Bon.
Soyons clairs : ça tue.
Graphiquement (encore que j'entends bien que ça puisse en laisser de côté), musicalement, thématiquement.
Oooh je vous vois venir avec vos gros sabots : "mais lol, il dit n'importe quoi, c'est super simpliste!"
Ben oui. Mais à ce stade d'abstraction, ça touche à l'excellence pour moi, et c'est clairement voulu puisqu'on retrouve cette directive dans énormément de points.
Des noms des personnages, jusqu'aux thématiques (dualité, complémentarité, changement...) en passant par le trait général...
Et donc, c'est sûr que ça pourra en agacer mais j'ai personnellement beaucoup aimé qu'on me parle aussi directement, sans chichis.
Parce qu'à côté de ça j'ai pas trouvé que ça donnait le temps de s'ennuyer.
Paf paf de la baston qui démonte (c'est court, un poil trop il est vrai, mais intense), snif snif des relations émouvantes (Blanc/Noir, le Rat, son élève et sa femme, pour els principaux acteurs : c'est "peu" mais suffisant pour faire passer le propos.), et si on complète tout ça par un émerveillement régulier (sérieusement c'est superbe...la ville foisonnante...)
Ouais, ça pose un peu mais ça reste très très humain : j'ai eu les larmes aux yeux deux fois,
pour le départ de Blanc et pour la scène de l'assassinat du Rat, rien que d'y repenser tiens...Et pour revenir au propos simplifiés, on peut toutefois se dire que le manichéisme apparent ne pousse pas non plus au final à nous donner l'impression d'être pris pour un con/gamin.
Pas besoin de sad ending (
bien que bon Noir et Blanc s'en sortent, mais ce n'est pas le cas de tout le monde), et surtout la scène du Minotaure fait suffisamment la balance
puisque Noir n'abandonne pas non plus sa réalité intérieure.Allez, comme il faut bien des défauts, je dois dire qu'il y a peut être 10 minutes de trop, et que la scène d'introspection finit par tourner à terme tant elle est martelée, surtout pour répéter en près de 10 minutes ce qui aurait pu être dit en 2.
Et vu que c'est "le bouquet final", ça fait retomber la tension au dernier moment, ce qui est bien malheureux.
Et à part ça, p'tit manque de stomb, donc.
Mais là tout de suite, je ne peux pas m'empêcher de trouver ça trop bon.
5,5/6
Et à propos d'Arias, il essayera de transformer l'essai sur
son premier film live en cours, prévu pour 2009.