SPOIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIL
CITATION(Clint @ 10 12 2006 - 02:15)

CITATION(Hutch @ 10 12 2006 - 11:36)

ben les dinosaures sont de retour donc quelque part...

nan mais c'est dantesque comme film (je comprend pas qu'on pinaille sur des trucs aussi glands que "où c'est qu'elle est l'enveloppe" et "à quoi ça sert les dilaogues avec la psy ?" : putain mais vous suivez le film ou quoi ?)
Justement j'ai suivi peut-être un peu trop, c'est ça le problème. Ce que tu appelles "détails", j'appelle ça "points de décrochage possibles". On ne peut pas tout justifier au nom de la technique et/ou du fun ambiant. L'histoire et la façon dont elle s'articule est l'élément primordial du film de Scorsese et, malheureusement, les articulations grincent.
nan mais sérieux : t'as vraiment rien capté au coup de l'enveloppe ? (t'es parti pisser ou quoi ? elle file l'enveloppe à Wahleberg deux semaines plus tard, après l'avoir ouverte, je veux dire c'est con comme la mort à comprendre)
(parce que perso, je vois pas ou le film grippe justement : ni là ni le coup avec les sms : ya rien de plus con que d'en envoyer un sans que personne te capte)
ce que j'aime le plus c'est ce que Yoshiki a noté : la fusion au début entre les deux personnages (ya même une séquence similaire dans Volte Face, quand Sullivan abat Costello et est félicité) et le fait que la situation sociale, politique et morale qu'entrainent leurs actes les ammènent au même stade : bouffer des pissenlits par la racine.
the departed en question c'est l'Amérique et les valeurs sur lesquelles elle a été fondée, qui n'ont plus court aujourd'hui (c'est d'ailleurs moins proche de l'original que d'un Gangs of New York : la même infiltration auprès d'une figure diabolique qui se trouve être au finish un homme viellissant et sur le déclin)
Le film montre un monde ou la morale n'a plus court (le haut est bas, le noir est blanc, les innocents sont coupables jusqu'à preuve du contraire : cf les caméras de surveillance, le patriot act) et où on vend à son futur ennemi les armes pour lui faire la guerre.
Dans ce maelstrom de violence l'Individu n'existe plus: il est fiché (là encore les truands agissent comme des flics et inversement d'où l'enveloppe Citizen Trust), conditionné (la famille plombe le service de Costigan : c'est ce qui fait de lui l'indic idéal) voire aseptisé ou castré (. Sullivan n'a rien de plus qu'un complexe d'Oedipe face à Costello tandis que Costigan est détaché de tout : il n'a même pas besoin de thérapie , trop conscient de son existence précaire qui lui est constamment rappelé (d'où l'intéret des scènes avec la psy : on est à des lieux des Sopranos ou de l'utilisation télévisuelle de la "psychologie" : il la voit car c'est la seule à connaître le "vrai lui")
Et c'est en ceci (pour rebondir sur ton autre remarque) que leurs performances sont excellentes : je crois en ces personnages.
Pour 202 : moi je le trouve réussi à 101% (premier film dont je rêve le soir même depuis Starship Troopers tellement il m'a retourné la tête, les tripes et le reste)
ensuite, formellement je trouve ça parfait : montage complètement speedé et filmage introspectif, dérapages ados dans la violence et le langage ordurier millimétrés pour faire la propre critique de leur "attitude" (l'entourage des deux personnages est timbré, faux et pourri d'où la cervelle qui ressort ou les portables tacés de sang, le visage tuméfiée de Sullivan).
j'ai même pas remarqué que ça faisait 2h30