La Colline à Des Yeux II de Martin Weisz
Bon ben comme prévu cette séquelle n’arrive pas au petit orteil du film de Aja. Pour prendre une comparaison foireuse ce deuxième épisode est au film de Aja ce que The Cave est à The Descent. Tout est moins bien, les personnages, des G.I en goguette dans le désert sont insignifiant, une psychologie tellement torchée qu’on retiens à peine le nom de chacun. Donc absolument aucun moyen de s’identifier à qui que ce soit et on se fout royalement de savoir qui va crever ou pas. Pareil traitement pour les mutants, ceux-ci étaient très bien écrits dans le premier opus, ici, rien du tout, les mutants sont justes des mutants sans aucun caractère, rien du tout. Le scénar a subi le même traitement, linéaire, prévisible à souhait, toute personne ayant vu deux films du genre dans sa vie sait exactement ce qu’il va se passer et à quels moments, en gros on s’emmerde. Pour ce qui est de la violence, la aussi on est loin de La Colline…ya du gore oui, mais du gore cheap et pas une violence viscérale et agressive comme le tandem des frenchies a su le faire. En gros le film part d’un bon concept : des G.I débutants au prises avec des mutants, au final un film raté même si quelques scènes sympa sorte du lot.
2/6
Night Of The Beast.
Un beau foutage de gueule si je peux me permettre, aucun bon film dont deux énormes merdes...pas cool Freddy!!
Primeval de Michael Katleman
Très mauvais. Déjà c’est pas un film de monstres, ben ouais 10 minutes d’un croco géant en CGI ça fait pas un film de monstre. La chasse au croco n’est qu’un gentil prétexte trouvé par le réal pour faire passer son message politique à trois centimes. Donc voila on a droit a des images d’Epinal de l’Afrique, musique africaine à l’appui bien sur pour appuyer le coté ethnique du projet. On greffe un scénar hyper attendu la dessus, en gros une troupe de journaleux parti faire un article sur le croco géant se retrouve confronté a l’horrible corruption de l’Afrique et tout le tintouin habituel. Le tout est très mal filmé et parsemé d’images en DV complètements inutiles. Ouais au final un gentil « survival » grand public qui plaira à Papa-Maman grâce à son exotisme de pacotille. Circulez y’a rien a voir. Puis appelez un croco géant mangeur d'homme c'est la loose...
1/6
Mulberry Street de Jim Mickle
Deuxième film de la nuit. Le seul film dont je ne savais rien du tout, aucun acteur vaguement connus, pareil pour le réal et aucune idée du scénar non plus. Première mauvaise surprise le film est tourné et projeté en vidéo. C’est vilain, très vilain. La photo est dégueulasse et basée presque exclusivement sur des filtres jaunes et verts du plus moche effet. L’histoire ? Un vague mix entre les rats de Manathan de Mattei et 28 Jours Plus Tard de Danny Boyle mais moins bis que le premier et moins maitrisé que le second ce qui fait qu’on s’ennuie ferme et que nos paupières commencent à faire lourde. Faut dire qu’il est trois heures du matin et qu’on sest taper deux vieilles bouses avant…
1/6
Kaw de Sheldon Wilson.
Un des film que j’attendais vu que Wilson m’avait bien scotché avec son Shallow Ground vu au Bifff ya deux ans. Wilson ne transforme pas l’essai malheureusement et signe une gentille série B qui ne devrait pas aller plus loin que le marché du direct to DVD. Une pâle copie des Oiseaux de Hitchcock tourné dans la campagne ricaine. Ce Kaw est emballé avec soin et sérieux, Wilson a toujours un bon sens de la mise en scène mais tout ça est vraiment trop cheap, décors sans âme et surtout sfx foireux. Une nuée de corbeaux en CGI c’est vraiment pas la joie. Un film décevant qui ménage malgré tout son petit suspense de temps à autres mais bon c’est vraiment très maigre…
2/6
Vampire Cop Ricky de Si myung Lee.
Une comédie fantastique coréenne dans la tradition je dirais. C'est-à-dire que sa part un peu tous les sens sans qu’on sache vraiment pourquoi. Une scène fantastique est suivie d’une scène de baston qui est elle-même suivie d’une scène de comédie grasse enchaînée avec une scène dramatique. Mais le mélange des genres est une spécialité du cinéma locale. Ce Vampire Cop Ricky ne déroge pas à la règle et donne lieu a un gros gloubiboulga d’influences. Chacun y trouvera son compte et sera réceptif à l’une ou l’autre scène mais au final on ne sent pas vraiment de lien solide entre tout ça. Le film est aussi un peu long, surtout vers la fin mais apporte son lot de bons moments. Mon avis est peut être faussé par le fait que j’ai vu ça a 6h du mat avec un regard et un cerveau plus tout à fait frais.
3/6
Aachi & Ssipak de Bum-bin Joe
«
A Shit City, un seul critère permet de déterminer la valeur d’un être humain : l’activité de ses sphincters. Dans une ville où la seule source d’énergie est le fruit d’un travail intestinal bien mené, tous les individus ont une puce implantée dans le rectum et chaque démoulage est récompensé par une sucette contenant une puissante drogue, favorisant le transit. » Voila pour le pitch de ce dessin animé survolté, transgressif et régressif. Un film barré mais indiscutablement fun, blindés de références cinématographiques ; La Haine (le perso principal est une caricature de Vinz, Basic Instinct, Misery et surtout True Romance dont la fameuse gunfight est citée en quasi intégralité. Il faut parfois s’y retrouver dans ce scénar parfois confus mais même dans ses moments un peu plus faibles, le film est porté par une énergie et un envie jamais feinte. Les scènes d’actions sont dantesques, à ce titre la scène d’intro est hallucinante de maîtrise et d’inventivité. De l’action, du caca, de l’énergie a revendre. Du très bon, et c’est un madnaute réfractaire au cinéma d’animation qui parle.
4/6
A.P.T de Byung-ki Ahn
Ahn on commence à connaître. Phone et Bunshinsaba était de bons films dans leur genre : le film d’horreur « à l’asiatique ». Une fois de plus, rien de nouveaux sous le soleil, on est dans de l’ultra balisé. De l’ultra balisé certes, mais bien fait. Tous les soirs à 21h56, quelqu’un meurt dans un immeuble. On se doute très vite du fond de l’histoire, à savoir un fantôme revanchard aux longs cheveux noirs. Pas de quoi sauté a plafond. Toutefois le film est plutôt bon, mis en scène avec application et sérieux, scénar vu et revu mais sommes toute assez carré, interprétation intéressante, esthétisme léché tout ça tout ça mais vraiment aucune originalité. C’est comme si on mangeait un plat dont on connaît tous les ingrédients par cœur. Si c’est bien préparé c’est toujours bon mais ça devient lassant. C’est exactement le cas ici. Tous les réfractaires au films de fantômes au cheveux longs passeront leurs chemin, les amateurs par contre n’y trouverons pas grand-chose à redire.
3/6
Jade Warrior de Antti Jussi-Annila.
Le voila enfin ce fameux wu xia finlandais produit en collaborations avec la Chine. La bande annonce avait attiré l’œil de films de bastons asiatiques. Et ben la bande annonce était complètement mensongère…sur un film de deux heures, on doit avoir droit à trois minutes de bastons en tout et pour tout, ce qui est bien peu. Et encore des bastons molles et sans originalité. Ca passe encore si l’heure cinquante sept restante était d’un excellent calibre mais c’est pas le cas du tout. On doit se farcir un scénar confus parsemé de flash backs et de flashs forwards difficilement compréhensible, un semblant de légende nordiques et un lien avec la Chine complètement capilotracté. La réalisation est télévisuelle, le tout manque de rythme et de souffle, les acteurs sont anti charismatique. Le perso principal ressemble à un mix entre Gary Oldman, Jerry Cantrell avec le charisme de l’intestin grêle de Steven Segal. Deux heures très mauvaises et emmerdantes compilées en un mix indigeste de Nightwatch, Matrix et The Blade…
1/6
Unholly Women de Keita Amemiya Takuji Suzuki & Keisuke Toyoshima
Un film à sketches japonais. Le film a skecthes est toujours un exercices casse gueules, les franches réussites sont assez rares. Ce Unholly Women n’en est pas une, mais ce n’est pas non plus un énorme ratage.
Rattle Rattle ouvre le bal. Une histoire de fantôme revanchard de plus, si ce n’est que celui ci est particulièrement néfaste et tenace. Pas moyen de s’en débarrasser. Ce premier segment est le moins bon des trois pour une raison principale : son fantôme. Quand on fait un film de monstres, le monstre c’est 50% du succès du film et ici le fantôme est d’un ridicule sans nom, franchement c’est pas possible quoi, il est trop moisi ce fantôme. Collé des cheveux long sur le visage de Popeye le marin imitant De Niro et vous aurez une vague idée du look général. Le reste st pas mieux, les décors sont vraiment trop cheap, ok c’est du V cinéma mais quand même, la comédienne principale est livrée a elle-même et alors la fin…la fin c’est un grand moment de n’importe quoi…Très très mauvais.
Hagane suit le très mauvais Rattle Rattle. Et la on joue dans une autre cour. Déjà on sort des sentiers (re)battus du film d’horreur à l’asiatique. Ici on est plus dans l’absurde horrifique je dirais. Le film mets en scène une femme dont on ne voit que les jambes, son tronc et sa tête sont cachés par un sac en toile de jute. Ca me faisait un peu penser à Jennifer d’Argento mais tourné par Tsukamoto. La mise en scène est très bonne a mi chemin entre l’expérimentation et la mise en scène plus conventionnelle, l’histoire, si on en accepte le postulat de base se tiens. Enfin bref in très bon segment, de loin le meilleur de cette anthologie.
The Inheritance ferme la bal avec à nouveau une histoire de fantôme, mettant cette fois en scène une famille et un jeune garçon. Un film de facture honnête, très classique dans son approche et son esthétique, le film est bien fait, bien écrit bien joué mais il est vraiment temps d’arrêter avec ces films de fantômes maintenant. J’en ai vu tellement que j’en viens à tout mélanger. J’ai vu celui ya une semaine et j’ai déjà oublier sa résolution c’est dire.
Unholly Women vaut surtout pour le segment Hagane. Plus original, plus maitrisé et c’est celui qui s’accomode le mieux des limites du V-cinéma.
3/6
C'est tout pour cette fois...la suite au prochain numéro.