CITATION(bardamu aka leatherface @ 01 3 2008 - 12:26)

CITATION(muf @ 01 3 2008 - 00:47)

CITATION(bardamu aka leatherface @ 29 2 2008 - 13:59)

Quand on pense à "distribution", on a tendance à s'en prendre aux grands complexes et autres chaînes (genre UGC, Gaumont, CGR) mais il faut dire que même les petites salles, plus ou moins indépendantes, ne font pas correctement leur boulot et sont parfois représentatives d'une façon de penser typiquement française.
Dans le sud, on a une petite "chaîne" de cinéma qui s'appelle Utopia, et qui se proclame ciné "d'art et d'essai", à l'ancienne:
Sauf que sa programmation est due à une certaine mode "bobo", qui me paraît stupide et presque inacceptable. Par exemple, à Toulouse, ils nous passent Sweeney Todd, No country for old men et dernièrement There will be blood, alors que ces films sont tous programmés dans les grands cinéma du centre ville.
Pour eux, si une critique intello et élitiste (genre Positif et les Cahiers) parlent d'un film en bien, si il s'agit d'un réalisateur "branché" et reconnu par tous, ils nous diffusent les films pour faire genre "on aime le vrai cinéma".
A mon sens, c'est une attitude clairement puante. Alors que ces petites salles devraient nous diffuser des films mal distribués et peu accessible, elle met à l'affiche les mêmes métrages que leurs importants voisins. Ok c'est moins cher, les films sont bons, mais là n'est pas la question.
Je dis pas que ce genre de salle ne devraient passer que du film de genre obscur pour madeux frustrés, mais ils devraient afficher une attitude un peu plus couillue, diffuser des films selon une vraie démarche cinéphile et non selon les Inrock et les goûts surfaits d'un public bobo.
Après, je suis bien sûr content d'avoir vu dans ces salles des œuvres comme May, Seance, Steamboy et dernièrement Triangle mais fort est de constater que ces choix de programmation sont souvent opportunistes et ne relèvent pas d'une vraie attitude d'indépendance culturelle.
Donc le manque de distribution de certains film est le fruit d'une soif de pognon des distributeurs, mais aussi d'un esprit snob et auto-satisfait de certains responsables de petites salles, qui ne voit pas plus loin que les critiques de Libé.
(Et je tiens à saluer le ciné ABC à Toulouse, qui va bientôt fermer et qui affichait parfois une grosse paire de cojones (Abandonnée et A l'intérieur))
Heu... "Une attitude puante"?
Quoi la baise? O_o
Je vais pas vous faire l'affront de poster la programmation de l'Utopia (y z'ont un site, allez-y voir), mais là c'est juste nawak. Sur la quinzaine de films qui tournent en permanence à l'Utop', y en a grand max 5 qui sont des films à promotion non négligeable. Pour le reste (donc la majorité),
ce sont "des films mal distribués et peu accessibles". Les deux unes de la gazette, ce mois-ci, c'est
Dans la vie de Phlippe Faucon (France) et
John John de Brillante Mendoza (Philippines). Du gros blockbuster, donc.
Et en plus, oui, ils ont l'intelligence et le bon goût de programmer des films plus confortables et pourtant intéressants (les Burton, les Coen, un peu de japanime, des ressorties...) qu'on peut alors voir dans de bonnes conditions, en VO et pour pas cher.
Pour râler contre la programmation de l'Utopia, faut vraiment avoir des hémorroïdes jusqu'au cou. C'est une chance énorme d'avoir ce réseau dans des villes de province.
(Et l'ABC ferme... pour travaux de mise aux normes. Il rouvrira dans quelques mois.)
Je réitère ce que j'ai dit: Utopia c'est une prog puante fait par les bobos, pour les bobos. Z'ont aucune couille dans la programmation (c'est la mode des films de fantômes asiatiques, on vous met du Kurosawa! Ouais, le manga, c'est un phénomène de société? Allez-y pour
Steamboy!) et se contentent d'un public aveugle qui veut bouffer à tous les râteliers, sous prétexte que c'est à l'affiche d'Utopia, c'est logiquement intéressant, engagé et artistique.
C'est simple, ils auraient programmé
Transformers, y aurait plein de monde proclamant à grands cris dans les diners mondains "Whaou! en fait Hollywood ça regorge d'artiste! c'est trop transcendantal!! Les robots c'est du pur Asimov"...couic.
Qu'ils passent du polar russe, du film gonzo philippin, du slasher scandinave ou du film de fesse japonais. Qu'ils dénichent des vrais films, avec de la vraie image et de la vraie réalisation, des curiosités "artistiques". Parce que Utopia, c'est plus de l'essai (loupé) que de l'art.
J'en ai rien à péter qu'ils nous diffusent ensuite des trucs moches filmés à la DV par un membre du PC. Qu'ils soit engagé politiquement, j'attends pas ça d'un ciné.
J'attends qu'il me fassent découvrir des "vrais films", pas des œuvres vides et moches, forcément anti-lecteurs du figaro.
Donc oui, j'ai des hémorroïdes jusqu'au cou (mais je me soigne), ça m'est monté à la tête et ça me fait attendre autre chose d'un ciné de quartier (à l'époque, quand y en avait qui passait du giallo ou du kung fu pian, c'était de la prise de risque.
Maintenant on te passe des trucs obscurs mais idéologiquement formatés, et tout le monde dit bravo, ensuite, ça fait cinéphile ultime de dire qu'on est allé voir un film à Utopia, même si c'est une merde sans nom).
Brosser dans le sens du poil un public défini, je vois ça tous les jours chez nos politiques. J'ai pas besoin de voir ça dans une salle de cinéma.
T'es un imbecile. Sans couilles, Utopia?
- Le cinema qui a passe pendant deux mois des films pornos muets d'avant l'invention du parlant?
- Le film qui a diffuse des Wu Xian Pian (orthographe) introuvables comme l'Hirondelle d'Or?
- Le cinema qui diffuse des dessins animes japonais, mais aussi coreens (Mari Iyagi), russes (pendant 3 mois, seance du Vieil Homme et la Mer d'Alexander Petrov a 3 euros - 3 euros!!), francais, tcheques, americains (Plympton)...
- Le cinema qui a une programmation de films japonais inconnus mais geniaux (La Foret sans Nom, Monday), mais aussi espagnols, independants americains (genial Keane), islandais (101 Reykjavik), guatemalteques ou paraguuayens (Whisky, par exemple), vietnamiens, mongols, colombiens...
- qui va ressortir des vieuxs films invisibles au cinema (Butch Cassidy et le Kid, Vanishing Point),
- qui propose des soirees speciales, des rencontres avec le realisateur...
Enfin, je m'y perds.
Sans compter un cadre agreable (du bois, des lampions - loin du monde en plastique et neon des multiplexes), une position en centre ville (pour celui de Toulouse), pas de pop corn ou de saloperies, pas de premiere partie (c'est agreable de pas avoir a se taper 35 minutes d'insultes a l'intelligence de pubs et de bandes annonces a la con), un prix incroyablement bas (la place en carnet etait aux dernieres nouvelles, a 5 euros, seance du matin vers 4 euros je crois)...
Et des couilles grosses comme ca : c'est un cinema pour les VRAIS cinephiles, ceux qui acceptent d'aller voir un film totalement inconnu, dont personne (meme pas les Cahiers ou les Inrocks) n'a jamais parle, avec realisateur inconnu, acteurs inconnus, nationalite parfois inconnue... C'est beaucoup plus ose que de passer Sacre Graal (qu'ils ont passe aussi).
En plus, je comprends pas : tu remercie l'Utopia d'avoir passe Steamboy, et dans le meme mouvement tu trouves ca "puant" qu'ils le passent par pur opportunisme (les mangas c'est a la mode, on va se faire pleins de pepettes avec notre public lobotomise)...
Enfin bon. Tu tapes completement a cote de la plaque, et surtout tu projettes massivement tes propres prejuges sur ce cinema, prejuges qui seront temperes si tu ne regardais que la programmation. (mais bien sur, monsieur veut plus de slasher et de films erotiques (qu'ils ont d'ailleurs parfois diffuses), le reste on s'en fout, c'est pour les bobos).
Le mepris, c'est vraiment a la mode en France. Ben putain des pisses-vinaigres atrabilaires comme ca, avec des coeurs, petits, petits, qui tiennent a peine dans la main, des petits coeurs de moineaux qui se revent albatros... ca me donne pas envie de rentrer, tout ca.