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Version complète : Children of Men - Alfonso Cuaron
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Putain vos avis me font saliver... J'y vais demain tiens, c'est décidé!!
Ed Wood
CITATION(Chuck Apic @ 19 10 2006 - 23:33) *

l'accouchement.

plus serieusement le bébé, le sexe de Kee, la fumée qui s'en degage. tout ca quoi. relis mon poste page 3.



Putain j'ai rien capter blink.gif wallbash.gif
Blunt
Comme tout le monde, j'ai trouvé ça absolument mortellissime. Direct dans mon top 3 de l'année, derrière Pan's Labyrinth et The Host. De la SF viscérale, politiquement hypra couillue, visuellement saisissante (même si c'est bien evidemment sur ça qu'on va se focaliser, la puissance de la mise en scène se fait ressentir bien au-delà des fameux plans séquences), portée par des personnages forts et écrits au cordeau, et emotionnellement vidant.

Meilleur film de l'année derrière Pan's Labyrinth et The Host. Cuaron est déjà un grand.
Taurans
ça fait grave plaisir de lire vos reactions les mecs j'espére que le film aura la carriére qu'il merite.
J'attend de vois l'acceuil au USA, ce film peut vraiment creer l'evenement de par son sujet et son traitement.

Sinon le bébé est en full CGI, ya meme des petits français exilés a Londres dérriére ce tour de force.
Respects moi je dis.
Psi
CITATION(Blunt @ 20 10 2006 - 01:16) *

Comme tout le monde, j'ai trouvé ça absolument mortellissime. Direct dans mon top 3 de l'année, derrière Pan's Labyrinth et The Host. De la SF viscérale, politiquement hypra couillue, visuellement saisissante (même si c'est bien evidemment sur ça qu'on va se focaliser, la puissance de la mise en scène se fait ressentir bien au-delà des fameux plans séquences), portée par des personnages forts et écrits au cordeau, et emotionnellement vidant.

Meilleur film de l'année derrière Pan's Labyrinth et The Host. Cuaron est déjà un grand.


Comme je n'ai pas encore vu les deux autres, il rentre dans mon top un des films d'anticipation des années 2000.
Je ne vois absolument rien de comparable dans la production de ces dernières années, que ce soit dans le design, riche, juste, réaliste et pas tape à l'oeil, uniquement au service de son sujet, que dans le sujet, enfin un film réalisé par un type qui vit dans le même monde que moi, que dans la mise en scène.
Et quand même les plans séquences amènent le film à un niveau de maitrise et de virtuosité qui confine au "génie" tout en restant au service de la narration mais service est un faible mot puisque nous assistons à une fusion charnelle entre les deux
dmonteil
Plus j'y repense, plus la mise en scène me hante... Comme dit Blunt, les plans séquences (même s'ils sont d'une virtuosité tétanisante) ne sont pas l'unique réussite du film en terme de réalisation. Le montage, le rythme, les angles de prises de vue...absolument TOUT dans le film est fascinant et en même temps pas tape à l'oeil.

J'arrive même pas à mettre des mots en fait. C'est vraiment un claque monumentale et inatendue...
Nadsat
CITATION(contagion @ 19 10 2006 - 23:34) *

CITATION(Ed Wood @ 19 10 2006 - 22:55) *



PS: Qu'est ce qui est en CGI dans la scéne de l'accouchement? blink.gif

Je sais pas j'ai lu ça plus haut ...Je crois qu'elle a veitablement accouché pour le film c'est pas possible autrement...

La bonne blague. C'est juste impossible. Déjà c'est débile, il faudrait attendre qu'elle perde les eaux et installer tout en quatrième vistesse. Ensuite c'est une prise et basta. Enfin c'est juste impensable au niveau des assoc de protection de l'enfance. Sans oublier que c'est une idée... enfin un peu n'imp quoi.

Le bébé est très bien fait mais on voir que c'est un animatronique (enfin il m'a semblé ou alors du cgi très bien fait). Pour lme reste à mon avis pas de numérique mais la fille devait être les pieds sous le plancher le reste étant encore une fois animatronique. Tout le reste c'est des effets... c'est juste du cinéma hein...

A part ça j'ai trouvé le film absolument génial. L'ambiance, les thèmes, le mélange des genres, les idées jamais vues avant et le refus du spectaculaire, le traitement réaliste... c'est simplement le meilleur film de sf que j'ai pu voir depuis... Starship troopers. Au moins.
quarx
Putain quelle bombe !!!!!

Bon, pas le choix, j'ai du le voir en VF (vive Nancy...), mais le doublage a l'air pas trop mal foutu, ca ne gache donc pas trop le visionnage.

Inutile de revenir sur les nombreuses qualités du métrage déjà évoqués ici, mais je voudrais juste revenir vite fait sur la qualité purement technique du film :

-les plans séquences proprement hallucinants (au nombre de 3 : l'assaut sur la bagnole, l'accouchement, l'affrontement final). Je pensais pas que de tels plans pouvaient être réalisables, alors questions : y aurait-il pas des raccords numériques invisibles (comme dans La guerre des Mondes, mais on les ressentait quand même, alors que ds Children of Men, ca parait vraiment, pour le coup, invisible) ??

- et le truc le plus scotchant : ce bébé, qui semble être intégralement fait en CGI.
Pour Nadsat, je pense vraiment pas qu'il s'agisse d'animatroniques dans la scène de l'accouchement, car ils n'auraient jamais pu rendre cette si grande diversité de mouvements très subtils.
Sérieux, avec le mioche, on atteint quand même pour la première fois dans l'histoire du cinéma la perfection concernant la création d'un être humain en CGI. En fait, si on peut se dire que c'est du CGI, c'est juste par le comportement du mioche, qui pour le coup, jouerait trop bien la comédie s'il était réel (or on sait tous que les scènes avec des vrais bébés sont souvent très chiantes à tourner, du fait de l'incapacité à contrôler les bébés, à leur faire faire ce qu'on veut à un instant T, alors imaginez le bordel que ca aurait été pour des plans séquences tels que ceux de Children of Men).

Donc, respects éternels aux techniciens responsables de ce tour de force, parce que je m'y attendais franchement pas.

Et respect evidemment à Cuaron, qui réalise là un film d'anticipation bouleversant, poignant, et ancré totalement dans notre réalité.

6/6
Francesco Prelati
CITATION(Nadsat @ 20 10 2006 - 11:57) *

CITATION(contagion @ 19 10 2006 - 23:34) *

CITATION(Ed Wood @ 19 10 2006 - 22:55) *



PS: Qu'est ce qui est en CGI dans la scéne de l'accouchement? blink.gif

Je sais pas j'ai lu ça plus haut ...Je crois qu'elle a veitablement accouché pour le film c'est pas possible autrement...

La bonne blague. C'est juste impossible. Déjà c'est débile, il faudrait attendre qu'elle perde les eaux et installer tout en quatrième vistesse. Ensuite c'est une prise et basta. Enfin c'est juste impensable au niveau des assoc de protection de l'enfance. Sans oublier que c'est une idée... enfin un peu n'imp quoi.



Maizalors les acteurs ils meurent pas vraiment dans le film ? ohmy.gif

Plutôt agréablement surpris, même si l'idée de base ne me parlait pas plus que ça. Cuaron avait déjà réussi à me rendre un Harry Trippoteur supportable, et sa mise en scène (intimiste ou spectaculaire) demeure fluide et agréable, sans effets de style gratuits. Je rejoins d'ailleurs Julien Dupuy (sur DevilDeaD) sur les fameux "plans-séquences" qui, en dépit de leur aspect impressionnant, ne phagocytent pas le reste du métrage ou la suspension des écrous du spectateur.

Le refus du spectaculaire futuriste (du point de vue technologique, s'entend) qui s'accorde avec la tonalité sombre années 1970 (jusqu'au plan final en suspens et quasi-solitaire, renvoyant à Taylor, THX et Cie), ça fait plaisir à revoir. Mais "politiquement couillu", faut rien exagérer et ce n'est pas l'essentiel : le thème familier des dictatures cultivant la xénophobie, les camps de concentration et la crainte du terrorisme, ça fait juste caisson de résonnance avec l'actualité et les habituelles mises en garde "de gauche". Cela dit, cet aspect passe d'autant mieux à mesure que le film avance, a fortiori avec le renvoi dos à dos des atrocités du régime autoritaire britannique et des activistes de la "Résistance" (on est loin d'un téléfilm insipide comme V pour Vendetta et sa grotesque fin de règne, par exemple).

Quelques rares maladresses me font décrocher (deux-trois choeurs howardshoriens ici ou là, les gouzi-gouzi et la musique à contre-emploi du générique de fin, et surtout la séquence tartignolle des soldats, aussi pataude qu'une descente de croix spidermanienne, précédée par une ligne de texte pleurnicheuse du noir terroriste). Mais c'est peu de choses, Cuaron évite honorablement le pathos pesant dans l'ensemble (avec ce sujet, d'aucuns seraient tombés dedans à pieds joints : j'ai plein de noms et ça va faire du bruit dans Landerneau).

Ah, et Clive Owen est plutôt moins fade ici que dans Sin City. Le reste du casting passe également.

J'attends avec curiosité et confiance le prochain projet de Cuaron.
Blunt
CITATION(Francesco Prelati @ 20 10 2006 - 15:09) *


Quelques rares maladresses me font décrocher (deux-trois choeurs howardshoriens ici ou là, les gouzi-gouzi et la musique à contre-emploi du générique de fin, et surtout la séquence tartignolle des soldats, aussi pataude qu'une descente de croix spidermanienne, précédée par une ligne de texte pleurnicheuse du noir terroriste)



Ah ben justement non, pour moi cette séquence évite le côté tartignole en faisant tout péter à nouveau juste derrière le moment de suspension, comme si au final l'arrivée du bébé tant désiré ne suffisait pas à ramener le calme. Le conflit n'est pas soluble dans la naissance, en écho à une phrase antérieure du film
Astuce Mario
Wééé un film prenant au cinéma. Dans 4 salles et demi seulement mais quand meme, ça se fete. Donc ouais, c’est plutot pas mal dans l’ensemble. Cuaron arrive à rendre le pitch credible sans trop forcer et rattrape les quelques legeretés du scenar (deux, trois trucs un peu faciles à droite, à gauche, des details, rien de grave) par une mise en scène inspirée (c’est regulierement impressionnant). L’univers noir et l’humour bien venu parsemé tout au long du film lui donnent un bon petit equilibre (j’aime bien le traitement un peu detaché du coté biblique de l’histoire par exemple, ça fonctionne sans etre lourd). Le seul veritable defaut du film, à mon avis, c’est la zik. Celle ecrite pour le film, assez foireuse, est à deux doigts de gacher le climax (la breve treve) et la chanson choisie pour conclure le film (Bring on the Lucie de John Lennon) appuie un peu trop sur le coté petite fable pas pretentieuse qui tenait le coup jusque là (Michael Caine en John Lennon, ça suffisait). On a aussi droit (deux fois!) à une reprise de Ruby Tuesday franchement affreuse. M'enfin, en bref, ça vaut vraiment le coup d'oeil.
dmonteil
CITATION(Blunt @ 20 10 2006 - 15:14) *

CITATION(Francesco Prelati @ 20 10 2006 - 15:09) *


Quelques rares maladresses me font décrocher (deux-trois choeurs howardshoriens ici ou là, les gouzi-gouzi et la musique à contre-emploi du générique de fin, et surtout la séquence tartignolle des soldats, aussi pataude qu'une descente de croix spidermanienne, précédée par une ligne de texte pleurnicheuse du noir terroriste)



Ah ben justement non, pour moi cette séquence évite le côté tartignole en faisant tout péter à nouveau juste derrière le moment de suspension, comme si au final l'arrivée du bébé tant désiré ne suffisait pas à ramener le calme. Le conflit n'est pas soluble dans la naissance, en écho à une phrase antérieure du film


Exactement, la nature destructrice de l'homme reprend le dessus, et cette pause tant espérée ne sera au final qu'un simple espoir illusoire...
Astuce Mario
CITATION(Francesco Prelati @ 20 10 2006 - 15:09) *
Quelques rares maladresses me font décrocher (deux-trois choeurs howardshoriens ici ou là, les gouzi-gouzi et la musique à contre-emploi du générique de fin, et surtout la séquence tartignolle des soldats, aussi pataude qu'une descente de croix spidermanienne, précédée par une ligne de texte pleurnicheuse du noir terroriste). Mais c'est peu de choses, Cuaron évite honorablement le pathos pesant dans l'ensemble (avec ce sujet, d'aucuns seraient tombés dedans à pieds joints : j'ai plein de noms et ça va faire du bruit dans Landerneau).


Ben autant pour la tirade du terroriste, je suis d'accord (et l'acteur la sert mal mais il a pas de chance, il se tape tous les dialogues foireux à base de devoilement de plan diabolique au rez de chaussée) autant je trouve les reactions des soldats et des refugiés assez credibles (ça rend tangible les 18 années sans naissances). Ce qui m'a gené par contre, c'est qu'ils ne les retiennent pas, ensuite.
Francesco Prelati
CITATION(Blunt @ 20 10 2006 - 15:14) *

CITATION(Francesco Prelati @ 20 10 2006 - 15:09) *


Quelques rares maladresses me font décrocher (deux-trois choeurs howardshoriens ici ou là, les gouzi-gouzi et la musique à contre-emploi du générique de fin, et surtout la séquence tartignolle des soldats, aussi pataude qu'une descente de croix spidermanienne, précédée par une ligne de texte pleurnicheuse du noir terroriste)



Ah ben justement non, pour moi cette séquence évite le côté tartignole en faisant tout péter à nouveau juste derrière le moment de suspension, comme si au final l'arrivée du bébé tant désiré ne suffisait pas à ramener le calme. Le conflit n'est pas soluble dans la naissance, en écho à une phrase antérieure du film


Bien évidemment. La scène n'en reste pas moins intrinsèquement sulpicienne, indépendamment de cette rupture (instant de délivrance, dirais-je).

Mais n'ergotons pas, c'est le seul truc du film à réellement jeter dans la poubelle de la salle de montage.

Au fait, le budget a dû être impressionnant... Les aléas de la distribution en France n'en sont que plus surprenants. huh.gif
Blunt
CITATION(Francesco Prelati @ 20 10 2006 - 15:28) *

Au fait, le budget a dû être impressionnant... Les aléas de la distribution en France n'en sont que plus surprenants. huh.gif


Pas tant que ça, "seulement" 72 millions de $ d'après imdb (ce qui rend le résultat obtenu d'autant plus impressionant à mon sens).
Starsky
En tout cas, en 2027, Renault a la côte: Avantime et autre Modus sont de vrais succès.... On a du mal à les démarrer mais bon... icon_mrgreen.gif


Je suis assez d'accord pour la fin de la séquence soldateque, d'autant plus que le combat, jusque là réaliste et vraiment impressionant, devient un peu superficiel, avec tous les bidasses tirant en full auto sans même se planquer sur les murs. Mais bon effectivement, à par ça (et quelques autres petites choses: le final eut été plus fort si l'on avait coupé au moment où Kee dit au héros que le bateau arrive... Sans qu'on ne le voit. Ambiguïté qui aurait parfaitement conclue le film: sauvetage réel ou besoin de dire à son ange gardien un message d'espoir alors qu'il meurt?), que du bon. Caine rocks.
Mason
CITATION(Starsky @ 20 10 2006 - 16:30) *

En tout cas, en 2027, Renault a la côte: Avantime et autre Modus sont de vrais succès.... On a du mal à les démarrer mais bon... icon_mrgreen.gif




oui. mais en même temps, ces bagnoles elle font déja futuriste maintenant , surtout la modus, . smile.gif
c''est encore plus explicite dans la partie , disons forestière, du film.

Pour ce qui est du budget, j'aurais dis plus que 72 millions de $, surotu quand je vois les tanks et les immeubles qui explosent.

j'ai kiffé comment Cuaron a "reconstruit" Londres, avec ses parks où des zèbres et des chameaux se promènent, et où les 3/4 des monuments touristiques sont "retapés" version guantanamo. ya un souci du détail.


simidor
Alfonso Cuaron avait réussi l'exploit de nous donner le meilleur Harry Potter avec le prisonnier d'Azkhaban, son nouveau film est bien loin de l'ambiance de Poudlard. Il nous montre la folie des hommes et surtout le désespoir qui conduit à cette folie ainsi que ses conséquences désastreuses. Son idée de l'apocalypse est d'autant plus proche de nous qu'il se passe du folklore général des films d'anticipation pour filmer dans un faux style documentaire des rues proches des nôtres. On suit le parcours christique de la jeune femme et de ceux qui l'aident et on assiste par ce parcours à une véritable traversée de l'enfer. La naissance devient un enjeu de plus en plus important au fur et à mesure que l'on progresse dans l'horreur du traitement des réfugiés et jusqu'à des scènes de guérillas proprement stupéfiantes. L'enfant symbolise un espoir, idée que Cuaron met formidablement en scène l'espace d'un moment de cessation des hostilités ou chacun admire l'enfant.

Le film est bourré de moments comme ça. A la fois sobre et rentre dedans quand il le faut. Les interprètes sont bluffants, Clive Owen dans son meilleur rôle, Julianne Moore , Michael Caine, Peter Mullan, l'excellente actrice qui joue la jeune femme enceinte...ils sont tous irréprochables et les moments qu'ils vivent ainsi que leurs échanges paraissent si naturels qu'on se surprend à sursauter à chaque élément imprévu.
Les rebondissements ne font jamais faux, aussi tristes soient ils. Ils ramènent à des trahisons décrivant un réalisme assez désespéré sur la nature humaine pour certain, même un besoin de survivre, et pour d'autres un espoir de se raccrocher à ce qui a été perdu et qui est sur le point de renaitre dans cet enfant. Dans le camp de ces derniers, des seconds rôles de femmes très marquants et Michael Caine en vieux hippie pas triste smile.gif

La bande son est taillée au cordeau. Elle baigne le film dans cette mélancolie et cette nostalgie du temps passé (les beattles, les stones, radiohead, king crimson...bref que du bon). Alfonso Cuaron achève ce périple sur une scène d'une rare intensité qui contraste éminemment avec le reste du métrage et les sentiments contradictoires furent nombreux à l'issue de cette séance. Cuaron n'a pas seulement réussi à mélanger héroisme, références bibliques, politique et anticipation de manière harmonieuse, il a tout bonnement signé le plus beau film de cette année (en attendant Guillermo smile.gif ).

5,5/6
The X Phil
Enorme ! un des meilleurs films de l'année. Je développe dès que je m'en suis remis...
5,5/6
Taurans
CITATION(Nadsat @ 20 10 2006 - 11:57) *

Le bébé est très bien fait mais on voir que c'est un animatronique (enfin il m'a semblé ou alors du cgi très bien fait). Pour lme reste à mon avis pas de numérique mais la fille devait être les pieds sous le plancher le reste étant encore une fois animatronique. Tout le reste c'est des effets... c'est juste du cinéma hein...

No animatronique, full cgi tout comme le vagin de la fille.
Faut vous le dire en japonais?

Sinon je trouve par contre le budget super élevé.
Nadsat
CITATION(Taurans @ 21 10 2006 - 02:26) *

CITATION(Nadsat @ 20 10 2006 - 11:57) *

Le bébé est très bien fait mais on voir que c'est un animatronique (enfin il m'a semblé ou alors du cgi très bien fait). Pour lme reste à mon avis pas de numérique mais la fille devait être les pieds sous le plancher le reste étant encore une fois animatronique. Tout le reste c'est des effets... c'est juste du cinéma hein...

No animatronique, full cgi tout comme le vagin de la fille.
Faut vous le dire en japonais?

Oui. J'attends la traduction japonaise donc...
contagion
Dommage que ce soit des effets spéciaux ce serait la super classe d'être accouché par Clive Owen en plein milieu d'un film, pi ça ferait une super anecdote à raconter sur sa naissance...
The X Phil
ma critique :

En 2027, l'humanité est devenue stérile depuis plus de 18 ans et la situation mondiale est catastrophique. Partout, ce ne sont que guerres, pauvreté, chaos... Seule l'Angleterre est parvenue à surmonter les difficultés en se refermant sur elle même. Le pays est devenu une dictature où les nombreux réfugiés sont parqués dans des villes ghettos, alors que la population du pays vit au rythme des attentats et de la répression. Dans ce monde vraiment idéal où le gouvernement distribue des kits de suicide pour ceux qui en ont marre de la vie, Theo va être contacté par son ancienne compagne, chef de la résistance, pour convoyer une mystérieuse jeune fille à l'autre bout du pays.

« Les Fils de l'homme », adapté d'un roman de P.D. James, est le nouveau film d'Alfonso Cuaron, réalisateur mexicain éclectique (aux manettes notamment du troisième Harry Potter - le meilleur d'après tout le monde). On n'attendait pas grand-chose du réalisateur, et le choc visuel et émotionnel n'en est que plus fort. On a affaire ici à un vrai film d'anticipation comme on en voit peu, peut-être le meilleur du genre depuis « Blade Runner ». Dans le style et dans le fond, il se rapproche surtout des grands films alarmistes des années 70 comme « Soleil Vert », mais aussi de la SF littéraire de John Brunner ("Tous à Zanzibar" n'est pas loin), Robert Silverberg ou Robert Heinlein.
Car le futur décrit dans le film est des plus réalistes, n'ayant recours à aucun gadget farfelu et se présentant comme une extrapolation des maux de notre monde actuel. Le terrorisme, l'extrémisme religieux, les problèmes liés aux flux migratoires, les guerres civiles, la tentation sécuritaire, et bien d'autres thèmes irriguent l'univers de « Children of Men » (jusqu'à Guantanamo, clairement évoqué à l'arrivée dans le camp de réfugiés). L'Angleterre du film, c'est celle qu'on aurait dû voir dans « V pour vendetta » (qui du coup fait vraiment encore plus rigoler maintenant). Le résultat est proprement effrayant; et s'en dégage une atmosphère de désespoir d'autant plus prégnante que ce qu'on nous montre est carrément crédible.

Ce souci de réalisme est poussé jusque dans la réalisation. Cuaron montre avec ce film un véritable projet de mise en scène (il a d'ailleurs aussi co-écrit et monté son film, pour en assurer la cohérence) et tient à nous y immerger totalement. On a parfois l'impression de voir le travail de Paul Greengrass, un genre de « Bloody Sunday » en version SF – à base de style documentaire, d'image sale, de camera portée, de plans séquence... Les scènes d'action, très violentes, obéissent à la même logique pour un résultat rarement vu à l'écran en terme d'impact (on ressent presque physiquement ces scènes, et l'expression "collé à son siège" prend tout son sens). Cuaron atteint des sommets dans un plan séquence énormissime (qui parvient même, un exploit, à surpasser la même scène dans le « Hard Boiled » de John Woo) qui voit le héros fuir sous les balles des soldats et des réfugiés, au milieu des tanks et des immeubles en ruine. Une séquence incroyable, mais les autres scènes d'action (comme l'attaque de la voiture des héros, grosse baffe dans ta gueule) ne déméritent pas, loin de là. Il n'y en a pas énormément, mais elles sont bien distribuées dans le film et sont toutes affolantes.

L'histoire et la progression sont assez classiques, mais le film s'appuie sur clichés et archétypes pour mieux happer le spectateur dans son univers. Il en va ainsi du « héros blasé qui en a tant vu mais va retrouver la foi » ou de la « jeune rebelle innocente, dernier espoir de l'humanité », suffisamment caractérisés pour qu'on s'intéresse à eux. Et à leurs péripéties avec moult retournements de situation et autres passages obligés, jusqu'à un magnifique final en deux temps. Au milieu de la dantesque séquence d'action citée plus haut, Cuaron se permet de suspendre l'assaut pour un moment d'émotion qui donne des frissons. Puis c'est la dernière scène, qui mélange doute et espoir sur une mer noyée de brouillard, avant d'être brutalement coupée par le générique de fin. A ce moment, l'émotion est à son comble, bien préparée par d'autres moments d'un film qui comprend aussi des répliques comiques vraiment drôles (ce qui n'est pas toujours le cas).

Et que dire des acteurs, sinon qu'ils sont tous très convaincus et très convaincants. Ils jouent surtout dans un film vraiment humain, loin de la surenchère d'effets (spéciaux ou autres) inhérente à une certaine branche du cinéma de SF américain (bon, ici le film est anglais et réalisé par un mexicain, mais vous voyez ce que je veux dire). Clive Owen avait brouillé les pistes avec son rôle merdeux dans « Le Roi Arthur » pour se révéler très bon ensuite (remember « Sin City ») - il est ici vraiment hallucinant. Michael Caine en hippie rangé des bagnoles n'a rien à lui envier et trouve là un des meilleurs rôles de sa pourtant prolifique carrière. Dans des rôles courts, Julianne Moore (volontaire et affirmée), Chiwetel Ejiofor (tout en nerfs), Peter Mullan (truculent et sauvage) et Danny Huston (une seule scène, quelle scène !) donnent toute la mesure de leur immense talent. Et sans être phénoménale, la nouvelle venue Clare-Hope Ashitey se sort très bien du rôle difficile de la jeune fille après qui tout le monde court.
Et, ce qui ne gâche rien, la bande-son du film est très soignée, entre musique symphonique, morceaux classiques et chansons (Radiohead, Deep Purple, le nouveau Jarvis Cocker au générique de fin...).

Vous l'aurez compris, j'ai été enthousiasmé par ce « Children of Men », un grand film de SF, un grand film d'action, un grand films tout court et un des meilleurs films de l'année. Malgré des affiches sur les bus, le film sort de manière relativement clandestine, sans battage médiatique. Logique car le projet ne ressemble en rien à un blockbuster décérébré genre « The Island », et il est difficile de « vendre » un projet aussi adulte et subversif. Du coup, il serait dommage de passer à côté, parce qu'on ne voit pas tous les jours des films aussi stimulants et aussi forts. En un mot (non, deux) : courez-y !

note = 5,5/6
Taurans
CITATION
No animatronique, full cgi tout comme le vagin de la fille.
Faut vous le dire en japonais?

Pour les chiens savants (ben ouai ils lisent le japonais respects) avec du gros caca dans les yeux donc :
animatronic無し、 完全なcgiはちょうど女の子の膣を好む。
Feast on it.

Si vous etes sur Paris, Cuaron sera de passage la semaine prochaine pour rencontrer le public.
Prévu à l'ugc Bercy.
juledup
CITATION(Taurans @ 21 10 2006 - 13:19) *
Si vous etes sur Paris, Cuaron sera de passage la semaine prochaine pour rencontrer le public.
Prévu à l'ugc Bercy.

Quoi ? Quand ? Comment ? Tu peux nous donner plus d'info STP ?
Taurans
CITATION(juledup @ 21 10 2006 - 16:33) *

CITATION(Taurans @ 21 10 2006 - 13:19) *
Si vous etes sur Paris, Cuaron sera de passage la semaine prochaine pour rencontrer le public.
Prévu à l'ugc Bercy.

Quoi ? Quand ? Comment ? Tu peux nous donner plus d'info STP ?

T' inqiétes dés que j'en sais plus je posterais.
funky-man
Depuis quelques temps Albion semble un décor idéal pour film apocalytique (28 jours plus tard, règne du feu ...).
Un film à la mise en scène réaliste et imaginative, une atmosphère de fin du monde palpable comme rarement j'en ai vu au cinéma, des acteurs au top (Clive Owen, Julianne Moore, Micheal Caine entre autres) et des thèmes particulièrement d'actualité (pollution diverses, immigration des pays pauvres, etc ...).
C'est vraiment une grosse surprise et sûrement ma meilleure séance de cinoche cette année, courrez-y c'est à voir en priorité, j'en suis encore tout retourné. Un grand film d'anticipation.

6/6 sans problème (sur vos conseils ici même wink.gif )
Bruttenholm
Tout a été dit sur la réalisation, élégante, immersive, la photo tout ça... Ce qui m'a un peu gêné c'est le côté politique de l'affaire : pour un film qui se veut réflexif, voulant obtenir une prise de conscience et un recul du spectateur sur le monde actuel, je trouve qu'il est un peu trop léger sur le fond : tout va mal parce que c'est pareil qu'aujourd'hui (en glissant des références assez malignes à l'actualité : les vaches qui brûlent, Abou Ghraib etc.) en pire mais rien ne nous dit précisément pourquoi toutes les sociétés se sont cassées la gueule etc. En voulant frapper le spectateur par la peur et l'angoisse le film court-circuite peut-être un peu trop le raisonnement... A part ça c'est du tout bon.
Mason
CITATION(Bruttenholm @ 22 10 2006 - 09:14) *

rien ne nous dit précisément pourquoi toutes les sociétés se sont cassées la gueule etc.


exact. mais bizarrement moi je me suis même pas posé la question quant au comment du pourquoi Le monde en était arrivé là. peut être est ce volontaire de la part de Cuaron pour stimuler chez le spectateur l'observation et la connaissance de la situation du monde . libre interprétation. des fois je me suis demandé si l'année 2027 n'avait pas été choisie au hasard, tant la situation exposée parait si proche et réaliste.

Et +1 quant au fait qu'entre les dragons, les zombies, les enragés, les camps de réfugiés...on est bien en France tongue.gif
The X Phil
"Rien ne nous dit pourquoi on en est arrivés là"... et qu'est-ce qui nous dit pourquoi on en est arrivés à la vraie situation dans notre vrai monde en 2006 ??? C'est une accumulatoin d'éléments historiques, un point c'est tout. Le monde du film est une extrapolation du notre, qui est allé encore plus loins dans toutes ses dérives, une conséquence logique du monde dans lequel on vit aujourd'hui.
Ensuite, la stérilité soudaine de la population est quand même l'élément déclencheur (et ça, c'est dit dnas le film, sans être exlpiqué lourdement). C'est pas la première fois dans l'histoire qu'un phénomène mondial apparemment sans rapport avec la politique et la société finit par entraîner des tas de bouleversement (voir les épidémies de peste qui ont fini par entraîner des guerres dans le passé, par exemple...)
darkseid
Ben oui, un monde sans enfants, c'est inimiginable, c'est un monde sans espoir, l'humanité est condamné à court terme, je vous le rappelle, pas étonnant que le monde se soit retrouvé livré au chaos, quel est l'intérêt de continuer à vivre et à se développer dans un monde où l'humanité n'a pas d'avenir ???
Bret Gimson
Les femmes et les enfants, valeurs fondamentales du 21ème siécle smile.gif
au secours!
darkseid
Ca n'a rien à voir avec le concept même de famille mais bien avec celui de l'héritage et celui l'espoir, alors inutile de jouer les cyniques...
Geraden
Mouais, encore une fois je comprends pas cet engouement. OK, y'a des scènes extraordinaires, des plans séquences magnifiques, mais le fond alors? Pour un film d'anticipation sensé poser de vraies questions, je le trouve quand même incroyablement superficiel. Tputes les conséquences de la mort de la fécondité sont survolées. La manière qu'ont les gens de vivre désormais, c'est encore pire. On nous parle juste de l'immigration (et Luke quel personnage caricatural!).
4/6 parce que c'est le genre d'univers que j'aime et qu'il y a vraiment de grandes scènes, mais c'est clair que jamais je me le reverrais.
Captain Cavern
CITATION(darkseid @ 22 10 2006 - 11:33) *

Ca n'a rien à voir avec le concept même de famille mais bien avec celui de l'héritage et celui l'espoir,


Je dirais plutôt celui de survie de l'espèce.
darkseid
Ben oui mais s'il n'y a pas survie de l'espèce, il n'y a plus d'espoir justement...
simidor
C'est un peu instinctif, si l'Homme perd la possibilité de se reproduire, il n'a aucun avenir puisqu'il est mortel donc à quoi sert il, que peut il apporter en attendant cette mot lente de l'espèce? D'ou la recrudescence des luttes pour certains, pour les autres de l'apathie et de la nostalgie.
Et puis il y'a l'opposition création/destruction. On a enlevé aux Hommes la fonction de création, ils sont donc condamnés à se détruire. Cependant, le bébé ne suffira pas à arrêter tout ça (on le comprend au détour d'une scène). Tout repose ensuite sur le projet humanité qui vient cueillir la femme et son bébé dans cette barque, et qui symbolise un nouvel espoir (non, heureusement il n'y'aura pas de suite icon_mrgreen.gif ).
Batman Begins
Bon bah tout pareil que les autres, c'est géniallisme, c'est prenant, c'est intelligent , c'est mortel j'ai adoré.
6/6


Sinon j'ai trouvé cette article sur la fabrication du bébé en CGI :
http://www.vfxworld.com/?sa=adv&code=3...ws&id=18187
Beurk
Idem 6/6

Un film extraordinaire, une grosse baffe... dans la gueule avec des passages que j'ai bien aimé... les speechs de Caine icon_mrgreen.gif
TAWNEE STONE
Faudra m'expliquer pourquoi MAD MOVIES dans son numéro d'octobre ne consacre qu'une demi page à ce qui est certainement le meilleur film d'anticipation de ces 5 dernières années....

Ce film n'aurait-il pas mérité au moins une critique 2 pages, si ce n'est un mini-dossier de 6 pages avec intw du réal ??
darkseid
A mon avis, c'est une question de temps et de délai de bouclage surtout...
AGENT DURAND
CITATION(darkseid @ 22 10 2006 - 23:36) *

A mon avis, c'est une question de temps et de délai de bouclage surtout...


Ben le film ne sort que le 25 Decembre chez les équarisseurs d'indiens.
Jox
CITATION
Mouais, encore une fois je comprends pas cet engouement. OK, y'a des scènes extraordinaires, des plans séquences magnifiques, mais le fond alors? Pour un film d'anticipation sensé poser de vraies questions, je le trouve quand même incroyablement superficiel. Tputes les conséquences de la mort de la fécondité sont survolées. La manière qu'ont les gens de vivre désormais, c'est encore pire. On nous parle juste de l'immigration (et Luke quel personnage caricatural!).


Tout a fait d'accord, j'ai trouve le film finallement tres creux et frustrant vu le potentiel genial de son pitch...
Fraggle
Bé wé, ok c'est super classe, la direction artistique est mortelle (cohérente et plutôt originale dans ce contexte cinématographique, même si on pense assez souvent à 12 monkeys) mais ça va jamais vraiment plus loin que son pitch. Alors ok, le caractère réaliste du monde dépeint est intéressant et c'est dans les petites touches qu'on va trouver la moelle du film. N'empeche, l'approche choisie me laisse un poil sur ma faim.

(n'empeche je me reprend à réver d'une adaptation de Chroniques de l'age du fléau de Spinrad)
Rinaldo
Ce qui est trèèèès appréciable tout de meme, c'est l'humour bien senti qu'utilise Cuaron pour désamorcer toutes les situations potentiellement clichées ou lourdement signifiantes. Le revers de cette legereté c'est qu'on risque de passer à coté de certaines choses lorsqu'elles sont diluées, mais je prefere mille fois cette approche allusive à toutes ces paraboles casses couilles qui étalent leur substance et agitent leur références prétentieuses pour montrer à quel point leur message est intelligent.
Non vraiment, il est terrible ce film. Peut-etre imparfait, mais avec suffisement d'idées mortelles, de trucs jamais vus, et de soin du détail pour qu'on puisse sérieusement s'enthousiasmer sur cette univers vivant et humain. En comparaison, les décors tocs de land of the dead font bien pitié. Children of men écrase incontestablement la concurence actuelle. Et grace au choix peu commun du plan séquence, qui permet à cuaron de montrer un tas de choses essentielles à l'arriere plan, on se croirait presque dans call of duty en train de naviguer sans arme dans un monde chaotique. Sauf que là, contrairement aux fps, c'est plus que du pur divertissement. Il y a une vraie vision du monde dont les bases sont posées dès le départ et illustrée (notamment) par les innombrables ruptures de ton qui rythment le film.
D'ailleurs, on ne peut pas vraiment reprocher aux activistes sans papier de reprendre les combats à la fin dans l'immeuble. C'est la structure meme du scenar et de la mise en scene qui le veut. Il fallait que la treve soit instable pour conserver l'unité de rythme. Et puis sinon, on aurait eu droit à une grande farandole de gens heureux...


CITATION
Mouais, encore une fois je comprends pas cet engouement. OK, y'a des scènes extraordinaires, des plans séquences magnifiques, mais le fond alors? Pour un film d'anticipation sensé poser de vraies questions, je le trouve quand même incroyablement superficiel. Tputes les conséquences de la mort de la fécondité sont survolées. La manière qu'ont les gens de vivre désormais, c'est encore pire. On nous parle juste de l'immigration (et Luke quel personnage caricatural!).


Nan mais c'est quoi les vraies questions ? Qui est derriere le grand complot ? Pourquoi c'est la merde dans le monde ? Par quel mystere les hommes sont devenus stériles ? On s'en foutrait pas un peu de tout ça quand meme ? On pourrait pas tout simplement considérer ces données comme un postulat symbolique pour se concentrer sur des trucs plus interessants ?
Bruttenholm
CITATION(Rinaldo @ 23 10 2006 - 12:11) *

Nan mais c'est quoi les vraies questions ? Qui est derriere le grand complot ? Pourquoi c'est la merde dans le monde ? Par quel mystere les hommes sont devenus stériles ? On s'en foutrait pas un peu de tout ça quand meme ? On pourrait pas tout simplement considérer ces données comme un postulat symbolique pour se concentrer sur des trucs plus interessants ?


Le truc c'est que si un film se présente comme une fable politique ou un pamphlet alors qu'il fuit les questionnements politiques, il y a un problème... Ce qui ne veut pas dire qu'il faudrait pondre un film à thèse. J'ai l'impression que ce film, qui se base sur des références actuelles très identifiables, est moins riche en matière à réflexion qu'un film comme "La guerre des mondes" de Spielberg, qui peut susciter plus de pistes de réflexion par son contexte volontairement moins identifiable, moins restreint à une situation particulière (l'immigration et le rapport kémisphère nord-hémisphère sud en gros chez Cuaron).
Francesco Prelati
CITATION(Rinaldo @ 23 10 2006 - 12:11) *

D'ailleurs, on ne peut pas vraiment reprocher aux activistes sans papier de reprendre les combats à la fin dans l'immeuble. C'est la structure meme du scenar et de la mise en scene qui le veut. Il fallait que la treve soit instable pour conserver l'unité de rythme. Et puis sinon, on aurait eu droit à une grande farandole de gens heureux...


Uh ? Personne (sur ce topix, du moins) ne reproche aux "activistes sans-papier" de "reprendre les combats à la fin"... unsure.gif
Il s'agit pas de causer morale mais de la tonalité induite par la mise en scène.

Heum... je rejoins assez Fraggle et Bruttenholm sur ce petit quelque chose (ce manque) qui m'a gêné à la vision. Le postulat est assez terrible (l'humanité vouée à l'extinction à plus ou moins long terme) mais on finit logiquement par l'oublier au profit des conséquences forcément plus marquantes : les camps et les guerrillas de la deuxième partie plus 'explosive' (conséquences trop aisément identifiables avec une problématique politique actuelle) plutôt que les discrètes pubs anti-rides/chirurgie esthétique et les hommages au défunt du début.

Ce film d'anticipation m'a fait un peu penser à du Barjavel période faiblarde (du Barj' de gauche, en l'occurrence) par sa construction et sa thématique.
Alors adopter une autre approche, pourquoi pas... pas trop d'avis sur la question (pas lu le Spinrad mentionné par Fraggle, des précisions ?).
dig
3 / 5


Série B d'anticipation sympathique, sans plus.
Aucune idée neuve, pas le moindre fonds, un récit téléphoné. En revanche, un budget réduit* brillamment utilisé (décors de squat, figuration SDF, check-points) une bonne ambiance d'effondrement de notre société (paupérisation urbaine, dérive vers une dictature militaire, terrorisme, suicide institutionnalisé), un héros attachant, une scène d'action finale réussie, une réalisation qui fait de nécessité vertu (plans séquences + lumière cheap, ambiance docu de guerre).
Tout ça est du déjà-vu, avec une intrigue si totalement prévisible qu'il y a des moments où on s'ennuie.




* à l'écran
Beurk
CITATION(dig @ 23 10 2006 - 13:50) *

une bonne ambiance d'effondrement de notre société (paupérisation urbaine, dérive vers une dictature militaire, terrorisme, suicide institutionnalisé)


C'était dans le film tout ça ?

Pendant un moment j'ai cru que tu parlais des actualités et que j'étais dans le madnaute libéré. icon_mrgreen.gif

Sinon franchement il y a des personnes jamais contentes... faut que le film surligne les thématiques... faut que le film prêche à fond... pour une fois que c'est fait de façon subtile et intéressante et que ça donne un putain de film au niveau de sa forme.


A chaque fois qu'un politicien est en difficulté une bombe explose
Francesco Prelati
Personne ne parle de "surligner les thématiques" ou de "prêcher à fond", mon pauvre Beurk.

(y'a des sujets terribles dans le Madnaute Libéré, vas-y faire un tour ! vite, vite ! smile.gif)

Mais par ailleurs, personne n'évoque vraiment le traitement différent * qu'il aurait souhaité sur la base de ce postulat... ce qui m'aiderait à cerner mon propre sentiment d'insatisfaction (développez un peu, feignasses ! blush.gif ).

* edith piaf : cela peut tenir à peu de choses, telle l'idée avancée par Starsky pour la fin (j'achète !) et les faiblesses de la bande musicale soulignées par la Stuce.
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