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Version complète : Le Film Noir - THE best of
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Waco
CITATION(Sanjuro @ 08 5 2007 - 15:02) *
Vu Kiss me deadly (AKA En quatrième vitesse).

Une bombe ! Un très grand polar "badass" porté par un excellent anti-héros qui ne fait pas dans la dentelle (magnifiquement interprété par Ralph Moeller... Euh Meeker, désolé...), une ambiance envoûtante (rien que la scène d'auto stop, au tout début, prend à la gorge), des enjeux énormes, des seconds rôles savoureux, des salves de violence sadique carrément suprenantes pour l'époque (la scène de torture au début fait l'effet d'un éléctrochoc... Bien qu'elle soit en hors champ) et, surtout, un final dantesque dont la mise en image, à la lisière du fantastique pur et dur, à sans aucun doute traumatisé Steven Spielberg qui le citera ouvertement lors du climax des Aventuriers de l'arche perdue.

C'est chouette, en ce moment j'enchaîne les putains de bons films/6 !

Voila

C'est vrai que les déchainements de violence surprennent carrément (la scène de torture me revient justement à l'esprit là avec la fille qui hurle comme une damnée... Hostel et son sadisme Formule 1 peut définitivement allé se rhabiller !).
ygrael
CITATION(Flying Totoro @ 08 5 2007 - 15:05) *
CITATION(ygrael @ 17 4 2007 - 00:45) *
Vu Phantom Lady et effectivement c'est vraiment EX-CE-LLENT, pas exactement le même niveau qu'un The Killers mais pas très loin derrière, j'essaierai d'écrire une petite bricole quand j'en aurai le temps. House by the River (tu m'as grave mis la pression là) sort le 23 Mai dans une édition double mais je n'ai rien lu sur l'éventuel sortie d'autre Films Noirs. Par contre j'ai entendu dire que Wildside avait signé un gros deal aux US pour quelques chose d'assez enorme mais dont ils gardent le secret et qui concerne plutôt le planning de 2008 mais je n'ai pas la moindre idée si cela a un rapport avec le Film Noir.


Siodmack est assez constant dans ses films noirs. Dans la catégorie "presque noir" (ça se passe à Londres au début du XXè !) essaye the Suspect avec Charles laughton, tourné à peu près à la même époque que The Killers & co.


Merci du conseil, j'attend avec impatience sa diffusion prochaine sur TF1 en prime time. De Siodmak j'ai également vu The Spiral Staircase et Criss Cross. Le premier n'est pas vraiment un film noir mais plutôt un suspense situé fin 19e, dans une maison ou une muette est traquée par un tueur en série. Comme l'a dit Proso un peu plus haut, certaine petites choses font penser a un giallo avant l'heure, c'est plutôt trés bien, beau décors, superbe photo N/B, la réal est belle et parfois très inventive mais j'ai trouvé ça un tantinet bavard mais ça reste a voir.

Criss Cross est vraiment très bon, l'histoire classique d'un homme (excellent Burt Lancaster) qui va se perdre pour l'amour d'une femme forcement fatal (Yvonne de Carlo totalement aarrrghhh) pour l'argent d'un hold up. Ambiance lourde présente dès les premières images sublimées par tout les ingrédients techniques qui font du film noir un objets fascinant. Criss Cross fait un peu penser a The Killers a la différence qu'ici la photo se fait moins expressionniste, plus réaliste tout en étant baigné de grands espaces d'obscurité et que la narration est cette fois ci plus linéaire (la première partie n'est qu'un long flash back commenté par la voie off de Lancaster). C'est un peu moins bien que The Killers et Phantom Lady mais c'est clairement au dessus du panier.

The Spiral Staircase 4,5/6


Criss Cross 5/6


The spiral Staircase est dispo en DVD Z1 chez MGM et Anchor Bay, Criss Cross chez Universal en Z1 et en Z2 chez Carlotta le 22 aout.
ygrael
Petit up pour signaler la sortie de quelques films qui devraient interesser ceux qui parcourt ce topic.

Le 10 Juillet en Z1 chez MGM/FOX. Probablement pas de STF mais présence d'une VF. La plupart de ces films sont déjà sortis chez nous dans les éditions allant du moyen au franchement dégueulasse, on peut donc esperer de ces ressorties la présence de copies restaurés.



Sinon je rappelle la sortie, toujours en Z1, toujours en Juillet chez Warner et avec STF, de ça:






bluesbro.gif
Flying Totoro
Woman in the Window ce serait bien qu'on ait enfin une copie convenable parce que jusqu'ici c'est un concours de médiocrité entre les différents éditeurs...
ygrael
Comme Scarlet Street quoi, une catastrophe succède a une autre (quoique j'ai pas encore jeté un oeil sur l'édition FSF mais j'en attend pas de miracle) !
Flying Totoro
CITATION(ygrael @ 16 5 2007 - 23:22) *
Comme Scarlet Street quoi, une catastrophe succède a une autre (quoique j'ai pas encore jeté un oeil sur l'édition FSF mais j'en attend pas de miracle) !


Scarlet Street c'est pire même (et c'est grave vu la tuerie qu'est le film !)
ygrael
Oui, je trouve lamentable de voir de tel film traité de cette façon, j'imagine qu'il doit y avoir des raisons pour ça n'empêche que ça fait mal au bide de regarder Scarlet Street (ou un autre film) dans ces conditions:

profondo rosso


Le Mysterieux Docteur Korvo de Otto Preminger (1949)

Une tentative assez inégale de mêler le film noir à la psychanalyse. Toute la première partie qui voit une jeune femme (Gene Tierney qui retrouve Preminger après Laura) délaissée par son mari tomber sous l'emprise d'un manipulateur adepte de l'hypnose (José Ferrer) est vraiment brillante, les mailles du piège redoutable qu'il tend à Gene Tierney son parfaitement tissées et les scènes d'hypnose sont très bien amenée. Gene Tierney est excellente en épouse perturbée et kleptomane, José Ferrer (au visage sacrément vicelard déjà) fait un excellent méchant et Richard Conte est assez inhabituel en mari psychiatre ça change de ses rôle de crapule. La 2e partie où on mène l'enquête est par contre très poussive, trop bavarde et on perd trop Gene Tierney de vue même si la résolution finale à base d'autohypnose bien abracadabrantesque vaut le détour... 3,5/6
tonton
ça vient de sortir
et c'est grave tichoux:

déjà c'est un très bel objet (le visuel sorti n'est pas celui-là, ici, au-dessus)
en plus, niveau bonus ça le fait méchamment:
CITATION
- Fritz Lang par William Friedkin, réalisateur de l'exorciste (ndt: ça ça a l'air de claquer sa mère)
- L'entretien avec le critique Pierre Rissient
- L'entretien avec Patrick Brion, Cinéma de Minuit
et pour finir, le film est une bombe.

CITATION

Un soir, en l'absence de sa femme, l'écrivain Stephen Byrne tente d'abuser de sa servante, qui refuse ses avances. Il l'étrangle et est surpris par son frère qui lui conseille de tout révéler à la police. Mais les deux hommes vont finalement tout mettre en oeuvre pour dissimuler le meurtre.


Formellement, c'est une claque dans la face hallucinante, tout est totalement maitrisé (photo sublime, mise en scène au millimètre...) et tout semble faire sens (d'ailleurs, si quelqu'un l'a vu, peut-il m'expliquer ce que veut dire le plan au tribunal où un personnage fait volontairement tomber un crayon de papier de sa table?). Lang aborde son scénario de manière réaliste dans un premier temps pour ensuite s'orienter vers quelque chose de plus onirique, cauchemardesque, avec toujours cette attirance passionnante pour la psychanalyse. Le final est peut-être un poil trop rapide et un poil trop "no limit" mais il est dans la logique du reste du film.
6/6

EDIT: chtite analyse du film:
http://www.cineclubdecaen.com/realisat/lan...ebytheriver.htm

RE-EDIT:
le visuel qui a la classe:


RE-RE-EDIT:
quelques toffs magnifiques:


ygrael
Un conseil faite comme tonton, acheter House by the River qui n'est rien de moins qu'une bombe thermonucléaire sur pellicule.

Sinon j'ai zyeuté ça:

Soit La dernière Rafale de William Keighley, film de flic undercover réalisé en 1948.
La première scène nous le dit l'heure est grave. Les USA vont mal, gangrenés par le virus du gangstérisme. Mais dans les ténèbres visqueuses d'une criminalité galopante de mieux en mieux organisé et rongeant ce grand pays dans un cancer de violence, une organisation veille au bon respect des lois et de l'ordre publique. Cette lueur dans l'obscurité, cette ultime barrière qui repousse sans cesse les assauts des sinistres forces du mal avec courage, dévouement et abnégation c'est bien sur le FBI.
Cette petite introduction résume modestement l'esprit de the Street with no Name, pur film de propagande a la gloire de l'agence d'Edgar G. Hoover et réalisé après le succès du très brutal T-Men d'Anthony Mann. Tout comme ce dernier, il s'agit de suivre l'infiltration d'un gang dirigé par le méthodique et violent Alec Stiles (Richard Widmark) par un agent (Mark Stevens). Mise a part une vision "viral" de la criminalité, cette trame est le seul point commun entre les deux productions. Contrairement au film de Mann, The Street ... ne réussi jamais a se séparer de son étiquette de film propagandiste. La première partie du film, donc la sélection de l'agent et son infiltration dans le gang, est truffé de scènes de descriptions des méthodes des hommes du FBI accompagné d'une musique pompeuse soulignant lourdement l'inexorable avancé des forces du bien dans leur glorieuse entreprise de destruction des organisations criminelles.
Passé ce cap un poil relou on passe enfin au pur film de genre et il faut bien dire que The Street ... s'en tire avec les honneurs grâce a une réal solidement charpenté rythmé par un montage nerveux, une belle photo très stylisé et un Widmark comme d'habitude excellent. Contrairement a ce que laissé augurer un début légèrement antipathique, The Street ... se révèle être un film immersif, pourvu de quelques très belles scènes et d'une bonne description du stress et de la paranoïa qu'un homme peut éprouvé dans une pareil situation. La fin vient cependant nous rappeller le but premier du film et j'ai vraiment regretter que Keighley n'ai pas réussi, a l'instar de Mann avec T-Men, a transcender son film car en l'etat The Street with no Name reste, malgré les reserves émises un peu plus haut, un excellent film noir.
4,5/6

Dirty Flichty
CITATION(ygrael @ 16 5 2007 - 22:49) *

A noter que Cornered est remplacé par The Big Steal de Don Siegel (si ça se trouve l'info est vieille mais je m'en fous, j'en ai une, je la garde).

Et je dois chopper House by the River, dès l'annonce de la sortie par Wild Side j'en avais l'eau à la bouche.
Waco
Le House by the River, faut l'acheter à au moins 3 exemplaires.


Sinon, petit HS existentialiste mais je sais pas pour vous mais en tout cas moi, depuis un certain temps maintenant, le fait de me taper par paquet de 12 des films datant de l'âge d'or d'Hollywood (films noir films d'aventure, westerns...), bah ça me rend à la fois hyper joyeux et un peu désabusé. Hyper joyeux parce que je découvre voir redécouvre des trésors que ma mémoire a un peu perdu de vue alors que ceux sont la plupart du temps des oeuvres qui ont forgé mon imaginaire depuis ma plus tendre enfance et ça, ça n'a pas de prix. Désabusé parce que je m'aperçois depuis quelques mois que les films actuels ne m'attirent pas plus que ça et ça, je crois que c'est bien la première fois que ça m'arrive. Je sais pas si c'est parce que je deviens de plus en plus exigeant (à force de se taper des bombes classiques, c'est quelque part forcé) mais je leur trouve pour la plupart un côté fade, sans saveur, un truc qui va pas plus loin qu'un produit surgelé bien emballé destiné à être consommé rapidos dans un coin pour aussitôt être oublié en se faisant remplacer par la nouvelle saveur du mois (je sais, ça fait très constat le mec qui vient de se réveiller et qui enfonce une série impressionnante de portes ouvertes...). Ca me rend même triste tiens, moi qui ai pourtant l'habitude de ne jamais juger un film en fonction de sa provenance, de son style, du genre auquel il appartient (ou pas), de son casting, voilà que je commence à raisonner en terme d'époque. Franchement, c'est pas bien. J'espère que ça va me passer et que je vais rapidement pouvoir à nouveau me farcir un Bad Boys 2 dans la foulée d'un The Big Heat ou d'un The Crimson Pirate (je vais me faire dès demain une saignée histoire de faire passer cette étrange mélancolie) unsure.gif


PS3 : the Street with no Name a l'air très sympa malgré son côté " propagande avec des gros sabots" (y'a Richard Widmark dedans et je suis un fan de Richard Widmark, un élément suffisant pour déclencher la mise en orbite de ma carte bleue)
ouaisbiensur
J'aime bien les HS existentialistes et les portes ouvertes mais faut aussi voir que les copies des films des Brett Ratner des années 40 et 50 ont depuis longtemps été enfouies sous terre, envoyées dans l'espace ou données en pâture aux cochons, la sélection du temps donnant une image embellie du temps jadis
Dirty Flichty
Pour corriger cette erreur et avoir enfin accès aux mauvais films de cette époque que nous n'avons pas connue, rien de mieux que les packs Mill Creek.



Les mauvais films (avec une qualité technique équivalente) n'auront plus aucun secret pour vous.
ouaisbiensur
Comme quoi les navettes retombent toujours, les fouilles ne servent pas qu'à déterrer du fossile à musée et l'autopsie de cochon peut avoir du bon (et ça me tente bien du coup)
tonton
ai matté 2/3 des bonus d'House by the river.
L'entretien Fritz Lang/Friedkin est un poil décevant, Lang parlant plus de sa vie que de sa mise en scène, bon c'est passionnant, Lang avait l'air d'être un sacré parsonnage mais je m'attendais à autre chose.
Le truc avec Pierre Rissient est très intéressant pour comprendre pourquoi le film était aussi difficile à voir.
Pas encore vu le truc avec Brion.
(vindiou faut déjà que je rematte le film, vraiment une bonne grosse claque)
profondo rosso
Bon petit visionnage today


La Proie de Robert Siodmak (1948)



Assez classique sur le papier mais rondement mené. On suis la cavale d'un truand joué par Richard Conte qui après s'etre évadé de l'hopital où il se trouvait après avoir tué un flic se lance à la recherche d'un avocat vereux qui veut en profiter pour lui faire endosser (ainsi qu'à sa petite amie) le crime d'un de ses clients. Très interessant dans son traitement où la personnalité égoïste, manipulatrice et autodestructrice de Richard Conte se dévoile progressivement, l'aspect affable et sympathique qui lui est faussement donné en début de film s'estompant progressivement pour dévoiler son cynisme et son instinct meurtrier. Face à lui Victore Mature excellent en flic qui en fait un véritable affaire personnelle car issu du même milieu que lui et ne supportant pas l'influence et l'admiration qu'il sucite chez les jeunes. Un excellent face à face entre ces deux grands acteurs. Excellente utilisation des décors urbain de Little Italy de Siodmak et une belle photo. Sinon une galerie de méchant bien gratinée avec Berry Kroeger detestable en avocat vereux et surtout Hope Emerson physique très impressionant et mémorable en masseuse sadique. Hormis quelques petits relents moralisateur du très bon. 5/6


Niagara de Henry Hathaway (1953)

Un scénario assez classique, pas dénué de longueurs et de facilité (ssurtout celui qui amène le dernier rebondissement) mais pas mal d'atout de taille. Un technicolor flamboyant qui magnifie les décors naturel et une Marilyn Monroe (seule rôle de méchante avec "Troublez moi ce soir") qui enflamme littéralement l'écran en femme fatale Henry Hathaway prends un malin plaisir à la filmer dans les poses les plus suggestive et provocante qui soit et elle se délecte de son personnage detestable et manipulateur. La tension retombe pas mal lorsque son personnage sort du récit mais un final haletant en bateau au bord des chutes du niagara rattrape bien le coup ainsi qu'un excellent Joseph Cotten en mari impuissant. 4,5/6
Prosopopus
Prof Cry of the city c'est 6/6 pas moins ! Par ailleurs les puristes te diraient que Niagara c'est pas du Film Noir parce qu'en couleurs, mais je le classe aussi dans le genre, même si je suis plus mitigé sur son compte.

Pour ma part



Fox nous fait encore le coup du Film Noir qui n'en est pas vraiment un. On retrouve tout de même quelques éléments disparates qui peuvent (de loin) le rattacher au genre. Sidney Poitier est un jeune médecin black aux prises avec un de ses patients rascite et petite frappe et dont le frêre vient de mourir entre les mains du jeune médecin, persuadé de n'avoir commis aucune erreur. Sur cette trame de départ viennent se greffer plusieurs histoires parallèles. Les films sur le rascisme sont suffisamment rares à l'époque à Hollywood pour que celui-ci soit un témoignage intéressant, au même titre que le Corman dont j'ai oublié le titre. Cela reste tout de même assez manichéen et moralisateur, donc un peu mineur (si je peux me permettre) dans la carrière de Mankiewicz. Reste Richard Widmark, une fois de plus saisissant en rasciste bas du front, étouffant sous la haine.

ET



Oh oui ! Direct dans le top ten Film Noir, parce que rues glauques et brumeuses, personnages de voleurs et de petits truands, un festival Richard Widmark, une histoire tragique à la fin inéluctable ! Par contre j'aurais viré le personnage de Gene Tierney, finalement peu intéressant, en dehors de son interaction avec Richard Widmark, mais c'est vraiment pour chipoter.

PLUS



Sur la lancée Siodmak, un petit peu déçu par celui-là, copie moins efficace du Killers, même si la scène du braquage dans les gaz lacrymo est sacrément tendue, puis un chouette final, mais avec Siodmak je deviens plus exigant vus les classiques dont il est capable, le prochain sera The Strange Affair of Uncle Harry
profondo rosso
Une incroyable Histoire de Ted Tetzlaff (1949)



Le petit Tommy Woodry est un petulant gamin qui adore raconter des histoires. Lorsqu'il entr'apercoit, par une chaude nuit d'ete, prenant le frais sur le toit, ses voisins, les Kellerton, radicalement occire un marin ivre, le compte rendu de l'evenement n'est guere pris au serieux, ni par les parents, ni par les services de police ..... Les meurtriers, avises des soupcons du gamin par l'informelle enquete des policiers, decident de liquider le genant temoin .....

Une curiosité interessante que ce film qui transpose la fable "L'enfant qui criait au loup" dans l'univers du film noir et se permet même d'anticiper sur certains points le "Fenêtre sur cour" d'Hitchcock. Après une longue première partie où le jeune Tommy essaie de faire entendre raison à son entourage incrédule, s'installe ensuite un suspense absolument diabolique. On a peur tout du long pour ce petit garçon turbulent et attachant, la réalisation adopte le point de vue de l'enfant et le décor urbain et sombre du film noir devient d'autant plus terrifiant, la topographie de l'immeuble devient un gigantesque labyrinthe oppressant. La longue traque nocturne du petit garçon est haletante de bout en bout et le film étonne aussi pour sa cruauté surprenante envers les enfant qui anticipe "La Nuit du Chasseur" avec un méchant redoudable et inquiétant incarné par Paul Stewart. Belle interprétation du jeune Bobby driscoll qui renforce l'empathie. Mineur certainement mais bien prenant et efficace. 5/6
ygrael
Des films mineurs comme ça, tu peut m'en sortir par camions entiers si tu veux wink.gif !

De mon coté, je me suis maté:


The Racket de John Cromwell. Un face a face classique entre un flic pugnace (Bob Mitchum) et un caïd vieille école, c'est-à-dire toujours prompt a faire un usage irraisonné de la violence (Bob Ryan). C'est d'ailleurs cette confrontation, qui value a Ryan une nomination aux Oscars et qui lança sa carrière de grand méchant hollywoodien, qui fait tout le sel de ce film. Plutôt dans la bonne moyenne du genre, The Racket manque néanmoins d'ambition dans sa description de la corruption, on aurait aimé en savoir plus sur cet "old man", personnage mystérieux qui semble manipuler tout le monde, que l'on ne voit jamais et dont la liberté signifie une corruption total des institutions malgré les efforts de flics incorruptibles. Le film étant plutôt bien torché ça reste un bonne série B, parfois assez nerveuse mais sans plus. 4/6


Crossfire d'Edward Dmytryk. prof en parle plus haut donc je ne n'éternise pas dessus. Le mobile du crime est finalement secondaire, l'antisémitisme aurait pu faire place au racisme ou a la haine anti homo (mobile du crime dans le livre). Reste un film brillamment réalisé et joué (toujours les deux bob dans des rôles similaires) et qui fut le premier a parler de l'antisémitisme au USA. 5/6


His Kind of Woman de John Farrow. Là on passe a quelque chose de plus léger. Ça parle d'un joueur (Robert Mitchum, incarnation du mot "cool") qui est embauché pour un drôle de job. Empocher 50 000 $ pour partir en vacance au Mexique dans un hôtel privé. Malgré sa mefiance, bob accepte et rencontre en chemin une croqueuse de diamant (Jane Russel) qui ne le laisse pas insensible. Arrivé a destination, bob rencontre toute une faune étrange et se lie avec un acteur de film d'aventure sur le déclin (Vincent Price) lui aussi amoureux de Jane Russel. Bob se rend bientôt compte que sa présence a un rapport avec un caïd italien (Raymond Burr), banni du territoire américain et a la recherche d'une nouvelle identité afin de régler ces affaires au pays du holy hamburger.
His Kind of Woman se distingue des autres film noir un ton très léger du aux scènes de séductions entre Russel (qui ne joue pas une femme fatal mais plutôt la meuf sympa malgré les apparences) et Mitchum mais c'est surtout la compo hilarante de Price qui envoie ce film dans l'univers de la comédie légère.Trop comptant d'abandonner les rôles de traîtres et de lâches dans lesquels Hollywood l'a cantonné, Price se délecte a jouer un personnage ego centré, précieux et amateur de chasse qui aura l'occasion de passer a l'acte héroïque (Vêtu de vêtements de chasse et revêtu d'une cape noir, bardé de flingues et haranguant la foule de phrases shakespearienne sous l'oeil ahurie des flics mexicains) en aidant un Mitchum plongé dans une noire choucroute. Mais cette tonalité comique ne cache pas que His Kind of Woman reste un pur noir de part son propos (l'histoire d'un loser solitaire pris dans une machination), sa belle composition pictural et sa violence final. Farrow réalise un excellent croisement des genres rythmé et vraiment divertissant. 5/6
profondo rosso
revu "Les Tueurs" de Robert Siodmak
Toujours aussi bon, intrigue complexe et tortueuse en flashback façon "Citizen Kane", ambiance onirique portée par le poids de la tragique destinée narration fluide et efficace... Que ce soit dans les plans ou cadrage inquiétant (l'arrivée des 2 tueurs dans le snack au début, l'aussi saisissante que sobre mise à mort de Burt Lancaster...) réalisation éblouissante de Siodmak, le plan séquence du flashback du hold up dans l'usine ainsi que la lente montée de tension avec le flingage dans le bar à la fin annonce le meilleur de De Palma. Sinon Burt Lancaster vraiment fabuleux (je savais pas que c'était son 1er rôle ciné) tout en résignation de loser né et Ava Gardner (1er rôle majeur aussi) fait une femme fatale bien véneneuse et retors. Ca fait bien plaisir de le voir dans une belle copie dvd ça change de ma vhs à l'agonie c'est pour quand la sortie dvd Carlotta du remake de siegel ça m'a encore plus donné envie de le revoir ? 6/6
McT
Découvert hier "Assurance sur la mort" de Billy Wilder

Bon j'annonce la couleur direct, c'est mon Wilder préféré. Chef d'oeuvre absolu du film noir, c'est je crois le film qui a donné au genre la plupart de ses archétypes (la femme fatale, la lumière exteriorisant les états d'ame des protagonistes, l'arnaque qui foire...). Le couple Fred MacMurray et Barbara Stanwyck est inoubliable, l'intrigue et ses sous textes sexuelles sont hallucinants. Photographie magnifique et striée, scénario au cordeau, même un certain Hitchcock en est resté sur le cul si on en croit les bonus. 6/6 cash !

Par contre pour continuer sur ma lancée film noir j'hésite à acheter : La griffe du passée, Force of evil, Les passagers de la nuit, Les tueurs, Un si doux visage... Sachant que je peux en prendre que 2 ce mois ci, question de buget, un conseil tichoux serait le bienvenu... icon_mrgreen.gif
profondo rosso
CITATION(McT @ 09 7 2007 - 11:57) *
Par contre pour continuer sur ma lancée film noir j'hésite à acheter : La griffe du passée, Force of evil, Les passagers de la nuit, Les tueurs, Un si doux visage... Sachant que je peux en prendre que 2 ce mois ci, question de buget, un conseil tichoux serait le bienvenu... icon_mrgreen.gif



Dur il y a que des tuerie dans le lot icon_mrgreen.gif . Pas vu Les Passagers de la nuit, Un si doux visage est un peu trop classique mais vaut le coup d'oeil grâce Jean Simmons en femme fatale mutine et diabolique (traumatisé par son regard dans la dernière scène!) et Bob Mitchum a toujours la classe... Donc dans le lot je dirais Force of Evil vraiment excellentissime et assez méconnu, et la Griffe du Passé un sommet du film noir un des meilleurs Tourneur bien sombre et complexe avec son gros flashback en milieu de film et cast de rêve avec Robert Mitchum, Kirk Douglas et Jane Greer d'ailleurs "Un si doux visage" en pompe un peu la fin. Voilà voilà...
stan corben


Rue sans issue de William Wyler
1937, avec Sylvia Sydney, Humphrey Bogart,Joel McCrea... tres noir et ...tres actuel...

"Dans l'East-side à New York, des immeubles cossus surgissent peu à peu au sein des quartiers déshérités. Ainsi l'oppulence jouxte de façon éhontée des bâtiments délabrés, habités par une population miséreuse.
Au bout d'une rue qui se termine abruptement sur les bords de l'Hudson, se joue le théâtre ordinaire de la misère sociale. Drina participe à la grève de son usine pour obtenir une augmentation des salaires ; Joel, sans emploi, vit de petits boulots et ravale l'échec de sa carrière d'architecte ; une bande de gamins jouent aux durs et s'initient aux règles barbares des gangs.
Le tristement célèbre gangster "Baby Face", pris de nostalgie, revient incognito dans le quartier pour retrouver sa mère et son amour de jeunesse. Sa déconvenue sera à l'image de cette rue sans perspectives d'avenir."

stivmacouine
CITATION(McT @ 09 7 2007 - 11:57) *
...j'hésite à acheter : La griffe du passée, Force of evil, Les passagers de la nuit, Les tueurs, Un si doux visage... Sachant que je peux en prendre que 2 ce mois ci, question de buget, un conseil tichoux serait le bienvenu... icon_mrgreen.gif


pour les avoir tous vu, je dirais que les 2 qui s'imposent sont :

LA GRIFFE DU PASSÉ because c'est Tourneur à la mise en scène + mitchum en looser + kirk en méchant.... bref, un chef d'oeuvre absolu du genre

LES TUEURS because c'est Siodmak à la mise en scène + lancaster en looser + ava gardner (mon slip s'en souvient) + ava gardner ( ava je t'aime) + ava gardner ( la plus belle femme du film noir) + avaAAA RHHAAAAAA !!! .... bref, un chef d'oeuvre absolu du genre

bonsoir

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Flying Totoro
CITATION(McT @ 09 7 2007 - 11:57) *
Par contre pour continuer sur ma lancée film noir j'hésite à acheter : La griffe du passée, Force of evil, Les passagers de la nuit, Les tueurs, Un si doux visage... Sachant que je peux en prendre que 2 ce mois ci, question de buget, un conseil tichoux serait le bienvenu... icon_mrgreen.gif


Hmm je vote Force of Evil et The Killers. En fait entre The killers et Out of the past c'est difficle, disons que le Siodmack est plus classieux dans sa mise en scène mais que l'histoire de out of the past et surtout le rapport entre Mitchum et Jane Greer est grave tichoux. Dark passage c'est bien mais moins et Angel Face c'est clairement le plus faible du lot (mais c'est tout à fait regardable).

()
ygrael
J'ai vu ça ces derniers temps:



Somewhere in the Night de Jo Mankiewicz.
La réal, la qualité du scénario, tout participe a rendre le parcourt de ce militaire amnésique plongé dans une histoire labyrinthique et mystérieuse et qui va se retrouver dans une béchamel infernal en tentant de retrouver son passé, avec a la clé la révélation de son identité, vraiment passionnante.
Brillant, c'est le seul mot qui vient a l'esprit en voyant ce film. 5/6



Odds Against Tomorrow de Robert Wise.
Classique histoire de braquage foiré sur fond de tension racial. Formellement impressionnant et vachement bien interprété par Harry Belafonte et Robert Ryan (respectivement un flambeur borderline dans une merde noire et un homme solitaire totalement imprégné par une haine séculaire) Odds... échoue tout de même a remporter l'adhésion, faute a un discourt très lourdement assené et a une étude de caractères pas toujours finaude. Reste une dernière demi heure prenante et une scène finale marquante.
Un peu déçu mais ça reste a voir tout de même. 4/6



Fury de Fritz Lang.
Un homme accusé a tort de l'enlèvement d'un enfant et victime d'un lynchage est laissé pour mort. Dans l'ombre, cet homme prépare sa vengeance. Brûlot implacable contre la connerie des masses, Fury a a peine pris quelques rides et permet a Lang de réaliser son premier film américain et de dresser un inquiétant portrait de la société américaine de l'époque tout en se situant dans la thématique de la vengeance et de ces conséquences.
Même si le final sonne un peu faux, Fury reste un film essentiel. 6/6
Prosopopus
Ouh mais c'est du très bon ça ygrael, d'ailleurs je suis beaucoup plus enthousiaste avec Le Coup de l'Escalier, dont l'aspect lancinant sert le film et amène cette fin désespérée plutôt dure et incroyable.

personnellement je me suis fait 14 Hours d'Hathaway (dont j'adore The Dark Corner)



Un film très efficace qui repose en grande partie sur son sujet. Un homme se tient sur la corniche d'un immeuble de New York, menaçant de se jeter dans le vide. Un agent de la circulation est le premier sur place, et sera finalement le seul que le suicidé en devenir acceptera d'écouter. Tandis que les forces de police préparent plusieurs stratagèmes pour le récupérer, et qu'une foule disparate se presse au pied du building, l'agent essaye de savoir pourquoi le jeune homme veut se jeter dans le vide. Hathaway se concentre sur un espace restreint, la rue, la corniche et l'intérieur de l'immeuble hôtel. Sur ce simple postulat et sans effet grandiloquant, Hathaway réussit un suspens très bien mené. Relativement inconnu mais très très bon. Pour l'anecdote c'est aussi le premier petit rôle de Grace Kelly.
ygrael
J'avoue que je m'attendait a mieux de la part de Wise, j'ai eu l'impression de voir un film assez creux, mais ce n'est peut être du qu'a une trop forte attente et que je mon opinion sera différentes lors d'une prochaine revoyure.

Ben je me suis matté ça (en parlant de Fritz Lang):

Espions sur la Tamise

Et c'est vachement bien.
Stephen Neale est libéré d'une peine de prison qu'il a passé en asile psychiatrique. En attendant un train qui doit le mener à Londres, stephen participe a une vente de charité un peu étrange et y gagne, dans des condition particulière, un gâteau alors qu'un homme arrivé sur le tard le réclame comme sien. Stephen vient de mettre le pied dans un engrenage qui pourrait bien lui être fatal.
Film mal aimé par fritz Lang (tout comme House by the river ou Moonfleet) Ministry of Fear est pourtant une grande réussite qui s'intègre parfaitement a son oeuvre. Lang ramène a lui un récit d'espionnage classique qu'il n'as pas écrit en y apportant un traitement onirique, poussant certaine scènes aux limites du fantastique (la traque dans un marécage pendant un bombardement, la séance de spiritisme). On peut y voir, au delà de l'histoire d'espionnage, la métaphore d'un homme seul ballotter par des forces invisibles qui poussent le destin du héros sans que ce dernier puisse y changer quoi que ce soit, sentiment d'isolement renforcé par une photo trés sombre qui plonge plus d'une fois Ray Milland dans les ténèbres.
Vraiment tichoux/6
profondo rosso
Traquenard de Nicholas Ray




J'ai décidément beaucoup de mal avec le cinéma de Nicholas Ray et ce n'est pas avec celui ci que ça va s'arranger. Les qualités habituelle sont bien présentes : visuellement chiadé avec un splendide technicolor, une reconstitution années 30 luxueuse et la réalisation est élégante et inspiré. On retrouve aussi son talent pour brosser des personnages vraiment interessant avec un excellent Robert Taylor en avocat infirme au bagout irrésistible, Lee J.Cobb en gangster dur à cuir mais juste et Cyd Charisse en petite amie danseuse. Le début est assez réussi avec la présentation des rapports de Taylor avec le monde de la pègre, sa verve et sa malice au tribunal et l'apprivoisement entre lui et Cyd Charisse est vraiment très bien amené. Par contre comme d'habitude aussi avec Ray le récit se déroule avec une mollesse incroyable pas une once de tension lorsque les évènements s'accélère enfin dans la dernière partie, l'engrenage dans lequel s'enfonce Taylor est vraiment très classique du genre et le traitement anecdotique ne nous le rend pas vraiment plus palpitant alors que les héros sont serieusement menacés. De plus même si ils sont plutot léché les numeros de danse ne semble se justifier que parce qu'il y a Cyd Charisse au casting... Les 15 dernières minutes sont vraiment baclées avec un récit qui s'accélère artificielement pour conclure le film au plus vite et malgré les bonnes idées (Taylor qui embobine Lee J. Cobb avec son speech d'avocat) c'est plutot loupé et vite oublié. 3/6
John Keats
je vois qu'on cause de Night and the City, quel chef d'oeuvre ! il y a tout dans ce film, à commencer par un grand réalisateur (Jules Dassin au sommet de son art) et deux de mes acteurs préférés, la gueule d'ange de Richard Widmark et l'un des plus visages de l'histoire du cinéma parlant, Gene Tierney.
quelle atmosphère dans ce film, c'est à couper au couteau, c'est une expérience cinématograhique rare. ce film on a pas besoin de le revoir tout de suite parceque la moindre de ces images te reste en mémoire longtemps. un vrai choc intemporel, comment peut on ne jamais avoir vu night and the city!
ygrael

Black angel de Roy William Neill. (z1 Universal)
Martin et Catherine enquête sur le meurtre de Mavis Marlowe, chanteuse de cabaret, maître chanteur a ces moments perdu et ex-femme de Martin, dont l'assassin présumé, le mari de Catherine, a été condamné a mort.
Pas un grand film mais une bonne série B qui profite d'un scénario adroit, d'un bon casting avec en tête un sympathique Dan Duryea qui compose un musicien alcoolique, mélancolique qui en pince pour la charmante June Vincent, sans oublier un Peter Lorre toujours aussi sournois. La réal de Roy William Neill est classique, efficace et toujours épaulé par une belle facture, typique de cette époque et se distingue a deux occasions par de belles petites performances techniques (la montée dans la chambre de Mavis qui commence au bas d'une rue, longe verticalement le mur d'un immeuble pour plonger entre les lattes du volet et rentrer dans la pièce, la cuite finale de Duryea visualisé par une série de plans inclinés en fondu enchainé). Bref Black angel c'est tichou et ça mérite le coup d'œil.
4/6


In a lonely place de Nicholas Ray. (z2 columbia tristar uk)
Dixon Steele (Humphrey Bogart) est un ex grand scénariste cynique et violent qui passe son temps a diluer son talent dans l'alcool jusqu'à ce qu'une inculpation pour le meurtre d'une serveuse ne vienne troubler sa tranquillité. Pendant l'enquête Dixon rencontre Laurel Gray (Gloria Grahame) une femme aussi solitaire que lui avec qui il va vivre une histoire d'amour passionnée rendant a Dixon tout son talent. Mais son incapacité a contrôler ces foudroyants accès de violence font naitre chez Laurel de graves soupçons sur la culpabilité de Dixon.
Au delà d'une vision au vitriol d'hollywood et de sa faune, In a lonely place est avant tout le portrait d'un homme solitaire cachant son manque affectif derrière un mur de cynisme que réussira cependant a franchir une autre âme perdue dans le dédale hollywoodien. En filmant cette histoire d'amour, idylle temporaire qui sera anéantis par le mal profond qui ronge chaque individus, Ray met en évidence les failles de chacun dans un film d'une grande densité émotionnelle. C'est sans doute une des plus belle interprétation de Bogart, producteur du film, qui joue avec intensité un personnage qui sous certains aspects lui ressemblait beaucoup, l'acteur s'étant rendu célèbre pour ces sortie hautement alcoolisés, son coté bagarreur, son mépris du système hollywoodien et revelait cette tristesse existentiel qui allait marquer ces futurs rôle.
6/6


Crime Wave d'André de Toth. (z1, 2 warner)
Steve Lacey (Gene Nelson) un ancien tolar, est fortement suspecté par le Lt. Sims (Sterling Hayden) d'abriter une bande d'évadés qui écume les petits commerces. Ceux-ci débarques chez lui et le force, en prenant en otage sa femme (Phillis Kirk), a participer a un gros coup.
Y a vraiment de quoi regretter que De Toth n'est réalisé que 2 film noir. Je n'ai pas eu la chance de voir Pitfall mais Crime Wave est un modèle de série B qui déchire. Un montage nerveux et des cadrages serrés ont pour effet d'augmenter l'aspect étouffant, presque claustro d'un film qui vise avant tout a l'efficacité maximum en mettant de coté l'aspect onirique du film noir pour en privilégier le coté réaliste. Hayden est au top dans son rôle de flic coriace et Bronson, encore pas très connu, méchamment vicieux. En gros Crime Wave ça déboite sévère alors mangez en, voilà !!!
6/6
profondo rosso



Mark Dixon Detective de Otto Preminger



Mark Dixon est détective à New York. Réputé pour sa violence envers les criminels, il mène une enquête sur le meurtre d’un riche Texan poignardé après avoir gagné 19 000 dollars dans une salle de jeux. Au cours de son investigation, Dixon interroge le suspect principal, Ken Payne. Le truand l’agresse et, pendant la bagarre, reçoit un coup de poing meurtrier… Désemparé devant cette situation, Dixon décide de faire disparaître le corps. Un chauffeur de taxi est alors soupçonné, mais Dixon tombe fou amoureux de sa fille, la superbe Morgan Taylor…

Preminger, Dana Andrews, Gene Tierney, toute l'équipe du mythique "Laura" ici de nouveau réuni pour une nouvelle grande réussite du film noir. Film noir plus par son intrigue et ses personnages plutôt que par son esthétique, avec des scènes essentielement tournées en studio, une tonalité plus lumineuse que la moyenne du genre et des scènes urbaines rarissime et privées de leurs dimension inquiétante. Le film repose entièrement sur la personnalité trouble de Mark Dixon fils de gangster fuyant ses origines devenu flic dur à cuire. Paraissant quasi invincible au début, il se désagrège lentement au fur et à mesure que le film avance rongé par la culpabilité (de son crime et de ses origines) ce qui permet de l'humaniser également grâce à son début d'histoire d'amour avec Gene Tierney. Très belle prestation de Dana Andrews, mélange de force et de fragilité, poussé par une droiture limite suicidaire. Hormis quelque facilités pour amener l'histoire dans la direction souhaitée (les déduction limite extralucide de Karl Malden, l'interlude avec le céquipier et sa femme) très bon et prenant film noir. 5/6
Kurtz
Deux rouquines dans la bagarre (Allan Dwan)
Un jour, notre inestimable Totoro volant a rappelé une évidente vérité qui a déclenché en ces lieux une saine polémique: un film noir est un film en noir et blanc. Jusqu'à aujourd'hui, j'étais d'accord. Ou plutôt, je suis toujours d'accord mais je n'oublie pas que chaque règle comporte ses exceptions. Et quelle exception que cette flamboyante adaptation de James M.Cain ! Rarement film noir aura aussi bien porté ses couleurs. C'est qu'aidé par la fidèle équipe technique avec laquelle il enchaîne les pépites de série B depuis 1954, équipe brillante chapeautée par le producteur de la RKO Benedict Bogeaus, Allan Dwan signe un film ultra-stylisé, une oeuvre baroque, kitsch diront certains, dans laquelle le Technicolor mis en place par le grand John Alton, tantôt clair-obscur tantôt criard, est le pivot de la mise en scène d'une histoire dont les deux axes sont la corruption municipale et les passions qui animent les deux rouquines du titre.
Deux rouquines, deux soeurs, deux femmes superbes dont l'une sortant de prison, kleptomane et nymphomane est une des névrosées parmi les plus immorales et les plus ouvertement lubriques jamais filmées à Hollywood. Il faut dire que ce film réalisé par un vétéran de 71 ans contient certains des plans les plus érotiques et les plus provocants tournés pendant l'âge d'or des studios. Il faut dire aussi que la fille en question est jouée par Arlene Dahl, une bombe sexuelle qui en viendrait presque à éclipser la charismatque Rhonda Flemming qui elle interprète le rôle de la grande soeur qui se voudrait protectrice et morale. Qui se voudrait seulement parce qu'elle aussi, bien que fiancée à un maire vertueux va devoir face à ses désirs contradictoires. En face de ce fantastique duo d'actrices, la vedette de série B John Payne interprète avec son élégance et sa retenue habituelle le gangster ambitieux aux prises avec les deux femmes. Ce film, plus ouvertement sexuel que les autres du même genre est également plus cru dans sa représentation de la violence. Ici, les personnages touchés par balles saignent et se vident de leur sang, ce qui est assez rare en 1956 pour être signalé.
Deux rouquines dans la bagarre est donc un chef d'oeuvre atypique -adoré en son temps par Jean-Luc Godard-, un film de genre que le style lyrique insufflé par Allan Dwan et son génial producteur transcende complètement.


stivmacouine
c'est une vraie encyclopédie ce topic rolleyes.gif

par contre est-ce que quelqu'un a lu ce bouquin retitré DARK CITY, LE MONDE PERDU DU FILM NOIR



je posséde déjà pas mal d'ouvrages sur la question et je voudrais savoir si celui-ci est vraiment valable.
merci d'avance pour vos avis

bonsoir

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Dieu créa les hommes, Smith & Wesson les rendit égaux ....



ygrael
Ce livre est excellentissime.

Eddie Muller (qui est également romancier et cela se ressent beaucoup) fait un parallèle passionnant, et sur un ton personnel, entre le courant noir et le destin, parfois lui même tragique, de certains de ces protagonistes a hollywood (actrices/acteurs, scénaristes/romanciers et réalisateurs). C'est également le concept même du bouquin qui le rend enthousiasmant, le regroupement thématique des multiples références (les oeuvres essentielles comme d'autres moins connues) en différents quartiers de Dark City, ville imaginaire et conceptuelle qui n'est rien d'autre que le réceptacle de toute la noirceur du genre humain. C'est vraiment très bon, ce n'est pas aussi encyclopédique que les livres de Noël Simsolo ou François Guérif mais c'est pour moi un livre de référence.
Par contre y a une édition française de ce livre mais qui est très couteuse, dans les 45€ je crois mais honnêtement ça les vaut large!

John Keats
CITATION(Kurtz @ 12 8 2007 - 18:49) *
Deux rouquines dans la bagarre (Allan Dwan)
Un jour, notre inestimable Totoro volant a rappelé une évidente vérité qui a déclenché en ces lieux une saine polémique: un film noir est un film en noir et blanc. Jusqu'à aujourd'hui, j'étais d'accord. Ou plutôt, je suis toujours d'accord mais je n'oublie pas que chaque règle comporte ses exceptions. Et quelle exception que cette flamboyante adaptation de James M.Cain ! Rarement film noir aura aussi bien porté ses couleurs. C'est qu'aidé par la fidèle équipe technique avec laquelle il enchaîne les pépites de série B depuis 1954, équipe brillante chapeautée par le producteur de la RKO Benedict Bogeaus, Allan Dwan signe un film ultra-stylisé, une oeuvre baroque, kitsch diront certains, dans laquelle le Technicolor mis en place par le grand John Alton, tantôt clair-obscur tantôt criard, est le pivot de la mise en scène d'une histoire dont les deux axes sont la corruption municipale et les passions qui animent les deux rouquines du titre.
Deux rouquines, deux soeurs, deux femmes superbes dont l'une sortant de prison, kleptomane et nymphomane est une des névrosées parmi les plus immorales et les plus ouvertement lubriques jamais filmées à Hollywood. Il faut dire que ce film réalisé par un vétéran de 71 ans contient certains des plans les plus érotiques et les plus provocants tournés pendant l'âge d'or des studios. Il faut dire aussi que la fille en question est jouée par Arlene Dahl, une bombe sexuelle qui en viendrait presque à éclipser la charismatque Rhonda Flemming qui elle interprète le rôle de la grande soeur qui se voudrait protectrice et morale. Qui se voudrait seulement parce qu'elle aussi, bien que fiancée à un maire vertueux va devoir face à ses désirs contradictoires. En face de ce fantastique duo d'actrices, la vedette de série B John Payne interprète avec son élégance et sa retenue habituelle le gangster ambitieux aux prises avec les deux femmes. Ce film, plus ouvertement sexuel que les autres du même genre est également plus cru dans sa représentation de la violence. Ici, les personnages touchés par balles saignent et se vident de leur sang, ce qui est assez rare en 1956 pour être signalé.
Deux rouquines dans la bagarre est donc un chef d'oeuvre atypique -adoré en son temps par Jean-Luc Godard-, un film de genre que le style lyrique insufflé par Allan Dwan et son génial producteur transcende complètement.



je met ce film sur ma wish list, il est vrai que je n'ai pas trop exploré Allan Dwan pour le moment, j'en ai entendu du bien sur ciné classic, je m'y met de ce pas! merci!
moi j'ai vu le Port de la Drogue de Samuel Fuller entre autre chose ce week end, quelle merveille, Richard Widmark presque aussi bon que dans Night and the City, pour une photo noir et blanc vraiment soignée. le titre français est bien énigmatique par contre (Pick up on South Street en vo).
Kurtz
CITATION(John Keats @ 13 8 2007 - 01:07) *
CITATION(Kurtz @ 12 8 2007 - 18:49) *
Deux rouquines dans la bagarre (Allan Dwan)
Un jour, notre inestimable Totoro volant a rappelé une évidente vérité qui a déclenché en ces lieux une saine polémique: un film noir est un film en noir et blanc. Jusqu'à aujourd'hui, j'étais d'accord. Ou plutôt, je suis toujours d'accord mais je n'oublie pas que chaque règle comporte ses exceptions. Et quelle exception que cette flamboyante adaptation de James M.Cain ! Rarement film noir aura aussi bien porté ses couleurs. C'est qu'aidé par la fidèle équipe technique avec laquelle il enchaîne les pépites de série B depuis 1954, équipe brillante chapeautée par le producteur de la RKO Benedict Bogeaus, Allan Dwan signe un film ultra-stylisé, une oeuvre baroque, kitsch diront certains, dans laquelle le Technicolor mis en place par le grand John Alton, tantôt clair-obscur tantôt criard, est le pivot de la mise en scène d'une histoire dont les deux axes sont la corruption municipale et les passions qui animent les deux rouquines du titre.
Deux rouquines, deux soeurs, deux femmes superbes dont l'une sortant de prison, kleptomane et nymphomane est une des névrosées parmi les plus immorales et les plus ouvertement lubriques jamais filmées à Hollywood. Il faut dire que ce film réalisé par un vétéran de 71 ans contient certains des plans les plus érotiques et les plus provocants tournés pendant l'âge d'or des studios. Il faut dire aussi que la fille en question est jouée par Arlene Dahl, une bombe sexuelle qui en viendrait presque à éclipser la charismatque Rhonda Flemming qui elle interprète le rôle de la grande soeur qui se voudrait protectrice et morale. Qui se voudrait seulement parce qu'elle aussi, bien que fiancée à un maire vertueux va devoir face à ses désirs contradictoires. En face de ce fantastique duo d'actrices, la vedette de série B John Payne interprète avec son élégance et sa retenue habituelle le gangster ambitieux aux prises avec les deux femmes. Ce film, plus ouvertement sexuel que les autres du même genre est également plus cru dans sa représentation de la violence. Ici, les personnages touchés par balles saignent et se vident de leur sang, ce qui est assez rare en 1956 pour être signalé.
Deux rouquines dans la bagarre est donc un chef d'oeuvre atypique -adoré en son temps par Jean-Luc Godard-, un film de genre que le style lyrique insufflé par Allan Dwan et son génial producteur transcende complètement.



je met ce film sur ma wish list, il est vrai que je n'ai pas trop exploré Allan Dwan pour le moment, j'en ai entendu du bien sur ciné classic, je m'y met de ce pas! merci!
moi j'ai vu le Port de la Drogue de Samuel Fuller entre autre chose ce week end, quelle merveille, Richard Widmark presque aussi bon que dans Night and the City, pour une photo noir et blanc vraiment soignée. le titre français est bien énigmatique par contre (Pick up on South Street en vo).


c'est parce qu'en VF, les communistes deviennent des trafiquants de drogue, du fait d'un PCF encore très important à l'époque.
John Keats
ça doit occasionner quelques moments de flottement tout de même, parceque ça me parait difficile d'expliquer un mircrofilm, qui fait élément d'espionnage par excellence, au milieu d'une affaire de drogue. en tout cas merci pour l'info je ne savais pas.
Kurtz
CITATION(John Keats @ 13 8 2007 - 12:27) *
ça doit occasionner quelques moments de flottement tout de même, parceque ça me parait difficile d'expliquer un mircrofilm, qui fait élément d'espionnage par excellence, au milieu d'une affaire de drogue. en tout cas merci pour l'info je ne savais pas.


ben justement non, c'est là que tu te rends compte que le noeud de l'intrigue dans ce film n'est qu'un prétexte, que ce qui compte c'est la façon dont Fuller met en scène ses héros, leurs relations, leur milieu...
si mes souvenirs sont bons, le microfilm sert à stocker la formule chimique d'une drogue, voilà tout.
ygrael
On fait un petit tour du coté de la galaxie des séries B avec deux météores d'un type qu'on aimerait se prendre plus souvent en pleine gueule.
On commence par...


Kansas city confidential réalisé par Phil Karlson (z1 MGM/Fox).
Quatre malfrats sont recrutés par un homme dont ils ignorent l'identité pour exécuter un casse. Le coup réussi, le groupe se sépare quelques temps afin de se faire oublier et se donne rendez vous pour partager le magot. Pendant ce temps Joe Rolfe (Bruce Payne) un ancien taulard devenu livreur est persécuté par les flics qui pense tenir un coupable. Celui-ci réussi à identifier un des braqueurs (Jack Elam) et découvre qu'aucun des membres du gangs ne connaît l'identité et le visage du reste du groupe. Le braqueur se faisant descendre, Joe prend son identité et part au Mexique, au lieu de rendez vous fixé pour le partage.
Ici on laisse de coté le clair-obscur expressionniste pour passer a un style plus direct que certains ont qualifié de semi documentaire. Karlson filme de la manière la plus frontale pour arriver a une forme d'essentialité, d'économie d'effets qui le font modestement rapprocher d'un Walsh ou d'un Fuller (je dis ça mais c'est le premier Karlson que je vois). KCC est une pure série B qui laisse de coté l'étude de caractères pour se concentrer sur l'action et y réussi parfaitement, malgré un léger ventre mou durant la partie mexicaine, grâce au style percutant déployé par Karlson mais aussi a un casting de gueules en acier trempé qui vaut son pesant de cahouetes puisque qu'en plus de l'excellent John Payne on retrouve Lee Van Cleef, Jack Elam et surtout Neville Brand et sa tête de ouf. Bref ça donne envie d'en voir plus de la part d'un réal oublié qui est plutôt connu pour Walking Tall ou autres Matt Helm.

Pour ceux que ça intéresse le dvd US sortie il y a quelques semaine a pour lui d'avoir une copie nickel et de couter quelques brouzoufs !

Et là on passe a…


Decoy de Jack Bernhard (z1,2 Warner).
Abattu par le Dr Greg une femme mourante, Margot, se confie au Sergent Joe Portugal et raconte comment elle a persuadé Greg, a la base un medecin droit et honnete d'arracher a la mort un criminel condamné a mort pour le vol d'une énorme somme d'argent qui n'as pas été retrouvé.
Decoy est une série B produite par la mythique Monogram Pictures en son temps célébré par Godard qui lui dédia son A bout de souffle mais c'est aussi et surtout le portrait d'une des plus belles garce de l'histoire du film noir magistralement interprété par la charismatique Jean Gillie, actrice repéré par Bernhard a Londres et qui n'aura hélas pas le temps de faire carrière puisqu'une pneumonie viendra la cueillir trois ans plus tard. C'est d'ailleurs ce personnage de mante religieuse qui fait oublier la principal carence de ce film d'ailleurs très correctement torché, a savoir un casting masculin dont la grande fadeur rappel l'origine modeste du métrage, défaut qui finalement joue en sa faveur car il accentue davantage le charisme de Margot et ne fait que renforcer la dangereuse séduction d'une experte en manipulation, faisant d'abord rêver les hommes avant de les détruire sans pitié après utilisation (j'aurai rêvé d'une rencontre entre Margot et ce gros enculer de Sam Wilde, perso principal de Born to kill génialement interprété par ce bad motherfucker de Lawrence Tierney, qui se pose presque comme son équivalent masculin). Decoy c'est une excellente série B récemment sortie des catacombes Hollywoodiennes et ça mérite qu'ont s'y intéresse.

5/6 pour les deux.
Prosopopus
CITATION(ygrael @ 14 8 2007 - 01:36) *
ce bad motherfucker de Lawrence Tierney


Oh que oui, c'est pas vraiment du film noir, mais j'ai récemment vu le Dillinger qu'il joue et c'est incroyable comme ce type peut jouer les pourritures. Par contre perso, j'étais plus mitigé sur Born to kill, qui sorti du personnage de Tierney justement me semblait un peu complexe et tarabiscoté (voila un mot que j'écris rarement)

Sinon Ygrael tu vas trop vite, j'arrive plus à suivre là

NB : penser à s'acheter le putain de coffret WB vol 4 !



EDIT : tiens puisque tu parles des séries B oubliées, i y en a une sur laquelle j'aimerai bien mettre la main. The Sniper de Dmytryk, je ne connais que le synopsis mais ça fait grave envie. Un jeune homme se poste sur des toits et tire sur des femmes. Un policier désabusé essaye de l'arrêter. Si quelqu'un a des infos sur comment le voir...

RE EDIT : nan c'est bon j'ai trouvé en fait...
ygrael
CITATION(Prosopopus @ 14 8 2007 - 01:42) *
CITATION(ygrael @ 14 8 2007 - 01:36) *
ce bad motherfucker de Lawrence Tierney


Oh que oui, c'est pas vraiment du film noir, mais j'ai récemment vu le Dillinger qu'il joue et c'est incroyable comme ce type peut jouer les pourritures. Par contre perso, j'étais plus mitigé sur Born to kill, qui sorti du personnage de Tierney justement me semblait un peu complexe et tarabiscoté (voila un mot que j'écris rarement)

Sinon Ygrael tu vas trop vite, j'arrive plus à suivre là

NB : penser à s'acheter le putain de coffret WB vol 4 !



EDIT : tiens puisque tu parles des séries B oubliées, i y en a une sur laquelle j'aimerai bien mettre la main. The Sniper de Dmytryk, je ne connais que le synopsis mais ça fait grave envie. Un jeune homme se poste sur des toits et tire sur des femmes. Un policier désabusé essaye de l'arrêter. Si quelqu'un a des infos sur comment le voir...

RE EDIT : nan c'est bon j'ai trouvé en fait...


Entièrement d'accord sur Tierney, ce mec dégage un truc vraiment hallucinant, une sorte de violence contenu qui ne demande qu'a être lâché, ajouté a un jeu minimaliste, presque minéral qui le rend vraiment inquiétant.



Sérieux c'est pas tout les jours qu'on a l'occasion d'admirer une aussi belle tête d'enculer... ninja.gif (a part la mienne peut être)

D'ailleurs le bonhomme était plutôt terrible dans sa jeunesse, enchainant les cuites, les bastons et grossissant de manière spectaculaire son casier judiciaire jusqu'au point ou Tierney était synonyme de chaos et de danger aussi bien derrière que devant l'écran. Avec lui j'aimerai beaucoup voir The Devil Thumbs a Ride, une prod fauché où il est parait il fabuleux de cynisme et de méchanceté. Sinon pour The Sniper je suis également très curieux de le voir ! ...un éventuel coffret Film Noir Collection Volume 5 qui sait ?

EDIT: Le Dillinger dont parle proso c'est vachement bien, ça met minable la version de Milius la tête dans l'oreiller !
Prosopopus
Ha la tronche !!!

Pour The sniper dès que je l'ai vu je reviens faire un tour sur le topic, vu que c'est du Dmytryk ça peut être du tout bon, j'aime beaucoup son Murder my Sweet
John Keats
Kansas City Confidential passe en ce moment sur Cinéclassic je crois.
stivmacouine
CITATION(ygrael @ 13 8 2007 - 00:19) *
Ce livre est excellentissime.

Eddie Muller (qui est également romancier et cela se ressent beaucoup) fait un parallèle passionnant, et sur un ton personnel, entre le courant noir et le destin, parfois lui même tragique, de certains de ces protagonistes a hollywood (actrices/acteurs, scénaristes/romanciers et réalisateurs). C'est également le concept même du bouquin qui le rend enthousiasmant, le regroupement thématique des multiples références (les oeuvres essentielles comme d'autres moins connues) en différents quartiers de Dark City, ville imaginaire et conceptuelle qui n'est rien d'autre que le réceptacle de toute la noirceur du genre humain. C'est vraiment très bon, ce n'est pas aussi encyclopédique que les livres de Noël Simsolo ou François Guérif mais c'est pour moi un livre de référence.
Par contre y a une édition française de ce livre mais qui est très couteuse, dans les 45€ je crois mais honnêtement ça les vaut large!




merci beaucoup pour ton avis éclairé.
une derniere question : où achètes tu des dvd zone 1 ?

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Dieu créa les hommes, Smith & Wesson les rendit égaux ....
ygrael
En régle général c'est Deep discount. Jamais eu un seul problèmes, pas cher, assez rapide et surtout jamais de taxes douanière (ce qui m'est arrivé chez amazon.com) sinon c'est dvd legacy ou caïman via le market place d'amazon./com/uk/fr/ca. A noter que le site même d'amazon.uk a de très bon prix sur certains films de la Columbia (Lady from Shanghai, The big heat ou In a lonely place par ex) et j'utilise aussi price minister et cdiscount a l'occaz !

Voila tu sais tout wink.gif
babarorhum
CITATION(John Keats @ 29 7 2007 - 21:59) *
je vois qu'on cause de Night and the City, quel chef d'oeuvre ! il y a tout dans ce film, à commencer par un grand réalisateur (Jules Dassin au sommet de son art) et deux de mes acteurs préférés, la gueule d'ange de Richard Widmark et l'un des plus visages de l'histoire du cinéma parlant, Gene Tierney.
quelle atmosphère dans ce film, c'est à couper au couteau, c'est une expérience cinématograhique rare. ce film on a pas besoin de le revoir tout de suite parceque la moindre de ces images te reste en mémoire longtemps. un vrai choc intemporel, comment peut on ne jamais avoir vu night and the city!


Bah tu vois, moi j'ai pas du tout aimé ce film. Autant Widmark est fidèle à lui meme et toujours aussi extra, autant le reste du film est bof bof pour moi.
McT
Je ramène mon grain de sel sur Night and the city de Dassin, découvert il y a peu. Un petit film noir bien sympa mais qui pour moi n'arrive pas à la cheville des chef d'oeuvres du genre : Assurance sur la mort, La nuit du chasseur, Reglements de compte, mon trio de tête !

Y'a quand même la sublime Gene Tierney

Night and the city : 4/6
John Keats
wow j'avais jamais lu de commentaires aussi peu glorieux sur ce film. quelle ambiance étouffante pourtant, on a un casting excellentissime du début à la fin, avec des mentions spéciales bien sur à Richard Widmark et Gene Tierney. cette atmosphère te prend à la gorge presque tout de suite et ensuite c'est une course à travers la ville et à travers la nuit (merci de plagier le titre) pour un personnage qui est un modèle de loser désespéré qui court après sa vie.
et dieu que Dassin filme bien cette ville la nuit, un sens de la mise en scène assez incroyable au service de l'histoire, belle narration où on ne s'ennuie jamais, très bonne caractérisation également de tous les personnages.
et que dire de cet incroyable photo noir et blanc! non je ne trouve pas du tout que ce film ait à rougir devant Double Indemnity par exemple, un pur classique du genre et du cinéma en général.
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