Aide - Recherche - Membres - Calendrier
Version complète : Martyrs - Pascal Laugier
Mad Movies > Forums Discussions > Cinéma Fantastique
Pages : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20, 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30, 31
dj fest
CITATION(Ol @ 22 9 2008 - 23:17) *
CITATION(dj fest @ 22 9 2008 - 20:02) *
CITATION(Ol @ 22 9 2008 - 18:50) *
Je pense que par "exploitation de thématique" Clint entend survol de thématique. Dire "Y a-t-il quelque chose après la mort ? Mystère et boule de gomme..." c'est loin d'être une interrogation métaphysique. En tout cas le film n'apporte rien en terme de réflexion, de représentation (et autres trucs en -ion) au sujet. C'est juste une astuce de scénario que je trouve pour ma part pas déplaisante du tout. Après on accroche ou pas au destin des deux personnages et à ce niveau j'ai plutôt aimé la première partie mais je vois pas ce qu'il y a d'original ou même d'intéressant dans la seconde.


Si tu relis mes posts plus haut, tu verras que l'intérêt métaphysique du film ne réside pas dans la question de la vie près la mort mais dans le problème de l'acceptation de la souffrance, inhérente au fait d'être (d'où le terme de "métaphysique", on pourrait aussi parler de problème existentiel). Le "twist" n'a pas d'intérêt métaphysique mais uniquement scénaristique.

J'ai relu le post dont tu parle et c'est vrai que tu y étais beaucoup plus clair que la plupart des critiques enthousiastes que j'ai lu jusque là. Mais peux tu me dire ce qu'apporte le film par rapport au problème de l'acceptation de la souffrance, ce qu'il ta fait ressentir a ce niveau là, précisément ? Qu'est ce que dit Laugier sur ce sujet dans son film ? C'est une vraie question, je te cherche pas des poux mais comme ça m'échappe j'aimerai qu'on m'explique clairement. Si tu la déjà fais je m'excuse mais j'ai la flemme de me refaire 30 pages de topic.


Et comme je te comprends... smile.gif

Ayant déjà vécu pendant 1 mois, suite à une opération, avec une douleur intense et constante, j'ai eu l'occasion de m'interroger sur cette thématique. Je sais également qu'il est possible d'accepter la douleur au quotidien (ce que je n'ai jamais su faire) grâce à l'exemple de Sylvain Augier (présentateur de TV qui sort un bouquin: après s'être multi-shooté, il a tout arrêté et vit aujourd'hui serein tout en souffrant horriblement suite à une blessure au pied).

Tout ça pour dire que je trouve passionnante l'idée que l'amour puisse permettre de transcender et surtout d'accepter la douleur. Maintenant le film ne disserte pas là-dessus, mais le long cheminement final de l'héroïne retranscrit, je trouve, parfaitement cette démarche, notamment grâce à la voix d'outre-tombe de son amie.

Il est donc bien évident que mon vécu et mes préoccupations persos influent sur ma perception du film, et je pense que c'est le cas pour beaucoup de spectateurs face à beaucoup de films... wink.gif
Suzy Dumeur
CITATION(penikufesin @ 23 9 2008 - 07:36) *
CITATION(rod0411 @ 23 9 2008 - 01:22) *
Alors c'est marrant mais apparemment on a pas du tout vu le même film, comme quoi les goûts et les couleurs... icon_twisted.gif

Alors déjà, tu parles d'une "histoire d'amour", certes, mais comme tu ne fais aucune mention de Laure, j'en déduis qu'il s'agit d'une histoire d'amour avec l'humanité toute entière.

après ça, on retrouve les termes "décalée" et "autodestrutrice" (ou "trive", c'était peut être une bourde volontaire), mais là ça renvoie pour moi à une histoire avec Laure, vu que Laure est sommairement une psychopathe qui n'éprouve pas grand-chose amoureusement parlant, pour Anna.


Ben ouais, vous avez pas vu le même film, l'autre personnage s'appelle Lucie icon_mrgreen.gif

icon_mrgreen.gif icon_mrgreen.gif icon_mrgreen.gif

Il me semble que "psychopathe" est légèrement exagéré pour qualifier Lucie. Elle a vécu des choses épouvantables, elle s'est faite séquestrée, humiliée dans tous les sens du terme ; moi je dis c'est le juste retour du bâton (à sa place je crois que j'aurai fait pire icon_mrgreen.gif )
rod0411
Elle aurait pu aussi appeller les flics plutôt que d'abattre toute la famille, hein... Ca reste une psychopathe, tueuse d'enfants de surcroît, et c'est encore plus terrible en sachant qu'elle n'avait aucune preuve que son propre vécu au départ.

Et si tous les gens qui se faisaient séquestrés et humiliés finissaient comme des "victimes" genre LUCIE (oui désolé je ne me souvenais plus de son prénom et j'ai fait ça au feeling), ou Julia (la femme au casque de fer), ben dans la vie réelle, on aurait un beau bataillon de névrosés psychotiques en devenir...
Evil Seb
CITATION(rod0411 @ 23 9 2008 - 13:00) *
Elle aurait pu aussi appeller les flics plutôt que d'abattre toute la famille, hein... Ca reste une psychopathe, tueuse d'enfants de surcroît, et c'est encore plus terrible en sachant qu'elle n'avait aucune preuve que son propre vécu au départ.

Et si tous les gens qui se faisaient séquestrés et humiliés finissaient comme des "victimes" genre LUCIE (oui désolé je ne me souvenais plus de son prénom et j'ai fait ça au feeling), ou Julia (la femme au casque de fer), ben dans la vie réelle, on aurait un beau bataillon de névrosés psychotiques en devenir...

Lol...best post ever. Je crois qu'on peut clore le topic sur ce dernier baroud d'honneur.
Jesus Gris
icon_mrgreen.gif
rod0411
Je me sens autant incompris que le film actuellement, ma parole...
Mais bon, vous verrez, d'ici quelques années, ce film rejoindra POSTMAN au rayon des chefs-d'oeuvre incompris de leur temps.

En fait, le film est une grande analyse de l'extrêmisme humain, tant du point de vue des bourreaux que des victimes, les uns étant prêts à tout pour arriver à leur but, les autres étant prêts à tout pour se venger d'eux, au point que les barrières entre les 2 se font floues... Vis-à-vis d'Anna, on peut même dresser un parallèle avec le syndrôme de Stockholm (déjà repris avec brio dans Saw), où elle semble au final, et là encore suivant les multiples interprétations, adhérer au point de vue de ses bourreaux dans sa béatitude ultime.

De facto, un film extrême parlant des extrêmes, ça ne peut que susciter des avis extrêmes.
dam
CITATION(rod0411 @ 23 9 2008 - 13:27) *
Je me sens autant incompris que le film actuellement, ma parole...
Mais bon, vous verrez, d'ici quelques années, ce film rejoindra POSTMAN au rayon des chefs-d'oeuvre incompris de leur temps.

En fait, le film est une grande analyse de l'extrêmisme humain, tant du point de vue des bourreaux que des victimes, les uns étant prêts à tout pour arriver à leur but, les autres étant prêts à tout pour se venger d'eux, au point que les barrières entre les 2 se font floues... Vis-à-vis d'Anna, on peut même dresser un parallèle avec le syndrôme de Stockholm (déjà repris avec brio dans Saw), où elle semble au final, et là encore suivant les multiples interprétations, adhérer au point de vue de ses bourreaux dans sa béatitude ultime.

De facto, un film extrême parlant des extrêmes, ça ne peut que susciter des avis extrêmes.

Une grande analyse ?
Il te faut pas grand chose.( Mais si Saw est une référence dans le genre, ok, je peux pas lutter, la)
Et u parles de film incompris ?
A tu déjà oublié toute les louanges qu'a reçu ce film sur ce topic ?
Evil Seb
Analyse je sais pas, je pense pas que Laugier analyse la douleur ou ce genre de chose. Il nous montre plus sa fascination pour la souffrance que peut endurer un être humain et faire endurer un humain sur un autre. C'est ça qui est, selon moi, au coeur de Martyrs mais bon je l'ai répété en mieux des dizaines de fois dans le topic. Il peut y avoir réflexion sur le film, mais elle viens en seconde couche car c'est avant tout un film sensitif et d'ambiance qui joue sur le ressenti du spectateur et suivant cela on peut s'attarder plus et réfléchir sur le film. Si en tant que spectateur on est bousculé, dérangé, bref si on ressent des choses forte a la vision du film alors on fera ensuite l'effort de voir plus loin que cette première impression physique que véhicule le film pour s'attaquer ala partie réflexive de la chose. Par contre si on reste hermétique a l'attraction physique du film, c'est mal parti pour que le spectateur laisser sur le bord de la route fasse l'effort de voir plus loin. Sans cette première impression, ce premier choc, le film ne vaut sans doute plus grand chose si je m'en refère aux avis négatif que j'ai lu ici. Ce choc initial, voulu par Laugier, est indispensable a l'ébauche de réflexuion sure les images de Martyrs. Sans ça pas de reflexion.
rod0411
Conclusion : cognez vous la tête contre les murs avant d'aller voir les prochains torture porns histoire de pouvoir réfléchir comme il faut après ce choc initial icon_mrgreen.gif
Jesus Gris
Hum, Evil Seb, je pense que si, il y a aussi réflexion sur ce que nous propose Laugier chez ceux qui ne sont pas réceptifs au film. Elle n'est pas basée sur les mêmes points et critères et ne parvient pas aux mêmes conclusions. Mais il y a bien une analyse de l'image, de la mise en scène, du scénario. Et il y a eu réflexion, au moins chez moi, sur le "sens" global de tout ça, et sur le dispositif utillisé dans la dernière partie. Hors, c'est à ce niveau là, plus que tout, que j'emet des lourdes réserves philosophiques, de conceptions cinématographiques et humaines. Et c'est à ce niveau là que je ne trouve le film ni assez riche, ni assez hônnete, pour me convaincre que j'ai affaire à une vision différente mais interressante et à prendre en compte.
Passé quelques ébauches interressantes mais qui ne font pas le sens global du film, je me base sur une certaine analyse et réflexion si j'affirme voir dans la démarche de Laugier une froide misanthropie et une rage mécanique, tout sauf salvatrice, tourné vers tout le monde sauf vers lui-même.

Et la fascination pour la souffrance, je crois que tout le monde a pu comprendre ça, même dès l'époque des premiers artworks diffusés sur la toile... ça n'en fait ni un film profond, ni un film riche, ni un film intelligent. Peut-être un choc sensitif intense. Mais dans le cadre des procédés utillisés, des sujets esquissés, des références employées et du rapport instauré avec le spectateur, partir dans la course du film d'horreur le plus choc me parait puant et pas très hônnete.

On est d'accord ou pas d'accord. Mais pour en arriver à cette conclusion, il y a bien eu une réflexion sur le film, pas moins que de la part de ceux qui ont été receptifs.
kitano
Pour revenir sur la partie du film qui dérange le plus j'ai lu un angle d'approche sur Sancho-Asia (dont la vision du film est forte intéressante) qui expliquerait le malaise ressentit par une démarche proche de celle d'Eli Roth sur Hostel 2 à savoir jouer sur l'aspect voyeuriste du spectateur venant chercher des sensations fortes qui va se retourner contre lui.

CITATION

On pourrait presque dire, sans trop vendre la mèche, que le film de Pascal Laugier s’adoucit dans sa deuxième moitié. La violence infligée à Anna n’est en effet pas des plus graphiques ni abusives. Elle est par contre sèche et répétitive, et renvoie le spectateur à son désir de violence, à la frustration d’un voyeurisme complexe, partiellement assouvi à l’écran, mais étrangement perverti dans sa banalité. Et c’est là que la douleur commence à s’insinuer véritablement, loin des artifices. Pourtant, ne souhaitait-on pas voir cette jeune femme souffrir ? La voir mise à nue ? Laugier satisfait autant qu’il détourne nos désirs, pour se rapprocher de la quête la plus hardcore du cinéma en marge : le vrai-faux Face à la mort. Cette authenticité dans le regard d’un acteur/victime, celle-là même que recherchait déjà Tobe Hooper dans les yeux de Marilyn Burns. Un objectif forcément ambigu, potentiellement dévastateur comme le souligne la fin du métrage.

Bon autant je trouves ça criant dans Hostel 2 autant là je n'ai pas vraiment senti un désir de "piéger" le spectateur par rapport à ses attentes (surtout qu'il n'y a pas eu de Martyrs 1 pour préparer le terrain), pour moi c'est plus une tentative d'amener le spectateur ailleurs, en passant par le ressenti comme le soulignait Evil Seb.
elmek
D'habitude je m'abstiens de participer au forum, mais là le débat qui fait rage sur ce formidable film me fait sortir de mon terrier.
Incroyable la passion que Martyrs suscite : merde absolue pour les uns qui n'y voit qu'un pensum bêtement violent créé par un opportuniste qui se prend à la fois pour Pasolini et Kubrick réuni (roh le prétentieux !); soit c'est un chef d'oeuvre définitif sur dépassement de soi par la douleur.
Vous ne vous prendriez pas un peu trop la tête les mecs là ? Et vous ne vous seriez pas trompé de site ? On est sur Mad Movies : les films de dingues là !!!
Pour ma part j'étais parti voir un schoker comme on en voit trop peu au cinoche (les derniers en date étant Calvaire et A l'intérieur) et à aucun moment je n'ai regretté les 150 bornes qu'il m'a fallu parcourir pour le voir (en passant : messieurs les distributeurs, je vous fucke !!!).
J'ai pris ca comme une bonne grosse série B destinée aux adultes, ou comme un de ces "creepy comics" dont je m'abeuvrais ado. Et j'ai trouvé l'ensemble absolument génial, un pur film d'horreur qui redonne ces lettres de noblesse à ce terme galvaudé. L'horreur ce n'est pas "the grudge" et ses fantomes débiles qui apparaissent et disparaissent à volonté (je dis ca parce que je viens de me taper le 2 qui est une purge sans nom), ce n'est pas SAW et son tueur au QI de 320 qui a prémédité 25 ans son plan machiavélique...
Personne n'a parlé de Martyrs tel que je l'ai ressenti : comme une allégorie.
En effet les effets scénaristiques sont tellement grossiers (spoilers on : ";tout le sous sol de la maison qui appartient à cette famille tellement "typiquement française; l'interruption un peu nawak de la secte; la victime du sous sol pouvue d'un masque cloué sur son crâne : comment ferait-ils pour voir son regard si c'est ce qu'il recherchent dans le martyrs justement - fin des spoilers.)que l'on ne peut pas les prendre au sérieux.
Alors où est l'intérêt : bah justement de proposer un métrage transgressif dans la violence, une plongée dans l'horreur pure (lorsque la cheftaine explique à la pauvre Anna qui ils sont et ce qu'il attendent, j'ai eu un frisson d'effroi : il n'y aura pas d'echappatoire, elle connaitra la souffrance absolue jusqu'à la mort). A cote, les Cenobites d'Hellraiser, c'est des bisounours. Et le personnage de Luci la schizo : vraiment bien cerné. Autant dans FIGHT CLUB j'avais trouvé ça limite crédible, autant là sa folie est vraiment palpable : on tremble pour elle et on ressent sa peur.
Un cauchemar total, de ceux dont on se réveille la gorge nouée, en se demandant si on a bien revé, et heureux que cela ne soit jamais arrivé.
Donc c'est à la fois bouleversé mais heureux que je suis sorti de la salle, moi qui ai juste cherché à voir une oeuvre qui bouscule, qui reste en tête pendant des jours et des jours, exactement ce que j'etais venu chercher.
Merci Monsieur Laugier.
Evil Seb
CITATION(Jesus Gris @ 23 9 2008 - 16:02) *
On est d'accord ou pas d'accord. Mais pour en arriver à cette conclusion, il y a bien eu une réflexion sur le film, pas moins que de la part de ceux qui ont été receptifs.

Non mais je suis bien d'accord, la j'émettais une conclusions générale que j'ai tirée des avis glané deci de la. Apres certains détracteurs ont pu faire cet effort et n'y voire au final pas grand chose voire aucune reflexion sur le film. Ce que je voulais dire en fait, mais peut être me suis je mal exprimé, c'est que ceux qui ont aimé le film ont d'abord été entrainé dans l'histoire par cette approche physique. On ne peut pas aimer le film sans cela, cette première encontre avc le film avec le film est indispensable pour l'aimer et pousser plus loin la réflexion. On peut essayer d'esquisser une reflexion sur le film et rien y trouver mais l'aimer est impossible.

Mais bon je repète encore, je cherche pas a faire aimer le film a tout le monde, vu que dans les fait et les intentions c'est un films qui ne plaira pas a tout le monde.
Fraggle
CITATION(Evil Seb @ 23 9 2008 - 15:29) *
Analyse je sais pas, je pense pas que Laugier analyse la douleur ou ce genre de chose. Il nous montre plus sa fascination pour la souffrance que peut endurer un être humain et faire endurer un humain sur un autre. C'est ça qui est, selon moi, au coeur de Martyrs mais bon je l'ai répété en mieux des dizaines de fois dans le topic. Il peut y avoir réflexion sur le film, mais elle viens en seconde couche car c'est avant tout un film sensitif et d'ambiance qui joue sur le ressenti du spectateur et suivant cela on peut s'attarder plus et réfléchir sur le film. Si en tant que spectateur on est bousculé, dérangé, bref si on ressent des choses forte a la vision du film alors on fera ensuite l'effort de voir plus loin que cette première impression physique que véhicule le film pour s'attaquer ala partie réflexive de la chose. Par contre si on reste hermétique a l'attraction physique du film, c'est mal parti pour que le spectateur laisser sur le bord de la route fasse l'effort de voir plus loin. Sans cette première impression, ce premier choc, le film ne vaut sans doute plus grand chose si je m'en refère aux avis négatif que j'ai lu ici. Ce choc initial, voulu par Laugier, est indispensable a l'ébauche de réflexuion sure les images de Martyrs. Sans ça pas de reflexion.


Ce que je comprend pas, c'est comment ce film peut provoquer un choc si on a déjà vu des trucs comme All Night Long 2 (qui pour le coup - je t'apprend rien - bien que beaucoup plus cheapos, gratuit et complaisant, fonctionne vraiment sur le malaise provoqué... après les questions viennent d'elle-même...)

(sinon la critique de Sancho est en soi très intéressante, mais le fait qu'elle soit tant intellectualisé et conceptualisée illustre bien le problème que certains, dont moi, ont pu avoir devant le film: on se fait chier, on ressent rien)
Evil Seb
CITATION(Fraggle @ 23 9 2008 - 16:36) *
CITATION(Evil Seb @ 23 9 2008 - 15:29) *
Analyse je sais pas, je pense pas que Laugier analyse la douleur ou ce genre de chose. Il nous montre plus sa fascination pour la souffrance que peut endurer un être humain et faire endurer un humain sur un autre. C'est ça qui est, selon moi, au coeur de Martyrs mais bon je l'ai répété en mieux des dizaines de fois dans le topic. Il peut y avoir réflexion sur le film, mais elle viens en seconde couche car c'est avant tout un film sensitif et d'ambiance qui joue sur le ressenti du spectateur et suivant cela on peut s'attarder plus et réfléchir sur le film. Si en tant que spectateur on est bousculé, dérangé, bref si on ressent des choses forte a la vision du film alors on fera ensuite l'effort de voir plus loin que cette première impression physique que véhicule le film pour s'attaquer ala partie réflexive de la chose. Par contre si on reste hermétique a l'attraction physique du film, c'est mal parti pour que le spectateur laisser sur le bord de la route fasse l'effort de voir plus loin. Sans cette première impression, ce premier choc, le film ne vaut sans doute plus grand chose si je m'en refère aux avis négatif que j'ai lu ici. Ce choc initial, voulu par Laugier, est indispensable a l'ébauche de réflexuion sure les images de Martyrs. Sans ça pas de reflexion.


Ce que je comprend pas, c'est comment ce film peut provoquer un choc si on a déjà vu des trucs comme All Night Long 2 (qui pour le coup - je t'apprend rien - bien que beaucoup plus cheapos, gratuit et complaisant, fonctionne vraiment sur le malaise provoqué... après les questions viennent d'elle-même...)

Ben la je vais répondre pour moi et un peu connement mais bon. Ben en fait je sais pas, je l'explique pas. Je suis aller voir le film sans en attendre rien de précis et dés les premières images j'ai été pris dans le film, ca ma bousculé et dérangé aussi mais je pourrais pas te l'expliquer rationnellement en fait. Des la première scène j'ai ressenti un truc qui m'a secher directement sans que je m'y attende en plus, La première partie m'a rappeler les shocker seventies, un genre que j'aime beaucoup, des trucs comme Day Of The Women, La Maison au Fond du Parc et ce genre de truc. Jusque la j'me dis "Ptain c'est vachement cool ce truc, pour une fois..." puis le malaise et la sensation bizarre esr surtout aparue avec la libération de la meuf au masque. Le décalage entre ce personnage et la maison hyper moderne...ca ma fait chopper au tripes et voila. Mais je pourrais pas t'expliquer vraiment pourquoi. Une ambiance, une mise en scène, un enchainement de plan, je le sais pas moi même en fait...

Apres ouais la série des All Night Long est plus craspec et joue clairement la carte du malaise et du dérangeant mais pas de la même façon je trouve. Les ll Night Long fonde tout leur film sur cet aspect alors que Martyrs essaie de le dépasser pour proposer autre chose. En fait ca ma fait ressentir les mêmes sensations que devant les premier Hanneke ou certains passages des films de Bruno Dumont ou Freeze Me. Une impression glauque et froide de malaise latent plustot qu'une impression vraiment frontale comme dans les All Night Long et les trucs films jap du genre. Je sais pas trio ce qui a provoqué ça dans Martyrs et c'est pour ça que je m'interroge moi même pasque j'essaie de comprendre d'ou ça viens alors que bon j'suis pas super fan des autre fims surfant un peu sur la même vague et je suis pas super impressionable comme spectateurs, je serais plutôt même dans la catégorie des blasés, tant les films qui me dérange vraiment sont peu nombreux (...Cannibal Holocaust, Day Of The Woman, Organ, Aftermath...). En fait depuis 50 pages j'essaie moi même de trouver ce qui a fait que je sois autant a fond sur Martyrs piour le moment mais ptetre ca me passera, on en reparlera dans 1an happy.gif


(Tiens a ce propos t'as maté Philosophy Of A Knife? Ca donne quoi)
Ol'Dirty Bastard
Semi HS pour dire qu'hier soir il y avait sur FR3 un documentaire sur une cour d'assises qui m'a fait l'effet que Martyrs semble avoir fait sur ceux qui ont aimé. La où Martyrs m'a seulement fait grincer des dents devant des sévices infligés à des personnages dont je me contrefout par d'autres personnages aux motivations simplistes (mais qui seraient intéressantes dans le cadre d'un récit bien mené), ce documentaire m'a mis devant des personnes complexes dont les actes et les paroles m'ont permis de m'interroger réellement sur l'humain et l'influence de la société sur lui (encore des notions vagues mais je voudrais pas trop dévier du sujet a savoir le film).
dj fest
CITATION(Evil Seb @ 23 9 2008 - 16:52) *
CITATION(Fraggle @ 23 9 2008 - 16:36) *
CITATION(Evil Seb @ 23 9 2008 - 15:29) *
Analyse je sais pas, je pense pas que Laugier analyse la douleur ou ce genre de chose. Il nous montre plus sa fascination pour la souffrance que peut endurer un être humain et faire endurer un humain sur un autre. C'est ça qui est, selon moi, au coeur de Martyrs mais bon je l'ai répété en mieux des dizaines de fois dans le topic. Il peut y avoir réflexion sur le film, mais elle viens en seconde couche car c'est avant tout un film sensitif et d'ambiance qui joue sur le ressenti du spectateur et suivant cela on peut s'attarder plus et réfléchir sur le film. Si en tant que spectateur on est bousculé, dérangé, bref si on ressent des choses forte a la vision du film alors on fera ensuite l'effort de voir plus loin que cette première impression physique que véhicule le film pour s'attaquer ala partie réflexive de la chose. Par contre si on reste hermétique a l'attraction physique du film, c'est mal parti pour que le spectateur laisser sur le bord de la route fasse l'effort de voir plus loin. Sans cette première impression, ce premier choc, le film ne vaut sans doute plus grand chose si je m'en refère aux avis négatif que j'ai lu ici. Ce choc initial, voulu par Laugier, est indispensable a l'ébauche de réflexuion sure les images de Martyrs. Sans ça pas de reflexion.


Ce que je comprend pas, c'est comment ce film peut provoquer un choc si on a déjà vu des trucs comme All Night Long 2 (qui pour le coup - je t'apprend rien - bien que beaucoup plus cheapos, gratuit et complaisant, fonctionne vraiment sur le malaise provoqué... après les questions viennent d'elle-même...)

Ben la je vais répondre pour moi et un peu connement mais bon. Ben en fait je sais pas, je l'explique pas. Je suis aller voir le film sans en attendre rien de précis et dés les premières images j'ai été pris dans le film, ca ma bousculé et dérangé aussi mais je pourrais pas te l'expliquer rationnellement en fait. Des la première scène j'ai ressenti un truc qui m'a secher directement sans que je m'y attende en plus, La première partie m'a rappeler les shocker seventies, un genre que j'aime beaucoup, des trucs comme Day Of The Women, La Maison au Fond du Parc et ce genre de truc. Jusque la j'me dis "Ptain c'est vachement cool ce truc, pour une fois..." puis le malaise et la sensation bizarre esr surtout aparue avec la libération de la meuf au masque. Le décalage entre ce personnage et la maison hyper moderne...ca ma fait chopper au tripes et voila. Mais je pourrais pas t'expliquer vraiment pourquoi. Une ambiance, une mise en scène, un enchainement de plan, je le sais pas moi même en fait...

Apres ouais la série des All Night Long est plus craspec et joue clairement la carte du malaise et du dérangeant mais pas de la même façon je trouve. Les ll Night Long fonde tout leur film sur cet aspect alors que Martyrs essaie de le dépasser pour proposer autre chose. En fait ca ma fait ressentir les mêmes sensations que devant les premier Hanneke ou certains passages des films de Bruno Dumont ou Freeze Me. Une impression glauque et froide de malaise latent plustot qu'une impression vraiment frontale comme dans les All Night Long et les trucs films jap du genre. Je sais pas trio ce qui a provoqué ça dans Martyrs et c'est pour ça que je m'interroge moi même pasque j'essaie de comprendre d'ou ça viens alors que bon j'suis pas super fan des autre fims surfant un peu sur la même vague et je suis pas super impressionable comme spectateurs, je serais plutôt même dans la catégorie des blasés, tant les films qui me dérange vraiment sont peu nombreux (...Cannibal Holocaust, Day Of The Woman, Organ, Aftermath...). En fait depuis 50 pages j'essaie moi même de trouver ce qui a fait que je sois autant a fond sur Martyrs piour le moment mais ptetre ca me passera, on en reparlera dans 1an happy.gif


(Tiens a ce propos t'as maté Philosophy Of A Knife? Ca donne quoi)


Ce que j'ai trouvé dans Martyrs, mais pas dans les "Japan shocks" à la "All Night Long", c'est la question du DEPASSEMENT de la souffrance et pas uniquement du voyeurisme (comme c'est le cas de manière plus réfléchie chez Haeneke). Et ça pour le coup c'est à la fois original et fondamental.

Sinon concernant Philosophie of a Knife: c'est franchement dégueu, après il faut aimer le montage "clipesque". Pour le coup par contre je ne sais pas s'il faut y voir une manière de dénoncer les pratiques décrites dans le film ou juste une évidente fascination pour l'horreur la plus totale (mais peu importe, ce style de film a son public de toute façon). Par contre ce qui m'a dérangé d'un point de vue technique (mais c'est sans doute voulu hein), c'est que la bande-son est décalée par rapport à ce qu'on voit: mélange de cris, de bruits bizarres, de musique atonale, sans lien direct avec les images, ce qui rend pour le coup le métrage moins percutant selon moi.
Fraggle
Ouai je l'ai pas encore maté, juste regardé à quoi ça ressemblait, ça semble quand même se la jouer arty avec peu de moyen, y a des chances que j'apprécie par séquence, mais je pense que ça va être juste impossible de se taper les 4h d'affilée.
dellamorte
CITATION(crépusculaire @ 23 9 2008 - 04:33) *
Je n'échangerai jamais un de ces films contre un RÉINCARNATION (celui de Sherman), contre un WOLFEN, contre un LA TRAQUE, voire même contre un THE FLY qui a lui une véritable et tragique histoire d'amour, avec des personnages caractérisés et un réalisateur qui prend le temps de nous les présenter. Je crois qu'on appelle ça un scénario, mais j'en suis pas sûr.


Le conservatisme pourquoi pas. Y'en a qui vont préférer la Feline de Tourneur, ou encore Nosferatu de Murnau à tout ces trucs de jeune comme Massacre à la tronconneuse icon_mrgreen.gif

L'important c'est de reconnaitre objectivement que Martyr, c'est plus mieux que ce qu'il y a eu jusqu'au année 2000 en France dans le genre horrifique.

Je crois comprendre la déception des gens. Le film n'ayant pas un style précis (Torture, Fantome, Survival, Huit clos, fable délirante), beaucoup de genre se retrouve déçu, ne retrouvant pas ce qu'il leur plait d'habitude pendant tout le long du film (Sensation forte, Angoisse, Réflexion, horreur, émotion). Manque peut être de cohérence. Il suffit de lire le paradoxe entre ceux qui y retrouve un torture porn à la violence gratuite et ceux qui s'ennuie devant l'étalage de violence.

Bref, on a pas finit d'en parler ^^
Blunt
CITATION(dellamorte @ 23 9 2008 - 20:50) *
L'important c'est de reconnaitre objectivement que Martyr, c'est plus mieux que ce qu'il y a eu jusqu'au année 2000 en France dans le genre horrifique.


rod0411
+ 1 icon_mrgreen.gif

et

Parce que Martyrs c'est très bien, mais A l'Interieur y a une fin qui te ronge pas la tête et qui ne me semble pas avoir autant suscité de controverse... ninja.gif
ouaisbiensur
CITATION
Parce que Martyrs c\'est très bien, mais A l\'Interieur y a une fin qui te ronge pas la tête et qui ne me semble pas avoir autant suscité de controverse... ninja.gif


En même temps c'est pas dur, c'est pile poil celle du cercle infernal où le gore a remplacé l'ambiguïté smile.gif .
molasar
CITATION(dellamorte @ 23 9 2008 - 20:50) *
L'important c'est de reconnaitre objectivement que Martyr, c'est plus mieux que ce qu'il y a eu jusqu'au année 2000 en France dans le genre horrifique.








et même le Robak tiens:

Suzy Dumeur
CITATION(rod0411 @ 23 9 2008 - 13:00) *
Elle aurait pu aussi appeller les flics plutôt que d'abattre toute la famille, hein... Ca reste une psychopathe, tueuse d'enfants de surcroît, et c'est encore plus terrible en sachant qu'elle n'avait aucune preuve que son propre vécu au départ.

Et si tous les gens qui se faisaient séquestrés et humiliés finissaient comme des "victimes" genre LUCIE (oui désolé je ne me souvenais plus de son prénom et j'ai fait ça au feeling), ou Julia (la femme au casque de fer), ben dans la vie réelle, on aurait un beau bataillon de névrosés psychotiques en devenir...

Oh mais tu as le droit de tendre l'autre joue, c'est tout à ton honneur...
Ed Wood
Maintenant que j'y repense il y a un moment qui m'a énervé dans le film aussi, c'est pourquoi Anna reste planté là ?
Alors que Lucie est morte, elle retrouve la torturée qui doit être là depuis des années, elle sait maintenant que Lucie avait raison, mais elle reste planté dans cette maison de torture. Pourquoi ce comportement illogique alors qu'elle veut partir le plus vite possible avant la mort de sopn aimée?
chaoticlock
CITATION(Ed Wood @ 24 9 2008 - 14:34) *
Maintenant que j'y repense il y a un moment qui m'a énervé dans le film aussi, c'est pourquoi Anna reste planté là ?
Alors que Lucie est morte, elle retrouve la torturée qui doit être là depuis des années, elle sait maintenant que Lucie avait raison, mais elle reste planté dans cette maison de torture. Pourquoi ce comportement illogique alors qu'elle veut partir le plus vite possible avant la mort de sopn aimée?


C'est aussi l'un des points qui me pose un problème au niveau de la crédibilité.
dam
CITATION(chaoticlock @ 24 9 2008 - 14:46) *
CITATION(Ed Wood @ 24 9 2008 - 14:34) *
Maintenant que j'y repense il y a un moment qui m'a énervé dans le film aussi, c'est pourquoi Anna reste planté là ?
Alors que Lucie est morte, elle retrouve la torturée qui doit être là depuis des années, elle sait maintenant que Lucie avait raison, mais elle reste planté dans cette maison de torture. Pourquoi ce comportement illogique alors qu'elle veut partir le plus vite possible avant la mort de sopn aimée?


C'est aussi l'un des points qui me pose un problème au niveau de la crédibilité.

Peut être parce qu'elle est traumatisée et que du coup elle réagit un peu n'importe comment.
(Vous remarquerez,que le traumatisme peut être une excuse scnénaristique très pratique).
dj fest
CITATION(chaoticlock @ 24 9 2008 - 14:46) *
CITATION(Ed Wood @ 24 9 2008 - 14:34) *
Maintenant que j'y repense il y a un moment qui m'a énervé dans le film aussi, c'est pourquoi Anna reste planté là ?
Alors que Lucie est morte, elle retrouve la torturée qui doit être là depuis des années, elle sait maintenant que Lucie avait raison, mais elle reste planté dans cette maison de torture. Pourquoi ce comportement illogique alors qu'elle veut partir le plus vite possible avant la mort de sopn aimée?


C'est aussi l'un des points qui me pose un problème au niveau de la crédibilité.


Parce que son martyr est, de manière inconsciente, un acte d'amour: elle rejoint celle qu'elle aime dans la souffrance (hypothèse confirmée par la voix de Lucie qui l'accompagne dans son calvaire). Elle suit ses traces pour mieux la comprendre, elle qui n'a pas su le faire de son vivant. Une manière également, sans doute, de se punir du fait qu'elle n'ait pas su l'aider à temps.

Pour moi ce film est un long chemin de croix, avec une dimension christique évidente, à laquelle on n'est absolument pas obligé d'adhérer. De la même façon, j'ai adoré la Passion du Christ sans pour autant adhérer au dogme qu'il véhicule (même si dans le cas de Martyrs Laugier ne prêche pas, il ne fait que nous faire partager des trajectoires individuelles).
Lurdo
Review mitigée made in AICN.

CITATION
I want everyone I know to see this movie. But not because I’m in love with it. Quite the contrary actually. In this case my motives are much more selfish than that. I want to TALK about this movie – with everyone. I want to get input from two dozen different people and watch the sheer madness embroil in the lobby as friends clump up into their movie watching cliques and begin debating the rampant insanity that is Martyrs. It will DIVIDE the audience like few films you’ve ever seen before. It is exquisitely made horror with a third act that is such a left turn that it will leave one half of the audience completely pissed and howling for blood while the other half sits in stunned silenced, blown away by its genius.

Martyrs is one dark fucking film, a shocking and truly horrifying tale that puts you on the true, literal edge of your seat. Brutal and unwavering in its vision, this film is a ruthless, violent explosion of terror that feels all too real. I haven’t had a film make me feel this frightened in a very long time. And for the first two acts I was convinced I was seeing an unbelievable masterpiece – a dirty, gritty, raw, nasty film that quite simply beat the shit out of its cast until very few were left. But much like the film it will no doubt go down in history as being a mirror of - Haute Tension - the film takes a wild third act left turn that changes the movie entirely, and loses a large part of the audience when it does.

What follows is 20 minutes of film that will alienate, irritate and possibly turn the stomachs of a large majority of the people watching the film. It certainly alienated me. I found myself staring at what the film had become, heart sinking as I realized that the ending was not going to match the movie I was at first watching. And then it smacks you with a crazy, almost ambiguous ending that forces you to re-examine every bit of footage you’ve seen, trying to mentally comb through each frame for an answer. And if you’re anything like me you’ll begin to wonder if somehow the answer is there, lost in the subtitled translation – with a word’s dual meaning holding some clue buried deep within the language barrier.

But I’ve heard tell of folks who have proclaimed this as an epic work of horror genius, that find the third act as the only way this film could have properly ended. And personally I can’t wait to stand around and pick the brains of those people in my patented louder-than-it-has-any-right-to-be movie arguing voice. I want to hear their interpretations, their explanations. I want to hear why this film is genius. And I want to argue with them. Because that’s what this movie does. It challenges you. It challenges the living shit out of you. It is not an easy film. It doesn’t take the cheap scare or the low road. It is a film with a deep meaning that uses brutality to make some very interesting points. And I’ve got to admit, the CONCEPT of the film is incredibly interesting.

But that third act just gets to me and completely lost me, emotionally detaching me from the film. And dear god do I want to talk to people about that. This is one of those MUST SEE films for horror buffs, if only so you can have the conversation that is destined to follow. It is a film that will have you cheering for its audacity or loathing it for its choices. Either way this sure as fuck isn’t a film for the masses. It’s for you folks. My people. The folks who consider the conversation part of the experience. I cannot stress enough how much I want everyone attending Fantastic Fest to watch this.

But personally, I’m probably never going to see it again.
Loki
Je la trouve plutôt positive. C'est l'une des critiques "négatives" les plus positives qu'on puisse lire. Le film est compris, au sens où le soin apporté à sa réalisation est reconnu, où son aspect viscéral a impliqué le spectateur jusqu'à ce qu'il s'en détache lors du fameux troisième acte.

On peut supposer que c'était exactement ce que Laugier voulait. Que le troisième acte donne envie à des gens de sortir de la salle. Moi-même, j'ai beau adorer le film, j'ai failli quitter mon siège. Et tout ça avec quoi ? Une séquestration toute en fondus au noir, trois pains, une pisse dans un seau et un écorchement en ellipse.
Suzy Dumeur
CITATION(Loki @ 24 9 2008 - 21:18) *
Je la trouve plutôt positive. C'est l'une des critiques "négatives" les plus positives qu'on puisse lire. Le film est compris, au sens où le soin apporté à sa réalisation est reconnu, où son aspect viscéral a impliqué le spectateur jusqu'à ce qu'il s'en détache lors du fameux troisième acte.

On peut supposer que c'était exactement ce que Laugier voulait. Que le troisième acte donne envie à des gens de sortir de la salle. Moi-même, j'ai beau adorer le film, j'ai failli quitter mon siège. Et tout ça avec quoi ? Une séquestration toute en fondus au noir, trois pains, une pisse dans un seau et un écorchement en ellipse.


Attention spoiler !

Euh pardon ça va un peu plus loin que ça... encore une fois on parle de séquestration, d'humiliation, de privation, de torture physique et psychologique, d'inconfort extrême et surtout de désespoir. Quand tout ça t'arrive dans la tronche même à petites doses, ça m'étonnerait que tu nourrisses grand espoir dans l'avenir ! La proximité de la mort est omniprésente, et au final elle n'est même pas vécue comme une délivrance. Tu imagines le sentiment d'indignité à te faire nourrir avec de la bouillie et à pisser dans un seau justement, sans possibilité de fuite autre que dans le délire ou les hallucinations ? C'est le début de la fin, ni plus ni moins. L'anéantissement de la condition humaine.
Gozu
UNE GROSSE BOUZE !
kitano
Tiens je crois qu'il a pas aimé.
Sinon pour la review d'AICN je la trouve aussi plutôt positive, c'est pas loin de ce que je pensais après la première vision du film où je pestais un peu contre la troisième partie.
Loki
CITATION(Suzy Dumeur @ 25 9 2008 - 00:04) *
CITATION(Loki @ 24 9 2008 - 21:18) *
Je la trouve plutôt positive. C'est l'une des critiques "négatives" les plus positives qu'on puisse lire. Le film est compris, au sens où le soin apporté à sa réalisation est reconnu, où son aspect viscéral a impliqué le spectateur jusqu'à ce qu'il s'en détache lors du fameux troisième acte.

On peut supposer que c'était exactement ce que Laugier voulait. Que le troisième acte donne envie à des gens de sortir de la salle. Moi-même, j'ai beau adorer le film, j'ai failli quitter mon siège. Et tout ça avec quoi ? Une séquestration toute en fondus au noir, trois pains, une pisse dans un seau et un écorchement en ellipse.


Attention spoiler !

Euh pardon ça va un peu plus loin que ça... encore une fois on parle de séquestration, d'humiliation, de privation, de torture physique et psychologique, d'inconfort extrême et surtout de désespoir. Quand tout ça t'arrive dans la tronche même à petites doses, ça m'étonnerait que tu nourrisses grand espoir dans l'avenir ! La proximité de la mort est omniprésente, et au final elle n'est même pas vécue comme une délivrance. Tu imagines le sentiment d'indignité à te faire nourrir avec de la bouillie et à pisser dans un seau justement, sans possibilité de fuite autre que dans le délire ou les hallucinations ? C'est le début de la fin, ni plus ni moins. L'anéantissement de la condition humaine.


Complètement d'accord, mais je parle de ce qui est montré en matière d'atrocités. Ça me semble symptomatique du talent du réalisateur que le film mette davantage mal à l'aise que maintes générations de gore bien saignant.
Laugier fait ressentir beaucoup et nous montre très peu. C'est presque pudique, en fait, l'opposé d'une œuvre complaisante.
Diane
CITATION(Loki @ 25 9 2008 - 01:08) *
Complètement d'accord, mais je parle de ce qui est montré en matière d'atrocités. Ça me semble symptomatique du talent du réalisateur que le film mette davantage mal à l'aise que maintes générations de gore bien saignant.
Laugier fait ressentir beaucoup et nous montre très peu. C'est presque pudique, en fait, l'opposé d'une œuvre complaisante.


Mais c'est tout autant crétin. Voire plus. Malhonnête dans le cas de Martyrs. (Ou alors c'est la malhonnêteté d'un auteur qui sait que son idée est pourrie mais qui y croit quand même).

En effet les Saw (pour prendre un exemple de films qui n'existent qu'à travers leurs excès) ne vendent pas plus que ce qu'ils ne sont. Difficile ensuite de se prétendre victime d'une tromperie sur le résultat.

Là c'est parfumé (mais juste un petit coup de pulvérisateur hein) d'un propos mystique souligné et resouligné par la diva des yaourts et c'est tellement bête que j'ai failli retourner à l'église me mettre à genoux pour avaler une hostie.
Loki
J'ai vu le film comme l'antithèse d'une démarche mystique. Il n'y a pas de codification et on ne nous demande de croire en rien. Même les hallucinations des personnes tourmentées sont plus tangibles que la vague NDE du final. Il n'y a pas de moyen de savoir s'il y a quelque chose de l'autre côté, c'est tout ce que Laugier paraît nous dire. Et par extension, il n'y a pas moyen de savoir ce qu'il y a exactement de ce côté-ci...

Et les Saw sont à Martyrs ce que Bad Boys 2 est à Miami Vice : au-delà du discours supposé, on ne peut que noter que dans un cas, il y a je-m'en-foutisme extrême, mise en bière du cinéma et autres abominations, et dans l'autre un minimum (sinon un maximum) de soin apporté aux divers aspects de la chose.

Tu trouves qu'un Saw ne vend pas plus que ce qu'il est ? Que dire alors de ces moments ultra-pompeux où la musique s'envole, tonitruante, comme pour nous signaler une pseudo-convergence fondamentale des évènements, de grandes révélations remettant en question, rétrospectivement, l'essentiel du récit ? Alors que tout ce qui nous est proposé, c'est de la farine de viande et des twists qui feraient honte à Shyamalan lui-même ?

As-tu vu quelque chose qui ressemblait à ça dans Martyrs ? C'est tout en retenue, tout en sobriété. Tout en maîtrise et humilité.
Ed Wood
CITATION(Loki @ 25 9 2008 - 01:08) *
CITATION(Suzy Dumeur @ 25 9 2008 - 00:04) *
CITATION(Loki @ 24 9 2008 - 21:18) *
Je la trouve plutôt positive. C'est l'une des critiques "négatives" les plus positives qu'on puisse lire. Le film est compris, au sens où le soin apporté à sa réalisation est reconnu, où son aspect viscéral a impliqué le spectateur jusqu'à ce qu'il s'en détache lors du fameux troisième acte.

On peut supposer que c'était exactement ce que Laugier voulait. Que le troisième acte donne envie à des gens de sortir de la salle. Moi-même, j'ai beau adorer le film, j'ai failli quitter mon siège. Et tout ça avec quoi ? Une séquestration toute en fondus au noir, trois pains, une pisse dans un seau et un écorchement en ellipse.


Attention spoiler !

Euh pardon ça va un peu plus loin que ça... encore une fois on parle de séquestration, d'humiliation, de privation, de torture physique et psychologique, d'inconfort extrême et surtout de désespoir. Quand tout ça t'arrive dans la tronche même à petites doses, ça m'étonnerait que tu nourrisses grand espoir dans l'avenir ! La proximité de la mort est omniprésente, et au final elle n'est même pas vécue comme une délivrance. Tu imagines le sentiment d'indignité à te faire nourrir avec de la bouillie et à pisser dans un seau justement, sans possibilité de fuite autre que dans le délire ou les hallucinations ? C'est le début de la fin, ni plus ni moins. L'anéantissement de la condition humaine.


Complètement d'accord, mais je parle de ce qui est montré en matière d'atrocités. Ça me semble symptomatique du talent du réalisateur que le film mette davantage mal à l'aise que maintes générations de gore bien saignant.
Laugier fait ressentir beaucoup et nous montre très peu. C'est presque pudique, en fait, l'opposé d'une œuvre complaisante.


C'est vrai que la séance de torture de Anna n'est pas complaisante...
Mais qu'est qu'il vous faut? il n'y a pas plus vulgaire et complaisant que cette scéne d'une gratuité presque redondante.
penikufesin
En quoi est-elle vulgaire et complaisante ? Elle est torturée, impitoyablement, presque mécaniquement : le boulot de son bourreau, c’est descendre, la tabasser et remonter, sans un mot… elle vit un calvaire, il fallait que Laugier se contente tout juste de le suggérer ? Et on lui serait tombé dessus pour avoir encore effleuré le sujet ou ne pas avoir su comment le filmer ?

Au-delà des aspects filmiques purs, des thématiques développées ou effleurées, etc, je trouve qu’on s’en prend un peu trop en ce moment à la personnalité de Laugier et que, plus que son film, on cherche à le juger lui (quelqu’un a même écrit qu’il avait sûrement un problème avec les nanas en général…)
Mzk0
CITATION(penikufesin @ 25 9 2008 - 07:25) *
(quelqu’un a même écrit qu’il avait sûrement un problème avec les nanas en général…)

Qu'est ce que ça aurait de si choquant ? Un paquet de réals fait sa thérapie par les films. Donc, bon...
kitano
CITATION(Ed Wood @ 25 9 2008 - 06:38) *
C'est vrai que la séance de torture de Anna n'est pas complaisante...
Mais qu'est qu'il vous faut? il n'y a pas plus vulgaire et complaisant que cette scéne d'une gratuité presque redondante.

Que ce passage du film mette mal à l'aise oui c'est même le but mais pour moi on parle de scène "gratuite" lorsque l'on nous montre quelque chose qui n'est pas essentiel au récit et qui n'est là que pour satisfaire une pulsion voyeuriste ou autre, or on ne prend aucun plaisir à assister à son calvaire au contraire des films qui se vautrent dans la complaisance en nous plaçant davantage du côté du bourreau que de la victime (en général une bonasse très stupide qui n'est là que pour crier et pleurer de façon tellement exagéré qu'on ne peut jamais vraiment la plaindre tant on est conscient à chaque instant que ce n'est qu'un film).
Ici on ne pourra jamais s'identifier au bourreau tant il n'est jamais mis en valeur alors qu' Anna est elle le référent du spectateur (on partage son point de vue tout le long du film), je pense que c'est ça le plus dérangeant, l'impression d'être soi même enfermé avec elle.
darkseid
Surtout que ce ne sont pas des sévices graphiques à la Saw (que je vomis) ou à la Hostel (que j'aime bien surtout le 2), ce sont des tortures très classiques (mis à part l'écorchage à vif qu'on ne voit pas d'ailleurs) : humiliation, absence de contact avec l'extérieur et avec un autre être humain, tabassage. Pas des élément qui conduisent le spectateurs au voyeurisme facile d'après moi.
dj fest
Effectivement taxer l'auteur de complaisance alors qu'il filme les pires tortures en hors champs, surtout en comparant le film aux Saw, je trouve ça totalement injustifié.

On a bien compris que certains n'avaient pas aimé le film, qu'ils avaient trouvé le 3ème acte gratuit (et pourtant nous sommes nombreux à justement avoir été touchés par cette partie du film, cf la multitude de posts plus haut), mais faudrait voir à pas dire n'importe quoi non plus.
kitano
Maintenant j'ai beau défendre le film j'avoue que cette fin n'est pas vraiment celle que j'espérais (mais du coup c'est ce qui fait toute l'originalité du film), je m'attendais à un schémas plus classique du genre Anna comprend que le seul moyen se s'en sortir c'est de feinter l'illumination, suite à ça elle bouffe l'oreille à la vieille en guise de révélation puis elle massacre méthodiquement chacun des membres de ce microcosme dans un carnage et un bain de sang jouissif, le bien triomphant du mal et blabla tout ça.
Suzy Dumeur
CITATION(Mzk0 @ 25 9 2008 - 09:12) *
CITATION(penikufesin @ 25 9 2008 - 07:25) *
(quelqu’un a même écrit qu’il avait sûrement un problème avec les nanas en général…)

Qu'est ce que ça aurait de si choquant ? Un paquet de réals fait sa thérapie par les films. Donc, bon...

Qui n'a pas de problèmes avec le sexe opposé... icon_mrgreen.gif
penikufesin
CITATION(Mzk0 @ 25 9 2008 - 09:12) *
CITATION(penikufesin @ 25 9 2008 - 07:25) *
(quelqu’un a même écrit qu’il avait sûrement un problème avec les nanas en général…)

Qu'est ce que ça aurait de si choquant ? Un paquet de réals fait sa thérapie par les films. Donc, bon...


Pas faux... Mais ce que sous-tend ce genre de réactions, c'est peut-être que ceux qui ont aimé l'œuvre ne doivent pas être blanc-bleu non plus... Par exemple ce qu'écrit Diane sur le physique des actrices et les émois des geeks... Et attention, je ne me sens pas visé icon_mrgreen.gif , j'ai juste l'impression que l'on devient un peu injuste avec Laugier en voulant démolir son film, que tous les arguments seraient justifiés... Ceux qui aiment ou encensent ce film n'utilisent pas ce genre d'arguments, ne préjugent pas de la personnalité de son auteur, pourquoi ses détracteurs devraient-ils les utiliser ? Ils en avancent pourtant plein d'autres, pourquoi attaquer le film sur ce terrain-là ?
Necrorion
Je ne poste pas beaucoup mais lis quotidiennement.

Fiu, ça devient complètement à côté de la plaque les critiques. Il serait de bon ton de continuer à critiquer sur les éléments essentiels et non totalement futiles et incongrus.

L'attirance physique pour les deux actrices ? port'nawak
Gratuit ? le pire est hors champ
Complaisant ? non respectueux : plan fixe pour l'assault final, pas de musique, pas d'effets.

Il faut également respecter les gens qui ont pris une claque dans la tronche avec ce film. Ce n'est pas être bête ni doté de mauvais gôut.


Tout le reste peut porter à débats, et cela est très interessant dans les nombreuses pages de ce topic. Mais depuis quelques pages c'est du allociné.

Ceci mis à part, je trouve que l'on oublie une chose quant à Martyrs : le traitement de la violence sur enfants à l'écran, vous l'avez déjà vu aussi bien maitrisé ? humblement et sans artifices ? rarement je crois. C'est tellement naturel et brut, on en oublie le récit, on ne voit pas les acteurs, mais ce qu'ils sont dans la réalité probable. C'est ça le tour de force du film, et ce qui rend le long final insuportable. Encre une fois, il est IMPOSSIBLE de taxer le film de "gratuit" vu que le pire visuellement se trouve dans la seconde partie. Pourtant, le plus violent et éprouvant c'est la scène de tabassage et la suite. BEAUCOUP moins gore visuellement que la seconde partie. Mais qui nous assome. Respect.

Donc gratuit, certainement et définitivement pas.
rod0411
Quel traitement sur les enfants? Ca dure à peine 2-3 min cette parenthèse. Il y a d'autres films qui parlent des mauvais traitements sur les enfants en sujet principal : Mysterious Skin, les films de Todd Solondz, Sa Majesté des Mouches et autres dérivés type les Révoltés de l'An 2000, bref...

Même si le sujet "peut-on tuer un gosse, maltraiter un gosse..." est toujours très épineux à traiter, c'est pas 2 baffes et 1 assiette de soupe moisie qui vont faire de Martyrs le chantre du film anti-violence infantile.
dj fest
CITATION(rod0411 @ 25 9 2008 - 14:13) *
Quel traitement sur les enfants? Ca dure à peine 2-3 min cette parenthèse. Il y a d'autres films qui parlent des mauvais traitements sur les enfants en sujet principal : Mysterious Skin, les films de Todd Solondz, Sa Majesté des Mouches et autres dérivés type les Révoltés de l'An 2000, bref...

Même si le sujet "peut-on tuer un gosse, maltraiter un gosse..." est toujours très épineux à traiter, c'est pas 2 baffes et 1 assiette de soupe moisie qui vont faire de Martyrs le chantre du film anti-violence infantile.


Ben en l'occurence les gamins c'est pas un bol de soupe qu'ils se prennent c'est un gros coup de fusil à pompe à bout portant donc là je comprends pas bien ton post... ninja.gif
Fraggle
Sinon la bouillie beurk moisie dont tout le monde s'émeut, à la fin j'avais cru voir des bananes dans un blender, ça m'avais bien fait rigolé... je les ai révées?
Gozu
La violence enfantile dans ce film n'est pas là pour être dénoncée mais bel et bien pour jouer sur la sur-enchère et le côté "choc" du film... Faut arrêter... Le film se veut traitant de tellement de sujet qu'au final il ne parle de rien.
Ceci est une version "bas débit" de notre forum. Pour voir la version complète avec plus d'informations, la mise en page et les images, veuillez cliquer ici.
Invision Power Board © 2001-2009 Invision Power Services, Inc.