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Version complète : La Comédie Romantique
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L'archiviste
Après avoir démontré de façon parfois brillante que nos genres favoris (horreur, action musclée) étaient parfaitement sains, légers comme l'air et foutrement progressistes, icon_mrgreen.gif à l'inverse de ce qu'en affirme la vilaine société des "autres",
il est peut-être temps de renvoyer la balle aux accusateurs et de débusquer les soubassements pourris de la comédie romantique, un genre généralement admis par presque tous comme sain et inoffensif.

Je copie-colle un post tiré d'un autre topic :
CITATION(muf @ 11 7 2008 - 22:04) *
J'ai toujours pensé que la comédie romantique est précisément le genre cinématographique qui insulte le plus la condition humaine.
(...)
C'est juste que 95% des comédies romantiques consistent essentiellement en de la pornographie sentimentale, avec tout ce que ça suppose en termes de simplifications grossières de sentiments humains intimes et complexes. Je sais bien que la simplification, c'est un peu le lot de la représentation en général et du cinéma grand public en particulier, mais il y a des raccourcis moins malhonnêtes que d'autres.

Tu peux raconter qu'un ado contribue à rendre le monde meilleur depuis qu'il s'est fait mordre par une araignée radioactive: c'est hautement improbable mais ça ne me gêne pas parce que le "mensonge" est en quelque sorte constructif (on part du principe que je parle des films de Raimi et que je les trouve réussis dans ce qu'ils entreprennent): c'est de la spéculation morale ("si j'avais le pouvoir, qu'est-ce que j'en ferais?").

Par contre, me dire "qu'ils étaient faits l'un pour l'autre" (ou justement non), c'est de la pure malhonnêteté fictionnelle qui endort l'intellect du spectateur en manipulant des leviers intimes qui font perdre toute force. Les meilleures comédies romantiques sont celles qui ne finissent pas, comme La Garçonnière ou, dans une moindre mesure mais pour prendre un exemple récent, High Fidelity, parce qu'elles respectent le caractère insaisissable, aléatoire et changeant des sentiments, tout en inscrivant ceux-ci dans un contexte social ou sociétal bien brossé et plus vaste que les seuls marivaudages entre copains.

Finir sur une incertitude, c'est quasiment impensable pour ce genre conservateur par excellence qu'est la comédie romantique (et je parle même pas du fait que l'amour est très souvent vécu de façon non réciproque, ce qu'aucun film de Penny Marshall ou Richard Curtis ne traitera jamais).

Attention hein: je pars pas du tout en croisade contre la comédie romantique (ce serait tout aussi couillon qu'une croisade contre le cinéma d'horreur), j'ai rien contre, j'ai en ai DVD, j'en regarde de temps en temps et j'en aime quelques unes, etc. Tout ceci n'est pas très grave, et tout ce que j'en dis peut d'ailleurs bien souvent s'appliquer à toute forme de cinéma, à des degrés divers. C'est juste que, si on doit vraiment rechercher ce que le cinéma peut avoir d'"insultant" vis-à-vis de la condition humaine (en l'occurrence, je pense que c'est une recherche assez vaine, et qu'une échelle d'étude supérieure serait peut-être plus intéressante), c'est plutôt du côté de ce genre-là qu'on devrait aller... Mais bon...

Le "genre conservateur par excellence" ? "Pornographie sentimentale" ?
Même si intuitivement, le post de Muf appuie sur un sentiment qu'il m'est fréquemment arrivé d'avoir, je ne saurais dire en quoi la comédie romantique semble si souvent tendre vers le conservatisme ou carrément l'attitude réactionnaire.

Deux points me semblent intéressants :
1/ Le social. La vision de l'organisation sociale "idéale" propagée par ce genre.
et surtout
2/ Le sexe. Car qu'on le veuille ou non, ce genre s'adresse prioritairement au public de sexe féminin.
Or, beaucoup de femmes hésitent à clamer ouvertement leur goût pour ce genre, comme si elles avaient du mal à accepter ce qui les a séduit dans la structure récurrente de ces comédies (qu'elles-mêmes, en tous cas celles que je connais, reconnaissent souvent comme conservatrice).

Pourtant les faits sont là; ce genre de structure fonctionne, et plus particulièrement sur les femmes.
Déjà il serait judicieux de se pencher sur les figures, les clichés, les passages obligés de ce genre de films. Parce que certains sont très curieux.
Pourquoi, par exemple, y'a-t-il toujours une séquence où l'héroïne se ridiculise face à l'élu de son cœur ? Pourquoi l'élu de son cœur est-il le plus souvent un jeune veuf, un récent divorcé ? Pourquoi y'a-t-il presque toujours une scène où l'héroïne pourrait régler son problème en disant quelque chose à l'homme qu'elle aime, mais où elle choisit de se taire ?
En quoi ces passages obligés révèlent-ils quelque chose du public qui fait le succès de ces films ?

Et aussi, je ne peux m'empêcher de souligner que les deux "bons" films que pointe Muf dans son post, La Garçonnière et High Fidelity, sont précisément des films de mecs, qui privilégient très largement le point de vue de l'homme et donc des réflexes sentimentaux typiquement masculins. Pourquoi cette vision masculine du monde apparaîtrait-elle comme plus "progressiste" que la vision féminine ? Car franchement, je doute que les femmes aient le monopole du conservatisme.

Ce sont juste quelques pistes.
Si ce topic dépasse les trois posts, peut-être aurons-nous d'autres perspectives.
Lurdo
CITATION(L @ 12 7 2008 - 22:47) *
Pourtant les faits sont là; ce genre de structure fonctionne, et plus particulièrement sur les femmes.
Déjà il serait judicieux de se pencher sur les figures, les clichés, les passages obligés de ce genre de films. Parce que certains sont très curieux.
Pourquoi, par exemple, y'a-t-il toujours une séquence où l'héroïne se ridiculise face à l'élu de son cœur ? Pourquoi l'élu de son cœur est-il le plus souvent un jeune veuf, un récent divorcé ? Pourquoi y'a-t-il presque toujours une scène où l'héroïne pourrait régler son problème en disant quelque chose à l'homme qu'elle aime, mais où elle choisit de se taire ?
En quoi ces passages obligés révèlent-ils quelque chose du public qui fait le succès de ces films ?


J'ai envie de dire que ces clichés, tu les retrouves à l'identique dans les comédies pour ados, où le mec maladroit/le héros timide enchaîne exactement les mêmes péripéties que celles que tu mentionnes...

(tain il est mal barré, ce topic...)
kitano
Dans les trucs qui m'énerve il y a aussi la situation quiproquo où le mec est pris dans une situation délicate et que même s'il n'a rien à se reprocher il fait comme s'il était coupable.
Dans ce genre je suis plutôt d'accord avec Muf, ce qui fait que je ne supporte pas la plupart de ces comédies sauf quand il y a une véritable qualité d'écriture et que les personnages ne semblent pas parfait (physiquement et mentalement), j'adore Punch drunk love ou happy accidents par exemple.
Capytalium
CITATION(L @ 12 7 2008 - 22:47) *
Pourquoi l'élu de son cœur est-il le plus souvent un jeune veuf, un récent divorcé ? Pourquoi y'a-t-il presque toujours une scène où l'héroïne pourrait régler son problème en disant quelque chose à l'homme qu'elle aime, mais où elle choisit de se taire ?
En quoi ces passages obligés révèlent-ils quelque chose du public qui fait le succès de ces films ?


Je rebondis juste sur le coup du veuf qui attire systematiquement la femme.
quand j'étais plus jeune je m'imaginai souvent vivant cette situation; je suis veuf avec un enfant et je tombe sur la femme de ma vie.
c'était une sorte de fantasme récurent, sorti de je ne sais ou.
Et voila t-y pas qu'un jour sort le film avec Samantha Mathis et Richard E Grant ou il se passe cette exacte situation...
Alors je n'ai pas de reponse d'ou cela peut-il venir. Est-ce une sorte de schéma recurent chez l'homme; devoir attirer la pitié pour être aimé?
Je ne sais pas trop.
Par contre, à la lecture de ton poste, la question que je me pose est la suivante: quel "pourcentage" de femmes écrivent ce type de film et si le pourcentage montre que ce sont en majorité des hommes qui les écrivent, ne mettent-ils pas leur fantasme sur papier afin de conditionner "sciemment ou pas" la gente feminine.
ou alors je me plante comme une truffe icon_mrgreen.gif
bardamu aka leatherface
Je vais m'éloigner du sens premier du post de l'archi mais je pense que la "honte" que l'on peut ressentir devant une comédie romantique est du à un certain tabou de l'idéal et du "bonheur" pur.

On prèfère toujours se vanter d'être plus réceptifs à des films violents ou noirs, ce qui permet de nous affirmer comme plus "murs" et plus "intelligents". Qu'on l'accepte ou non, nous entretenons toujours l'image de l'être torturé comme meilleur récepteur face à l'art (tradition due au romantisme, d'ailleurs, ce qui est amusant quand on voit le tournure qu'a pu prendre ce terme).
Voir des films qui nous balance au travers de la gueule nos envies enfouies de bonheur et d'idéal nous gène forcément. Je crois que beaucoup de cinéphiles ont développé une attitude cynique (j'en fais partie) et gueule dès qu'une œuvre présente des "bons sentiments" et une morale sirupeuse.
Ce que l'on nous montre dans une comédie romantique, c'est nos désirs les plus profonds et les plus sains.
Ça fait toujours chier d'avouer que nos sentiments refoulés (en tout cas aujourd'hui) ne sont pas le meurtre, le viol ou n'importe quelles autres déviances, mais bel et bien l'amour pur, un idéal cul-cul et la quête du bonheur parfait.

A la vue d'un produit comme Nuits blanches à Seattle par exemple (pas le meilleur mais le plus caricatural), ce qui nous emmerde le plus, c'est que le vernis rose bonbon ne nous empêche jamais de rêver d'être à la place de ce con de Tom Hanks ou bien de cette gourde Meg Ryan. On le refoule car on a pris l'attitude de rejeter ce qui est trop simple, donc trop lisse. Nous sommes en général des romantiques idéalistes qui se fatiguent à ne pas le paraître.

Je crois que Eco avait parlé de ces films comme détenteurs d'une formule "chimique" qui agissaient sur nous à chaque coup, presque inconsciemment.
Mais on ne veut pas l'avouer . En même temps, on est pas trop aidé par les qualités "cinématographiques" souvent bien merdiques de ce genre de productions.

(et sinon le teen-movie reste un sous-genre de la comédie romantique, à mon avis...)

(Pour finir, je crois que la comédie romantique fonctionne sur l'identification du spectateur, bien plus que les autres genres).

Edit: Pour revenir au sujet, des films qui nous font miroiter des choses que l'on désire fortement mais que l'on aura jamais (comme la politique, tiens...), c'est peut-être ça, le fascisme.
redboy
CITATION(L @ 12 7 2008 - 22:47) *
je ne saurais dire en quoi la comédie romantique semble si souvent tendre vers le conservatisme ou carrément l'attitude réactionnaire.

Je me souviens d'une interview de Ralph Fiennes pour Coup de foudre à Manhattan, où il joue un sénateur conservateur, qui disait, probablement en déconnant, qu'il avait demandé à ce que son personnage soit démocrate et qu'on lui avait dit non.

CITATION(L @ 12 7 2008 - 22:47) *
beaucoup de femmes hésitent à clamer ouvertement leur goût pour ce genre

Parce que c'est pas pour les femmes mais pour les midinettes icon_mrgreen.gif

CITATION(L @ 12 7 2008 - 22:47) *
Pourquoi, par exemple, y'a-t-il toujours une séquence où l'héroïne se ridiculise face à l'élu de son cœur ?

Parce que le mec il doit être capable de voir au delà des apparences, mêmes ridicules, s'intéresser à ses sentiments pour être capable de construire une relation durable et pas être juste un gros queutar qui saute sur la première bombasse venue en oubliant la précédente, ou qui se sert des gonzesses comme de faire valoir et les jette dès qu'elles vieillissent.

CITATION(L @ 12 7 2008 - 22:47) *
Pourquoi l'élu de son cœur est-il le plus souvent un jeune veuf, un récent divorcé ?

Déjà s'il est marié au moment de l'intrigue, on tombe plutôt dans le vaudeville avec amant dans le placard et tous les quiproquos qui vont avec. Ensuite j'imagine que le fait que la personne aimée ai déjà connu le "grand amour", doit être l'obstacle par excellence dans ce type d'histoire, puisqu'il faut non seulement qu'elle tombe amoureuse, mais aussi lui faire oublier l'ancien amour. Je dirais que l'obstacle semble même impossible à surmonter si le spectateur considère qu'il ne peut y avoir qu'un seul grand amour, d'où suspense.

Dans les comédies romantiques écrites par des mecs qui se terminent de façon ouverte il y a eu Eternel sunshine of the spoteless mind récemment.
L'archiviste
CITATION(Capytalium @ 12 7 2008 - 23:53) *
Par contre, à la lecture de ton poste, la question que je me pose est la suivante: quel "pourcentage" de femmes écrivent ce type de film et si le pourcentage montre que ce sont en majorité des hommes qui les écrivent, ne mettent-ils pas leur fantasme sur papier afin de conditionner "sciemment ou pas" la gente feminine ?
Effectivement, jusqu'à il y a moins de quinze ans, le genre était entièrement conçu par des hommes.
Mais j'avais évacué cette question parce qu'à mon avis le fantasme de celui qui écrit la comédie pèse beaucoup moins lourd dans la balance que les règles plus ou moins tacites qui se sont imposées dans le temps, à travers les succès commerciaux. En somme c'est le public de ces films qui dicte ce qu'il veut voir. Je ne crois pas qu'on puisse aussi facilement le conditionner à aimer un certain schéma (et ceci vaut pour tous les genres d'ailleurs).

Les figures imposées curieuses, que j'ai relevé plus haut, Lurdo m'affirme qu'on les trouve aussi dans la teen-comedy mâle adolescente. D'une part je ne suis pas d'accord (le héros d'une teen-comedy, quand il a un truc à dire qui pourrait sauver sa situation, il le dit, voire même il le gueule) et d'autre part je pensais plutôt aux comédies romantiques grand-public, incarnées par des Julia Roberts, des Meg Ryan ou des Sandra Bullock

CITATION(bardamu aka leatherface @ 13 7 2008 - 00:25) *
Ce que l'on nous montre dans une comédie romantique, c'est nos désirs les plus profonds et les plus sains.
Ça fait toujours chier d'avouer que nos sentiments refoulés (en tout cas aujourd'hui) ne sont pas le meurtre, le viol ou n'importe quelles autres déviances, mais bel et bien l'amour pur, un idéal cul-cul et la quête du bonheur parfait.
(...)
Je crois que Eco avait parlé de ces films comme détenteurs d'une formule "chimique" qui agissaient sur nous à chaque coup, presque inconsciemment. Mais on ne veut pas l'avouer.

Ce qui veut dire qu'on prendrait pour du "conservatisme" ce qui en réalité relève de sentiments archétypaux ?
En v'la une piste qu'elle est intéressante !

CITATION(bardamu aka leatherface @ 13 7 2008 - 00:25) *
(Pour finir, je crois que la comédie romantique fonctionne sur l'identification du spectateur, bien plus que les autres genres).
Là je ne suis pas d'accord.
Notre être social s'identifie plus facilement à une comédie romantique (qui met en scène un univers social qui lui est plus ou moins familier, et où les enjeux sont ceux du rapport social qui l'occupe chaque jour)
Mais je te garantis que l'identification à Tarzan ou à Indiana Jones, elle est bien réelle aussi, sauf que c'est une autre partie de nous qui s'y identifie.
smile.gif

CITATION(Lurdo @ 12 7 2008 - 23:43) *
(tain il est mal barré, ce topic...)
Ben pourquoi ?
Denver
Personnellement je pense juste que les sentiments amoureux sont beaucoup trop complexes pour être traités et développés correctement en 1h30 ou 2h.

Donc je n'ai rien contre les comédies romantiques en général, ça fait passer du bon temps et tu ressors et te disant "si seulement c'était aussi simple !".

Après, et comme pour tous les genres, faut pas être sortir de St Cyr pour ne pas prendre ça comme le reflet parfait de la réalité. Loin de là.
leo
CITATION(redboy @ 13 7 2008 - 00:54) *
CITATION(L @ 12 7 2008 - 22:47) *
Pourquoi, par exemple, y'a-t-il toujours une séquence où l'héroïne se ridiculise face à l'élu de son cœur ?

Parce que le mec il doit être capable de voir au delà des apparences, mêmes ridicules, s'intéresser à ses sentiments pour être capable de construire une relation durable et pas être juste un gros queutar qui saute sur la première bombasse venue en oubliant la précédente, ou qui se sert des gonzesses comme de faire valoir et les jette dès qu'elles vieillissent.



Ah ,moi j'ai toujours pensé que c'etait pour faciliter l'identification au personnage principal .Etant donné que la plupart de ces films mettent en scene un debut d'histoire d'amour entre une fille plutot quelconque et un homme ....ben riche,beau etc....Assez rare dans la réalité,j'imagine.J'ai l'impression que sans ça la spectatrice voit le film sous un mode "jalousie/ivalite/can'arrivequ'auautres" deprimant plus qu'autre chose.

CITATION
Pourquoi l'élu de son cœur est-il le plus souvent un jeune veuf, un récent divorcé ?


les mecs qu'ont jamais eu de femme c'est suspect icon_mrgreen.gif
Lurdo
Nan, mais en plus, un débat comme ça, plus que pour n'importe quel autre genre de cinéma, ça va surtout dépendre grandement de la notion et de l'expérience que chacun a de l'amour (et de la vie et des vaches aussi)...

(nan, pas les Wachowski)

Donc à partir de là...


(mais sinon, j'aimerais bien qu'on m'explique les mécanismes si réactionnaires et conservateurs de ce genre de cinoche, ça peut effectivement être intéressant, mais j'ai énormément de mal à les voir, pour le coup. Des ficelles narratives convenues, oui, mais une idéologie insultante...? )

CITATION
Les figures imposées curieuses, que j'ai relevé plus haut, Lurdo m'affirme qu'on les trouve aussi dans la teen-comedy mâle adolescente. D'une part je ne suis pas d'accord (le héros d'une teen-comedy, quand il a un truc à dire qui pourrait sauver sa situation, il le dit, voire même il le gueule) et d'autre part je pensais plutôt aux comédies romantiques grand-public, incarnées par des Julia Roberts, des Meg Ryan ou des Sandra Bullock


Euh... nan, dans un bon paquet de teen comedies, on se retrouve toujours avec la scène à la con où le héros se retrouve pris en flag (réelle ou quiproquo) par la fille qu'il aime bien et avec laquelle ça commence à marcher, mais plutôt que de s'expliquer, il reste les bras ballants pendant qu'elle l'engueule et/ou se barre.

Souvent suivi par une course contre la montre au dernier moment pour rejoindre la fille qui prend l'avion/se marie/quitte la ville, etc.

Après, les comédies romantiques grand public Bullockiennes sont généralement très loin d'être représentatives de ce qui se fait de mieux dans le genre, tu seras d'accord avec moi. Et si elles fonctionnent au b-o, c'est surtout sur les têtes d'affiche, plutôt que sur des scénaris aux clichés usités.

Seulement les bonnes rom-com us, elles sortent pas en France, ou alors en DTV. Donc ça aide pas...
Dr Rabbitfoot
J'aime beaucoup les comédies romantiques. Ou plutôt les bonnes comédies romantiques, c'est-à-dire selon mon point de vue, celles où je m'attache aux personnages, et où la situation me parait un minimum crédible ("crédible", et pas forcement réaliste).

Je considère la "comédie romantique" comme un pur genre au même titre que l'horreur ou le western.
J'ai chez moi environ 20 films du genre, et mon film préféré n° 1 absolu est d'ailleurs une comédie romantique ("La Vie en plus" de John Hughes).

Là où le film d'horreur me parait matérialiser des cauchemars ou des peurs, les comédies romantiques matérialisent des rêves ou des fantasmes de type amoureux. On est dans l'absolu romantique comme en rêvent les ados, et surtout les filles, qu'on élève (même inconsciemment) dans l'optique d'être des princesses qui rencontreront leur prince ...
Quand on est un(e) est adulte un minimum réfléchi, on a conscience de ça, et donc on peut accepter le plaisir simple d'une comédie romantique pour ce que ça apporte : du rêve, du bonheur par procuration, et une forte empathie pour les personnages (qui dans les meilleurs films, nous ressemblent toujours un peu).

Alors films conservateurs ? Sans doute, oui, puisque le modèle du couple heureux et hétéro est omniprésent. Mais en quoi est-ce forcement nocif, quand c'est ce qui fait rêver 99% des gens ?
Pornographique ? Je ne vois pas en quoi, là faudrait que Muf explique mieux, même si je crois comprendre ...


PS : pas plus tard qu'hier, ma meilleure amie vient chez moi et mate mes derniers DVD achetés. Elle est surprise d'y trouver "Le mariage de mon meilleur ami" (acheté 5 €), ayant toujours du mal à se faire à l'idée qu'un fana de films d'horreur peut aussi aimer ce type de films.
DarK ChoueTTe
Puisque le public est l'ado ou la ménagère moyenne, il paraît évident de voir des comrom stéréotypées par paquets de douze : elle veut du rêve, on lui en vend.
L'ado veut du rêve parce qu'elle est encore naive, la femme plus mature veut redevenir naive et croire au grand Amour.
De grand Amour on peu parler parce qu'en plus de la suppression de problèmes de couples pour aller droit au but en 1 H 30, on boucle l'histoire.
On ne laisse que rarement un doute, on se dit "ils vont finir ensemble". C'est le second problème, englobé dans la simplification, qui décrédibilise le genre aux yeux de beaucoup de monde.
Mais j'ai toutefois du mal à hurler contre le genre.
C'est pas ma tasse de thé mais je comprends qu'on puisse aimer.
Parce que nos genres fétiches comptent aussi des raccourcis et des invraisemblances, pour afficher directement la sensation et message souhaitée (comment "défendre" un film gore fun auquel le madnaute moyen n'est en général pas réticent ?).
Aussi vu et revu puisse-t-il l'être dans la comrom (blablabla apparences, blablabla véritable Amour existe, blablabla pour tout le monde).
Après tout ça peut être vu comme un message porteur d'espoir par le public-cible.
Ok, je tire vers le haut, mais disons simplement que sous n'importe quel point de vue, ça n'a rien de bien méchant :
- Si on prend ça comme un échappatoire des problèmes de la vie réelle, ça vaut aussi pour d'autres films de genre. Tout intellectualiser, c'est aussi se mentir parfois. Ride, blablabla. Le petit garçon qui est en nous ride avec des gros robots et la fifille ride avec des Barbies et Ken.
- Et si on prend ça de façon plus constructive, ça peut rappeller, éveiller ou renforcer des valeurs

Bien entendu c'est du cas par cas puisqu'il y a des coco roro d'exception, mais c'est pour dire que diaboliser plus qu'un autre genre, c'est pas forcément la chose à faire je pense.
Mêêême si je dois reconnaître qu'hors du passé plus ou moins lointain genre Wilder, et de quelques exceptions actuelles comme chez Appatow ou un sur Eternal sunshine (avec du Allen au milieu de tout ça peut-être ?), c'est chaud de ramener des pelletées de chef-d'oeuvre (mais je me suis jamais trop plongé dans le genre en même temps)

Edit : ouais. Finalement je m'apperçois que plusieurs trucs avaient déjà été dits. Tant pis.
macfly
CITATION(leo @ 13 7 2008 - 01:19) *
CITATION
Pourquoi l'élu de son cœur est-il le plus souvent un jeune veuf, un récent divorcé ?

les mecs qu'ont jamais eu de femme c'est suspect icon_mrgreen.gif

A mon avis, là tu touches au fond du problème.

Tout bon dragueur qui se respecte sait que la première chose à faire pour attirer une fille, c'est d'évoquer une de ses ex. Un mec déjà marrié est d'office plus attirant pour la gente féminine puisqu'il a déjà été sélectionné par une autre. C'est la preuve qu'il fait partie des mâles les plus à même de remplir leur fonction de mâle. A l'inverse, le mec qui a l'air de n'avoir jamais touché une fille de sa vie verra ses chances de conclure se réduire considérablement (sauf dans 40 ans toujours puceau, mais c'est un fillm conçu pour les hommes).

Ce que certains appellent "conservatisme" pour la comédie romantique n'est autre que la mise en scène des désirs féminins les plus basiques façonnés par quelques millions d'années d'évolution : choisir le meilleur reproducteur, celui qui pourra protéger la famille et la nourrir.

Peut-être que les scénaristes de comédies romantiques à succès, hommes ou femmes, ont tout simplement lu Darwin.
Lurdo
CITATION(DarK ChoueTTe @ 13 7 2008 - 03:10) *
Mêêême si je dois reconnaître qu'hors du passé plus ou moins lointain genre Wilder, et de quelques exceptions actuelles comme chez Appatow ou un sur Eternal sunshine (avec du Allen au milieu de tout ça peut-être ?), c'est chaud de ramener des pelletées de chef-d'oeuvre


Exactement comme pour les autres genres cinématographiques, quoi... icon_mrgreen.gif
Elego
CITATION(muf @ 11 7 2008 - 22:04) *
C'est juste que 95% des comédies romantiques consistent essentiellement en de la pornographie sentimentale, avec tout ce que ça suppose en termes de simplifications grossières de sentiments humains intimes et complexes. Je sais bien que la simplification, c'est un peu le lot de la représentation en général et du cinéma grand public en particulier, mais il y a des raccourcis moins malhonnêtes que d'autres.
[...]
Par contre, me dire "qu'ils étaient faits l'un pour l'autre" (ou justement non), c'est de la pure malhonnêteté fictionnelle qui endort l'intellect du spectateur en manipulant des leviers intimes qui font perdre toute force. Les meilleures comédies romantiques sont celles qui ne finissent pas, comme La Garçonnière ou, dans une moindre mesure mais pour prendre un exemple récent, High Fidelity, parce qu'elles respectent le caractère insaisissable, aléatoire et changeant des sentiments, tout en inscrivant ceux-ci dans un contexte social ou sociétal bien brossé et plus vaste que les seuls marivaudages entre copains.


J'ai l'impression que le côté "pornographie émotionnelle" d'une comédie romantique dépend beaucoup de ceux qui la regardent.

Une comédie romantique "de base" avec boy meets girl, ils sont fait l'un pour l'autre, mais problèmes autour, à la fin ils réussiront à finir ensemble, bref une comédie romantique qui grosso modo vire tout l'aspect séduction (parce que la séduction c'est le mal(e)), pour moi elle est clairement destinée à un public qui est déjà en couple, et donc la comédie prônant l'amour total et absolu qui détruit les frontières va pouvoir raviver (au moins le temps du film et de la nuit qui suit) les sentiments d'un couple (pour peu qu'ils s'aiment encore).

Par contre le jeune puceau de 15 ans* qui va voir ce genre de comédie et qui va se mettre à croire à l'amoûûûûûr, qu'une fille lui est destinée et qu'en un regard ils tomberont amoureux pour la vie, ben lui va peut-être devenir méga-romantique mais je doute qu'il va faire grand chose de concret ("oh la la cette fille est formidable" - "t'as fais quelque chose ? tu lui as dis bonjour ?" - "non").

*normalement ça marche aussi pour les pucelles de 15 ans, mais je crois que les filles ont moins ce problème vu que ce sont elles qui sont abordées la plupart du temps, même si c'est en train de changer

Pour ce qui est des passages obligés, ça fait aucun doute pour moi qu'à la base ils étaient avant tout des outils scénaristiques servant à montrer l'évolution de la relation mais qu'au fil du temps ils sont devenus des poncifs avec une signification un peu conservatrice.

L'exemple de l'héroïne qui se ridicule face à l'élu de son coeur, c'est une manière de briser les barrières des apparences et des formalités : une fois qu'on a été ridicule devant quelqu'un, la relation (peu importe ce qu'elle est) n'est plus jamais la même. Et puis d'un point de vue personnel, quand une personne qui veut paraître très bien se retrouve dans une situation ridicule sous mes yeux, j'ai une certaine sympathie voire affection pour elle, et la personne ridicule (quelle qu'elle soit) éprouvera en retour une certaine complicité envers la personne qui l'a vue être ridicule.
Et là, vu qu'apparemment c'est ciblé féminin, c'est indispensable que ça soit l'héroïne et non pas l'amant potentiel (puisque le héros doit être un maximum actif, en tout cas dans ce genre d'intrigues).

Pour le récent divorcé, je rejoins macfly : c'est rassurant.

Enfin pour le moment où l'héroïne pourrait régler son problème en disant quelque chose à l'homme qu'elle aime, mais où elle choisit de se taire, faudrait voir quel genre de moment, mais si c'est un moment où l'homme qu'elle aime l'accuse de quelque chose qui peut briser leur relation, alors là pour moi et d'un point de vue de spectateur, je trouve ça normal et assez logique, puisqu'en se taisant, l'héroïne montre qu'elle aime l'autre pluss qu'elle ne s'aim soi-même (elle veut pas le contredire et prend tout pour elle, ce qui est assez courant dans les périodes de séduction, non ?).
Si c'est un passage où l'élu de son coeur sous-entend qu'elle n'a qu'un mot à dire pour qu'ils s'embrassent, ça me choque pas non plus vu que ça montre que l'héroïne est incertaine et a peur, chose indispensable pour l'identification des spectateurs.

Cela dit, si c'était efficace pendant un temps, c'est devenu des poncifs, peut-être effectivement à cause des spectateurs qui continuent d'aimer les mêmes scènes (c'est rassurant de voir toujours le même schéma), et restant toujours pareil ça en devient conservateur.
Peut-être serait-il temps tout simplement de se renouveller ? Apatow le fait plutôt très bien, d'ailleurs est-ce que le fait qu'il arrive à se renouveller ne serait pas directement lié au fait qu'il s'adresse aux hommes ? Par exemple, l'un des clichés de la comédie romantique "de base", c'est l'héroïne nunuche parce qu'ennivrée par l'amoûûûûûûûr et elle fait tout plein de bêtises : dans 40 ans toujours puceau, le héros est un homme, et donc c'est lui qui est ennivré par l'amour et qui fait tout plein de bêtises.
dick laurent is dead
Le succès auprès des femmes de ces schémas simplifiés, illustrés dans les comédies romantiques à la Meg Ryan, témoigne à mon avis d'un conditionnement issu de l'évolution de notre espèce : pour faire simple la femme a davantage besoin d'un partenaire fidèle qui restera à ses cotés pour la protéger elle et ses futurs enfants. D'ou la nécessité de rêver parfois à un amour absolu et donc fidèle...

De la même facon, qu'une bande annonce avec des gros guns et qui sent la démonstration de virilité flatte l'instinct primitif des hommes...

Je dis ca, mais ca voudrait dire que les hommes seraient davantages infidèles que les femmes.... Et là j'ai un doute... Y'a des statistiques sur le sujet ?
dick laurent is dead
A ce sujet, Jacques Attali a écrit un bouquin assez intéressant sur la naissance de la culture de l'Amour (oui avec un A majuscule). En gros, Attali, explique que la culture de l'Amour en occident est née de 2 éléments historiques:
- tout d'abord le christianisme, qui dès les origines, n'appréciait pas vraiment le sexe pour le sexe, et donc encouragea les chrétiens à davantage de fidélité, avec l'idée de sentiments absolus que cela sous-tend
- ensuite les croisades du 11 eu 15ème siècles qui laissèrent seules des femmes diriger de grands domaines en l'absence (parfois définitive) de leur époux. De nombreux chevaliers sans terres, cherchèrent alors à séduire ces femmes pour pouvoir récupérer leurs domaines (apparition des premiers écrits de "Tristans et Iseult," puis quelques siècles plus tard de la "Carte du tendre"..)

En gros....
Evil Seb
CITATION(dick laurent is dead @ 13 7 2008 - 09:52) *
Je dis ca, mais ca voudrait dire que les hommes seraient davantages infidèles que les femmes.... Et là j'ai un doute... Y'a des statistiques sur le sujet ?

Si on se refère a l'excellent docu sur les comportement amoureux et/ou sexuels des jeunes adultes produit par TF1 et qui s'appelle "L'Ile de la Tentation". Je pense que c'est assez partagé mais les sujets féminin sont souvent bien plus pervers et revanchard que leur homologues masculins plus enclins à la théorie dites de "l'essai pour voir" ou de "la comparaison". Techniques qui consistent à tester les capacités amoureuses et sexuelles de sa compagne en la comparant aux prouesses d'un autre sujet de sexe feminin. Apres quelques expériences menées sur d'autres sujets il n'est pas rares que le suejt mâles reviennent aupres du sujet initial fixé sur la valeur réelle de celle ci.









icon_arrow.gif
kitano
CITATION(macfly @ 13 7 2008 - 03:17) *
Ce que certains appellent "conservatisme" pour la comédie romantique n'est autre que la mise en scène des désirs féminins les plus basiques façonnés par quelques millions d'années d'évolution : choisir le meilleur reproducteur, celui qui pourra protéger la famille et la nourrir.

alors que l'homme a inscrit en lui de d'essayer de propager son patrimoine génétique le plus possible (il en va de la survie de l'espèce) le but de ce genre de comédies romantiques étant de nous culpabiliser par rapport à ce comportement donc oui c'est idéologiquement douteux mad.gif
Elica
Je n'ai pas l'habitude de réfléchir sur plusieurs niveaux sur les films que je regarde, mais je me demande si l'on pourrait faire une différence entre les comédies romantiques US et les anglaises ?
A deux exceptions près (Il était une fois et The Holiday), je n'aime pas vraiment les comédies romantiques us. Mais au moindre coup de blues (puisque pour moi ce genre de film a autat d'intérêt et d'utilité qu'une tablette de chocolat) y'a Bridget Jones ou Love Actually dans le lecteur DVD. Est-ce parce que l'identification marche beaucoup mieux avec l'actrice très "populaire" (socialement, physiquement) des Anglais qu'avec les Meg Ryan finalement hyper hollywoodienne ?
dick laurent is dead
CITATION(kitano @ 13 7 2008 - 11:27) *
CITATION(macfly @ 13 7 2008 - 03:17) *
Ce que certains appellent "conservatisme" pour la comédie romantique n'est autre que la mise en scène des désirs féminins les plus basiques façonnés par quelques millions d'années d'évolution : choisir le meilleur reproducteur, celui qui pourra protéger la famille et la nourrir.

alors que l'homme a inscrit en lui de d'essayer de propager son patrimoine génétique le plus possible (il en va de la survie de l'espèce) le but de ce genre de comédies romantiques étant de nous culpabiliser par rapport à ce comportement donc oui c'est idéologiquement douteux mad.gif


Ah bon, c'est douteux d'essayer de se détacher de ses instincts ?! OK nos instincts permettent la survie de l'espèce, mais ca ne veut pas dire qu'il nous faut les suivre en permanence ... non ? Et par ailleurs ces films sont destinés avant tout aux femmes, et non aux hommes...
McClane
Perso, ce qui me saoûle dans les comédies romantiques, du moins tel que les States ont conçu le genre, c'est qu'il s'agit bien souvent de visions idéalisées, voir édulcorées, des rapports humains conditionnés selon un schéma ultra-galvaudé et prévisible destiné à faire fondre la ménagère de moins de 50 ans. Bon, après c'est clair qu'il y a une grosse question de sensibilité là-dedans, et que je préfèrerai toujours un bon film d'action bourrin ultra-prévisible à une comédie romantique du même genre, mais je trouve que le schéma proposé prête rarement à la transcendance parce qu'impersonnel et calibré (ce qui est aussi le cas des autres genres certes, mais ceux-ci sont plus propices aux débordements, même mainstream). Par contre, quand il y a des cinéastes dotés d'un univers et d'une sensibilité propre qui se réapproprient totalement les codes du genres, alors là je marche à fond. Il y a l'excellent Terrain d'Entente des Farrelly, qui intègre le schéma au leur, à savoir la rencontre entre un (ou plusieurs ) marginaux et le monde extérieur, ou alors Amours et Amnésie (j'assume), véritable petite perle de poésie avec un Adam Sandler qui signe là pour moins son meilleur film. Par contre, Hugh Grant, Julia Roberts et Cie, là je trouve que ça sent quand même le formol.

Edit: Je parle surtout du schéma des comédies romantiques des fin 80 à nos jours, étant donné que c'est dans cette période que le genre a été (re)défini.
Reda
En m'appuyant (fébrilement) sur la chaussette droite de Rousseau, quelque chose d'aussi large que le cinéma ne peut que etre bon, pour le bien de tous, et surtout pas de fascisme des sentiments icon_mrgreen.gif .

Le passage obligé de la comédie romantique, comme l'exemple du moment tragique où tout s'écroule, souvent à cause du hasard, d'un quiproquo, d'une injustice, c'est surtout un fantastique vecteur d'émotions variés non ? (colère, preux chevalier qui doit reconquerir la princesse etc).


Et puis c'est quoi l'Amour ? D'après d'emminents psychanalystes, l'Amour est tourné vers soi et non vers l'autre (inversement au désir). La comédie romantique c'est pas de la pornographie sentimentale, c'est de la branlette émotionnelle ninja.gif .
Lord-Of-Babylon
CITATION
Pourquoi l'élu de son cœur est-il le plus souvent un jeune veuf, un récent divorcé ?


Warning philo de comptoir inside

Tiens partant du principe que tu évoques des comédies écrites par des femmes. Ce cliché ne serait-il pas une forme inconsciente de désir de guérison ?

kitano
Oui enfin il y quand même aussi le personnage du tombeur invétéré éternel célibataire qui multiplie les conquêtes et qui est incapable de rester fidèle mais qui finira par succomber et à s'attacher qui revient souvent.


CITATION(dick laurent is dead @ 13 7 2008 - 11:47) *
Ah bon, c'est douteux d'essayer de se détacher de ses instincts ?! OK nos instincts permettent la survie de l'espèce, mais ca ne veut pas dire qu'il nous faut les suivre en permanence ...

Ah merde si j'avais su... ninja.gif
Capytalium
Tout ce qui est dit est intérressant, mais ça sent quand même les idées de poilus, il manquent quelques avis féminin dans ce sujet! icon_mrgreen.gif

Sinon au sujet de ce que nous dis Muf et de la comparaison avec la pornographie, que je trouve assez juste, cela renvoie tout à fait au débat d'ou est né son avis, et la banalisation de la vie/mort, tout ces archétypes romantiques se seraient-ils pas juste un ressort dramatique?

(Maintenant, j'aimerai bien voir une comédie Romantique stricto sensu réalisée par Guillermo Del Toro.Même si Hellboy reprends parfois ces themes entre Liz et Big Red)

Aussi j'ai quand même l'impression d'être plus déprimé apres avoir vue une romcom qui noie ses persos dans le bonheur.
Genre c'est l'amour inaccessible qui n'arrive qu'au cinema. ça ne me motive pas, bien au contraire! unsure.gif

Reda
Déja on parle de quelles comédies romatniques ? Toutes ?
Celles destinés aux femmes ? Aux hommes ? (cf Hitch ou le chef d'oeuvre The Bachelor).

Parce que je vous trouve un peu segmentant là icon_mrgreen.gif .
Elica
CITATION(Reda @ 13 7 2008 - 17:08) *
Déja on parle de quelles comédies romatniques ? Toutes ?
Celles destinés aux femmes ? Aux hommes ? (cf Hitch ou le chef d'oeuvre The Bachelor).

Parce que je vous trouve un peu segmentant là icon_mrgreen.gif .


Moi aussi !
Mais ya pas eu trop de réactions à ma première réaction rolleyes.gif

Et puis j'ai l'impression (peut-être juste une impression) que les intervenants pensent les spectatrices (comme moi) incapables de prendre leurs distances avec le caractère "conservateurs" des comédies romantiques, comme tout fan de gore le fait avec ses propres chouchous... Mais nous ne sommes pas toutes des blondes ! (même si Bridget Jones reste notre héroïne blush.gif )
Diane
Moi je suis pas trop comédie romantique traditionnelle, mais quand ce fumier/homophobe/raciste de Jack Nicholson, se transforme, couche par couche en amoureux transit d'Helen Hunt, grâce tout d'abord à un chien qui l'a attendrit au préalable, dans As Good as it gets (Pour le pire et pour le meilleur), j'en revenais pas qu'une petite balade en ville pour aller chercher de petits pains chauds pouvait être aussi romantique au cinéma, tout en occultant le côté nunuche d'habitude inhérent aux codes du genre.

Jack Nicholson est un vieux sexy.
wub.gif

Je suis brune c'est pour ça que j'aime ce film (véridique).
leo
CITATION(macfly @ 13 7 2008 - 03:17) *
Ce que certains appellent "conservatisme" pour la comédie romantique n'est autre que la mise en scène des désirs féminins les plus basiques façonnés par quelques millions d'années d'évolution : choisir le meilleur reproducteur, celui qui pourra protéger la famille et la nourrir.

Peut-être que les scénaristes de comédies romantiques à succès, hommes ou femmes, ont tout simplement lu Darwin.



Oui ,d'ailleurs c'est interessant j'ai eu l'impression que c'est sur ce point qu'essayait de nous orienter l'archiviste dans son premier post et ici

CITATION
Ce qui veut dire qu'on prendrait pour du "conservatisme" ce qui en réalité relève de sentiments archétypaux ?


mais je me plante peut être.
Flying Totoro
CITATION(leo @ 13 7 2008 - 22:16) *
CITATION
Ce qui veut dire qu'on prendrait pour du "conservatisme" ce qui en réalité relève de sentiments archétypaux ?


mais je me plante peut être.


Si je puis me permettre
Mr Prezbo
Peut-être que l'une des causes de la frustrations que l'on peut souvent ressentir face à ce genre provient du fait que ces films se terminent majoritairement au moment où le couple vient à peine de se former (merde, j'ai spoilié blush.gif ).
Le shéma qui mènent les deux tourtereaux l'un vers l'autre est donc très balisé, il nous est parfois trop facile de prévoir la moindre péripéties montrant le bout de son nez, mais au final, les deux protagonistes se réunissent afin de "vivrent heureux et d'avoir beaucoup d'enfants". Une "morale" de conte de fées. Hors, c'est peut-être ici qu'est le problème car le contexte sociale de ces films se revendiquent en géneral d'un certain réalisme ou, du moins, s'écarte clairement de toute forme d'univers fantastique ou imaginaire.

Ainsi, la moralité qui nous assène que "à partir du moment où les amoureux sont réunis tout ira pour le mieux ensuite" peut être ouvertement affligeante voire frustrante, car déconnécté de nos expériences personelles dans ce gros foutoir qu'est la vie.

Moi perso chuis puceau, donc je peux pas trop en parler en connaissance de cause, mais parait que mener une vie de couple, c'est pas évident-évident. Certains disent même que construire une relation est bien plus difficile que de se laisser glisser sur ce moment de grâce et de félicité qu'est la première rencontre et les moments d'extases qui s'ensuivent. L'impression que véhicule ces films en cloturant toutes les problématiques du couple au sein de la conclusion apparait alors comme out of this world.
D'ailleurs, quand des films abordent les tensions au sein d'un couple "pré-existant", ce sont plutôt des drames ou des comédies dramatiques. Même les comédies avec ce type de sujet (La guerre des Roses) sont assez éloignés des archétypes (Yes! j'ai placé le mot icon_twisted.gif ) de la comédie romantique.

Enfin AMHA quoi...
CHARLTON HESTON
CITATION(Diane @ 13 7 2008 - 21:50) *
Moi je suis pas trop comédie romantique traditionnelle, mais quand ce fumier/homophobe/raciste de Jack Nicholson, se transforme, couche par couche en amoureux transit d'Helen Hunt, grâce tout d'abord à un chien qui l'a attendrit au préalable, dans As Good as it gets (Pour le pire et pour le meilleur), j'en revenais pas qu'une petite balade en ville pour aller chercher de petits pains chauds pouvait être aussi romantique au cinéma, tout en occultant le côté nunuche d'habitude inhérent aux codes du genre.

Jack Nicholson est un vieux sexy.
wub.gif

Je suis brune c'est pour ça que j'aime ce film (véridique).



En meme temps,le concept de"il va devenir meilleur pour les yeux de sa belle,il va CHANGER grace à elle!" c'est peut-etre le fantasme feminin le plus evident a decrypter,voir dont on peut se servir.

Franchement,qui ici à eu une relation ou votre cher et tendre n'a pas essayer de changer certaines de vos habitudes ou trait de caracteres qui lui deplaisait?

Ca me fait parfois penser à(l'horrible) blague: les femmes espere que leur hommes changeront,mais ils ne changeront pas et les hommes veulent que leur femmes ne changent pas,mais elles changeront...

c'etait mon post desabuser du mois,faite pas attention.

Ma tante me disait souvent que les bouquins à l'eau de rose type Barbara Cartland,c'etait le porno des femmes,une affirmation qui d'ailleurs m'avait assez choquer( j'etait petit) mais je vois qu'on peu peut-etre faire le lien aussi avec le cinema romantique ( car franchement,pour un homme,le romantisme c'est souvent plus les batailles du Mordor que Bridget Jones)

Le fait est que la comedie romantique se clos lachement au debut de la relation,ce qui est facile,si quelqu'un à en tete un exemple qui va plus loin,c'est-a-dire apres la periode cui-cui le monde est beau et nous aussi...
Elica
CITATION(CHARLTON HESTON @ 14 7 2008 - 13:31) *
Ma tante me disait souvent que les bouquins à l'eau de rose type Barbara Cartland,c'etait le porno des femmes,une affirmation qui d'ailleurs m'avait assez choquer( j'etait petit) mais je vois qu'on peu peut-etre faire le lien aussi avec le cinema romantique ( car franchement,pour un homme,le romantisme c'est souvent plus les batailles du Mordor que Bridget Jones)

Le fait est que la comedie romantique se clos lachement au debut de la relation,ce qui est facile,si quelqu'un à en tete un exemple qui va plus loin,c'est-a-dire apres la periode cui-cui le monde est beau et nous aussi...


Je partage l'avis de ta tante : Harlequin c'est l'équivalent du film du samedi soir version fille.

La "suite" de la comédie romantique, c'est le film de trentenaire pseudo bobo parisien qui se pose des questions sur sa relation au sexe opposé et c'est chiant !
Elego
CITATION(Elica @ 14 7 2008 - 14:43) *
CITATION(CHARLTON HESTON @ 14 7 2008 - 13:31) *
Ma tante me disait souvent que les bouquins à l'eau de rose type Barbara Cartland,c'etait le porno des femmes,une affirmation qui d'ailleurs m'avait assez choquer( j'etait petit) mais je vois qu'on peu peut-etre faire le lien aussi avec le cinema romantique ( car franchement,pour un homme,le romantisme c'est souvent plus les batailles du Mordor que Bridget Jones)

Le fait est que la comedie romantique se clos lachement au debut de la relation,ce qui est facile,si quelqu'un à en tete un exemple qui va plus loin,c'est-a-dire apres la periode cui-cui le monde est beau et nous aussi...


Je partage l'avis de ta tante : Harlequin c'est l'équivalent du film du samedi soir version fille.

La "suite" de la comédie romantique, c'est le film de trentenaire pseudo bobo parisien qui se pose des questions sur sa relation au sexe opposé et c'est chiant !


Ben comme tu le dis après y a un petit problème : comment rendre forte une histoire qui se passe après la fin de la "passion" ? Et puis quand un couple est déjà formé, c'est un peu difficile de faire une histoire (alors que boy meets girl ben...boy meets girl).

Une "suite" de la comédie romantique peut difficilement être romantique (je pense), ou alors il faut sortir du genre et le mettre en arrière-plan d'une histoire forte (genre Les indestructibles ou tous les films qui mettent en scène des couples).

Mais en fait je pense pas que montrer l'après-30 ans soit si important que ça...le cinéma c'est pas la réalité donc bon.
Elica
CITATION(Elego @ 14 7 2008 - 16:00) *
Ben comme tu le dis après y a un petit problème : comment rendre forte une histoire qui se passe après la fin de la "passion" ? Et puis quand un couple est déjà formé, c'est un peu difficile de faire une histoire (alors que boy meets girl ben...boy meets girl).

Une "suite" de la comédie romantique peut difficilement être romantique (je pense), ou alors il faut sortir du genre et le mettre en arrière-plan d'une histoire forte (genre Les indestructibles ou tous les films qui mettent en scène des couples).

Mais en fait je pense pas que montrer l'après-30 ans soit si important que ça...le cinéma c'est pas la réalité donc bon.


Ou alors on fait de la comédie de moeurs (de la Guerre des Roses à Desperate Housewives) ou du drame (genre Kramer contre Kramer, et on s'éloigne beaucoup de la "comédie")

Sinon dans "qu'est ce qui ce passe après", il y a ça aussi : http://www.melakarnets.com/ (rubrique que sont-elles devenues) sweat.gif
Diane
CITATION(CHARLTON HESTON @ 14 7 2008 - 13:31) *
CITATION(Diane @ 13 7 2008 - 21:50) *
Moi je suis pas trop comédie romantique traditionnelle, mais quand ce fumier/homophobe/raciste de Jack Nicholson, se transforme, couche par couche en amoureux transit d'Helen Hunt, grâce tout d'abord à un chien qui l'a attendrit au préalable, dans As Good as it gets (Pour le pire et pour le meilleur), j'en revenais pas qu'une petite balade en ville pour aller chercher de petits pains chauds pouvait être aussi romantique au cinéma, tout en occultant le côté nunuche d'habitude inhérent aux codes du genre.

Jack Nicholson est un vieux sexy.
wub.gif

Je suis brune c'est pour ça que j'aime ce film (véridique).



En meme temps,le concept de"il va devenir meilleur pour les yeux de sa belle,il va CHANGER grace à elle!" c'est peut-etre le fantasme feminin le plus evident a decrypter,voir dont on peut se servir.

Franchement,qui ici à eu une relation ou votre cher et tendre n'a pas essayer de changer certaines de vos habitudes ou trait de caracteres qui lui deplaisait?

Ca me fait parfois penser à(l'horrible) blague: les femmes espere que leur hommes changeront,mais ils ne changeront pas et les hommes veulent que leur femmes ne changent pas,mais elles changeront...

c'etait mon post desabuser du mois,faite pas attention.

Ma tante me disait souvent que les bouquins à l'eau de rose type Barbara Cartland,c'etait le porno des femmes,une affirmation qui d'ailleurs m'avait assez choquer( j'etait petit) mais je vois qu'on peu peut-etre faire le lien aussi avec le cinema romantique ( car franchement,pour un homme,le romantisme c'est souvent plus les batailles du Mordor que Bridget Jones)

Le fait est que la comedie romantique se clos lachement au debut de la relation,ce qui est facile,si quelqu'un à en tete un exemple qui va plus loin,c'est-a-dire apres la periode cui-cui le monde est beau et nous aussi...


Tu n'as pas tort sur le concept "il va devenir meilleur pour les yeux de sa belle, il va changer grâce à elle", c'était justement ce qui m'avait fait fondre chez Nicholson dans ce film et la manière dont il jouait tout ça, en cabotinant génialement comme il sait le faire. Fichtre je croyais donner un bon exemple de comédie romantique qui échappait aux codes, et finalement je tombe en plein dans les travers des froufrous et des dentelles roses icon_twisted.gif

Ta tante n'avait certainement pas tort concernant les bouquins à l'eau de rose, mais "c'est le porno des femmes", c'était peut-être assez vrai pour les femmes de sa génération (je m'avance peut-être sur son âge) à moins que ce ne soit qu'une affaire de goût, il est vrai plus enclin à attirer les femmes. Mais ça en dit plus long sur l'éducation qu'ont reçu ces femmes (ou leurs goûts largement orientés, comme ceux des hommes) que sur ce le féminin en lui-même. (Désolé, c'est la féministe qui s'ignore qui parle). Fondamentalement, la comédie romantique ne chercherait pas plus loin qu'Oedipe ? C'est triste.

Beaucoup d'hommes qui ne lisent pas cette littérature à l'eau de rose doivent certainement fondre de la même façon pour des considérations sentimentales du même niveau.

Mais bon, les batailles du Mordor ont leur côté romantique aussi non ?


CITATION
Je partage l'avis de ta tante : Harlequin c'est l'équivalent du film du samedi soir version fille.

La "suite" de la comédie romantique, c'est le film de trentenaire pseudo bobo parisien qui se pose des questions sur sa relation au sexe opposé et c'est chiant !


Quelle image vous avez de la version fille ! Pour nombres d'entre elles, mais elles ne le diront pas en public bien sûr, le film du samedi soir, c'est le même que celui de son copain. La fille n'est pas une créature naïve qui reste là plantée à lire Barbara et à regarder Les Feux de l'Amour pour savoir si Jack va enfin se remettre avec Nikki pour la centième fois entre deux "tu veux peut-être un café avant de me dire ce que tu as sur le coeur ?". Je connais des filles qui sont sexuellement plus agressives que beaucoup d'hommes. Et non je ne vous donnerai pas leur numéro.

Depuis que je suis avec Shogun, Traci Lords et ses copines sont devenues des exemples pour moi rolleyes.gif
Elica
CITATION(Diane @ 14 7 2008 - 19:10) *
CITATION
Je partage l'avis de ta tante : Harlequin c'est l'équivalent du film du samedi soir version fille.

La "suite" de la comédie romantique, c'est le film de trentenaire pseudo bobo parisien qui se pose des questions sur sa relation au sexe opposé et c'est chiant !


Quelle image vous avez de la version fille ! Pour nombres d'entre elles, mais elles ne le diront pas en public bien sûr, le film du samedi soir, c'est le même que celui de son copain. La fille n'est pas une créature naïve qui reste là plantée à lire Barbara et à regarder Les Feux de l'Amour pour savoir si Jack va enfin se remettre avec Nikki pour la centième fois entre deux "tu veux peut-être un café avant de me dire ce que tu as sur le coeur ?". Je connais des filles qui sont sexuellement plus agressives que beaucoup d'hommes. Et non je ne vous donnerai pas leur numéro.

Depuis que je suis avec Shogun, Traci Lords et ses copines sont devenues des exemples pour moi rolleyes.gif


Je suis une fille et je partage plus ou moins ton opinion. Mais j'ai ouvert (et lu ! jusqu'au bout !) un Harlequin il n'y a pas longtemps, et il y avait des galipettes que ne renierait pas Régine Desforges au bout de quoi... 2 chapitres ? Allez, 3 au grand maximum (et dans celui que j'ai lu, c'est la fille qui était agressive, même si, poncifs obligent, l'amant avait tout dmâle viril et au cou brisé que ce genre de littérature adore). Même la Grande Collection pour les coeurs transis s'est mis au moeurs actuels ! ^^;
adamo
CITATION(CHARLTON HESTON @ 14 7 2008 - 13:31) *
En meme temps,le concept de"il va devenir meilleur pour les yeux de sa belle,il va CHANGER grace à elle!" c'est peut-etre le fantasme feminin le plus evident a decrypter,voir dont on peut se servir.

Franchement,qui ici à eu une relation ou votre cher et tendre n'a pas essayer de changer certaines de vos habitudes ou trait de caracteres qui lui deplaisait?


Je conseille vivement ce film de Neil Labutte pour illustrer cette réflexion.



Là c'est pour le quatrième acte et donc le quotidien du couple. Avec le premier pet sous la couette. D'ailleurs je ne me souviens plus dans quel film, un perso établit le stade d'une relation amoureuse selon le rapport et la réaction au pet de son/sa conjoint(e). icon_mrgreen.gif



Tant que je suis là, une autre situation récurrente dans les comédies romantiques. Elle est amoureuse d'un beau gosse mais en fait sans le savoir elle est faite pour le casse couille qu'elle peut pas supporter. Ils se détestent mais en fait non.
L'archiviste
CITATION(leo @ 13 7 2008 - 22:16) *
CITATION(macfly @ 13 7 2008 - 03:17) *
Ce que certains appellent "conservatisme" pour la comédie romantique n'est autre que la mise en scène des désirs féminins les plus basiques façonnés par quelques millions d'années d'évolution : choisir le meilleur reproducteur, celui qui pourra protéger la famille et la nourrir.
Peut-être que les scénaristes de comédies romantiques à succès, hommes ou femmes, ont tout simplement lu Darwin.
Oui ,d'ailleurs c'est interessant j'ai eu l'impression que c'est sur ce point qu'essayait de nous orienter l'archiviste dans son premier post et ici
CITATION
Ce qui veut dire qu'on prendrait pour du "conservatisme" ce qui en réalité relève de sentiments archétypaux ?
mais je me plante peut être.

Oui et non.

Je pensais plutôt à Archétype au sens jungien (comme l'a souligné une espèce de gros chat poilu juste après toi), où l'on projette sur l'Autre (sexe) l'image de son propre anima/animus.

Je note d'ailleurs à ce titre que dans la comédie romantique pour femmes, le personnage masculin est assez souvent (aux yeux du public masculin) d'une exceptionnelle fadeur, ou en tous cas dénué de toute agressivité sexuelle, c'est-à-dire à base de Hugh Grant, de Richard Gere, de Patrick Dempsey ou de Tom Hanks.
Alors que dans le drame romantique pour femmes, ce personnage masculin devient Clint Eastwood (route de Madison), Clark Gable (Autant en emporte le vent), Cary Grant (Elle et lui, THE film qui fait pleurer les gonzesses), DiCaprio (dont le corps nerveux et reptilien est très sexuellement agressif je trouve), Bruce Willis (La Vie à deux) etc.

Mais on se doute bien que ces archétypes sont nourris de réflexes grégaires et animaux, qui transforment en pensées plus ou moins élaborées ce qui au départ relève de limpulsion du corps.
Donc ça se tient aussi dans une lecture "etho/ethnologique" où Darwin est le bienvenu.

désolé pour le post décousu, écrit un peu comme ça vient

CITATION(CHARLTON HESTON @ 14 7 2008 - 13:31) *
Ca me fait parfois penser à(l'horrible) blague: les femmes espere que leur hommes changeront,mais ils ne changeront pas et les hommes veulent que leur femmes ne changent pas,mais elles changeront...
c'etait mon post desabuser du mois,faite pas attention.
J'en ai une autre pour toi :

"Les femmes ne sont pas amoureuses des hommes.
Les femmes sont amoureuses de l'Amour que leur portent les hommes."


allez, j't'en sers un dernier

tongue.gif
Diane
CITATION
DiCaprio (dont le corps nerveux et reptilien est très sexuellement agressif je trouve)
icon_mrgreen.gif



Tu r'veux un tricard ricard plutôt peut-être ?

CITATION

Le personnage masculin est assez souvent (aux yeux du public masculin) d'une exceptionnelle fadeur, ou en tous cas dénué de toute agressivité sexuelle, c'est-à-dire à base de Hugh Grant, de Richard Gere, de Patrick Dempsey ou de Tom Hanks.


J'ai jamais compris pourquoi Dempsey était considéré comme une bombe dans Grey's Anatomy alors que c'est juste un sosie de Frank n' Furter.
Elica
CITATION(Diane @ 14 7 2008 - 20:21) *
CITATION

Le personnage masculin est assez souvent (aux yeux du public masculin) d'une exceptionnelle fadeur, ou en tous cas dénué de toute agressivité sexuelle, c'est-à-dire à base de Hugh Grant, de Richard Gere, de Patrick Dempsey ou de Tom Hanks.


J'ai jamais compris pourquoi Dempsey était considéré comme une bombe dans Grey's Anatomy alors que c'est juste un sosie de Frank n' Furter.


Je crois que je préfère encore Frank n' Furter...
muf
CITATION(Dr Rabbitfoot @ 13 7 2008 - 01:24) *
Pornographique ? Je ne vois pas en quoi, là faudrait que Muf explique mieux, même si je crois comprendre ...


Ben ça a été explicité par d'autres depuis, mais de toute façon c'est tout simple. En fait on est dans le registre du "fan service" (dont la pornographie est l'expression la plus littérale), qui guette plus ou moins l'ensemble de la production culturelle en général. Exploiter les faiblesses du spectateur (comme par exemple son côté "midinette"), je trouve ça assez naze. Et c'est donc forcément conservateur, puisque ça entretient les instincts au lieu de stimuler l'intellect.

Quant à l'attrait spécifique que les comédies romantiques exerceraient sur les nanas... D'une part c'est pas aussi clair que ça (cf. profondo rosso icon_mrgreen.gif), et d'autre part c'est un terrain particulièrement savonneux (Darwin c'est un peu le point Godwin de l'ethnologie ou de la socio). Cela étant, le schéma de ce type de films correspond à celui d'un cocon où "l'univers" et ses enjeux se limitent à celui d'un couple: or je pense pas faire preuve d'un excès de sexisme en disant que les nanas ont généralement tendance à s'investir de façon bien plus entière que les gars dans leur couple (en moyenne et sans vouloir généraliser, hein).

Bon de toute façon le cinéma est assez sclérosant par nature (on s'intéresse juste à 2, 3 ou 4 personnes pendant 2h et on ne les verra plus jamais ensuite).

Sinon, dans le registre du "drame" romantique, on a les films de Wong Kar Waï qui font quasi systématiquement appel à 2 couples qui se croisent (et c'est nettement plus frais que les comédies romantiques, donc).
shogun
Pour ma part, et comme la majorité des mâles de ce forum, les comédies romantiques ne sont pas du tout ma tasse de thè à qques petites exceptions.

Ma comédie à l'eau de rose préférée, un classic, "Quand Harry rencontre Sally" (Bill Crystal est génial) en plus j'aime bien le scénar.
Et ensuite, comme ma chaire et tendre Diane, "Pour le pire et pour le meilleur", mais là surtout pour les 2 acteurs principaux.


CITATION(Diane @ 14 7 2008 - 19:10) *
Depuis que je suis avec Shogun, Traci Lords et ses copines sont devenues des exemples pour moi rolleyes.gif


Tu es ma muse, pour toi j'écrirai des épisodes de Plus Belle la Vie. smile.gif

Enfin bon, ya certaines choses que tu fais, je ne les ai jamais vu dans les films de Traci... blink.gif
Fraggle
Des comédies romantiques "pour mecs" (voire plus "pour ado attardés" en fait, ce qui n'est pas péjoratif sous mon clavier), y en a quand même eux quelques unes ces dernières années...

- A guy thing
- There something about Mary
- Mallrats
- Clerks 2
- Chasing Amy
- Run Fat Boy, Run
- 40 year old virgin
- Knocked up
- Forgetting Sarah Marshall

...

des films qui entretiennent pas mal de similutdes avec la teen comedy US évoquée plus haut.

Et y en a toujours quelques unes plus difficilement "classables" (Une vie moins ordinaire, True romance)

Après j'ai pas comparé au sorties de films "à la Julia Roberts" (la dernière que j'ai vu ce devait être Pretty Woman donc je pense que je vais avoir un peu de mal à en causer) qui sont le sujet principal du topic, mais je serai curieux de savoir la proportion . C'est vrai que la dichotomie trentenaire femelle qui veut se marier / pre-trentenaire male qui vit sa vie de post ado semble assez saisissante de prime abord. Et concernant les films que j'ai cités, faut bien avouer que y a quand même là aussi des mécanismes et des situations qu'on retrouve d'un film à l'autre (ouai, c'ets un genre quoi icon_mrgreen.gif ) sur lesquels on peut aussi s'interroger (là encore, Sandra Bullock et ses copines, je connais pas assez pour savoir dans quelle mesure les shemas diffèrent d'un film à l'autre).

J'ai assez peu de souvenir du film, mais un truc comme Allumeuses ça sortait pas un peu des canons du genre tout en ayant des nana comme principales protagonistes? Jackpot récemment, ça ressemblait à quoi? Denver il vient quand nous causer de Woody Allen? Qui se décide à évoquer Sex & the city?
simidor
On peut toujours continuer la discussion, le sujet est pas locké.
Comme tous les genres, y'a du bon et du mauvais et ça dépend de qui est à la barre. Un cliché peut souvent être compensé par un jeu juste ou deux ou trois bonnes idées. Par exemple, Intolérable cruauté des frêres Coen utilise à fond la corde de la comédie romantique mais le tout est sauvé par le discours, la patte des réalisateurs et les personnages, sans parler des dialogues. C'est un peu ça qui fait la différence. Quand Harry rencontre Sally c'est aussi bien sympa, parce que la construction du film sur les différentes rencontres était bien trouvée. En ce moment, il manque pas mal de scénari originaux qui empêcheraient le genre de s'empâter et un film comme Forgetting Sarah Marshall, même s'il est drôle, reste un tant soit peu anecdotique.
ouaisbiensur
Récemment et pour réconcilier le madeux avec le genre, Shaun reprenait pas mal d'éléments à la comédie romantique (l'amoureux éconduit qui tente de reconquérir sa belle avec escalade de balcon en prime dans le plus pur style Romero et Juliette, le vieux pote un peu lourdingue mais attachant, le passage à l'âge adulte tout ça) dans un contexte "original".

Pour les Coen, suffit de voir Arizona Junior, belle exemple de comédie loufoque sur base d'un sujet pas jojo (l'impossibilité d'avoir des gosses, on s'esclaffe pas d'emblée).
Pierru
A cette époque, Nicolas Cage avait un bel avenir prometteur devant lui sad.gif
ouaisbiensur
Et une mèche devant les yeux les jours de pluie aussi (sti pas romantique tout ça ?).
Poltermok
Bon on va continuer de debattre comme si de rien n'était alors sad.gif

CITATION(muf @ 14 7 2008 - 21:06) *
CITATION(Dr Rabbitfoot @ 13 7 2008 - 01:24) *
Pornographique ? Je ne vois pas en quoi, là faudrait que Muf explique mieux, même si je crois comprendre ...


Ben ça a été explicité par d'autres depuis, mais de toute façon c'est tout simple. En fait on est dans le registre du "fan service" (dont la pornographie est l'expression la plus littérale), qui guette plus ou moins l'ensemble de la production culturelle en général. Exploiter les faiblesses du spectateur (comme par exemple son côté "midinette"), je trouve ça assez naze. Et c'est donc forcément conservateur, puisque ça entretient les instincts au lieu de stimuler l'intellect.



Hahaha, tu te defends mal, forban!

L'éuqation "fan service = pornographie", c'est un beau sophisme ca quand meme. Dans ce cas, le cinéma d'horreur ou d'action est tout aussi pornographique que la Romcom de base. Pour moi aussi, c'est exploiter les faiblesses du spectateur que de lui montrer un héros bodybuildé flinguer 300 pékins dans la jungle, ou montrer des jeunes cons qui se font massacrer violemment... Ca flatte l'instinct et ca fait pas réfléchir, hein. (et Advent Children, c'est du porno hard-core, donc icon_mrgreen.gif )

Je renchéris en rigolant un peu en pensant au "Comédie Romantique, c'est douteux idéologiquement"... C'est pas qu'on peut pas débattre dessus, mais ça me paraît limite moins douteux idéologiquement que d'aller au ciné et payer sa place dix euros pour voir sur écran géant, dans le noir, un groupe de jeunes représentatif de la jeunesse glandue, pourrie-gâtée et non politisée se faire torturer en plan séquence par tous les moyens possibles et douloureux imaginables par un tueur psychopathe qui ne connaîtra son châtiment que par la forme la plus brutale d'autodéfense autosatisfaite, sans la moindre clémence ou tribunal humain sweat.gif

En fait, le genre horreur / romcom me paraisse hyper semblables d'une certaine manière.

- Les deux sont plombés de passages obligés absolument indispensables (inutile d'énumérer, mais les survivals comme les films à l'eau de rose ont souvent les mêmes personnages, les mêmes situations stéréotypées).

- Mais plus que ça, les deux sont centrés sur une émotion principale : l'un choisira l'Amour, l'autre la Peur. Deux émotions complémentaires, deux Figures puissantes qui sont quasiment le miroir l'un de l'autre : d'une part le jour, la lumière, l'amour, l'accomplissement du désir, l'affirmation de soi; d'autre part la nuit, les ténèbres, la haine, le désir frustré, la négation de l'individu comme être pensant et chair à canon (dans l'oeil du tueur). D'un côté des personnages qui cherchent à devenir; de l'autre des personnages en instance de disparition qui cherchent à survivre. Il n'y a pas d'accomplissement de soi dans les films d'horreur; le seul à s'accomplir personellement, c'est le tueur / monstre!!

- La comédie romantique est le triomphe du Bien; le film d'horreur est le triomphe du Mal (ça peut se discuter hein!).

- La fin d'un film d'horreur sera toujours en creux : le survivant / la survivante, c'est celle qui se sera soustrait à la mort, qui aura survécu. La fin d'une romcom est (en général) pleine : l'accomplissement est parfait, le dénouement est plein et idyllique. La sanction est positive, au contraire du film d'horreur qui se termine souvent négativement : "who will survive and what will be left of them".

- La romcom, c'est l'individu qui à la fin s'éveille, qui découvre ses potentialités (en couple). Le film d'horreur, c'est l'individu auquel il aura été tellement retranché (amis, sens du confort et de la sécurité, sa propre dignité, équilibre mental) qu'il ne restera de lui qu'un fil ténu, presque plus humain (matez la survivante hilare de Massacre à la Tronçonneuse blink.gif ). La Romcom appelle l'Homme à se réaliser pleinement, le film d'horreur appelle l'Homme à rester vigilant face à sa propre déshumanisation.

C'est pour ça que pour moi, les deux genres sont les deux faces d'une même pièce, opposés et complémentaires.

Maintenant, j'arrive toujours pas à comprendre les accusations de "pornographie" et de "soubassement idéologique louche" huh.gif C'est louche pour vous de promouvoir non pas la vie en couple, mais la recherche d'un partenaire parfait et d'une vie équilibrée?? C'est conservateur, donc c'est louche?? Et finalement QUELLE idéologie? (parce que c'est pas très net, à part "c'est conservateur" ou "ça flattte les instincts").
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