CITATION(Mechagodzilla @ 19 8 2008 - 09:52)

désolé, mais je ne suis pas d'accord pour réduire le débat à un simple concours de bite (toi non plus, je sais, mais faut bien introduire ma réflexion^^) ni à une opposion (que je trouve assez stérile) entre vieux et récent (ou moderne et académique si tu préfères).
Merde, mecha, pourquoi dès qu'il s'agit d'introduire quelque chose (une idée, un post) il faut tout de suite que tu évoques le vit ?
(oui, c'est la vie...)

Trève de balivernes ! Pas d'opposition, d'autant qu'il y à du "moderne" d' il y à quelques décennies (qui, sans faire de généralités, ne constitue pas l'art qui à le mieux vieilli de par ses expérimentations) ou du récent tellement académique qu'il est hors-concours pour s'adresser à "la génération actuelle". L'offre est assez variée dans les sorties récentes pour contenter tout les publics, ou presque

CITATION(Mechagodzilla @ 19 8 2008 - 09:52)

à un moment, le combat, il cede la place à une vision bien plus globale et, disons, assagie, du médium, vision que tu acquiers uniquement en t'ouvrant à d'autres choses certainement plus anciennes. C'est comme ça que tu arrives à relativiser tout le battage qui peut être fait autour de la dernière "révolution en marche niveau 6/6", et je dis ça sans condescendance ou mépris.
Ben en fait j'en parlais plus ou moins : tout dépend de ton implication dans ce qui reste pour la majorité des gens un loisir. C'est le comportement de pas mal de madnautes, qui sont à la base passionnés de pelloches fantastiques (et donc habitués à des films dont l'âge peut aller jusqu'a une trente ou quarantaine d'années pour la plupart). Cette passion ne pouvant s'assouvir avec ces seules oeuvres, il y à de grande chances que tu creuse dans le temps ou que tu élargisse ton champ de découvertes à d'autres styles... Mais ce n'est pas le cas de tout le monde pour autant - les passionnés étant une portion congrue des spectateurs.
L'effet générationnel, c'est une manière de définir aussi un public large autour d'un goût commun, et de synthétiser cela en une stylistique définie dans le temps. La mode, en quelque sorte...
En musique (mais aussi en cinéma, en art en général) ça donne le mouvement beatnik : ou comment réunir toute une jeunesse autour d'un tronc commun de musique contestaire - pourtant assez disparate !, d'un idéal libertaire d'amour sans limites, de philosophie et de spiritualité non-violentes, le tout saupoudré de drogues euphorisantes. Chacun de ces élements existait déja, la nouveauté était dans le fait de les synthétiser en mouvement et de se définir en faux par rapport à la génération précédente.
Ca donne aussi le punk, qui s'est voulu l'antithèse de tout cela (rejet toujours)... Les groupes issus lors des mouvements fin 60's-70's (beat, psyché, prog, hard) étant devenu le contraire de ce qu'ils prétendaient (en gros : des pompes a fric géantes), le mouvement punk à clamé "no future" et à vécu, désabusé, l'autodestruction. Ca trouve aussi ses racines dans la récession économique (choc pétrolier), par exemple...
Mais dans tout les cas : les personnes qui en ont été n'étaient pas toutes passionnées du musique ou de cinéma... Certains on continué à être de leur temps (en se recyclant dans la new-wave). Le but de pas mal de gens n'etant pas la musique, la peinture, la danse ou le cinéma pour lui-même, mais le partage avec leurs contemporains, être de la fête, exister, vivre son temps.
(J'espère ne pas m'être égaré en chemin)
CITATION(Mechagodzilla @ 19 8 2008 - 09:52)

Encore une fois, les goûts et les couleurs, on s'en fout. Mais comme dans n'importe autre quel domaine, si tu veux bien appréhender le présent, étudie le passé.
Ah si tu te prétend cinéphile comme le pote a GaoFei, c'est conseillé effectivement

Mais j'apprécie aussi d'apprendre qu'un gars comme Zep (interview dans le marianne de cette semaine) avouer son peu d'intérêt pour la littérature et se contenter de vivre pour sa passion de la BD. Ca parait logique pour un dessinateur, mais quand on devient un auteur qui rencontre le succès, on peut légitimement douter de son savoir général !
Il ajoute (et c'est exactement le débat) que, dans le journal qu'il dirige il a vu de jeunes dessinateurs ne pas connaitre Franquin, et dire en substance que la culture est périssable, que ce qui prime est l'émotionnel (ce qu'on transmet en tant qu'artiste) et non le savoir culturel.
Dit ainsi, c'est probablement exagéré, mais en y réflechissant : s'il était indispensable pour tenir une activité artistique d'acquérir un savoir absolu de sa discipline, la tranche d'âge des jeunes premiers serait comparable à celle de l'assemblée nationale, Spielberg serait tout juste en mesure de pouvoir mettre en boite son premier film et les rolling stones devraient tout juste fêter leur premiers disques d'or. Bah ouais : apprendre l'histoire du blues et la guitare, c'est le boulot d'une vie, hein !
Finalement ce qui compte c'est tout de même l'émotion que ces artistes ont su communiquer a leur public, peu importe qu'il l'aient fait grâce à l'étude (fas)studieuse de leurs ainés ou par instinct

(excellente transition)
CITATION(Mechagodzilla @ 19 8 2008 - 09:52)

Kubrick disait que pour devenir metteur en scène, il n'y avait qu'une solution : se lancer et filmer le plus possible.
Pour pleinement apprécier le cinoche, faut bouffer du film (et pas que du récent).
En pleine logique avec ce que j'ai dit précédement : il faut principalement se fier à son ressenti. Dès fois, j'aimerais redevenir un gosse de 12 ans qui découvre indiana jones en rediffusion, ou avoir (pas tout a fait) la quinzaine et mettre pour la première fois The Wall dans mon balladeur.
Pas sûr que le nombre de films vus, d'albums entendus, et le savoir emmagasiné depuis ouvre en lui-même la porte à de nouvelles rencontres aussi fortes !
(Ouééé, j'ai fait court... sur la fin

)