié cet aspect comme une lecture supplémentaire de l'œuvre. A cette époque où seul le politique idéologique était pris au sérieux, c'était une façon pour eux de dire "non seulement ces films sont fascinants et divertissants à nos yeux mais en plus y'a même un chouia de ce discours social qui plaît tant".
Au fur et à mesure que les universitaires se sont rapproprié les écrits de ces fanzineux, le "en plus" est devenu un "avant tout". Peut-être parce qu'il est plus facile de commenter et de partir en vrille sur un discours social plutôt que de tenter de comprendre ce qui fascine dans l'image d'un mort qui marche.

Mais si Dawn of the Dead s'était appelé Dawn of Society et qu'il avait mis en scène des gens tout à fait normaux évoluant dans un supermarché, avec un discours 'achtement acide sur la société de consommation tu vois, beaucoup d'entre nous n'en auraient rien eu à foutre de ce film. C'est d'abord et avant tout les images apocalyptiques de morts-vivants qui se font éclater la tête, dévisser l'oreille et exploser les yeux par des humains apeurés et fous furieux qui nous ont attiré vers ce film.

Comme le disait le Grand Sage à la Limousine d'or : "Zombie, c'est bien parce que dedans y'a des zombies"
Dirty Flichty
Un livre-interview de Kyoshi Kurosawa par Makoto Shinozaki est sorti récemment chez nous, basé uniquement sur ses influences au niveau du cinéma mondial. Je ne l'ai pas encore feuilleté mais dans cet article qui en parle on peut lire ceci :

CITATION
Au niveau des Romero, Shinozaki s’interroge sur l’ampleur politique trouvée par les critiques, il considère cette approche finalement assez méprisante pour le genre, comme si « l’horreur » n’était pas assez bien.

source

Bon, c'est dit ici de façon un peu simpliste mais ça rejoint ce dont vous parlez dans les derniers posts et me donne envie de me pencher sur ce que les deux energumènes peuvent bien en dire.
LMD
Je suis en train de lire le sujet Cloverfield et c'est rigolo les attentes qu'on avait face au Romero (plus de points de vue différents surtout) qui n'ont pas survécu au film.

Dans Zombie, on peut se demander si la scène la plus politique c'est pas finalement l'assaut de l'immeuble au début plus que le supermarché. En tout cas, même si il donne des pistes et lance quelques piques, on est très loin de l'explicite de Land of the Dead qui étale pour le coup tout un contexte social pour l'humanité post-zombiesque (tour d'ivoire, citations de Bush, vengeance des Zombies contre une oppression, etc...)
melvinpekatre
CITATION(LMD @ 14 7 2008 - 20:31) *
D'ailleurs, alors que "la parabole du consumérisme" est devenu la définition même de Zombie, une lecture honnête du film doit certainement montrer qu'on en a parfois trop fait dans l'interprétation. J'irais pas jusqu'à dire que ça n'y est pas, mais je crois que la sur-interprétation est assez exemplaire dans ce cas.


oui mais il n'y a bien plus qu'un discours sur le consumérisme, facile à voir dû au décors du film et aussi du fait que c'est un poncif qu'on lit partout... Mais Zombie même si ce n'est pas intentionnellement un film "engagé" recèle bien d'autres choses intéressantes, comme le féminisme, la place de l'Homme dans la société... Dans Zombie l'Homme est victime de l'Homme avant d'être victime des Zombies.
Ce n'est pas à proprement parlé un film "militant", mais c'est un film intelligent fait par quelqu'un d'intelligent qui ne voit pas dans un acteur Noir uniquement sa fonction de "Noir" ou qui offre à une femme un personnage autonome, qui revendique son indépendance, loin des clichés (un petit peu comme Marcy dans les Warriors).
C'est comme pour la Nuit des MV, le fait que le personnage principal soit Noir est un hasard, ça a été dit mille fois, mais le fait que Romero utilise un acteur Noir sans prendre en compte sa couleur est un acte qui demeure particulier qui appelle à une certaine interprétation car il est fait dans une société raciste.
Personnellement, Zombie reste un de mes films préférés car il y a ces petits plus qui font qu'on sait qu'on est devant un film intelligent qui prend pas son spectateur pour un crétin uniquement intéressé par de la tripe et du boyaux !
Le problème c'est que cette intelligence dans la façon d'articuler le propos semble disparue au profit d'un message militant, engagé naïf et bien confus...

CITATION
Dans Zombie, on peut se demander si la scène la plus politique c'est pas finalement l'assaut de l'immeuble au début plus que le supermarché


il y a celle là, il y a également celle de Fran qui refuse la main de Peter, celle de Fran qui exige de savoir piloter l'hélicoptère, celle où les zombies ressemblent aux "strange fruits" texans, il y a aussi ces scènes où il déshumanise les vivants, où il rend coupable la société face à un zombie "innocent", "neutre", simple reflet de nous même, ces scènes où l'on comprend que le mal c'est l'Homme sur l'Homme, et où le zombie sert juste de catalyseur à ça...
Fraggle
Je crois que remater The Insider la veille de Diary... c'était pas une bonne idée sad.gif

Sinon bah je sais vraiment pas quoi en penser (à part que comme beaucoup j'ai trouvé ça plutôt chiant quand c'était pas tout simplement lourdingue), puisqu'effectivement, au niveau du massage, ça part dans beaucoup trop de directions pour vraiment en retirer quelque chose (à part que les redneck et les représentants de l'autorité - sauf quand ils sont black - ce sont toujours des connards)

Parce que bon, on peut effectivement se prendre al gueule sur les comparaisons pas vraiment légères armes/camera (la phrase du prof répétée par Deb, le shoot me final, pitié), sur la forme façon documentaire du pauvre fait par des amateurs mais que ce serait fait exprès, sur les discussions à la MGS2 à propos de l'information, mais je crois qu'au final, ce qui m'intrigue le plus, c'est le coté très ironique du film vis à vis de la carrière de son auteur...

Jason always wanted to be a documentary filmmaker. But for his senior class project, he decided to try to make a horror film.

- There's always an audience for horror; believable horror. But who's gonna believe a mummy if his makeup's all unglued?
- Who's gonna believe a mummy in the first place?


- Stupid fucking mummy movie.
- With an underlying threat of social satire.


et le truc qui m'a laissé totalement perplexe:
(han ils ont remontés les images! et paf, cameo de papy George...


CITATION
où il rend coupable la société face à un zombie "innocent", "neutre", simple reflet de nous même, ces scènes où l'on comprend que le mal c'est l'Homme sur l'Homme, et où le zombie sert juste de catalyseur à ça...


avant c'était nous contre nous, maintenant c'est nous contre eux :/
LMD
Bah je suis d'accord avec toi: c'est un film fait par quelqu'un d'intelligent. Je ne nie pas la qualité des personnages qui existent "réellement" et ce que tu dis, tant sur Peter (dont la couleur de peau n'est pas importante) que sur Fran qui refuse d'être une femme objet. Quand je parlais de propos "politique" sur-interprété, c'était bien sur la parabole du consumérisme et/ou du capitalisme qui a donné lieu à une suite de textes qui pourrait relier la Terre à Mars. On est très loin du schéma de Land qui met en place une lutte des classes littérale, cite Bush et la Guerre sur le terrorisme directement, etc... Zombie donne finalement assez peu d'informations sur le contexte exact.
Mais peut être l'archi à raison et que le problème c'est qu'un aspect du film (au demeurant très bien fait et écrit) soit devenu la définition même de l'œuvre qui reste avant tout un film horrifique.

On est aussi totalement d'accord sur le problème de ce Diary...
Dirty Flichty
CITATION(Fraggle @ 14 7 2008 - 23:41) *
au niveau du massage, ça part dans beaucoup trop de directions

C'est ceux que je préfère.

j'étais obligé
Fraggle
Ok, je comprend.

4,5/6
kea
CITATION(Dirty Flichty @ 14 7 2008 - 22:30) *
Un livre-interview de Kyoshi Kurosawa par Makoto Shinozaki est sorti récemment chez nous, basé uniquement sur ses influences au niveau du cinéma mondial. Je ne l'ai pas encore feuilleté mais dans cet article qui en parle on peut lire ceci :

CITATION
Au niveau des Romero, Shinozaki s’interroge sur l’ampleur politique trouvée par les critiques, il considère cette approche finalement assez méprisante pour le genre, comme si « l’horreur » n’était pas assez bien.


Je pense pas vraiment que çe soit le problème, tout comme le fait de connaître le degré de responsabilité de Romero sur son message, en fait.

CITATION(L.)
Mais si Dawn of the Dead s'était appelé Dawn of Society et qu'il avait mis en scène des gens tout à fait normaux évoluant dans un supermarché, avec un discours 'achtement acide sur la société de consommation tu vois, beaucoup d'entre nous n'en auraient rien eu à foutre de ce film. C'est d'abord et avant tout les images apocalyptiques de morts-vivants qui se font éclater la tête, dévisser l'oreille et exploser les yeux par des humains apeurés et fous furieux qui nous ont attiré vers ce film.

Peut-être, mais ce n'est pas ça qui l'a rendu célèbre.
Sans vouloir faire mon Bettelheim à deux balles, le mort vivant existait dans l'imagerie populaire bien avant les zomblards de romero.
Le truc, c'est que, qu'il l'ai voulu ou non, Romero en a fait un mythe.
Le fait que chaque époque crée ses monstres, c'est pas un scoop. Le démon sexuel dracula pour terroriser l'angleterre puritaine, l'alien phallocrate, le predator viet minh...on en a eu quelques uns ces derniers temps qui "cristallisaient" des peurs.
CITATION(P4)
C'est comme pour la Nuit des MV, le fait que le personnage principal soit Noir est un hasard, ça a été dit mille fois, mais le fait que Romero utilise un acteur Noir sans prendre en compte sa couleur est un acte qui demeure particulier qui appelle à une certaine interprétation car il est fait dans une société raciste.
Personnellement, Zombie reste un de mes films préférés car il y a ces petits plus qui font qu'on sait qu'on est devant un film intelligent qui prend pas son spectateur pour un crétin uniquement intéressé par de la tripe et du boyaux !

Et lorsqu'il nous sort le monde entier contaminé par un virus qui a changé toute la population en morts-vivants décérébré et cannibales insatiables, ça résonne.
Le zombie est une chouette métaphore. Il est crétin, mais super dangereux, et sa lenteur fait qu'il faut en mettre une foule pour qu'ils soient une menace.

Le problème de nos chers cinéastes, c'est plutôt : "maintenant qu'on un mythe, on en fait quoi ?" Déjà parce que les peurs évoluent, et ensuite parce que les monstres se suffisent un peu à eux-mêmes et dépassent leur histoire. Frankenstein a bouffé le nom de son créateur, dracula a certes eu une descendances fertile et pas mal de variations, mais dans le fond, le seul truc qui reste, c'est le mythe originel et quelques déclinaisons.
Alors le zombie, la société de consommation déshumanisante et les média abrutissants, d'accord, Mais une fois que t'as dis ça, ben t'as un peu tout dit.
Après on peut tenter de faire varier le truc, en rendant le zomblard plus rapide et autonome (ah, tiens, la crainte s'individualise...scoop encore) ou tenter d'élargir le message (la télé c'est caca aussi)

Au vu des résultats, on serait tentés de se dire que la première solution donne de meilleurs résultats, mais dans le fond, je crois que ce qu'y me ferait vraiment plaisir, ce serait de voir un film qui ne chercherait pas à s'éloigner des sentiers battus, mais qui se la jouerait classique et sérieux. Du zomblard trad', mais bien fait, avec un peu de thunes et d'ambition, plutôt que de chercher l'originalité. C'est dans les vieux pots qu'on fait les meilleures soupes, et les monstres, il sont faits pour qu'on répète leur histoire avec e toutes petites variantes. (ou alors pour servir d'épreuve pour le vrai héros de tout les temps....)

Je veux une apocalypse avec des hordes de zomblards fanatisés tout lents, qui traquent les derniers survivants pour leur manger le cerveau et les rendre comme eux. sad.gif (sans CGI foireux, sans hollywood et sans lawrence, merci...)
Clint
CITATION(L @ 14 7 2008 - 22:21) *
Au fur et à mesure que les universitaires se sont rapproprié les écrits de ces fanzineux, le "en plus" est devenu un "avant tout".


Et l'avènement d'internet a fait passer le "avant tout" au premier plan. Le "en plus" est mort. C'est devenu une norme de disséquer les films en long, en large et en travers avant leurs sorties, pendant leurs sorties et après leurs sorties.

Thématiques, viscéral, jouissif, symbolique, autant de mots employés n'importe comment à longueur de pages. Peut-être qu'au final, le passage à la postérité d'une oeuvre comme ZOMBIE a fait plus de mal que de bien.
melvinpekatre
CITATION(LMD @ 14 7 2008 - 23:45) *
tant sur Peter (dont la couleur de peau n'est pas importante)


ben autant pour la Nuit ce hasard semble faire raisonner le film au delà de son propos initial, autant dans Zombie, la couleur de peau de Peter semble avoir été prévue au scénario au vu de quelques scènes, notament la scène de l'assaut de la maison au début, Peter abat Wooley le raciste de manière très décidée... Cette attaque du ghetto raisonne vraiment d'une manière sociale particulière, c'est peut être comme tu disais la partie la plus "engagée" du film. Celle où il y a un message politique direct et évident.

CITATION
Mais peut être l'archi à raison et que le problème c'est qu'un aspect du film (au demeurant très bien fait et écrit) soit devenu la définition même de l'œuvre qui reste avant tout un film horrifique.


eh oui mais ce film horrifique est écrit d'une manière particulière. Nombre de films d'horreurs sont assez réacs (j'ai bien peur qu'ils le soient plus que les comédies romantiques) les fumeurs de joints, le sexe en dehors du mariage sont souvent des facteurs déclencheurs d'une réponse brutale et expéditive. Pour Zombie, sa force, c'est que c'est avant tout un film d'auteur intelligent qui se place des coudées au dessus du film d'exploitation. La claque que nombre d'entre nous nous sommes pris en le découvrant ça a été de voir un film de zombie qui pouvait être intelligent et qui pouvait avoir du sens, et qui pouvait présenter des personnages forts, et une histoire qui pose des questions sur notre société, son fonctionnement etc... Parce que Romero avant tout parle de l'Homme et de la société en utilisant le film de zombie, comme Kubrick utilise la SF, la guerre ou la maison hantée pour parler des problèmes de communication entre les Hommes...
LMD
Au départ il ne s'agissait pas de dissocier ou nier le propos de Romero dans Zombie, mais juste de pointer une certaine surinterprétation. Après le film est évidemment un tout et se juge comme tel.

Sur l'aspect "réac" du cinéma d'horreur ou fantastique: pour les fumeurs de joint je me suis déjà demandé si c'était un stéréotype copié sans refléxion parce que déjà fait, une volonté consciente ou autre chose (aujourd'hui j'ai Alien vs Predator 2 et on y avait encore droit) et je ne sais pas. De manière plus large, le cinéma fantastique convie généralement des notions comme le Bien, le Mal, la malédiction qui te poursuit parfois à travers les générations, la faute passée, les forces supérieures à l'homme qui le juge ou la nature qui se "venge", la mythologie de diverses religions (qui, au moins dans l'univers du film, se retrouvent validé)... non pas que ces éléments soient nécessairement réactionnaires, mais qu'on peut assimiler à des schémas "conservateurs" et qui semble d'ailleurs parfois, paradoxalement, beaucoup gêner les Madnautes (un certains nombres de réactions à des films qui repose sur la symbolique catholique par exemple, genre Signes).
melvinpekatre
je t'entends bien, après je ne sais pas vraiment où commence la surinterprétation, ça dépend des textes, et de leur orientation. Par exemple on peut parler du personnage de Duane Jones dans la Nuit, dire que le film dit ceci ou celà à cause de la couleur de son personnage, c'est aller trop loin, mais parler de la façon dont le film par exemple a été reçu dans certains ghettos noirs ou par les gens des Black Panthers, c'est une réalité.
Sinon j'avais écrit un article sur Zombie il y a quelques années, pour un journal anarchiste, je ne sais pas si j'ai fait de la surinterprétation, je n'ai pas l'impression, mais peut être. Je n'ai jamais dit que le film était un film anarchiste, j'ai juste dit que le film véhiculait des thèmes et pointait des choses qui se croisaient avec les principes anarchistes.

Pour l'aspect reac du film d'horreur, tu as raison, c'est plus conservateur que vraiment réac.
Après la frontière est un peu floue, disons qu'un film où des fumeurs de joints se font planter par un tueur masqué c'est conservateur, un film où le tueur déclarerait vouloir tuer que des jeunes qui niquent ou qui fume, là ce serait réac... !?
Le cinéma populaire généralement véhicule des idées conservatrices, dans n'importe quel genre, le film d'horreur bien qu'il soit transgressif n'échappe pas à la règle. On avait démarré une discussion sur le thème ciné & idéologie, mais elle vite partie en haut de boudin... C'est un peu dommage, parce que le cinéma est une vitrine du monde très édifiante. Je le vois d'aileurs plus comme un miroir, une loupe, un catalyseur qu'un outil de propagande... Même si les films de propagande existent bel et bien.
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