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Version complète : Le cinéma Francais
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Elego
(je me sens un peu comme un gosse de court de maternelle qui essaie à tout prix de rentrer dans une conversation tout en en étant exclue)

(ce qui est rigolo)

(ou pas)
Adinaieros
CITATION(Elego @ 06 12 2007 - 17:36) *
(je me sens un peu comme un gosse de court de maternelle qui essaie à tout prix de rentrer dans une conversation tout en en étant exclue)

(ce qui est rigolo)

(ou pas)


Moi en tout cas ca me fait rire smile.gif

Et en fait j'avais pas vu ta premiere intervention avant de faire mon post fleuve mais j'y souscris pas mal...tout en ayant apprécié le film
bardamu aka leatherface
CITATION(Adinaieros @ 06 12 2007 - 17:23) *
Et j'aimerai bien que tu m'expliques en quoi Les chansons d'amour est moralisateur ou Ensemble c'est tout, pachydermique. A part le fait qu'evidemment c'est francais et sans SFX donc c'est mal.


Je vais essayer de répondre à sa place parceque c'est le genre de films qui me les brisent légèrement car ils ressemblent, à mes yeux, à la majorité des films français qui sortent chaque année:
Des histoires de couples ou de relations entre les gens, avec toujours la même manière de traiter ces thèmes (la fidélité, la tolerance, l'acceptation de la différence...my god). A noter qu'à chaque promo de ce genre de film, l'attribut "humain" est le plus employé ("quelle aventure humaine"... "la misère humaine"...et j'en passe).
Le tout mettant le plus souvent en scène une petite bourgeoisie vétus de cabans et autres écharpes colorées rongés par leurs insignifiants problème domestiques.
Je n'ai pas aimé plus que ça 99 francs mais j'étais content de voir autre chose qu'une oeuvre sur la vie amoureuse et sociale des gens. Ca avait le mérite de brasser d'autres thématiques, même si, au final, ce n'était pas vraiment transgressif.
Donc, le cinéma français actuel se résume à mon sens à la "comédie dramatique" (traduction personnelle de "film d'auteur") qui nous montre avec un "sens aigu du réalisme" (traduction de pauvreté de mise en scène et de réalisation) la vie quotidienne de nous, petits français bourgeois, parceque l'amour c'est cruel mais c'est aussi super beau, et les gens ils sont diffèrents mais faut quand même les accepter... dry.gif Bref, l'aspect "moraliste" et "pachydermique" est, je crois, dans cette démarche qui pollue la production hexagonale.

Le problème, c'est pas que les films français n'ont pas de sfx, mais qu'ils n'ont pas de couilles (Quand j'ai vu Match point, je me suis dit que Allen avait magistralement traité en un seul film toutes les thématiques que tente vainement d'exploiter le ciné français majoritaire depuis 20 ans...)

Qu'ils arrêtent avec leur putain de leitmotiv ultra-fade "tout le monde et beau et gentil", et qu'ils donnent des oeuvres complexes qui bousculent un tant soit peu le spectateur (et non des produits qui ne font qu'égayer nos après midi de sieste devant canal+...)
Adinaieros
CITATION(bardamu aka leatherface @ 06 12 2007 - 18:30) *
Des histoires de couples ou de relations entre les gens, avec toujours la même manière de traiter ces thèmes (la fidélité, la tolerance, l'acceptation de la différence...my god). A noter qu'à chaque promo de ce genre de film, l'attribut "humain" est le plus employé ("quelle aventure humaine"... "la misère humaine"...et j'en passe).
Le tout mettant le plus souvent en scène une petite bourgeoisie vétus de cabans et autres écharpes colorées rongés par leurs insignifiants problème domestiques.


Et la tu parles de quel film ? Non parce que Ensemble c'est tout est loin de la petite bourgeoisie justement (ou alors c'ets une drole de definition de la bourgeoisie) et Les chansons d'amour parle avant tout d'identité sexuelle, du deuil, et de la relation amoureuse sans passer par la case fidélité et acceptation de l'autre (enfin si peu).



CITATION(bardamu aka leatherface @ 06 12 2007 - 18:30) *
Donc, le cinéma français actuel se résume à mon sens à la "comédie dramatique" (traduction personnelle de "film d'auteur") qui nous montre avec un "sens aigu du réalisme" (traduction de pauvreté de mise en scène et de réalisation) la vie quotidienne de nous, petits français bourgeois, parceque l'amour c'est cruel mais c'est aussi super beau, et les gens ils sont diffèrents mais faut quand même les accepter... dry.gif Bref, l'aspect "moraliste" et "pachydermique" est, je crois, dans cette démarche qui pollue la production hexagonale.



Encore une fois tu parles de quel film ?
Parce que le "sens aigu du réalisme" pour une comédie musicale par exemple ca me semble déplacé....
Et la pauvreté de la réalisation pour le Claude Berri ca me semble pareillement excessif.
Et le coté humain il est pas uniquement francais, il est present dans TOUTES les nationalités de métrages....donc c'est un peu un faux proces la...


CITATION(bardamu aka leatherface @ 06 12 2007 - 18:30) *
Qu'ils arrêtent avec leur putain de leitmotiv ultra-fade "tout le monde et beau et gentil", et qu'ils donnent des oeuvres complexes qui bousculent un tant soit peu le spectateur (et non des produits qui ne font qu'égayer nos après midi de sieste devant canal+...)



Bah oui Les promesses de l'ombre il est complexe....si on creuse.
Pareil pour La fille coupée en deux, Les chansons d'amour, Naissance des pieuvres ou Ensemble c'est tout. La complexité elle est la dans ces films si on se prends un ep la tete dessus et qu'on s'arrete pas au "ca parle des vrais gens doncc'est nul"
shaman
CITATION(Adinaieros @ 06 12 2007 - 18:55) *
"ca parle des vrais gens doncc'est nul"


En fait, dans la plupart des films que tu cites (Ensemble, c'est tout; Chanson..), à aucun moment ils montrent des "vrais gens". Tout au mieux, ce sont une suite de clichés ambulants croulant sous un statut social. Pas des hommes, non, un statut social.

Ces "vrais gens" sont une vision complètement idéalisés (voire imaginaires) des VRAIS GENS. Ça va jusqu'à la représentation "du vrai monde", avec un Paris fictif aussi beau et romantique que celui montré dans Rush Hour 3 (je dois t'avouer que j'ai pour habitude de m'offrir des suites royales avec vue sur la Tour, c'est un petit plaisir).

Une vision jamais questionnée, interrogée ou mise en doute (tellement idéalisée qu'elle convient à tous ?).

Couplé à une mise en scène molle, qui ne véhicule rien d'autres que la complaisance de son cadre (genre "je téléphone dans une rue parisienne vide et c'est vraiment cool koa en plus je sens bon"). Aucune émotion, aucune histoire, aucune experience... inutile de penser à des SFX, non juste penser à raconter une histoire, juste penser à son spectateur (sinon c'est quoi ? du temps de cerveau ?).

Adinaieros
Désolé mais je vois pas en quoi les personnages de ...en fait tous les films que j'ai cité ici sont des clichés.
Au contraire. Ils sont tous des personnages complexes, avec des facettes, qui me font penser a des gens que je connais....
Mais c'est comme l'argument du telefilm, ou de Telerama...C'est tellement facile d'utiliser ces pseudos arguments reflexes....


CITATION
Couplé à une mise en scène molle, qui ne véhicule rien d'autres que la complaisance de son cadre


Belle phrase.
Et le sens du cadre de Naissance des pieuvres ? Le sens du hors champ de Chabrol ?
etc.
bardamu aka leatherface
CITATION(Adinaieros @ 06 12 2007 - 18:55) *
Bah oui Les promesses de l'ombre il est complexe....si on creuse.
Pareil pour La fille coupée en deux, Les chansons d'amour, Naissance des pieuvres ou Ensemble c'est tout. La complexité elle est la dans ces films si on se prends un ep la tete dessus et qu'on s'arrete pas au "ca parle des vrais gens doncc'est nul"


Les promesses de l'ombre, même si l'on creuse pas, reste un pur divertissement qui nous donne des scènes jouissives dans un pur esprit de spectacle (spectacle qui peut se dévoiler dans de simple situation: prends une conversation fimée par berry et prends en une filmée par le De palma de la grande époque (ou pour le coup Cronenberg) et tu verras en quoi la caméra n'est pas qu'un simple "outil").
De plus, tout film est "complexe" si l'on creuse, mais faut aussi s'arreter sur ce qu'on a devant ses yeux. Le cinéma n'est pas une excroissance de la littérature, ce que n'a pas compris la plupart des réalisateurs des films que tu cites. C'est avant tout l'art de l'image en mouvement.
Le problème des films francais (pas tous), c'est qu'il te tape sur l'épaule "hé, mon grand, faut réfléchir". Mais jamais il ne te donne une once de spectacle aussi infime soit-elle. Jamais il ne veulent allier esthétique et fond (et le "fond" reste tous relatif, parceque faire des films sur les sentiments "humains" ça rend les choses forcèment complexes, sans trop chercher à se questionner dessus, en gros un alibi parfait du film se voulant, presque par obligation, "d'auteur").

D'accord, il y a un sens du cadre, une "certaine réalisation". Mais ces "qualités" que l'on veut trouver dans le ciné actuel français sont issus des théories toutes faites et ultra-usitées prônées depuis le néo-réalisme et la nouvelle vague (et véhiculées par la chapelle Cahiers du cinéma).

Ce qui m'énerve c'est pas leur mise en scène "classique", c'est leur refus de toute modernité et un certain manque d'ambition. C'est ce qui rend ce ciné nombriliste et prétencieux, car forcèment "profond" et intouchable grâce à cette "complexité" (voir les promos télé...). Mais jamais ils ne vont au delà de leurs propos, et tombent le plus souvent dans un consensuel mou et tristement inoffensif (cites moi un film français actuel qui t'as réellement perturbé, sans mauvaise foi???)

En gros, c'est peut être totalement arbitraire, mais pour moi le cinéma français actuel c'est de la grosse merde plan-plan, et le défendre est dangereux, cela l'immobilise et le rend légitime.

(cite moi un putain de bon film actuel made in france et pas seulement intéressant à tes yeux, un film dont les cinéphiles du monde entier se déchirent à son sujet , une oeuvre qui mérite de survivre brillament à travers la grande histoire cinématographique, un film "important"... des films étrangers je t'en citerai des centaines. Mais le genre Les chansons d'amour, tout le monde s'en tapera le cul dans une vingtaine d'année...)
shaman
CITATION(Adinaieros @ 06 12 2007 - 19:26) *
Au contraire. Ils sont tous des personnages complexes, avec des facettes, qui me font penser a des gens que je connais....


Pourquoi aller au cinéma pour voir les gens que tu connais ? Ta voisine sera pas plus intéressante sur un grand écran (plus belle, c'est possible). Mieux vaut aller boire un coup avec elle.

Ces personnages sont sans doute complexes et réalistes, ça les rend pas humains pour autant (par humain, ça veut dire qu'au-delà d'un statut social ou d'un symbole moralisant, ils ont des questionnements dans lesquels tu vas te retrouver... après ça te concerne, toi et tes rêves).

Pour le plaisir de la contradiction, si des films pareils existent, c'est qu'il doit y avoir une audience (au cinéma ou à la TV). Tant mieux pour eux, tant mieux pour toi.
Mzk0
CITATION
On pourrait écrire une analyse de deux ou trois pages de 99 francs en ne parlant QUE de son plan d'ouverture, qui contient en substance à la fois la note d'intention, la métaphore principale et place le film dans la carrière et la biographie de son auteur.
Juste le premier plan...

Donc oui on peut dire que le film est mince... mince, clair, transparent,
comme de l'eau en fait.
Et face à une source d'eau claire, c'est bien connu,
nos gratte-papiers ne savent voir qu'une chose : leur propre reflet.
Narcisse powa' !
CITATION(L @ 06 12 2007 - 16:55) *
Mais l'éventualité qu'un film comme 99 frs ne recourt pas à la démonstration pachydermique, borgne et moralisatrice de films comme Les Chansons d'amour ou Ensemble c'est tout, mais distille à travers sa mise-en-scène une perspective multiple et un propos autrement plus fin que tout ce qu'on produit dans ce pays, ça ne t'as pas effleuré ?

et sinon, Chabrol, ça fait trois décennies qu'il porte haut le flambeau du téléfilm qui sort en salles. Mauvais exemple.

Merci bien. Je commence à être las d'expliquer ce film en long et en large à ceux qui ne cherchent pas à être de bonne foi juste deux minutes.


Y'a un topic, tout est écrit dessus. Point barre.
Luxxx
CITATION(bardamu aka leatherface @ 06 12 2007 - 18:30) *
Je vais essayer de répondre à sa place parceque c'est le genre de films qui me les brisent légèrement car ils ressemblent, à mes yeux, à la majorité des films français qui sortent chaque année:
Des histoires de couples ou de relations entre les gens, avec toujours la même manière de traiter ces thèmes (la fidélité, la tolerance, l'acceptation de la différence...my god). A noter qu'à chaque promo de ce genre de film, l'attribut "humain" est le plus employé ("quelle aventure humaine"... "la misère humaine"...et j'en passe).
Le tout mettant le plus souvent en scène une petite bourgeoisie vétus de cabans et autres écharpes colorées rongés par leurs insignifiants problème domestiques.



OK mais n'oublions pas que ...

le cinéma français aime aussi...les pauvres ! c'est vrai quoi, c'est tellement exotique, les pauvres !

surtout quand on est un juré du festival de Cannes et qu'on a jamais foutu les pieds dans un Lidl ou une Caisse d'Allocs de sa vie !
Oui, Bruno "L'humanité" Dumont, c'est toi que je vise...et surtout les jurys qui t'ont décerné des prix !

sans oublier le grand classique du film "d'auteur" français : "J'ai rien à dire, donc je mets mon actrice à poil pour faire diversion"...Oui, François "Swimming Pool" Ozon, c'est à toi que je pense...

Quand ces réalisateurs auront quelquechose à raconter et un peu d'imagination, j'irai voir leurs films. En attendant, ils peuvent se brosser.
Mzk0
Le drame social a de beaux jours devant lui dans notre beau pays.

Fuck... dry.gif
SULFURE
Hu hu certains collègues rosbeefs sont fans de tout ce que je déteste dans le cinoche français: les films de gens qui parlent, ou bien les comédies interchangeables avec Depardieu/Clavier/Auteuil/Boon..... J'ai beau leur expliquer que c'est de la merde...
En même temps les angliches quand tu leur demande de causer de leur propre cinéma....ils ont un gros blanc...
Je dirais que tous ces films français ont UN bon point, il y a toujours une actrice qui se fout à poil, et c'est pour ça que je me farcis la plupart des films français approuvés par télérama, en avance rapide (mes vieux sont abonnés pour se donner bonne conscience, et c'est même pas des profs).
N'importe quel film avec Ludivine Sagnier/Vahina Giocante/Roxane Mesquida est vu en avance rapide pour ma part, avec la fonction enregister sur cassette pour certaines scènes... De quoi ca cause??? Heu... De gens qui parlent...
RogerMoore
Alors là, complètement d'accord avec Monsieur Sulfure.
Le gros gros point positif du cinéma français, c'est effectivement qu'on y voit beaucoup de femmes à poil (oui mais uniquement si la nudité est justifiée, vous comprenez, non parce que c'est seulement si c'est absolument nécessaire par rapport à l'ambigüité du personnage, voyez...).
Heureusement qu'on a les actrices les plus connes du monde icon_mrgreen.gif
Bonjour.
nicco
CITATION(Adinaieros @ 06 12 2007 - 17:23) *
Il distille quoi 99F ? Non parce que a part "la pub c'est mal" le film ne dis rien (ce qui en soit vu le sujet etait dans un sens malheureusement courru d'avance) : il assene un propos deja vu et revu (pour peu qu'on s'interresse un minimum syndical a la politique et a l'economie)...


Ben tu vois, tu commences à répondre toi-même à ta question.
Maintenant mets-toi à la place de la famille qui pense venir voir la nouvelle comédie avec le monsieur drôle qui fait Brice de Nice.

Puis "la pub c'est mal", c'est environ 10% du sujet, mais on ne va pas aller plus loin car :

CITATION(Adinaieros @ 06 12 2007 - 17:23) *
A part le fait qu'evidemment c'est francais et sans SFX donc c'est mal.


GOOOAL !!

Voilà, on y vient, j'aime.

Parce que je veux bien discuter, mais entre des clichés réducteurs, des affirmations toujours subjectives ("la pub et le questionnement de la place de l'image ça ne m'intéresse pas, je préfère quand ça parle de deuil, soit comme dans 1257500 films") et une apparente nette propension à dénigrer tout ce qui parle au plus grand nombre, ça ne donne pas très envie.

Malgré tout, pour faire vite, ce que je repproche aux films cités, à part d'être moches et mal réalisés (non mais Les Chansons d'Amour, au secours quoi, y a des séquences où les sauvetages habituels faits au montage ne suffisent même pas, enfin bon, faudrait des captures pour bien faire), c'est que ce sont des films sans risques, qui ne remettent rien en question, qui ne cherchent jamais à s'adresser à un public autre que celui conquis d'avance (le film d'Honoré est typiquement le genre de produit formaté et conçu pour attirer un type de spectateur) (et qu'on ne me dise pas que faire une comédie musicale c'est osé, puisque ça n'est justement jamais assumé, contrairement à Jeanne et le Garçon formidable ou le film de Resnais par exemple, qui utilisaient vraiment leur concept, ce n'était pas juste un gadget promo et hype).
Et comme ça a déjà été dit ici, bonjour les personnages stéréotypés (à part le coloc de Canet, certes). Donc pour de la finesse... (sans déconner, t'avais pas deviné dès la première scène que le héros des Chansons allaient virer sa cutie avec l'ado ? Moi si, mais c'est p'tet parce que je m'intéresse à la politique, l'économie, les moeurs des habitants du XVIème...)

Donc ce n'est pas "passke cé francé lol" que je ne les ai point dans mon coeur, mais parce qu'ils sont révélateurs du manque de couilles de nos auteurs. Auteurs qui sont de plus plebiscités par les élites pour aborder régulièrement des sujets aussi vains et ethnocentrés, pour fermer leur gueule en quelques sortes, quand dans le même temps t'as trois films ambitieux sur le fond qui se font démolir dans la presse.

"Continuez à parler des peines de coeur des CSP+, c'est très bien, faudrait pas non plus que vous ayez un truc à dire non plus..."


Et comme tu as l'air d'apprécier les préjugés, je te laisse un peu de lecture : http://louvreuse.net/Retroprojection/le-boucher.html
http://louvreuse.net/Critique/la-fille-coupee-en-deux.html
SULFURE
CITATION(RogerMoore @ 07 12 2007 - 00:38) *
Alors là, complètement d'accord avec Monsieur Sulfure.
Le gros gros point positif du cinéma français, c'est effectivement qu'on y voit beaucoup de femmes à poil (oui mais uniquement si la nudité est justifiée, vous comprenez, non parce que c'est seulement si c'est absolument nécessaire par rapport à l'ambigüité du personnage, voyez...).
Heureusement qu'on a les actrices les plus connes du monde icon_mrgreen.gif
Bonjour.


Et le cinéma espagnol est encore mieux de ce côté, eux je les soupçonne carrément d'avoir des quotas "actrices à poil" pour comédies échangistes à la con...
RogerMoore
Le truc, c'est qu'en Espagne, ils ont plutôt la nudité "gaie". C'est léger, c'est mignon, c'est gratuit, c'est joli, même dans un film "dramatique".
Nous, depuis une trentaine d'années, on a le droit à une nudité grave, triste, dramatique, on a les fesses qui se prennent au sérieux...
Bertrand Blier et Joël Séria ne tournent plus, hélas.
Bonjour.
ouaisbiensur
CITATION(RogerMoore @ 07 12 2007 - 00:38) *
Alors là, complètement d'accord avec Monsieur Sulfure.
Le gros gros point positif du cinéma français, c'est effectivement qu'on y voit beaucoup de femmes à poil (oui mais uniquement si la nudité est justifiée, vous comprenez, non parce que c'est seulement si c'est absolument nécessaire par rapport à l'ambigüité du personnage, voyez...).
Heureusement qu'on a les actrices les plus connes du monde icon_mrgreen.gif
Bonjour.


Ce qui est bien c'est qu'il y aura toujours de la matière pour un topic pointu sur le sujet.
Ed Wood
CITATION(RogerMoore @ 07 12 2007 - 01:53) *
Le truc, c'est qu'en Espagne, ils ont plutôt la nudité "gaie". C'est léger, c'est mignon, c'est gratuit, c'est joli, même dans un film "dramatique".
Nous, depuis une trentaine d'années, on a le droit à une nudité grave, triste, dramatique, on a les fesses qui se prennent au sérieux...
Bertrand Blier et Joël Séria ne tournent plus, hélas.
Bonjour.



Entre les couilles molles et les fesses molle, à quand une partouze au Cap d'Agdes filmé par Krawczick et produite par Claude Berry? On y traitera de la complexité relationnel entre une fausse pute frigide qui se cache son âme à elle même et un éjaculateur précoce qui vend son cul pour accéder au statut social dont il rêve depuis tout petit. Bien sûr tout le film prendra sens dans cette scéne pivot, au bord de la plage, où l'héroïne proménant le héros en laisse, rencontre un Sage qui se branle devant un couple qui baise. Scéne ô combien magnifique sublimé par son hors-champs.
Si vous banderez? Négatif
Luxxx
CITATION(RogerMoore @ 07 12 2007 - 00:38) *
Alors là, complètement d'accord avec Monsieur Sulfure.
Le gros gros point positif du cinéma français, c'est effectivement qu'on y voit beaucoup de femmes à poil (oui mais uniquement si la nudité est justifiée, vous comprenez, non parce que c'est seulement si c'est absolument nécessaire par rapport à l'ambigüité du personnage, voyez...).
Heureusement qu'on a les actrices les plus connes du monde icon_mrgreen.gif
Bonjour.


Connes je ne sais pas, mais prêtes à toutes les concessions sûrement...
On dirait que c'est un passage obligé en France pour commencer une carrière d'actrice : être à poil de façon gratuite systématiquement....

Tout à coup je me sens bien seule dans mon indignation, là... mellow.gif





AGENT DURAND
Le meilleur film francais que j'ai vu récemment , c'est la première minute et demi où on voit la sublime (et je pèse mes mots !) Ludivine Sagnier totalement nue faisant crac crac dans la nature.

Cette scène vaut tous les assaults du Mordor !

Le titre du film ? J'sais pus, sur ma k.7, il y a marqué Ludivine Forever !

bluesbro.gif
AGENT DURAND
Pourquoi la nudité et elle seule serait toujours à justifier ?

Pourquoi les vêtements ?

Quelle drôle d'idée franchement !
SULFURE
CITATION(AGENT DURAND @ 07 12 2007 - 15:38) *
Le meilleur film francais que j'ai vu récemment , c'est la première minute et demi où on voit la sublime (et je pèse mes mots !) Ludivine Sagnier totalement nue faisant crac crac dans la nature.

Cette scène vaut tous les assaults du Mordor !

Le titre du film ? J'sais pus, sur ma k.7, il y a marqué Ludivine Forever !

bluesbro.gif


C'est LA PETITE LILI, et effectivement il n'y a que ça de valable dans le film...
Evil Seb
N'empêche que j'attends impatiemment La Clef, le prochain Guillaume Nicloux, un des 3-4 réals tres interessants en France, avec Florent Siri et Bruno Dumont amha bien sur.

Puis bon drame social c'est pas obligatoirement synonime de films de merde non plus hein, y'en a de tres bon.
acide mo
CITATION(Evil Seb @ 07 12 2007 - 18:55) *
N'empêche que j'attends impatiemment La Clef, le prochain Guillaume Nicloux, un des 3-4 réals tres interessants en France, avec Florent Siri et Bruno Dumont amha bien sur.

Puis bon drame social c'est pas obligatoirement synonime de films de merde non plus hein, y'en a de tres bon.


C'est un remake du Brass ? icon_mrgreen.gif
(nan, je dis ça car comme ça causait petites nanas toutes nues)
bardamu aka leatherface
CITATION(Evil Seb @ 07 12 2007 - 18:55) *
N'empêche que j'attends impatiemment La Clef, le prochain Guillaume Nicloux, un des 3-4 réals tres interessants en France, avec Florent Siri et Bruno Dumont amha bien sur.

Puis bon drame social c'est pas obligatoirement synonime de films de merde non plus hein, y'en a de tres bon.




Au hasard Seul contre tous, qui est au drame social ce que Profondo Rosso est au giallo.




et Gaspar Noé est un putain de génie pour ceux qui en doutaient...
nicco
CITATION(Evil Seb @ 07 12 2007 - 18:55) *
Puis bon drame social c'est pas obligatoirement synonime de films de merde non plus hein, y'en a de tres bon.


Ben vi.
Cette année j'ai particulièrement aimé Ça rend heureux de Joachim Lafosse (bon il est belge ok...). Discours social + mise en abyme = bluesbro.gif
L'Empaleur
CITATION(SULFURE @ 06 12 2007 - 23:57) *
Hu hu certains collègues rosbeefs sont fans de tout ce que je déteste dans le cinoche français: les films de gens qui parlent, ou bien les comédies interchangeables avec Depardieu/Clavier/Auteuil/Boon..... J'ai beau leur expliquer que c'est de la merde...
En même temps les angliches quand tu leur demande de causer de leur propre cinéma....ils ont un gros blanc...


Lorsque Danny Boyle était venu présenter Sunshine en avant première à Paris et qu'il fut apparement fort enthousiasmé par l'accueil des spectateurs, il nous confia, lors de la petite séance de questions / réponses qui suivit, qu'il déplorait le peu de considération que semble accordés les anglais à l'art cinématographique, lui préférant très largement la musique ( en gros, pour être reconnu comme un "vrai" artiste là-bas, mieux vaut faire de la zik que du cinoche ).

Sinon, pour coller un peu plus dans le sens du topic, je suis souvent assez consterné par la grande considération aveugle qu'accorde bien des étrangers à notre cinéma national. Lors de mon dernier séjour à Amsterdam, quand j'engageais une conversation quelconque autour du cinoche, tous mes interlocuteurs se fondaient systématiquement sur l'à priori que notre production est fantastique, pleine d'intellect et de subtilité dont sont absolument dénués la quasi totalité des films provenant de cette immonde salope satanique qu'est Hollywood. Donc certe, le cinéma français peut être fantastique ( "avez-vous vu Nid de Guêpes ? ") mais difficile à défendre face à celui plein d'intellect et de subtilité ( " Jean de Florette, Manon des Sources " par pitié, repeignez les murs avec ma cervelle ! ).
L'archiviste
D'un autre côté, les hollandais, y'a vingt ans, quand tu leur disais que tu connaissais un peu le ciné de Joe Stelling ou Lili Rademakers, ils te ciraient les chaussures en te faisant un massage thaïlandais. Mais dès que tu leur avouais qu'à ton avis, leur génie à eux c'était Paul Verhoeven, là ils t'envoyaient un pain dans la gueule avant de te jeter dans une poubelle.
icon_mrgreen.gif

Faut dire aussi que, si tu prononce devant un français le nom de Gaspar Noe, y'a de fortes chances pour qu'il vomisse sur le trottoir. Mais dans une soirée bien hype à New York ou à Tokyo, si t'as envie de tirer un coup facile, suffit juste de dire que tu connais un peu Noe parce que vous allez dans la même épicerie. Nul n'est pro-fête en son pays.
Lurdo
CITATION(L @ 08 12 2007 - 23:19) *
Mais dans une soirée bien hype à New York ou à Tokyo, si t'as envie de tirer un coup facile, suffit juste de dire que tu connais un peu Noe parce que vous allez dans la même épicerie. Nul n'est pro-fête en son pays.[/size]


C'est donc comme ça que tu choppes, toi... icon_mrgreen.gif
L'Empaleur
CITATION(L @ 08 12 2007 - 23:19) *
dans une soirée bien hype à New York , si t'as envie de tirer un coup facile, suffit juste de dire que tu connais un peu Noe


Véri-fucking-dick ! Lors du dernier nouvel an, dans une soirée NY bien hype ( dans le Village avec plein de gens au look complexe, très étudié et souvent parfaitement ridicule ), je me suis retrouvé avec une horde d'admirateur simplement parce que j'avais sorti un truc du genre " j'ai serré la main au Noé ", qui tenait plus du discours d'ivrogne qu'autre chose. Las!, cher Archiviste, votre rétro-prophétie ne se réalisa pas vraiment ( enfin même pas du tout ), ceci principalement à cause de l'ivrognerie su-mentionnée et d'un comportement semble-t-il excessif, mais bref, l'important, c'est que ça marche !

Et le véritable génie hollandais, c'est Dick "gloup gloup" Maas
Ed Wood
CITATION(L @ 08 12 2007 - 23:55) *
CITATION(SULFURE @ 06 12 2007 - 23:57) *
Hu hu certains collègues rosbeefs sont fans de tout ce que je déteste dans le cinoche français: les films de gens qui parlent, ou bien les comédies interchangeables avec Depardieu/Clavier/Auteuil/Boon..... J'ai beau leur expliquer que c'est de la merde...
En même temps les angliches quand tu leur demande de causer de leur propre cinéma....ils ont un gros blanc...


Lorsque Danny Boyle était venu présenter Sunshine en avant première à Paris et qu'il fut apparement fort enthousiasmé par l'accueil des spectateurs, il nous confia, lors de la petite séance de questions / réponses qui suivit, qu'il déplorait le peu de considération que semble accordés les anglais à l'art cinématographique, lui préférant très largement la musique ( en gros, pour être reconnu comme un "vrai" artiste là-bas, mieux vaut faire de la zik que du cinoche ).

Sinon, pour coller un peu plus dans le sens du topic, je suis souvent assez consterné par la grande considération aveugle qu'accorde bien des étrangers à notre cinéma national. Lors de mon dernier séjour à Amsterdam, quand j'engageais une conversation quelconque autour du cinoche, tous mes interlocuteurs se fondaient systématiquement sur l'à priori que notre production est fantastique, pleine d'intellect et de subtilité dont sont absolument dénués la quasi totalité des films provenant de cette immonde salope satanique qu'est Hollywood. Donc certe, le cinéma français peut être fantastique ( "avez-vous vu Nid de Guêpes ? ") mais difficile à défendre face à celui plein d'intellect et de subtilité ( " Jean de Florette, Manon des Sources " par pitié, repeignez les murs avec ma cervelle ! ).


Bah Jean de Florette/ Manon des Sources ça reste quand même relativement le haut du panier, c'est loin d'être déshonorable.
Evil Seb
CITATION(L @ 08 12 2007 - 23:19) *

Nul n'est pro-fête en son pays.

Ca c'est bien vrai, l'autre jour je suis aller interviewer une raelisatrcie coréenne qui s'étonnait du fait que je connaisse mieux le cinéma coréen que les critiques de son pays. Je lui réponds que je trouve le cinéma coréen beaucoup plus enthousiasmant que le ciné français ou americain et que les spectateur coréens ne mesurait pas leur chance...Elle me répond que la situation en corée est dramatique et que leur cinéma est totalement déconsidéré par le public qui trouvait ça sans interet et toujours pareil. Sur le coup j'ai faillit tomber de ma chaise. Comme quoi...
L'archiviste
Bah si certains réalisateurs coréens arrêtaient un peu de se la jouer en faisant des films qui ne ciblent apparemment que la reconnaissance occidentale (et encore, d'une certaine population occidentale) ils ne seraient peut-être pas victimes de la versatilité de la hype ("hé les gars, j'fais un film de gangster là, mais je vais montrer mon caïd manger un gâteau au chocolat pendant cinq minutes à l'écran, passke s'tu veux, tout ça kôa..."). Quand je vois certains là-bas dauber sur The Host, au prétexte que c'est un vilain blockbuster qui fait rien qu'à faire des entrées dans les salles coréennes (nonobstant le fait qu'il enterre amha tous les autres en terme d'affirmation de son identité et d'un désir d'élévation de son public) je me dis que c'est pas demain la veille que la Corée deviendra le nouvel Hong Kong tant annoncé. On oublie souvent que le cinéma hong-kongais n'a pas eu besoin de l'Occident pour exister (et heureusement, vu qu'il a commencé à péricliter dès que les regards se sont tournés vers lui).

Mais bon, à ce petit jeu, on n'a pas de leçons à donner aux coréens ou à d'autres, vu comment nous aussi on est fortiche pour dauber sur la gueule des films et des réas qui font tourner l'industrie, cf les "lépreux de la presse" que furent Gérard Oury, Edouard Molinaro, Claude Zidi, Berbard Borderie, Jean Paul Le Chanois ou même un géant tel que Henri Verneuil.
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Evil Seb
CITATION(L @ 10 12 2007 - 12:22) *
Bah si certains réalisateurs coréens arrêtaient un peu de se la jouer en faisant des films qui ne ciblent apparemment que la reconnaissance occidentale (et encore, d'une certaine population occidentale) ils ne seraient peut-être pas victimes de la versatilité de la hype ("hé les gars, j'fais un film de gangster là, mais je vais montrer mon caïd manger un gâteau au chocolat pendant cinq minutes à l'écran, passke s'tu veux, tout ça kôa..."). Quand je vois certains là-bas dauber sur The Host, au prétexte que c'est un vilain blockbuster qui fait rien qu'à faire des entrées dans les salles coréennes (nonobstant le fait qu'il enterre amha tous les autres en terme d'affirmation de son identité et d'un désir d'élévation de son public) je me dis que c'est pas demain la veille que la Corée deviendra le nouvel Hong Kong tant annoncé. On oublie souvent que le cinéma hong-kongais n'a pas eu besoin de l'Occident pour exister (et heureusement, vu qu'il a commencé à péricliter dès que les regards se sont tournés vers lui).


Ben voila c'est toute la dualité du cinéma coréen, qui est devenu un cinéma totalement tourné vers l'exportation aux States et vu que les quotas sont devenus tellement determinants pour les réalisateurs que si ceux ci veulent continuer a tourner ils doivent créer des oeuvres corespondant aux gouts du public local qui est friand de cinéma américains donc voila c'est un peu le serpent qui se mords la queue...Le films coréens ont vu leur quotas de présence sur écran reduits de moitié (ils n'ont maintenant plus droit qu'a 73 jours/années) alors que paradoxalement il n'y a jamais eu autant d'argent dépenser dans l'indiustrie cinématographique locale ce qui aboutit a une situation dembouteillage monstrueux dans les salles. De nombreux films ne sont donc jamais projettés et pour les autres si en fin de première semaine d'exploitations ils n'ont pas réalisé 300.000entrées ils sont virés de l'affiche et ainsi de suite... De fait la situation du cinéma coréen est totalement déséquilibré. D'un coté on produit d'énormes films a gros budget et de l'autres des films guerilla à micro budget. De fait tous les films commencent a s'uniformiser et a proposer encore et toujours la même reçette d'ou cette impression de voir toujours la même chose.

Ce qui n'arrange rien c'est que les films exportés ne sont pas toujours les meilleurs films issus de la production locale mais ceux qui sont susceptible de plaire au public occidental (les films d'auteurs bête de festival a la Lee Chang Dong, Hong San Soo ou Kim Ki Duk ou le enième films de gangsters...). Par exemple les comédies coréennes soont vraiment excellentes, à l'heure actuelle ils n'ont aucun rival dans le rayon de la comédie, des films comme Sex Is Zero ou Two Guys par exemples, mais elles sont invisible en occident car ininteressantes commercialement. Le cinéma coréen, a quelques rares exceptions pres comme Park Cahn Wook, est entièrement voués a la rentablité et au bons vouloirs des investisseurs qui choississent littéralement les projets qui se monte ou pas. Et inutile de dire que ces investisseurs n'ont pour la plupart aucune connaissance cinématographique. Mais malgré cette situation plutot trouble ils restent d'excellentes choses en Corée mais pas toujours facilement visible par ici et assez mal considéré par la critique locale.

Désolé pour le HS.
shaman
CITATION(Evil Seb @ 10 12 2007 - 12:41) *
Ce qui n'arrange rien c'est que les films exportés ne sont pas toujours les meilleurs films issus de la production locale mais ceux qui sont susceptible de plaire au public occidental (les films d'auteurs bête de festival a la Lee Chang Dong, Hong San Soo ou Kim Ki Duk ou le enième films de gangsters...). Par exemple les comédies coréennes soont vraiment excellentes ...


Sur le plan des sorties DVD, quelle est la situation coréenne (en comparaison avec la France) ?

Je sais que les DVD coréens restent quand même exploitables sur le marché international car english friendly (nouveauté comme patrimoine)... ce qui n'est déjà pas souvent le cas en face, au Japon (et c'est frustrant).

(ça parait paradoxal de voir une "reconnaissance int" difficile quand la plupart des films sortent avec sous-titres anglais blink.gif )
darklinux
CITATION(Ed Wood @ 09 12 2007 - 10:09) *
CITATION(L @ 08 12 2007 - 23:55) *
CITATION(SULFURE @ 06 12 2007 - 23:57) *
Hu hu certains collègues rosbeefs sont fans de tout ce que je déteste dans le cinoche français: les films de gens qui parlent, ou bien les comédies interchangeables avec Depardieu/Clavier/Auteuil/Boon..... J'ai beau leur expliquer que c'est de la merde...
En même temps les angliches quand tu leur demande de causer de leur propre cinéma....ils ont un gros blanc...


Lorsque Danny Boyle était venu présenter Sunshine en avant première à Paris et qu'il fut apparement fort enthousiasmé par l'accueil des spectateurs, il nous confia, lors de la petite séance de questions / réponses qui suivit, qu'il déplorait le peu de considération que semble accordés les anglais à l'art cinématographique, lui préférant très largement la musique ( en gros, pour être reconnu comme un "vrai" artiste là-bas, mieux vaut faire de la zik que du cinoche ).

Sinon, pour coller un peu plus dans le sens du topic, je suis souvent assez consterné par la grande considération aveugle qu'accorde bien des étrangers à notre cinéma national. Lors de mon dernier séjour à Amsterdam, quand j'engageais une conversation quelconque autour du cinoche, tous mes interlocuteurs se fondaient systématiquement sur l'à priori que notre production est fantastique, pleine d'intellect et de subtilité dont sont absolument dénués la quasi totalité des films provenant de cette immonde salope satanique qu'est Hollywood. Donc certe, le cinéma français peut être fantastique ( "avez-vous vu Nid de Guêpes ? ") mais difficile à défendre face à celui plein d'intellect et de subtilité ( " Jean de Florette, Manon des Sources " par pitié, repeignez les murs avec ma cervelle ! ).


Bah Jean de Florette/ Manon des Sources ça reste quand même relativement le haut du panier, c'est loin d'être déshonorable.

Soit ; mais ils y avait Montand et Depardieu qui ne sur-jouai pas , une réalisation académique dans le bon sens du terme ...un scénario qui tenait debout ...du Cinéma quoi
Elego
Tutafé, on peut même prendre un certain plaisir à les regarder ohmy.gif

Sinon j'ai une question à propos d'un post de l'archi. Il disait que les chiffres au BO de leurs films n'avaient aucun impact financier sur leurs vies et leurs carrières, mais pourtant j'ai lu que les producteurs devaient participer à hauteur de 5% minimum au financement du film, comment cela se fait-ce ? Est-ce que leurs salaires et les aides du CNC et autres compensent cette perte ?
L'archiviste
C'est un peu compliqué d'expliquer ça sans caricaturer. Mais un producteur ne met pas son argent à lui, il le trouve. Il est donc censé être endetté auprès des financiers qui ont investi dans son projet (une banque par exemple). Avec tous les systèmes d'aide qui ont été mis en place en France pour éviter que notre cinématographie ne court à la banqueroute (voir l'Italie et l'Allemagne) il devient possible de jongler entre les différentes aides publiques (ton argent) les achats automatiques des chaînes (à une époque, Canal devait participer à tous les films pour avoir le droit de diffuser du ciné jour et nuit; ça n'est plus le cas mais j'ignore la nature de la nouvelle donne), les placements (sicav) et les exonérations fiscales en pagaille (assimilée à la philantropie et au mécenat). Pour certaines banques et certaines boîtes d'assurance, injecter de l'argent dans le ciné, surtout s'il est labelisé "art et essai", c'est une bonne façon de s'y retrouver à l'heure du bilan comptable (la Fondation Gan pour le cinéma, c'est pas juste par amour de l'Art) pour des mises finalement assez réduites. Et comme pour pouvoir actionner tous ces leviers à la fois, il faut que le producteur ait une carte professionnelle (sans parler bien sûr de ses divers contacts) celà limite les prétendants. Faut pas croire qu'il suffit d'avoir un projet géniâââl pour décrocher l'avance sur recette par exemple. Alors oui on aide le "jeune cinéma" mais à travers les vieux de la vieille tout de même. Du coup, tu retrouveras toujours à peu près les mêmes routiers, spécialisés dans ce jonglage financier.
Et bien sûr, le mention "art et essai" étant par réflexe attribuée à des films "où on se fait chier", il devient nettement plus facile de produire ça plutôt qu'un Massacre à la tronçonneuse dans le Lubéron. Voilà entre autres pourquoi les films dits "de genre" produits en France doivent faire leur preuve au box-office sous peine de non-renouvellement, alors que les films dits "d'auteur" n'ont à faire leur preuve qu'aux yeux des commissions (autant dire que c'est gagné à la simple lecture du sujet) puisqu'on considère que les financer est une sorte de devoir et non pas un "investissement".
Bon maintenant, je ne suis absolument pas spécialiste de ces questions. J'ai balancé en vrac ce que j'ai cru comprendre du bordel. Il est fort possible que mon post soit truffé d'erreur et d'approximations et je m'en excuse par avance (sur recette).
Pierrot
Il semblerait que les députés UMP aient trouvé de nouvelles ressources pour financer le cinéma français...

http://www.marianne2.fr/L-UMP-veut-taxer-l...rde_a82001.html huh.gif
darklinux
CITATION(Pierrot @ 12 12 2007 - 12:04) *
Il semblerait que les députés UMP aient trouvé de nouvelles ressources pour financer le cinéma français...

http://www.marianne2.fr/L-UMP-veut-taxer-l...rde_a82001.html huh.gif

Je l ' attendais la bétise de la semaine ...
Butcher Boy
CITATION(darklinux @ 14 12 2007 - 11:15) *
CITATION(Pierrot @ 12 12 2007 - 12:04) *
Il semblerait que les députés UMP aient trouvé de nouvelles ressources pour financer le cinéma français...

http://www.marianne2.fr/L-UMP-veut-taxer-l...rde_a82001.html huh.gif

Je l ' attendais la bétise de la semaine ...



Moi je suis pour. icon_mrgreen.gif icon_mrgreen.gif
Luxxx
Ca fera pas avancer le schmilblick mais ça m'a bien fait rire...

j'avais enregistré ce film Les amitiés maléfiques, ça me semblait pas mal, mais j'ai lâché l'affaire à la moitié tellement c'est nul, ininterressant, bavard, prétentieux... en regardant si les critiques avaient été positives ou négatives lors de sa sortie, horreur, elles étaient dans l'ensemble positives wallbash.gif ... ça doit être parce que le réalisateur est le fils Bourdieu.

et dans les "secrets de tournage" je lis ceci

Présenté à Cannes en 2006 dans le cadre de la Semaine de la critique, Les Amitiés maléfiques est reparti de la Croisette couvert de lauriers : Grand Prix de la Semaine de la Critique, Prix SACD (ex-aequo avec Pingpong de l'Allemand Matthias Luthardt, sans oublier le Grand Rail d'Or, récompense décernée chaque année par un jury de cheminots.

biggrin.gif biggrin.gif biggrin.gif

Ils ont eu bien raison, je pense qu'il faut bien un grand rail, voire plusieurs, pour tenir éveillé jusqu'à la fin....
Elego
Je savais pas trop où poster ça, c'est un article de Variety qui présente les grosses sociétés de production/ditribution françaises, juste ici.
Loki
"Les amitiés maléfiques" avait un pitch potentiellement malsain et inquiétant, mais effectivement, dans la forme, ça casse pas trois pattes à un canard. Cela dit, les acteurs sont très bons et la mise en scène assez maîtrisée. C'est principalement un problème de script, à mon sens.

Bref... quelqu'un sait si le dernier "Astérix" s'est assez viandé au box-office pour être considéré comme un échec et non une réussite ? Ça me semble être un tournant primordial pour l'histoire du cinéma français. N'est-ce pas notre plus gros budget, et le représentant ultime de "l'élite télé" ?
Geraden
CITATION(Loki @ 08 3 2008 - 18:11) *
Bref... quelqu'un sait si le dernier "Astérix" s'est assez viandé au box-office pour être considéré comme un échec et non une réussite ? Ça me semble être un tournant primordial pour l'histoire du cinéma français. N'est-ce pas notre plus gros budget, et le représentant ultime de "l'élite télé" ?

Je pense qu'Asterix n'est ni l'un ni l'autre. 7 millions d'entrées pour le plus gros budget français de l'histoire et le plus grand nombre de copies le jour de la sortie du film, c'est juste catastrophique. Ils criaient sur tous les toits qu'ils feraient au moins 10 ou 11 (en pensant 15). Pa contre, à l'étranger, il s'en est très bien sorti (bien mieux que ses deux grands frères en tout cas).
Mais après la grosse déception Asterix, on a l'inverse qui se produit avec les Ch'tis qui fait plus qu'Asterix en 10 jours et qui va tutoyer les 15-20 millions d'entrées en fin de carrière à n'en point douter. Le ciné français se porte plutôt bien du coup.
Mais si quelqu'un pouvait m'expliquer le phénomène ch'ti, je serais preneur. Après avoir vu le film, je suis encore plus perplexe qu'avant.
francesco
CITATION(Geraden @ 08 3 2008 - 18:56) *
Mais si quelqu'un pouvait m'expliquer le phénomène ch'ti, je serais preneur. Après avoir vu le film, je suis encore plus perplexe qu'avant.
Perso, je suis déjà perplexe rien qu'avec la bande annonce (complètement quelconque dans le genre "humour pas drôle") & l'affiche (un joli repoussoir). Ca doit être le charisme exceptionnel du dénommé "Dany Boon" qui doit probablement expliquer le fait que malgré tout, le public se rue en masse dans les salles. J'espère que le film est bien, du coup (apparemment oui, vu le bouche à oreille & le succès de folie du truc qui prend des proportions du style "dans ton cul Titanic", sans campagne marketing particulière en amont en plus).
Elego
Europacorp entre en Bourse et s'agrandit => ici

(putain si seulement ils pouvaient ne serait-ce que mettre 10% de ça à produire les nouveaux Valette, Aja, Siri, DuWeltz, Laugier...)
snoopymaclaine!
personne donc ne pense au mec qui a réussi a reveiller le polar français...olivier marchal!!!
les critiques sont tres bonne en ce qui concerne MR73 ( en voila un titre qu'il est mysterieux), flic border line a la derive, ambiance anti happyend TF1, phillip nahon en serial killer...ça semble prometteur...
sinon le phenomene des chtis...bah j'ai pas encore vu le film...pas assez de temps et de places...mais langmann se prend une grosse torgnole inattendue! et je pense pas que boon et kad soient ciblés "beauf façon onteniente"...
le cinema ricain tarde en france...vivement la sortie de indy 4...(iron man ça va pulser, mais downey jr et le comics d'origine sont pas tres vendeurs en france...)
Mr. Sktchrigzpoxlub
CITATION(snoopymaclaine! @ 09 3 2008 - 11:35) *
MR73 ( en voila un titre qu'il est mysterieux)


Le Manurhin mr73 est l'arme de poing la plus répandu dans la police nationale.
Ced
CITATION(Mr. Sktchrigzpoxlub @ 09 3 2008 - 18:20) *
CITATION(snoopymaclaine! @ 09 3 2008 - 11:35) *
MR73 ( en voila un titre qu'il est mysterieux)


Le Manurhin mr73 est l'arme de poing la plus répandu dans la police nationale.


merci comissaire moulin ! wink.gif
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