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Version complète : Le cinéma coréen - Seoul powa
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Dirty Flichty
Hé ben bravo, y a du monde quand il s'agit de créer des topics chambara, wu-xia et polars mais pour le ciné coréen, personne. Je répare donc cela avec mon kit de bricolage php.

N'étant pas spécialiste de l'histoire du pays, je ferai juste un court résumé :
La Corée du Sud produit des films depuis les années 20 mais n'a jamais été réputé pour son cinéma, même si des oeuvres comme Aimless Bullett (1961) ou Dolmuji (1967) n'ont pas à rougir de la comparaison avec le cinéma japonais (pays dont la Corée se rapprochait le plus cinématographiquement parlant). Le pays du matin calme est donc toujours resté très discret à ce niveau malgré une industrie très vivante. Industrie qui a littéralement connu une renaissance vers 1997/98 avec l'arrivée d'une nouvelle génération de producteurs. Le septième art, déjà très présent dans la vie des coréens, est alors devenu le loisir numéro un, d'où les records de box-office annihilés chaque année.
S'il est vrai que 80% de la production est composée de films ultra-commerciaux, un bon nombre d'auteurs sortent du lot et parviennent à donner une véritable identité au cinéma de ce pays. Des réalisateurs comme Im Kwon-Taek, Kim Ki-Duk, Hong Sang-Soo, Park Chan-Wook, Kwak Kyung-Taek ont permis à la Corée du Sud de se faire connaitre hors de ses frontières. Le pays est à présent devenu quelque peu à la mode. Et vas-y que je te gagne plein de prix dans les festivals, et vas-y que la France se met à l'heure coréenne en sortant des films datant de plus de 2/3 ans. Et souvent, pas les mieux.

Pour ceux qui veulent lire quelque chose d'un tout petit peu plus complet :
http://www.iletaitunefoislecinema.com/arti...n%E9ma-cor%E9en

Deux sites incontournables :
http://www.krmdb.com/ (une base de donnée du cinoche coréen depuis 2000)
http://www.koreanfilm.org/ (le site d'un américain installé en Corée du Sud, avec critiques, box-office, réflexions et la boutique en ligne de DVD de sa femme)

J'ai eu une période où je buvais du coréen par packs de 12 mais j'ai presque complètement lâché sauf en de rares exceptions, pour les film qui me paraissent présenter un minimum d'intérêt (alors qu'auparavant je regardais tout et surtout n'importe quoi). Je devrais essayer le cinéma d'avant 90 ça me fera du bien.
J'introduis donc le topic avec quelques avis sur une partie de ce que j'ai pu voir (en fait j'avais commencé à écrire sur les plus nuls pour monter progressivement mais j'ai jamais été jusqu'au bout, du coup il manque le fin du fin, le caviar du cinéma coréen, mais je me rattraperai). Le tout en utilisant cette formidable invention qu'est l'ordre chronologique.


The Quiet Family, 1998, Kim Jee-Woon
Premier film du réalisateur du formidable Foul King et du chiantissime 2 Soeurs, The Quiet Family s'essaie à la comédie ultra-noire et caustique avec plus ou moins de réussite. On suit les péripéties d'une famille propriétaire d'une auberge où d'un seul coup, les clients viennent se suicider un par un. Ne tenant pas à avoir de problèmes, celle-ci s'évertue désespérément à cacher les corps des victimes. S'ensuient alors une multitudes de saynètes cocasses et souvent bancales. Ca commence par un plan-séquence assez cool sur fond de "Tres Delinquentes" des mexicains de Delinquant Habits pour, hélas, virer ensuite dans la mollassonerie pas très passionante On retrouve dans le rôle des deux fils Song Kang-Ho et Choi Min-Sik qui feront vraiment parler d'eux l'année suivante avec Shiri.



Shiri, 1999, Kang Je-Gyu
Mon avis ne reflète sûrement pas les nombreuses qualités de Shiri. L'ayant visionné dans des conditions quelque peu insalubres (VF, camarade de chambrée avec qui je faisais tout, mais pas n'importe quoi hein, sauf regarder la télé) et étant le premier film coréen que j'ai vu de toute ma vie, la subjectivité dont je fais preuve à son égard n'est peut-être pas mérité. Mais ne l'ayant pas revu depuis, il reste tel qu'il est dans mon esprit, c'est-à-dire long, chiant, bourré de clichés, et manquant énormément d'action pour un film classé dans cette catégorie. Je m'acharne pas trop dessus et attendre de le regarder à nouveau, dans des conditions optimales cette fois ci. Surtout que j'ai adoré Taekugki du même réalisateur.



2009 : Lost Memorie, 2001, Lee Si-Myeong
Je tiens tout d'abord à signaler que le titre du film ne correspond pas à l'année de sa production. Auquel cas mon calendrier est à foutre à la poubelle. Le film se déroule dans un univers réaliste mais uchronique. En effet, suite à une tentative d'assassinat d'un officier japonais déjouée en 1909 (la réalité est tout autre puisque l'homme a été bel et bien tué cette année là), le cours de l'histoire est changé puisque le Japon devient un allié des Etat-Unis durant la seconde guerre mondiale et que le pays s'approprie la Corée. Jamais 2009 n'utilise cet argument scénaristique pour proposer une réflexion sur les interactions entre le Japon et la Corée du Sud. On est dans un film d'anticipation à tendance action basique et je ne m'en plains pas, loin s'en faut. Malgré tout, la tendance à verser dans l'utra-nationaliste primaire (presque raciste) gâche légèrement la vision du film. Mais ça, c'est habituel chez les coréens, impossible de parler de l'histoire de leur pays sans sombrer dans la vulgarité la plus crasse (sauf en de rares exceptions, comme dans Memories of Murder par exemple). Autre point noir : les ralentis omniprésent doublant quasiment la durée du film (non, je n'exagère jamais). Bonjour, je coupe une motte de beurre en slow-motion pour épater mes enfants qui n'en demandaient pas tant. Par contre, quand 2009 vire SF, ça surprend et ça fait bien plaisir.



My Boss, My Hero, 2001, Yun Je-Gyun
On a là une comédie coréenne lambda avec son pitch de départ simple et con (un jeune leader de gang est obligé de retourner au lycée pour avoir son diplôme, ses supérieurs le jugeant trop stupide) prétexte à une enfilade de gag en rapport avec le sujet. C'est symptômatique d'une grande partie de la production commerciale nationale : on a pas une histoire bien écrite parsemée d'anecdotes pour la rendre plus attrayante, mais des anecdotes servant à coller entre elles les différentes scènes du film un peu à l'arrache. My Boss, My Hero s'en sort plutôt bien dans le genre même si la dernière demi-heure tombe dans le bordel le plus total (mais est-ce que les scénaristes savaient comment finir le film ?) avec une succession de bastons sans queue ni tête. De toute façon on s'en fout, le film respire la bonne humeur et permet de passer un bon moment.



My Wife is a Gangster, 2001, Cho Jin-Gyu
A nouveau une référence mais au niveau comédie cette fois. Alors soit je tente de détester ce que tout le monde aime pour me démarquer (c'est un peu vrai mais chut), soit ils ont tous des goûts de chiotte et que St-Marc (patron des carrelages luisants) les protège. Non mais franchement, qu'est-ce qu'on peut trouver de bien dans ce film lourdaud et chiant ? Et en plus, Gaumont ose nous sortir cette merde en DVD dans sa collection Asian Premium. PREMIUM ! Ainsi que le second épisode qui est encore plus merdique et inutile. Mais réveillez-vous ! Il y a quand même mieux à distribuer non ?
Rhooo.



The Last Witness, 2001, Bae Chang-Ho
Polar à tendance historico-réaliste, The Last Witness ne marque pas vraiment l'esprit. Il convient parfaitement à la catégorie des insignifiants, 1 heure après l'avoir vu, il n'en restait rien dans mon esprit sauf une grande trace d'ennui. La question est : 2 lignes sont-elles suffisantes pour donnes son avis sur un film ? Oui, surtout quand on ne sait absolument pas quoi dire et que l'on ne se rappelle de rien à propos du film sus-cité. Une fois de plus, ma flemme légendaire a frappé.



2424, 2002, Lee Yeon-wu
Bon j'aurais bien fait le coup du "il ne faut pas confondre le titre avec l'année de production" mais je l'ai déjà fait avec 2009 : Lost Memories et comme je suis pas du genre à me répéter (ou si peu), je m'abstiendrai. 2424 (à ne pas confondre avec l'année de production ahahahahahahah) est, comme l'affiche le montre à la perfection, un drame intimiste assez touchant sur deux hommes vivant dans un carton. Chose drôle, le premier s'habille tout le temps en costard-crav...oui ok je me suis trompé mais ça peut arriver à tout le monde. 2424 (à ne pas confondre avec l'année de production ptdr) est une comédie déjantée, car sans pneus, où une jeune équipe de déménageurs peu expérimentés puisque jeunes va avoir fort à faire avec des gangsters et des flics en civils ayant eu la bonne idée de se grimer en....déménageurs ! Fou ça ! On se marre beaucoup, ça tombe bien, c'est une comédie. Basé sur les quiproquos, 2424 (à ne pas confondre avec l'année de production lolmdr) va à 100 à l'heure. En plus en carton c'est super balèze. Même avec des roulettes.



Bet on my Disco, 2002, KIM Dong-won
Les coréens sont toujours très bons quand ils font des films sur les 80's de leur pays natal. Conduct Zero ou le second sketch de No Comment en sont des preuves flagrantes. Bet on my Disco n'échappe pas à la règle et permet à toute une gallerie extravagante de personnage de s'épanouir au beau milieu de cette époque. Pour les gens intuitifs (et qui savent surtout lire un titre et regarder une affiche), oui il va y avoir de la danse et oui, de la danse disco. Formidable ! On en demandait pas temps. Pong-pal est ses deux amis doivent remporter le disco contest annuel du cabaret de leur ville pour permettre à sa soeur de quitter son job, job qu'elle occupe pour rembourser les dettes de son père envers le patron de ce dit cabaret. Problème : ils ne savent absolument pas danser. Bon ça a l'air un peu concon comme ça (ça l'est parfois en fait) mais le film ne cède pas à la facilité et croque des personnages très intéressants aux relations plus que touchantes. Le père de Pong-pal en est le parfais exemple. Oui ok, je vais parler de la chose que vous attendez tous : the annual disco contest ! Hé bien c'est un grand moment, hilarant et euphorisant (de même que les séances d'apprentissage avec le prof efféminé. Oooooooh le cliché....pouet).



Champion, 2002, Kwak Kyung-taek
Décidément, 2002 est une année faste pour la Corée du Sud (contrairement à 2004). Champion est le 4ème film de Kwak, il succède à Friends, un des plus grands succès de tout les temps au pays du matin calme. Même si je respecte énormément ce dernier, je lui préfère Champion, plus "chaleureux", plus généreux. Le film retrace l'histoire vraie de Kim Deuk-goo, boxeur coréen issu d'un milieu défavorisé qui mourut sur le ring en 1982 en combattant le champion mondial en titre. Oh mince, j'ai raconté la fin, tant pis, c'est ça de manquer de culture générale. Il y a un truc que je n'ai jamais compris : je déteste la boxe, je trouve ça inintéressant au possible, mais les 3/4 des films que j'ai vu traitant du sujet m'ont passionné au plus haut point (Gentleman Jim, Fat City, Raging Bull, When we were Kings, Bullet Ballet, Ali). Les noms des réalisateurs n'y sont certainement pas pour rien, a chaque fois on a à faire à des gens à l'univers bien marqué et au talent indéniable. Kwak fait désormais partie de ceux-là, ce qui est un énorme honneur de ma part, t'as intérêt à le mériter mec.



Conduct Zero aka No Manners, 2002, Cho Geun-shik
2002 again. 80's style again. Conduct Zero est sûrement le film le plus nostalgique de toute cette vague. Le début peut laisser pantois : gigantesque baston à grand coup d'effets numériques (réussis pour une fois) mais c'est juste un délire que s'est octroyé le réalisateur pour surprendre les spectateurs. Le bur étant surtout d'amener la mythologie du héros dont le personnage principal (intérprété par Ryu Seung-Beom) est "victime" alors qu'il n'est qu'un loser pas très intelligent qu'on ne verra jamais se battre. Jouant les durs pour se faire respecter, il va tomber amoureux d'une fille plutôt sage et gentille : comment c'est trop la honte pour lui ! Son comportement va donc changer au fur et à mesure du film pour conquérir le cœur de la demoiselle. Un bonheur de film, entrainant, cool et fun. Et si c'est fun, c'est bien.



Dig or Die, 2002, Ko Eun-Gi
Le sommet de ma liste, quelque chose que même un esprit dément n'aurait pu imaginer dans la pire de ses expériences. De toute façon c'est bien simple, qui dit affiche coréenne horrible, dit film qui aurait dû rester à l'état d'idée (et quelle idée : 2 familles de cambrioleurs se disputent la distinction d'être la meilleure. Ohlala, ça va être rigolo tout plein). Ca partait pourtant bien pendant les 10 premières minutes : mise en scène stylé, acteurs cools et puis après c'est la catastrophe. Décor quasi-unique durant le reste du film sans que ce soit un huis-clos, juste un budget lamentable. C'est aussi à ça que l'on reconnait les gens doués, ils sont capables de se débrouiller avec le peu qu'on leur donne. Ah oui, le film est censé être une comédie. Sachant qu'il aligne les gags (si on peut appeller ça comme ça) pathétiques, le jeu des acteurs à base de grimaces (ahah, hilarant) et qu'on est dans la farce bien grasse mais mal fichue, on est donc bien loin du film comique annoncé. Si Jean-Marie Poiré était coréen, ça donnerait Dig or Die. Un non-film dans toute sa splendeur car non-écrit, non-réalisé, non-joué et non-pensé. Une purge.



H : Murmurs, 2002, Lee Jong-Hyuk
Totalement ancré dans la mouvance post-Seven, H verse souvent dans le glauque et le sordide. Et moi, j'adhère immédiatement. Malheureusement, ce n'est pas ça qui fait un film et Lee Jong-Hyul se perd assez souvent dans les méandres d'un scénario (un peu) tordu mais sauvé par le fait que la psychologie des personnages, et surtout de l'acteur principal jouant un inspecteur rongé par le doute, relègue la plupart du temps l'intrigue policière au second plan. Reste un tantinet de suspense crée par le fait qu'on soit devant quelque chose ressemblant à un whodunit. Et donc forcément, comme c'est la mode depuis un certain temps, il faut LE twist final qui surprend tout le monde même s'il est totalement incohérent et contredit la totalité du film. Apparait alors la bonne idée du film, le véritable sens du H avec le mot dont il est la première lettre qui s'inscrit sur l'écran lors du dernier plan. Le tueur était-il Horticulteur ? Va-t-il souvent chez l'Homéopathe pour se faire guérir de ses Hémorroïdes avec des crèmes à base d'Hormones de Hérissons Hermaphrodites au(x) sexe(s) Hypertrophiés et à l'habitation fonctionnant sur le principe de l'Hydroélectricité ? Je ne dirai rien en dehors du fait que la noirceur jusqu'au-boutiste qui s'en dégage est sublime.
Dirty Flichty

Iron Palm, 2002, Yuk Sang-Hyo
Ce qui est bien avec les affiches coréennes, c'est qu'elles possèdent parfois un ridicule totalement assumé tout en restant un minimum esthétique (enfin ça c'est subjectif). On a Iron Palm, jeune coréen ayant abandonné son nom d'origine pour retrouver sa petite amie à Los Angeles. Son seul ami : un autocuiseur. Magnifique, je veux bien être payé pour écrire des pitchs comme ça. Le pire, c'est que c'est moins con que 80% des comédies populaires françaises sorties ces dernières années. Pourquoi Iron Palm ? Ben tout simplement parce qu'à force de mettre ses mains dans son autocuiseur, le perso principal a développé une certaine résistance au niveau des paumes. Je vous avais bien dit que c'était formidable. Une scène à retenir : le mariage à Las Vegas avec un curé fringué en Elvis. Le seul fou rire du film en fait.



Jail Breakers (No. 815), 2002, Kim Sang-Jin
J'attendais quand même mieux du réalisateur d'Attack the Gas Station. C'est quand même LE film qui a bouleversé l'industrie cinématographique sud-coréenne et influencé un paquet de comédies sorties ultérieurement. Jail Breakers est une succession répétitive d'engueulades entre deux évadés (on se croirait presque dans Bad Boys, ça fait peur) qui finalement décident de réintégrer la prison après avoir appris qu'ils faisaient parti des prisonniers amnistiés lors de la fête nationale. Ca a l'air sympa et drôle comme ça mais en fait c'est plutôt saoûlant car jamais le film ne sait où il va. Les gags foirent la plupart du temps mais la bonne humeur des 2 acteurs principaux, Seol Gyeong-Gu (l'acteur coréen le plus important de sa génération : Peppermint Candy, Public Enemy, Oasis, Ridikozan) et Cha Seung-Won (que j'aime beaucoup : Attack the Gas Station!, Ghost House), est contagieuse et m'a empêché de totalement décrocher.



Saving my Hubby, 2002, Hyeon Nam-Seop
Le pitch simpliste (un employé invité dans un bar par ses collègues se retrouve ivre mort, sans argent et donc séquestré par le propriétaire, se voit dans l'obligation de téléphoner à sa femme pour que celle-ci apporte de quoi payer la note) est avant tout prétexte à une accumulation de situations plus ou moins saugrenues. On a alors à faire à une sorte d'After Hours féminin avec Bae Doo-Na dans le rôle principal. En effet, celle-ci va rencontrer galère sur galère sur le chemin du bar tout en se trimballant son fils dans le dos. La première heure est amusante mais la suite bien laborieuse et lassante, ça tourne pas mal en rond, les personnages sont toujours les mêmes (le gang qui s'en prend plein la tronche), bref on finit par s'ennuyer même si les comédiens donnent tout l'énergie qu'ils peuvent pour faire vivre le film. Bon allez, B+ mais que je t'y reprenne plus hein, sacripan va.



Byeol, 2003, Jang Hyung-Ik
Ah, voilà un film avec une histoire qui sort assez de l'ordinaire pour intéresser un minimum le spectateur. Par rapport au reste de la production coréenne bien sûr.
Accusé à tort d'avoir renversé une fille en conduisant ivre, Yeong-Woo se voit proposer par son entreprise une mutation dans le coin le plus paumé possible; malgré le charme de la montagne qui l'envahit, il n'arrive pas à oublier Su-Yeon, la fille qui lui a posé un lapin le jour de l'accident. Byeol se déroule donc la plupart du temps dans la petite station météo assez reculée où vit Yeong-Woo, incarné par Yu Oh-Sung, un des meilleurs acteurs coréens actuels (Beat, Attack the Gas Station!, Friend, Champion). C'est parfois joli, souvent ennuyeux mais la sincérité qui s'en dégage fait que l'on ne peut détester ce film. On peut aussi totalement s'en foutre. Et c'est mon cas.



If You Were Me, 2003
Initiée par la branche coréenne de l'Organisation des Droits de l'Homme, désireuse de faire réfléchir le public sur les nombreuses formes de discrimination encore présentes en Corée du Sud, cette compilation de six courts-métrages réunit des réalisateurs engagés tels que Park Chan-Wook, Lim Soon-Rye, Jeong Jae-Eun, Yeo Kyun-Dong, Park Jin-Pyo et Park Kwang-Soo. Chacun y a va de son pamphlet plut ou moins subtil mais à chaque fois efficace, les plus réussis étant The Man with the Affair, parlant d'un pédophile subissant la punition par la honte (un écriteau mentionnant ses actes est affiché sur sa porte dans l'immeuble où il vit, pratique courante en Corée et également en Belgique je crois bien) et Crossing, mi-fiction/mi-documentaire avec un handicapé mental jouant son propre rôle et relatant les difficultés qu'il traverse au jour le jour. Une véritable réussite qui devrait être visionnée par tous et toutes. Cela a beau se dérouler dans un pays en particulier, les thèmes sont universels.



Mr. Butterfly, 2003, Lee Jong-Won
Mélange imbuvable de romance, d'aventure, de polar et de film de prison, Mr. Butterfly aurait pourtant pu donner un grand film. En l'état, ça reste une grosse daube. Quelque soit le genre cité auparavant, la mise en scène est la même, aucune prise de risque, aucun souffle épique, aucun suspense, aucune envie de savoir ce que vont devenir les personnages. En fait, je ne me souviens absolument pas de l'histoire du film, quelques bribes peut-être, une évasion usant d'effets pyrotechniques, des gars qui rampent dans la boue, euh.....voilà, c'est tout. Seul point positif, la présence de la sublime Kim Jeong-Eun (Spring Breeze, grand moment d'humour made in Corée).



Mutt Boy, 2003, Kwak Kyung-Taek
Après 2 films commerciaux dont un des plus grands succès coréens de tous les temps (Friend), Kwak s'essaie à un cinéma plus intimiste mais néanmoins grand public. Jeong Wu-Seong (méconnaissable) incarne Cha Cheol-Min, un jeune homme plutôt simplet qui n'a jamais connu la présence d'une mère et qui vit donc seul avec son père, policier. Souvent au commissariat, les collègues de son père sont comme des oncles pour Cheol, ce qui lui vaut les moqueries et les insultes des jeunes du coin. Le ton du film est assez particulier, oscillant entre drame et comédie destabilisante (doit-on rire ou pas ?), et on peut regretter que le potentiel dramatique amorcée par la séquence du chien ne soit pas poussée plus loin vu l'impact émotionnel qu'elle a sur le spectateur (moi en l'occurence). Mutt Boy est sûrement inférieur à Champion, le meilleur film de Kwak, mais reste touchant de par sa sincérité évidente.



My Teacher, Mr. Kim, 2003, Jang Gyu-Seong
Comme vous avez pu le remarquer, les producteurs coréens aiment les titres en "My" (My Wife is a Gangster; My Boss, My Hero; My Little Bride), ça permet aux spectateurs de se sentir impliqués. Ceci était une parenthèse mûrement réfléchie. De quoi ça cause ? On a un donc un professeur, Kim Bond-Du, devant choisir entre démissionner ou être muté dans une école de campagne. Il atterrit alors dans un minuscule village de montagne avec sa primaire comptant pas moins de 5 élèves ! Formidable ! Bond (ancien agent secret du MI5), citadin lambda, égoïste, fourbe et calculateur, va tout faire pour retourner à Séoul. On peut différencier trois parties bien distinctes dans le film :
1 - la comédie pure à base de villennies en tout genre, de grimaces et de coups bas, puis
2 - le moment où Bond se rend compte qu'il aime ses élèves, c'est touchant et joli, puis
3 - la pathologie larmoyante exacerbée quand Bond apprend qu'il peut retourner à Séoul.
Cette dernière est affreuse, j'ai rarement vu aussi pathétique dans la tentative de faire pleurer. Et en plus....euh....non rien....pfffffff c'est les gonzesses qui chialent.....



My Tutor Friend, 2003, Kim Kyeong-Hyeong
Soit-disant une des meilleurs comédies romantiques coréennes (CRC, retenez cet acronyme) de ces dernières années (ce qui en gros signifie : calque de My Sassy Girl avec variante). Hé ben hé ben, moi j'ai trouvé ça ultra-chiant et moudugenou, tellement que j'ai dû le regarder en 5/6 fois. On a donc d'un côté la gentille fille, sérieuse, étudiante modèle et de l'autre le cancre rebelle qui galère au lycée. Celle-ci doit lui donner des cours pour l'aider. Au début : "ce mec est un abruti/cette fille est moche et conne". A la fin : "On s'aime, on est fait pour s'entendre". The End. Vous seriez gentils de pas prendre les gens pour des cons. Enfin bon, moi je dis ça mais la plupart du temps, ce scénario inhérent aux CRC en général ne me dérangent pas outre-mesure. Mais là si. Allez comprendre...



Oh ! Brothers, 2003, Kim Hong-Hwa
Mix entre Rainman, pour le golden-boy égocentrique qui apprend l'existence soudaine d'un frère, et Jack, le frère vieillissant physiquement plus vite que la normale (à 10 ans il en parait 40), Oh ! Brothers est une comédie dramatique passée inaperçue lors de sa sortie. C'est plutôt dommage vu le nombre de qualités qu'elle possède. Lee Beom-Su et Lee Jeong-Jae sont impeccables et jouent pour beaucoup dans la réussite du film. A savoir qu'il s'agit du premier rôle "comique" de ce dernier, plutôt cantonné aux drames purs et aux romances plus ou moins indigestes. Comme d'habitude, les scénaristes parviennent à nous caser une histoire de gang pour ajouter LE côté polar qui va bien mais également cautionner certaines séquences d'actions. Une scène à retenir en particulier : quand le frère malade se déguise en Chucky, c'est à se plier en deux. L'évolution de la relation entre les deux frères est assez bien fichue, il fallait mieux, c'est quand même là dessus que repose le film.



Once Upon a Time in a Battlefield, 2003 Lee Joon-Ik
Nous sommes en 660. Un conseil de sages s'est réuni au milieu d'une forêt. Soudain, des insultent à base de bitch, motherfucker et asshole fusent. C'est quoi ce bordel ?
Véritable ovni dans la production coréenne, Hwansangbeol (le titre original) peut surprendre. Gros délire mélangeant film historique, Tex Avery, gags à la ZAZ, destabilise au premier abord. Tout n'est pas en osmose et pas mal de trucs tombent à l'eau, mais le fim est rempli à ras bord d'idées formidables qui nous permettent de lui pardonner ses erreurs. On a le droit à une brochette de séquences mémorables : le combat d'insultes et de gestes obscènes entre les deux camps (on se croirait dans Monkey Island), la partie d'échec à échelle humaine, la bataille finale. Bataille finale qui dépareille du reste d'Hwansangbeol puisque totalement premier degré, über-sérieuse et très violente. Le casting est constitué de stars nationales (Jeong Jin-Yeong, Park Joong-Hoon, Lee Moon-Shik, Ryu Seung-Su, Lee Won-Jong) qui se défoncent tous pour communiquer leur joie à être dans le film. Et ça marche plutôt bien.



Reversal of Fortune, 2003, Park Youn-Wun
La vie de Seung-Wan va à vau-l'eau. Amour, travail, rien ne va. Un jour qu'il traverse un tunnel en voiture, il se croise alors lui-même dans le sens opposé et se retrouve projeté dans une autre vie : celle du riche golfeur chouchou des médias qu'il aurait dû être s'il n'avait pas perdu un tournoi étant jeune. Seung-Wan va vite découvrir que sa nouvelle vie de playboy milliardaire n'est pas si rose que ça. CRC mais pas que, science-fiction mais pas que, comédie burlesque mais pas que, Reversal of Fortune joue la carte connue du "et si ça s'était passé autrement ?". Avec beaucoup de réussite d'ailleurs puisqu'on se prend de sympathie dès le début avec le(s) personnage(s) principal(aux). On a bien sûr le droit à tout une partie "adaptation à la nouvelle vie", "connaissances surprises par l'attitude du-dit personnage", et ça passe sans problème. On connait la chanson mais on se laisse tout de même avoir, et sans se plaindre en plus ! Si c'est pas malheureux....
Dirty Flichty

Spirit of Jeet Keun Do: Once Upon a Time in High School, 2003, Yoo Ha
Alors c'est ça le troisième plus gros succès au box-office en 2004 ? En France, on sait très bien que cela n'a rien à voir avec la qualité d'un film (Besson anyone ?) mais en Corée du Sud, je n'ai jusqu'à maintenant jamais été déçu par les oeuvres se situant en haut du classement des spectateurs. Grâce à Jeet Keun Do, maintenant si. D'une banalité affligeante, le film se veut le témoin d'une époque (la fin des 70's en l'ocurrence) selon le point de vue de lycéens (ouhlala, original, merci Friend) et en utilisant Bruce Lee comme catalyseur de tous les enjeux du film. Autant dire que c'est complètement loupé et qu'on se retrouve tout simplement avec une romance à deux balles agrémentée de deux combats bien fichus. 2 ! Alors que Jeet Keun Do avait été vendu là-dessus (ouais, back to old school mon cul), c'est un peu se foutre de la gueule du monde. Ma grosse déception de 2004.



Tube, 2003, Baek Woon-Hak
M. Dionnet, vous baissez dans mon estime quand vous osez comparer cette infâme sous-sous-merde à du McT. Tube est un ersatz de Speed sans âme et sans intérêt, totalement dénué de suspense et d'émotions. Les otages ? Mais qu'ils crèvent ! Le métro ? Ben qu'il se crashe, on s'en fout. Le héros ? Quel héros ? Bae Doo-Na ? On se demande encore ce qu'elle est venue foutre dans cette galère. Non décidément, rien à sauver. Une fois de plus, je reste dubitatif devant le choix d'Asian Star d'avoir sorti ce film dans sa collection.



100 Days with Mr. Arrogant, 2004, Shin Dong-Yeop
Et revoilà une CRC de plus (retenez cet acronyme, ça évitera que je me fatigue à comédie romantique coréenne à chaque fois) ! Avec sa petite variante habituelle (ici on a une fille qui, à cause d'un pari, doit servir le bellâtre de service pendant .... 100 jours, bravo), son duo que tout oppose mais qui finalement va terminer ensemble, ses gags gros comme du Collège Fou, Fou, Fou et ses sentiments exacerbés comme du Virginia C. Andrews. Etonnant non ? Alors bon, ça se laisse regarder tout en s'empiffrant de tranches de brioche tartinée de Nutella (c'est une proposition, rien ne vous empêche d'inventer vos propres recettes) puis on passe à autre chose. La toute dernière scène du film est toutefois bien trouvée et parodie légèrement le happy-end habituel.



Arahan, 2004, Ryu Seung-Wan
Je l'ai attendu ce film, oh que oui. Ryu Seung-Wan derrière la caméra (Die Bad; No Blood, No Tears), son frère devant, un trailer foutrement bien fichu, j'en bavais déjà. Alors forcément, je me suis choppé la grosse édition collector sous forme de manuscrit ancien s'ouvrant comme un coffre. Et à vrai dire, la déception a été à la hauteur de la beauté du packaging. Moi qui pensait avoir le droit à un quelque chose d'énorme, j'ai simplement assisté à du wu xia mixé à de la grosse farce bien grasse. Non pas qu'Arahan soit médiocre, loin de là, mais il y avait possibilité de faire LE film d'action asiatique de 2004. En l'état, on a un petit actioner comique (ou plutôt l'inverse en fait) qui ne va pas bouleverser grand chose. Les SFX sont au top, les acteurs également, le scénario moins et le final non plus.



Au Revoir, UFO, 2004, Kim Jin-Min
Mais pourquoi diable un titre à moitié en Français ? Aucune idée et à vrai dire, on s'en fiche un peu. Malgré l'affiche qui peut prêter à contusion (parce que là-bas des gens se battent pour l'avoir, si), Au Revoir, UFO (mais pourquoi diable un titre....ah non je l'ai déjà dit) n'est pas une CRC à proprement parler. Si romance il y a, cela reste secondaire. L'intérêt du film résidant dans la description de la vie d'un paisible quartier de la périphérie de Séoul. Un quartier habité par des personnages sympathiques, excentriques, que jamais le réalisateur ne regarde de haut et dont les destins sont liés. Lee Beom-Su incarne avec sa bonne humeur et son énergie habituelle un animateur radio amateur passionné d'ovnis, amateur car son véritable métier étant chauffeur de bus. C'est moins affriolant, j'en conviens. Et lui aussi d'ailleurs. Au Revoir, UFO est une des bonnes surprises de 2004 (une des seules ?), sincère, drôle, touchant. Même un jésuite mort y succomberait. Mais attention, on ne vit que deux fois.



The Big Swindle, 2004, Choi Dong-Hun
On a ici un film d'arnaque surfant allégremment sur la vague d'Ocean's Eleven et pensant donc roubler tout le monde avec ses astuces de maternelle et son twist trouvable dès le premier quart d'heure (un record). On peut cependant noter une construction en flash-back rythmant le film suffisamment bien pour qu'on se fasse pas (moins ?) chier, une gallerie d'acteurs jouant la coolitude absolue, une mise en scène stylée et racée donc jolie pour les yeux. Reste que The Big Swindle est totalement anecdotique, que personne ne s'en souviendra dans 2 ans et qu'on ne voit même pas de nichons pour rattraper tout ça. Mais dans quel monde vit-on je vous le demande....



Dharma to Seoul aka Hi, Dharma! 2, 2004, Yuk Sang-Hyo
Attention les moines déjantés sont de retour ! Scénario basique pour gags à la pelle. Les moines décident d'aller en pélerinage sur le temple d'origine de leur défunt maître, à Séoul ; mais arrivés là, ils se retrouvent face à un entrepreneur qui a les droits sur la construction d'un immeuble en lieu et place du temple... Alors à votre avis ils vont faire quoi ? Hein ? Celui qui répond "aider l'entrepreneur à détruire le temple" a le droit de se couper une jambe au couteau à beurre. C'est un film coréen, c'est une comédie, il y a un conflit avec des grands pontes donc...donc...il va y avoir des gangsters ! Waouh, fallait y penser ! Niveau séquence d'anthologie (encore ?!) on est servi : le triple-défi moine/gangster avec concours de Karaoké/ hoola-hoop battle/je me rappelle plus du dernier ; le moine qui gagne au loto... Le premier volet a été un des plus grands succès coréens de ces dernières années mais celui-ci n'a pas suivi son prédécesseur, dommage vu que je le trouve supérieur. Mais ça fait longtemps que les producteurs coréens ne m'écoutent plus, faut pas s'étonner après...



Face, 2004, Yoo Sang-Gon
Des ossements sont retrouvés à divers endroits, ceci empêchant de découvrir leur point commun. Hyu-Min, reconstructeur de visage, est désigné pour donner un nom aux victimes à l'aide de leur crâne. Sa fille est hospitalisée à cause d'une transplantation cardiaque et en plus il y a des fantômes. Mais où va le monde ?
Ca démarre avec une scène gore où un mec encapuchonné (sûrement le grand méchant, ahah) sort chirurgicalement le coeur de la poitrine d´une jeune femme forte charmante ma foi. Du coup elle meurt, étonnant. On se dit, ouais bon, c'est un serial-killer, il va en tuer d'autre, et ils vont l'attraper et ils vont se bourrer la gueule à coups de thé à la myrtille. Que nenni. C'est beaucoup plus compliqué que ça.
Alors les fantômes...enfin LE fantôme...non LA fantôme. Au début j'ai pas vraiment compris ce que ça venait faire là. On a le droit aux habituelles tentatives de sursauts malveillants, ouah elle apparait dans le miroir, argh une ombre, prout elle surgit de nulle part. Bon ça marche quand même, la preuve j'ai eu bien les boules tout seul dans mon grenier sombre et sordide. Ah oui, en fait à la fin j'ai toujours pas compris le pourquoi du comment.
La construction du film est inhabituelle, on a pas un meurtre puis enquête puis on attends le meurtre suivant parce que le film dure quand même 2h et re-enquête, etc... Non là tous les meurtres ont été commis avant. Autre intérêt, ça se passe dans le milieu hospitalier, ça arrive pas souvent donc ça se fête (hop champagne).
Ah et au fait mais qu'est-ce donc qu'un reconstructeur de visage ? Ben vous avez déjà dû en voir dans d'autres films, ce sont des gens qui, à l'aide d´un crâne, remodèlent la structure du visage avec de la glaise, et ce afin d'identifier la personne concernée au cas où elle veuille récupérer son crâne. Ca aussi ça change un peu du flic en imperméable ou du gars casse-cou qui saute partout style j'ai des trampolines dans les talons et en plus il cartonne avec les filles ça m'énerve.
Enfin tout ça pour dire que Face divertit plutôt bien mais fait peine à voir comparé à H ou R-Point (pour prendre un polar et un film de fantôme).



Father and Son : The Story of Mencius, 2004, Kim Ji-yeong
On entre là dans la comédie grasse et lourde au pitch simpliste prétexte à une pléthore de gags plus ou moins drôles, mais là ça tombe bien : plus souvent plus que moins. Truc achète un appartement pour que son fils se rapproche du lycée dans lequel il vient d'être accepté. Pas de bol, son voisin de palier est un gangster , appellé Machin (enfin c'est moi qui l'appelle machin) dont la nièce partage la même classe que le fils de Truc. Les deux ados vont se lier d'amitié (mmmh... seulement d'amitié ?), ce qui ne va pas plaire à Truc et Machin. Je me permet de donner des noms français (Truc et Machin donc, très répandu dans le Nord Pas-de-Calais) vu que j'ai totalement oublié leurs véritables patronymes mais de toute façon, qui s'en soucie. Joh Jae-hyun (qui incarne Truc) a une carrière assez particulière puisque naviguant entre film d'auteur extrémiste (acteur fétiche de Kim Ki-duk) et comédies mainstream lourdingues. D'ailleurs, Kim Ki-duk fait un caméo dans le film sous forme d'emballage cadeau, incroyable mais faux !



La femme est l'avenir de l'homme, 2004, Hong Sang-Soo
Premièrement, je m'indigne contre le titre avec lequel je ne suis absolument pas d'accord : si l'homme a un avenir, il est plutôt à chercher du côté des ours qui, avec leur fourrure et leur force, ont la capacité de vivre dans un milieu hostile, chose utile après un holocauste nucléaire, alors que les femmes non. C'est dit. Ensuite, le film est décevant. Après une trilogie branlante mais remarquable et le formidable Turning Gate, Hong Sang-Soo extrémise sa démarche et propose une oeuvre au degré d'épure presque imbuvable. Ce n'est pas donné à tout le monde de faire du cinéma contemplatif sans que ça en devienne ennuyeux. Certes, l'utilisation du hors-champ et le travail sur le cadre sont magnifiques mais la volonté du réalisateur de déconstruire temporellement son film, de le parsemer de multiples trous narratif rend le tout un brin précieux et superficiel. Compliquant à outrance une intrigue qui n'en demandait pas tant (réflexion sur le jeu de la séduction, le sexe), Hong Sang-Soo s'embourbe. Restent 3 acteurs épatants de simplicité qui réussissent à rendre le film moins chiant qu'il ne l'est réellement. Et c'est déjà un exploit.



Harbor Mokpo aka Gangster's Paradise, 2004, Kim Ji-Hun
Prétendument polar versé dans la comédie, Harbor Mokpo est finalement une grosse farce bien baveuse possédant les gags les plus lourds qu'il m'ait été donné de voir dans un film coréen, Dig or Die étant bien sûr hors-compétition. Et le pire, c'est que ça me fait rire. C'est ridicule, totalement grotesque, souvent pitoyable et on en redemande ! Sachez tout de même que l'histoire parle d'infiltration policière dans un gang notoire, de trafic de je ne sais plus quoi, de mecs plongeant les mains dans la chiasse la plus dégueulasse qui soit, d'attardés mentaux en jogging rouge se croyant invincibles et j'en passe... Consternant et jubilatoire. Dommage que, comme d'habitude, Harbor Mokpo change du tout au tout sur la fin pour devenir totalement sérieux (baston premier degré et amitié virile). Comme si les producteurs essayaient de se racheter à chaque fois une conscience.



He Was Cool, 2004, Lee Hwan-Kyeong
LE film qui m'a dégoûté des comédies romantiques coréennes. Un véritable rip-off de tout ce qui a été fait avant. Tout le début repompe allégremment les idées des "classiques" du genre (entendre par là des films datant des 2/3 années précédentes) : textes et dessins incrustées sur l'image (SMS quand les persos s'écrivent, pensées,...), écarts mangakesques (larmes, position comique quand quelqu'un tombe par terre,...) engendrant un gros côté foire du trône vu que c'est non-stop pendant 20 minutes, alors forcément on sature. Et là, d'un coup virage à 180° et drame tragique avec relation ambigûe (non là je déconne) à l'horizon. Comme tous les films du style donc. Sauf que dans ceux-ci, ça intervenait à un quart d'heure de la fin et non pas du début, trop c'est trop, j'ai fini par défoncer mon écran à coups de pied de biche (je garde les trois autres pour le dîner). Depuis, je ne crois pas avoir regardé à nouveau de CRC, mon masochisme ayant tout de même des limites qu'il ne serait pas convenable de dépasser.
Dirty Flichty

Love, So Divine (2004) Heo In-Mu
C'est loin d'être indispensable mais ça permet de passer un bon moment. On a donc une comédie romantique ( WOUHOUHHH, c´est bien Dirty ça change ! ) parlant d'un futur prêtre qui, en tombant amoureux, va remettre en cause sa foi. C´est très marrant, bien fichu dans l´évolution des sentiments éprouvés par le prêtre et la fille, ça change de voir des asiatiques en soutane ( je savais pas que la religion chrétienne était si importante en Corée, comme quoi même un film mineur peut-être utile), enfin voilà quoi.



Mr. Hong (aka Mr. Handy) 2003 – Kang Seok-Beom
Avis court et concis : une bonne comédie romantique mais pas trop. Confrontation entre un rustre de la campagne et une snobinarde de la ville qui vient s´installer dans un petit village. Bien rythmé, persos attachant, de grands moments d´humour. Une bonne surprise.



My Little Bride, 2004, Kim Ho-Joon
Ohhhhhhhh, une CRC ! Ca faisait longtemps. On rappelle le principe : un homme, une femme (chabadabada), ils ne s'aiment pas, tous les opposent et à la fin ils s'emballent (hé oui, pas de sexe dans un film grand public, les coréens ne font pas l'amour, c'est sale), sans oublier LA variante selon le film (machin a un bec-de-lièvre, truc pue des pieds, bidule est le patron d'un syndicat russe embauché par la Corée du Nord pour propager un virus nommé "Komunysm" dans l'eau du réseau souterrain sud-coréen). Ici, la variante est la suivante : un vieil homme très malade fait part d'une promesse qu'il a faite à son vieux compagnon de bataille mort au combat : que leurs enfants se marient ; n'ayant eu chacun que des fils, la promesse passe une génération et tombe sur un étudiant de 25 ans et une lycéenne de 15 ans, qui n'ont d'autre choix que d'accepter le mariage pour remplir cette promesse faite par le grand-père... C'est mignoooooooooon ! Alors évidemment, ça plait ni au garçon, qui n'a pas que ça à faire de s'encombrer d'une gamine, ni à la fille, qui ne veut pas de ce type de responsabilités à son âge. Evidemment, à la fin il ne s'emballent pas, restons politiquement correct que diable, mais ils s'adorent (ahhhhhhhhhhhh). Et nous, on est tellement cons qu'on en redemande. Encore ! Encore !



Sisily 2km aka To Catch a Virgin Ghost, 2004, SHIN Jeong-Won
Et allez, quand on sait pas quoi faire en Corée du Sud, on mixe plusieurs sous-genres au pif pour voir ce que ça peut bien donner. Comme un gosse de 8 ans qui utilise son kit de chimie amusante et mélange l'acide sulfurique avec l'alcool à brûler pour en mettre 2/3 gouttes dans le biberon du petit frère un peu casse-pied mais au bon fond quand il ne lance pas ses jouets à la figure du sieur sus-nommé. Alors là, l'addition équivaut à film de gangster + comédie + film de fantôme. Waouh, ça peut vous péter à la gueule ça quand même. Et c'est le cas mais de façon positive. Lim Chang-Jeong s'en donne à coeur joie en chef de gang pseudo-autoritaire et (très) con. Après avoir vu Sex is Zero ou The Greatest Expectation, on sait très bien que son talent comique n'est plus à prouver. Les séquences hilarantes à base de quiproquos, de gags débiles, de parodie de ring-like et d'humiliations en tout genre (spécialité asiatique) sont légions et emportent l'adhésion. La fin à base de possession corporelle est néanmoins trop longue et brouillonne pour que je place Sisily 2km dans la catégorie "réussite totale". Dommage.



Some, 2004, Jang Yun-Hyeon
U polar sans envergure (mais pensant en avoir) réalisé par le réalisateur de Tell Me Something (La Sixième Victime en France, titre ridicule s'il en est) et incorporant une sous-intrigue fantastique totalement inutile. Une première heure où l'on ne comprend strictement rien : trop de personnages, trop de dialogues non-explicatifs, trop de pistes. Mais ça, c'est volontaire, ce n'en est que plus beau lorsque tout se met en place lors de la deuxième heure. Le problème c'est juste qu'on en a plus rien à faire. En plus on a le doit à une larve en tant qu'acteur principal, KO Su (popstar super célèbre en Corée du Sud, la grande classe), nom à retenir afin d'éviter tous les films dans lesquels il jouera dorénavant (Some est son premier). Heureusement que KANG Seong-Jin (Attack the Gas Station !, Silmido) remonte un peu le niveau, en plus j'ai toujours bien aimé sa tête à lui. Elle donne envie de le tabasser à coups de truelle rouillée.
Autre truc chiant : le film montre la place des nouvelles technologies dans notre société. "Oui et alors ?" me disent-ils nonchalamment en mâchant leur chewing-gum d'un air de s'en foutre comme de leur première console Nintendo. Ben du coup les persos n'arrivent pas à se parler de vive voix, ils ne peuvent qu'avec leur portable. Pas 5 minutes sans qu'une sonnerie retentisse, un numéro soit tapoté (chut, personne a entendu), des SMS soient regardés. Ce doit être une malédiction ancestrale en Corée du Sud, c'est moche en tout cas, vivement que Frodon il débarque pour les sauver tous. Enfin bref, entre ça, l'utilisation incessante des écrans de surveillance et le hackage par PC, on a l'impression d'assister à un salon high-tech.
Sinon le générique est joli. Et les CGI sont intelligemment utilisés lors des poursuites en voiture. Et c'est bien filmé. Et voilà.



Someone Special, 2004, JIN Jang, Corée du Sud
Chi-Sung est gravement malade et n'a plus que deux mois à vivre. En noyant sa tristesse dans l'alcool, il fait la rencontre d'une charmante jeune fille néanmoins un peu collante.
Et si le suicide était la meilleure solution à ça ?
Et si seulement il pouvait connaitre l'amour avant de mourir ?
Et si en fait il n'était pas malade du tout et que le médecin s'était gouré de fiche ?
J'avais bien aimé Guns & Talks du même réalisateur. On retrouve d'ailleurs dans ce film le même type d'humour plutôt destabilisant à base de rupture de tons. Someone Special n'est pas une comédie. Someone Special n'est pas un film romantique. Someone Special n'est pas un film burlesque ni un film policier. En fait c'est un peu de tout ça mixé et retravaillé de telle façon qu'on ne sait pas vraiment ce à quoi on a affaire. A chaque fois que le film aborde un des genres pré-cités, hop un évènement casse l'action et on se retrouve avec quelque chose de totalement différent. Du coup on ne peut jamais deviner ce qui va se passer. Ca a ses avantages et ses inconvénients et ça peut lasser au bout d'un moment mais moi j'adore.
On passe d'une rupture hilarante en jump-cut à un braquage de banque, d'une femme se suicidant en se jetant sur la route (on la voit voler ensuite au ralenti) à un match de baseball. C'est varié, c'est frais, achetez mon poisson achetez... mais non je me goure. Il y a même des moments surréalistes avec métaphores à grands coups d'éclairs électriques. Génial non ?
Non ?
Ok.



Spin Kick, 2004, Nam Sang-guk
Sorte de remake coréen de Best of the Best avec l'inénarrable Eric Roberts version Taekwondo. Schéma ultra-classique avec le championnat final, la grosse compétition avec tous les clubs du coin. On sait tout de suite à quoi s'attendre et si on est pas trop exigeant, ben Spin Kick reste tout à fait potable, surtout qu'il n'y a pas de romance à deux francs six sous (pourtant ça se passe au lycée, ils ont fait des efforts !) . Sans prétention aucune, le film vise juste à redorer le blason de cet art martial national. Apparemment, c'est plutôt raté vu que Spin Kick a fait un gros flop (70 000 spectateurs). Perso j'y connais rien en taekwondo donc je peux pas dire si c"est bien retranscrit mais les combats sont spectaculaires comme il faut, il y a du suspense ( "va-t-il pouvoir combattre malgré sa blessure ?", " Non plus que 10 secondes avant la fin du match ! "). Les ressorts habituels de ce type de film quoi.



Spy Girl, 2004, Park Han-Joon
CRC, partie 72.
Cette fois, la fille travaille pour le gouvernement nord-coréen et a pour couverture un emploi de serveuse dans un fast-food (ils ont vraiment de la suite dans les idée à Pyongyang), lui est étudiant et va partir faire son service dans l'armée sud-coréenne le long de la frontière. Une subtile réflexion sur le conflit nord/sud ? Mouahahahah ! Et Alone in the Dark c'est une métaphore sur la transexualité chez les créatures visqueuses de 3m20 (ah merde, en fait c'est bien possible). Une seule chose à retenir et qui fait tout l'attrait du film : Kim Jeong-Hwa. Pour son jeu d'actrice formidable ? Euh...oui oui, c'est tout à fait ça...



Superstar Mr. Gam, 2004, Kim Jong-Hyeon
Nous voici à présent dans la catégorie dite du "film sportif". Généralement ça consiste en une équipe (ou comme ici un joueur) plutôt mauvaise ou débutante qui finit par battre les meilleurs du pays voire du monde ou de l'univers si on est en 2864. Ici, on parle base-ball, sport national sud-coréen (et japonais aussi d'ailleurs), le seul autre film avec lequel je pourrais comparer étant YMCA Baseball Team avec Song Kang-Ho. On retrouve Lee Beom-Su (Au Revoir, UFO; Jungle Juice) dans un rôle qui lui sied comme un gant. De base-ball ! La vanne était facile donc autant que je la fasse, je n'ai pas gagné ma réputation de maître loser dans une boîte de Rice Krispies moi monsieur. Que dire, que dire....c'est efficace (dans le genre), c'est bien torché (dans le genre), ça ne surprend jamais vraiment, il y a LA sous-intrigue à base de romance obligatoire : ça permet de passer du bon temps tout en s'épilant les aisselles à la main (méthode moderne dite de "l'arrachage de touffe").
Et on a quand même le droit à un mec heureux sprintant au ralenti sur "We're Not Gonna Take It" des Twisted Sisters, alors merde quoi.



Two Guys, 2004, Park Heon-Su
PARK Joong-Hoon ( Sur la trace du Serpent, Say Yes) est un gangster de pacotille jouant les gros dur CHA Tae-Hyun ( My Sassy Girl, Lover´s Concerto) un petit arnaqueur criblé de dettes. PARK est chargé par le dirigeant d´un gang de faire passer CHA à la caisse. Et vont s'ensuivre une tonne de quiproquos tournant autour d'une mallette que tout le monde recherche et qui est tombée entre leurs mains par inadvertance. Les deux ennemis vont devoir se serrer les coudes.
C'est pas prise de tête, c'est très drôle et les délires s'enchainent sans crier gare. J´avais l'impression de me mater Jungle Juice 2 dis donc. Quelques points noirs : une mise en scène top branchouille et donc parfois saoûlante et un culte voué à Tarantino un peu trop grossier (une zik de Kill Bill + Misirlou tiré de Pulp Fiction, en plus c´est même pas un clin d´'œil et encore moins une coincidence, la première est pendant le générique de début et la seconde pendant la grosse scène finale).



Wacky Switch, 2004, Jeong Yeon-Won
Le buddy-movie coréen, autre grand classique national. Une sorte de CRC au masculin (mais sans romance, l'homosexualité dans un film commercial et grand public? Beurk, au pilori). On a donc ici un écrivain raté qui doit payer des dommages à un jeune homme qu'il a renversé; le boss d'un gang lui propose alors une forte somme d'argent pour écrire sa biographie. Celui-ci n'a pas le choix et va se retrouver mêlé à leurs affaire. Comme souvent en Corée, la comédie s'entrecroise avec le film de gangster. C'est inhérent à la culture nationale, les gangs faisant partie intégrante de la vie du pays. Souvent ridiculisés au cinéma, on ne peut pas vraiment dire qu'on est intimidé devant leur charisme. A Wacky Switch n'échappe donc pas à la règle et mixe vaudeville, gags lourds, tabassages en règles (même dans la pire comédie simplette et guillerette, on peut voir un mec se faire défoncer la tronche à coups de bite d'amarrage) et amitié virile. L'insertion d'un écrivain dans le schéma habituel permet ici de proposer des séquences qui aèrent le film puisque montrant à intervalle régulier les écrits tirés de son imagination.
Foncièrement sympathique.



The Wolf Returns, 2004, Koo Ja-Hong
Je dois bien avouer que ce qui m'a fait regarder ce truc est avant tout la présence de Yang Dong-Geun que j'avais adoré dans Bet on my Disco et Wild Card. J'ai vite déchanté en m'apercevant que j'étais en présence d'une pâle copie sans intérêt de Cops (film suédois de Josef Fares produit l'année précédente). 2004 est une terrible année pour le cinéma Coréen : peu de films intéressants et qui sortent du lot, une industrie qui s'est trop reposée sur ses lauriers et qui tourne à présent en rond. Mon enthousiasme a énormément dépéri, moi qui en bouffait à la chaine, j'ai complètement freiné là-dessus. Heureusement, 2005 est une meilleure cuvée : Another Public Enemy, Marathon, The President's Last Bang, A Bittersweet Life, Crying Fist, Blood Rain, Antarctic.
Dirty Flichty

The Aggressives, 2005, Jeong Jae-eun
Si vous aimez le roller ou les sports de glisse en général, vous adorerez The Aggressives.
Si vous n'aimez pas le roller ou que vous vous en foutez royalement (tel est mon cas), vous trouverez quand même votre compte grâce à un rythme soutenu du début à la fin, une mise en scène efficace collant parfaitement au sujet (peut-être parfois trop, on se croirait souvent dans un spot TV pour Tony Hawk) et des acteurs qui donnent envie d'être potes avec eux.
Les acteurs d'ailleurs, aucun d'entre eux ne fait de roller sérieusement et pourtant ils assurent grave. On voit dans le générique de fin leur entrainement et ils se paient de sacrés gamelles. Chapeau pour avoir persévéré jusqu'à arriver à un niveau si élevé et impressionnant. Car il faut savoir que ce ne sont pas des cascadeurs durant les scènes de roller, encore heureux vu que ça occupe la moitié du film. Encore bravo. Oui bravo. J'ai envie de dire bravo là, de faire des compliments, profitez-en jeunes gaillards, ça ne durera pas. Hop, fini.
Mais ce n´est pas qu'un film sur de jeunes branleurs passant leur temps à slider sur tout et n´importe quoi (des escaliers, une rampe, un rhododendron, un sandwich, des espadrilles, ma grand-mère), on y voit des ados/pré-ados/post-ados (on ne sait pas vraiment) ne se préoccupant pas de leur avenir, pensant qu´ils sont loin de tout ça, et se rendant compte au fur et à mesure que retarder l'échéance de la vie active ne sera pas possible éternellement (paf, dans ma gueule). Ils sont déconnectés de la réalité pour la plupart et ne font que vivre pleinement leur passion. Mais plus on progresse dans l'histoire et plus les relations vont s'assombrir, de "ouais tape m'en 5 brother on partage tout même les slips" on passe à "le roller c'est ma vie tu peux pas comprendre /y a pas que le roller dans la vie tu veux pas comprendre" et un certain désenchantement apparait. Malgré le fait que l'on soit dans un film relatant les déboires d'une bande de jeunes adultes, on aura pas de romance et vas-y que je chiale, tu chiales, il chiale, mais pourquoi il chiale, ah parce que je chiale, oh regarde c'est marrant ils chialent tous. Et ça, c'est bien.
Je ne me rendais pas compte à quel point faire ce genre de sport était mal considéré en Corée du Sud : les flics interviennent à tout bout de champ, les gens les prennent pour des marginaux. Vraiment étonnant.
A savoir que Jeong Jae-eun a précédemment réalisé le sympathique et très sensuel Take Care of My Cat et il y a vraiment un fossé entre les deux. Pour prendre un exemple concret c'est comme si James Ivory se mettait à faire du Tony Scott. En gros.



Antarctic Journal, 2005, Im Pil-seong
Début du film : paysages polaires somptueux, musique glaciale, des hommes en expédition. On pense bien sûr à The Thing, surtout quand le surnaturel fait son apparition, mais on se trompe lourdement. Je mets "on" comme ça je me sens moins seul. Antarctic Journal est avant tout une formidable aventure humaine. On suit avec grand intérêt la longue marche de ces 6 hommes devant lutter contre la faim, le froid et la folie (trois F et j'ai même pas fait exprès !) cherchant à atteindre le P.O.I. : Point of Inaccessibility aka le point le plus à l'intérieur des terres de l'antarctique, là où seulement une poignée d'hommes ont déjà posé le pied. J'ai parlé de surnaturel donc puisqu'à plusieurs reprises on est confronté à des visions assez étranges (un oeil dans une glacière, une main sortant du sol) mais au fur et à mesure que le film avance, on se rend vite compte que tout cela n'est que le reflet de la folie qui s'empare de certains des hommes de l'expédition. La musique de Kenji Kawai colle parfaitement à l'atmosphère (même si ses habituels débordements nauséeux se font parfois entendre) et est une des nombreuses raisons pour lesquelles Antarctic Journal est un film dont on ne sort pas indemne.



Crying Fist (Jumeogi unda), 2005, Ryu Seung-wan, Corée du Sud
Crying Fist n'est pas un film sur la boxe mais un film sur deux êtres humains tentant de trouver la rédemption dans ce sport. Deux personnes déchirées, sans repères, considérées comme des parias. L'un par sa famille, sa femme surtout, l'autre par la société. Il n'y a rien au début du film qui peut nous faire apprécier ces individus. Et pourtant...
Gang est rejeté par sa femme et son fils qui a honte de lui. S'en foutant littéralement, préférant se saoûler et s'humilier en public (il le dit lui même : "Je n'ai plus aucun amour propre, alors pourquoi s'en faire ?"), il s'impose à nous comme une grosse ordure. Mais incarné par un Choi Min-sik resplendissant, on va se surprendre à croire en lui, à aimer cet homme affreux en apparence mais si fragile à l'intérieur. Yu vit, enfin passe de temps en temps, chez sa grand-mère. Son père, il ne le voit que très peu et n'a aucun véritable contact avec lui. A son arrivée en prison, il va vite comprendre que le comportement qu'il adoptait à l'extérieur est à oublier, comme si une nouvelle vie commençait. La boxe sera d'abord pour lui un exhutoire avant qu'elle ne lui serve à comprendre qui il est vraiment.
Gang se fait frapper pour de l'argent dans la rue. Yu apprend à vivre en prison. Gang a des problèmes avec sa famille. Yu ne la voit plus du tout. Pendant les 3/4 du films, on suit leur odyssée en montage parallère sans jamais qu'ils ne se rencontrent. Une façon simple mais efficace pour que la comparaison qui s'opère nous montre qu'ils ne sont pas si différents que ça. Ce sera la boxe qui les fera se rencontrer lors d'un championnat national. Tous deux pensant y trouver une chance de se racheter aux yeux de leurs proches et de la société. La détermination dont ils vont faire preuve pour y parvenir sera impitoyable, c'est là que tout va se jouer et il le savent tous les deux. Evidemment qu'ils vont se rencontrer en finale, évidemment que le match sera rude, si on suit leur parcours depuis le début, c'est bien pour cette raison. Mais peu importe qui sera le vainqueur, en étant arrivé là, ils ont tous les deux gagné.
On savait avec Die Bad que Ryu Seung-wan était talentueux mais avec Crying Fist il vient de montrer qu'il était un des réalisateurs sur qui il fallait compter en Asie. Les combats de boxe sont magistralement filmés, chacun d'une façon différente pour montrer l'évolution des personnages. Il s'autorise même un round complet en plan-séquence, chose absolument incroyable quand on sait à quel point les scènes physiques sont difficiles. Bourrin dans sa démonstration mais tendre dans sa volonté de dépeindre des laissés pour compte, il nous offre là un film fabuleux et émouvant. Choi Min-sik, lui, nous prouve que ses séances d'entrainement pour Old Boy n'ont pas été oubliées.


Princess Aurora, 2005, Bang Eun-Jin
Un point de départ qui sort de l'ordinaire avec son "criminel" féminin dont les motivations sont basées sur un trauma passé. Motivations qui deviennent de plus en plus claires au fur et à mesure du film jusqu´à l´éclaircissement final plutôt bien fichu. Y a un petit côté réac qui m´a un peu gêné (c´est pas Death Wish 3 non plus) mais on ne peut que compatir à la souffrance de l´actrice principale. De plus, la fin nihiliste empêche le film de sombrer dans l´immoralité pure et dure.
Bang Eun-Jin montre une grande maitrise derrière la caméra et sublime l´image dès qu´elle apparait devant (85% du film donc). Elle est joliiiiiiiiiiiie. Et fait preuve d´un sadisme plutôt surprenant pour une personne de la gente féminine.



Vampire Cop Ricky, 2006, Lee Myung-si
Ca s´annonçait comme un gros délire foutraque (le pitch ? Un flic corrompu se fait piquer par un moustique transylvanien et se transforme en vampire à chaque fois qu´il a une érection) et au final on a un polar fantastique alternant burlesque plus ou moins lourd et qui fait toujours mouche (le "héros" obligé de se mater des vidéos pornos sur son jukebox video pour pouvoir aller combattre, la séquence en disco-club, le coup du masque), action avec des combats bien sympas, drame avec pas mal de moments tendus et tragiques et romance. Quelques passages un peu mièvres mais rien de bien méchant (et puis c´est un peu inhérent au ciné mainstream sud-coréen).
C´est fun mais pas que.
D´un côté je suis un peu déçu parce que je m´attendais pas du tout à ça et plus à une comédie lourdaude enchainant gag sur gag mais le résultat est assez singulier pour être salué (si on oublie l'intrigue policière des plus banales).
Ah oui, c´est de Lee Myung-si aka le monsieur qui savait pas filmer plus de 5 minutes sans ralentis dans 2009 Lost Memories. Bon ben heureusement, il s´est bien calmé à ce niveau et du coup, Vampire Cop Ricky est des plus sobre et gagne en efficacité.
Le 2 est prévu pour cette année.

A vous les studios.
Methos

Y'en a pas mal qui m'interresse dans ta collection.

Ce soir jematte GUNS & TALKS, j'en repalerai ici.
jason13thh
Parmis tout ces films je ne connais que Shiri, une tuerie soit dit en passant. J'ai le dvd.
Denver
J'aime pas, tous les acteurs se ressemblent.
EbenezerScrooge
Dirty c'est mon nouvel ami pour la vie.
Zak
Les films coréens c'est pour les bobos.
john mclane
Tu parles même pas de John Woo
Dirty Flichty
C'est le cinéma coréen, pas le cinéma japonais.
LMD
Drrrriiiiiiiiiiiiiiiiiiiiinnng

La récré est finie les enfants.
Elego
Récemment (dans les mois précédents quoi) de coréen j'ai vu

City of violence, le concept de base m'emballait mais ça tient pas la route.

Welcome to Dongmakol, bonne surprise que celui-là, avec un mélange de ton et de genre bien intéressant (ça passe de la comédie la plus légère et la plus "poétique" au film de guerre le plus sanglant).

Once upon a time in high school, eh ben moi je l'ai bien aimé celui-là ! Pas énormément, mais quand même, j'en garde un bon souvenir (je suis bon public^^).

The host, que dire de plus ?

Sex is zero, celui-là je l'ai vraiment aimé, j'ai totalement accroché au type d'humour, et en plus le film se permet des moments dramatiques qui vont même jusqu'au glauque notamment lorsque l'héroïne arrive dans une salle pour avorter avec le docteur qui la traite comme si'l avait pas que ça à faire et les traces des interventions précédentes

Et je crois que c'est tout.
Dirty Flichty
CITATION(Elego @ 13 4 2007 - 18:39) *
Sex is zero, celui-là je l'ai vraiment aimé, j'ai totalement accroché au type d'humour, et en plus le film se permet des moments dramatiques qui vont même jusqu'au glauque notamment lorsque l'héroïne arrive dans une salle pour avorter avec le docteur qui la traite comme si'l avait pas que ça à faire et les traces des interventions précédentes

Oui le final est vraiment étonnant au vu du reste du film (l'omelette au sperme ! ou la présentation tip top cool des persos). J'ai eu du mal quand même avec la rupture de ton mais finalement ça fonctionne sans problème.
C'est aussi pour ça qu'on l'aime le cinoche coréen.
horseloverfat
CITATION
My Wife is a Gangster, 2001, Cho Jin-Gyu
A nouveau une référence mais au niveau comédie cette fois. Alors soit je tente de détester ce que tout le monde aime pour me démarquer (c'est un peu vrai mais chut), soit ils ont tous des goûts de chiotte et que St-Marc (patron des carrelages luisants) les protège. Non mais franchement, qu'est-ce qu'on peut trouver de bien dans ce film lourdaud et chiant ? Et en plus, Gaumont ose nous sortir cette merde en DVD dans sa collection Asian Premium. PREMIUM ! Ainsi que le second épisode qui est encore plus merdique et inutile. Mais réveillez-vous ! Il y a quand même mieux à distribuer non ?
Rhooo.


Gaumont distribue, mais c'est un produit Elephant/ghctv.
Asian premium c'est la collection de elephant.
En fait ils ont confondu Premium avec Pourrave (une bourde du graphiste)
et à part Bishumno je crois, le reste est du même niveau, celui de l'eau de tes chiottes.
Hutch
Ce genre de topic est d'utilité publique : si on me propose un des films y figurant, je l'évite et hop du temps gagné, de l'argent économisé !

Merci dirty, ça mériterait même un post-it.
Batman Begins
Et Old Boy alors ! ohmy.gif
Hutch
ah oui c'est vrai qu'il est coréen, ce navet
Yoshiki
CITATION(Hutch @ 13 4 2007 - 20:55) *
ah oui c'est vrai qu'il est coréen, ce navet


Toi, tu vas me faire plaisir d'aller regarder My Sassy Girlsi ce n'est pas déjà fait, mon petit saligaud.
Dirty Flichty
CITATION(LMD @ 13 4 2007 - 17:46) *
Drrrriiiiiiiiiiiiiiiiiiiiinnng

La récré est finie les enfants.

Batman Begins
CITATION(Hutch @ 13 4 2007 - 20:55) *
ah oui c'est vrai qu'il est coréen, ce navet

Qui est pour le bannissement de Hutch ?
kitano
faut pas lui en vouloir c'est ses gènes.
LMD
Bon les gars quand vous voulez pour causer de cinéma coréen hein.
(modo facho tout ça, je sais, mais bon faut pas déconner quand même. Et puis c'est pas comme si c'était un sujet mal torché à la base non plus).
thirdeyemachine
excellente anthologie Dirty!
moi j'ai toujours préféré le cinéma coréen au cinéma HK pour son côté un peu européen... enfin je veux dire que les films sont violents sans être pour autant drôles (SHIRI, NO BLOOD NO TEARS, 2009LOST MEMORIES...)
bref, moi j'adhère complètement...
Dirty Flichty
Je sais pas si certains d'entre vous ont déjà été en Corée du Sud mais j'ai une question un peu concon : dans tous les films avec au moins une scène de cours en lycée sans exception, on a le droit à une scène de tabassage où le prof s'acharne violemment sur un ou plusieurs élèves. Avec ou sans objet (chaise, bâton,...). Le tout dans un but purement comique.
J'aurais donc aimé savoir si ça se passait vraiment comme ça là-bas (parce qu'à force d'insister là-dessus, doit quand même y avoir un semblant de vérité).
De toute façon, une impression de brutalité ressort souvent, même de la comédie romantique la plus mièvre. Les persos peuvent pas s'empêcher de s'asséner de grosses claques derrière la tête à intervalle régulier. Pas un film se déroulant à notre époque n'y échappe.

Quand on a vu un certain nombre de films coréens, y d'autres tics récurrents purement culturels qu'on peut noter sans trop de difficulté. Faudrait que je fasse une liste.
Elego
ça doit être l'héritage culturel de la colonisation jap'.
burialoftherats
Actuellement en salles, vous pouvez aussi voir un drame hyper bien foutu, LE VIEUX JARDIN.
Le real est Im SAngSOO (a ne pas confondre avec HONG sang soo, le chiant), auteur des cultes et musclés UNE FEMME COREENNE et PRESIDENT LAST BANG
et c'est avec celle qui jouait la belle mere dans 2 SOEURS.
c'est poignant, parfois dur (images plutot corsées de manifs), bref du bon rolleyes.gif
EricNS
J'en rajoute quelques uns (en évitant les plus connus) :



VOICE (ou VOICE LETTER), Choi Ik-Hwan, 2005

Opus 4 de la série "Horror at High School" (Yeogo Gwedam) lancée par Whispering Corridors et popularisée par le sublime Memento Mori, Voice ne se démarque pas vraiment des films de fantômes asiatiques. C'est un film mineur qui manque singulièrement de personnalité. On est loin du travail d'Hideo Nakata. Néanmoins sa photographie soignée, l'interprétation sans failles des jeunes actrices et quelques idées fascinantes le rendent intéressant et digne d'être vu. Choi Ik-Hwan a l'excellente idée d'adopter le point de vue du fantôme, un adolescente. On découvre avec elle sa triste condition dans un plan très efficace où une goutte d'eau la traverse. Puis on suit son errance, sa solitude, son désir de re-vivre, de ne pas être oubliée... C'est touchant.



WISHING STAIRS, Yoon Jae-Yeon, 2003

Le 3ième épisode des "Horror at High School". Pas besoin de s'attarder, le film est médiocre. Il fonctionne en tant que drame intimiste, mais est une véritable catastrophe dès qu'il s'engage sur le territoire fantastique. Yoon Jae-Yeon ajoute de manière vraiment maladroite des séquences copiées de Ring sur une histoire d'amour et de vengeance entre deux jeunes filles. Le résultat est totalement vain. Wishing Stairs est le plus mauvais épisode de la série.



DEAD FRIEND (ou GHOST), Kim Yoo-Jin, 2004

Dead Friend aurait pu faire partie de la série "Horror at High School" tant il reprend les mêmes idées. Kim Yoo-Jin ne plagie d'ailleurs pas seulement cette série mais aussi A Tale of Two Sisters, Dark Water et Ju-On. Il n'y a absolument rien d'original dans son histoire de jeunes filles attaquées par le fantôme d'une autre dont elles ont causées la perte, sauf son twist totalement improbable et grotesque.




R-POINT, Kong Soo-Chang, 2004

R-Point est un mélange de film de guerre et de film d'horreur assez convainquant. Kong Soo-Chang exploite parfaitement son décor principal, une grande maison en ruine perdue dans la jungle vietnamienne. Il réussit à installer la paranoïa et arrive à susciter l'effroi pendant plusieurs séquences mémorables (les soldats fantômes, les messages radios, etc...). Bien que doté d'un budget modeste, le film est souvent grandiose et se donne même parfois des airs d' Apocalypse Now ! Le pitch est simple : Une unité part en zone de combat, au "R-Point", à la recherche de soldats disparus. Progressivement des évènements bizarres les détournent de leur mission, la paranoïa s'installe, des soldats disparaissent, puis c'est le chaos, la folie... La structure du récit fait penser à Predator pour le début et The Thing pour la fin. Malheureusement Kong Soo-Chang n'a pas le talent de McTiernam ni celui de Carpenter, son film manque d'audace et n'est pas toujours à la hauteur de ses ambitions. Dommage...




IL MARE, Kim Mi-Yeong, 2000

Oubliez le mauvais remake US avec les affreux Sandra Bullock et Keanu Reeves, Il Mare est, et restera, un chef-d'oeuvre intouchable ! Le charme de Jeon Ji-Hyeon (My Sassy Girl), la douce mélancolie du film, le travail d'orfèvre du réalisateur Kim Mi-Yeong... difficile de pas adhérer à ce film romantique fantastique. Le pitch est incroyable : deux personnes s'aiment mais ne peuvent se rencontrer parce qu'elles vivent à deux époques différentes. Quelques paradoxes temporels et incohérences viennent tacher l'histoire, mais ce n'est pas bien grave...



THE UNINVITED, Lee Soo-Yeon, 2003

Film intimiste austère, avec une Jeon Ji-Hyeon (My Sassy Girl) à contre emploi, The Uninvited évoque des thèmes morbides comme le suicide ou l'infanticide avec une froideur et un nihilisme dérangeants. L'interprétation désincarnée de Park Shin-Ya ne fait qu'intensifier cette austérité. Par son manque total d'émotions le film vire souvent à la misanthropie. A part quelques plans à glacer le sang (un camion écrase un enfant, une femme jette un bébé du balcon de son appartement,...), l'ensemble est ennuyeux et ne semble aller nulle-part...



WINDSTRUCK, Kwak Jae-Yong, 2004

Véritable ode à Jeon Ji-Hyeon Windstruck est quasiment un My Sassy Girl 2. Kwak Jae-Yong, grisé par le succès phénoménal de My Sassy Girl reprend la même actrice, le même personnage, les mêmes thèmes et s'offre un remake deluxe. Windstruck est à My Sassy Girl ce que Evil Dead 2 est à Evil Dead. Kwak Jae-Yong s'amuse, passe du drame à comédie d'un plan à l'autre, vire au fantastique, fait des éllipses, ajoute un film dans le film et multiplie les prouesses (les séquences sur le gratte-ciel sont hallucinantes). Windstruck est un film "monstrueux" qui manifeste une créativité sans limite. Je le recommande chalheureusement !
horseloverfat
CITATION
Dead Friend aurait pu faire partie de la série "Horror at High School" tant il reprend les mêmes idées. Kim Yoo-Jin ne plagie d'ailleurs pas seulement cette série mais aussi A Tale of Two Sisters, Dark Water et Ju-On. Il n'y a absolument rien d'original dans son histoire de jeunes filles attaquées par le fantôme d'une autre dont elles ont causées la perte, sauf son twist totalement improbable et grotesque.


Je l'avais bien aimé celui-là justement. C'était simple, déjà vu certes mais assez bien torché our rester regardable sans déplaisir, comme une patisserie simple, un croissant au beurre bien fait.
C'est quoi déjà par contre le twix à la fin ? C'est pas avec la mère ou je sais plus quoi ?
J'arrive pas à remettre le truc.
EricNS
CITATION(horseloverfat @ 14 4 2007 - 16:00) *
Je l'avais bien aimé celui-là justement. C'était simple, déjà vu certes mais assez bien torché our rester regardable sans déplaisir, comme une patisserie simple, un croissant au beurre bien fait. C'est quoi déjà par contre le twix à la fin ? C'est pas avec la mère ou je sais plus quoi ?
J'arrive pas à remettre le truc.

C'est vraiment tordu comme twist. En fait l'héroine et la fille noyée s'inverse, l'une avait pris possession de l'autre. La mère (qui n'existe pas en fait) vomi de l'eau, puis celle qui s'est vraiment noyée (l'héroine donc) sort de la flaque pour récupérer son corps (celui de celle qui s'était noyée avant le twist). Enfin je suis pas certains...

J'envoie mon édition collector à celui qui arrive à résumer clairement ce twist!

Si tu trouvais ce film correcte tu devrais aimer, dans le même genre, Voice, The Doll Master et Bunshinsaba.
horseloverfat
tu veux pas recommencer en plus clair ?
c'est qui l'héroine pour toi déjà ?

là tu m'embrouilles en fait...

T'es sûr que la mère existe pas ? elle a pas pris posséssion du corps de la mère ?
ça me revient par tout petit bouts là...
quarx
CITATION(Dirty Flichty @ 14 4 2007 - 11:00) *
Je sais pas si certains d'entre vous ont déjà été en Corée du Sud mais j'ai une question un peu concon : dans tous les films avec au moins une scène de cours en lycée sans exception, on a le droit à une scène de tabassage où le prof s'acharne violemment sur un ou plusieurs élèves. Avec ou sans objet (chaise, bâton,...). Le tout dans un but purement comique.

Tiens, j'aimerais également bien avoir la réponse à cette question, parce que c'est une récurrence qui m'a aussi fait tilter plus d'une fois.
Et le but n'est pas toujours comique non plus : dans Whispering Corridors 1 et sa suite ou Save the green planet (les premiers exemples qui me viennent en tête), ces humiliations et tabassages d'élèves sont vraiment violents et génèrent un réel malaise (bon, dans Save the green planet, la scène en question se passe fin 70's début 80's, mais quand même).

J'avais fait quelques recherches rapidos sur google, mais j'avais rien trouvé à ce sujet...

Y a bien un immigré coréen qui traine parmi les madnautes et qui pourrait nous éclairer, non ?? ninja.gif

edit : bon, ben j'ai quand même trouvé ce court article :
CITATION
Corée du Sud : remise en question des châtiments corporels
Face à la gravité de certains sévices infligés par les professeurs à leurs élèves (rester 30 minutes couché face contre terre, violente gifle entraînant des problèmes d’audition…), la pratique des châtiments corporels est remise en question en Corée du Sud. Nombreux sont ceux qui la considèrent aujourd’hui comme une atteinte aux droits de l’homme et luttent pour son interdiction. En 2000, la justice coréenne limitait les châtiments corporels à l’école. Mais la définition de ce qui est acceptable et de ce qui ne l’est pas est laissé à l’appréciation des établissements.
The Straits Times, 3 mai 2004,

Ainsi que ce (très) long rapport des Nations Unies :
http://www.unhchr.ch/huricane/huricane.nsf...37?opendocument
Mais là, j'ai pas le temps de le lire, je m'en vais festoyer...
EricNS
CITATION(horseloverfat @ 14 4 2007 - 17:07) *
tu veux pas recommencer en plus clair ?
c'est qui l'héroine pour toi déjà ?

là tu m'embrouilles en fait...

T'es sûr que la mère existe pas ? elle a pas pris posséssion du corps de la mère ?
ça me revient par tout petit bouts là...

L'héroïne c'est Kim Tae-Kyeong (la fille, celle sur le poster). Je ne suis même pas certain que la mère n'existe pas. Je viens de me rematter la fin, et je suis incapable d'y voir clair unsure.gif
Dirty Flichty
CITATION(quarx @ 14 4 2007 - 17:11) *
edit : bon, ben j'ai quand même trouvé ce court article :
CITATION
Corée du Sud : remise en question des châtiments corporels
Face à la gravité de certains sévices infligés par les professeurs à leurs élèves (rester 30 minutes couché face contre terre, violente gifle entraînant des problèmes d’audition…), la pratique des châtiments corporels est remise en question en Corée du Sud. Nombreux sont ceux qui la considèrent aujourd’hui comme une atteinte aux droits de l’homme et luttent pour son interdiction. En 2000, la justice coréenne limitait les châtiments corporels à l’école. Mais la définition de ce qui est acceptable et de ce qui ne l’est pas est laissé à l’appréciation des établissements.
The Straits Times, 3 mai 2004,

Ainsi que ce (très) long rapport des Nations Unies :
http://www.unhchr.ch/huricane/huricane.nsf...37?opendocument
Mais là, j'ai pas le temps de le lire, je m'en vais festoyer...

Ah cool !
Je vais lire ça.
EricNS
Encore quelques uns:


INTO THE MIRROR, Kim Seong-Ho, 2003

Un thriller fantastique sympathique et assez intelligent sur le thème du miroir. Le réalisateur est un architecte, cela se sent. Il utilise avec audace son décor, un centre commercial moderne, à la manière de l'Argento de L'oiseau au plumage de cristal et Tenebre. L'introduction est géniale, on y voit une jeune femme se faire attaquer par son propre reflet. Malheureusement Kim Seong-Ho n'arrive pas à surpasser cette introduction pendant le reste du film, sauf dans un plan final hallucinant. C'est frustrant. Le jeu fade de Yoo Ji-Tae (R-Point, Spider Forest, Natural City) pose également problème : ses expressions se limitent à la confusion et, bizzarement, l'ennui ! Alexandre Aja est en train de faire un remake. Vu son talent, ce ne sera pas difficile de faire mieux.



NATURAL CITY, Min Byeong-Cheon, 2003

Un budget énorme pour un plagiat de Blade Runner. C'est joli, les effets spéciaux sont d'un très haut niveau, les scènes d'actions sont bien construites, mais c'est totalement insipide et soporifique. Comme dans Into the Mirror, Yoo Ji-Tae plombe le film par son manque total d'implication. Il s'ennuie autant que le spectateur ! Ce film ne vaut que pour ses décors impressionnants et le joli visage de Seo Lin, la cyborg.



YESTERDAY, Jeong Yoon-Soo, 2002

Même en vitesse 16x ce polar SF a réussi à m'endormir. C'est un fatra de clichés vus, revus et revus. Ce n'est même plus de l'ordre du plagiat, mais de la farce. En plus c'est laid. A la poubelle ! Probablement le pire film sud-coréen que j'ai vu...



3-IRON, Kim Ki-Duk, 2004

Difficile de parler du cinéma sud-coréen sans inclure au moins un Kim Ki-Duk ! Je suis fan, faudra donc me pardonner mon enthousiasme... 3-iron (Locataires en VF) est pour moi sa plus belle réussite. Kim Ki-Duk se débarrasse de sa fascination pour la violence et de son symbolisme parfois lourd pour faire une oeuvre épurée, minimaliste et sincère. En ne prononçant aucun mots, les deux personnages principaux, Lee Seung-Yeon et Jae Hee, suscitent des milliers d'émotions. Leur histoire d'amour est magique et atteint même l'état de grâce dans les dernières minutes. Impossible de trouver des défauts dans 3-Iron : tout fonctionne, y compris la musique de Natascha Atlas, à priori totalement hors sujet. C'est pour moi un chef-d'oeuvre.



DITTO, Kim Jeong-Kwon, 2000

Reprend le même thême qu'Il Mare sorti la même année (qui copie qui?). C'est de nouveau une histoire d'amour entre deux époques, un mélodrame teinté de fantastique. Deux étudiants se contactent via une radio cibi et découvrent qu'ils vivent à 20 ans d'écart, l'un en 1979, l'autre en 1999. Ditto supporte malheureusement difficilement la comparaison avec Il Mare. C'est un film anecdotique et totalement dispensable. Yoo Ji-Tae y trimbale sa carcasse avec autant de lassitude que dans Into the Mirror et Natural City...



SECRET TEARS, Park Ki-Hyung, 2000

Une curiosité totalement inconnue par le réalisateur du très bon Whispering Corridors. Après l'avoir heurté avec sa voiture, une homme ramène une jeune fille de 15 ans chez lui. Elle est amnésique et apparemment muette. Il est obsédé par elle, quasiment hypnotisé. Une relation télépathique s'installe entre eux... La fille semble avoir des pouvoirs psychiques... Secret Tears est un film intimiste très lent. Park Ki-Hyung privilègie l'ambiance et l'esthétisme au dépend de l'histoire. Le résultat est assez envoûtant, pour peu qu'on se laisse bercer. J'aime beaucoup ce film qui m'a donné accès à un genre de cinéma envers lequel j'avais beaucoup d'à-priori, les films intimistes (en langage MAD : "les films de tapettes!"). Son atmosphère douce-amère et ambiguë est restée longtemps dans ma mémoire...
Dirty Flichty
Si on s'y met tous, on peut presque faire l'intégrale des sorties depuis 99 ! Ouais !
J'en ai encore tout un gros paquet en stock (et en plus pas les mêmes que toi), faut juste que je m'y mette.
Slimdods
Très sympa ce récapitulatif du ciné Coréen
Yahooooooooooo
EricNS
CITATION(Dirty Flichty @ 15 4 2007 - 16:48) *
Si on s'y met tous, on peut presque faire l'intégrale des sorties depuis 99 ! Ouais !

Eh bein... faut que j'attaque alors !

d'autres films qui méritent le détour (va falloir que je ne dise pas trop de conneries, la plupart sont connus !) :



MY SASSY GIRL, Kwak Jae-Yong, 2001

My Sassy Girl est l'équivalent, en terme de statut, d' Amélie Poulain en France. Avec plus de 8 millions d'entrées, cette comédie est un des plus gros succès du cinéma sud-coréen. Elle a transformé Jeon Ji-Hyeon (Il Mare, Windstruck, Daisy) en la plus grande star du cinéma asiatique. Et c'est totalement justifié. Cette fille à un charisme dévastateur et une aisance inouïe. Devant la caméra de Kwak Jae-Yong, elle fait des ravages. Dans son rôle de fille sadique et totalement schizophrène elle est à la foi hilarante et émouvante. De quoi parle My Sassy Girl ? D'un petit gars timide et un peu mou qui tombe sur une folle dans le métro. Une dingue qui lui fera subir des trucs incroyables ! Rien de bien méchant, elle ne fait que le taquiner et le provoquer. Evidemment notre pauvre ami va tomber amoureux... C'est frai, c'est délirant, c'est même émouvant vers la fin. Du beau travail, copié ad nauseam mais jamais égalé, sauf peut-être par son remake (non officielle) du même réalisateur, Windstruck.



MEMENTO MORI, Kim Tae-Yong et Min Gyoo-Dong, 1999

Memento Mori est un beau film sur l'adolescence et la mort, artificiellement intégré à la série "Horror at High School", dont c'est le numéro 2. Par sa pudeur et son élégance fait penser parfois à Heavenly Creature de Peter Jackson ou Virgin Suicides de Sofia Coppola. Il raconte une histoire d'amour entre deux jeunes adolescentes qui conduira au suicide de l'une d'entre elles. La force du film est de mélanger un style réaliste et contemplatif. Dans sa majeur partie le film ressemble à un documentaire sur la vie d'une classe de lycée. On s'ennuie même. Puis brusquement il vire au requiem, avec des envolée lyriques ou des flashs symboliques (la sublime séquence dans l'eau). Le film souffre cependant d'une crise d'identité : les réalisateurs voulaient développer la relation amoureuse entre les deux héroïnes alors que la production souhaitait renforcer le côté fantastique/horreur. Les passages les plus explicites ont donc été censurés (notamment une scène dans un baignoire, visible dans l'édition uncut) et une fin plus fantastique, à la Carrie de De Palma, a été ajoutée. C'est dommage. On sent bien que la fin est bâclée et qu'elle s'intègre mal dans le reste...



THE LEGEND OF EVIL LAKE, Lee Kwang-Hoon, 2003

Avec un titre pareil ("la légende du lac méchant") fallait se méfier ! Pour résumer : c'est du sous Tsui Hark (période Chinese Ghost Story) mélangé à du Zang Yimou pour faire chic. Le scénario n'offre rien d'original. C'est à nouveau une variation "épique" de Roméo et Juliette. La seule particularité de Legend of Evil Lake est d'ajouter une touche de violence et d'horreur. Les scènes de possession, à la The Exorcist, sont d'ailleurs la partie la plus intéressante du film. La réalisation est assez impersonnelle, le film manque vraiment d'énergie et d'inventivité. Avec un peu d'indulgence, c'est néanmoins divertissant...



A TALE OF TWO SISTERS, Kim Ji-Woon, 2003

Deux jeunes filles se retrouvent dans une maison avec leur père et leur belle-mère. La belle-mère, hystérique et arrogante, semble les détester. Une tension s'installe. La maison devient le théâtre d'un drame... Il semble que A Tale of Two Sisters divise : certains y voient un film ennuyeux et opportuniste, d'autre un chef d'oeuvre de l'horreur "psychologique". A Tale of Two Sisters serait, pour les premiers, un film d'horreur "pour ceux qui n'aiment pas les films d'horreur". Ce film se draperait d'un voile auteurisant, comme s'il méprisait le genre dont il s'inspire. Je pense que c'est lui faire un mauvais procès. Le réalisateur Kim Ji-Woon a du talent (Foul King et A Bittersweet Life le prouve). Son film est intelligent et très bien construit. Le twist a, pour une fois, un sens. Kim Ji-Woon réussi a créé une ambiance oppressante très efficace. On pense parfois au Polanski de Le Locataire ou de Rosmary's Baby. Les acteurs sont tous excellents, surtout la belle-mère, Yeom Jeong-Ah. Même si on peut lui reprocher un manque d'originalité, un certain maniérisme et une lenteur injustifiée, A Tale of Two Sisters reste nettement supérieur a la plupart des films coréens du même genre. Il s'élève facilement, pour moi, au niveau de The Others d'Amenábar.



Au fait, un bon site pour des posters, photos, filmos : www.hancinema.net
Aniya_san
Paradise Murdered de Kim Han-Min



The time: 1986. The place: a remote island off the southwest coast of Korea. The plot: when the inhabitants of Geukrak Island begin to disappear, the villagers decide to carry out an investigation of their own, led by Che Wu-song, a head doctor at a public health center.

The story of Kim Han-Min's debut feature, the thriller/comedy Paradise Murdered, might at first appear to resemble that of Memories of Murder : both films involve an elusive serial killer, both take place in the 1980s and the prime suspect in each is played by none other than Park Hae-il, the foul-mouthed out-of-work college graduate in The Host. But while Bong Joon-ho's movie was based on actual events, Kim's is a work of fiction, and in the former the case is never resolved, while at the end of Paradise Murdered, the criminal's identity is revealed...
ici

Trailer 1
Trailer 2

Voice of a Murderer de Park Jin-Pyo



Histoire vraie d'un kidnapping survenu en 1991 en Corée.

Trailer

Su de Choi Yang-il (Bones and blood)



Un drama/action à propos d'un type qui veut venger la mort de son frère jumeaux.

Trailer
Photos

3 films que j'attends smile.gif
Un très bon site sur le ciné Coréen http://koreanfilm.org/
Evil Seb
Bon je m'y mets dés que j'ai le temps icon_mrgreen.gif

Sinon j'suis bien d'acord avec Dirty. Antartic Journal c'est un pur chef d'oeuvre!!
EricNS
Aux suivants !


HAPPY END, Jeong Ji-Woo, 1999

Un drame intimiste avec l'immense Choi Min-Sik (Old Boy). Ce film a fait parler de lui pour ses scènes d'amour assez explicites, qui ont choqué certains. Happy End est un film sur l'infidélité d'une grande pureté. Ce film mérite qu'on s'y attarde, rien que pour l'interprétation bouleversante de Choi Min-Sik dans le rôle du mari trahi. La musique de Beethoven, Schubert et Mozart lui donne énormément d'ampleur et d'intensité.



EVERYBODY HAS SECRETS, Jang Hyeon-Soo, 2004

Lee Byung-Hun (A Bittersweet Life) fait son frimeur dans cette comédie romantique assez réjouissante où Il drague trois soeurs en même temps. C'est un peu long, il n'y a aucun enjeu, mais quelques scènes sont assez marrantes et le casting est très sexy, ce qui arrange toujours les choses... L'avantage des comédies coréennes c'est qu'elles sont nettement plus délirantes et décomplexées que celle venant d'Amérique ou d'Europe.



SAMARIA, Kim Ki-Duk, 2003

Avec son sujet casse-gueule - la prostitution d'adolescentes - et son réalisateur imprévisible, on pouvait s'attendre au pire. Heureusement Kim Ki-Duk évite tous les pièges. Il ne tombe pas dans le voyeurisme abjecte ni dans le discours social moralisateur. Deux jeunes filles vendent leur corps pour se payer des fringues de luxe et des vacances en Europe. Pour elles, la prostitution est un jeu, un moyen facile de se faire de l'argent de poche. Elles ne réalisent absolument pas ce qu'elles font. Le père de l'une découvre, par hasard, l'activité secrète de sa fille... Dévasté, il partira dans une quête vengeresse. Kim Ki-Duk a l'intelligence de ne pas en faire un héros. Sa vengeance est démesurée et morbide. Elle ne résout absolument rien et le conduit seulement à sa perte. Samaria est un film sincère, dur et émouvant.



THE ISLE, Kim Ki-Duk, 1999

The Isle est le premier succès de Kim Ki-Duk sur la scène internationale. Ce film s'est surtout fait connaître par ses séquences chocs (les automutilations). Kim Ki-Duk y laisse libre court a son imagination, aucune censure ne vient brider ses fantasmes. Il rejoint là les délires d' Alexandro Jodorowsky ou de Takashi Miike. Certains ne seront absolument pas réceptif ("Il est taré ce gars, faut le soigner!") d'autres se laisseront emporter dans ce voyage dans les méandres de la cruauté. The Isle est provoquant, amoral, poétique, fascinant, vulgaire, élégant, dégoûtant,... Difficile de rester indifférent face à ce tourbillon d'émotions contradictoires (Attention : ce film s'adresse à un public averti).
Prosopopus
CITATION(Dirty Flichty @ 13 4 2007 - 14:35) *

Crying Fist (Jumeogi unda), 2005, Ryu Seung-wan, Corée du Sud
Crying Fist n'est pas un film sur la boxe mais un film sur deux êtres humains tentant de trouver la rédemption dans ce sport. Deux personnes déchirées, sans repères, considérées comme des parias. L'un par sa famille, sa femme surtout, l'autre par la société. Il n'y a rien au début du film qui peut nous faire apprécier ces individus. Et pourtant...
Gang est rejeté par sa femme et son fils qui a honte de lui. S'en foutant littéralement, préférant se saoûler et s'humilier en public (il le dit lui même : "Je n'ai plus aucun amour propre, alors pourquoi s'en faire ?"), il s'impose à nous comme une grosse ordure. Mais incarné par un Choi Min-sik resplendissant, on va se surprendre à croire en lui, à aimer cet homme affreux en apparence mais si fragile à l'intérieur. Yu vit, enfin passe de temps en temps, chez sa grand-mère. Son père, il ne le voit que très peu et n'a aucun véritable contact avec lui. A son arrivée en prison, il va vite comprendre que le comportement qu'il adoptait à l'extérieur est à oublier, comme si une nouvelle vie commençait. La boxe sera d'abord pour lui un exhutoire avant qu'elle ne lui serve à comprendre qui il est vraiment.
Gang se fait frapper pour de l'argent dans la rue. Yu apprend à vivre en prison. Gang a des problèmes avec sa famille. Yu ne la voit plus du tout. Pendant les 3/4 du films, on suit leur odyssée en montage parallère sans jamais qu'ils ne se rencontrent. Une façon simple mais efficace pour que la comparaison qui s'opère nous montre qu'ils ne sont pas si différents que ça. Ce sera la boxe qui les fera se rencontrer lors d'un championnat national. Tous deux pensant y trouver une chance de se racheter aux yeux de leurs proches et de la société. La détermination dont ils vont faire preuve pour y parvenir sera impitoyable, c'est là que tout va se jouer et il le savent tous les deux. Evidemment qu'ils vont se rencontrer en finale, évidemment que le match sera rude, si on suit leur parcours depuis le début, c'est bien pour cette raison. Mais peu importe qui sera le vainqueur, en étant arrivé là, ils ont tous les deux gagné.
On savait avec Die Bad que Ryu Seung-wan était talentueux mais avec Crying Fist il vient de montrer qu'il était un des réalisateurs sur qui il fallait compter en Asie. Les combats de boxe sont magistralement filmés, chacun d'une façon différente pour montrer l'évolution des personnages. Il s'autorise même un round complet en plan-séquence, chose absolument incroyable quand on sait à quel point les scènes physiques sont difficiles. Bourrin dans sa démonstration mais tendre dans sa volonté de dépeindre des laissés pour compte, il nous offre là un film fabuleux et émouvant. Choi Min-sik, lui, nous prouve que ses séances d'entrainement pour Old Boy n'ont pas été oubliées.


Très bon topic !

Par contre je suis plus mitigé sur Crying Fist. Le film s'enlise un peu dans le pathos, sorte de Zola à la coréenne mais avec de la baston (quoique il y en a de temps en temps chez Zola). Femme rejetée, alcoolisme, gosse qui pleure, ralentis, cris et hurlements, au bout d'une heure ça en rajoute un peu, en plus j'ai trouvé que le dénouement et les différentes péripéties des deux paumés étaient plutôt attendus. Cependant c'est sûr que c'est très bien réalisé, les deux acteurs boxent de façon incroyable et les matchs sont physiques et hargneux (surtout le premier du jeune en prison lorsqu'il se fait démonter la tête).
Prosopopus
Je relance de :



Phone et Bunshinsaba (Incantations de par chez nous) de Byeong-ki Ahn. Je sais que c'est un peu stupide vu que je reproche à Crying Fist d'être téléphoné alors que ces deux films sont faits de poncifs. Je n'ai pas vu le nouveau film du réa, mais celui-ci se fait sa petite place dans le cinoche d'horreur. Ces deux là sont un peu connus mais je n'ai plus trop de souvenir du premier film, Nightmare.
Phone et Bunshinsaba reprennent les codes des films d'horreur à la japonaise avec fille à cheveux longs et noirs, musique crispante et autres scènes d'hystérie (toujours des femmes ou filles, en période d'abstinence sexuelle). Byeung-ki suit de très près Nakata en mélant à ces histoires de fantomes et de possession, la vision d'une Corée froide et moderne (dans Phone) ou provinciale et légèrement arriérée (dans Bushinsaba). Phone me semble plus maîtrisé que le second, les actrices jouent bien, notamment la gamine, l'histoire est plutôt bien traitée à défaut d'originalité, mais surtout, c'est techniquement et plastiquement très beau. Même si l'image est en dv, les éclairages bleus métalliques rajoutent au stress provoqué par le film, les effets visuels et sonores sont efficaces, et pis ça fait peur, en tous cas ça M'a fait peur. Vous me direz j'suis une chochote....
Waco
Ce topic n'a qu'un seul défaut, son créateur. Pour tout le reste, c'est clairement d'utilité publique (surtout pour les gens comme moi qui, en dehors des grosses références, sont pas loin d'être paumés; sérieux, sur tous les films présentés ici, j'ai du en voir pas plus d'une dizaine, et encore).

Bravo et merci donc à Dirty Vichy et à tous les intervenants !
Evil Seb
Pour Posporous icon_mrgreen.gif

A.P.T de Byung-ki Ahn


Ahn on commence à connaître. Phone et Bunshinsaba était de bons films dans leur genre : le film d’horreur « à l’asiatique ». Une fois de plus, rien de nouveaux sous le soleil, on est dans de l’ultra balisé. De l’ultra balisé certes, mais bien fait. Tous les soirs à 21h56, quelqu’un meurt dans un immeuble. On se doute très vite du fond de l’histoire, à savoir un fantôme revanchard aux longs cheveux noirs. Pas de quoi sauté au plafond, on est bien d'accord. Toutefois le film est plutôt bon, mis en scène avec application et sérieux, scénar vu et revu mais sommes toute assez carré, interprétation intéressante ,les deux comédiennes principales (Ko So-young vue dans JSA et Double Agent et Jang He jin) sont convaincantes. L' esthétisme est léché, trés bonne photographie, le film se passe principalementde nuit, bref rien à redire. Tout ça est trés bien fait mais on ne trouve vraiment aucune originalité. Ce film aurait pu être fait il ya 7 ou 8 ans c'eut été la même chose. La première heure fait penser a Ju On que je considère comme la référence du genre donc c'est plutot bon mais ca peut aussi faire l'effet madeleine cher a Proust. C’est comme si on mangeait un plat dont on connaît tous les ingrédients par cœur. Si c’est bien préparé c’est toujours bon mais ça devient lassant. C’est exactement le cas ici. Tous les réfractaires au films de fantômes au cheveux longs passeront leurs chemin, les amateurs par contre n’y trouverons pas grand-chose à redire tant le film respire le sérieux et l'application. De plus il distille une atmosphère parfois assez angoissante. Par contre les gros plans sur l'oeil révulsé du fantöme va falloir penser à arreter un jour.

Aachi & Ssipak de Bum-bin Joe


« A Shit City, un seul critère permet de déterminer la valeur d’un être humain : l’activité de ses sphincters. Dans une ville où la seule source d’énergie est le fruit d’un travail intestinal bien mené, tous les individus ont une puce implantée dans le rectum et chaque démoulage est récompensé par une sucette contenant une puissante drogue, favorisant le transit. » Voila pour le pitch de ce dessin animé survolté, transgressif et régressif. Un dessin animé, le genre n'était pas encore représenté dans ce topic je pense donc voila qui est réparé. Un film barré mais indiscutablement fun, blindés de références cinématographiques ; La Haine (le perso principal est une caricature de Vinz, Basic Instinct, Misery et surtout True Romance dont la fameuse gunfight est citée en quasi intégralité. Il faut parfois s’y retrouver dans ce scénar parfois confus mais même dans ses moments un peu plus faibles, le film est porté par une énergie et un envie jamais feinte. Les scènes d’actions sont dantesques, à ce titre la scène d’intro est hallucinante de maîtrise et d’inventivité. De l’action, du caca, de l’énergie a revendre. Du très bon, et c’est un madnaute réfractaire au cinéma d’animation qui parle.

A Dirty Carnival de Yu Ha


Nouvel exemple de la vivacité du polar coréen, Dirty Carnival ravira les amateurs du genre d'autant plus qu'il est signé Yu Ha, réalisateur du déja trés bon Once Upon A Time In Highschool. Un chef de bande tente vaille que vaille de preserver les apparences sur son metier et de redorer le blason des maffieux locaux. En gros Byung ho s'efforce d'agir en gentleman. Mais bien sur tout ca n'est qu'une façade et la violence va bientot remonter à la surface. Surtout qu'en plus de ça, notre héros rencontre un de ses anciens amis devenu réalisateur et qui n'a qu'une seule idée en tête: réalisé un film sur la mafia locale. Un scénario somme toute classique qui fait la part belle au sentimlents d'amitié viril, de machisme et toutes les autres valeurs véhiculées par ce genre de film. La noirceur des personnages masculins est toutefois contrebalancée par les personnages féminins résolument positifs. Le coté film dans le film de certaines scène renvoie habilement les gangsters à leur propre image.

Le film est un peu long, 141 minutes tout de mêmes, on se serait bien contente d'un quart d'heure de moins mais bon ce n'est pas trop trop génant malgré tout tant la tension est bien gérée et se termine en apothéose dans une très belle scène finale. Le film st trés bien mis en scène, sur ce point la rien à redire, les comediens sont plutot bon, surtout Cho In seong impeccable de son rôle qui n'est pas sans rappeler le Lee Byeong Heon de Bittersweet Life. Le principal défauts du film viennent des poncifs de ce genre de films ou toutes les scènes attendues y passe mais bon le tout est tellement bien emballé que ca ne fait pas vraiment de tort au film. Au final un bon polar corréen asseze méconnu mais qui vaut vraiment a peine d'êre réhabilité.
EricNS
Dans le même genre que Bunshinsaba, Dead Friend ou A.P.T. (je fais court, ces films ne sont pas très intéressants) :


RED EYE ou GHOST TRAIN, Kim Dong-Bin, 2004

Une employée d'une compagnie ferroviaire se retrouve dans un train maudit, qui fut, 16 ans plus tôt, le théâtre d'un drame sanglant. Elle retourne dans ce passé... Red Eye ne nous épargne aucun cliché (une fille avec de long cheveux noirs sort d'une marre de sang !) et tous les frissons qu'il procure sont prévisibles. Le réalisateur était déjà coupable d'un remake de Ring : Ring Virus. Il persiste içi dans son manque flagrant d'originalité. Un film décevant, sauvé in extremis par quelques scènes esthétiquement réussies, comme celles dans le wagon couvert de poussière et de toiles d'araignée.



DOLL MASTER, Jeong Yong-Ki, 2004

Quelques personnes arrivent dans un musée de poupées, dans l'idée d'en réaliser une à leur image. Un endroit bizarre qui leur réservera quelques surprises... J'étais attiré par le premier poster (visible içi), mais je me suis trompé sur la marchandise. C'est insipide, mal construit et rempli d'incohérences. C'est même souvent grotesque. Les incohérences ne me dérangent en général pas trop (Salut Dario Argento !), mais tant que c'est fait avec style (re-salut Dario !). Mais Jeong Yong-Ki n'en n'a aucun. Un des pires films d'horreur sud-coréens de ces 5 dernières années. A éviter !



ARANG, Ahn Sang-Hoon, 2006

Un petit thriller avec une touche de fantastique. Deux policiers enquêtent sur des meurtres. Leurs investigations les conduiront à révéler un horrible secret... Comme pour la majeure partie des films d'horreurs sud-coréens, Arang échoue a faire peur et accumule les poncifs. Il reste néanmoins plaisant grâce à son ambiance et l'interprétation inspirée de Song Yoon-Ah (Face).
Dirty Flichty
Je signale juste en passant à Aniya que c'est pas un topic preview. Je serai intraitable tendance nazi.
Voilà, c'est tout.
Je repasserai avec de zolies critiques.

(waco est un con)
Sanjuro
A quand un thread sur le cinoche ricain ?
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Nan, sérieusement, ce topic est d'utilité publique pour ceux qui, comme moi, se sentent un peu dépassés par la multitude de films qui sortent au pays du matin calme.

Un peu de copié/collé (car j'ai la flemme d'écrire) d'autres topics a propos de 2 films qui valent le détour:

Welcome to Dongmakgol:



En pleine guerre de Corée, avant l'intervention chinoise et au moment même où l'ONU chasse les communistes du sud, un aviateur américain, 3 soldats nord-coréens et 2 soldats sud-coréens se réfugient dans un village de montagne. Hameau qui, se situant à l'écart de la civilastion depuis des siècles, ignore tout de la guerre et du monde moderne.
Les 6 hommes, brisés par la guerre, y réaprendront à vivre...

Comme nombre de blockbusters sud-coréens sortis ces 10 dernières années (Shiri, JSA, Taekgukgi, Silmido...), Welcome to Dongmakgol traite de la séparation entre les 2 Corées. Toutefois, il propose une approche différente des films cités précédement. Ainsi, le ton choisi par le réalisateur est plus bucolique et poétique qu'a l'accoutumée. Park Gwang-Hyeon nous plonge dans le doux quotidien d'un village on ne peut plus champêtre et filme non pas l'affrontement entre les 2 pays mais plutôt leur rapprochement. Un rapprochement qui ne se terminera pas en lutte fratricide comme dans JSA. Le message pacifique délivré par le film est donc plutôt positif puisque nord-coréens et sud-coréens trouvent en Dongmakgol (le nom du village) la pureté perdue de leur pays d'origine. Dans ce village on ignore la propagande, les massacres de civils, les exécutions sommaires...En somme, tant de choses qui traumatisèrent les 5 soldats coréens, les poussant même à se considérer comme des bourreaux (c'est clairement le cas du commandant nord-coréen et du déserteur sud-coréen).
Dongmakgol est une véritable terre de paradis protégée par des papillons (qui régulièrement font crasher les avions survolant leur zone) et dont les habitants acceuillent les étrangers à bras ouverts. Le symbole même de Dongmakgol est le personnage interprêté par Kang Hye-Jeong (Oldboy), jeune fille innocente et simple d'esprit...Véritable figure angélique du film.

Evidemment les tensions entre les 2 camps ne s'éteignent pas comme ça et il faudra une longue période avant que nordistes et sudistes s'acceptent. Cette tension donnera lieu à une hilarante scène où les 5 militaires se font façe devant des villageois amusés mais absolument pas concernés (alors qu'ils sont pris en otage par les 2 camps !). Des villageois qui, d'ailleurs, trouvent joli le bruit des armes à feu, pensent que les grenades sont des patates peintes et regardent les bombardements des nations unies comme s'il s'agissait de feux d'artifices.
Les ennemis d'hier commenceront à devenir amis après avoir tué un sanglier géant et en se partageant sa viande autour d'un feu de bois. Une scène assez drôle (les villageois, végétariens, enterrent la dépouille que les militaires s'empressent d'aller détérrer) et vraiment touchante...à l'image du film en somme.
Welcome to dongmakgol est une fable (pas si) naive et assez légère, bercée par une douce poésie (magnifique scène de la pluie de pop-corn, je vous laisse découvrir)...Le cadre bucolique est traité avec justesse par le réalisateur qui filme avec tendresse les travaux des champs (il faut dire que la photographie, souvent somptueuse, ne fait que renforcer cet aspect). Toutefois, Welcome to Dongmakgol n'est pas un film lisse pour autant puisqu'au contraire il est parfois parcouru par un esprit inconoclaste comme le prouve, notamment, la scène du sanglier géant qui tient du cartoon live...séquence délirante malgré une avalanche de transparences ratées.

Comme souvent dans le cinéma asiatique, le réalisateur cultive la rupture de ton, rendant le film imprévisible. Ainsi, après un plan d'ouverture plutôt poétique, les premières minutes du film font montre d'une violence barbare qui semble tout droit sortie du Taegukgi de Kang Jae Kyu...Une violence qui ne mettra que plus en valeur la beauté et la paix du village.
Mais cette quiétude sera rompue par l'arrivée de parachutistes sud coréens et américains qui répondront par la violence et la torture à la naïveté des villageois. Les 6 soldats (l'américain se joint à eux), pour préserver la pureté de cet endroit, choisiront alors de combattre.
Ces êtres déchirés par la guerre, tel le jeune soldat nord-coréen (combattant hargneux élevé par la propagande) tombant amoureux de la simple d'esprit, désirent à tout prix préserver la paix de ce village afin que ce dernier ne soit balafré des mêmes cicatrices que les leur, quitte à se sacrifier. Mais ce village, où la paix est telle qu'un nord-coréen autorise un sud-coréen à l'appeler "grand frère", où le chef tient son autorité du seul fait qu'il nourrit les siens (le réalisateur/scénariste adresse là une pique au dictateur Kim Jong-Il) et où les tensions entre villageois ne vont jamais au delà de simples disputes, vaut sûrement le coup d'être défendu jusqu'au bout. Un combat que les héros mèneront dans une scène finale héroïque, anthologique et profondément émouvante. Un baroud d'honneur qui se clôt sur une touche onirique du plus bel effet.

Welcome to Dongmakgol est donc un très beau film pacifiste et antimilitariste servi par des acteurs d'exception (Jeong Jae-Young et Shin Ha Gyun possèdent un charisme monstrueux dans les rôles, respectifs, des officiers nord et sud-coréen) et une très belle BO, signée Joe Hisaishi, qui, rappelant son travail sur Princesse Mononoké, ne fait que renforcer l'aspect animiste du film. Animisme qui rappele deux autres merveilles issues du cinéma japonais: Bird people of China (le meilleur film de Miike !) ainsi que le dernier sketch du Rêves de Kurosawa...Deux films dont le pitch évoque, en partie, le petit bijou de Park Gwang Hyeon.



City of violence:



Annoncé comme un sommet d'action débridée capable d'en remonter aux classiques produits à Hong-kong dans les années 80/90, City of violence suscita, tout comme de nombreux films précédés d'un énorme buzz, la décéption de nombreux amateurs de cinoche de genre. C'est évident que si on s'attend à un choc comparable aux chef d'oeuvres signés Tsui Hark ou John Woo (pour citer les plus connus) on ne peut être que déçu. Le film de Ryo Seung-Wan n'est rien d'autre qu'une "série" B de baston parmi tant d'autres mettant en scène un script guère plus profond que dans n'importe quel film avec Seagal ou Van Damme...Mais au moins il a le mérite de ne pas pêter plus haut que son cul et n'a, finalement, pas d'autres ambitions que d'être un petit film d'action carré, comme au bon vieux temps des glorieuses 80's où les les bons petits films de tatanes pleuvaient par barils entiers. City of violence, proposant un schéma des plus classiques avec son lot de situations et de personnages archétypaux, peut être vu comme une sorte de mix entre Kill bill (on est clairement en face d'un avatar du film de Tarantino) et Friend de Kwak Kyung-Taek. Un mélange éxpurgé de la moindre subtilité certes, Mais concu avec un véritable savoir-faire ! Ryoo Seung-Wan accumule les idées de mise en scènes ludiques et jouissives, et compose chaque plan avec une précision maniaque...Sans oublier une photographie joliment bariolée et des décors "pop" hyper-stylisés qui finissent de conférer au film un aspect "comic-book" autrement plus convaincant que dans le récent Dragon tiger gate. Visuellement parlant, City of violence est un régal...Ajoutez y une ambiance typée "western" (d'où le rythme qui à pu en rebuter certains), deux héros charismatiques (à la psychologie pas super dévelloppé mais suffisamment attachants), une tripotée de références bienvenues (Les incorruptibles, The blade, The killer, Les guerriers de la nuit et, bien sûr, Kill bill sont cités à tour de bras), une BO sous influence "Tarantinienne" (encore lui !) du meilleur goût, ainsi qu'un long climax proposant une vingtaine de minutes de bastons dynamiques, peut être pas très originales côté corégraphie, mais filmées avec une telle inventivité et une telle classe que ça passe comme une lettre à la poste, etc... Et vous obtenez un pur film "pop corn", certes dénué du moindre fond, mais tellement bien foutu (je me répète: la réalisation est énorme !) que ce serait vraiment dommage de faire la fine bouche.

Pas un chef d'oeuvre, mais dans le genre "B Bas du front et Bonnard" ça vaut amplement le coup d'oeil ! (et puis comme film de stomb' signé Ryoo Seung-Wan c'est quand même vachement plus sympa qu' Arahan, non ?)
Aniya_san
CITATION
se sentent un peu dépassés par la multitude de films qui sortent au pays du matin calme.


L'exception de ce pays c'était bien leur quota qui permettait au cinoche locale de bien vivre et aussi de permettre à de jeune réal d'avoir pas mal de thune pour faire leur premier long, y'a pas longtemps les USA on fait pression pour que cela change pour qu'il y'ait plus de film de leur pays sur les écrans, bref ça va être crucial pour ciné locale avec les gros films ricain qui vont envahir les écrans en Mai et dans le future.

Koreans avoid B.O. battle with Hollywood

The next three months will prove crucial to the Korean film industry as competition from a slew of Hollywood blockbusters slated for release in May, June and July threaten to prolong the slump in box office performance by local productions. No longer benefitting from the protection of a generous screen quota system, confronted by rising salaries of stars and a recently concluded labor contract, the industry is facing perhaps the worst crisis in years. Hollywood films scheduled for release in the coming months -- "Spider-Man 3" (May 4), "Pirates of the Caribbean: At World's End" (May 23), "Shrek 3" (June 6), "Ocean's Thirteen" (June 7), "Die Hard 4.0" (June 28), "Transformers" (June 28), "Harry Potter and the Order of the Phoenix" (July 12), "Fantastic Four: Rise of the Silver Surfer" (July 26), "The Simpsons Movie" (July 27) -- have distributors shuffling release dates to avoid potentially devastating results. Big-budget Korean films slated for a summer roll-out include "Hwang jin yi" (Cinema Service), "May 18" (CJ Entertainment), and "D-War" (Showbox). "Hwang jin yi", adapted from an award-winning North Korean novel about a real-life gisaeng (the Korean equivalent of a geisha) and starring Song Hye-gyo, will go head-to-head with "Shrek 3" and "Ocean's Thirteen" on June 3. An historical film likely to stimulate intense discussion, "May 18" deals with the turbulent events surrounding the Kwangju Uprising of 1980, in which thousands of demonstrators died at the hands of elite military units. The film opens in July, pitting it against "Harry Potter". "D-War", costing $70 million and filmed in English, is expected to screen in July. "My Mighty Princess", a comedy by Kwak Jae-yong ("My Sassy Girl") and period mystery "Goong-nyuh" are also tentatively scheduled for this summer. "Milyang" (formerly "Secret Sunshine"), Lee Chang-dong's eagerly awaited return to the director's chair, opens May 17, one week before "Pirates." June and July will of course see the usual crop of horror films. ici

Choi Min-Shik troque la caméra contre les planches

Choi Min-Shik (Oldboy), qui avait annoncé lors du 59ème Festival de Cannes (2006) qu'il ne tournerait plus dans aucun film tant que les quotas sur le nombre de salles alloués aux films coréens ne seraient rétablis, vient d'annoncer qu'il reprendrait du métier, mais plus derrière la caméra. En effet, il tournera du 1er au 20 Avril 2007 dans l'adaptation coréenne de The Pillowman, du Britannique Martin McDonagh. Cette pièce raconte l'histoire d'un écrivain de fiction, Katurian, qui vit dans un état-policier et est interrogé à propos du contenu horrible de ses histoires, alors qu'un certain nombre d'incidents similaires se déroulent en ville. ici




On peut parler de ce pays j'espère Mr Flichty sinon je ferais des previews dans mon topic Asia News alors tant pis sweat.gif
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