CITATION(dmonteil @ 02 3 2007 - 09:13)
CITATION(john mclane @ 02 3 2007 - 00:47)
J'ai vu le film en salle deux fois, et j'ai été déçu deux fois. Je dois le revoir ce week-end, il me tarde de pouvoir changer mon jugement! (donc je ne développe pas encore mon point de vue).
Mais à la lecture de vos posts j'espère presque que je ne vais toujours pas aimer le film, pour essayer de prouver qu'on peut adorer Mann*, adhérer à ses parti-pris esthétiques et narratifs et trouver Miami Vice raté...
* il n'y pas de meilleur cinéaste à Hollywood actuellement, c'est un fait indiscutable, je le pense, voila, point, chut.
Ah mais c'est clair qu'on peut trouver Miami Vice raté. C'est les gens qui me sortent "j'ai rien compris" et les "c'est naze", mais qui savent pas expliquer en quoi c'est incompréhensible ou naze, qui m'énervent. Quelqu'un qui explique en quoi il trouve le film raté (comme certains madnaute l'ont fait, dont toi d'ailleurs), c'est tellement plus intéressant. Et je comprend la plupart des critiques d'ailleurs.
Après, j'ai vraiment l'impression que le film fonctionne sur un ressenti personel...Je sais pas, moi-même je peux pas expliquer pourquoi j'adore à ce point ce film (pourquoi j'aime, oui, mais adorer à ce niveau, ça s'explique plus, c'est de l'ordre de la sensibilité "artistique").
Maintenant, va pas te forcer à pas aimer juste pour nous prouver ça, ce serait surtout dommage pour toi en fait...
Mais moi aussi j'attend ton avis.
Oui oui oui oui. Comme j'avais vainement essayé de l'expliquer (mais je ressens trop les films au 1er degré pour faire un bon critique), "
Miami Vice" est à Mann ce que "
Domino" est à Tony Scott (toutes proportions gardées of course) : un film qui mise tout sur le
ressenti, c'est à dire ce que j'appele un film
viscéral. J'emploie pas mal ce terme en ce moment car il me semble qu'il y a un mouvement de fond à ce sujet, dans le cinoche américain et asiatique.
Y'a bien un scénario, de l'action, des personnages, mais à l'évidence le coeur du film est ailleurs, dans une capacité incroyable à maitriser les outils du cinéma (mouvements, photo, mise en scène ...etc) pour mieux les faire
oublier et n'en degager que du pur ressenti. En cela le cinéma de Mann s'apparente presque à de la musique classique ... bref, ça cogne direct ans les tripes, ça joue avec les impressions de "déja vu", avec notre propre ressenti personnel, avec des trucs qu'on est bien incapables d'analyser dans le film puisqu'on les
ressent, faudra plusieurs visions pour dire pourquoi on a aimé. Le plus bel exemple c'est l'étrange sensation que procure ces scènes de nuit en HD, ce grain si spécial et précis de l'image, cette profondeur de champ inouie, ça me met comme dans un état second, presque mélancolique.
De la même façon que Scott filmait ces ciels orangeais, musique à fond, pour un trip typé 2000's qui renvoyait direct aux jeux "
GTA". Il me semble que c'est ce que l'on appele des artistes, non ?