CITATION(Elego @ 21 2 2008 - 13:28)

CITATION(pirate @ 21 2 2008 - 13:02)

même si le film est emmerdant le filmage est 6.000 coudé au-dessus de purgeman, et franchement entre la Pérouse dans les îles et Bob Morane m'ont choix est vite fait.
ça veut dire quoi "le filmage est 6.000 coudé au-dessus de purgeman" ? Que la photo est jolie ? Que le mouvement est fluide ? Que le plan est agréable à regarder ? Qu'on sent qu'il y a eu un gros travail derrière chaque plan ?
Parce-que Gans c'est agréable à regarder, mais niveau émotion c'est proche du zéro absolu quand même, là où Gens a un style plus naturel et fluide, beaucoup plus immersif (pas génial non plus hein, mais au moins y a un peu d'émotion chez lui).
(et puis Gens il se regarde pas filmer au moins, ce qui est une qualité ô combien appréciable dans notre PAF)
J'ai fait le rapprochement entre ces deux gus parce que le premier avec un A c'est fait claquer la gueule parce que dans un film 17ème il est allé collé du western, du film de kung fu, du film d'horreur rital, etc ce que fait Tarantino ailleurs dans KB mais là on trouve ça très bien. L'autre, la pleureuse, dire que c'est naturel et plus fluide... je rigole. Rien que les plans de bavardage inutile ou les scènes de couloirs dans Purgeman sont d'un niveau scolaire affligeant, et je ne parle pas des scènes d'actions (le combat avec les chauves à crever d'ennuis et puis c'est vrai que c'est pas ridicule ces mecs avec des sabres...) où il ne se passe rien qu'on ait pas vu en mieux ailleurs. Purgeman fait plus que friser le nanard à 50.000 boules ce que même Crying Freeman ne fait pas (et pourtant en effet c'est assez figé). Silent Hill j'ai du mal à le défendre vu que ça m'a passablement emmerdé mais je reconnais juste un truc il sait diriger ses acteurs et tenir une caméra. Quoi dire, je fantasme sur les emmerdes de Gans ? Bin c'est vrai il y a longtemps maintenant qu'on avait causé ensemble et il ne faisait pas spécialement sa pleureuse, mais il avait bien les boules des revers qu'il se prenait au pays de Luc Besson. Maintenant aller dire que Silent Hill est un navet dans la série Dark Castle, quand on voit ce qu'il font par ailleurs ceux là, alors ça c'est le très haut du panier ne serait-ce que sur un point de vue cinématographique et ce même si je comprends qu'on puisse avoir été énormément déçut comparativement au jeu lui-même, puisque somme ce film fait tout sauf flipper et c'est quand même très con pour un film de trouille.
A côté de ça l'écléctisme Evil Seb n'a jamais consisté à passer d'un film de daube à un autre en se vendant comme "je suis un cinéaste sincère" celle là il nous la font tous, acteur, réal, prod, tous, sauf que sur deux ou trois films tu as le temps de la voir la sincérité. Ce n'est pas tant de prendre miss Arthur qui me dérange que d'employer un nom pour vendre son film sans rien derrière. Je n'ai pas assisté à la boucherie et cela ne m'intéresse d'autant pas que ça colle beaucoup trop à cette carresse marchande dans le sens du poil des 12-20 ans et qui consiste à leur dire je suis super sincère moi, la preuve je fais un film à base de scénar démago et de gore, tout ce qui plait. Banlieue 13 chez les ploucs quoi. La sincérité d'un cinéaste et son éclectisme pour moi elle est bien plus chez un Siri ou chez un Aja ou donc chez Gans qui ont tous exercé dans le cinéma de genre, parfois avec moins de bonheur que d'autre (Hostage, Silent Hill...) mais ont imprimé une personnalité à leur film. Or Purgeman a une caractéristique : de personnalité il n'en a aucune, c'est un véhicule pour vendre du temps de cerveau disponible avec une pépette, deux flingues chromés, un chauve et tout plein de bout de scène de film pompé sur des succès du samedi soir de ces dix dernières années. Alors certes les prod US ont sûrement bien caviardé le sieur avec leurs exigences mais même quand Richet (que je ne supporte pas) fait un mauvais remake du film de Carpenter son film arrive à avoir un semblant de cohérence, que ce soit dans le jeu des acteurs où dans les scènes d'action. Là c'est le néant et quand le gnome (euh je m'en fout de sa taille réel au gars je précise) aurait pu profiter de mettre un peu de lui dans tel scène de dialogue ou tel figure d'action, non, pouf, pouf, il va pomper à droite à gauche pour remplir le vide abyssal du film.
Maintenant je renierais (et je serais le premier à être heureux de le faire) tout ce que j'ai dit si le film sur la Pérouse s'avère bien la promesse de vente déjà faite (donc pour reprendre Evil Seb de l'historique avec du genre dedans, ce que du reste Gans a déjà fait avec le Pacte, mais je dis ça hein j'ai rien dit) mais en l'état tout ce que je vois c'est beaucoup de marketing (ah la la l'affiche de Frontière : n'y allez pas c'est horrible !) de promesse, de drague (on va faire de la retape à Mad et se journaleux par exemple) pour un résultat final où les mots pitoyable ou pathétique sont bien faibles pour décrire justement les choses filmées (?).
Quand à la contrainte faire un film PG13 avec des nazi cannibale bah désolé dans ces cas là on a deux choix : soit on revoit sa copie, soit on s'arrange pour jouer entre les mailles du filets en suggérant (par exemple) ce qui peut-être bien pire que montrer. Bref on travaille et on ne se contante pas de prendre à témoin les autres en faisant booouh c'est pô juste ! Parce que c'est pô juste c'est pas une excuse et rien qu'à Hollywood ça suffit à te faire stratophériser en allé simple. Mais on est en France et ici on veut bien écouter la pleureuse.
Quand à savoir si Gans est pour le public (c'est à dire nous tous, désolé on est pas une élite les mecs) l'équivalant bankable d'un Luc Besson je me contenterais de bien rigoler, parce que je suis poli.
Quand à Bustillo c'est simplement l'impression qu'il m'a fait de la première fois où je l'ai rencontré (pas prétentieux, juste la reine d'egypte qui ne se mélange pas avec la plèbe) et quand je le vois en interview, bin il est exactement pareil, donc... donc c'est simplement une impression qu'il me fait pas une affirmation basé sur 5 ans de vie couple avec lui.
Enfin, pour l'opportunisme je n'ai rien contre, surtout au pays des c'est pas ma faute c'est ( la faute à :......) je dirais que c'est tout sauf un défaut. Sans opportunisme il n'y aurait jamais eut Nid de Guèpe, le Pacte des Loups, Total Western, la Colline a des Yeux, etc... le cinéma est une affaire d'opportunité. Mais, et la différence est notable, il y a un ravin entre le fait de livrer un Transporteur (film opportuniste par excellence et c'est le plus mauvais de liste) carré, pas trop mal filmé, avec un redoutable scénario gros comme un ticket de métro, de très bonne chorégraphie et un acteur charismatique (plus un personnage original) et fabriquer mal un flanc à partir des films des autres, sans parfois même pas prendre la peine de les retravailler voir de les travailler tout court (spécial dédicace à la scène Jason Bourne de la gare dans Purgeman). Personnelement que ce soit les gars de à l'Intérieur ou Gens, j'en ai raz le bol de voir des mecs venir se moucher sur mes pompes pour m'expliquer que les vilains pas bô ils sont des incompris et le cinéma de genre en France il est mort à cause des prod tout pourris qu'on pas compris et à côté de ça de voir un Siri qui fait Nid de Guèpe (succès 0 auprès du public et là les prod ont moins avoir que les distributeurs) part au states et revient pour nous balancer un film de guerre avec du souffle sur un sujet qui en manque assez. Faudra bien admettre que ni Gens ni Bustillo et son pote avait la maturité pour conduire leur film et que le problème est avant tout là.