silver knife (2003 - seong-deok kim)

teen movie coréen dont le graveleux n'a pas grand chose à envier aux productions US. cependant, le film a le mérite de s'assumer pleinement et n'hésite donc pas à se lâcher, donnant dans un humour parfois très "shounen". les personnages sont stéréotypés (la sainte nitouche, la nympho, le garçon manqué, le bellâtre, le cérébral, l'impuissant) et ne pensent évidemment qu'à niquer, élaborant moults stratagèmes à cette fin. le propos est clairement féministe, brisant les traditions. le rythme efficace permet de ne pas (trop) s'ennuyer, et c'est tellement con et surjoué que s'en est parfois drôle. shin ae est uber mignonne, ce qui aide bien.
reversal of fortune (2003 - park yong-woon)

alors qu'il passe la pire journée de son existence, un loser est projeté dans une dimension parallèle et se retrouve dans la peau du champion de golf qu'il aurait du être. riche, célèbre et marié à une bombe (la belle ha ji-won), sa nouvelle vie n'est pourtant pas aussi dorée qu'elle en a l'air. classique histoire de seconde chance, obéissant à la structure narrative connue de ce type de récit (découverte des avantages puis des soucis liés à la nouvelle identité, doutes de l'entourage, quête de rédemption), jusqu'au dénouement sans surprise. rien à attendre de l'histoire, mais les situations fonctionnent plutôt bien, l'humour gras est soigneusement évité et on suit sans déplaisir les mésaventures de notre protagoniste, malgré le jeu parfois excessif de kim seung-woo. c'est d'autant plus dommage que le film souffre d'un rythme bancal (le début 100% comédie burlesque, la fin 100% comédie romantique, l'appropriation de la nouvelle identité trop rapide, les séquences golf trop longues) et s'étale inutilement.
windstruck (2004 - kwak jae-young)

remake alternatif de
my sassy girl. même concept, même réalisateur, même actrice mais nouveau partenaire en la personne de jang hyuk, le héros blondinet de
volcano high. la première heure est très sympa, avec un petit côté
you're under arrest pas désagréable. l'humour fait mouche et les scènes intimistes sont mignonnettes. ce début prometteur est pourtant annihilé dans la seconde heure. après un changement de ton amené à grands coups de coude, la suite de l'histoire sombre dans le mélo pathos hardcore avec les lourdeurs propres au genre (torrent de pleurnicheries, ralentis pompeux, musique sirupeuse, dialogues en boucle). la symbolique du vent est assénée à coups de parpaings dans la gueule et permet avant tout à jun ji-hyun, qui en fait des tonnes, d'avoir son quota de plans pub l'oréal. la mise en scène se la joue virtuose, balançant larges plans aériens, travellings circulaires vomitifs et photo surexposée. redondant, poussif, artificiel, pleurnichard,
windstruck échoue lamentablement à tenter de recréer le petit miracle qu'était
my sassy girl.