Going by the Book (2007) - La Hee-chanJang Jin nous livre un scénar malicieux et donc digne de lui : une ville est victime d'une épidémie de braquages de banque, le nouveau chef de la police décide de mettre au point un entrainement à grande échelle basé sur le principe du jeu de rôle et inviter les médias pour montrer l'efficacité de la police. Rôles placés dans une urne et piochés au hasard par la brigade. Celui du braqueur étant tiré par le flic le plus zêlé du commissariat, l'entrainement va être plus ardu que prévu puisqu'un boulot est un boulot et notre homme va préparer ça comme un pro.
C'est enlevé, drôle, malin et ça va à 100 à l'heure quitte à partir un peu dans tous les sens mais sans jamais que ça nuise au récit. Là comme ça, pour donner une idée vulgaire et racoleuse, c'est une sorte d'intermédiaire entre Pour 100 Briques t'as plus rien (oui bon) et Un Après Midi de Chien.
Du bien bon ouvrage messieurs les artisans.
Attack on the Pin Up Boys (2007) - Lee KwonBon là on tape dans un registre un tantinet plus con : les "stars" des lycées du coin sont victimes d'un serial emmerdeur (comprendre : ils leur lancent des excréments au visage). Seul un lycée a encore été épargné et les victimes potentielles vont se battre pour être l'élu (puisque être étronné est synonyme de notoriété).
Le plus gros problème du film c'est que tous les délires visuels hérités d'une certaine culture pop/jeu vidéo/bd sont situés dans les 20 premières minutes du film. Non pas que le reste soit chiant, mais ça part tellement sur les chapeaux de roue que forcément on reste un peu sur notre faim ensuite. Disons que ça patine pas mal. Mais un panda judoka ça aide à tenir éveillé.
Le meilleur film de fèces que j'ai vu depuis un bail.
Big Bang (2007) - Park Jeong-WuBon, j'aurais bien envie de comparer ça à After Hours de par la trame générale du film (un mec se retrouvant progressivement dans une situation qui le dépasse au fur et à mesure de ses rencontres nocturnes jusqu'à atteindre le point de non retour sauf que là y a deux mecs et qu'ils ont les yeux bridés). Plus un léger côté Chute Libre (le fonctionnaire qui subit jusqu'au jour où il pète les plombs). Ca parait super sympa comme ça ! Et ça l'est, mais comme les 3/4 des films s'essayant à cet exercice (je pense à Grégoire Moulin, entre autres), y a un moment où ça tourne un peu en rond, genre une situation qui dure, qui dure, et qui fait perdre au film le rythme relativement trépidant qu'il avait jusque là.
Par contre on pourra pas dire que les scénaristes étaient frileux, ils vont jusqu'au bout de leur idée, quitte à ce que ce soit légérement trop quand même.
Return (2007) - Lee Kyu-ManBon là on descend d'un cran, enfin à mon goût en tout cas. Je sais pas, j'ai l'impression que dès qu'ils se prennent trop au sérieux (en tout cas au niveau du cinéma mainstream et dans les genres policier et fantastique), les films coréens fonctionnent moins bien, sont trop rigides et coincés du cul. Ca manque de recul quoi.
Là on est face à un thriller semi-médical se basant sur des faits réels (des patients mal anesthésiés ressentant la douleur de l'opération mais ne pouvant la communiquer, s'ensuit des problèmes psychologiques), c'est extrêmement soigné, techniquement nickel mais le scénar prend progressivement l'eau en tombant dans le piège habituel : l'enfilade de rebondissements entrainant le contraire de l'effet voulu. Plutôt que vouloir connaitre le fin mot de l'histoire, on se lasse, on s'en fout et on s'endort.
Et quand on se réveille ça fait super mal, surtout quand on avait la télécommande de la télé sous le cul.
Small Town Rivals (2007) – Jang Gyu-seongPar le réalisateur de Fun Movie (du ZAZ à la coréenne) et My Teacher, Mr Kim (une comédie dramatique que j'avais particulièrement aimée ; avec Cha Seung-won, qu'on peut voir dans Small Town Rivals donc mais aussi My, Jail Breakers ou encore Attack the Gas Station! et cette tête de con de Yu Hae-Jin. Si soyons francs, il a une tête de con).
Deux amis d'enfance se dispute un poste administratif dans une petite bourgade. C'est plutôt sympa, pas inoubliable mais on passe un bon moment. Disons que si on est pas accroc au cinoche coréen, on peut s'en passer. Mais des fans hardcore comme Waco et Totoro peuvent se ruer dessus.
My Scary Girl (2007) – Son Jae-gonUne comédie romantique noire avec son lot de scènes vues et revues ("on a tué quelqu'un par accident ! Mais où mettre le cadavre ?!!"). Pour être franc j'ai pas grand chose à en dire vu le faible souvenir qui en émane de mon musclé petit cerveau.
Our Town (2007) – Jeong Kil-yeong*polar coréen prétentieux avec de bonnes idées mais surtout assez con*
(définition du Petit Robert)
En gros tu prends mon avis sur Return, tu remplaces 2/3 mots et emballé c'est pesé. Et ils en ont pas marre apparemment vu qu'en quelques mois c'est toute une enfilade de trucs du même genre qui sont sortis sur les écrans. Je vais leur faire bouffer tous leurs traumas à deux balles ils vont voir.
Punch Lady (2007) – Kang Hyo-jinBest of the Best version féministo-débile à tendance pamphlet pour la défense des femmes battues. C'est gol et un peu nul aussi (je remercie les scénaristes pour le passage où le mari, star nationale de kickboxing, vole un camion pour emboutir la voiture où se trouve sa femme, le tout en plein centre-ville et parvient à s'enfuir à pied devant tout le monde sans que personne ne le reconnaisse).
Sans oublier un humour parfois douteux quant au sujet traité. Non vraiment c'était top. Mais pas autant que...
Once Upon a Time (2008) – Jeong Yeong-kiImmonde boursouflure torchée avec les moignons trouvant le moyen de frimer honteusement malgré la médiocrité de la chose. Indiana Jones meets James Bond meets musique symphonique au synthé meets pose à deux balles meets mou du gland et mou du genou sont sur un bateau.
Le seul point intéressant du film se situe au niveau de l'époque à laquelle se déroule l'histoire (l'occupation japonaise durant la seconde guerre mondiale), période pas assez traitée je pense dans le cinéma coréen.
Chose assez symptomatique d'un certain cinéma national, on a au bout d'un moment une totale rupture de ton avec le reste du film puisqu'on passe du film cool avec ses moments de gaudrioles (merci les sidekicks résistants comiques) à une tragédie patriotique des plus imbuvables. Mais parsemée de baston molle dans une scierie. Histoire de remonter le niveau.
Three Kims (2006) – Park Seong-kyuCa démarre de façon exemplaire à un point où on se demande si ça va tenir le rythme durant tout le film et comme de bien entendu, c'est pas le cas. Enfin ça reste de très bonne tenue mais l'humour du début se fait plus sporadique.
Le pitch ? Un prof de tae kwon do et de kendo se disputent les enfants du village jusqu'à ce qu'un prof de kung-fu débarque. Bon, y a pas vraiment d'histoire (juste une sombre intrigue de gang et de passé trouble qui vient se greffer à la moitié du film) mais on s'en fout tant qu'on se marre. Et même si les bastons restent en deça de ce qu'on connait dans le cinoche HK, c'est tout de même assez péchu.
My Boss My Hero 3 : The Mafia, The Salesman (2007) – Shim Seung-boT'as vu le premier ? T'as vu le deuxième ?
Ben t'as vu le troisième alors.
Après être retourné au lycée et être devenu prof, Du-shik (joué cette fois par Lee Song-jae) devient cadre d'entreprise. On a la même trame, la même relation amoureuse, la même baston interminable à la fin et le même humour débile. Le pire c'est que ça fonctionne plutôt bien, comme s'ils avaient trouvé l'osmose parfaite entre tous ces éléments. Comme quand tu te rappelles plus de la recette de la pâte à crêpe et que tu tatonnes avec la farine et les oeufs jusqu'à arriver au mélange homogène qui fera plaisir aux papilles gustatives.
Vivement le 4 et l'entrée de Du-shik dans la police.
Donc là, comme ça, si je devais dire à quelqu'un qui veut éviter les trucs inutiles ce qu'il peut regarder :
Going by the Book et
Big Bang. Ainsi que
The Show Must Go On,
A Bloody Aria, My Son,
Dasepo Naughty Girls,
No Mercy for the Rude,
A Dirty Carnival et
Miracle on 1st Street (j'en parlerai peut-être plus tard de ces zolis films).