Si cette année a été moins prolifique en pur chef d'oeuvre (difficile de faire mieux que les Pan's labyrinth, children of men, the fountain, black book, paprika ou encore the host) elle a par contre proposé beaucoup de trés bon films. Du côté Américain on notera un retour à un certain classicisme et à un cinéma proche des seventies (es-ce juste une coïncidence si tant de films font référence à cette période tant par le style que par les histoires qu'ils racontent ou ne serait-ce pas plutôt le contexte actuel qui viendrait lui aussi faire écho à cette période). En tout cas pour ce qui est des films traitant directement du sujet il faudra peut être attendre le dernier De Palma pour en voir un réussi parce que ceux qui sont sortit ne sont pas trés convaincant.
Retour donc sur une année ciné avec les principales oeuvres qui m'ont marqué :
Mon coup de coeur :
That voice in my head,
every time I think it's gone,
it comes howling back.
Calls me when I'm ailing,
when I can't find my way home.
Lost in the pines
I calls it the Black Snake Moan.Voila un film d'une sensibilité rare, Craig Brewer a un truc à lui qui fait que ça te prend aux tripes, que tu te mets à vibrer et à taper du pied, le secret est dans sa mise en scène et dans l'utilisation de la musique. La musique comme moyen de rédemption, une musique qui résonne en nous comme un concentré d'émotions qui nous frappent en plein coeur, une musique pour exorciser ses peurs, ses démons intérieurs et ce mal qui nous ronge jusqu'à nous rendre fous. Ce murmure pour nous libérer de nos chaînes mentales et physiques et retrouver un peu de calme et de sérénité intérieure.
Si l'on est autant touché par ce film c'est surtout parcequ'il transmet toute la sincérité de son auteur, un auteur qui vient nous rappeller ce que le cinéma ne devrait jamais oublier d'être, être authentique.
Masterpieces :

Eastern Promises - We own the night - Apocalypto - Sunshine - ZodiacPour moi ce sont des classiques instantanés, 5 films réalisés par des réalisateurs n'ayant plus rien à prouver et en pleine possession de leur arts.
Quêtes initiatiques, destins croisés, dieu soleil, filiation ou encore recherche obsessionelle d'une vérité à la fois proche et inaccessible pour qui s'en approcherait trop près, ces films s'interrogent sur l'homme dans son infinie petitesse comme dans son immense grandeur. Non content de venir enrichir ma culture cinématographique ils viendront si se n'est déjà fait enrichir mon étagère de dvd.
Horror movies :
The abandoned - 28 weeks later - Halloween - Hostel 2 - VacancyDe bonnes surprises comme le Vacancy de Nimrod Antal diablement efficace ou les suites de Hostel et 28 jours plus tard qui loin de faire injures à leurs aînés arrivent à s'en démarquer pour apporter un truc en plus, voir à rattraper ler erreurs du premier concernant celui d'Eli Roth. Rob Zombie et Nacho Cerda confirment quand à eux leurs prometteurs talents dans des films certes un peu bancals mais qui demeurent très intéressant du fait de leurs approche trés reconnaissable qui traduit une certaine continuité dans les thématiques abordés.
Fun :
Clerks 2 - Hot fuzz - The Simpson - Fido - CrankDes films multi référentiels qui font plaisir au geek qui sommeille en chacun de nous et un pur plaisir coupable tellement décompléxé qu'il se permet toutes les audaces. De l'actionner bourrin made in England au zombies pour desperate housewifes en passant par un GTA-like complètement déjanté, les films indispensables de l'année pour une soirée dvd entre amis. Là encore si certains ne sont pas aussi jouissif que ce que l'on attendait il n'en demeure pas moins qu'ils ont du coeur, voir des couilles.
Atmosphère :
Youth without youth - The Assassination of Jesse James - Bug - Before the devil knows you're dead - Inland EmpireDes oeuvres remarquables qui ont en commun une propension hypnotique, une approche particulière qui peut en dérouter certains mais que je trouve pour ma part fascinants. Jouant pour la plupart sur le huis clos et le replis de personnages qui se renfermant sur eux flirtent avec la folie, voir y sombrent complètement, ce sont des films qui sont vraiment fait pour être vu en salles. (ou alors enfermez vous dans un lieu clos, sombre et silencieux).
Avec un cas un peu à part que constitue le dernier Lynch qui est un peu mon Dahlila noir à moi de cette année, à savoir un film raté mais qu'en admirateur du monsieur j'ai aimé ne pas aimer (je verrais bien en ouvrant mon coffret à noël si cette fois ci je déteste l'adorer).
hors-catégorie : 

Le feuilleton de l'année sortira t-il, découpé en deux, pas coupé, avec les b.a ou sans les b.a. (il y a même eu une pétition), au final ce n'était peut être pas plus mal de le sortir en deux parties car j'ai pu ainsi mieux apprécier le segment de Tarantino qui devait souffrir de passer aprés Planet terror ne jouant pas sur le même rythme.
Deux films évoluant sur des bases différentes donc (certains reproche à l'un de n'avoir pas complètement joué le jeu) mais non moins jouissif chacun dans leurs registres.
Et les films Français dans tout ça...
3 d'entre eux ont relevé mon attention, A l'intérieur, 99 francs et l'ennemi intime, mais s'ils font preuve de bonnes intentions certains défauts les empêche d'être vraiment réussi (lourdeurs scénaristiques entre autres).
Pas vu (ou alors pas dans les conditions optimum me permettant de juger pleinement de leurs qualités

) : Beowulf, Rocky, Spidey 3, le rêve de Cassandre, le dernier roi d'écosse.
Les plus mauvais : RE3, truands, chrysalis, fantastique fourre-tout.
Et puis si je devais faire un top ten de mes meilleurs moments de ciné :