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Doc Personne
Pinaise depuis le temps que mon père me parle de ce "7 secondes en enfer" que je ne connais toujours pas. C'est sorti en DVD en France ?
profondo rosso


non seulement en zone 1 vraiment pas cher et il y a des sous titres français http://www.amazon.fr/s/ref=nb_ss_d?__mk_fr...o.y=0&Go=Go
Doc Personne
CITATION(profondo rosso @ 19 1 2008 - 13:34) *
non seulement en zone 1 vraiment pas cher et il y a des sous titres français http://www.amazon.fr/s/ref=nb_ss_d?__mk_fr...o.y=0&Go=Go

Argh... je ne lis pas le NTSC. Mais bon ça va surement sortir un de ces 4 par chez nous.
Ichi
CITATION(Lord-Of-Babylon @ 12 1 2008 - 12:11) *
Ben en fait les Leone c'est grandiose mais c'est vrai que si on a pas vécu tout le western d'avant le choc et l'expérience sont moindre perso.

Tiens un de ces quatre faudrait faire un sommaire sur la première pages de ce topic absolument indispensable



Moi c'est le contraire, le western de mon point de vue, c'est leone, je n'ai vu que ses oeuvres et je ne peut plus regarder les autres western sans comparer et généralement je decroche parceque je ne retrouve pas ce qui me fait bander dans les Leones. En gros je ne connais pas tous les styles de Western et Leone m'a trop scotché pour pouvoir maintenant apprecier d'autre vision de l'ouest américain unsure.gif
grifter
CITATION(profondo rosso @ 19 1 2008 - 13:34) *
non seulement en zone 1 vraiment pas cher et il y a des sous titres français http://www.amazon.fr/s/ref=nb_ss_d?__mk_fr...o.y=0&Go=Go


Je crois c'est a cause d'une sombre histoire de droits qu'on ne l'a pas en Z2. C'est pour ca que c'est le seul de la collection Western de la MGM qui est manquant ici.
profondo rosso
Le Vent de la Plaine de John Huston (1960)



Au lendemain de la guerre de sécession, l'altière veuve Mathilda Zachary, entourée de ses trois fils (Ben, Cash, Andy) et de sa fille Rachel, est parvenue à regrouper le troupeau de bovins qui est le seul patrimoine de la famille. Ils ont pour voisins Zeb Rawlins dont le fils aîné, Charlie, meurt transpercé par une flèche indienne, alors qu'il retourne chez lui, après avoir obtenu la main de Rachel. Un vagabond demi fou, le vieux Kelsey, colporte une étrange histoire : Rachel serait une indienne de la tribu Kiowa, jadis ravie aux siens par Mathilda en remplacement de sa propre fille mort-née.


Pour sa première incursion dans le western, Huston signe là une belle réussite même s'il reniera le film à cause de divers événements exterieur (Audrey Hepburn victime d'une fausse couche suite à un accident de cheval sur le tournage, l'aspect antiraciste attenué par la réduction au montage du rôle du dresseur indien Johnny Portugal par les producteurs).
Le cadre du western permet à Huston de signer un flamboyant drame familial. Durant la première heure nous est longuement décrit un cadre de vie idyllique, prospère et plein d'avenir où chacun vit en bon voisinage mais tout cela implose lorsque le secret des origines du personnage d'Audrey Hepburn est révélé. Le racisme ordinaire et les rancoeurs se dévoilent, et cela au sein même de la famille Zachary. Le ton s'avère bien sombre et pessimiste notamment lors des apparitions fièvreuse de Joseph Wiseman vieux fou dévoré par le ressentiment. Visuellement, Huston traduit cela par une photo de plus en plus sombre et un cadre qui se ressere alors que le début nous éblouissait avec ses cadres somptueux sur des plans d'ensemble de la plaine.
Le film s'avère assez dérangeant aussi au niveau des rapports entre Burt Lancaster et Audrey Hepburn, élevés comme frères et soeur mais irrésistiblement attirés l'un vers l'autre. Sans appuyer dessus trop fortement le malaise demeure au détour de quelques scènes ou dialogue (Lancaster rossant ceux qui approchent sa soeur, ou encore presque triste lorsqu'elle est demandée en mariage par un prétendant) et même si on insiste pas outre mesure il finissent tout de même le film ensemble.
Plus centré sur les tensions psychologiques que sur l'action pure, Huston réserve le grand morceau de bravoure pour les 20 dernières minutes avec un long siège épique de la famille Zachary face à une horde d'indiens venu récupérer leurs soeur avec un déchirement interieur très bien traduit par Audrey Hepburn forcée à décimer ses congénères. Sinon un excellent Burt Lancaster comme d'habitude et un tout jeune Doug Mclure qu'on retrouvera dans une flopée de nanars quelques années plus tard. 5/6
Kurtz
CITATION(profondo rosso @ 25 1 2008 - 03:09) *
Le Vent de la Plaine de John Huston (1960)



Au lendemain de la guerre de sécession, l'altière veuve Mathilda Zachary, entourée de ses trois fils (Ben, Cash, Andy) et de sa fille Rachel, est parvenue à regrouper le troupeau de bovins qui est le seul patrimoine de la famille. Ils ont pour voisins Zeb Rawlins dont le fils aîné, Charlie, meurt transpercé par une flèche indienne, alors qu'il retourne chez lui, après avoir obtenu la main de Rachel. Un vagabond demi fou, le vieux Kelsey, colporte une étrange histoire : Rachel serait une indienne de la tribu Kiowa, jadis ravie aux siens par Mathilda en remplacement de sa propre fille mort-née.


Pour sa première incursion dans le western, Huston signe là une belle réussite

n'oublions pas La charge victorieuse en 1951.
Misterpursoup
Pour continuer dans ma lancée, que j'avais c'est vrai quelque peu ralentie ces derniers temps, je me suis fait "Danse avec les Loups" hier soir, dans la version de 3h44, qui m'attendait depuis 2 ans. Bon c'est sur que je tape dans les classiques là, mais faut un début à tout.
Bon ben ca aussi c'est vraiment super. Des images de grands espaces et de nature d'une beauté rare. Très justement taxé de film écolo, Costner filme la nature avec classe et sobriété nous livrant des séquences splendides, aux images magnifiées par la musique de John Barry qui transcende littéralement le film. On sent vraiment que Costner est investi dans son projet, et le film en ressort d'une sincérité touchante.
J'ai aussi beaucoup apprécié le traitement de la découverte progressive et réciproque des deux cultures, et la description qui nous est faite de la culture indienne à travers les yeux de Dunbar, par laquelle en découle une critique de nos sociétés occidentales, mais qui évite tout de même de tomber dans la niaiserie, notemment avec la scène très importante ou Costner se rend compte que les Indiens se réjouissent d'avoir massacré les personnages ayant commis le massacre de bisons.
On s'attache cependant totalement à toute la communauté indienne, et les séquences finales ou Costner retourne quelque peu parmis les soldats, qui semblent des boeufs décerbrés n'en sont que plus révoltantes. Encore une fois, l'investissement de Costner est total, et la sincérité du film aussi, ce qui l'empêche d'être niais, et le rend très fort.
Sur ce point là ca m'a fait penser au Braveheart de Gibson.
Enfin bon, un très bon film.
Cfury
Et comme le rappelait prof' dans ce topic qui sentait bon l'hiver 2006, on peut estimer de l'influence flagrante qu'a eu Jeremiah Johnson sur le film de Costner.
Misterpursoup
Pas encore vu ce dernier, et ca ne saurait tarder, mais sans même l'avoir vu je peux déja imaginer en quoi on peut établir des importants rapprochements entre les deux.
(Allez, Jeremiah Johnson, encore un truc à acheter ninja.gif )
Cfury



Retour au western pour Richard Brooks qui signait, 10 ans après The Last Hunt et autant d’années avant Bite The Bullet, The Professionals, que l’on pourrait considérer de prime abord comme la réponse Américaine à la déferlante spaghetti de ce milieu des années 60. Mais plus que d’adopter les tics filmiques inhérents au genre précité et de se laisser influencer par certaines de ses spécificités (souviens-toi madnaute, de la violence latine de Nevada Smith !), Brooks injectait un souffle nouveau au western US de par un style résolument moderne et définissait par la même occasion une certaine idée du film d’action (encore que l’on pourrait aussi attribuer cette paternité à The Magnificent Seven). Rapidement, Les Professionnels raconte l’histoire de 4 mercenaires enrôlés par un riche exploitant, afin que ces derniers lui ramènent sa jeune épouse enlevée par un bandit Mexicain. Ecrit comme ça, Les Professionnels se donne l’allure d’être une resucée non-prolétaire du film de Sturges (vous devinerez lequel), mais de la simplicité de ce postulat de départ, Richard Brooks développait une thématique puissante et une allégorie à peine dissimulée à l’interventionnisme US dans le conflit VietNamien. Géniale, la mise en place de The Professionals n’avait d’égale à la brièveté de son pitch, et l’honnêteté de Brooks à ne vouloir brouiller aucune piste à l’attention du spectateur, faisait que dans son développement narratif, nous découvrions en même temps que les héros du film certaines cartes abattus par le scénario. Rythmé par la partition d’un Maurice Jarre visiblement en grande forme, Les Professionnels donnait en plus l’occasion jouissive au spectateur de se voir associer ces 2 monuments que sont Burt Lancaster et Lee Marvin, en plus d’y côtoyer Robert Ryan, Woody Strode et Jack Palance. Porté par la puissance suggestive de ses nombreuses séquences et par l’excellence d’un scénario aux contours humaniste, Les Professionnels donnait, 120 minutes durant, plus qu’il n’en fallait au spectateur pour qu’il soit rassasié, et entrait de toute évidence au panthéon des plus grands Westerns jamais réalisé.

Observant depuis une colline l’exécution de soldats Mexicains par des rebelles, Robert Ryan à Burt Lancaster s’interrogera : "What were Americans doing in a Mexican revolution ?" Nous sommes en 1966 en pleine guerre du VietNam et en décembre de cette même année, l’armée Américaine venait d’y déployer 400 000 soldats.

Messieurs, le générique (du moins un large extrait)









profondo rosso
Ah terrible ce film je pense même le préférer au "Sept Mercenaires" de Sturges. Comme tu le dis très intelligente reflexion sur l'interventionisme américain au vietnam noyé dans un film d'action de haute volée et porté par un cast monstrueux. Et je crois bien que Claudia Cardinale n'a jamais été plus hot, encore plus affolante que dans "Il était une fois dans l'Ouest" c'est dire wub.gif

edit : et cette dernière scène magistrale !
Cfury
Arf! Tu l'as dit. Affriolante à souhait la Claudia, on arrive même à y voir un bout de nichon. J'espère que ça suffira à convaincre le plus sceptique des madnautes...
Ton intervention me permet de placer que j'ai vu il y'a quelques jours 100 Rifles de Tom Gries et que l'on est pour le coup aux antipodes de The Professionals, où l'on retrouve justement dans ce film de Gries, l'archétype du western spaghetti revu et très mal corrigé par Hollywood. Malgré un casting pour le moins sympathique, 100 Rifles n'en demeure pas moins ultra-chiant et balisé et vaut surtout pour une Raquel Welch à déguster sous toutes les coutures (j'ai pas le temps là, mais demain je vous met les caps, promis!).
J'en ai encore les yeux qui saignent, tout comme le petit Jésus qui en pleure encore.
profondo rosso


Dans le genre "Hollywood surfe sur le western spaghetti" il y a aussi le "Sierra Torride" de Don Siegel avec de la révolution mexicaine, grosse explosion à la dynamite, Eastwood qui ne s'est pas rasé en traversant l'atlantique et un petit peu irréverencieux quand à la vraie nature du perso de Shirley Maclaine. Pas génial mais bien sympa quand même et dire que Leone a refusé de le faire !
ygrael
Je ne gardais vraiment pas un souvenir inoubliable des The Professionals mais là Colonel tu m'a vraiment donné envie de le revoir wink.gif

(et pis ça tombe bien mon larfeuille est en plein reload)
Brazilman
CITATION(Cfury @ 31 1 2008 - 18:53) *
Porté par la puissance suggestive de ses nombreuses séquences et par l’excellence d’un scénario aux contours humaniste, Les Professionnels donnait, 120 minutes durant, plus qu’il n’en fallait au spectateur pour qu’il soit rassasié, et entrait de toute évidence au panthéon des plus grands Westerns jamais réalisé.

Observant depuis une colline l’exécution de soldats Mexicains par des rebelles, Robert Ryan à Burt Lancaster s’interrogera : "What were Americans doing in a Mexican revolution ?" Nous sommes en 1966 en pleine guerre du VietNam et en décembre de cette même année, l’armée Américaine venait d’y déployer 400 000 soldats.


Ouaip bien vu!
D'ailleurs, je considère ce film comme un film de guerre déguisé en Western.
La planification et le déroulement de l'attaque du camp mexicain est somme toute très militaire dans l'esprit: ça ressemble grave à une action commando.
En plus, on peut voir Woody Strode tirer avec un arc des flêches explosives bien avant John Rambo!
Le bon délire! icon_mrgreen.gif
Cfury
CITATION(ygrael @ 31 1 2008 - 21:55) *
Je ne gardais vraiment pas un souvenir inoubliable des The Professionals mais là Colonel tu m'a vraiment donné envie de le revoir wink.gif
(...)

Je veux! Au pire tu m'enverras la note icon_mrgreen.gif
CITATION(Brazilman @ 01 2 2008 - 00:52) *
(...)
En plus, on peut voir Woody Strode tirer avec un arc des flêches explosives bien avant John Rambo!
Le bon délire! icon_mrgreen.gif

Ah ouais tiens j'avais pas fait le rapprochement...
Par contre, la fameuse planification d'attaque du camp mexicain me fait indubitablement penser à celle de Predator. Curieux trip, mais à chaque vision du film de Brooks j'ai la même evocation qui me vient à l'esprit mellow.gif

------------------------------------------------------------------------------------------------

Comme promis Raquel Welch dans 100 Rifles





Et le meilleur pour la fin :

Ben oui Burt y jouait le rôle d'un métis Indien aux côtés du musculeux Jim Brown. Mais comme je l'ai déjà dit, inutile de débourser le moindre euro pour ce film (réjouissez-vous, je l'ai fait pour vous).
profondo rosso
CITATION(Cfury @ 01 2 2008 - 21:20) *
Mais comme je l'ai déjà dit, inutile de débourser le moindre euro pour ce film (réjouissez-vous, je l'ai fait pour vous);



T'as beau prévenir la tentation est forte d'un coup là wub.gif je vais me remater le sketch où elle apparait en luxure dans "Fantasmes" pour me calmer... icon_mrgreen.gif
Cfury
Il vaut pas un kopec le DVD ceci dit... Vas-y fais toi plaisir, je mets ça sur ma note icon_mrgreen.gif
Mais sérieux, elle est affolante cette actrice, a-ffo-lan-te!
Seul Contre Tous
Suis-je seul a ne pas aimer les westerns avec mr. wayne ?

ce qui m'attire dans ce genre c'est les décors et les destins de personnages, souvent sans passé, sans reel présent, et surtout sans futur.

Bien evidement je cite tout les leone...tous sans exceptions.

ensuite j'ai découvert Django....sur le cul ! vraiment enorme.

c'était evidament a l'occasion des éditions double dvd westerns de wild side ( quasiment le seul éditeur a se casser le cul et presque se ramasser commercialement aujourd'hui...mais jusqu'a quand ? )

avec django...les 4 de l'apocalypse que j'ai vite zappé...

ensuite l'autre coffret est celui de keoma et el chuncho...deux perles du genre, vraiment du grand cinema.

niveau fresque nihiliste, difficile de faire mieux que le grand silence avec un final de fou furieux qui se s'oublie pas, c'est sur !

compagneros ( ou vamos a matar ! compagneros ) tient aussi son lot de scènes splendides.

le dernier face à face également figure dans ma collection de dvd...et j'aimerais beaucoup découvrir "tire encore si tu peux"

le coffret monte hellman ( salopards il l'ont réédité avec un film en plus ) m'a un peu dérouté dans le sens ou ses westerns ne ressemble vraiment pas à la plupart du genre. assez sombres certes, mais ils entretiennent une ambiance très particulière.

bien évidement open range est aussi à classer dans cette liste. et bordel au cinema...les coups de feu raisonnaient comme des coups de canon...vraiment il faut saluer le montage de l'ingénieur son.

en attendant de mettre dans cette liste le prochain coen...qui va marquer les esprits c'est sur...
Doc Personne
Bon bé moi je viens de revoir l'or de Mc Kenna de Jack Lee Thompson et j'ai trouvé ça très sympa.





Mais à la réflexion je me demande s'il s'agit d'un vrai western. On est plus proche des thématiques de la chasse au trésor comme dans le Trésor de la Sierra Madre de Huston (ou si on veut Indy et la dernière croisade) mais avec un côté peut-être un peu latin "spaghettien" apporté par la prestation de Omar Shariff (oui je sais c'est étonnant dit comme ça... blush.gif ).

Gregory Peck est "impeckable" comme d'habitude et il y a une pléiade d'acteurs qui font une très courte apparition : Telly Savallas, Eli Wallach, Lee J. Cobb, Edgar G. Robinson, Anthony Quayle, Keenan Wynn... Une musique de Quincy Jones très sympa et des paysages splendides.

On a même droit à des vues sous marines où notre ami Dutch pourrait se régaler (pinaise le pauvre ça y est, il n'a plus qu'à changer de pseudo pour qu'on le prenne au sérieux icon_mrgreen.gif )
La fin du film donne au spectateur ce qu'il est venu chercher mais de manière flamboyante. La course vers l'or est assez hallucinée avec un montage et des plans incroyables (même si un peu accélérés), un combat à armes blanches au sommet de ce trésor et un tremblement de terre avec un plan qui ne dépareillerait pas dans un Indy (si si).




- Ze crois que zé vu un titi par ici...

ogamiitto
CITATION(Seul Contre Tous @ 01 2 2008 - 22:21) *
Suis-je seul a ne pas aimer les westerns avec mr. wayne ?


T'aimes pas les films de John Ford ?

Rio Bravo de Howard Hawks

Un des meilleurs roles de John Wayne , le meilleur role de Dean Martin . Angie Dickinson charmante , fragile arrogante . Ricky Nelson attachant , Walter Brennan drole . Des relations complexes entre des personnages complexes . Martin et Nelson qui poussent la chansonnette .

Un des meilleurs western de tout les temps .
Scalp
CITATION(ogamiitto @ 01 2 2008 - 22:54) *
CITATION(Seul Contre Tous @ 01 2 2008 - 22:21) *
Suis-je seul a ne pas aimer les westerns avec mr. wayne ?



Un des meilleurs western de tout les temps .


on peut même dire un des meilleurs film de tout les temps blush.gif
Seul Contre Tous
je les trouve trop propres...
Waco
CITATION(Cfury @ 31 1 2008 - 18:53) *



Retour au western pour Richard Brooks qui signait, 10 ans après The Last Hunt et autant d’années avant Bite The Bullet, The Professionals, que l’on pourrait considérer de prime abord comme la réponse Américaine à la déferlante spaghetti de ce milieu des années 60. Mais plus que d’adopter les tics filmiques inhérents au genre précité et de se laisser influencer par certaines de ses spécificités (souviens-toi madnaute, de la violence latine de Nevada Smith !), Brooks injectait un souffle nouveau au western US de par un style résolument moderne et définissait par la même occasion une certaine idée du film d’action (encore que l’on pourrait aussi attribuer cette paternité à The Magnificent Seven). Rapidement, Les Professionnels raconte l’histoire de 4 mercenaires enrôlés par un riche exploitant, afin que ces derniers lui ramènent sa jeune épouse enlevée par un bandit Mexicain. Ecrit comme ça, Les Professionnels se donne l’allure d’être une resucée non-prolétaire du film de Sturges (vous devinerez lequel), mais de la simplicité de ce postulat de départ, Richard Brooks développait une thématique puissante et une allégorie à peine dissimulée à l’interventionnisme US dans le conflit VietNamien. Géniale, la mise en place de The Professionals n’avait d’égale à la brièveté de son pitch, et l’honnêteté de Brooks à ne vouloir brouiller aucune piste à l’attention du spectateur, faisait que dans son développement narratif, nous découvrions en même temps que les héros du film certaines cartes abattus par le scénario. Rythmé par la partition d’un Maurice Jarre visiblement en grande forme, Les Professionnels donnait en plus l’occasion jouissive au spectateur de se voir associer ces 2 monuments que sont Burt Lancaster et Lee Marvin, en plus d’y côtoyer Robert Ryan, Woody Strode et Jack Palance. Porté par la puissance suggestive de ses nombreuses séquences et par l’excellence d’un scénario aux contours humaniste, Les Professionnels donnait, 120 minutes durant, plus qu’il n’en fallait au spectateur pour qu’il soit rassasié, et entrait de toute évidence au panthéon des plus grands Westerns jamais réalisé.

Observant depuis une colline l’exécution de soldats Mexicains par des rebelles, Robert Ryan à Burt Lancaster s’interrogera : "What were Americans doing in a Mexican revolution ?" Nous sommes en 1966 en pleine guerre du VietNam et en décembre de cette même année, l’armée Américaine venait d’y déployer 400 000 soldats.

Messieurs, le générique (du moins un large extrait)

CSP+++ à l'ensemble de ton oeuvre !
The Professionals, en plus de faire passer un sacré bon moment à l'amateur éclairé de cet Ouest sauvage avec cette histoire de gringos plongés dans l'enfer du Nam mexicain, n'en oublie pas moins de s'adresser à l'Amérique droit dans les yeux (avec une pertinence inouïe maintenant qu'on a le recul nécessaire pour le juger) en faisant clairement référence au malaise ambiant qui commençait à grignoter sévère l'âme d'un pays qui jusque là, se croyait intouchable. Sous couvert de grand spectacle mené à brides abattues (ce qu'il est vraiment en plus), ce western se révèle donc l'un des tout premier témoignage filmique de la grande crise morale et politique dans laquelle rentrait le pays des braves et de la liberté (car le reste du monde n'est qu'un vaste bagne peuplé de lâches, sachez-le). Enfin bon, je paraphrase là tout ce que Cfury a déjà développé de manière plus cristalline...
Je préfère donc m'arrêter sur des trucs plus terre-à-terre comme le siège du camps en mode Predator/Rambo (ah ben mince, déjà signalé aussi par Brazilman et fury-C), le casting de la muerte (nan mais visez plutôt l'affiche nom de Dieu !), et la Claudia Cardinale muy calliente aaaaaaayayayayayayeeeeee (ah ouais, signalé aussi; rien ne leur échappe...) !! Seul petit regret (mais alors vraiment tout petit), le rôle un peu trop effacé de Jack Palance que j'aurais bien aimé voir un peu plus étoffé. M'enfin bon, on peut pas tout avoir dans la vie hein. Déjà que Lee Marvin et Burt Lancaster forment un duo gorgé de coolitude, c'est déjà plus qu'il n'en faut.
Donc oui bref, ce western, il est tellement bien qu'il aurait pu être signé Robert Aldrich. C'est dire si il est super bien.

Viva los chiquitas aussi tiens !
Scalp


Sorti à la même epoque que le Wyatt Earp de costner, les films ont connu des fortunes diverses, Tombstone a été unjustement boudé par la critique alors que par rapport au Costner il est pas si mauvais ( bon faudrait quand même que je le revois ), les 2 films ont un realisateur tacheron George Pan Cosmatos ( dont c'est le meilleur film, bon pas dur vu le niveau des autres ) d'un coté et Kasdan de l'autre. Niveau casting les films sont assez proche, j'ai quand même une preference pour ce Tombstone vraiment parfait à ce niveau là : K.Russell en Wyatt Earp est vraiment bon, mais Kilmer en Holliday et Biehn en Ringo bouffe vraiment l'ecran !!!! TOut le casting aurait pu donner des cours de moustaches à Colin Farell
Le film est pas si mal mais y a vraiment un probleme de mise en scene, la plupart des scenes clé sont foiré comme y faut : le premier reglement de compte commence bien, l'avant gunfight est bien géré mais la suite c'est nawak et ce sera comme ça pour tout les scenes d'actions : les seules vraiment réussi sont le duel Holliday/Ringo et la mort de Curly, le reste c'est filmé sans talent, je parle même pas de la scene de l'orage ou on resent aucune tension, vraiment dommage, y avait tout pour faire un grand western : casting, histoire, decors, manque juste un realisateur quoi. Enfin c'est pas si mauvais, ça reste regardable.

3/6
ogamiitto
La chevauchee sauvage de Richard Brooks

Tres grand western , declaration d'amour a une epoque revolue , comedie amere . Les dialogues sont fabuleux , particulierement ceux entre Hackman et Coburn . Et Candice Bergen est ma nouvelle source de fantasme moite wub.gif .
profondo rosso
Les Grand Espaces (The Big Country) de William Wyler (1958)



Un marin débarque dans les "grands espaces" du Middle West pour y épouser la fille d’un grand propriétaire terrien. Homme intelligent et adepte de la non-violence, il va se trouver mêlé à la lutte que se livrent deux clans rivaux convoitant le même point d’eau : d’un côté les Terrill, sa future belle-famille, de l’autre les Hannassey que dirige un patriarche à poigne de fer.


Le début laisse un peu à penser à un "Chien de Paille" avant l'heure avec un Gregory Peck homme instruit et calme (ce qui est assez amusant quand on se souvient de son rôle de brute épaisse dans "Duel au Soleil") découvrant les rudesses de l'ouest et qui se fait malmener et mépriser par tous. On quitte assez vite ces sphères puisque bien au contraire, c'est son tempérament mesuré et sa force de caractère qui semble être la seule issue au conflit familial et d'intérêt au centre du film. Le titre original "The Big Country" n'est pas usurpé la réalisation de Wyler jouant à fond la carte de la démesure : plan d'ensemble grandiose à la profondeur de champ inouïe dans un scope de toute beauté appuyant bien la thématique de la vacuité des conflits personnels face à l'immensité de la nature. Les personnages apparaissent souvent minuscule dans les vastes plaines arides notamment une scène de bagarre entre Gregory peck et Charlton Heston vu à distance et de manière elliptique appuyant bien ainsi le propos de Wyler. Gregory Peck s'avère parfait en marin applicant ses préceptes maritimes dans l'ouest, toujours mesuré et loin du paraitre et des fanfaronnades de ceux qui l'entourent, s'avérant aussi capable qu'eux dans tout les domaines sans chercher à le montrer, entrant ainsi e conflit avec sa fiancée (Caroll Baker bien détestable) pure fille du cru fonctionnant sur ces rapports de forces et du paraitre. Tout les personnages en apparence forts du film s'avéront ainsi faible de caractère comme l'affreux fils Hannasey (bonne grosse ordure campé par cette vieille trogne de Chuck Connors) ou encore le personnage de Charlton Heston sous influence.Burl Ives bouffe l'écran en patriarche rugueux opposé à Charles Bickford et Jean Simmons compose un personnage d'institutrice des plus attachant avec son talent habituel. Malgré le propos intelligent et la réussite plastique indéniable ce n'est pas parfait non plus, le côté antispectaculaire (ça s'emballe vraiment sur la toute fin et brièvement) et la durée (2h40 quand même encore merci à la jaquette dvd mgm qui annonce 1h30 pas la première fois que ça me le fait) peuvent refroidir mais le spectacle est tout à fait convaincant. 4,5/6
dmonteil
Après The Ghost & Mrs Muir wub.gif , je me lance dans la découverte de l'oeuvre de Mankiewicz (dont le peu de films que j'ai vu m'ont emballé).
Bien sûr, à ma présence sur ce topic, vous comprendrez que j'ai vu aujourd'hui le seul western du bonhomme: Le Reptile.
En VO, ça donne There was a crooked man... (les points de suspension ont leur importance, attention !).

PLEIN DE SPOILERS PARTOUT.

A travers un scénario extrêmement bien huilé (ça passe à une vitesse affolante, c'est rythmé du feu de dieu, les dialogues sont aux petits oignons) et une mise en scène au diapason (c'est impressionnant de maitrise et d'intelligence dans les cadres et les mou...enfin c'est du Mankiewicz quoi, merde), le cinéaste dresse le portrait d'une humanité complexe et, il faut le dire, bien "crooked" comme il faut.

Alors oui certains persos sont gentils (même si méchants, vu que ce sont des bandits/escrocs/voleur et qu'ils sont en prison), ils ont des valeurs que la plupart des êtres humains partagent (les conneries habituelles: confiance, amitié, partage, blabla...). Mais ils sont aussi les premiers à morfler. Et bien.

Déception, désillusion, défaitisme...voilà ce qui attend ceux qui ne sont pas prévenu d'avance: l'homme, ça pue.
Parce que le perso de Douglas, on le cerne bien. Dès le début. Et le bonhomme nous prévient bien à l'avance. A plusieurs reprises en plus (l'enculé). Pour qu'on vienne pas chouiner à la fin: C'est un gros fils de pute !
C'est bon ça. On a compris. Et du coup, on sait que quoi qu'il fasse, c'est par pur égoisme. Et ça en devient flippant parce que du coup, il est sympa ce con ! Et nous, bovin de spectateur, de l'apprécier. Mais pas au point de nous identifier (quoique).

Mais le gardien...Fonda joue sans aucun doute le personnage le plus intéressant du film, car le plus complexe et, finalement, imprévisible (mais humain).
Qu'est-ce qui l'amène à changer de mentalité à la fin ? La déception que lui a causé Douglas ? Sans aucun doute.
Mais personnellement, je pense aussi que l'égoisme primaire et la misanthropie était déjà là (il suffit de voir la façon dont il joue avec Douglas, lorsque celui-ci à la tentation de prendre le revolver du 1er). et l'occasion à fait le laron.

En l'espace d'un film, Mankiewicz nous montre une humanité complètement pervertie, ou en passe de l'être.
Il nous montre que le meilleur des hommes, le plus philanthrope et le plus ouvert d'esprit, le plus généreux et "humain", peut devenir, lui aussi, un gros fils de pute.
Et que s'il ne le devient pas, il va droit à sa perte (tous les camarades de Douglas).

Et le pire, c'est que s'il le devient, il va aussi droit à sa perte...(Douglas)

En gros, il nous dit, avec un humour terrassant, que l'homme, c'est d'la merde.
Et sa façon de nous le dire/montrer et grave tichoux en plus !

Enfin bon, expliqué comme ça, c'est pourri, mais le film réussi magistralement à jouer avec nos attentes de spectateurs blasés, et réussirait presque à écoeurer les plus désabusés.

Le plus perturbant dans tout ça, c'est que le cynisme (absolu) n'aura jamais été aussi réjouissant...

Edit:
Les prochains du cinéastes que je vais voir seront:
A letter to Three Wives.
5 Fingers.
Sleuth
.
Si c'est du même tonneau, je suis joie.
profondo rosso
CITATION(dmonteil @ 22 2 2008 - 17:50) *
Edit:
Les prochains du cinéastes que je vais voir seront:
A letter to Three Wives.
5 Fingers.
Sleuth
.
Si c'est du même tonneau, je suis joie.



en fait c'est même encore mieux tu vas kiffer surtout que "Le Limier" et "L'affaire Cicéron" dans la même veine désabusée et cynique que ce "Reptile" et "Chaines Conjugale" est excellent aussi (parait il l'inspiration du créateur de la serie "Desperate Housewives" dont on y retrouve pas mal de similitudes...)
dmonteil
CITATION(profondo rosso @ 22 2 2008 - 19:57) *
CITATION(dmonteil @ 22 2 2008 - 17:50) *
Edit:
Les prochains du cinéastes que je vais voir seront:
A letter to Three Wives.
5 Fingers.
Sleuth
.
Si c'est du même tonneau, je suis joie.



en fait c'est même encore mieux tu vas kiffer surtout que "Le Limier" et "L'affaire Cicéron" dans la même veine désabusée et cynique que ce "Reptile" et "Chaines Conjugale" est excellent aussi (parait il l'inspiration du créateur de la serie "Desperate Housewives" dont on y retrouve pas mal de similitudes...)


Pour le cynisme je m'en doutais (et quand c'est Mankiewicz qui adopte ce ton, c'est bonheur).
Mais le Limier, ça fait un moment qu'il me fait de l'oeil (en fait, depuis que j'ai lu ta critique...)
profondo rosso
Ah ben content de t'avoir donné envie et ensuite tu pourras te faire du mal en matant l'affreux remake de Branagh icon_mrgreen.gif quelle souffrance ce truc... Et "All About Eve" c'est indispensable aussi !
dmonteil
CITATION(profondo rosso @ 22 2 2008 - 20:16) *
Et "All About Eve" c'est indispensable aussi !


Ah bah oui mais ça c'est vu !
Cléopâtre, Eve et Muir.
Forcément, ça donne envie.

Et le remake de Brannagh...hmm...
Scalp


Avant de voir le jesse james with Brad, je voulais revoir le Walter Hill. Alors ici pas d'intrigue avec Robert Ford, c'est réglé en 3 plan : presentation au debut pour rentrer dans le gang refusé par Frank James, Deal avec la pinkerton pour trouver J.James et balle dans le dos de James, et voila c'est reglé. D'ailleurs le film s'attarde plus sur Coleman Younger joué par un excellent D.Carradine que sur J.James joué par un insipide James Keach. Le reste du casting est constitué des freres de : Carradine, Keach et Quaid.
On a droit à une belle reconstitution d'epoque et une jolie photo. Le film s'attarde plus sur les relations entre les divers personnage que sur les attaques de train et de banque, la derniere attaque reste un grand moment avec impact de balles au ralenti et grosses giclures de sang, ça reste un peu bordelique quand même, on voit pas toujours qui tire sur qui et on se croirait chez J.Woo avec munitions illimité.
Western sympa dans l'ensemble à la realisation classique.

3.5/6
profondo rosso
La Colline des Potences de Delmer Daves (1959)



1870.Un médecin au passé trouble s'installe dans un village de mineurs du Montana Skull Creek. A son arrivée dans la ville, le Docteur Joseph Frail s'installe à proximité du vacarme provoqué par ce melting-pot explosif d'aventuriers en mal de sensations, de filles de fortune et d'hommes des plaines. Se révélant aussi habile avec un scalpel qu'avec un pistolet, Frail aura besoin des deux. Un passé tragique ternit son existence tandis que la fourberie des villageois jette une ombre sur son avenir.Un jour, recueille une jeune femme devenue aveugle, Elisabeth Mahler

Très bon western qui nous plonge dans le bourbier des villages de chercheur d'or. Daves saisit avec mordant l'ambiance lourde qui y règne, la frustration du filon peu rentable soulagé dans la violence et le jeu, la tension palpable... Toutes ces sentiments se retrouvant exacerbés lors du final dantesque alors qu'un filon a enfin été trouvé, ce dernier au lieu d'apaiser les esprit provoquant un véritable chaos. Au milieu de tout cela navigue un Gary Cooper, médecin altruiste dont le passé trouble resurgit lorsqu'il se laisse aller à des explosions de violences bien senties (dont un flingage final bien brutal ou il balance du pied le cadavre d'un adversaire d'un précipice) ou qu'il refuse l'amour de la jeune femme qu'il a guérie. Excellent Gary Cooper qui campe ce personnage imposant mais que ses zones d'ombres rendent faillible à la fois. On retrouve également cette vieille trogne de Karl Malden en prospecteur vicieux dont l'apparente bonhomie fait illusion un temps (rien ne vaut le méchant qu'il campe dans "Nevada Smith" quand même). Réalisation inspirée de Daves qui en opposition à la nature humaine pourries décrite multiplie les vues majestueuse de la nature environnante (beaux plans en plongée ou contre plongée depuis la colline ou le village) et offre un ultime plan en travelling arrière de toute beauté. 5/6 Vu au hasard cet aprem sur France 3 comme quoi on peut encore tomber sur des trucs sympa à la télé !
stan corben
Tout à fait, ...France 3 est la seule chaine avec Arte a encore diffusé des "classiques" du cinéma. rolleyes.gif
AudreyH
CITATION(profondo rosso @ 25 1 2008 - 03:09) *
Le Vent de la Plaine de John Huston (1960)



Au lendemain de la guerre de sécession, l'altière veuve Mathilda Zachary, entourée de ses trois fils (Ben, Cash, Andy) et de sa fille Rachel, est parvenue à regrouper le troupeau de bovins qui est le seul patrimoine de la famille. Ils ont pour voisins Zeb Rawlins dont le fils aîné, Charlie, meurt transpercé par une flèche indienne, alors qu'il retourne chez lui, après avoir obtenu la main de Rachel. Un vagabond demi fou, le vieux Kelsey, colporte une étrange histoire : Rachel serait une indienne de la tribu Kiowa, jadis ravie aux siens par Mathilda en remplacement de sa propre fille mort-née.


Pour sa première incursion dans le western, Huston signe là une belle réussite même s'il reniera le film à cause de divers événements exterieur (Audrey Hepburn victime d'une fausse couche suite à un accident de cheval sur le tournage, l'aspect antiraciste attenué par la réduction au montage du rôle du dresseur indien Johnny Portugal par les producteurs).
Le cadre du western permet à Huston de signer un flamboyant drame familial. Durant la première heure nous est longuement décrit un cadre de vie idyllique, prospère et plein d'avenir où chacun vit en bon voisinage mais tout cela implose lorsque le secret des origines du personnage d'Audrey Hepburn est révélé. Le racisme ordinaire et les rancoeurs se dévoilent, et cela au sein même de la famille Zachary. Le ton s'avère bien sombre et pessimiste notamment lors des apparitions fièvreuse de Joseph Wiseman vieux fou dévoré par le ressentiment. Visuellement, Huston traduit cela par une photo de plus en plus sombre et un cadre qui se ressere alors que le début nous éblouissait avec ses cadres somptueux sur des plans d'ensemble de la plaine.
Le film s'avère assez dérangeant aussi au niveau des rapports entre Burt Lancaster et Audrey Hepburn, élevés comme frères et soeur mais irrésistiblement attirés l'un vers l'autre. Sans appuyer dessus trop fortement le malaise demeure au détour de quelques scènes ou dialogue (Lancaster rossant ceux qui approchent sa soeur, ou encore presque triste lorsqu'elle est demandée en mariage par un prétendant) et même si on insiste pas outre mesure il finissent tout de même le film ensemble.
Plus centré sur les tensions psychologiques que sur l'action pure, Huston réserve le grand morceau de bravoure pour les 20 dernières minutes avec un long siège épique de la famille Zachary face à une horde d'indiens venu récupérer leurs soeur avec un déchirement interieur très bien traduit par Audrey Hepburn forcée à décimer ses congénères. Sinon un excellent Burt Lancaster comme d'habitude et un tout jeune Doug Mclure qu'on retrouvera dans une flopée de nanars quelques années plus tard. 5/6



personnellement je ne me lasse pas de le regarder , il a fallu un sacré courage à Audrey Hepburn pour continuer le film malgré son accident et sa fausse couche, et surtout que Burt Lancaster n'était pas non plus un tendre!
Scalp


Oula je m'en souvenais carrement pas de celui là, au moins 15 ans que je l'avais pas vu. Bon c'est moins ultime que Unforgiven ou même Josey Wales mais c'est quand même vachement bien. Mis à part le combat au baton au debut un peu kitch le film est parfait. Un rythme assez lent pour un western de Clint, pas un coup de feu pendant plus d'une heure. Le rythme global est assez lent ( avec une intro de 10 minutes notamment ou le petit chien creve, si ça c'est pas la classe ).
Le film se concentre plus sur les persos et leur evolution au contact de l'inconnu ( un terme qui prend ici toute sa valeur, puisqu'on ne connait rien de son perso et on connaitra rien ) joué par Eastwood. Parmis le reste du casting on retrouve cette vieille trogne de Billy Drago en tueur ( pour changer ) et le jeune et presque mince Chris Penn, le reste je connais pas, mais il est plutot bon mention pour le fillette amoureuse de Clint et le sheriff tres Lee Van Cleef Stylz.
La fin est parfaite avec un Clint invincible et impitoyable ( deja ), la mise en scene comme toujours avec cette legende vivante est classique et audacieuse : j'adore la scene ou les gars entre dans le bar et tire de partout, la fusillade termine et là Clint apparait sur le coté tel un nemesis avec la replique qui tue, et on dirait un geant par rapport au autres, pis bon le duel final y poutre severe aussi.
Un tres beau western tout simplement.

5/6
Nyarlathothep
CITATION(Allociné)


En 1898 au far-west, Print Ritter et son neveu Tom Harte prennent sous leur protection cinq jeunes Chinoises.

En voilà un beau western ! Ce joli téléfilm très humain, tout en beaux paysages, nous est offert par Walter Hill. Le film dure 3 heures et il n'y à presque aucun coup de feu, mais on se fait pas chier une seconde pour autant. Bob Duvall reprend plus ou moins son rôle de Open Range, il est donc parfait d'un bout à l'autre, et Thomas Haden Church est impérial (je suis officiellement devenu fan du gars).
C'est un peu triste de voir qu'un si beau film n'ai pas pu profiter d'une sortie en salle (et pis c'est pas comme si y'avais trop de western au ciné)... sad.gif
Cfury


Il y’a des risques qui s’avèrent payant. Vous me direz, à 1€ le DVD, je risquais plus de perdre mon temps que mon slip, mais il y’a ce vieil adage qui prétend que, justement, le temps c’est de l’argent, alors… Alors où je veux en venir ? Ben tout simplement que ce film de Robert Parrish* réalisé en 71, sous ses allures de mauvais western spaghetti, valait bien mieux - beaucoup mieux même - que son statut de DVD coincé entre un Killah Cop 2 et un US Attack Force. L’histoire de Les Brutes Dans La Ville débute par l’assaut d’un village portant le nom de Bastard, petite bourgade Mexicaine sous le contrôle de l’armée, par un groupe de rebelles emmenés par Robert Shaw et Martin Landau. 10 ans plus tard, abandonnée à un mercenaire interprété par Telly Savalas, arrive à Bastard une femme réclamant le meurtrier de son époux Aguilla, icône du mouvement révolutionnaire Mexicain, contre la somme de 20 000 dollars en or…



Déjà auteur du semble t-il très bon L’Aventurier De Rio Grande avec Robert Mitchum (donc oui, ça ne peut qu’être bien) et dont l’action se déroulait déjà au Mexique, Parrish se servait de la sécheresse de l’environnement, pour traduire l’état de solitude et de désenchantement dans lequel se trouvait chaque protagoniste du film. Dans une ambiance No future et funéraire, Les Brutes Dans La Ville détonnait de par la cruauté de ses personnages, sa violence (mais vraiment hein!?) et son absence de lyrisme signifiant par conséquent bel et bien l’arrêt cardiaque du western classique Américain.



A travers la dualité intérieure de ses personnages (le Shaw du début de film qui n’hésita pas à ouvrir le feu sur des innocents dans une Eglise, deviendra 10 ans plus tard…prêtre ! Martin Landau, le révolutionnaire convaincu, qui s’exclamait "Le pouvoir au peuple!" passera lui, autant d’années après, officier de l’armée Mexicaine…), Parrish mettait en pièce le mythe des héros de western, comme son obsession manifeste de la mort (les apparitions irrationnelles de Stella Stevens - Stella Purdy forever ! - et de Dudley Sutton) ne desserrait jamais son étau auprès du spectateur, afin de lui rappeler à quel point le genre s’était métamorphosé.



Si le montage douteux de certaines séquences d’actions ne rendait pas bancal la réalisation de son film, Parrish aurait sans doute signé le meilleurs western de ce début des 70’s, tant l’efficacité de l’intrigue, la consistance de ses personnages et ses intentions jusqu’au boutiste exerçait une attraction toute particulière.
Assurément à (re)découvrir.






*"Mmmm….Parrish, Parrish… "me dis-je en passant commande l’autre soir. "Ah ! Quel con ! Danger, Planete Inconnue, c’était extra’ ça ! En voilà de la bête de SF à Papa !" smile.gif
jason13thh
Tu parles de western trouvé dans les bacs à 1 euro dès fois on a du bol comme toi dès fois pas...comme moi.

J'ai en effet acheté El Puro, une vrai purge et le montage est dès plus apocalyptique, le monteur devait être beuré s'est pas possible autrement.

Le seul intérêt de ce film un méchant homosexuel et un anti héro alcoolique qui fait fasse à ses démons.
Cfury
Chacun son tour hein!
C'est pas toi qui avait choppé Les Flics Ne Dorment Pas La Nuit dans un bac à solde justement?
stan corben
Will Lockhart convoie des marchandises en provenance de Laramie, il approche bientôt de Coronado. Dans ce lieu perdu jouxtant un territoire apache, une colonne de l'armée a été récemment anéantie par les indiens. Les marchandises livrées, Will Lockart s'attarde. Il apprend vite, et à ses dépens, que la ville a un maître, Alec Waggoman, flanqué d'un fils tyrannique sur lequel personne ne semble avoir prise.



Excellent western d' Anthony Mann avec son acteur fétiche le génial James Steward...



Tous les ingrédiens sont la pour passer un bon moment : fusillades, vengeance, chevauchées, romance...et cruautés...
L' alchimie marche encore ,et Mann reussit son coup et nous livre encore une film "classique".
Du tout bon.
profondo rosso


Bronco Apache de Robert Aldrich (1954)



Geronimo ayant déposé les armes, l’Indien Massaï se considère comme ‘le dernier des Apaches’, le seul ne souhaitant pas capituler dans la lutte de son peuple contre ‘l’homme blanc’. Capturé et mis avec ses frères de race dans le train qui les conduit dans les réserves de Floride, il s’en échappe. Il va alors traverser le quart des Etats-Unis afin de retourner auprès de sa tribu.

Une nouvelle brillante sortie de Aldrich pour ce qui est un des premiers westerns pro indien produit par Hollywood. Malgré le parti risqué, aucun manichéisme ici grâce à tout l'ambiguité qui entoure le personnage de Massai formidablement interprété par Burt Lancaster. Tout à la fois fier guerrier et dernier garant des valeurs de son peuple sous le joug de l'homme blanc et vrai bloc de haine incapable d'évoluer et en voulant à la terre entière, un héros assez fascinant. Lancaster lui confère un mélange d'innocence (toute la partie où il découvre l'existence paisible des Cherokee) de dureté et de barbarie (le traitement qu'il inflige à Jean Peters quand il pense avoir été trahi). Un traitement intelligent qui n'en rend que plus poignant la très belle relation qu'il entretient avec Jean Peters (magnifique scène où elle escalade envers et contre tout les montagnes pour le rejoindre) et saisissant la cruauté ordinaire et le racisme des blanc (la séquence en ville) sans une nouvelle fois faire preuve de manichéisme primaire notamment grâce au beau personnage de traqueur de John McIntire (acommpagné d'un Charles Bronson encore Buchinski dans un petit rôle). Un brillant scénario de James R. Webb emballé de main de maître par Aldrich (tout les personnages et enjeux présenté dès les 10 exemplaires première minutes) avec énergie et savoir faire (formidable séquence de guérilla où Lancaster met à mal l'armée US). 5/6
Misterpursoup
Quoi, tu nous chroniques un Aldrich sans même créer un sujet à cet effet? ninja.gif icon_mrgreen.gif
(encore un truc qui a l'air super à regarder, c'est moche la vie)
profondo rosso
CITATION(Misterpursoup @ 04 5 2008 - 01:17) *
Quoi, tu nous chroniques un Aldrich sans même créer un sujet à cet effet? ninja.gif icon_mrgreen.gif


icon_mrgreen.gif sacrée tradition, non mais vu que le topic Vera Cruz est vite parti pourrir après 5 posts (et que j'ai moins de trucs intéressants à dire sur Bronco Apache) autant l'archiver ici sweat.gif
Misterpursoup
CITATION
non mais vu que le topic Vera Cruz est vite parti pourrir après 5 posts

Topic que j'espère pouvoir remonter sous peu!
profondo rosso


Tant mieux il n'empêche que c'est assez jubilatoire de taper "Robert Aldrich" dans la fonction recherche sur ce forum le bonheur icon_mrgreen.gif
Scalp


Casting 4 etoiles : Stewart, D.Martin, G.Kennedy et la sublime Raquel !!!! mais ptit westenr mineur, bon deja photo mensongere la miss n'aura jamais de ceinturon sur elle.
L'histoire est plutot sympa, d'ailleurs mieux vaut ne pas lire le pitch du dvd qui raconte carrement tout l'histoire du film. Le ptit probleme du film c'est le rythme, on s'ennuit un peu par moment, l'evasion met son temps à arriver et au final y a tres peu d'affrontement. Le final a un ptit coté Horde Sauvage. Mais bon c'est carré et porté par un casting qui en impose.

3.5/6
profondo rosso
Le déserteur d'Alamo de Budd Boetticher (1953)



Durant la guerre d'indépendance du Texas, un homme quitte Fort Alamo juste à temps pour échapper au massacre, choisi par ses pairs pour être sauvé et veiller sur leurs familles. Arrivé trop tard pour accomplir sa mission, il est maintenant considéré comme un paria et un lâche. Il infiltre pourtant un groupe de déserteurs, bien décidé à sauver un convoi de réfugiés fuyant les combats.

Très bon western qui aborde un registre pas souvent traité lorsqu'on évoque la guerre d'indépendance du Texas, la désertion et la trahison des américains qui se rangèrent par opportunisme du côté mexicain. On a donc un Glenn Ford (excellent) qui se retrouve accusé à tort et qui va chercher à se venger dans une intrigue simple et directe très efficacement mise en scène par Boetticher. Le personnage de Glenn Ford est vraiment intéressant, ne cherchant jamais à s'expliquer ni à se défendre face au mauvais traitement divers qu'il subit (dont une tentative de lynchage) pour sa traitrise supposée, un vrai héros viril et taciturne assumant ses choix et qui ne livrera le fond de sa pensée que quand il l'estimera utile. Les moments d'actions sont vraiment spectaculaire comme l'ouverture qui nous plonge en plein chaos Fort Alamo, ou encore le final où femmes et enfants se défendent avec courage face aux assauts des traitres. Une très belle photo de Russel Metty également, une ravissante Julie Adams, bon petit western au récit mené tambour battant (1h17 à peine). 5/6
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