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Version complète : Les perles de la critique
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Sickboy
CITATION(darklinux @ 14 5 2008 - 10:43) *
Bien que je trouve le festival de Cannes désormais inutile ...ont va voir certain pseudo critique dire du bien d ' un film chinois qui au final feras 10 entrées en salle en septembre et seras dés lors vus comme " commercial "

rolleyes.gif
Fraggle
CITATION(L @ 13 5 2008 - 23:11) *
CITATION(bardamu aka leatherface @ 13 5 2008 - 19:58) *
Pourquoi, quand on parle de "film d'auteur", on qualifie toujours des œuvres n'appartenant à aucun genre? Le genre serait-il du sous-cinéma (sans compter les exceptions qui mettent tout le monde d'accord, Kubrick, etc...)?
Voilà, ça a l'air con comme ça mais je me pose la question depuis des années sans jamais comprendre les raisons de ce "système".

Tous ces termes fourre-tout, "film de genre", "cinéma indépendant", "film d'auteur", "art et essai", "série B", "cinéma commercial", "film de studio", ça sert dans 98% des cas à désigner de façon implicite des choses dont on ne veut pas parler, à appuyer sur certains boutons l'air de pas y toucher, à se donner des airs vertueux quand le fond du discours est pourri.


Ca marche avec "bobo" aussi?
Lord-Of-Babylon
Et geek aussi
Sven
Dans le Métro d'aujourd'hui, un magnifique sondage (ouais bon ça vaut ce que ça vaut) sur un panel de spectateurs européens illustre bien le fait que le terme "film d'auteur" ne veut rien dire, puisqu'ils signalent que "...le label "auteur" n'est pas déterminant pour aller voir un film" alors que quand on demande à ces même spectateurs quel est le facteur déterminant pour se déplacer en salle, 25,6 % déclarent le faire en fonction du réalisateur. blink.gif Contradiction ? rolleyes.gif (30,5 % par rapport au critiques sinon)
L'archiviste
CITATION(Le Grand Wario @ 14 5 2008 - 10:24) *
On écrit "bicots". T'es français, toi ?
Excuse moi, le prends pas mal, hein, j'ai pas pu résister, je suis une merde, j'accepte le gage que tu me donneras pour cette vanne merdique et limite,

Pardon. J'avoue, c'est un mot que j'écris et que je lis assez rarement.
Quant au gage, il te sera bienveillant puisque je t'invite simplement à te refaire en DVD Matrix Reloaded et Revolutions


CITATION(Fraggle @ 14 5 2008 - 10:57) *
Ca marche avec "bobo" aussi?

Exactement.
Dès lors qu'on l'emploie en faisant semblant d'ignorer qu'il y a le mot "bourgeois" dedans, et qu'on évite d'y relever la notion de classe sociale.
(j'ai essayé une fois le terme plus froid de "csp++" qui, curieusement, est passé pour être plus connoté idéologiquement; du coup je le déconseille)

Tiens ça me fait penser que je me suis tapé récemment une série documentaire anglaise sur l'histoire culturelle de la ville de Paris (siècle des Lumières, commune, impressionnisme, front pop', nouvelle vague tout ça) qui cherche à montrer la cohérence de cette histoire culturelle. Arrivé à l'époque contemporaine, j'étais poilé de rire. Je me suis dit que les propos de ce doc, somme toute tranquille et peu polémique, déclencheraient des vagues de mécontentement voire d'hystérie si un forumeur français se les rappropriait ("Although he is convinced to stand in the heart of french culture, "the bobo" embodies its asphixiation. Deprived of its necessary need to challenge authority, Creation has long shifted outside the city, in the newly formed poor areas called "the banlieue". There, the peculiar spirit of Paris culture has been revived by waves of immigrants (mostly musicians) and allows french culture to be represented worldwide still")


PS : très étonné par le sondage évoqué par Sven. 25% c'est énorme.
kea
CITATION(L @ 14 5 2008 - 12:27) *
There, the peculiar spirit of Paris culture has been revived by waves of immigrants (mostly musicians) and allows french culture to be still represented worldwide")


Ah ouais ? mellow.gif
laugh.gif
(aaaaaah, d'aaaaaccord....en fait, c'est ça l'idée derrière "l'immigration sélective" : maintenir cet afflux d'artistes ! Les joueurs de oud et les percussionnistes sont prioritaires sur ces parasites de toubibs, d'avocats, et les traders...Il a bon fond, en fait, nico. smile.gif )
Sven
CITATION(L @ 14 5 2008 - 12:27) *
PS : très étonné par le sondage évoqué par Sven. 25% c'est énorme.


En même temps je viens de voir les interrogés sont des lecteurs de Métro, donc des "urbains" comme on dit, pas forcément représentatifs de la population...
Lord-Of-Babylon
CITATION(L @ 14 5 2008 - 12:27) *
PS : très étonné par le sondage évoqué par Sven. 25% c'est énorme.


Pas tant que ça en fait si tu regarde en détail tous les résultats et surtout le panel sondé

CITATION
Le ciné, trop cher
Concurrencé par les séries télé, les jeux vidéo et l'avènement de la vidéo sur Internet, le cinéma en salles est-il en voie de disparition ? On peut répondre que non si l'on en croit le sondage Metro Life Panel, réalisé auprès de plus de 3 500 de nos lecteurs dans neuf pays où notre quotidien est distribué. Ainsi, 54,7% des lecteurs se disent spectateurs réguliers : 23,3% vont au cinéma plus d'une fois par mois, 19,7% une fois par mois et 11,7% une fois par semaine. Parmi les 45,3% d'occasionnels, 22,6% y vont tous les deux ou trois mois et 20% moins de deux ou trois fois par mois. Seuls 2,7% n'y vont jamais. 75,2% des sondés iraient plus souvent si les places étaient moins chères, 20,4% si les films étaient meilleurs, 16,7 % s'il y avait plus de choix et seulement 8,2% s'ils étaient aussi bien installés que dans leur canapé.

Les films US en pole
58,9% plébiscitent les films américains. Une domination impressionnante qui culmine à 79,8% au Portugal et 68,6% aux Pays-Bas. Et descend à 48,9% en France et 52,1% en Italie, deux pays qui sont par ailleurs ceux où le public a le plus d'intérêt pour le cinéma local. Si on cumule le score du cinéma américain et du cinéma local, on couvre plus de 80% des goûts du public. Autant dire que le cinéma venant d'autres pays européens, d'Asie et du reste du monde, n'a qu'un public limité. Et les "films d'auteur" ? 42,6% de nos lecteurs estiment que c'est un gage de qualité, et seulement 9,3% jugent que c'est la promesse d'un film ennuyeux. Toutefois, 28,6% estiment que ce n'est pas un critère pour aller voir un film. Si le label "auteur" n'est pas déterminant, qu'est-ce qui pousse les spectateurs à aller en salles ? Sont cités le sujet du film (79,7%), la star (41,6%), les critiques de cinéma (30,5%), le réalisateur (25,6%), l'avis des amis (22%) ainsi que l'affiche (8,6%).

Palme d'or... et alors ?
Interrogés sur la Palme d'or, une majorité de nos lecteurs reconnaît n'y prêter qu'un intérêt relatif. 58,9% ne vont pas forcément voir le film qui remporte la récompense suprême sur la Croisette. 13,8% ne vont jamais le voir et 22,8% ne savent jamais lequel a remporté la Palme. Seuls 4,5% vont la voir systématiquement. 45,6% de nos lecteurs disent suivre l'actualité du Festival. Pour s'informer sur l'actualité de la Croisette, nos lecteurs privilégient la télé (60,1%) et le Net (45,9%), juste devant la presse quotidienne (42,6%).

Enquête en ligne réalisée du 25 au 30 avril dans neuf pays (France, Portugal, Italie, Etats-Unis, Espagne, Canada, Hongrie, Pays-Bas, Suède), auprès de 3539 personnes âgées de 18 ans et plus. L’enquête est représentative du lectorat de Metro


http://www.metrofrance.com/x/metro/2008/05...U7PPU/index.xml

Edit : grillé par Sven
Le Grand Wario
CITATION(L @ 14 5 2008 - 12:27) *
CITATION(Le Grand Wario @ 14 5 2008 - 10:24) *
On écrit "bicots". T'es français, toi ?
Excuse moi, le prends pas mal, hein, j'ai pas pu résister, je suis une merde, j'accepte le gage que tu me donneras pour cette vanne merdique et limite,

Pardon. J'avoue, c'est un mot que j'écris et que je lis assez rarement.
Quant au gage, il te sera bienveillant puisque je t'invite simplement à te refaire en DVD Matrix Reloaded et Revolutions

Salaud. Je te déteste. Non seulement tu écorche la langue française (langue de culture et de savoir, de tolérance et de droits de l'hommes -je sais aussi écrire "bougnoule"-) mais en plus tu vas m'obliger à me re-re-taper Matrisque 2 et 3. Je vais le faire. Pas tout de suite. Mais je le referais, je suis sport dans l'effort. Heureusement que Lambert Wilson est là, d'ailleurs, dans ce film, pour confirmer la supériorité du français sur le vil anglo-saxon. Superdupont n'eut pas fait mieux. (J'ai le droit de jouer avec les doublages ? Genre mettre le serbo-croate ? Ou le russe ? )
Starsky
CITATION(L @ 14 5 2008 - 12:27) *
Tiens ça me fait penser que je me suis tapé récemment une série documentaire anglaise sur l'histoire culturelle de la ville de Paris (siècle des Lumières, commune, impressionnisme, front pop', nouvelle vague tout ça) qui cherche à montrer la cohérence de cette histoire culturelle. Arrivé à l'époque contemporaine, j'étais poilé de rire. Je me suis dit que les propos de ce doc, somme toute tranquille et peu polémique, déclencheraient des vagues de mécontentement voire d'hystérie si un forumeur français se les rappropriait ("Although he is convinced to stand in the heart of french culture, "the bobo" embodies its asphixiation. Deprived of its necessary need to challenge authority, Creation has long shifted outside the city, in the newly formed poor areas called "the banlieue". There, the peculiar spirit of Paris culture has been revived by waves of immigrants (mostly musicians) and allows french culture to be represented worldwide still")



Tiens, il y a moyen de voir ça où? Je suis trés intéressé.
L'archiviste
CITATION(Starsky @ 14 5 2008 - 17:03) *
Tiens, il y a moyen de voir ça où? Je suis trés intéressé.
J'ai pas gardé le fichier. j'avais trouvé ça sur les news****ps. Ca s'appelait tout simplement "Paris" et c'était en trois parties. C'était produit soit par la BBC soit par Channel Four je crois.

J'ai fait ma citation de mémoire. A l'image, c'était encore plus drôle. La présentatrice se trouvait dans une épicerie style Fauchon, dans une rue piétonne au cœur de la ville, entourée des fameux "the bobos". Puis on la retrouvait dans un squat d'artistes peintres en lisière de ville (de toutes nationalités) et enfin au pied d'une tour en béton, interviewant une organisatrice de concerts à la peau très sombre.
Je me suis dit qu'un truc comme ça, fait chez nous, serait jugé comme étant d'un parti-pris radical, alors qu'il s'agit apparemment d'une vision plutôt académique pour nos amis anglais. Les récentes émeutes de banlieue y sont explicitement reliées aux différents soulèvements populaires qu'a connu la capitale depuis le Moyen-age, et qui participent pleinement selon le doc à l'expression culturel et artistique de la ville. Impensable de voir un tel angle abordé sur Envoyé spécial j'imagine.
icon_mrgreen.gif



PS : Wario. Je n'ai pas employé l'expression "bougnoule" parce que mon grand-père m'avait expliqué que ça désignait les français durant la guerre.
Flying Totoro
CITATION(L @ 14 5 2008 - 17:25) *
J'ai pas gardé le fichier. j'avais trouvé ça sur les news****ps. Ca s'appelait tout simplement "Paris" et c'était en trois parties. C'était produit soit par la BBC soit par Channel Four je crois.


Je penche pour ça


L'archiviste
yes ! c'est ça.

quel fulgurance !
Starsky
Ah, eh bien merci. Comme quoi, derrière une affiche hideuse (on dirait une DTV des soeurs Olsen), se cache parfois un documentaire intéressant.
Zoran Reznik
CITATION(Zorro @ 14 5 2008 - 00:19) *


Merci, rhâ les 2 interventions de Ruquier..hilarant quand même !
Reda
Bergman, Lang, Hitchcock, Welles, Renoir et Tati par Isild Le Besco et consort... Bon... (quoique Le grand voyage de Ferroukhi n'etait pas dénué de qualités mais faut pas exagerer).
nicco
CITATION(L @ 14 5 2008 - 12:27) *
Je me suis dit que les propos de ce doc, somme toute tranquille et peu polémique, déclencheraient des vagues de mécontentement voire d'hystérie si un forumeur français se les rappropriait ("Although he is convinced to stand in the heart of french culture, "the bobo" embodies its asphixiation. Deprived of its necessary need to challenge authority, Creation has long shifted outside the city, in the newly formed poor areas called "the banlieue". There, the peculiar spirit of Paris culture has been revived by waves of immigrants (mostly musicians) and allows french culture to be represented worldwide still")


Je pense, amha, qu'on expliquerait à ce forumeur qu'il se trompe lourdement, que sa perception de certaines couches socio-culturelles et leur évolution est biaisée par les habituelles névroses que l'on trouve bizarrement toujours chez ceux dont on ne partage pas les opinions (à savoir victimisation, peur de s'affirmer et j'en passe), qu'il est même certainement paranoïaque, et enfin on conclurait fièrement que de toutes façons "the bobos" n'existent pas, hop débat évacué.

Je subodore, évidemment, ce serait trop caricatural...

Sur ce, je vais tenter de trouver ce petit documentaire et découvrir ce que nos voisins anglais peuvent avoir comme déviances psychologiques pour fantasmer tout ça.
Bret Gimson
Toi t'as encore essayé de montrer les Dents de la Mer à tes collocs !
Flying Totoro
CITATION(L @ 14 5 2008 - 17:42) *
yes ! c'est ça.

quel fulgurance !


Flying Totoro's tichoux post : votre réponse tichoux livrée en moins de 30 minutes, satisfait ou remboursé (en glands, faut pas déconner...)
contagion
Combien d'enfants se souviennent frémissant avoir goûté un gland de Totoro ohmy.gif
Le Grand Wario
CITATION(L @ 14 5 2008 - 17:25) *
PS : Wario. Je n'ai pas employé l'expression "bougnoule" parce que mon grand-père m'avait expliqué que ça désignait les français durant la guerre.

À la base, c'était pas les vrais français, mais plutôt les auvergnats et les bretons. (Les bretons, c'était un peu les arabes de l'époque, y avait des bretonnades et tout...Et ils sont retrouvé en première ligne avec les sénégalais et les marocains en 14-18...)
francesco
CITATION(nicco @ 14 5 2008 - 23:18) *
et enfin on conclurait fièrement que de toutes façons "the bobos" n'existent pas, hop débat évacué.
En tout cas, ce qui est probable, c'est que les bobos n'existent plus, le terme ayant été galvaudé par tout un tas de sophistes qui lui ont joyeusement accolé des caractéristiques qu'ils souhaitent dénoncer chez leurs prochains dans des domaines divers & variés sans se soucier de la moindre correspondance avec la notion de base. Du coup, effectivement, ca veut plus dire grand chose ; sauf à la limite alerter sur le caractère spécieux d'une argumentation dès lors qu'elle utilise le terme à tort & à travers pour justifier des notions qui n'ont plus rien à voir, par exemple pour stigmatiser de façon puérile les préférences cinématographiques de tel ou tel tranches de spectateurs dont la population est réduite de fait à une catégorie (souvent sous couvert de haute réflexion sociologique en plus !). Maintenant, pour info, on peut trouver par ailleurs des définitions assez simples & "recevables" du terme. Mais ça repositionne tout de suite le débat bien loin de la lutte des classe cinéphiliques qui semblent être le cheval de bataille de certains donc je crois pas que ca va intéresser grand monde...

De toute facon, comme le fait remarquer judicieusement Lord, "geek" est en passe de remplacer avantageusement l'utilisation du terme "bobo" (ou plus précisément ce qu'est devenu le terme "bobo") pour remplir la même fonction.
Sans Nom
CITATION(bardamu aka leatherface @ 13 5 2008 - 19:58) *
Pourquoi, quand on parle de "film d'auteur", on qualifie toujours des œuvres n'appartenant à aucun genre? Le genre serait-il du sous-cinéma (sans compter les exceptions qui mettent tout le monde d'accord, Kubrick, etc...)?

Voilà, ça a l'air con comme ça mais je me pose la question depuis des années sans jamais comprendre les raisons de ce "système".



Ben je dirais que le film de genre demande une certaine connivence de la part du spectateur.

comme la bande de jeunes dans un film d'horreur ou le plan nichons, ça niche le film dans un genre, une sorte de message qui indique que les "initiés" (putain, je deteste ce mot) reconnaitront la catégorie à laquelle le film appartient et que les non initiés (ben pareil) se doivent d'admettre sans pour autant en tenir compte lors de l'impression finale. Je ne sais pas si je suis bien clair.

sur le principe, le terme "film de genre" n'a rien de péjoratif à mes yeux. Tout dépend du genre.
nicco
CITATION(francesco @ 15 5 2008 - 13:01) *
De toute facon, comme le fait remarquer judicieusement Lord, "geek" est en passe de remplacer avantageusement l'utilisation du terme "bobo" (ou plus précisément ce qu'est devenu le terme "bobo") pour remplir la même fonction.


En lisant ton post je pensais justement à cet exemple du terme geek, qui, comme tous les labels désignant des tribus modernes, finit par désigner tout et son contraire. Maintenant, un CSP++ de moins de 30 ans est un geek s'il a déboursé 240 $ de plus que le collègue du bureau pour avoir le dernier PDA de Palm en exclu. Moi j'appelle ça une victime du monde marchand. Mais l'appeler "geek" lui construit une identité, lui donne une justification sociale à son acte d'achat (et cela vaut pour tout type d'acte). Lui, il en est content, Palm est content, tous ceux qui ne savent pas ce que c'est un "geek" sont contents d'apprendre que c'est juste un consommateur ayant un rayon d'action spécifique. Bref, dénaturer un terme rend joyeux tout le monde vu que ça simplifie vachement, et ça, c'est loin d'être nouveau.

Mais ce n'est pas parce qu'un label voit sa définition diluée ou travestie que l'objet qu'il désignait à l'origine n'existe plus (et "pas", encore moins).
Evil Seb
CITATION(L @ 14 5 2008 - 12:27) *
There, the peculiar spirit of Paris culture has been revived by waves of immigrants (mostly musicians) and allows french culture to be represented worldwide still[/i]")

J'suis presque certtain qu'elle faisait reference au Peruviens de St Michel... icon_mrgreen.gif

Puis notre ami wikipédé est toujours la pour éclaire nos lanternes...

Bo-bo:

CITATION
Il a pris cependant en France une valeur plutôt péjorative, désignant un type de conformisme : des personnes aisées, parisiennes et parisianistes, bien pensantes, de sympathies allant plutôt à la gauche écologiste, ayant de l'affection pour la figure du révolté (Che Guevara, mai 68)[2]. Le terme s'éloigne fortement de son sens original aux États-Unis et on peut affirmer qu'il s'est complètement réinventé en France.

Dans cette optique, on relève la « facilité » entre la « vie bohème » (ne pas se soucier du lendemain, d'argent ni de sécurité) et la position bourgeoise, qui l'offre matériellement. À Paris, ces bobos résideraient dans les arrondissements aisés du centre (IIe, IIIe, IVe, IXe) mais leur venue dans les arrondissements autrefois populaires de l'est (Xe, XIXe, XXe arrondissements par exemple) y a contribué à une forte hausse du prix de l'immobilier ces dernières années[3],[4] . Les bobos habitent aussi de plus en plus en Seine Saint-Denis.


Geek

CITATION
Un geek (terme anglais se prononçant [giːk]ou [dʒiːk] selon les locuteurs, mais c'est [giːk] qui est authentique) est un stéréotype décrivant une personne passionnée, voire obsédée, par un domaine précis, généralement l'informatique. Le type même du geek a un profil scientifique et est féru de superhéros et de science-fiction.[...] Ce n'est que vers les années 1960, avec le développement des calculatrices et des ordinateurs que le terme a commencé à s'utiliser pour parler des "forts en maths" et autres intellos en science et technologie qui - dans les lycées et les universités - ne s'intéressaient pas aux sports et aux surprise-parties comme leurs autres camarades "normaux".

"Au départ, le terme vient de l'américain freak, "monstre de foire", explique David Peyron, réalisant une thèse en sociologie sur la culture geek. Dans les lycées, c'était les intellos mis de côté. Des intellos en sciences et nouvelles technologies. Comme ils étaient isolés, ils se sont réfugiés dans des mondes imaginaires."[2] Le terme est voisin de l’argot estudiantin polar ("polarisé").

Aujourd'hui ce terme qui désignerait plutôt un accro aux nouvelles technologies - péjoratif, non flatteur - ce qui est relativement éloigné de la définition originelle. Le terme geek possède donc plusieurs définitions, mais la même étymologie.


Merci wiki! happy.gif

francesco
CITATION(nicco @ 18 5 2008 - 03:30) *
Bref, dénaturer un terme rend joyeux tout le monde vu que ça simplifie vachement, et ça, c'est loin d'être nouveau.
Il y a même une double dénaturation : celle découlant de préjugés et (surtout) de facilités ou de raccourcis intellectuels (user du "geek" ou du "bobo" à tort & à travers pour catégoriser abusivement des populations afin d'appuyer des démonstrations à moitié foireuses & orientées) & celle, plus volontairement hypocrite, qui sert surtout à des fins "marketing" (comme l'exemple que tu donnes pour les geeks dans ton post ci dessus). Donc oui, ce genre de simplification/dénaturation arrangent à la fois les sophistes paresseux & les structures marchandes qui simplifient les choses pour leur seul profit. Je me demande quelle dérive est la plus "grave"...


CITATION(nicco @ 18 5 2008 - 03:30) *
Mais ce n'est pas parce qu'un label voit sa définition diluée ou travestie que l'objet qu'il désignait à l'origine n'existe plus (et "pas", encore moins).
Oui. Pour les "bobos", je pense que comme l'indique Evil Seb juste avant, on peut trouver dans Wikipédia une définition qui me paraît savoir rester "neutre" sans nier une certaine réalité "sociologique" attachée au concept. Personnellement, voilà ce que j'en comprend : les bobos seraient tout simplement des gens aisés qui prétendent faire coincider un statut social & des "valeurs" à priori incompatibles dans les schémas sociologiques pré-établis de leur contemporains : sont-ils des naifs, des hypocrites, des idiots ? Ou alors des précurseurs ? Je ne me hasarderais pas à répondre mais pour ne pas botter en touche, je dirais qu'il doit probablement s'agir d'un mélange de naiveté & d'hypocrisie involontaire mûe par une méconnaissance des réalités concrètes. Pour moi, c'est largement insuffisant pour les ostraciser ou même pour leur reprocher légitimement quoique ce soit.

Finalement, étant donné qu'ils font les mêmes erreurs que nous tous (avoir par la force des choses une appréciation parcellaire & biaisée du monde qui les entoure avec une petite dose d'aveuglement autocentrée), que reproche-t-on en réalité aux "bobos" ? On ne jalouse pas mesquinement leur niveau de vie, quand même, j'espère ? Ou alors la possibilité qu'ils ont de bouffer à tout les rateliers (avantages des vies de bohème / de bourgeois sans les inconvénients) fait des envieux ?

(désolé pour le HS)
Evil Seb
CITATION(francesco @ 18 5 2008 - 10:31) *
Finalement, étant donné qu'ils font les mêmes erreurs que nous tous (avoir par la force des choses une appréciation parcellaire & biaisée du monde qui les entoure avec une petite dose d'aveuglement autocentrée), que reproche-t-on en réalité aux "bobos" ? On ne jalouse pas mesquinement leur niveau de vie, quand même, j'espère ? Ou alors la possibilité qu'ils ont de bouffer à tout les rateliers (avantages des vies de bohème / de bourgeois sans les inconvénients) fait des envieux ?

Ce qu'on reproche un peu au bobo (quand je dis "on" ce sont les gens en général, je vise personne en particulier) c'est un certain parisianisme, une tendance a encenser tout ce qui tendance et fashion au mépris de leur gouts personnels. On peut aussi leur reprocher leur coté écolo urbain. Ils disent adoré tout ce qui est bio et écolo mais semblent incapable de vivre en dehors de Paris. L'écologie c'est bien mais quand même prendre le métro tous les jours c'est mieux. Leur coté "politiquement engagé" aussi peut être, le fait qu'ils soient assez aisé et de gauche, voire d'extrême gauche mais malgré tout assez réac en matière de contre culture ou de sous culture. En gros ce sont des snobs qui se cachent derrière une façade cool et ouverte.

...je généralise la et je résume les griefs que j'ai entendu de ci de la, apres comme pour toutes les tribus, ya autant de vrais que de cliché la dedans mais bon...


Re dsl pour le HS...
redboy
CITATION(Evil Seb @ 18 5 2008 - 10:47) *
L'écologie c'est bien mais quand même prendre le métro tous les jours c'est mieux.

C'est toujours plus écologique que de prendre son gros 4x4.
CITATION(Evil Seb @ 18 5 2008 - 10:47) *
Leur coté "politiquement engagé" aussi peut être, le fait qu'ils soient assez aisé et de gauche, voire d'extrême gauche mais malgré tout assez réac en matière de contre culture ou de sous culture.

Si en plus ils font une hiérarchisation de la culture...
De toute façon la définition à l'air assez vague d'un pays à l'autre.

Je suis tombé sur des images d'archives d'un duo de critiques aux états-unis: Ebert et Roeper. Je les connaissais via une parodie dans un épisode des Animaniacs, celui avec Rififi, une grand-mère écureuil assez cynique. Je cherchais une vidéo sur Les banlieusards, et j'ai découvert leur critique bien méprisante. C'est pas original, ca fait pas peur, c'est pas drôle, j'ai rien aimé, ça a du succès uniquement parce que Tom Hanks est à l'affiche, c'est une pâle imitation de Neighbors avec Dan Aykroyd et John Belushi, une absence totale d'imagination. Le fin du fin c'est lorsque le critique se met à la place des spectateurs en disant qu'ils s'emmerdent pendant le film, et qu'il vaudrait mieux aller en voir un autre dont je ne saisi pas le titre(the mighty quinn???)
Edit : j'ai oublié le lien http://bventertainment.go.com/tv/buenavist...&subsec=107


Sinon vous vous souvenez de Jay "C'est nul!" Sherman? Il a continué ses critiques sur le web le temps d'une dizaine d'épisodes:
http://www.worldspace.nu/The_Critic_01_swf
http://www.worldspace.nu/The_Critic_02_swf
http://www.worldspace.nu/The_Critic_03_swf
http://www.worldspace.nu/The_Critic_04_swf
http://www.worldspace.nu/The_Critic_05_swf
http://www.worldspace.nu/The_Critic_06_swf
http://www.worldspace.nu/The_Critic_07_swf
http://www.worldspace.nu/The_Critic_08_swf
http://www.worldspace.nu/The_Critic_09_swf
http://www.worldspace.nu/The_Critic_10_swf
Le Grand Wario
CITATION(Evil Seb @ 18 5 2008 - 10:47) *
On peut aussi leur reprocher leur coté écolo urbain.

Vivre en ville, c'est beaucoup plus écologique que vivre à la campagne (ne serait-ce qu'en terme d'économies d'énergie...). Sauf si à la campagne, t'as un potager, un élevage, que l'électricité est autoproduite, <ue le chauffage aussi, etc. etc. Et puis vivre près de son travail aussi, c'est plus écolo (sauf quand on prend sa caisse pour faire deux-cent mètres)...

CITATION
C'est pas original, ca fait pas peur, c'est pas drôle, j'ai rien aimé, ça a du succès uniquement parce que Tom Hanks est à l'affiche, c'est une pâle imitation de Neighbors avec Dan Aykroyd et John Belushi, une absence totale d'imagination. Le fin du fin c'est lorsque le critique se met à la place des spectateurs en disant qu'ils s'emmerdent pendant le film, et qu'il vaudrait mieux aller en voir un autre dont je ne saisi pas le titre(the mighty quinn???)
Et sinon, elle est où, exactement, la perle ?

(Au fait, est-ce que quelqu'un sait s'il existe des dévédés Z2 des animaniacs ?)
Lord-Of-Babylon
Non tu as juste des coffrets zone 1
LMD
Le problème de la notion de "bobo" c'est que j'ai l'impression que leurs gouts cinématographiques supposés sont plus fantasmés qu'autres choses. Au moins pour le "geek" ou le "fan de cinéma de genre", la nature de la dénomination est directement lié à la consommation de produits culturels et de films particuliers (même si dans les faits on peut dégoiser indéfiniment sur ce qu'est "le cinéma de genre" et sur son existence réelle).

Quand on voit par dessus cela l'utilisation particulièrement vaporeuse du terme (selon certains le bobo et le geek forment deux ensembles qui se recoupent et partagent une large population, pour d'autres il y a opposition radicale), on en arrive à la conclusion qu'il vaut mieux laisser au placard ce genre d'outils en attendant.

La seule observation que j'ai pu constater à ce niveau (le "bobo" et ses gouts cinématographiques) c'est dans une boutique de DVD ouverte dans un quartier considéré comme représentatif de ce groupe: Titres de qualités qui couvraient tous les genres (de Bergman à Hark) et d'un niveau cinématographique largement plus élevé qu'un rayonnage de FNAC, ventes de DVD Culturels, d'animation pour enfant, de Karel Zeman ou de Svankmajer, éditions imports et tarifs un peu raides (Z1 oblige)... Difficile d'en sortir quelque chose de péjoratif, en fait.*

* A noter que ledit magasin à sorti récemment un chef d'œuvre soviétique en Z2, DVD qui à par ailleurs été parrainé par Mad Movies.

EDIT: En fait ce qui me perds un peu dans l'utilisation abusive de ces notions, c'est qu'on rejette "l'élitisme" des bobos et que dans le même temps on délire sur les "boeufs" qui vont voir Bienvenue chez les Chtis (les mêmes dont on se félicite quand ils font le succès d'un film Geekiquement correct). Au final on se retrouve avec une définition du cinéma très restreinte et terriblement aride, soit exactement ce que l'on reproche à la base.
L'archiviste
Libération
CITATION
C’est sans doute demander l’impossible à Spielberg, dont le surmoi artiste ne prend jamais le risque de supplanter la raison du box-office

C'est vrai quoi. Après tout, dans sa carrière, il n'y a guère que sept films qui aient été jugés comme des "projets risqués" par les financiers au moment de leur mise en chantier. Quel trouillard ce Spielberg.

Sinon, le journaliste semble avoir adoré cet Indiana Jones IV. Qu'on se rassure donc, c'est le même qui considérait que L'Attaque des clones était le meilleur de tous les Star Wars.



PS : vous n'avez pas l'impression que vos tentatives de démontrer que le terme "bobo" est vaporeux, approximatif, ne veut rien dire etc. s'appliquent exactement de la même façon au terme "bourgeois" ? Non je dis ça parce qu'en un siècle et demi environ, y'a eu pas mal de littérature pour prouver qu'il n'existait pas d'ordre bourgeois, pas de mentalité bourgeoise, pas de culture bourgeoise etc.
King Kunu
CITATION(L @ 19 5 2008 - 13:23) *
Libération
CITATION
C’est sans doute demander l’impossible à Spielberg, dont le surmoi artiste ne prend jamais le risque de supplanter la raison du box-office

C'est vrai quoi. Après tout, dans sa carrière, il n'y a guère que sept films qui aient été jugés comme des "projets risqués" par les financiers au moment de leur mise en chantier. Quel trouillard ce Spielberg.

Sinon, le journaliste semble avoir adoré cet Indiana Jones IV. Qu'on se rassure donc, c'est le même qui considérait que L'Attaque des clones était le meilleur de tous les Star Wars.
...


Donc selon toi, il est pourri le dernier Indy ou pas ?
L'archiviste
CITATION(King Kunu @ 19 5 2008 - 13:41) *
Donc selon toi, il est pourri le dernier Indy ou pas ?
Aurais-tu remarqué mon absence sur le topic idoine ces derniers mois ?
icon_mrgreen.gif
King Kunu
CITATION(L @ 19 5 2008 - 14:00) *
CITATION(King Kunu @ 19 5 2008 - 13:41) *
Donc selon toi, il est pourri le dernier Indy ou pas ?
Aurais-tu remarqué mon absence sur le topic idoine ces derniers mois ?
icon_mrgreen.gif


Ainsi qu'une absence de news sur un certain blog icon_mrgreen.gif
redboy
CITATION(Le Grand Wario @ 19 5 2008 - 12:21) *
CITATION(redboy @ 18 5 2008 - 20:56) *
C'est pas original, ca fait pas peur, c'est pas drôle, j'ai rien aimé, ça a du succès uniquement parce que Tom Hanks est à l'affiche, c'est une pâle imitation de Neighbors avec Dan Aykroyd et John Belushi, une absence totale d'imagination. Le fin du fin c'est lorsque le critique se met à la place des spectateurs en disant qu'ils s'emmerdent pendant le film, et qu'il vaudrait mieux aller en voir un autre dont je ne saisi pas le titre(the mighty quinn???)
Edit : j'ai oublié le lien http://bventertainment.go.com/tv/buenavist...&subsec=107
Et sinon, elle est où, exactement, la perle ?

Aurais-je mal saisi le concept de perle? mellow.gif
Elego
Le petit bulletin à propos de Gal

CITATION
un film étouffant dans son paradoxe de vouloir plaire à
tout prix en dépit de la noirceur de son sujet


On apprend donc qu'avec un sujet noir on n'a pas le droit d'essayer de ne pas ennuyer le spectateur, on n'a pas le droit d'utiliser les codes cinématographiques pour créer des émotions et l'intéresser au sujet, et toute tentative de mise en scène relève de l'hérésie pure.

(la critique mentionne un "méchant qui fume le cigare", un "assassinat au ralenti" et "des dialogues filmés caméra à l'épaule")

Dirty Flichty
Gal ?
Koitèce donc ?
Elego
Ceci
Scalp
Critique de Premonitions dans le mad movie 118 par Rafik Djoumi
"Tenant toutes ses promesses sur plus d'une heure, le films prend une tournure resolument catastrophique à l'apparition du meurtrier, personiffié par le PLUS MAUVAIS ACTEUR DU MONDE : Robert Downey Junior
Beat Kiyoshi
CITATION(Scalp @ 20 5 2008 - 12:56) *
Critique de Premonitions dans le mad movie 118 par Rafik Djoumi
"Tenant toutes ses promesses sur plus d'une heure, le films prend une tournure resolument catastrophique à l'apparition du meurtrier, personiffié par le PLUS MAUVAIS ACTEUR DU MONDE : Robert Downey Junior

Qui le met en signature ? icon_mrgreen.gif

(après le concert de louanges hier, la pluie d'insultes ? Ils sont ou les fans d'Iron Man, merde smile.gif)
King Kunu
CITATION(Beat Kiyoshi @ 20 5 2008 - 14:32) *
CITATION(Scalp @ 20 5 2008 - 12:56) *
Critique de Premonitions dans le mad movie 118 par Rafik Djoumi
"Tenant toutes ses promesses sur plus d'une heure, le films prend une tournure resolument catastrophique à l'apparition du meurtrier, personiffié par le PLUS MAUVAIS ACTEUR DU MONDE : Robert Downey Junior

Qui le met en signature ? icon_mrgreen.gif

(après le concert de louanges hier, la pluie d'insultes ? Ils sont ou les fans d'Iron Man, merde smile.gif)


là, mais ne s'agissant pas d'une perle mais d'un avis, il n'y a pas lieu de réagir.
surtout que l'avis de Rafik sur Robert Downey Jr n'est pas inconnu.

(Même je ne sais plus où j'avais lu cela. Un post de l'Archi peut-être)
Beat Kiyoshi
(Non mais je rigolais hein... Je trouve juste amusant de ressortir cet avis au moment ou tout le monde encense le gars pour Iron Man)

(perso j'ai même pas aimé le film, par contre je kiffe Downey Jr...)
Elego
CITATION(King Kunu @ 20 5 2008 - 15:43) *
là, mais ne s'agissant pas d'une perle mais d'un avis, il n'y a pas lieu de réagir.
surtout que l'avis de Rafik sur Robert Downey Jr n'est pas inconnu.

(Même je ne sais plus où j'avais lu cela. Un post de l'Archi peut-être)


Oui il évoquait le fait que quand il était devant la caméra c'était façon "regardez comment je suis trop un bon acteur" et que seuls ses rôles qui tiraient partie de ça (Kiss kiss bang bang, Iron Man) le rendaient supportables.
Beurk
Petite perle en provenance de Agoravox rolleyes.gif

+++

Indiana Jones : une séquence inoubliable

Le 4e « Indiana Jones » de Spielberg arrive sur nos écrans et la promo bat son plein.

Dans un bavardage qui s’étire sur 4 pages dans le dernier numéro de L’Express, le réalisateur nous parle de lui et de la saga. Quelques lignes sont consacrées à une courte séquence du premier, Les Aventuriers de l’arche perdue (1981). Le héros est poursuivi dans une foule. Elle s’écarte et, devant lui, à 20 mètres, surgit un Arabe magnifique, enturbanné, armé d’un cimeterre qu’il agite de façon experte et menaçante. Il veut manifestement en découdre et barrer le chemin. Indiana Jones le regarde d’un air ennuyé, dégaine son colt, vise l’autre – toujours aussi loin, en attente du combat singulier – l’abat et s’éloigne sans un regard.

Cette scène m’avait choqué et je la revois dès qu’il est fait référence à Indiana Jones et à Spielberg. Je la trouve à la fois insupportable et révélatrice. Ma réaction étonnerait le réalisateur et le journaliste car aucun n’y voit manifestement ce que j’y ai vu.

Spielberg décrit complaisamment les raisons qui ont écourté la séquence. Harrison Ford, après 4 heures de tournage avait quelques soucis de santé et il fallait le laisser se reposer et, pour cela, écourter la scène. La solution – élégante – était donc de se débarrasser rapidement de cet Arabe belliqueux. Un mort dans un film d’action est-ce vraiment grave ? Cette fois-ci la manière m’a scandalisé car elle révélait un mépris total. Ce n’était qu’un insecte inopportun dont on se débarrasse d’une chiquenaude, sans y penser. Mon étonnement, par la suite, s’est accru de n’avoir jamais entendu ou lu une remarque allant dans le sens de ma réflexion. Télérama – ce média tellement bien pensant – ne s’en était pas ému quand l’occasion lui en avait été donnée, il y a quelques mois : les raisons cliniques de la scène avaient été expliquées. La même scène et la même explication ont été fournies sans plus de réaction du journaliste dimanche soir au 20 heures de France 2, dans l’entretien avec Spielberg et Ford.

Spielberg n’est pas un innocent. Ses films d’aventures, de guerres, d’histoires, de fiction portent toujours un message et il connaît la valeur des images, lui qui dit, à propos de La Liste de Schindler : « Je savais quel impact un film pouvait avoir ». Il prétend aussi faire des films pour ses enfants. Pourtant, il est indifférent à l’influence que peut avoir le spectacle d’un homme qui se fait tuer comme on écrase un moustique sur leur appréhension du monde.

Il y a bien plus derrière cette apparence. La qualité des protagonistes donne à la scène une valeur symbolique. Pour l’apprécier à sa juste dimension, inversez les rôles. L’Arabe, sobrement vêtu, tue avec la même désinvolture un Américain ou un Israélien dans la foule. Le film étant le même, aussi bien fait, aussi populaire et distribué dans le monde entier. Imaginez le scandale, l’horreur, le tollé !

J’éprouve un malaise et une colère. On peut en dire beaucoup. Ce film, déjà lointain, préparait, avec d’autres et entre autres, les esprits à ce qui allait se passer vingt ans plus tard. Le grave est que vous habituez les esprits dans votre pays à considérer les autres – ici les Arabes – comme des gêneurs sans valeur, potentiellement dangereux, à éliminer sans y penser. Vous donniez le feu vert à toutes les bavures qui ensanglantent les populations civiles quand vous partez faire la guerre en Irak.

C’est également se préparer à des représailles car la haine de ceux que l’on méprise de la sorte devient inexpiable. Ils n’auront de cesse de se venger. Les dix secondes de trop de ce film l’ont rendu dangereux car emblématique dans les deux camps.

Dorénavant Spielberg, pour moi, est cet Américain qui s’autorise, sans remords, sans conscience, ce genre de scène. Est-ce du mépris, du racisme, de l’indifférence, une absence de sensibilité, de discernement, de réflexion ? Cela réduit à peu le portrait édifiant que l’on veut nous vendre.

ouaisbiensur
CITATION(Beurk @ 23 5 2008 - 00:26) *
J'éprouve un malaise et une colère. On peut en dire beaucoup. Ce film, déjà lointain, préparait, avec d'autres et entre autres, les esprits à ce qui allait se passer vingt ans plus tard. Le grave est que vous habituez les esprits dans votre pays à considérer les autres – ici les Arabes – comme des gêneurs sans valeur, potentiellement dangereux, à éliminer sans y penser. Vous donniez le feu vert à toutes les bavures qui ensanglantent les populations civiles quand vous partez faire la guerre en Irak.

C'est également se préparer à des représailles car la haine de ceux que l'on méprise de la sorte devient inexpiable. Ils n'auront de cesse de se venger. Les dix secondes de trop de ce film l'ont rendu dangereux car emblématique dans les deux camps.


Carrément.

Et même pas un mot sur l'implication de Lucas dans ce complot international.
Lurdo
CITATION(Beurk @ 23 5 2008 - 00:26) *
L’Arabe, sobrement vêtu, tue avec la même désinvolture un Américain ou un Israélien dans la foule.


J'adore le "ou un Israelien", qui sort de nulle part, et qui n'a absolument rien à voir avec le film. icon_mrgreen.gif
LMD
Tiens Beurk, je suis agréablement surpris par tant de jugeote de ta part (sans agressivité aucune).
Oui elle est belle celle-ci, j'attends avec impatience que l'auteur découvre la suite et son portrait pour le moins fidèle de l'Inde biggrin.gif

Sans rire, le mec arrange un peu sa réflexion comme ça l'arrange et semble oublier lui même qu'il à bien précisé dans les premières lignes que cet Arabe que tue Indiana Jones est "menaçant" et semble manifestement vouloir le tuer. Dés lors la comparaison avec les massacres de populations civiles ( huh.gif ) est caduque.
redboy
CITATION(LMD @ 23 5 2008 - 01:18) *
Oui elle est belle celle-ci, j'attends avec impatience que l'auteur découvre la suite et son portrait pour le moins fidèle de l'Inde biggrin.gif

Et moi qu'il découvre le troisième volet où Indy se fait faire une dédicace par Adolf Hitler rolleyes.gif

Blague à part j'ai cheché le nom de l'auteur et je suis tombé sur son blog
CITATION(Daniel CHARRIER)
Approximation des informations, conformisme, censure, conservatisme, sectarisme ce sont les impressions ressenties parfois à la lecture de la presse dès lors que l’esprit critique est en éveil.

Débattre de façon différente est devenu possible avec Internet. C’est la raison de ce blog où, de consommateur passif, le lecteur peut devenir réactif. J’y donnerai mon avis sur l’actualité et les problèmes qui m’intéressent et espère recevoir en retour votre avis critique. Humour, ironie, respect seront mes maîtres-mots.
http://journalpolitiquementincorrect.blogs....com/about.html

"Les dix secondes de trop de ce film l’ont rendu dangereux car emblématique dans les deux camps."
"Vous donniez le feu vert à toutes les bavures qui ensanglantent les populations civiles quand vous partez faire la guerre en Irak."
Je trouve ça quand même assez énorme dans la formulation, et pour parler de conflit Israelo-Arabe, Spielberg a quand même fait Munich depuis, qui est beaucoup plus récent. Donc en fait j'ai la flemme de lire le blog pour savoir comment le bonhomme manie l'humour et l'ironie mais à priori je prendrais avec des pincettes les déclarations de ce Daniel Charrier.
AGENT DURAND
Parler d'une scène tournée en 1980 avec la grille de lecture géopolititique de 2008.

Moi, je dis : pourquoi on laisse pas la boîte à caca des mouches tranquilles ?

C'est fragile ces petites bêtes.
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